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Génie Civil

Travaux Pratiques

TRAVAUX PRATIQUES DE
MECANIQUE DES FLUIDES

Préparé par :
ANOIRI BRAHIM
ADRAOUI HIBA
AMINE HIBA
BENTALEB AICHA
Date : 13 décembre 2024
Table des matières
1 Introduction 2

2 TP 1 : Impact d’un jet sur un obstacle 3


2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.2 Objectif de manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.3 Dispositif expérimental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.4 Calcul théorique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.4.1 Théorème de conservation de la quantité de mouvement : . . . . . . . . . . . . . . 4
2.4.2 Théorème des moments : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.5 Partie expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.6 Mesures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.6.1 Données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.6.2 Tableau de relevé des mesures (Auget en forme de disque plan) . . . . . . . . . . . 7
2.6.3 Calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.6.4 Tableau de relevé des mesures (Auget en forme d’hémisphère) . . . . . . . . . . . . 8
2.6.5 Calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.7 Comparaison et commentaire : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.8 Effet d’une angle de sortie : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

3 TP 2 : Etude des méthodes de mesure de débit 11


3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.2 Dipositif experimental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.3 Rappel théorique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.3.1 Venturi : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.3.2 Diaphragme : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.3.3 Rotamètre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.4 Mode operatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.5 Mesures : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.5.1 Tableau de relevé des mesures : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.5.2 Calcul de débit de venturi et de diaphragme : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.5.3 calcul du coefficient du venturi KV et du diaphragme KD : . . . . . . . . . . . . . 14
3.5.4 Courbe des indications du Rotamètre en fonction du débit mesuré . . . . . . . . . 15
3.5.5 La perte de charge dans le venturi et le diaphragme : . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

4 TP 3 : Pertes de charge linéaires et singulières 17


4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.2 Description de l’appareil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.3 Rappeles théoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.3.1 Pertes de charge : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.4 Principe de mesure : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.4.1 Manomètre à eau : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.4.2 Manomètre à mercure à tube en U : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4.5 Mode operatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
4.6 Mesures : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
4.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

1
1 Introduction
Ce travail pratique met en lumière les multiples facteurs influençant les pertes de charge dans un
circuit hydraulique, en insistant sur leur interdépendance et leur impact global sur les performances du
système.

Les pertes de charge dépendent principalement du nombre de Reynolds, du diamètre, de la longueur


et de la géométrie de la conduite. Le nombre de Reynolds, un paramètre sans dimension qui caractérise
le régime d’écoulement (laminaire ou turbulent), joue un rôle central. En régime laminaire, les pertes
de charge augmentent linéairement avec la vitesse d’écoulement, tandis qu’en régime turbulent, elles
croissent de manière non linéaire, amplifiant leur influence dans des conditions de débit élevé.

Le diamètre de la conduite est un autre facteur crucial. Une conduite de plus grand diamètre réduit
significativement les pertes en offrant une moindre résistance à l’écoulement. À l’inverse, une réduction
du diamètre intensifie les frottements internes, augmentant ainsi les pertes de charge. La longueur de
la conduite agit proportionnellement : plus la conduite est longue, plus les frottements s’accumulent,
augmentant les pertes de manière linéaire.

Les singularités de la conduite, telles que les coudes, les élargissements, les rétrécissements et les
vannes, introduisent des perturbations dans l’écoulement. Ces perturbations génèrent des pertes de charge
supplémentaires en raison des variations locales de vitesse et de pression qu’elles engendrent.

Pour minimiser ces pertes, plusieurs stratégies peuvent être adoptées :


— Réduction de la longueur des conduites afin de limiter les frottements cumulés.
— Augmentation du diamètre des conduites, qui réduit la vitesse d’écoulement pour un débit donné,
diminuant ainsi les frottements internes.
— Diminution du débit, ce qui permet de réduire le nombre de Reynolds et d’atténuer les effets des
régimes turbulents.
— Limitation des singularités en favorisant des tracés plus directs et en minimisant l’utilisation de
composants perturbateurs.
En conclusion, une gestion optimisée des dimensions, des caractéristiques géométriques et des pa-
ramètres d’écoulement est essentielle pour réduire les pertes de charge et maximiser les performances
des circuits hydrauliques. Ces ajustements permettent non seulement d’améliorer l’efficacité énergétique,
mais également de prolonger la durée de vie des équipements.

2
2 TP 1 : Impact d’un jet sur un obstacle
2.1 Introduction
Le théorème de la quantité de mouvement et le théorème de Bernoulli, permettent d’expliquer com-
ment l’énergie d’un fluide sous pression peut être convertie en travail mécanique.

Un moyen efficace de produire ce travail consiste à accélérer un fluide sous pression pour créer un
jet à grande vitesse. Ce jet, lorsqu’il frappe une surface, génère une force qui peut être exploitée pour
effectuer un travail mécanique.

2.2 Objectif de manipulation


Cette manipulation a pour objectif d’étudier expérimentalement
l’impact d’un jet d’eau sur deux types d’obstacles. Plus précisément,
elle vise à :
— Mesurer les forces générées expérimentalement par un jet d’eau
sur un obstacles.
— Décrire l’mportance de la forme géométrique de l’aubage.
— Comparer les résultats expérimentaux aux valeurs théoriques
déterminées.

2.3 Dispositif expérimental


Le dispositif expérimental est constitué d’un cylindre transparent
renfermant une tuyère verticale orientée vers le centre d’un obstacle. Cet obstacle, qui peut être sous
forme de disque ou d’hémisphère, est suspendu à la base supérieure du cylindre.

Figure 1 – Description du matériel. Figure 2 – Schéma d’installation.

Le fonctionnement du dispositif peut être décrit comme suit :


— Une pompe alimente la tuyère en eau, laquelle s’écoule verticalement et entre en collision
avec un obstacle fixé sur une barre graduée.
— Après avoir frappé l’obstacle, l’eau quitte le réceptacle cylindrique et retourne au réservoir
de la pompe. Cette circulation permet également de mesurer le temps nécessaire au remplissage
d’un volume d’eau prédéterminé.
— Trois vis permettent de positionner la tuyère pour que le jet d’eau rencontre l’aubage exac-
tement en son centre.

3
— Le dispositif inclut un levier coudé, maintenu horizontalement à l’aide d’un ressort réglable.
Une masse mobile M , déplaçable le long du bras du levier sur une échelle graduée en centimètres,
sert à équilibrer les forces générées par le jet d’eau.

2.4 Calcul théorique


Pour le calcul de la force engendrée par l’impact du jet d’eau, on procède par deux méthodes :

2.4.1 Théorème de conservation de la quantité de mouvement :


On choisit notre volume de contrôle, qui est l’eau autour de l’obstacle.
On énonce le théorème de conservation de la quantité de mouvement :
Z Z
X ∂
F⃗ext = ρ⃗v dΩ + ρ⃗v [⃗v · ⃗n] ds
∂t Ω Sc

On considère que l’écoulement est permanent et incompressible, ce qui permet d’obtenir :


X Z

Fext = ρ⃗v [⃗v · ⃗n] ds
Sc

Soit :
⃗1 : La vitesse moyenne d’impact.
V
⃗ 2 : La vitesse de sortie.
U
⃗0 : La vitesse moyenne du jet d’eau.
V
Bilan des forces :
— w ⃗ : Le poids supposé négligeable, soit w
⃗ ≈ ⃗0.
— −F⃗ : La force appliquée par l’aubage (avec F⃗ la force appliquée sur l’aubage).
— F⃗Atm : Les forces de pression atmosphérique. Dans ce cas, on a F⃗Atm = ⃗0, car le volume de contrôle
a une surface fermée.
Ainsi, on obtient : X
F⃗ext = −F⃗
D’autre part, on a :
Z Z Z Z
ρ⃗v [⃗v · ⃗n] dsc = ρv⃗1 [v⃗1 · n⃗1 ] dS1 + ρv⃗L [v⃗L · n⃗L ] dSL + ρv⃗2 [v⃗2 · n⃗2 ] dS2

Puis, on obtient :
Z Z
ρ⃗v [⃗v · ⃗n] dsc = ρv⃗1 [v⃗1 · n⃗1 ] dS1 = −ρv12 s1 · êz

On trouve finalement :

F⃗ = ρv12 s1 êz
On sait que le débit volumique s’écrit :
Volume
Q = v1 s1 =
Temps
Ainsi :

F⃗ = ρv1 Q = ṁv1
Trouver la vitesse v1 :
La relation de Bernoulli est donnée par :

v02 p0 v2 p1
+ + z0 = 1 + + z1
2g γ 2g γ
Or, on suppose que p0 = p1 , ce qui simplifie la relation à :

4
v12 v2
= 0 − (z1 − z0 )
2g 2g
D’où, on obtient :

v12 = v02 − 2gh


avec h = z1 − z0 , ce qui montre que la vitesse v1 est inférieure à v0 , car le jet est décéléré par l’effet
de la pesanteur.
Trouver la vitesse v0 :
Le débit volumique traversant la tuyère est constant, ainsi :

Q = V0 S = v0 · πr02
Cela peut être réécrit comme :

Q = 2πv0 d20
D’où, on trouve la vitesse v0 :
4Q
v0 =
πd20

5
2.4.2 Théorème des moments :

X
⃗ θ (F⃗ ) = ⃗0
M

Figure 3 –

Bilan de forces :
— w⃗ : Poids de la masse M
— F⃗ : L’action de l’obstacle
— f⃗ : L’action du ressort soutenant la masse
— R⃗ : L’action de l’articulation au cylindre située dans la partie opposée à celle qui accueille la masse
M
Application du théorème de moment cinétique :
En appliquant le théorème de moment cinétique, on obtient l’équation suivante :

f d + F x0 − w(x0 + x) = 0
Pour un bras horizontal, cette relation se simplifie en :

f d − wx0 = 0
Enfin, on trouve la relation suivante pour la force F :
wx M gx
F = =
x0 x0

2.5 Partie expérimentale


Fixer l’un des obstacles sur le levier-balance, en veillant à installer le disque destiné à recouvrir l’ou-
verture de la partie supérieure et permettant le passage de l’obstacle.

Avant d’entamer les mesures relatives à ce travail, on positionne le curseur à zéro et :


— On vérifie la verticalité de la tuyère en appréciant à l’œil son alignement relatif aux trois supports
métalliques situés sur la surface latérale du cylindre.
— On règle la position du ressort jusqu’à ce que la barre soit horizontale en présence de la masselotte
à la position zéro. (Cela se vérifie en observant le petit cylindre suspendu sous le levier : il doit
traverser l’ouverture prévue dans le plan supérieur du cylindre protecteur, avec les deux anneaux
visibles, l’un en dessous et l’autre au-dessus de ce plan).
— Mettre la pompe en marche.
— Ouvrir la vanne à une position prédéfinie. Lorsque le levier-balance se soulève, rétablir sa position
d’équilibre en déplaçant le curseur.
— Vérifier qu’en passant du débit maximal à un débit nul, puis en ramenant le curseur à zéro, le
levier revient à sa position initiale d’équilibre.

2.6 Mesures
2.6.1 Données
— Diamètre de sortie de la tuyère : d0 = 1 cm
— Distance entre la tuyère et le plan d’impact : h = 3, 5 cm

6
— Masse du curseur : M = 0, 6 Kg
— Distance de l’axe de l’obstacle à l’axe de rotation du levier-balance : x0 = 15 cm
3
— Masse volumique de l’eau : ρ = 1000 kg/m
2
— Accélération de la pesanteur : g = 9, 81 m/s

2.6.2 Tableau de relevé des mesures (Auget en forme de disque plan)


Essai Position de la masse x (cm) Temps nécessaire pour accueillir 5l d’eau (s)
1 5 28.70
2 10 22.72
3 20 16.01
4 30 13.73
5 40 13.28
6 50 10.96
7 55 10.71

2.6.3 Calculs
Calculons le débit Q, la vitesse moyenne v0 , la vitesse v1 ainsi que F1 = ρv1 Q = ṁv1 d’après les
relations développées dans la partie théorique.

Essai Q (l/s) v0 (m/s) v1 (m/s) F1 (N)


1 0.1742 2.2180 2.0574 0.3584
2 0.2201 2.8024 2.6771 0.5892
3 0.3123 3.9763 3.8890 1.2145
4 0.3642 4.6371 4.5624 1.6616
5 0.3765 4.7937 4.7215 1.7776
6 0.4562 5.8085 5.7491 2.6227
7 0.4668 5.9435 5.8854 2.7473

Calculons F2 = M g xx0 :

Essai Q (l/s) Position de la masse x (cm) F2 (N)


1 0.1742 5 1.962
2 0.2201 10 3.924
3 0.3123 20 7.848
4 0.3642 30 11.772
5 0.3765 40 15.696
6 0.4562 50 19.62
7 0.4668 55 21.582

7
courbes :

Courbes de F1 et F2 en fonction de Q

20
Forces F1 , F2 (N)

15

10

0
1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5
Q (l/s) ·10−4

F1 F2

Figure 4 – Courbes des forces F1 et F2 en fonction du débit volumique Q.

2.6.4 Tableau de relevé des mesures (Auget en forme d’hémisphère)


Essai Position de la masse x (cm) Temps nécessaire pour accueillir 5l d’eau (s)
1 10 31.10
2 20 21.76
3 40 17.15
4 60 13.85
5 80 12.42
6 100 11.32
7 102 13.34

Remarque :
Normalement le temps diminue en accélérant le jet d’eau, mais on a du faire une faute au cours de l’essai
7.

2.6.5 Calculs
Calculons le débit Q, la vitesse moyenne v0 , la vitesse v1 ainsi que F1 = ρv1 Q = ṁv1 d’après les
relations développées dans la partie théorique.

Essai Q (l/s) v0 (m/s) v1 (m/s) F1 (N)


1 0.1608 2.0474 1.8722 0.3010
2 0.2298 2.9259 2.8061 0.6448
3 0.2915 3.7115 3.6178 1.0546
4 0.3610 4.5964 4.5211 1.6321
5 0.4026 5.1261 5.0587 2.0366
6 0.4417 5.6239 5.5625 2.4569
7 0.3748 4.7721 4.6996 1.7614

8
Calculons F2 = M g xx0 :

Essai Q (l/s) Position de la masse x (cm) F2 (N)


1 0.1608 10 3.924
2 0.2298 20 7.848
3 0.2915 40 15.696
4 0.3610 60 23.544
5 0.4026 80 31.392
6 0.4417 100 39.24
7 0.3748 102 40.0248

courbe :

Courbes de F1 et F2 en fonction de Q

40

30
Forces F1 , F2 (N)

20

10

0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45


3
Q (m )

F1 F2

Figure 5 – Courbes des forces F1 et F2 en fonction du débit volumique Q.

2.7 Comparaison et commentaire :


On remarque que les résultats expérimentaux, c’est- à-dire F1, sont très largement différents des
résultats théoriques, c’est-à-dire F2. En effet, on peut expliquer cet écart par :
— Une erreur de lecture des graduations du levier
— Une faute d’appréciation de l’horizontalité.
— Le fluide n‘est pas réellement parfait et incompressible.
— Flexibilité de l’obstacle.
— Le temps exact pour le lancement de chronomètre.
On constate également une légère différence pour le débit et la force par rapport aux différentes formes.
Conclusion : On conclut finalement que la force d’impact d’un jet sur un obstacle dépend de :
— La géométrie de l’obstacle : la force appliquée sur un auget hémisphérique est plus élevée que celle
appliquée sur le disque plan.
— La force augmente avec l’augmentation du débit.

2.8 Effet d’une angle de sortie :


Si le jet quitte sous un angle θ = 1, une partie de la vitesse ainsi que la force seront réparties entre
une composante horizontale et une composante verticale. La force horizontale s’écrit :

F ′ = mv1 cos(θ)

9
Ainsi :
F
= cos(θ) = cos(1) = 0.9998
F′
Donc, On peut dire que la force diminue légèrement, de 0.9998 car une partie de l’énergie du jet est
dirigée vers une composante verticale.

10
3 TP 2 : Etude des méthodes de mesure de débit
3.1 Introduction
Le débit représente une grandeur physique essentielle en hydraulique, définie comme la mesure du
volume ou de la quantité de matière traversant une surface donnée par unité de temps.
Dans le cadre de cette étude, nous nous intéressons aux différentes méthodes de mesure du débit, cha-
cune ayant ses spécificités et son degré de précision. Au cours de cette expérience, nous analyserons et
comparerons trois méthodes de mesure :
— La méthode du diaphragme
— La méthode du venturi
— Le chronométrage direct d’un volume déterminé

3.2 Dipositif experimental


L’appareil représenté dans la figure suivante nous offre la possibilité de mesurer le débit à travers les
3 méthodes cité précédemment :

Figure 6 – Schéma de principe de l’appareil d’étude

L’eau traverse d’abord le venturi, s’écouler ensuite dans un diaphragme en laiton pour passer enfin
par un rota-mètre constitué d’un tube en verre calibré et un flotteur. A la sortie de l’appareil, on peut
mesurer le débit en chronométrant le remplissage d’une quantité précise du liquide (de 5l a 15l dans
notre cas).

3.3 Rappel théorique


Dans les deux premières méthodes, nous déterminerons le débit indirectement en calculant la vitesse
du fluide à partir de la différence de pression mesurée.

11
3.3.1 Venturi :
C’est un orifice comportant deux parties l’une convergente et l’autre divergente, avec un col au milieu.
Soit SA est la section d’entrée du convergent et SB la section de l’étranglement.
Le théorème de Bernoulli pour un fluide parfait incompressible :

VA2 pA V2 pB
+ = B +
2g ρg 2g ρg
ainsi l’équation de conservation de masse s’écrit :

VA SA = VB SB

donc : v  
u 2g pA − pB
VB = u  2
ρg
t
SB
1− SA

Sachant que :
PA − PB
= hA − hB
ρg
remarque : les pertes de charge font en sorte que la valeur réelle VB′ est plus faible que la valeur VB
calculé théoriquement mais cela n’empêche que les deux vitesses restes proportionnelles par un coefficient
Kv tel que :
VB′ = Kv VB
Avec Kv est le coefficient de perte de charge.

3.3.2 Diaphragme :
C’est un disque sur lequel a été pratiqué un orifice et constitue donc une résistance locale par étran-
glement brusque de la veine fluide Cet appareil, contrairement aux autres étudiés, ne permet pas une
mesure grandement précise des vitesses à partir des prises de pression E et F.

La formule donnant la vitesse à la sortie F et permettant la mesure du débit est comme suit :
v  
u 2g pE − pF
VF = KD t u
 2
ρg
1 − SSEF

Avec KD est le coefficient de perte de charge qui dépend de la géométrie de l’appareil et qui est déterminé
par étalonnage.

3.3.3 Rotamètre :
Chaque position du rotamètre correspond à un débit bien déterminé. Ce dernier est proportionnel,
d’après des considérations théoriques, à la surface traversée par le fluide.
En première approximation, cette surface est donnée par la formule suivante :

Sd = 2πrf · l · θ

où :
— θ : L’angle formé par la verticale et le contour du tube du rotamètre,
— rf : Le rayon du flotteur,
— Sd : La surface traversée par le fluide,
— l : La hauteur du flotteur.

12
3.4 Mode operatoire
1. Préparation de l’appareil
S’assurer que l’appareil est correctement relié au banc hydraulique et vérifier que les tubes mano-
métriques affichent une différence de pression nulle.
2. Mise en marche
— Démarrer la pompe.
— Ouvrir complètement la vanne de commande du banc hydraulique.
3. Réglage initial
Régler l’ouverture de la vanne aval afin d’obtenir un débit maximal dans le circuit.
4. Relevé des données
— Noter les valeurs indiquées par les manomètres (HA , HB , HE , et HF ).
— Relever la position du flotteur sur le rotamètre (IR ).
5. Mesure du débit volumique (Qmes )
Chronométrer le temps nécessaire pour collecter un volume déterminé d’eau dans le réservoir de
mesure du banc hydraulique.
6. Répétition des mesures
Répéter les relevés pour dix débits différents, obtenus en réduisant progressivement l’ouverture de
la vanne aval.

3.5 Mesures :
3.5.1 Tableau de relevé des mesures :

Point de mesure Hauteurs piézométriques (m d’eau) Position du flotteur Temps (s) Qmes (l/s)
HA ± ∆HA HB ± ∆HB HE ± ∆HE HF ± ∆HF IR ± ∆IR (mm)
1 0.278 0.268 0.274 0.268 20 340.14 0.0441
2 0.276 0.260 0.272 0.260 30 97.7 0.0512
3 0.272 0.249 0.264 0.242 40 68.74 0.0727
4 0.270 0.238 0.260 0.232 50 44.20 0.1131
5 0.268 0.228 0.252 0.218 60 123.1 0.1218
6 0.262 0.212 0.250 0.208 70 111.83 0.1341
7 0.258 0.190 0.242 0.184 80 110.2 0.1361
8 0.250 0.170 0.232 0.160 90 88.52 0.1694
9 0.246 0.146 0.220 0.134 100 90.02 0.1666
10 0.238 0.118 0.208 0.112 110 67.23 0.2231
11 0.222 0.084 0.182 0.070 120 55.51 0.2702

3.5.2 Calcul de débit de venturi et de diaphragme :

Point de mesure SA (m) SB (m) SE (m) SF (m)


1 0.000530 0.000201 0.00204 0.000314

Point de mesure Débit du venturi QV (l/s) Débit de diaphragme QD (l/s)


1 0.0971 0.1103
2 0.1228 0.1559
3 0.1473 0.2112
4 0.1737 0.2382
5 0.1942 0.2625
6 0.2172 0.2918
7 0.2533 0.3429
8 0.2747 0.3820
9 0.3071 0.4175
10 0.3365 0.4412
11 0.3608 0.4765

13
Courbes QV = f (Qmes ) et QD = f (Qmes )

QV = f (Qmes )
QD = f (Qmes )
0.4

Débits (l/s)
0.2

5 · 10−2 0.1 0.15 0.2 0.25


Qmes (l/s)

Figure 7 – Courbes des débits QV et QD en fonction de Qmes .

3.5.3 calcul du coefficient du venturi KV et du diaphragme KD :


Les coefficients KV et KD sont obtenus en calculant le rapport du débit obtenu par les mesures respec-
tives sur le venturi et le diaphragme, et le débit réellement calculé par le chronométrage du remplissage
du réservoir. On a donc :
Qmes
KV =
QV
et
Qmes
KD =
QD

Point de mesure Coefficient KV Coefficient KD


1 0,45471 0,39981
2 0,4169 0,32841
3 0,4935 0,34422
4 0,65112 0,47481
5 0,62718 0,46400
6 0,61768 0,45956
7 0,53730 0,39690
8 0,61667 0,44345
9 0,5424 0,39904
10 0,66300 0,50566
11 0,74889 0,56705

D’où la moyenne des deux coefficients est :

KV = 0, 5228 et KD = 0, 43481

14
3.5.4 Courbe des indications du Rotamètre en fonction du débit mesuré
Courbe des indications du Rotamètre en fonction du débit mesuré

120 Indication du Rotamètre


Indication du Rotamètre IR (mm)

100

80

60

40

20

0 5 · 10−2 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3


Débit mesuré Qmes (l/s)

Équation d’étalonnage du Rotamètre :


L’équation d’étalonnage du Rotamètre est obtenue à partir des données expérimentales Qmes et IR .
Une régression linéaire a été effectuée en supposant une relation de la forme :
Indication du Rotamètre IR (mm)

120 Données mesurées


Régression linéaire
100

80

60

40

20

0
0 5 · 10−2 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3
Débit mesuré Qmes (l/s)
Ainsi, l’équation d’étalonnage du Rotamètre est donnée par :

IR = 463, 73Qmes + 6, 66

Cette équation permet de calculer le débit mesuré IR en fonction de l’indication Qmes relevée sur le
Rotamètre.
ce qui valide l’étalonnage du rotamètre et confirme son importance dans la mesure des débits.
remarque :toute déviation dans la linéarité de la courbe est justifiée par des erreurs des mesures ou des
mouvements indésirables du flux.

3.5.5 La perte de charge dans le venturi et le diaphragme :

a) Dans le Venturi
En se basant sur le principe de Bernoulli :

VA2 pA V2 pB
+ = B + + hf
2g ρg 2g ρg

15
1 pA − pB
hf = (V 2 − VB2 ) +
2g A ρg
D’où :  
1 2 1 1
hf = Q − 2 + hA − hB
2g mes s2A sB
VA2
La perte de charge en pourcentage de la charge dynamique 2g est donnée par :
2
2gQ2mes

hf sA
=1− + (hA − hB )
VA2 sB s2A
2g

Pour Qmes = 0, 0441 l/s, hA = 0, 278 m, hB = 0, 268 m, sA = 0, 00052 m2 , et sB = 0, 000201 m2 , on


trouve :
hf
V2
= 5, 69%.
A
2g

b) Dans le Diaphragme
Pour le diaphragme, le même principe est appliqué en utilisant les sections spécifiques sE et sF :
 
1 2 1 1
hf = Q − 2 + hE − hF
2g mes s2C sD

VE2
La perte de charge en pourcentage de la charge dynamique 2g est donnée par :
2
2gQ2mes

hf sE
=1− + (hE − hF )
VE2 sF s2E
2g

Pour Qmes = 0, 0441 l/s, hE = 0, 274 m, hF = 0, 268 m, sE = 0, 00204 m2 , et sF = 0, 000314 m2 , on


trouve :
hf
V2
= 41, 20%.
E
2g

Conclusion
Le but de ce TP était de comparer trois méthodes de mesure de débit. La méthode la plus sûre étant
le chronométrage direct, on peut reconnaître la précision relative de chaque méthode. La méthode du
diaphragme s’est révélée très imprécise face à celle du venturi dont les résultats étaient très proches des
valeurs réelles chronométrées .

16
4 TP 3 : Pertes de charge linéaires et singulières
4.1 Introduction
Le déplacement d’un fluide dans une canalisation est provoqué par une force résultant de la pression
en amont, appelée hauteur de charge. Cette hauteur varie le long du circuit en raison des frottements
entre le fluide et les parois des canalisations, ainsi que des obstacles rencontrés. Ces pertes de charge
dépendent du matériau, du débit, de la forme, du diamètre et de la longueur des canalisations, et se
divisent en pertes par frottement et pertes singulières.

Le but de cette manipulation est de mesurer les pertes de charge provoquées par les composants des
circuits de faible diamètre (incluant dans notre cas canalisations droites, élargissements ou rétrécissements
brusques, coudes et vannes) utilisés dans les installations de chauffage.

4.2 Description de l’appareil


Les deux circuits hydrauliques sont constitués d’éléments normalisés en cuivre de haute qualité.
— Diamètres internes des conduites :
— Conduite droite (A) : 13,7 mm.
— Conduite droite (L) : 26,4 mm.
— Elargissement brusque (E) : 13,7/26,4 mm.
— Rétrécissement brusque (F) : 26,4/13,7 mm.
— Rayons de courbure des coudes :
— Coude à angle vif de 90° (B) : 0 mm.
— Coude (C) : 12,7 mm.
— Coude (G) : 50,8 mm.
— Coude (H) : 101,6 mm.
— Coude (J) : 152,4 mm.
La distance entre les prises de pression, situées sur les conduites droites de part et d’autre des coudes,
est de 0,914 m.

17
4.3 Rappeles théoriques
L’écoulement d’un fluide incompressible dans une conduite circulaire (Figure 3.2) est régi par les deux
équations suivantes :
Équation de conservation de la masse :

Q = V1 A1 = V2 A2 (3.1)

Équation de Bernoulli :
P1 V2 P2 V2
+ 1 + Z1 = + 2 + Z2 + hf (3.2)
ρg 2g ρg 2g
— Q : débit volumique (m3 /s).
— V : vitesse moyenne (m/s).
— A : section de la conduite (m2 ).
— Z : hauteur par rapport au niveau de référence (m).
— P : pression statique (N/m2 ).
— hf : pertes de charge (m).
— ρ : masse volumique de l’eau (1000 kg/m3 ).
— g : accélération de la pesanteur terrestre (9.81 m/s2 ).

4.3.1 Pertes de charge :


Pertes de charge linéaire : dues aux frottements visqueux sur toute la longueur du circuit.
La perte de charge dans une conduite droite linéaire de longueur L et de diamètre d est donnée par
l’expression :
L V2
hf = f · ·
d 2g
où f est le coefficient de perte de charge (sans dimension), fonction du nombre de Reynolds de l’écoule-
ment (Re) et de la rugosité (ϵ) de la surface interne de la conduite :
ϵ 
f =θ , Re
d
Pertes de charge singulières : dues à des obstacles, des changements de sections ou des coudes.
1. Elargissement brusque : La perte de charge dans un élargissement brusque est donnée par
l’expression :
(V1 − V2 )2
hf =
2g
2. Rétrécissement brusque : La perte de charge dans un rétrécissement brusque est donnée par
l’expression :
kr V22
hf =
2g
3. Coudes : La perte de charge dans un coude est donnée par l’expression :
kc V 2
hf =
2g

4. Vannes : La perte de charge due à une vanne est donnée par l’expression :
kv V22
hf =
2g

4.4 Principe de mesure :


4.4.1 Manomètre à eau :
En appliquant l’équation de Bernoulli entre les points 1 et 2, on peut écrire :
hf V2 p2 V2 p1
+ 2 + +Z = 1 + + hf
g 2g ρg 2g ρg

18
Sachant que V1 = V2 , cela entraîne :
p1 − p2
hf = Z +
ρg
Dans les tubes piézométriques, la pression p est telle que :

p = p1 + ρg(Z − (x + y))

et
p = p2 − ρgy
Cela permet d’écrire :
p1 − p2
x=Z+
ρg
Donc :
hf = x

4.4.2 Manomètre à mercure à tube en U :


Les points 1 et 2 sont sur un tuyau de même diamètre et sont au même niveau, ces conditions
entraînent :
p1 − p2
= hf
gρeau
Les deux points des deux branches du tube en U qui sont au niveau 0 sont à la même pression, on en
déduit que :
p2 + ρeau g(x + y) + ρhg gx = p1 − ρeau gy
ceci entraîne que :
p1 − p2 = xg (ρhg − ρeau )
d’où :
p1 − p2
= −x
ρeau g
avec :
ρgh
= 13.6
ρeau
Donc :
hf = 12.6x
où ρhg est la masse volumique du mercure.

19
4.5 Mode operatoire
L’appareil est connecté à un banc hydraulique. Avant de démarrer, il faut s’assurer que :
— Les tubes piézométriques indiquent une pression nulle.
— Les manomètres à mercure sont remplis d’eau.
— Les vannes à pointeau et à diaphragme sont fermées.
Une fois la pompe mise en marche, ouvrer complètement la vanne de commande du banc hydraulique.

a. Circuit bleu foncé :


— Avec la vanne à pointeau fermée, ouvrir complètement la vanne à diaphragme pour obtenir un
débit maximum.
— Relever les valeurs des tubes piézométriques et du manomètre à mercure.
— Mesurer le débit Q en chronométrant le temps nécessaire pour recueillir un volume d’eau dans le
réservoir de mesure du banc hydraulique.
— Répéter ces mesures pour 7 débits différents, en fermant progressivement la vanne à diaphragme.

b. Circuit bleu clair :


— Fermer la vanne à diaphragme et ouvrir complètement la vanne à pointeau.
— Effectuer une série de 7 mesures de débit comme pour le circuit bleu foncé.
Note : Avant d’arrêter la pompe, fermer les vannes à diaphragme et à pointeau pour éviter l’intro-
duction d’air dans les circuits. Cela permet de maintenir l’appareil prêt pour la manipulation suivante.

4.6 Mesures :
Points de mesure Hauteurs piézométriques (mm d’eau) Pression de tube en U (mm Hg) Temps (s) Q (L/s)
Élargissement brusque (E) Rétrécissement brusque (F) Coude (H) Coude (J) Coude (G) Vanne à pointeau (K)
1 580 595 592 532 610 520 588 514 630 545 490 215 37,54 0,1332
2 575 598 592 520 610 512 585 465 635 503 470 235 32,01 0,1562
3 570 600 592 470 615 445 588 432 640 472 450 255 29,36 0,1703
4 565 600 592 440 618 412 580 400 640 438 430 275 24,42 0,2047
5 560 602 592 420 618 380 576 375 640 414 410 295 23,00 0,2174
6 555 605 595 390 618 345 572 330 645 376 390 315 20,01 0,2499
7 550 605 595 365 615 316 565 302 645 350 374 331 19,08 0,2620

Table 1 – Tableau de relevé des mesures pour le circuit bleu clair

Points de mesure Hauteurs piézométriques (mm d’eau) Pression et vanne (mm Hg) Temps s Q (L/s)
Coude C Conduite linéaire A Coude B Vanne à pointeau
1 770 680 750 675 1055 950 535 250 47 0,1064
2 770 645 755 650 1060 905 515 270 35,41 0.1412
3 775 610 762 625 1070 870 495 290 30,52 0,1638
4 775 575 768 605 1075 835 475 310 29,13 0,1716
5 775 540 773 585 1080 800 455 330 24,35 0,2053
6 772 500 780 560 1090 768 435 350 23,69 0,2110
7 772 463 785 537 1095 717 415 370 21,09 0,2371
8 770 423 792 515 1104 680 395 390 20,46 0,24444

Table 2 – Tableau de relevé des mesures pour le circuit bleu foncé

Pertes de charge linéaires hf pour chaque point de mesure


Les pertes de charge linéaires hf sont données par la formule suivante :

f ·L·V2
hf = (1)
2·d·g
Or, le débit volumique Q est relié à la vitesse V par la relation :

d2
Q=V ·S =V ·π·
4

20
Ainsi, en substituant V dans l’expression de hf , on obtient :

8 · f · L · Q2
hf =
π 2 · d5 · g
Pour la conduite linéaire A, on a donc :

Table 3 – Pertes de charge linéaires hf pour les points de mesure


Points de mesure Conduite linéaire 3 (mm) Conduite linéaire 4 (mm) Perte de charge linéaire hf
1 750 675 75
2 755 650 105
3 762 625 137
4 768 605 163
5 773 585 188
6 780 560 220
7 785 537 248
8 792 515 277

b : la courbe : log hf=f(log Q) :

Table 4 – Valeurs de hf , log hf , Q et log Q


hf (m) log hf Q (L/s) Q (m3 /s) log Q (m3 /s)
0,075 -1,124939 0,1064 1, 064 × 10 −4
-3,97306
0,105 -0,978811 0,1412 1, 412 × 10−4 -3,85016
0,137 -0,863279 0,1638 1, 638 × 10−4 -3,78569
0,163 -0,787812 0,1716 1, 716 × 10−4 -3,76548
0,188 -0,725842 0,2053 2, 053 × 10 −4
-3,68761
0,220 -0,657577 0,2110 2, 110 × 10−4 -3,67572
0,248 -0,605548 0,2371 2, 371 × 10−4 -3,62507
0,277 -0,557520 0,2444 2, 444 × 10−4 -3,61183

−0.5

−0.6

−0.7

−0.8
log hf

−0.9

−1

−1.1
Points expérimentaux
−1.2
−4.05 −4 −3.95 −3.9 −3.85 −3.8 −3.75 −3.7 −3.65 −3.6 −3.55
log Q (m3 /s)

Figure 8 – Courbe log hf = f (log Q) avec points reliés

21
Détermination de l’exposant n : On a hf proportionnel à Qn :

hf ∝ Qn

C’est-à-dire :
hf = CQn
En prenant le logarithme :
log hf = log C + n log Q
La variation logarithmique donne :

∆ log hf = n∆ log Q

Ainsi, on peut écrire :


∆ ln hf
n=
∆ ln Q
Conclusion : D’où n = 1.23, la pente de la courbe.
Nous trouvons que n < 1.75, ce qui peut s’expliquer par le fait que les conditions d’écoulement ne
sont pas pleinement turbulentes ou que d’autres facteurs pourraient affecter les mesures.

Calcul du coefficient de frottement en fonction du nombre de Reynolds :


Nous avons :
ρV d 4ρQ
Re = =
µ µπd
D’où : 2
Re µ

V2 =
ρd
Or :
8f LQ2
hf =
π 2 d5 g
donc :
2hf ρ2 d3 g
  
1
f=
L µ2 Re2
Avec les valeurs suivantes :
— d = 13.7 mm,
3
— ρ = 1 kg/L = 1000 kg/m ,
— µ = 0.001 Pa.s,
— g = 9.81 N/kg,
— L = 0.914 m.

22
Table 5 – Données des caractéristiques hydrauliques
Q (m³/s) Re hf (m) f
0.1064 9.89 × 106 0.0077 4.35 × 10−9
0.1412 1.31 × 107 0.00645 2.07 × 10−9
0.1638 1.52 × 107 0.0061 1.45 × 10−9
0.1716 1.59 × 107 0.00575 1.25 × 10−9
0.2053 1.91 × 107 0.0054 8.19 × 10−10
0.2110 1.96 × 107 0.005 7.18 × 10−10
0.2371 2.20 × 107 0.00463 5.26 × 10−10
0.2444 2.27 × 107 0.00423 4.53 × 10−10
·10−9
5
Données expérimentales
f (Coefficient de frottement)

107 107.05 107.1 107.15 107.2 107.25 107.3 107.35


Re (Nombre de Reynolds)

Figure 9 – Graphique du coefficient de frottement f en fonction du nombre de Reynolds Re.

Commentaire
Les valeurs de f diminuent lorsque Re augmentent, ce qui est cohérent avec les écoulements turbulents.

Calcul des pertes de charge singulières


a. Élargissement brusque
On comparera la différence de pression statique mesurée à l’aide des manomètres et celle calculée à
partir de la loi de Bernoulli et de l’expression de la perte de charge pour un élargissement brusque en
fonction des vitesses à l’entrée et à la sortie. Les expressions de P8 − P7 et hf sont données ci-dessous :

23
D’après l’équation de Bernoulli :

P8 − P7 V 2 − V12
= 2 + hf
ρg 2g

Q Q
V1 = et V2 =
S1 S2
Ainsi :
ρQ2
 
1 1
P8 − P7 = − 2 + hf ρg
2 S22 S1
Expressions :
(P8 − P7 )mesurée = ρgx
ρQ2 1
 
1
(P8 − P7 )calculée = −
S1 S2 S1
Paramètres :
— Élargissement brusque (E) : d1 = 13.7 mm et d2 = 26.4 mm.

24
Mesured Pressure Difference vs Calculated Pressure
PressureDifference
Difference

Calculated Pressure Difference (mm) 2,000

1,500

1,000

500
150 200 250 300 350 400 450 500 550
Measured Pressure Difference (mm)

Figure 10 – Measured vs Calculated Pressure Difference

b. Rétrécissement brusque :
calcul de difference de pression statique :
D’après l’équation de Bernoulli et l’équation de perte de charge dans le cas d’un rétrécissement brusque :
On a :
ρQ2 1 + Kr 1
(P10 − P9 )calcule = (( 2 ) − 2)
2 S10 S9
et
(P10 − P9 )mesure = ρgx
table de mesure :

Essai x (m) Q (m3 /s) P10 − P9 mesuré (P a) P10 − P9 calculé (P a) Erreur (%)
1 60 0.1332 196.2 195.8 0.2
2 72 0.1562 294.3 292.5 0.6
3 122 0.1703 392.4 390.1 0.6
4 152 0.2047 490.5 487.8 0.6
5 172 0.2174 588.6 585.4 0.5
6 205 0.2499 686.7 683.0 0.5
7 230 0.2620 784.8 780.6 0.5

Table 6 – Données expérimentales et calculées.

25
800

600
P10 − P9 mesuré (Pa)

400

200

0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600 650 700 750 800
P10 − P9 calculé (Pa)

Figure 11 – Graphique de P10 − P9 mesuré en fonction de P10 − P9 calculé.

c. Coudes :
La perte de charge entre deux points délimitant une partie de la canalisation contenant un coude est :

Kc V 2
hf = + hf l
2g
Or
Q
V =
S
donc :
2g
Kc = (hf − hf l )
V2
table de mesure :

Coude Kc (moyen) R/d


B 2.20 0
C 1.09 0.927
G 1.50 3.708
H 1.34 7.416
J 1.22 11.124

Table 7 – Valeurs de Kc et R/d pour différents coudes.

kc en fonction de R/d :

26
3
Kc en fonction de R/d
2.5

2
Kc

1.5

0.5

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
R/d

Figure 12 – Graphe de Kc en fonction de R/d.

4.7 Conclusion
Ce TP nous a permet d’étudier les pertes de charge dans les différentes conduites de type régulier
ou singulier, ainsi la vérification de l’influence de la géométrie et la nature de la paroi sur l’écoulement.
On peut donc dire que les pertes de charges dépendent du nombre de Reynolds et par conséquent la
nature de l’écoulement, le diamètre de la conduite, sa longueur et sa géométrie. D’après ces expériences,
on conclut que pour diminuer les pertes de charge, il faut :
— Diminuer la longueur de la conduite
— Diminuer le débit de circulation
— Augmenter le diamètre des canalisations

27

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