Droit Du Travail
Droit Du Travail
Droit Du Travail
Cours : DROIT DU
TRAVAIL
Le droit du travail peut être défini comme étant l’ensemble des règles législatives,
réglementaires et conventionnelles réglementant des rapports individuels ou collectifs de travail
dépendant. Cette définition met en exergue la spécificité de la matière à savoir ses caractères,
son objet et ses sources.
Le droit de travail organise des rapports sociaux au sein de l’entreprise. Son objet est le travail
dépendant. C’est un droit à la fois partisante progressiste et autonome. Le droit de travail est
partisan en ce sens qu’il est élaboré essentiellement à destination du salarié. C’est un droit de
protection du salarié en raison de son état de subordination. Cette protection consiste à assurer
aux salariés une sécurité de l’emploi et les conditions de travail ainsi qu’une participation et à
l’élaboration et à l’application du droit de travail. C’est un droit inégalitaire. Il est évolutif et
dynamique. Il est un droit de progrès social parce qu’il admet qu’une norme inférieure déloge
à une norme supérieure lorsqu’il est favorable aux salariés. En fin, le droit du travail est un droit
jeune et diversifié.
❖ Les sources internationales sont constituées par les traités internationaux, les
instruments des droits de l’homme et les conventions internationales.
Les traités internationaux renvoient aux accords conclus entre deux ou plusieurs Etats
souverains et fixant des règles obligatoires sur un objet déterminé. Certains traités ont pour but
d’unifier les législations entre les pays signataires. Ils forment ce qu’on appelle le droit
communautaire.
Les instruments de droit de l’homme renvoient aux droits fondamentaux applicables à tous les
travailleurs. Exemple le principe d’égalité, le principe de discrimination, la liberté
d’organisation etc.
Les conventions internationales sont des accords conclus dans le cadre des organisations
internationales et applicables dans l’ordre juridique interne des Etats signataires après leur
ratification et leur publication. Elles sont principalement élaborées au cercle de l’Organisation
Internationale du Travail (OIT) par la Conférence Internationale du Travail (CIT).
Les lois du travail sont principalement rassemblées dans le code du travail. Ce dernier a été
successivement institué par la loi du 15 Décembre 1952 (code du travail d’outre-mer la loi N
61-34 du 15 Juin 1961) et en fin la loi du 97 du 1èr Décembre 1997. La loi est une source
essentielle du droit du travail. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on qualifie le droit du
travail de désilassions du travail.
Le règlement a pris une place importante en droit de travail qui peut être défini comme une
lettre écrite, générale ou obligatoire et permanente élaboré par le pouvoir exécutif dans une
acception large.
La jurisprudence désigne l’ensemble des solutions rendues par les juridictions sur une question
de droit donné. Dans un sens technique précis et moderne, on entend par jurisprudence la série
des décisions concordantes rendues sur une question de droit déterminé ou la solution suggérée
par un ensemble de décision de justice suffisamment concordantes rendues sur une question de
droit et sous l’autorité de la cour de cassation.
❖ Au niveau des sources internes non Etatiques, nous avons les conventions, les usages,
les règlements intérieur et le contrat de travail.
Les sources conventionnelles du droit de travail renvoient aux accords d’entreprises ou des
établissements et des conventions collectives, ordinaires, sensible, nationale,
interprofessionnelles librement négociés entre employeurs ou groupes d’employeurs et
organisation syndicales ou professionnelles et salariés.
Les usages sont des pratiques constantes, fixes, générales, survenues dans une région, la
profession ou l’entreprise est communément admise considéré comme obligatoire.
Les règlements intérieurs, c’est un document par lequel le chef d’entreprise ou d’établissements
fixe les règles générales en matière d’organisation technique du travail, d’hygiène, de sécurité
et de discipline dans son établissement.
Le contrat de travail constitue le cadre élémentaire de la relation du travail. Car il définit les
obligations de base de chacune des parties. En théorie, il est directement disserté entre
l’employeur et le salarié.
La preuve du contrat de travail est libre. Elle peut se faire par tous les moyens : écrits,
témoignage, pro jonction du fait de l’homme, le serment, l’aveu judiciaire. Il est généralement
facile de trouver directement que telle personne a reçu une rémunération et a exécuté du travail.
En cas de difficulté de preuve du lien de subordination, la jurisprudence fait recours aux
faisceaux d’indice c’est-à-dire la réunion de ces indices concordants. Par exemple le salaire
payé à temps, l’existence d’horaire du travail, la participation à une entité de production
collective.
Le contrat d’entreprise peut être défini comme étant une convention par laquelle une personne
s’engage vis-à-vis d’une autre à exécuter soit seul, soit avec un personnel, un travail moyennant
une rétribution proportionnelle à l’importance ou aux difficultés de la tâche accomplie. Les
personnes liées par ce contrat sont d’une part les maîtres d’ouvrages et d’autres part les
travailleurs indépendants.
La société civile peut être définie comme étant un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes
mettent en commun les rapports (en nature, et en industrie). Elle constitue une personne morale
pour les exploiter et se partager les profits, mais aussi de supporter les pertes.
Le contrat de mandat peut être défini comme étant le contrat par lequel le mandant donne aux
mandataires le pouvoir d’affaire entre ces lieux et places.
Le contrat de formation en alternance est celui qui permet aux travailleurs de travailler tout en
continuant à bénéficier d’une formation professionnelle.
Le contrat de stage est défini comme étant une convention par lequel une entreprise s’engage à
assurer à une personne(stagiaire) l’acquisition d’une expérience avec l’aptitude professionnelle
pour faciliter son accès à un emploi et son insertion dans le milieu professionnel.
Contrat de stage d’adaptation : c’est le contrat par lequel l’entreprise d’accueil assure au
stagiaire l’acquisition d’une expérience pratique en rapport avec sa promotion.
Contrat de stage pré embouché : c’est le contrat par lequel l’entreprise accueillit le stagiaire en
vue d’une embausse définitive à l’issu du stage.
Contrat de stage requalification : c’est le contrat par lequel l’entreprise d’accueil assure à un
jeune diplômé formé pour un métier donne une qualification supplémentaire lui permettant
d’exercer un autre métier. Le contrat de stage doit être constante dans un écrit c’est un contrat
forma taire. A défaut il est évité d’être un contrat à durée indéterminée Il peut être conclu pour
une durée supérieure à deux ans renouvellement y compris.
C’est le contrat par lequel l’employeur et le travailleur, en vue de conclure un contrat définitif
ainsi au préalable d’apprécier notamment l’employeur, la qualité de service du travailleur son
rendement et le travailleur les conditions de vie du travail, d’hygiène de sécurité et du climat
sociale. Ce contrat doit être constaté dans un écrit à peine de nullité. Si la durée du contrat n’est
pas précisée, elle sera considérée comme un contrat indéterminé. La durée du contrat
d’engagement à l’essai ne peut dépasser 6 mois, renouvellement y compris. A l’issu de ces deux
parties sont obligées de signer un contrat définitif.
C’est un contrat dont la durée existe en avance par les parties. C’est un contrat précaire. C’est
ce qui explique le fait que le législateur essaye d’achever la stabilité de l’emploi à travers deux
possibilités, deux voix :
Première voix est relative à la limitation des causes de rupture anticipée à durée du contrat
déterminé. Les causes de rupture sont : l’accord des parties consacrées.
La deuxième voix est relative à la conversion par une majoration. Au terme de l’article L42 du
code de travail « aucun travailleur ne peut conclure avec la même entreprise plus de deux
contrats à durée déterminée ni le renouvelé plus d’une fois à durée déterminée. » La
continuation des services en dehors des cas prévus par le précédent alinéa constitue le plein
droit l’exécution d’un contrat de travail indéterminé.
Le contrat de travail par intérim c’est un contrat par lequel une entreprise de travail temporel
ou l’intérim embauche et rémunère un salarié afin de le mettre à la disposition provisoire d’une
entreprise utilisatrice. Ce type de contrat nécessite la conclusion de deux contrats. Un contrat
de mise en disposition entre l’entreprise de travail et l’entreprise d’accueil d’une part et un
contrat de mission entre l’entreprise temporelle de travail et le salarié d’autre part. la durée de
celle-ci dépend des rapports entre l’entreprise utilisatrice de travailleur et l’entreprise
temporelle de travail.
C’est une convention par laquelle un tatheron, un maitre d’ouvrier s’engage à réaliser un
ouvrage déterminé directement pour le compte du maitre d’ouvrage avec les ouvriers qu’il
récrite à titre occasionnel et auquel il fournit l’outillage et les matières premières.
C’est un contrat qui ne comporte ni terme, ni précision de durée qui est à la faveur du juge et
législateur. Car il assure la stabilité des relations professionnelles et la permanence de l’emploi.
On distingue d’une part les conditions générales et d’autre part les conditions spéciales.
Le consentement des parties qui s’obligent, leur capacité à contracter un objet certain qui forme
leur engagement une cause illicite dans le temps, leur absence entraine la lyditique du contrat.
D’ailleurs, l’article L 61 du code des obligations civiles du commerce au Sénégal annonce
que : « il n’y a point de consentement moral si le consentement n’a été donné que par erreur ou
stoker par violence ou surplus par dol ».
L’erreur est une cause de lyditité du contrat lorsque la substance tombe une chose qui en est
l’objet.
La violence est une cause de lyditité du central lorsqu’elle est exercée contre celui qui a contacté
l’obligation, par un 1/3 outre que celui au profit duquel la convention a été signée au fait.
Le dol est une cause de lyditité, la convention lorsque les manœuvres pratiquaient par l’une des
parties sont-elles qu’il est évident que sans elles l’autre partie n’aurait pas contracté.
Pour la capacité, c’est seul du droit commun qui est requise. En principe, toute personne peut
contracter au moins qu’il soit déclaré incapable par la loi.
La femme mariée peut exercer une profession séparée de celle de son mari. Toute personne
majore peut-être soit employeur ou employée. Tout ce qui est l’objet et de la cause du contrat
de travail doit être conforme à l’ordre public et de bon meure.
Tout contrat a pour objet une chose qu’une partie s’oblige à donner, ou à faire ou à ne pas faire.
La (…) doit être dans le commerce juridique. Il en est de même pour la cause. En principe le
contrat de travail est librement, parfaitement et définitivement formé par le consentement
nécessaire valable c’est-à-dire leurs accords de volonté consciente, sérieuse et non vicieuse.
En droit du travail, la liberté contractuelle signifie la liberté du haut contractant à choisir son
partenaire mais cela peut subir une atténuation. En effet, il y a des situations dans lesquelles
l’employeur est tenu de recruter de réembaucher certaines personnes pour ne pas voir sa
responsabilité engagée. Il en est ainsi en cas de licenciement comme motif économique. Ainsi
les salariés licenciés bénéficient d’une priorité de réembauchage pendant deux ans. L’article
L57 interdit en tout employeur d’engager un travailleur encore sous contrat avec un autre sous
peine d’une amande de 500 000 à 3 000 000 f et un enfermement de 3 mois à 1 an.
Le contrat de travail peut être constaté dans les formes qui conviennent aux parties l’adoptées
(article L31 alinéa 1er du code de travail) autrement dit, le contrat peut être écrit ou oral.
L’embauche des salariés doit être déclaré par l’employeur au service de la main d’œuvre aux
faims d’information sous peine de paiement d’indemnité et précédé l’examen médical
préalable. Ce dernier est effectué par un médecin du travail et vise à établir que les salariés sont
aptes à occuper leur poste de travail prévu et qui ne sont pas atteints d’une infection dangereuse
pour l’entourage.
En principe, aucune forme n’est exigée, les parties contractent librement et selon les formes qui
le conviennent (orales ou écrites) même si en principe l’écrit n’est pas exigé en théorie, il est
préférable de rédiger afin de se ménager une preuve de leur convention. Cependant, dans
certaines situations le législateur exige le respect d’un formalisme. C’est dans ce sens, il est
précisé : « le contrat de travail dont la constatation par écrit est obligatoire en exécution des
prescriptions doit être établie suivant les formes de modalités fixées par le décret. » ce contrat
ainsi établi doit comporter certaine mention obligatoire et recevoir les visas d’approbation et
l’inspecteur du travail et de la sécurité sociale du lieu d’embauche. Également la plupart des
conventions collectives, imposent que le contrat à durée indéterminée soit conclu par écrit. Le
dépôt à l’inspecteur du travail est exigé avant tout commencement d’exécution du contrat à
durée déterminée de plus de 3 mois du contrat d’apprentissage et du contrat de stage doivent
également exécuter par l’inspecteur du travail le contrat nécessitant l’installation du salarié hors
de sa résidence habituelle et le contrat de tatheronna.