NIES Périmètre Irrigué de Dakoro Rapport Provisoire
NIES Périmètre Irrigué de Dakoro Rapport Provisoire
NIES Périmètre Irrigué de Dakoro Rapport Provisoire
RESSOURCES HYDRAULIQUES, DE
L’ASSAINISSEME ET --------------
---------------------
SECRETARIAT GENERAL
----------------------
---------------------
Rapport provisoire
Géographe Environnementaliste
Programme d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales
INTRODUCTION.......................................................................................................................12
CONCLUSION..........................................................................................................................83
ANNEXES.................................................................................................................................85
EE Evaluation Environnementale
Description du projet
L’option d’aménagement proposée, consiste à réaliser un système d’irrigation de type semi-
californien au bord du fleuve Mouhoun dans le village de Dakoro. L’aménagement du site
consistera à exploiter par pompage à l’aide d’un groupe motopompe, l’eau du plan d’eau pour
l’arrosage des cultures. Le dispositif prévu pour le site à aménager est composé des
principaux ouvrages suivants une station de pompage comprenant le groupe motopompe, les
ouvrages de génie civil, la conduite d’aspiration et accessoires. Le site objet de la présente
étude a une superficie de 25 ha. La superficie aménagée sera exploitée prioritairement pour la
production d’oignons.
Les travaux d’aménagement du présent périmètre comportent trois importants postes qui sont
décrits ci-dessous:
- les travaux de débroussaillage et de terrassement ;
- les travaux de maçonnerie et de béton ;
- la pose des conduites.
Elle consiste à l’installation du réseau d’irrigation à travers les conduites et les accessoires à
enterrer dans les canaux prévus à cet effet et permettant la bonne marche du réseau.
Fonctionnement générale du périmètre
Les matières premières et consommables utilisés sont les semences, la fumure organique et
engrais chimiques et les lubrifiants pour l’entretien de la motopompe fonctionnement au diesel.
Les travaux seront réalisés sous la supervision générale du promoteur.
Le sol doit toujours être maintenu propre en désherbant régulièrement les interlignes surtout
en hivernage pour ne pas occasionner la création des foyers de criquets et autres insectes.
Sols : les sols mis à nu suite à l’abattage d’arbres et au débroussaillement seront soumis à
l’érosion éolienne et hydrique, une pollution des sols est probable suite au déversement
accidentel d’hydrocarbures suite à une défaillance technique éventuelle ou d’accident d’engins
de chantier. Le labour à une profondeur inapproprié aura pour conséquence de fragiliser le
sol. L’utilisation de l’engrais chimique peut à terme appauvrir considérablement les sols.
Eaux souterraines : la pollution des eaux souterraine est susceptible d’être entrainée par des
déversements accidentels d’hydrocarbures. L’usage des intrants et des pesticides chimiques
va probablement affecter la qualité des eaux souterraines par infiltration en cas d’utilisation
inappropriée.
Sécurité : beaucoup d’opérations exposent les ouvriers et les riverains à des accidents de
deux natures. Les accidents de la circulation et les accidents de travail. Presque toutes les
tâches s’exécutent à la main, ce qui implique un contacte directe entre les outils et les
hommes rendant ainsi les probabilités d’accident élevées. L’utilisation des engrais et des
pesticides chimiques, si elles ne sont pas faites dans les règles de l’art, peuvent affecter
gravement la santé des travailleurs et des consommateurs.
Il s’agit des risques d'accidents de travail, risques pour la santé publique, risques de conflits
dans l’usage de l’eau et des risques de conflits fonciers.
Sols
- limiter au maximum les superficies à déboiser à la surface nécessaire ;
- s’assurer de l’entretien périodique des véhicules pour éviter des contaminations
- interdire les vidanges sur le site des travaux.
- réaliser le labour toujours selon les règles de l’art et de préférence avec les animaux
de trait ;
- réaliser des travaux en dehors des périodes de fortes pluies ou de vents forts ;
- privilégier l’usage de la fumure organique comme engrais ;
- faciliter l’accès des engrais homologués aux producteurs ;
- réaliser des fosses fumières ;
- assurer l’entretien régulier du groupe électrogène.
Eaux
Végétation :
- préserver les espèces protégées identifiées avec les services des eaux et forêts
- sensibiliser le personnel de chantier sur la conservation des espèces végétales
considérées comme "rares", protégées, vulnérables ou menacées ;
- compenser les arbres abattus à travers des actions de plantations de compensation,
- réalisation des haies vives et des brises vents ;
- entretenir les arbres plantés
Faune :
- Interdire la chasse aux employés sur le site et ses alentours(les rongeurs nuisibles au
réseau d’irrigation ou destructeurs des cultures peuvent faire l’objet d’exception)
- Effectuer un débroussaillage progressif du site afin de permettre un repli progressif de
la petite faune
- exercer un contrôle phytosanitaire régulier des plantes ;
- en cas d’attaque privilégier le traitement aux pesticides biologiques, le cas échéant
utiliser des produits homologués.
Sécurité :
- rendre obligatoire le port des équipements de protection individuelle ;
- sensibiliser les populations locales sur les risques d’accidents liés à la circulation ;
- Installer et maintenir des clôtures autour du chantier.
- développer une démarche chaîne des valeurs dans les exploitations.
- encourager l’usage du compost et des pesticides biologique, le cas échéant utiliser des
produits homologués.
Emploi :
- prioriser la main d’œuvre locale ;
- prioriser les entreprises locales ;
- respecter la règlementation en matière de traitement des employés ;
- intégrer dans le cahier de charge des entreprises une clause sur l’emploi de la main
d’œuvre locale et l’utilisation des techniques à forte intensité de main d’œuvre pour
certains travaux ;
En vue de gérer efficacement les impacts négatifs et de bonifier les impacts positifs liés au
projet, un PGES comprenant un plan d’atténuation des impacts, un programme de suivi-
surveillance environnemental, des mesures de renforcement des capacités a été élaboré.
Le budget global destiné à la mise en œuvre du PGES du projet a été estimé à de 7 020 000
francs CFA.
Introduction
Le Gouvernement du Burkina Faso avec l’appui de la Banque Mondiale, met en œuvre depuis
janvier 2007 le Programme d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales (PAFASP) en vue de
traduire les objectifs du Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP), remplacé
depuis peu par la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD)
en matière de croissance soutenue et partagée. Le Plan National de développement
économique et social (PNDES), est le nouveau référentiel de développement au Burkina Faso
pour la période 2016-2020, pour s’attaquer aux problèmes structurels du Burkina Faso qui
sont de trois ordres :
Gouvernance,
Qualité du capital humain, et
Problématique de la transformation structurelle de l’économie.
Après huit ans d’exécution et sur la base des premiers résultats des études d’impact du Projet,
la Banque Mondiale a renouvelé sa confiance en accordant au Gouvernement un
Financement Additionnel (FA) pour consolider les objectifs du projet initial.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, le Programme d’Appui aux Filières Agro-
Sylvo-Pastoral (PAFASP), au titre du financement additionnel, a prévu d’aménager 1200
hectares ( ha) complémentaires de périmètres irrigués, notamment pour la production
d’oignon, répartis dans les différentes régions du pays. Les superficies des parcelles
concernées varient de 3 à 30 ha. 9 parcelles sur les 45 prévues ont une superficie supérieure
à 10 ha. Le site de Dakoro en fait partie.
B. Cette catégorisation, qui répond à la classification nationale et aux exigences des politiques
de sauvegardes environnementale et sociale de la Banque Mondiale, rend nécessaire la
réalisation d’une Notice d’Impact Environnemental et Social avant le démarrage des travaux.
La démarche méthodologique de cette étude s’est articulée autour des points suivants :
Rencontre de cadrage avec le PAFASP
Consultation de la documentation sur les périmètres irrigués et activités connexes pour
bien identifier les activités qui sont des sources d’impacts
Examen des conditions du milieu récepteur
Consultations publiques
Évaluation des impacts probables du projet
Proposition des mesures de gestion des impacts
Rédaction du rapport provisoire
Rédaction du rapport final intégrant les observations du BUNEE, du PAFASP et de la
Banque Mondiale
Le présent rapport de NIES comprend les points suivants :
Résumé exécutif (Français et Anglais)
Cadres politique, juridique et institutionnel
Description du projet
Description du milieu récepteur et de la situation existante sans le projet
Analyse des alternatives dans le cadre du projet y compris l’alternative « sans projet »
Impacts du projet sur les différents domaines de l’environnement (phase travaux et
phase exploitation)
Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES)
Plan de surveillance
Plan de suivi
Modalités de mise en œuvre des mesures arrêtées et leurs coûts
dans le monde rural d’avoir les mêmes chances de posséder ou d’exploiter les
terres, de garantir l’argent que les gens investissent dans la terre, et de bien gérer
les conflits sur la question de la terre. Et tout cela, c’est pour aider à réduire la
pauvreté, à renforcer la paix sociale, et à faire en sorte qu’on atteigne un
développement dure pendant longtemps ;
- La Politique Nationale de Développement Durable (PNDD) élaborée en octobre
2013 et qui définit la vision et les buts poursuivis par le Burkina Faso en matière de
développement durable, détermine les moyens pour les atteindre (moyens
juridiques, institutionnels, opérationnels, financiers), propose les outils de suivi-
évaluation et de contrôle de cette politique ;
- Le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) vise à
disposer par une approche participative, d’un référentiel de développement
économique et social national qui permette la définition et la mise en œuvre des
actions prioritaires sectorielles et régionales sur la période 2016-2020, basé sur la
vision « Burkina 2025 », et prenant en compte les objectifs de développement
durable (ODD) ainsi que les nouveaux domaines émergents. Il est conçu pour
s’attaquer aux problèmes structurels du Burkina Faso qu’il identifie comme suit :
o Gouvernance,
o Qualité du capital humain,
o et problématique de la transformation structurelle de l’économie.
Dans le cadre du PNDES, l’aménagement du territoire sera actualisé en tenant
compte de la maîtrise de la démographie, de la question foncière, du
développement urbain, des infrastructures et des mines ;
- La politique nationale de l’eau adopté en le 1 er juillet 1990 dont l’objectif général de
la politique nationale de l’eau est de contribuer au développement durable en
apportant des solutions appropriées aux problèmes liés à l’eau afin que celle-ci ne
devienne pas un facteur limitant du développement socio-économique ;
- Le Plan d’Environnement pour le Développement Durable (PEDD) Le Plan
d’environnement pour le développement durable (PEDD) élaboré en 2006 et en
cours de relecture, définit des axes directeurs et des repères pour un
développement durable pour tous les secteurs en vue de construire un cadre de vie
acceptable. Il détermine en quelque sorte la stratégie autour de laquelle on peut
bâtir un cadre de lutte contre la pauvreté et de développement durable qui tienne
compte de l’environnement dans toutes ses dimensions. La conception du PEDD
est basée sur une vision à long terme de la politique d'environnement dans un
cadre concerté et de coordination des actions.
Bien que la liste ne soit pas exhaustive, les principales conventions environnementales et
sociales internationales pertinentes ayant une implication directe dans la mise en œuvre du
projet faisant l’objet de cette NIES ont été répertoriées ci-après.
- La loi 034-2009/AN portant régime foncier rural adopté le 16 juin 2009. Elle
détermine les dispositions générales, présente les Chartes Foncières locales,
expose les éléments fondamentaux de de la reconnaissance et de la protection des
droits fonciers ruraux, détermine les institutions de sécurisation foncière en milieu
rural, traite du contentieux en milieu rural et fixe les dispositions transitoires et
finales.
- La loi N° 008-2014/AN portant loi d’orientation sur le développement durable
au BURKINA FASO du 8 avril 2014, elle a pour objet de fixer les règles générales
d’orientation de la mise en œuvre du développement durable au Burkina Faso. Ses
buts sont de créer un cadre national unifié de référence pour assurer la cohérence
des interventions des acteurs à travers des réformes juridiques, politiques et
institutionnelles appropriées et garantir l’efficacité économique, la viabilité
environnementale et l’équité sociale dans toutes les actions de développement.
- La loi N°041/96/ADP du 08 novembre 1996 instituant un contrôle des
pesticides au Burkina Faso et la loi N°006/98/AN portant sur sa modification
qui instituent un contrôle des pesticides d’importation, d’exportation et de
fabrication locale au Burkina Faso, fixe les conditions de commercialisation,
détermine les pesticides concernées et définit le cadre institutionnel de sa mise en
œuvre.
- La loi N°002-2001/AN du 8 février 2001, loi d’orientation relative à la gestion
de l’eau qui vise à assurer l’alimentation en eau potable des populations, satisfaire
ou concilier les exigences de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de
l’aquaculture, de l’extraction des substances minérales, de l’industrie, de la
production d’énergie, des transports, du tourismes, des loisirs ainsi que toutes les
autres activité humaines exercées légalement. Elle vise également à préserver et
restaurer la qualité des eaux, protéger les écosystèmes aquatiques et faire face
aux nécessités de la santé, de la salubrité publique, de la sécurité civile et aux
problèmes posés par les inondations et les sécheresses.
- La loi N°058-2009/AN du 15 décembre 2009 portant institution de taxes
parafiscales au profit des agences de l’eau. Elle précise son champ d’application,
définit les bases de taxation et expose les obligations et les sanctions.
- Le code forestier adopté par la loi n°003/2011/AN du 05 Avril 2011, « Le
présent code a pour objet de fixer les principes fondamentaux de gestion durable et
de valorisation des ressources forestières, fauniques et halieutiques » (article
1). L’alinéa 2 de l’article 4 stipule que : « …la gestion durable de ces ressources est
un devoir pour tous. Elle implique le respect de la réglementation en vigueur en
Dans le cas du présent projet, compte tenu de la nature du projet de périmètre irrigué et des
spécificités des sites, l’étude se focalise sur les dispositions de l’OP/BP 4.01 et de la PO 4.09.
Les projets de réalisation de périmètre irrigué n’occasionnent pas de déplacement de
populations car ils se réalisent sur des espaces faisant déjà l’objet d’exploitation agricole et
appartenant aux promoteurs. Par conséquence l’OP/BP 4.12 ne peut être déclenché dans ce
genre de situation.
Selon les dispositions de la PO 4.01, la Banque Mondiale exige que les projets qui lui sont
présentés pour financement par les pays en développement qui en sont membres fassent
l’objet d’une évaluation environnementale qui contribue à garantir qu’ils sont écologiquement
rationnels et viables. Cette évaluation environnementale prend en compte le milieu naturel
(air, terre et eau), la santé et la sécurité de la population, les aspects sociaux (réinstallation
involontaire, populations autochtones et patrimoine culturel) et les problèmes
d’environnement transfrontaliers et mondiaux. Elle envisage le contexte naturel et le contexte
social d’une manière intégrée. Elle tient compte aussi des variations du contexte du projet et
de la situation nationale, des conclusions des études menées sur l’environnement du pays,
des plans nationaux d’action environnementale, du cadre de politique générale du pays et de
sa législation nationale, des capacités du promoteur du projet en matière d’environnement et
d’aspects sociaux ainsi que des obligations incombant au pays en rapport avec les activités
du projet et ce, en vertu des traités et accords internationaux sur l’environnement pertinents.
Pour aider ses emprunteurs à combattre les organismes nuisibles à l’agriculture ou à la santé
publique, la Banque privilégie une stratégie qui encourage l’utilisation de méthodes
biologiques ou environnementales et limite le recours aux pesticides chimiques de synthèse.
Dans les projets financés par la Banque, l’Emprunteur traite de la lutte antiparasitaire dans le
cadre de l’évaluation environnementale réalisée à l’occasion du projet.
L’achat de tout pesticide dans le cadre d’un projet financé par la Banque est subordonné aux
résultats d’une évaluation de la nature et de l’importance des risques encourus, en fonction de
l’utilisation envisagée et des utilisateurs prévus. S’agissant de la classification des pesticides
et des formules propres à chacun des produits considérés, la Banque se réfère aux Lignes
directrices pour la classification des pesticides par risque telle que recommandée par
l’Organisation mondiale de la santé (Genève, OMS 1994-1995). Les critères suivants sont
applicables à la sélection et à l’utilisation des pesticides dans le cadre des projets financés par
la Banque : a) Les produits retenus doivent avoir des effets négligeables sur la santé humaine.
b) Leur efficacité contre les espèces visées doit être établie. c) Ils doivent avoir des effets très
limités sur les espèces non ciblées et sur l’environnement. Les méthodes, le moment de
l’intervention et la fréquence des applications doivent permettre de protéger au maximum les
ennemis naturels. Il doit être démontré que les pesticides utilisés dans le cadre des
programmes de santé publique sont inoffensifs pour les habitants et les animaux domestiques
dans les zones traitées, ainsi que pour le personnel qui les applique. d) Leur utilisation doit
tenir compte de la nécessité de prévenir l’apparition d’espèces résistantes.
- Le PAFASP ;
2 DESCRIPTION DU PROJET
Le projet de réalisation de périmètre irrigué de Dakoro est localisé dans la commune rurale de
même nom dans la province de la Léraba. Le site du projet est situé à 30 km au sud de
Sindou, le chef-lieu de la province et à 60 km de Banfora, le chef-lieu de Région: latitude
1154186,72 N et longitude 271645,53 O.
Elle consiste à l’installation du réseau d’irrigation à travers les conduites et les accessoires à
enterrer dans les canaux prévus à cet effet et permettant la bonne marche du réseau.
A partir des plans de masse présentant le tracé des axes des conduites, des profils en long et
travers renseignant sur les longueurs des conduites du réseau d’irrigation et des plans qui
donnent les caractéristiques des ouvrages proposés. Les quantités de travaux nécessaires
pour la réalisation de l’aménagement de chaque périmètre ont été estimées comme suit.
- Plateforme de motopompe : béton cyclopéen dosé à 300kg/m3 pour plateforme de la
motopompe et béton ordinaire pour support de motopompe ;
- Ouvrage de réseau : ouvrage de prise principal (Bac de distribution), ouvrage de prises
parcellaires simple et bassin de vidange de conduites de distribution ;
- Système de pompage et accessoires : Fourniture et installation d'une motopompe de
100 m3/h de Hmt 16 m compris flexibles d'aspiration de refoulement 12 m de long,
crépine, clapet, chariot, pièces de rechanges et une trousse à clé pour maintenance
avec essai de pompage. Clapet anti-retour ;
- Réseau d’adduction distribution : Conduite PVC évacuation Ø 160 mm PN 4, Conduite
PVC Ø 110 mm évacuation y compris déblai, lit de sable, Coudes PVC Ø 160 mm
Organisation du travail
Les travaux seront réalisés sous la supervision générale du promoteur représenté sur le site
par un chef d’exploitation. Le promoteur tient une réunion technique avec le personnel pour
faire le point des réalisations et programmer les actions à venir.
La gestion financière est du ressors exclusif du promoteur. Elle organise les ventes, reçoit les
paiements et autorise les récoltes.
La main d’eau ou module est le débit instantané apporté à la parcelle (l/s). C’est également la
quantité d’eau fournie à l’irriguant lui permettant dans un temps déterminé d’apporter la dose
réelle d’irrigation. Dans notre cas, une main d’eau de 12.5l/s et de 7.5l/s est à considérer. Le
périmètre est conçu pour fonctionner 8 h par jour et l’arrosage se fera pendant six (6) jours
dans la semaine.
Quant à la zone d’influence élargie, elle est plus étendue et tient compte de tous les
utilisateurs du périmètre et de toutes les composantes et les activités prévues en
phases de préparation, de construction, mais aussi en phase exploitation (entretien et
récolte). La zone d’influence élargie prend en compte le village concerné, la commune
et même la province. Il s’agira de décrire les milieux physiques et humains de cette
zone.
Elle correspond au site du projet dont l’état actuel se présente comme suit :
- Localisation du site : il est situé 30 km au sud de Sindou le chef-lieu de commune et à
60 km de Banfora la capitale régionale ;
3.2.1 Climat
La région des Cascades appartient au climat sud soudanien (moyenne annuelle de pluie de
1000 mm) La saison des pluies excède trois (3) mois par endroit et selon les saisons mais
n’échappe pas à la règle qui indique que le maximum de pluie (80%) est reçu au cours du
trimestre juillet, août, septembre qui sont d’ailleurs les mois les plus pluvieux. Elle est
annoncée par une mousson avec des températures oscillant entre 21° et 28°.
La saison sèche dure environ huit (08) mois (d’octobre à mai) selon les zones. Elle est
marquée par l’harmattan, vent sec et frais qui souffle de novembre à février avec des
températures douces, 21° à 33°C. Pendant la saison sèche les températures oscillent
généralement entre 21°C (minimales) et 40°C (maximales).
3.2.2 Hydrographie
Sur le plan hydrographique, la région est drainée par deux cours d’eau permanents : la
Comoé et la Léraba. On y rencontre également de nombreuses retenues d’eau et des lacs.
La zone des Cascades se situe, d’un point de vue hydrologique dans le bassin versant de la
Comoé. Le bassin national de la Comoé fait 17 590 km2 et représente 7% de la surface du
pays. Il contient un seul sous-bassin national (Comoé-Léraba) constitué de 5 sous-bassins
régionaux :
- Léraba ;
- Haute Comoé ;
- Kodoun ;
- Baoué ;
- Irrigou.
Les écoulements sont permanents, les débits d’étiage soutenus (2,5m 3/s) sont largement
exploités.
3.2.3 Sols
L’étude morpho pédologique des provinces de la Comoé, Léraba, du Sourou, Houet et
Kénédougou à l’échelle de 1/100 000, réalisée par BUNASOLS (1999) a permis de
cartographier différents types de sols selon la CPCS (1967) (Commission de Pédologie et de
Cartographie des Sols) :
- des sols ferralitiques moyennement désaturés typiques modaux.
- les lithosols sur cuirasse ;
- les lithosols sur roches diverses ;
- les sols bruns eutrophes tropicaux ferruginisés ;
- les sols bruns eutrophes tropicaux hydromorphes vertiques ;
- les sols bruns eutrophes tropicaux hydromorphes ;
- les sols ferralitiques moyennement désaturés typiques modaux ;
- les sols ferrugineux tropicaux lessivés à taches et à concrétions ;
- les sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés moyennement profonds (40-60cm) ;
- les sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés peu profonds (20-40cm) ;
- les sols hydromorphes peu humifères à pseudogley de surface.
Les lithosols sur roches diverses sont inaptes en permanence pour toutes les spéculations
envisagées. Les sols ferralitiques moyennement désaturés typiques modaux ont une aptitude
élevée pour l’arboriculture. Les sols hydromorphes peu humifères à pseudogley de surface ont
une aptitude moyenne au riz, au maïs, au sorgho et au bananier ; une aptitude marginale au
mil, aux légumineuses et à l’arboriculture à cause de la faible disponibilité en oxygène et des
risques d’inondation élevés. Les sols bruns eutrophes tropicaux hydromorphes vertiques et les
sols ferrugineux tropicaux lessivés à taches et à concrétions ont une aptitude élevée à
l’arboriculture ; une aptitude moyenne aux céréales (sorgho, maïs, mil) et aux légumineuses
(arachide, voandzou, niébé, soja et sésame).
3.2.4 Végétation
La région compte 14 forêts classées totalisant 284 250 ha; soit 15,7% de la superficie de la
région. Du point de vue phytogéographique, la région est entièrement incluse dans le secteur
soudanien méridional, plus précisément dans le district de la Comoé. Dans cette zone, on
note la présence des formations savanicoles à Isoberlinia doka ou à Isoberlinia dalzielli et des
formations forestières (forêts galeries, forêts denses sèches) surtout le long de la Comoé. A
l’intérieur de ces formations végétales, existe une diversité d’espèces ligneuses et herbacées.
On a recensé 301 espèces végétales essentiellement ligneuses dont quelques espèces de
forêt dense humide dans la galerie forestière de la Comoé. La végétation est constituée en
grande partie d'essences de valeur dans le Sud telles: Kaya senegalensis (Caïlcédrat) ,Parkia
biglobosa (Néré), Butyrospermum paradoxum (Karité), Afzelia africana (Lingué) , Pterocarpus
erinaceus et bien d'autres
3.2.5 Faune
Une relative concentration de la faune est observée dans la partie méridionale qui héberge
encore des espèces herbivores (Buffle, Hippotragues, Cob de fassa, Phacochère, Cob de
bouffon, Redunca, Guib harnaché, Cephalophe etc), Carnivores (Lion, léopard, Hyène, Chacal
etc.) plusieurs espèces de singes (Cynocéphales, Patas, Vervets, Colobe magistrat) de
reptiles notamment le Python royal), quelques rares éléphants et des roussettes. Une avifaune
assez abondante et variée. L'abondance des cours d'eau dans la région constitue un élément
favorable à la prolifération de l'hippopotame.
Les activités de l’élevage sont omniprésentes dans les systèmes de production rencontrés
dans la région et sont variables d’une zone à l’autre en raison des conditions agro-climatiques.
Il constitue un apport important dans l’activité économique bénéficiant des atouts tels
A l’instar de l’ensemble du pays la terre constitue un bien collectif mais le domaine foncier
coutumier est du ressort du chef de terre qui s’occupe de nos jours des us et coutumes liés à
la terre. Toutes les couches de la société peuvent accéder à la terre (homme, femme,
migrants…) et le principe de base est que "on ne peut refuser de donner la terre à qui veut la
travailler pour gagner son pain". Toutefois l’accès à la terre de culture est conditionné par
l’octroi de biens (animaux et/ou argent accompagné parfois d’autres accessoires) nécessaire
aux sacrifices rituels préalables à la mise en culture de la parcelle.
De nos jours, résultant de la politique foncière de l’état, les terres de plus en plus de
sécurisation à travers la production de différents types de documents (APFR, bail
emphytéotique, titre foncier etc.).
Le site choisi pour l’aménagement dans le cadre du programme du PAFASP, a été mis à
disposition par M OUATTARA Laty (Chef de terre) de Dakoror et propriétaire terrien. Ce
dernier est l’un des membres fondateurs du groupement. De ce fait, les autres membres du
groupement estiment que la question de propriété foncière (du point de vu coutumier) serait
réglée.
Aucune contrainte spécifique à l’utilisation du site pour l’aménagement n’a été recensée sur le
terrain. Il n’y a ni lieu sacré ni zone classé sur le site et dans ses voisinages.
Bien que le site soit actuellement exploité, le projet occasionnera une perturbation des
équilibres écologiques actuels sur le site. Il y aura surtout destruction partielle de la végétation
qui est synonyme de perte d’habitat pour certains animaux, notamment la petite faune.
Néanmoins cet impact aura tendance à s’estomper au fur et à mesure de l’exploitation,
compte tenu des activités agricoles, de la présence des planches d’oignon et de l’amélioration
des conditions écologiques.
Par ailleurs après l’aménagement, l’exploitation du périmètre va permettre un rapide retour sur
investissement, accroitre la qualité et la quantité de la production et permettre d’utiliser
rationnellement l’eau. A terme, cela entrainera une augmentation des revenus des
promoteurs, une création d’emploi pour les ouvriers et les intermédiaires (transporteurs,
commerçants locaux, transformateurs etc.) et par conséquence contribuera sensiblement au
développement de l’économie locale.
En somme le site étant déjà partiellement exploité, la réalisation du projet ne va pas nécessiter
d’importants travaux de terrassement et de défrichage.
Le choix de la situation avec projet, c’est-à-dire réalisation d’un petit périmètre irrigué sur le
site, est un choix optimal. En effet, les impacts négatifs résultant de la préparation du site et
de l’aménagement, à savoir la perte de végétation et ses corollaires, seront maîtrisées grâce à
la présence des planches d’oignons et l’optimisation des facteurs de production (apport d’eau,
usage d’intrant etc.) qui l’accompagne.
Cependant le site choisi est à moins de 200 m du cours d’eau, donc en violation de la loi et
des bonnes pratiques en matière de gestion des cours d’eau. Par conséquence le promoteur
doit trouver un site au-delà de cette distance et bénéficiant d’une sécurisation foncière.
L’analyse des impacts consiste à identifier, décrire et évaluer les impacts potentiels du projet
de réalisation de petit périmètre irrigué sur les composantes des milieux naturel et humain, sur
la base de l’information disponible. La méthode retenue pour évaluer l’importance probable
des impacts repose sur l’identification des sources d’impact et sur trois critères fondamentaux
que sont la durée, l’étendue et l’intensité de l’impact.
Pour identifier les impacts positifs et négatifs potentiels, une grille d’interrelations entre les
sources d’impacts significatifs et les composantes du milieu touchées par le projet de
périmètre est appliquée.
Quant à l’évaluation des impacts, elle consiste à identifier de façon précise les impacts du
projet sur les composantes du milieu, à en évaluer l’importance et à définir les mesures
d’atténuation et de compensation appropriées. Les mesures d’atténuation proposées ont
ensuite été prises en compte pour évaluer les impacts résiduels du projet.
Sur la base des impacts identifiés, le plan de gestion environnementale et sociale (PGES) a
est élaboré.
L’importance des impacts est évaluée à partir de critères prédéterminés définis ci-dessous.
Durée de l’impact
Un impact peut être qualifié de temporaire ou de permanent. Un impact temporaire peut
s'échelonner sur quelques jours, semaines ou mois, mais doit être associé à la notion de
réversibilité. Par contre, un impact permanent a souvent un caractère d'irréversibilité et est
observé de manière définitive ou à très long terme.
Étendue de l’impact
L’étendue de l’impact correspond à l’ampleur spatiale de la modification de l’élément affecté.
On distingue trois niveaux d’étendue : régionale, locale et ponctuelle.
L’étendue est régionale si un impact sur une composante est ressenti dans un grand territoire
ou affecte une grande portion de sa population. Dans la présente étude, si la perturbation
d’une composante est susceptible de se ressentir sur toute l’étendue de la commune voire
sur l’ensemble du territoire national, son étendue sera d’envergure régionale.
L’étendue est locale si l’impact est ressenti sur une portion limitée de la zone d’étude ou par
un groupe restreint de sa population. L’étendue est ponctuelle si l’impact est ressenti dans un
espace réduit et circonscrit. Dans le cas de la présente étude, l’étendue de l’impact sera
qualifiée de ponctuelle lorsqu’elle se limite seulement au site d’implantation du projet et à un
rayon plus ou moins rapproché dudit site.
Intensité de l’impact
L'intensité de l’impact est fonction de l'ampleur des modifications sur la composante du milieu
touché par une activité du projet ou encore des perturbations qui en découleront.
L’intensité d’un impact est qualifiée de forte quand celui-ci est lié à des modifications très
importantes d’une composante. Pour le milieu biologique, une forte intensité correspond à la
destruction ou l’altération d’une population entière ou d’un habitat d’une espèce donnée. À la
limite, un impact de forte intensité se traduit par un déclin de l’abondance de cette espèce ou
un changement d’envergure dans sa répartition géographique.
Pour le milieu humain, l’intensité est considérée forte dans l’hypothèse où la perturbation
affecte ou limite de manière irréversible l’utilisation d’une composante par une communauté
ou une population, ou encore si son usage fonctionnel et sécuritaire est sérieusement
compromis.
Un impact est dit d’intensité moyenne lorsqu’il engendre des perturbations tangibles sur
l’utilisation d’une composante ou de ses caractéristiques, mais pas de manière à les réduire
complètement et irréversiblement. Pour la flore et la faune, l’intensité est jugée moyenne si les
perturbations affectent une proportion moyenne des effectifs ou des habitats, sans toutefois
compromettre l’intégrité des populations touchées. Cependant, les perturbations peuvent tout
de même entraîner une diminution dans l’abondance ou un changement dans la répartition
des espèces affectées. En ce qui concerne le milieu humain, les perturbations d’une
composante doivent affecter un segment significatif d’une population ou d’une communauté
pour être considérées d’intensité moyenne.
Une faible intensité est associée à un impact ne provoquant que de faibles modifications à la
composante visée, ne remettant pas en cause son utilisation ou ses caractéristiques. Pour les
composantes du milieu biologique, un impact de faible intensité implique que seulement une
faible proportion des populations végétales ou animales ou de leurs habitats sera affectée par
le projet. Une faible intensité signifie aussi que le projet ne met pas en cause l’intégrité des
populations visées et n’affecte pas l’abondance et la répartition des espèces végétales et
animales touchées. Pour le milieu humain, un impact est jugé d’intensité faible si la
perturbation n’affecte qu’une petite proportion d’une communauté ou d’une population, ou
encore si elle ne réduit que légèrement ou partiellement l’utilisation ou l’intégrité d’une
composante sans pour autant mettre en cause la vocation, l’usage ou le caractère fonctionnel
et sécuritaire du milieu.
La corrélation entre les descripteurs de durée, d’étendue et d’intensité permet d’établir une
appréciation globale des divers impacts. À cet effet, le tableau ci-dessus sert de référence
pour évaluer l’importance d’un impact, mais il revient à l’évaluateur de porter un jugement
global sur l’impact en fonction des spécificités du milieu.
importance majeure : les répercussions sur le milieu sont très fortes et peuvent
difficilement être atténuées;
importance moyenne : les répercussions sur le milieu sont appréciables mais peuvent
être atténuées par des mesures spécifiques;
Importance mineure : les répercussions sur le milieu sont significatives mais réduites et
exigent ou non l’application de mesures d’atténuation.
La combinaison des différents critères d’évaluation permet de déterminer l’importance de
l’impact. Le tableau ci-après donne un aperçu sur la grille d’évaluation de l’importance des
impacts.
Les sources d’impacts correspondent aux éléments du projet (ouvrages, travaux ou activités)
qui sont susceptibles d’avoir une incidence sur les composantes du milieu c’est à dire dans la
zone d’étude. Elles sont définies à partir de la connaissance des caractéristiques techniques
du projet et des méthodes de travail retenues pour réaliser chacune des activités, ainsi que du
mode d’exploitation prévu.
Les sources d’impacts du projet ont été identifiées suivant les phases du projet à savoir la
préparation, les travaux et l’exploitation du périmètre.
Phase préparation
Pendant la phase de préparation, les sources potentielles d’impacts sont les suivantes :
- Installation du chantier
- Préparation du site (désherbage, défrichage, dessouchage, terrassement etc.);
Phase travaux
Pendant les travaux d’aménagement, les sources potentielles d’impact sont les suivantes :
- construction des ouvrages (Plateforme de la motopompe, bac de distribution, bassin
de distribution et bassins de vidange)
Phase exploitation
Les principales sources d’impacts en phase d’exploitation sont :
Il s’agit des composantes du milieu (ou récepteurs d’impacts) susceptibles d’être affectées par
le projet. Ils correspondent aux éléments sensibles de la zone d’étude qui peuvent être modifiés
de façon significative par les activités sources d’impacts.
o Air
qualité de l’air;
ambiance sonore qui comprend les bruits et vibrations pouvant
résulter des travaux (engins et machinerie);
o eaux
eaux de surface;
eaux souterraines.
Composantes du milieu biologique
Tableau 2: Grille d’interrelations entre les composantes environnementales pertinentes et les sources d’impacts du
projet
Végétation
Economie
Sécurité
Emploi
Faune
santé
Sol
sol
Installation du chantier
X X X X X
Préparation
Préparation du terrain
(défrichage et dessouchage, X X X X X X X X X X
etc.)
Construction des ouvrages X X
Mise en place du réseau
d’irrigation X X
Travaux Installation du système de
pompage X X X
Labour et parcellisation X X X X X X
Semis en pépinière et
repiquage X X
Mise en place de la haie vive X X X
Irrigation des parcelles et X X
maintenance du réseau X
Binage, sarclage et mise en
culture X X X X X
Fertilisation X X X X X X
Exploitation
Protection phytosanitaire X X X X X
Récolte et vente X X X
Le projet s’exécute dans des zones à faible activités génératrices de bruits. Le niveau de
bruit connaîtra donc une augmentation par rapport aux conditions initiales dans les zones
d’influence directe des projets.
En phase de préparation l’impact des travaux sur la composante air se caractérise comme
suit :
Critère d’évaluation Importance
Intensité Faible
Etendue Locale
Mineure
Durée Courte
L’importance de l’impact du projet sur l’air en phase préparatoire est jugée mineure.
Mesures d’atténuation
- donner des consignes relatives à la limitation de vitesse afin de réduire le
soulèvement de la poussière ;
- informer au préalable le voisinage immédiat sur la nature et de la durée des travaux
ainsi que les procédures mises en œuvre pour remédier aux diverses nuisances ;
- exiger le port des équipements de protection individuels (EPI).
Les sols mis à nu suite à l’abattage d’arbres et au débroussaillement pourraient être soumis à
l’érosion éolienne et hydrique si les activités de culture ne sont pas exécutés rapidement;
Une pollution des sols est probable du fait des risques de déversement accidentel
d’hydrocarbures suite à une défaillance technique éventuelle ou d’accident d’engins de
chantier.
L’impact des activités de la phase de préparation sur le sol se caractérise comme suit :
Critère d’évaluation Importance
Intensité Faible
Etendue Ponctuelle Mineure
Durée Temporaire
Mesures d’atténuation
- limiter au maximum les superficies à déboiser à la surface nécessaire ;
- s’assurer de l’entretien périodique des véhicules pour éviter des contaminations
- interdire les vidanges sur le site des travaux.
En phase de préparation, l’importance de l’impact des travaux est jugée moyenne sur
les ressources en eaux de surface.
Mesures d’atténuation
- orienter les eaux de ruissellement et de drainage de sorte à ce qu’elles contournent les
zones où les sols sont sensibles à l’érosion et à l’infiltration et mettre en place des
mesures de lutte antiérosive (cordons pierreux par exemple)
- aménager une clôture en haies vives à la fin des travaux tout autour du périmètre.
En phase de préparation, l’importance de l’impact des travaux est jugée mineure sur les
ressources en eaux souterraine.
Mesures d’atténuation
Interdire l’entretien des véhicules sur le site afin d’éviter les risques de contamination par les
hydrocarbures et huiles de vidange
Impact sur la végétation
Le débroussaillage du site va occasionner une détérioration et une destruction du couvert
végétal. La quasi-totalité des arbres du site seront abattus, à l’exception des espèces
protégées identifiées en collaboration avec les services de l’environnement. La disparition du
couvert végétal sera quasi-totale à l’issue de la phase de préparation.
L’impact des travaux de la phase de préparation sur la végétation se caractérise comme suit :
Mesures d’atténuation
- Préserver les espèces protégées identifiées avec les services des eaux et forêts
- Effectuer un abattage sélectif et progressif des arbres ;
- Sensibiliser le personnel de chantier sur la conservation des espèces végétales
considérées comme "rares", protégées, vulnérables ou menacées ;
- Compenser les arbres abattus à travers des actions de plantations,
- Réaliser une haie vive.
Lors de la phase de préparation, les activités de débroussaillage du site vont occasionner une
destruction du couvert végétal, avec des risques de perte d’habitats faunique. Il n’a pas été
observé la présence d’une grande faune sur le site, mais de quelques oiseaux, insectes et
reptiles. Cette petite faune sera obligée de s’éloigner du site du projet lors des travaux de
préparation et trouvera refuge dans les alentours immédiats. Le retour de certains sujets sur le
site après les travaux n’est pas à exclure. De ce fait les perturbations sur la faune ne seront
pas assez significatives.
L’impact des travaux de la phase de préparation sur la faune se caractérise comme suit :
Critère d’évaluation Importance
Intensité Faible
Etendue Ponctuelle Mineure
Durée Courte
Mesures d’atténuation
- Interdire la chasse aux employés sur le site et ses alentours(les rongeurs nuisibles au
réseau d’irrigation ou destructeurs des cultures peuvent faire l’objet d’exception)
- Effectuer un débroussaillage progressif du site afin de permettre un repli progressif de
la petite faune
Dans l’ensemble l’impact des travaux sur la santé des travailleurs et des populations
riveraines en phase préparatoire se présente comme suit
En phase de préparation, l’importance de l’impact des travaux est jugée mineure sur la
santé.
Mesure d’atténuation
La mesure préconisée dans cette situation est de rendre obligatoire le port des équipements
individuels de protection. L’entreprise en assurera la dotation.
En phase de préparation toutes les activités sont susceptibles d’affecter la sécurité des
populations. En effet beaucoup d’opérations exposent les ouvriers et les riverains à des
accidents de deux natures. Les accidents de la circulation et les accidents de travail. Ainsi,
des accidents de la circulation peuvent survenir lors du transport du matériel et des hommes.
De même le déploiement et l’utilisation de l’outillage pourraient occasionner des accidents de
travail.
En phase de préparation, l’importance de l’impact des travaux est jugée mineure sur la
sécurité.
Mesures d’atténuation
- doter le personnel en équipement de protection
- rendre obligatoire le port des équipements de protection individuelle ;
- sensibiliser les populations locales sur les risques d’accidents liés à la circulation ;
- Installer et maintenir des clôtures autour du chantier.
Lors de la phase de préparation, la demande en main d’œuvre est importante notamment pour
les tâches de manutention, de débroussaillage, défrichage, dessouchage etc. C’est l’occasion
pour les jeunes des zones concernées par le projet d’avoir des emplois générateur de
revenus. Le développement d’activité connexes telles que la restauration, le petit commerce,
l’hébergement, sont également génératrice de revenus de façon temporaire.
L’impact des travaux en phase préparation sur l’emploi se présente comme suit.
En phase de préparation, l’importance de l’impact des travaux est jugée mineure sur
l’emploi.
Mesures d’atténuation
- prioriser la main d’œuvre locale;
- prioriser les entreprises locales.
- respecter la règlementation en matière de traitement des employés.
Durant les travaux d’aménagement du périmètre, les activités suivantes constituent des
sources d’émission de poussières de bruits : le labour et la mise en place du réseau
d’irrigation. Pendant ces travaux la qualité de l’air sera localement altérée par la poussière, et
les émissions gazeuses des engins. Les émissions de poussières seront localisées sauf en
cas de grands vents, et la qualité sonore ne sera pas sensiblement affectée même si le niveau
de bruit connaîtra temporairement et localement une augmentation par rapport aux conditions
initiales.
L’impact des travaux d’aménagement du périmètre sur la composante air se caractérise
comme suit :
Critère d’évaluation Importance
Intensité Faible
Etendue Ponctuelle Mineure
Durée Courte
Mesures d’atténuation
- éviter de mener les activités de source d’émission de poussière (labour, et mise en
place du réseau d’irrigation) en période de grands vents ;
- s’assurer de l’entretien périodique des véhicules pour limiter les émissions de gaz
polluants
- exiger le port des équipements de protection individuelle.
Le labour à une profondeur inapproprié aura pour conséquence de fragiliser le sol. Le sol peut
aussi être dégradé par les vents et les eaux de ruissellement au cours des travaux. Les
déversements accidentels des produits contaminants comme les huiles usées pourraient être
à l’origine de la contamination du sol. Compte tenu de l’ensemble de ces facteurs, l’impact des
travaux d’aménagement sur le sol peut être caractérisé comme suit :
Mesures d’atténuation
- réaliser le labour toujours selon les règles de l’art et de préférence avec les animaux
de trait ;
- réaliser des travaux en dehors des périodes de fortes pluies ou de vents forts ;
- s’assurer de l’entretien périodique des véhicules et engins pour éviter des
déversements accidentels d’huiles de vidange sur le site.
En phase travaux il n’a pas été identifié d’impact significatif sur la faune. Ils sont
mineurs.
Mesures d’atténuation
Les travaux de réalisation de périmètres vont créer des emplois temporaires. Ces emplois
concerneront des personnes qualifiées pour des travaux publics (BTP), construction, poses de
structures, etc. Ces travaux seront confiés à des prestataires qualifiés qui utiliseront sans
doute de la main d’œuvre des villages avoisinants. Le semi et le repiquage notamment
nécessiteront une main d’œuvre non qualifiée relativement abondante. Les opportunités
d’emploi pour les populations locales sont donc avérées.
L’impact des activités d’aménagement sur la sécurité se caractérise comme suit.
Mesures de bonification
- intégrer dans le cahier de charge des entreprises une clause sur l’emploi de la
main d’œuvre locale et l’utilisation des techniques à forte intensité de main d’œuvre
pour certains travaux ;
- respecter la règlementation en matière de traitement des employés.
Mesures de bonification
- intégrer dans le cahier de charge des entreprises une clause sur l’emploi de la
main d’œuvre locale et l’utilisation des techniques à forte intensité de main d’œuvre
pour certains travaux ;
- prioriser les prestataires locaux dans l’acquisition d
- es biens et services connexes.
5.3.3 Impacts en phase exploitation
phytosanitaire, la récolte et la vente. Elles ne sont pas toutes susceptibles de porter atteinte à
la qualité de l’air. La qualité de l’air sera quelques fois modifiée par les activités de fertilisation
du sol par la fumure organique et le traitement phytosanitaire. Les exploitants et le voisinage
pourraient connaître des gênes émanant des fertilisants et des pesticides. Le fonctionnement
du groupe électrogène par le bruit et les gaz d’échappement constituera une source de
pollution de l’air.
Durant l’exploitation, l’impact des activités du périmètre sur la qualité de l’air peut se
caractériser comme suit :
Critère d’évaluation Importance
Intensité Moyenne
Etendue Ponctuelle Moyenne
Durée Permanente
L’importance de l’impact des activités de la phase d’exploitation sur la qualité des sols
sera négatif et d’importance mineure.
Mesures de compensation
- privilégier l’usage de la fumure organique comme engrais ;
- faciliter l’accès des engrais homologués aux producteurs ;
- réaliser des fosses fumières ;
- assurer l’entretien régulier du groupe électrogène.
Mesures d’atténuation
- rationaliser l’usage de l’eau ;
- utiliser, dans la mesure du possible, que des engrais naturels et des pesticides
biologiques ;
- respecter la distance de servitude (100 m à partir des limites des plus hautes eaux)
par rapport aux retenues et aux cours d’eau ce qui n’est pas le cas actuellement ;
Mesures de bonification
- Réaliser des haies vives et des brises vent ;
- préserver les plantes présentes sur le périmètre.
Pendant l’exploitation du périmètre les activités n’auront pas d’impact significatif sur la
santé
L’importance de l’impact des activités d’exploitation des périmètres sur l’emploi est
majeure.
Mesures de bonification
- prioriser la main d’œuvre locale dans le recrutement du personnel permanent et des
temporaires
- respecter la règlementation en matière de sécurité sociale et de traitement salarial.
L’impact des activités d’exploitation du périmètre sur l’économie se caractérisent comme suit.
Mesures de bonification
- recruter prioritairement la main d’œuvre locale
- sélectionner prioritairement les entreprises locales
- produire en qualité suffisamment pour l’exportation
L’analyse des activités de réalisation et d’exploitation des périmètres irrigués, laisse présager
quelques risques pour la santé et la sécurité des personnes présentes sur les lieux lors des
travaux et d’exploitation. Il s’agit de :
maladies d’origine hydrique. En outre ces ouvriers seront exposer aux morsures de
serpents et aux piqures de moustiques sources de paludisme.
- risques de conflits dans l’usage de l’eau : souvent plusieurs périmètres (formels
comme informels) occupent le même espace et rentrent en compétition dès que la
ressource se raréfie. De même, les points d’eau et les cours d’eau sont sollicités pour
plusieurs usages notamment l’élevage (conflit agriculteurs / éleveurs), la construction
et même la boisson. Une mauvaise organisation du partage de l’eau peut être source
de conflits entre ces différents usagers.
- risques de conflits fonciers : les terres objet de l’aménagement sont toujours propriété
du lignage du chef de village. Lui-même ou autre membre du lignage peut à tout
moment réclamer ces terres occasionnant ainsi des conflits avec le groupement.
- risques de conflits avec l’Etat pour non respect de la distance de servitude car le site
du projet est à moins de 200 m des plus hautes eaux du fleuve. Donc annulation du
projet.
Afin de faire face aux différents risques identifiés, il sera recommandé les mesures
suivantes :
- le port obligatoire des équipements individuels de protection par les ouvriers aussi bien
pour les travaux que lors de la manipulation des engrais et produits phytosanitaire ;
- le respect strict de la législation du travail ;
- l’utilisation d’engrais et pesticides biologiques ou le cas échéant l’utilisation sous
contrôle des services habilités d’engrais et pesticides chimiques ;
- le traitement approprié des emballages des engrais chimiques et produits
phytosanitaires ;
- la réalisation de latrines ;
- la mise à disposition de kits antivenimeux et de moustiquaires imprégnées par le
promoteur ;
- la production des documents fonciers (Attestation de Possession Foncière, Bail
emphytéotique ou autre) au profit du groupement ;
- la clôture du périmètre. Cette mesure doit être mise en œuvre par le promoteur ;
- le changement de site pour respecter la distance de servitude ;
- la dynamisation des structures de concertation et de mutualisation (groupement,
coopérative, Comités Locaux de l’Eau etc.)
Les mesures d’amélioration des dossiers d’exécution technique sont des recommandations
qui permettent d’intégrer davantage les aspects environnementaux en phase conception.
Le présent plan fait ressortir les impacts, les mesures d’atténuation, les stratégies de mise
en œuvre, les responsables de la surveillance et du contrôle ainsi que les coûts. Le
tableau suivant présente la synthèse du PGES du projet.
Détérioration et pollution des sols Interdire l’entretien des véhicules sur le site afin d’éviter les Entrepreneur PM PAFASP
Promoteur Promoteur
risques de contamination par les hydrocarbures et huiles de
Mission chargée du
vidange contrôle des
travaux
Pollution des eaux Orienter les eaux de ruissellement et de drainage de sorte à Entrepreneur PM PAFASP
ce qu’elles contournent les zones où les sols sont sensibles Promoteur Mission chargé du
à l’érosion et à l’infiltration et mettre en place des mesures contrôle des
de lutte antiérosive (cordons pierreux par exemple). travaux
Aménager une clôture en haies vives à la fin des travaux tout Entrepreneur 1 250 000 PAFASP Service
Compenser les arbres abattus à travers des actions de Promoteur 1 250 000 PAFASP Service
de l’environnement
reboisement compensatoire à travers des brise-vents
Mission chargé du
contrôle des
travaux
Interdire la chasse aux employés sur le site et ses alentours Entrepreneur PM PAFASP Service
Promoteur de l’environnement
(les rongeurs nuisibles au réseau ou destructeurs des
Mission chargé du
cultures peuvent faire exception). contrôle des
travaux
Destruction de la faune
Effectuer un débroussaillage progressif du site afin de Entrepreneur PM PAFASP Service
Promoteur de l’environnement
permettre un repli progressif de la petite faune
Mission chargé du
contrôle des
travaux
Détérioration de la santé des Rendre obligatoire le port des équipements individuels de Entrepreneur PM Commune
travailleurs Promoteur Sécurité
protection
PAFASP
Mission chargé du
contrôle des
Amélioration de l’économie Favoriser les prestataires locaux dans l’achat des biens et Entrepreneur PM Commune
Promoteur
services qui ne nécessitent pas une expertise particulière.
PAFASP
PHASE EXPLOITATION
Pollution et détérioration des sols Faciliter l’accès aux engrais chimiques homologués Service de PM Promoteur
l’agriculture
Assurer l’entretien régulier du groupe électrogène Promoteur PM Service de
l’environnement
Pollution de l’eau et épuisement Rationaliser l’usage de l’eau (éviter les gaspillages) Promoteur PM Service de
de la ressource l’agriculture
Utiliser, dans la mesure du possible, que des engrais Promoteur PM Service de
l’agriculture
naturels et des pesticides biologiques
Détérioration de la sécurité et de Renforcer les capacités des promoteurs afin qu’ils puissent Prestataire PM PAFASP
l’hygiène Promoteur
développer une démarche chaîne des valeurs dans les
exploitations.
La mise en œuvre des mesures proposées dans le cadre de la présente NIES interpellent un
ensemble d’acteurs : promoteurs, entreprises, contrôle, services techniques, PAFASP, …
En dehors de mesures liées à l’utilisation des pesticides, les mesures proposées dans le
PGES ne nécessiteront pas obligatoirement un renforcement des capacités des acteurs.
Pour une gestion adéquate des pestes et des pesticides, le promoteur doit bénéficier d’une
formation en :
- techniques de production et d’utilisation des pesticides biologiques ;
- méthodes d’utilisation des pesticides homologués et de gestion des emballages
d’engrais et de pesticides chimiques homologués.
Le PAFASP dans le cadre de la mise en œuvre de son cadre de gestion des pestes et
pesticides a eu à renforcer les capacités des agents des services déconcentrés de
l’agriculture, afin qu’ils puissent apporter un appui de proximité adéquat et conséquent aux
producteurs bénéficiaires du financement du PAFASP. 230 agents formateurs biens formés
se tiennent à la disposition des producteurs. 209 agents ont bénéficié d’un recyclage de
leurs connaissances en gestion des pestes et pesticides pour une pérennisation des acquis.
Plus de 1000 producteurs bénéficient déjà de l’appui des agents formateurs formés par le
PAFASP en collaboration avec la DGPV. Le promoteur du périmètre irrigué de Dakoro sera
appuyé par les points focaux de la province de la Léraba.
Pour bonifier les retombées du projet, le promoteur peut en plus bénéficier des formations
suivantes afin d’être efficient et efficace dans son activité. Il s’agit des formations en :
- développement d’une démarche chaîne des valeurs ;
- techniques de compostage ;
Ces formations sont proposées de façon facultative.
Deux types suivi-surveillance sont à distinguer à savoir le suivi interne et le suivi externe.
Le suivi et la surveillance internes seront assurés par le promoteur.
Quant au suivi et à la surveillance externes, ils seront opérés à travers deux mécanismes qui
sont :
Par suivi environnemental, il faut entendre les activités d’observation et de mesures visant à
déterminer les impacts réels d’une installation comparativement à la prédiction d’impacts
réalisée lors de la NIE. Le programme de suivi est considéré comme un outil puissant de
gestion car il permettra de s’assurer d'une part, de la justesse de prédiction des impacts et
d’autre part, de l’efficacité des mesures environnementales préconisées en termes de
réduction/élimination des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs.
Le PAFASP pour sa part, dispose déjà d’outils. Cependant les services techniques sont
responsables du suivi externe, notamment le service en charge de l’environnement. Un
protocole est signé entre le PAFASP et les services techniques de l’environnement et de
l’agriculture dans ce cadre.
Le budget global de la mise en œuvre du PGES est de 7 020 000 francs CFA.
Les activités de consultation du public, permettent d’établir les préoccupations des parties
prenantes à l’égard du projet et de préciser les éléments du milieu devant faire l’objet
d’inventaire. La consultation permet également de bien définir les enjeux environnementaux
et de préciser certaines mesures d’atténuation.
L’approche retenue est l’implication effective de tous les acteurs du projet. La participation
des communautés est donc été nécessaire et indispensable. Les informations recueillies lors
des consultations permettent de mieux cerner et cibler les enjeux, les risques, les avantages
et les opportunités du projet, afin de minimiser les impacts négatifs et de bonifier les effets
positifs.
Les parties prenantes d’un projet sont multiples. Dans le cadre du projet de réalisation des
périmètres, les acteurs potentiels sont : les maires, les préfets, les acteurs de la filière
oignon, les populations riveraines, les services techniques.
Les différentes rencontres ont permis au consultant d’exposer le projet aux acteurs et
recueillir leurs observations et préoccupations et surtout leurs suggestions pour une bonne
élaboration de la NIES qui respecte les règlementations nationales et les bonnes pratiques.
Les services techniques ont surtout souhaité plus d’implication dans la mise en œuvre du
projet.
Pour ce qui est des promoteurs ils ont déploré la lenteur du PAFASP dans la mise en œuvre
des microprojets et souhaité une accélération du processus de réalisation des petits
périmètres irrigués. Ils ont également souhaité que le périmètre soit clôturé pour éviter que
les animaux ne détruisent leurs futures productions. Enfin, les promoteurs ont invité le projet
à les épauler dans la commercialisation de leurs futures productions.
Toutes les parties prenantes ont reconnu la pertinence du projet est se sont engagées à
concourir à sa réalisation. Cependant elles ont déploré la faiblesse de communication avec
le PAFASP et souhaité que les échanges soient plus réguliers tout le long de la mise en
œuvre du projet.
Conclusion
La présente notice d’impact environnemental et social a permis de faire une revue des lois et
règlements pertinents applicables au projet ainsi que les acteurs institutionnels devant être
associés à la mise en œuvre du projet.
L’étude a, par ailleurs, permis d’identifier les impacts potentiels associés au projet à travers
la mise en relation des activités sources d’impacts du projet avec les composantes
pertinentes de l’environnement du site d’implantation. Un certain nombre d’impacts aussi
bien positifs que négatifs sont susceptibles d’être générés par le projet sur les milieux
biophysique et humain durant les phases de préparation, de travaux et d’exploitation. Des
risques ont été identifiés et des recommandations faites pour les minimiser voir les annuler.
Les impacts négatifs significatifs qui seront ressentis sur les milieux biophysique et humain
portent sur la destruction du couvert végétal, la dégradation de la qualité de l’air et de l’eau,
la modification des propriétés physico-chimiques du sol dans la zone du projet. Quant aux
impacts positifs potentiels, il s’agit de l’amélioration de l’emploi et des revenus, la
diversification et l’amélioration de l’économie locale et nationale.
Les impacts négatifs du projet peuvent être atténués, réduits voire éliminés par la mise en
œuvre des mesures environnementales préconisées par l’étude. Ces mesures concernent
entre autres la réalisation de plantations de compensation et de haies vives, le renforcement
des capacités des acteurs concernés par le projet, la protection des ressources en eau et du
sol, etc.
Parmi les risques identifiés le conflit foncier est l’un des plus critiques. En effet, les terres
n’appartiennent pas au groupement, aucun document n’existe matérialisant le contrat de
mise à disposition par le propriétaire. En cas de rétractation de dernière minute du
propriétaire, le projet sera compromis. Pire, une fois l’aménagement réalisé les propriétaires
peuvent revenir sur leur engagement occasionnant du même coup la fermeture ou le
détournement des aménagements effectués. Par conséquence, la production d’un contrat
foncier (PV de cession, APFR ou Bail emphytéotique) est fortement recommandée avant
toute action sur le terrain.
Le coût de mise en œuvre des mesures environnementales est estimé à 7 020 000 francs
CFA. Mais compte tenu du fait que les coûts des marchandises et des prestations ne sont
uniformes sur l’ensemble du territoire, ce budget sera ajusté en fonction des réalités de
chaque antenne du PAFASP.
Cependant, le projet comporte aussi des impacts positifs tels que la création d’emplois, la
génération de taxes et devises pour l’Etat burkinabè et les collectivités territoriales, la
création de nouvelles opportunités d’affaires pour les populations etc.
Au vu de ces différents éléments proposés et détaillés dans le rapport, nous estimons que le
projet est recevable sur le plan environnemental à condition que la sécurisation foncière du
site soit assurée et que la distance de servitude soit respectée.
ANNEXES
TERMES DE REFERENCE
Mai 2016
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Le Gouvernement du Burkina Faso avec l’appui de la Banque Mondiale, met en œuvre depuis
janvier 2007 le Programme d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales (PAFASP) en vue de
traduire les objectifs du Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP), remplacé
depuis peu par la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD)
en matière de croissance soutenue et partagée. Le Plan National de développement
économique et social (PNDES), sera le nouveau référentiel de développement au Burkina
Faso pour la période 2016-2020, pour s’attaquer aux problèmes structurels du Burkina Faso
qui sont de trois ordres :
Gouvernance,
Qualité du capital humain,
et problématique de la transformation structurelle de l’économie.
Après huit ans d’exécution et sur la base des premiers résultats des études d’impact du Projet,
la Banque Mondiale a renouvelé sa confiance en accordant au Gouvernement un Financement
Additionnel (FA) pour consolider les objectifs du projet initial.
Les présents Termes de Référence (TDRs) sont conçus en vue de l’élaboration de neuf notices
d’impact environnemental et social (NIES) distincts pour des périmètres irrigués dont la
superficie maximale est comprise entre 10 et 30 ha ».
Antenne du Nord
LOT 7 : sites communautaires de microprojets de petite irrigation du Bam
Régio Superficie Sources Promoteurs
N° Provinces Communes Localités Site du MP
n s (ha) d'eau Noms et prénom(s) Contacts
Barrage
21 CN Sanmatenga Pissila Komsilga 20 Association Wend Panga 78250330
Lebda
LOT 7 : sites communautaires de microprojets de petite irrigation du Bam et du Sanmatenga
I- OBJET DE LA MISSION
La mission qui fait l’objet des présents vise l’élaboration de notices d’impact environnemental
et social des projets d’aménagement de périmètres irrigués sur les neufs sites ci-dessus
identifiés.
L’étude vise à déterminer de façon précoce les enjeux environnementaux et sociaux dans le
cycle de vie des projets et de proposer des mesures d’atténuation ou le cas échéant de
compensation et de bonification des impacts. Elle a pour mission d’aider à concevoir un projet
respectueux du milieu récepteur sans remettre en cause sa faisabilité technique et économique.
Par ailleurs, l’étude vise à :
- donner une vision complète de l’opération projetée en fournissant les informations
nécessaires à la prise en compte des milieux biophysique et humain ;
- favoriser l’acceptabilité sociale en tenant compte des diverses parties concernées ;
- choisir une option écologiquement et financièrement rationnelle ;
- faciliter la surveillance et le suivi environnemental
- permettre d’intégrer les clauses environnementales et sociales et leurs coûts dans les DAO
des travaux.
mettre un accent particulier sur les impacts négatifs tels que la destruction du couvert
végétal, les risques de pollution des eaux, l’érosion des sols, les éboulements du sol, la
poussière, le bruit et les préoccupations de sécurité aussi bien sur la population riveraine
du site que pour les employés;
identifier les enjeux environnementaux et sociaux majeurs des travaux d’aménagement
des périmètres et les risques environnementaux et sociaux associés qui nécessitent d’être
pris en compte au moment de la préparation du terrain, des travaux d’aménagement ainsi
que durant l’exploitation et la maintenance du périmètre irrigué ;
mener les consultations du public et des acteurs concernés, afin de tenir compte de leurs
préoccupations ;
proposer des mesures concrètes de gestion des impacts environnementaux et sociaux
identifiés et proposer les mesures préventives ou correctives nécessaires;
identifier les responsabilités et acteurs pour mettre en œuvre les mesures de mitigation
proposées ;
évaluer la capacité disponible à mettre en œuvre les mesures d’atténuation proposées, et
faire des recommandations appropriées, y compris les besoins en formation et en
renforcement des capacités ainsi que leurs coûts et le calendrier ;
présenter les conclusions et recommandations de l’étude sous forme d’un Plan de Gestion
Environnementale et Sociale (PGES) avec toutes les indications nécessaires pour les
modalités de mise en œuvre des améliorations proposées, la supervision et le suivi ;
établir le budget de la mise en œuvre des mesures proposées
produire les rapports requis.
Les rapports d’étude doivent être conformes aux recommandations du Cadre de Gestion
Environnementale et Sociale(CGES) et au Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du
PAFASP et à la règlementation en vigueur au Burkina.
La notice d’impact environnemental et social doit contenir au moins des points suivants:
Résumé non technique (Français et Anglais)
Cadres politique, juridique et institutionnel
Description du projet
Description du milieu récepteur et de la situation existante sans le projet
Impacts du projet sur les différents domaines de l’environnement (phase travaux et phase
exploitation)
Analyse des alternatives dans le cadre du projet y compris l’alternative « sans projet »
Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES)
Plan de surveillance
Plan de suivi
Modalités de mise en œuvre des mesures arrêtées et leurs coûts
Par ailleurs le consultant travaillera en tandem (autant que possible) avec les consultants en
charge des études techniques du projet d’aménagement des sites, afin de prendre en compte
dans sa mission le dimensionnement des ouvrages et de permettre l’intégration à temps des
mesures environnementales et sociales dans la conception et le coût des travaux.
Pour chacun des neufs sites, le Consultant produira les rapports spécifiques suivants aux
périodes indiquées au plus tard :
Un plan de travail général sur la durée du mandat qui fera ressortir les moyens éventuels à
mobiliser et les collaborations/partenariats pour la réalisation du mandat. Le PAFASP
devra l’amender et lui donner le quitus de démarrage des prestations dans un délai
maximal de deux (02) jours
Le rapport provisoire de l’étude qui fera l’objet d’une validation par une commission
technique du PAFASP. Le rapport de l’étude devra être conforme aux orientations fixées
par les politiques opérationnelles de la Banque Mondiale, au CGES et au CPR du
PAFASP et à la règlementation en matière d’environnement au Burkina Faso
Après la réception des commentaires sur le rapport provisoire le consultant fournira un
rapport final les prenant en compte. Le consultant fournira également la liste finale des
mesures / clauses environnementales à prendre en compte dans le DAO et coûts des
travaux.
Le plan de travail, les rapports provisoire et définitif seront livrés en trois (03) exemplaires en
version papier et en version électronique (2 CD ou Clés USB).
Le temps de travail estimé est de 08 hommes/jour (H/J) maximum pour chaque site. Cette
durée inclut les investigations et collecte de données sur le terrain, y compris la revue
documentaire.
A titre indicatif, le nombre de jours d’intervention par site se décompose comme suit :
Nombre indicatif de
Activités Observations
jours par site
Il est prévu en plus 6 jours pour les rencontres avec les consultants en charge des études de
faisabilité et les concertations avec l’UCP, la revue des rapports avec le PAFASP, la
participation aux réunions de validation des rapports, etc. Le temps total d’intervention pour
cette mission spécifique sera donc de 78 jours.