Rapport Stage Vanie 04

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PLAN

Remerciements

Introduction

I. HISTORIQUE DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

II. TRAVAUX EFFECTUES

III. DIFFICULTES

IV. SUGGESTIONS

Conclusion

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Remerciements

Nous remercions le professeur Expédit VISSIN, Directeur de la HEHT qui a


permis la réalisation de ce stage ainsi que tous les membres de son
administration.

Nos sincères remerciements vont à l’endroit de :

⮚ monsieur Calixte BIAH, conservateur de la maison de Brésil pour m’avoir


permis de faire mon stage dans la structure ;
⮚ madame Happy KPADE pour sa disponibilité, son sens de compréhension
et pour son accompagnement dans le souci perpétuel d’assurer une
formation de qualité à tous les stagiaires ;
⮚ tout le personnel de la structure pour leur accueil chaleureux, fraternel et
leur disponibilité dans le cadre du bon déroulement de notre stage et ;
⮚ toutes les personnes qui de près ou de loin ont contribué à la réussite de
notre stage.

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Introduction

Une formation complète est basée aussi bien sur la théorie que sur la pratique.
C'est pourquoi une bonne assimilation nécessite l'application des notions
apprises au cours en situation concrète de pratique.

A cet effet, la Haute Ecole d’Hôtellerie et de Tourisme (HEHT) de l’Université


d’Abomey-Calavi (UAC) envoie dès la fin de chaque année académique
universitaire, ses étudiants en stage pratique. C'est ce qui nous permet
d’effectuer pour une durée de deux (02) mois un stage pratique à la CASA DO
BRASIL (Maison du Brésil) du 08 août 2022 au 07 octobre 2022. Ainsi, nous
améliorons notre niveau dans notre secteur d’étude qu'est le « guidage
touristique » dans cette structure.

La Maison du Brésil reste une icône au plan national qu’international, grâce à


non seulement l'histoire qu'elle fait revivre aux publics à travers ses expositions
mais aussi grâce à la compétence de son personnel.

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I. HISTORIQUE DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

La Maison de Brésil est située à Ouidah dans le quartier Zomaï non loin de la
mairie de Ouidah juste à côté du Centre Culturel de Rencontre International
(CCRI). C’est un bâtiment de style afro-brésilien ayant appartenu à la famille
"de Souza". Construite en 1930, elle a servi de résidence et d'administration au
Chef de Subdivision appelé Préfet de nos jours avant d'abriter l'Office Béninoise
de Sécurité Sociale (OBSS) et le Trésor Public.

Après la délocalisation de l'OBSS, elle a été restaurée en 2003 pour accueillir


une première exposition : celle du festival "Ouidah 92".

En 2008, elle a également accueilli une exposition dénommée "Femmes


Bâtisseurs d'Afrique" qui est restée jusqu'en octobre 2019.

De 30 juillet 2020 à nos jours, cette maison abrite une partie de l'exposition du
Musée d'Histoire de Ouidah actuellement en restauration appelée "Et si Ouidah
m’était conté".

Présentation de l'exposition

● Dans une salle, nous avons un premier tableau qui montre la carte de la
ville de Ouidah. Sur ce tableau, nous voyons le royaume de Savi situé à
sept (07) kilomètres de la ville de Ouidah.

Autrefois, la ville s'appelait Xwéda. Les explorateurs ne pouvant pas


prononcer Xwéda, l'ont déformé d'où les appellations "Ouidah",
"Whidah", "Juida", "Fidah" respectivement par les Français, les Anglais,
les Portugais, hollandais et les Danois.

La ville a gardé le nom Ouidah parce que le Bénin a été colonisé par les
Français. Sur ce tableau on peut également observer deux forts (fort
Français et fort Portugais qui sont les plus résistants), de même des
bateaux négriers sur l'Océan Atlantique. Vous y verrez la rivière de

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Djakin appelée aujourd'hui Djègbadji où les femmes utilisent l'eau de
cette rivière pour en faire du sel de cuisine.

● Le tableau 2 : présente la cérémonie d'intronisation du dernier roi de


Ouidah appelé Huffon. On y peut observer le roi et son serviteur qui
tiennent un parasol. Nous avons ensuite les femmes du roi, les soldats, les
musiciens, la population qui baissent la tête pour ne pas regarder la face
du roi, le corps diplomatique composé des représentants de chaque fort,
deux nains qui président la cérémonie ainsi que la case du python (une
divinité vénérée par les Xwéda). Notons qu'à Ouidah, un roi doit avoir au
moins quarante-et-une (41) femmes. Sur la cour à l'ouest, il y a deux
soldats qui sont chargés de tirer 41 coups de canon pour agrémenter la
cérémonie.

Le roi Huffon était très riche parce que c'est sur ses terres que les négriers
avaient construit leurs forts. Alors, les autres rois devaient lui payer une taxe
avant d'y venir vendre leurs esclaves. Cela n'a pas plu au roi Agadja d'Abomey
qui a décidé de conquérir le royaume de Savi. Deux ans après son intronisation,
le roi Huffon fut détrôné par Agadja et son palais a été détruit.

● Artéfacts : Après la destruction du palais du roi Huffon, une fouille


archéologique a été faite en 1996. Cette fouillé a permis de retrouver
quelques objets qui ont servis de monnaie d'échange contre les esclaves. Il
s'agit des pipes, des bouteilles de parfums, des perles, de la porcelaine,
des briquettes importées. Nous avons aussi des poteries et une meule qui
servaient à faire la cuisine au roi.

La cérémonie d'intronisation se déroule dans la matinée et dans la soirée puis


toute la population fait une procession en l'honneur de la divinité python.

● Tableau 3 : celui-ci montre tout le royaume qui fait une procession vers
la plage pour rendre hommage au python parce qu'il a permis que la

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cérémonie d'intronisation se déroule bien. On peut observer les femmes
du roi, la mère du roi, le grand sacrificateur, le maître de la cérémonie,
deux journalistes européens qui prennent des notes et des bateaux négriers
sur l'Océan Atlantique qui attendent l'arrivée des esclaves.

Avant l'arrivée des navires, les esclaves sont gardés dans les forts qui sont des
endroits très sécurisés d'où ils ne peuvent pas s'échapper.

● Maquette du fort Français : cette maquette a été offerte par le dernier


ambassadeur de la France Guy Géorgie. Le fort est constitué d'une douve
à l'extérieur contenant des crocodiles pour empêcher les esclaves de
s'évader, d'un pont levis qui reste là dans la journée et qui est redressée la
nuit, de quatre tourelles qui servaient de défense contre les autres forts. À
l'intérieur il y a la caserne des militaires, la caserne des marchands, la case
des esclaves qui dormaient dans une case, tandis qu'au niveau des autres
forts, les esclaves dormaient à la belle étoile et une chapelle pour dire la
messe. On peut observer les esclaves qui travaillent dans la cour du fort.

Il est essentiel de savoir que tous les autres forts aussi étaient construits selon la
même architecture.

Les esclaves pour la plupart étaient des prisonniers de guerre.

● Fusil de traite : c'est un fusil artisanal appelé « Tchakavioun » qui est


utilisé par les braves guerriers et les Amazones du Dahomey. Le bout de
la manche de ce fusil est incurvé pour permettre aux Amazones de la
poser sur leurs seins afin de bien tirer.

● Atlas : ce sont des documents qui contiennent des cartes réalisées par les
explorateurs. Ce sont ces cartes qui ont permis aux négriers de découvrir
nos côtes. Il s'agit là des copies des tomes 3 et 4. Les originaux sont au
Portugal, plus précisément à Lisbonne au Musée de la Marine.

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● Les récades et l'étendard : les récades sont les bâtons de commandement
des rois. Lorsque le roi voulait de quelqu'un, il lui envoyait sa récade et ce
dernier doit laisser tout ce qu'il fait pour répondre à l'appel du roi.

Au milieu nous avons un étendard appelé Houégbadja kassoudo. Lorsque le roi


Houégbadja conquérait un village, il implantait cet étendard à l'entrée de ce
village pour marquer son territoire. Ce symbole a été utilisé par les autres rois
qui lui ont succédé.

La salle suivante reflète la souffrance, la douleur subie par nos frères


déportés.

● Chaînes et entraves : Ils ont été retrouvés au fort Portugais. Ce sont des
chaînes qui permettaient de lier les esclaves. Les entraves quant à elles
étaient mis au cou des esclaves pour les obliger à être dociles. Lorsqu'un
esclave se montrait récalcitrant, on lui serrait l'entrave au cou jusqu'à ce
qu'il devienne obéissant.

● Coffre-fort : c'est un coffre-fort retrouvé dans le fort Portugais après leur


départ. Il servait à contenir les objets ou documents importants.

● Tableau 4 : ce tableau montre l'entassement des esclaves dans les


bateaux. Les esclaves entassés dans les bateaux sans espace entre eux. Ils
faisaient leur besoin sur place et mangeaient une fois par jour un peu de
pain sec et de l'eau. À cause des conditions hygiéniques, beaucoup
tombaient malade ou mourraient. Lorsqu'un esclave est malade, il était
jeté par-dessus bord pour faire de la place aux autres. Le voyage durait
environ 3 mois.

La salle suivante est celle des rituels.

● Le zinli : c'est un rythme de musique funéraire qu'on utilise à Abomey


pour annoncer la mort du roi. Ici on ne dit pas qu'un roi est mort mais on

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utilise plutôt des expressions telles que : " le roi est parti à Allada" ou "la
nuit est tombée" ou encore "le grand baobab s'est déraciné”. Donc le zinli
résonnait pour annoncer le départ du roi vers un autre monde.

● Les attributs du Fâ : le Fâ n'est pas une divinité mais plutôt une science.
C'est la géomancie. Elle permet de connaître le passé, le présent et de
prédire le futur. Les attributs du Fâ sont : le chapelet (akplè), la tablette
contenant la poudre de kaolin sur lequel sont tracés les signes, le bocal en
cuivre contenant les graines du Fâ et la statuette (Botchio) que le Babalao
(prêtre du Fâ) utilise pour invoquer les esprits.

● Les balais du dieu Sakpata (dieu de la variole)

Nous en avons deux : le mâle et la femelle. Le mal était utilisé pour provoquer la
variole et la femelle pour purifier. Certains rois utilisaient ces balais lors des
guerres pour affaiblir leurs adversaires afin de remporter la victoire. Ce balai a
été ramené du Brésil

● Le tambour rituel

c'est aussi un instrument de musique funéraire à la différence que celle-ci est


uniquement joué par les orphelins de père et de mère. Quelqu'un qui est
seulement orphelin de père peut la jouer avec la main droite et un orphelin de
mère avec la main gauche. Celui qui a encore ses parents en vie ne joue pas cet
instrument sinon il provoque la mort de ses parents. Ce tambour a été ramené du
Cuba.

Les esclaves arrivés en exil étaient obligés d'adopter les cultures de leurs
maîtres. Mais ils n'ont pas pour autant oublié leurs propres cultures qu'ils
pratiquaient à l'insu de ces derniers. Ils ont adopté le syncrétisme religieux c'est
à dire qu'ils allaient dire la prière à la messe mais adoraient également leurs
dieux.

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● Les Botchiô

ce sont des statuettes qui représentent la divinité Lègba. Elles sont normalement
faites avec de la terre cuite mais les esclaves l'ont fait avec du bois pour tromper
leurs maîtres. Ces statuettes sont implantées à l'entrée des villes, villages ou
maisons pour chasser les mauvais esprits, les épidémies, la mort subite...

● Les Assanlin / Assangni

Ce sont des autels portatifs. Ils sont utilisés par les ethnies Fon et Xwéda pour
représenter leurs défunts un an après leur décès. Chaque année, les membres de
la famille immolent des animaux, donnent à manger à leurs défunts et le reste est
partagé entre les membres vivants de la famille et alliés. Cette pratique leur
permet de rester en communion avec leurs défunts.

● Le Gougbassa

c'est une sculpture contemporaine inspirée du "Gou" le dieu du fer et du métal.


Il est adoré par tous ceux qui travaillent le fer (les forgerons, les couturiers, les
soudeurs les conducteurs de moto, d'auto..). Lorsque que les rois allaient en
guerre, ils venaient également demander son assistance c'est pourquoi on peut
observer des armes en miniature sur la sculpture.

● La cloche

C'est un instrument métallique creux, ouvert et servant émettre d'un son qui
servait à appeler les fidèles à l'heure de la messe. Elle a été retrouvée au fort
Portugais.

● Photographie illustrant le brassage

On observe la danse Bourian (danse masquée) et deux femmes dont l'une fait
frire le beignet de haricots au Brésil où il est appelé Akara et l'autre au Bénin ou

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il est appelé Akaradjè ou Ata. Cela montre que les esclaves affranchis sont
revenus au bercail avec un brassage de leur culture et celle des autres.

● La structure du palais

C'est un art contemporain réalisé par l'artiste Dominique Kouassi à l'occasion du


Festival Ouidah 92. Il présente le roi à la tête du palais, son premier ministre, les
autres ministres de la cour, les musiciens qui animent la cour du roi et des
calebasses qui signifie que les secrets du royaume sont bien gardés.

● Le Égoungoun

C'est la représentation des défunts chez les ethnies Yoruba et Nago. Quelques
années après leur décès, ils reviennent dans une tunique particulière pour
prodiguer des conseils aux membres de leurs familles, danser lors des
cérémonies de sortie d'enfant et les cérémonies funéraires. Notons que le
Égoungoun qui danse pour la cérémonie de sortie d'enfant ne le fait pas pour les
cérémonies funéraires. Ces deux événements sont contradictoires.

Après avoir fini avec la déportation des esclaves et le retour des esclaves,
projetons-nous dans le futur Bénin, le Bénin Révélé.

● Le projet de réhabilitation du fort Portugais

Le fort Portugais sera reconstruit à l'identique et va renfermer le Musée


International de la Mémoire et de l'Esclavage (MIME). C'est ce musée qui va
abriter les vingt-six (26) trésors royaux restitués au Bénin pendant trois (03) ans
avant d'être exposé au Musée de l'épopée des Amazones qui est leur destination
finale.

● Le bateau de départ à la Marina

Ce bateau sera reproduit à l'identique du dernier bateau qui a quitté nos côtes sur
un lac artificiel. À l'intérieur, il y aura une simulation des conditions dans

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lesquelles les esclaves restaient dans le bateau jusqu'à destination. Tout autour il
y aura des aires de distraction et des restaurants VIP. La réalisation de ce projet
sera achevée en 2024.

II. LES TRAVAUX EFFECTUEES

Tout au long de mon stage, j'ai participé à différents travaux qui sont :

- suivre les guides au cours des visites afin de retenir leur présentation ;

- guider mes camarades à plusieurs reprises pour mettre en pratique ce que j'ai
appris en suivant les guides ;

- faire la visite à un guide pour comprendre mes insuffisances et les corriger ;

- participer au nettoyage de la Maison de la culture de Ouidah avec le personnel


de la Maison du Brésil ;

- participer aux expositions "le souffle de l'indépendance tâché de sang" et "


Ouidah et héritage " ainsi qu’au théâtre "nous étions assis sur le rivage du
monde" au Centre Culturel de Rencontre International (CCRI) de Ouidah ;

- visiter quelques sites de Ouidah avec un guide de la structure.

III. DIFFICULTES

Ce stage m'a permis d'apprendre beaucoup de choses et d'approfondir mes


connaissances antérieures dans le domaine de guidage touristique. Toutes fois,
j’ai eu quelques difficultés.

- quelques divergences dans la présentation des discours des guides ce qui ne


nous permet pas de bien assimiler les connaissances qu'il faut pour la
présentation

- difficultés pour nous les stagiaires de respecter la durée des visites

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IV. SUGGESTION

En ce qui concerne les solutions, il faudrait que le responsable de la structure


renforce la capacité managériale, communicationnelle des stagiaires à travers
des travaux d'essai et techniques d'animation à leur endroit.

Conclusion

Ce stage que nous avons effectué a été très instructif. Non seulement il nous a
permis de toucher du doigt les réalités de notre métier, mais nous avons
également eu la chance de participer aux activités de la structure et visiter
quelques sites touristiques de Ouidah. Lors de nos deux mois de stages au sein
de la Maison du Brésil, nous avons eu l'opportunité de mettre en application les
notions théoriques de notre formation aux notions pratiques du terrain.

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