Ue Si en Psychiatrie Ide3 Ok Ok (1)

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 50

CIBLES : ETUDIANTS IDE3

Par SALIFOU K.
Doctorant /PhD Epidemiology
Mental health specialist

ANNEE ACADEMIQUE

20 2

0/2020

0
PROGRAMME D’ENSEIGNEMENT

CHAPITRE I : LES NEVROSES : étude multifactorielle de l’origine et du


développement des Névroses.

A. SEMIOLOGIE : Inquiétude, anxiété, angoisse, phobie, obsession, rites,


doute, troubles de sommeil, troubles du comportement, troubles des
conduites alimentaires, troubles de la sexualité, signes de conversion.
B. PATHOLOGIE : Névrose d’angoisse, phobique, hystérique,
obsessionnelle, traumatique.

CHAPITRE II : LES PSYCHOSES : étude multifactorielle de l’origine et du


développement des psychoses.

A. SEMIOLOGIE : la mélancolie, les hallucinations, le délire paranoïaque,


l’excitation maniaque.
B. PATHOLOGIE : bouffée délirante, accès maniaque, schizophrénie,
accès confusionnel, psychose puerpérale, accès mélancolique, psychose
maniaco-dépressive, hallucination, Paranoïa, le délire passionnel,
évolution Paraphrénique.

CHAPITRE III : les états de perversion : état psychopathique et état limite.

A. SEMIOLOGIE : les différentes formes de perversion :


- instabilité professionnelle et affective.
- Trouble du caractère et du comportement.
- Mythomanie, Cleptomanie, pyromanie
B. PATHOLOGIE : état de perversion, état psychotique, état limite.
CHAPITRE IV : LES troubles dépressifs

1
SEMIOLOGIE : tristesse, dégoût de la vie, anxiété, souffrance morale,
asthénie, inhibition psychique et motrice, instabilité, les idées suicidaires.

CHAPITRE V : LES TROUBLES NEUROPSYCHIATRIQUES


A. SEMIOLOGIE : perturbation du fonctionnement intellectuel, troubles
du caractère et des conduites, désorientation temporo-spatiale, état
dépressif, troubles confusionnels, hallucinations, délire onirique, délire
aigue.
B. PATHOLOGIE : détérioration intellectuelle et évolution démentielle
(présénile, sénile, traumatique, artériopathie).

CHAPITRE VI : soins infirmiers

CHAPITRE VII : pharmacologie clinique


Rappels sur les classifications des médicaments psychotropes :
- les neuroleptiques : définition, classification, effets pharmacologiques, effets
secondaires.
- Les tranquillisants
- Les antidépresseurs
- Mécanisme d’action et l’aide à l’observance

2
CONTENU DU COURS

I- OBJECTIFS DU COURS

Objectif général : à la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de


comprendre les notions de psychiatrie et de soins infirmiers en psychiatrie en
vue d’identifier et de regrouper quelques troubles psychiatriques.

Objectifs spécifiques : plus spécifiquement, il devra :


1- définir clairement le concept psychiatrie
2- classifier les pathologies psychiatriques en en tenant compte des
caractéristiques de chaque type.
3- Reconnaître les différents signes et symptômes d’une maladie
psychiatrique.
4- Décrire les éléments de surveillance des patients psychiatriques.
5- Pouvoir apprécier le degré de dangerosité et le caractère pathologie des
comportements.

RESUME

3
Le problème de l’étiologie en santé mentale reste à élucider. A défaut des
facteurs étiologiques, on se contente des facteurs favorisants qui peuvent être :
génétique, organique, psychologique et social. Chacun de ces quatre facteurs
contribue au faisceau étiologique qui va déclencher la maladie mentale sur des
personnalités prédisposées. Il appartient aux professionnels de la santé en
général et aux étudiants en 3eme année IDE en particulier de s’approprier
véritablement l’outil de soins infirmiers en PSYCHIATRIE dans le cadre de la
prise en charge globale des sujets malades ou prédisposés.
D’ou la maitrise des pathologies mentales courantes en l’occurrence les
Névroses et Psychoses qui se singularisent à travers leurs manifestations et leurs
évolution.
Mots clés
- Autisme, état limite, psychose bipolaire , hystérie , addiction ,personnalité
limite ,schizophrénie

4
Introduction

La psychiatrie est la médecine de l’âme, de l’esprit.


Elle est la branche de la médecine spécialisée qui s’occupe de l’étude des
maladies mentales, de leur description, de leur diagnostic, de leur évolution, de
leur pronostic et de leur traitement.
En s’intéressent aussi à l’origine des maladies mentales, la psychiatrie entretient
des liens étroits avec :
- la pathologie générale surtout neurologique ;
- la psychopathologie, c'est-à-dire l’ensemble des perturbations
psychologiques.
- Les connaissances en neuroscience nécessaires à la psychopharmacologie et
celles en psychologie qui sont considérablement enrichies par les apports de la
psychanalyse.
Ceci explique que très souvent en psychiatrie se trouve dans la
thérapeutique l’association d’un traitement surtout psychotropes et une
psychothérapie. Seule l’expérience professionnelle permet d’aborder les
questions dans la double perspective du savoir – faire et du savoir – être.
Le rôle propre de l’infirmier exerçant en milieu psychiatrique ne peut se
concevoir sans cette double approche. Ce rôle fondamental dans le cadre du
dispositif de soins en santé mentale ne signifie pas rôle indépendant. L’infirmier
intervient en concertation avec les membres de l’équipe soignante (psychiatre,
infirmiers spécialisés, assistants sociaux…) dans toutes les phases de suivi
psychiatrique.

5
CHAPITRE I : LES NEVROSES

Objectifs Généraux
-Reconnaitre les manifestations cliniques communes à toutes les névroses
- Ressortir la différence entre les névroses en insistant sur les
caractéristiques de chacune
Objectifs Spécifiques
-Définir névrose, anxiété, angoisse, phobie, obsession, zoophobie,
claustrophobie.
-Donner la classification des névroses en insistant sur la spécificité de chacune
d’elles. Développer les attitudes d’approches positives dans la considération
première de l’entité « névrose ».
- développer des aptitudes dans la compréhension des notions de conflits intra
– psychiques attachés à chaque type de névrose.
- Dénoncer à chaque cas, les différentes approches de défense du moi afin de
comprendre les signes et symptômes propre à chaque type de névrose développé
par un patient.

I- Généralités
Les névroses sont les troubles de type anxieux. Elles sont les plus fréquentes
dans les populations en général. Ces troubles sont caractérisés par une réponse
émotionnelle et pathologique qui : « oscille entre les préoccupations excessives
pouvant avoir trait au travail, à des relations ou à la situation financière » les
névroses et psychoses se singularisent en premier lieu, au premier contact par la
différence de leur symptomatologie.
Celle de la névrose s’accompagne d’un grand nombre de manifestations
cognitives, comportements mentaux et physiologie.
Celle des psychoses est dominée par le délire éventuellement associé à des
troubles perceptifs, subjectifs.

6
La névrose n’est pas dépersonnalisante, mais peut cependant l’être quand
elle ouvre la porte à une psychose.
Les névroses désignent le nom générique d’un groupe d’affections dont
les symptômes indiquent un trouble dans le fonctionnement nerveux, sans que
l’examen anatomique revête des lésions appréciables des éléments de ce système
et sans qu’il existe une altération de la personne.

II- MULTIFACTORIELLE DE L’ORIGINE ET DU


DEVELOPPEMENT DES NEVROSES

A- SEMIOLOGIE
Anxiété et Angoisse : ces deux symptômes se trouvent à l’origine de toutes les
névroses maladies, ainsi que les perturbations psychologiques entraînant des
affections psychiatriques. Ce ne sont ni vraiment des sentiments ni des
émotions, c’est un affect pénible, désagréable, douloureux, gênant que l’on
voudrait faire disparaître, dont on voudrait se protéger.
a) Anxiété : elle comporte deux aspects
- un versant interne : c’est la sensation interne, psychologique faite
d’appréhension, d’inquiétude de doute.
- Un versant externe : il désigne précisément l’angoisse ; il est le vécu corporel
de l’anxiété.
b) L’angoisse : elle est l’expression somatique de l’anxiété.
Lorsque l’angoisse est intense et/ou prolongée, le Moi va s’efforcer de s’en
débarrasser en utilisant des moyens divers : les mécanismes de défense, ceux-ci
ne sont pas les mêmes dans les névroses que dans les psychoses. Ils sont
différents suivant les névroses.
Le choix des mécanismes de défense est inconscient et vient de fixation
de la personnalité en cours de son évolution.

7
L’angoisse est l’un des facteurs de régression avec tendance à
l’aggravation de la maladie ou des difficultés de fonctionnement.
Phobie : c’est une crainte angoissante, excessive et non justifiée, déclenchée par
certaines situations, objets ou personnes ; la personne a conscience du trouble.
Exemple de phobie
Zoophobie : la peur des animaux
Claustrophobie : la peur des espaces clos
Acrophobie : la peur des lieux élevés
Phobie d’un moyen de transport : le handicape est variable selon le cas.
Obsessions : ce sont des idées, des pensées ou des impulsions qui s’imposent à
l’esprit de façon persistante et récurrente entraînant une anxiété ou un sentiment
de détresse.
Rites : ce sont les comportements obsessionnels destinées à lutter contre
l’anxiété et l’envahissement obsédant. Mais ils prennent la totalité compulsive
contraignante et récurrente.
Exemples de rites :
- rite de lavage des mains, vêtements…
- rite de vérification (le sujet s’assure par exemple s’il a fermé les portes,
fenêtre, gaz…)
Inquiétude : c’est un trouble de l’adaptation survenu chez un individu suite à un
évènement stressant, une situation traumatisante, une crise existentielle.

Troubles de conduites alimentaires : ils sont caractérisés par un refus de


maintenir le poids corporel à une valeur minimale normale, l’existence des
comportements inadéquats et inadaptés pour perdre du poids ou éviter d’en
prendre et une altération oscillent entre les deux extrémités pathologiques : la
restriction alimentaire et l’ingestion sans cesse accrue d’aliments et de viande.
Exemples

8
- la boulimie : qui se caractérise par des épisodes d’ingestion impulsive et
incohérente des quantités importantes de nourriture, suivie de vomissement
provoqué, d’une prise de laxative ou de diurétique ou de la pratique d’exercices
physique et sportif intenses pour éviter la prise de poids
- l’anorexie mentale : refus de maintenir le poids corporel à une valeur
minimale normale, la perte de poids par l’exclusion des aliments considérés
comme très calorique.
- Règles des 3A : Anorexie – Amaigrissement – Aménorrhée.
Troubles du Sommeils : ce sont des manifestations neurovégétatives observés
généralement chez des patients psychiatriques. L’insomnie est el symptôme le
plus visible.
Troubles de la sexualité : frigidité, dyspareunie, vaginisme, impuissance…
Troubles du comportement : Agitations psychomotrices, délire hallucinations
(visuelles, auditives…), agressivité (verbale, physique).
Signe de conversion : - ataxie –abasie : incapacité de maintenir la position
débout alors que les mouvements des jambes sont possibles.
- contractions musculaires de toutes sortes et des mouvements anormaux,
crampes, torticolis, dyskinésie faciale…
- troubles de la sensibilité et de la sensorialité (anesthésie cutanées de territoire
variable, hyperesthésies, trouble visuels : vision floue, cécité, rétrécissement du
champ oculaire, diplopie…
- céphalées, cervicalgie, lombalgie, douleurs pelviennes…

B- PATHOLOGIE

9
I - NEVROSE D’ANGOISSE
Objectifs généraux
-Ressortir les éléments de prise en soin d’un patient souffrant d’une névrose
d’angoisse
– Argumenter les méthodes diagnostiques en vue d’élaborer un protocole
de soin approprié.
Objectifs spécifiques
- Définir Le Concept Névrose D’angoisse ;
- Décrire Les Manifestations Cliniques ;
- Donner Les Grandes Lignes Du Traitement De La Maladie ;
- Développer Les Soins Spécialisés Propres Aux Névroses ;
1- Définition : la névrose d’angoisse est un état émotionnel ou trouble
mental n’atteignant pas les fonctions essentielles de la personnalité et dont le
sujet est douloureusement conscient, se déployant sur 3 plans : subjectif,
comportemental et neuro – végétatif.
2- Clinique : on distingue la névrose d’angoisse simple et le trouble panique.
a) La névrose d’angoisse simple : c’est un état émotionnel se
développant sur 3 plans :
- subjectif : affect douloureux qui va de l’inquiétude à la panique, sentiment
de menace ou de danger vécu comme imminent.
- Comportemental : hyper vigilance, exploration de l’environnement et de
son propre corps, tension psychomotrice avec agitation ou inhibition.
- Neuro-végétatif : réaction de stress traduisant l’activation du système
nerveux autonome avec pâleur, sueur, tachycardie, polypnée, mydriase, hypo
salivation, tremblement, spasmes divers.
b) le trouble panique : le maître symptôme est « l’attaque panique » : c’est
la crise d’angoisse de profondeur avec appréhension, crainte, terreur intense,
sentiment de catastrophe imminente, la survenue est brutale et imprévisible, elle
dure de quelques minutes à quelques heures.

10
Le fait essentiel est la récurrence du trouble suivant une certaine
périodicité : une attaque par semaine ou une attaque suivie d’une anxiété
anticipatoire d’au moins un mois.
3) Evolution : il y a des remissions, le trouble étant récurrent. Pendant les
remissions, il persiste une anxiété anticipatoire plus ou moins intense évoluant
sur un mode chronique. L’anxiété anticipatoire expliquerait la fréquence de
l’agoraphobie liée au trouble de panique. Le comportement d’évitement se
développe et entraîne une restriction d’évitement se développe et entraîne une
restriction de déplacement, le besoin d’être accompagné, l’éviction des foules,
les transports en commun.
4) complication : la complication la plus fréquente est d’usage abusif
d’anxiolytiques et/ou d’alcool à visée anxiolytique.

II- NEVROSE PHOBIQUE


Objectifs généraux
-Ressortir les éléments de prise en soin d’un patient souffrant d’une névrose
phobique.
– Argumenter les méthodes diagnostiques en vue d’élaborer un protocole
de soin approprié.
Objectifs spécifiques
- Définir le concept névrose phobique ;
- Décrire le comportement phobique ;
- Donner la clinique de névrose phobique ;
- Décrire le traitement des maladies phobiques ;
1) Définition : la phobie est une crainte angoissante, excessive et non
justifiée déclenchée par certaines situations, objets ou personnes.
2) Le comportement phobique : l’évitement c’est une forme de mécanisme
de défense, il est destiné à échapper à l’objet ou situation phobogène,

11
- soit réellement, évitant d’être confronte physiquement à cet objet : réaction de
fuite.
- Soit magiquement, à l’aide d’un objet ou d’une personne jouant un rôle contra
phobique ayant une valeur conjuratoire. L’angoisse est ainsi maintenue à
distance.
- soit paradoxalement : « fuite en avant » par défi ou par bravade : le sujet
affronte délibérément l’objet phobogène.
3) clinique
- Agoraphobie : c’est la peur de se retrouver dans un endroit découvert d’où il
serait difficile de s’échapper ou d’être secouru en cas de malaise.
- La phobie sociale : c’est la peur reconnue comme non justifiée du regard de
l’autre dans une situation sociale où le sujet se sent exposé et se trouve humilié
ou embarrassé : les comportements d’évitement sont réguliers et constants ;
l’angoisse anticipatoire intervient quand l’évènement est impossible à éviter.
Les principales formes de phobies sociales sont : la peur de parler en
public ou de s’y produire. (La phobie des examens) ; la peur de manger, boire ou
écrire devant les autres ; peur d’utiliser les toilettes publics lorsque cela est su
des autres personnes ; érythrophobie qui est la peur de rougir en public ;
angoisse de performance qui est la peur de rater une épreuve ou un acte à cause
du regard de l’autre dans le domaine sexuel, sportif ou professionnel.
- La phobie spécifique : c’est la crainte anxieuse déclenchée par un objet ou
une situation spécifique :
❖ zoophobie : la peur des animaux
❖ Claustrophobie : la peur des espaces clos
❖ Acrophobie : la peur des lieux élevés
4) Soins spécialisés et traitement
- Chimiothérapie : antidépresseurs tricycliques : clomipramine (Anafranie),
Amitryptiline (Laroxyl).
Antidépresseurs sédatifs : les IMAO : Marsilid,

12
IRSS : Amineptine (survector 100mg), fluvoxamine les Benzodiazepines :
Alprozolam (Xanas 0,25 ; 0,50 mg) à donner surtout le soir.
Clonazopam= Rivotril (comp de 1 à 4 mg).
- La psychothérapie : les névroses phobiques classiques sont d’une indication
d’une psychanalyse. Elles sont surtout d’actualité, une indication des thérapies
cognitivo comportementales donne des résultats brillants sur les comportements
phobiques.
Les méthodes utilisés sont : la désensibilisation spécifique associée à la
relaxation ; l’exposition invivo lorsque les conduites d’évitement ne sont pas
absolues.

III- NEVROSE OBSESSIONNELLE

Objectifs généraux
Ressortir les éléments de prise en soin d’un patient souffrant d’une névrose
obsessionnelle.
– Argumenter les méthodes diagnostiques en vue d’élaborer un protocole
de soin approprié.
Objectifs spécifiques
- En décrire les manifestations cliniques ;
- Décrire le traitement dans ses grandes lignes ;
- Développer les soins spécialisés.
1) Définition : les obsessions sont des idées, des pensées ou des impulsions qui
s’imposent à l’esprit de façon persistante et récurrente entraînant une anxiété ou
un sentiment de détresse.
Ces idées, ces pensées, ces impulsions sont « égodysthymiques » perturbant la
concentration du Moi (le malade reconnaît qu’elles émanent de lui et qu’elles
sont étrangères à sa volonté, mais n’a pas la capacité de contrôle ou
d’autocontrôle.)

13
2) Description des obsessions
- Les obsessions idéatives : ce sont des intuitions de mots, d’idées.
❖ Intuitions d’images généralement obscènes, répugnantes et absurdes.
❖ Des pensées du caractère interrogatif, une véritable folie du doute.
❖ L’élimination interminable à thème religieux, métaphysique ou moraux ou
à thème d’ordre, de symétrie, de précision, de complétude.
- Les obsessions phobiques
❖ pensées récurrentes d’un objet absent, irréelles déclanchant l’angoisse.
❖ Thème de propreté, de maladie, de contamination, de souillure de contact
(une vraie folie du toucher).
Toute chose dont la seule évolution déclenche l’angoisse.
- les obsessions impulsives : Ce sont des craintes irraisonnées de commettre de
manière irrésistible un acte immoral et absurde, agressif, obscène.

3) Cliniques des névroses obsessionnelles


- compulsions et rituel : ils décrivent des comportements obsessionnels,
destinés à lutter contre l’anxiété et l’envahissement obsédant ce sont :
❖ les actes de conjuratoires (ne pas toucher certaines choses…)
❖ rituel complexe stéréotypé (rite de lavage des mains, vêtements, rite de
vérification)
❖ rituel de toilette et d’habillage.
- la personnalité sou jacente : personnalité de type obsessionnelle ou
obsessionnel compulsif. Ce type de névrose se développe dans d’autres
terrains cliniques.
Cette lutte névrotique utilise principalement 4 mécanismes de défense : la
formation réactionnelle (c’est le tendance sadique anale réprimée), l’isolation, le
déplacement, l’annulation.
4) évolution : elle peut être marquée par l’apparition d’un trouble dépressif
majeur (mélancolie ou catatonie, cataplexie, catalepsie)

14
5) traitement et soins spéciaux : Cf. névrose d’angoisse.

IV- NEVROSE TRAUMATIQUE


Objectifs généraux
Ressortir les éléments de prise en soin d’un patient souffrant d’une névrose
traumatique.
– Argumenter les méthodes diagnostiques en vue d’élaborer un protocole
de soin approprié.
Objectifs spécifiques
- Définir le concept névrose traumatique
- Décrire de manière équivoque les manifestations cliniques
- Développer les traitements et les soins spéciaux.
1) Définition : c’est une situation émotionnelle particulière déclenchée par
des circonstances désorganisant la structure psychique due au stress et l’anxiété
que ces circonstances génèrent.
2) Circonstance déclenchante : il s’agit classiquement des situations de
guerre, des catastrophes, de viol où le sujet à ressenti une menace pour son
intégrité physique.
C’est tout événement traumatisant mettant le sujet dans une situation de
détresse extrême (attentat, viol, accident grave de la circulation avec découverte
des blessés ou de morts)
3) Clinique
- Réaction immédiate au stress associant : état d’hébétude (confusion mentale
+++, rétrécissement du champ de la conscience), état second, état d’agitation et
anxiété aigue.
- Comportement d’évitement à l’égare des pensées, des activités, des situations
liées symboliquement au traumatisme
- Modification de la personnalité

15
- Manifestation neurovégétative (asthénie, trouble du sommeil, difficulté de
concentration).
4) Traitement et soins spécialisés
a) Chimiothérapie : elle visera les symptômes cibles : angoisse, insomnie,
dépression associée.
b) Psychothérapie : agir précocement avant que la névrose ne s’enkyste ; les
psychothérapies vont permettre de verbaliser l’évènement visant à l’abréaction
du traumatisme.
V- NEVROSE HYSTERIQUE
Objectifs généraux
Ressortir les éléments de prise en soin d’un patient souffrant d’une névrose
traumatique.
– Argumenter les méthodes diagnostiques en vue d’élaborer un protocole
de soin approprié.
Objectifs spécifiques
-Définir névrosé, névrose hystérique
-Donner les différentes manifestations cliniques de ce type de névrose ainsi
que son caractère.
-Determiner les traits essentiels du caractère de la névrose hystérique

1. Définition : c’est un trouble débutant avant l’age de 30 ans par des


plaintes somatiques multiples sans étiologie organique avec altération
significative du comportement social, interpersonnel et familial. C’est la
conséquence d’un conflit oedipien non résolu.
2. Clinique : un ensemble de symptômes cliniques.
- paroxystiques : crises, attaques, accès, permanent.
- Qui revêtent une expression somatique et sont ressentis par le sujet comme
une maladie d’origine organique.
- Troubles gastro – intestinaux (nausées, diarrhée)

16
- Qui sont sous tendus par un moyen de défense particulier contre l’anxiété, la
conversion somatique, qui est un mode particulier de déplacement de
l’angoisse.
- Psycho sexuels (règles irrégulières, anomalie de l’érection)
3) caractère : la névrose hystérique a un caractère particulier, le caractère
hystérique que partage également la névrose phobique ou hystérique d’angoisse.
Ces deux affections sont parfois de ce fait considérées comme une seule
organisation névrotique, la névrose hystéro phobique, intermédiaire entre la
névrose d’angoisse et la névrose obsessionnelle.
Les traits essentiels du caractère hystérique sont :
Psychoplasticité, suggestibilité, théâtralisme et mythomanie témoignent du désir
de l’hystérique de capter le désir de l’autre.
La position particulière de l’hystérique dans le champ des névroses et
l’originalité de son expression reposent sur la nature du conflit au regard de
l’organisation dynamique de la personnalité et sur les mécanismes de défense
utilisés.
4) Diagnostic : les problèmes diagnostiques de l’hystérie se posent dans trois
directions :
- L’organicité : lorsqu’un patient se plaint d’un symptôme somatique, on peu
rapidement orienter vers le diagnostic de névrose de conversion en raison :
❖ De l’aspect du symptôme : les paralysies et les anesthésies hystériques,
par exemples, ne revêtent pas le caractère systématique et topographique que
leur attribue la clinique neurologique.
❖ De la personnalité du sujet : anxieux, théâtral, mythomane, enjoliveur, ce
patient n’apparaît pas comme un vrai malade somatique.
- les autres névroses :
❖ la névrose d’angoisse et la névrose obsessionnelle ne posent
habituellement que peu de problèmes. La première n’est pas assez structurée. La
seconde est trop structurée et le contact du malade est tout en retrait.

17
❖ Au contraire, la névrose phobique est souvent difficile à éliminer d’autant
plus que les deux affections peuvent être associées. Cependant, le phobique ne
vient pas se plaindre de son corps mais de ses craints qui limitent sa liberté
d’action.
❖ La Schizophrénie, certes, dans les formes typiques, le diagnostic
différentiel se fait facilement. Notons cependant le théâtralisme et la
revendication affective massive de certains jeunes Schizophrènes.
5) Thérapeutique : le traitement est essentiellement psychothérapique, mais la
psychothérapie n’est pas toujours possible.
Traitement symptomatique : tranquillisants sédatifs (Equanil, Valium). Les
anxiolytiques : LITHIUM.
Le traitement de fond est uniquement psychothérapique.

III-ETUDE MULTIFACTORIELLE DE L’ORIGINE ET DU


DEVELOPPEMENT DES PSYCHOSES
Objectifs généraux
-Argumenter les pathologies psychiatriques en vue de déterminer leurs
origines
-Ressortir les méthodes diagnostic et de prise en soin des psychoses.
Objectifs spécifiques
- Définir psychose,
- Personnalité psychotique

18
-Donner la classification des psychoses
- Déterminer les facteurs favorisant le développement de la psychose

1) Introduction : cette étude pose en particulier le problème de l’étiologie en


santé mentale et celui de la psychopathologie des troubles psychiques.
La psychologie est la science qui traite des processus mentaux, normaux
donc de l’ensemble des facultés mentales normales.
La psychopathologie est une science de souffrance de l’esprit considérée à
la fois comme une branche de la psychologie et comme une réflexion théorique
de la clinique psychiatrique. C’est une science qui se propose d’expliquer les
signes des pathologies mentales.
La psychose est une organisation particulière de la personnalité, une
structure psychologique dont l’élément essentiel est un trouble de l’identité,
c'est-à-dire une perturbation de la prise de conscience de soi.

2) personnalité psychotique
La perspective de plusieurs points de vue concordants apporte un
éclairage à la compréhension de personnalité psychopathique, à sa genèse et à
son évolution possible vers la maladie.
Naturellement, la personnalité psychotique est à la fois :
- fragile c'est-à-dire qu’elle supporte avec peine les frustrations et peu apte à
obtenir des satisfactions gratifiantes.
- Rigide c'est-à-dire qu’elle mobilise toujours des quantités massives
d’énergies qu’il faut faire un effort pour les maîtriser et les remettre en équilibre.
Les fixations primordiales du psychotique sont massivement prégénitales :
- dans la dynamique freudienne, les premières altérations significatives de la
personnalité se situent avant la période orale. C'est-à-dire dans le temps de
l’autoérotisme primitif et du narcissisme.

19
- Dans la perspective de M.NKLEIN (psychologue), les altérations essentielles
se situent durant la phase Schizoparanoide.
- Dans la perspective de Margaret Malher, les anomalies premières surviennent
durant la période de symbiose qui suit les quelques premières semaines de
narcissisme presque complet.
En général, les fixations s’opèrent dans le fonctionnement de la libido et
du Moi au lieu même où s’est constituée une altération de la maturation
psychologique.
A la période précoce (avant 6 mois), s’établissent les fixations essentielles
de la structure psychotique, le mode de fonctionnement caractéristique et la
synergie introjection – projection.
La personnalité psychotique utilise de manière excessive sous la pression
inexorable de conflit anxiogènes des moyens de fonctionnement défensifs tels
que la projection, l’identification projective, le clivage, le déni et un grand
nombre de moyens de défense de type névrotique en particulier obsessionnel
comme l’isolation, l’annulation … qui normalement ne sont employés qu’au
minimum.

A- SEMIOLOGIE
1) Hallucination : c’est une perception sans objet en d’autres termes
l’hallucination est perception intérieur sans objet extérieur.
2) La Mélancolie : état persistant de tristesse et douleur morale pouvant
entraîner la dépression.
3) L’excitation maniaque : c’est un état d’excitation psychomotrice avec
exaltation de l’humeur et accélération des fonctions psychiques.
4) Délire paranoïde : c’est une forme de délire aux caractéristiques cohérents
avec la dissociation psychique floues, mal structurées pauvres, stéréotypés avec
une participation affective souvent médiocre.

20
B- PATHOLOGIE
1- LES BOUFFEES DELIRANTES
Objectifs généraux
– Ressortir les éléments de prise en soin d’une bouffée délirante aigue
-Etablir la différence entre hallucination et illusion
Objectifs spécifiques
-Définir Bouffée délirante aigue
-Donner les signes cliniques de cette maladie
- Déterminer les différents thèmes et mécanismes développés par le
psychotique.
1-1) Définition : ce sont des états psychotique d’installation brutale caractérisés
par un délire riche dans ses thèmes et ses mécanisme.
1-2) Clinique
- La présentation du malade : le sujet déambulé est très agité, logorrhéique. Le
malade atteint d’amblée la période d’état. Elle disparaît aussi brusquement
qu’elle est apparue.
- le début est brutal, survient après une phase prodromique de quelques jours : le
malade est inquiet, insomniaque, triste ou euphorique, puis après quelques
heures, le délire explose.
- la période d’état est caractérisée par l’apparition du délire polymorphe dans
ses mécanismes et ses thèmes.
Les mécanismes ce sont :
- Des illusions perceptives
- Les instruisions brutales
- L’interprétation
- La projection
- Des hallucinations à prédominance auditives générant un syndrome
d’automatisme mental.

21
Les thèmes :

Ils sont d’une grande diversité, fluctuant, changeant, enchevêtrés, mal


systématisé, d’influence, de possession……

La période d’état est aussi caractérisée par des troubles de comportement.


Ces troubles sont fonction du délire : Logorrhée, agitation psychomotrice,
stupeur, mutisme, fugue, voyage pathologique, passage à l’acte médico-légal.

L’humeur est dysphonique (varie très rapidement).


A l’anamnèse, on peut découvrir les facteurs déclenchant tels que les stress
psycho affectifs, choc émotionnel, isolement, récent noyage, transplantation…..

1-3) Pronostic et évolution

Il est dans l’ensemble favorable, la crise étant le plus souvent unique,


isolée (25 à 40°/° des cas). La guérison s’obtient en quelques jours à quelques
semaines : le patient critique son délire dont il garde le souvenir : une rémission
partielle ou un accès traînant doivent faire penser à une évolution vers un trouble
bipolaire (PMD).

Après un ou plusieurs épisodes aigus, les bouffées délirantes évoluent vers la


schizophrénie paranoïde.

1-4) Principe de traitement

- L’hospitalisation est impérieuse en service de psychiatrie.


- Les mesures générales : chambre seule ou si l’agitation et l’anxiété sont
majeures, chambre d’isolement.

22
• Les neuroleptiques par voie parentérale, ici on doit associé les incisifs
aux sédatifs.
Exemple : LARGACTIL+ NOSINAN.
Ne pas oublier les correcteurs : Artane, Aquineton…….
• La réhydratation 2 à 3 l / jour sous forme d’eau, de jus de fruit……
• La surveillance se basera sur :
- Le comportement du malade
- La conscience
- Le pouls
- La TA
- La Tension
- L’état de la langue
- Le degré d’hydratation.

2- L’ACCES MANIAQUE

Objectifs généraux
– Ressortir les éléments de prise en soin d’un accès maniaque
-Pouvoir argumenter les formes clinique de l’accès maniaque
Objectifs spécifiques
- Définir accès maniaque
-Donner les manifestations de cette maladie
-Expliquer les éléments de traitement de l’accès maniaque

2-1) Définition

23
C’est un état d’excitation psychomotrice avec exaltation de l’humeur et
accélération des fonctions psychiques.

2-2) Epidémiologie.

- Age : entre 20 à 50 ans apparition de quelques cas, soit avant soit après cette
limite.

- Fréquence : la maladie est fréquente chez les sujets de type psychique ; les
sujets des types leptosomes avec évolution possible vers la schizophrénie.

- Dans l’ensemble ce sont des sujets cyclothymiques.

2-3) Clinique.

- Le début est soit progressif soit brutalement vivant (tenue extravagante,


mimique très expressive, parle à haute voix, vociférée.
Cependant geste et parole sont désordonnés ; la mobilité est
extraordinaire.

Moquerie, les railleries dirigées envers l’entourage. Le contact avec le


maniaque est très facile.

- Excitation psychique : Accélération des fonctions intellectuelles sont


perturbées (attention défaillante, orientation inexistante, perceptions accentuées,
imagination débordante (loghorrée, graphorée…)

- Exaltation de l’humeur : Le malade est souriant, euphonique, jovial

24
2-4) Evolution
Sans traitement, le syndrome dure 4 à 5 mois et le malade meurt.
Avec traitement guérison en quelques jours ou quelques semaines.

2-5) Formes cliniques

- Les hypomanies
- Accès maniaques toxiques
- Accès maniaques traumatiques
- Accès maniaques endocriniens
- Accès maniaques puerpérales
- Accès maniaque par atteinte des organes de la base du cerveau.

2-6) Traitement

- Eviter l’absorption par le malade des excitants : alcool, tabac, thé,


café……
- Isoler le malade.
- La chimiothérapie : Les neuroleptiques (associer les incisifs avec les
sédatifs : Haldol 100 à 150 gouttes / jour 10 à 15 mg, Largactil 200 à 600 mg /
jour, mais il faut aller par palliers.
- Electro convulsivothérapie (ECT), sismothérapie.

3- LA SCHIZOPHRENIE

Objectifs généraux
– Ressortir les éléments de prise en soin d’un schizophrène

25
-Pouvoir argumenter la notion de syndrome dissociatif et de trepied
diagnostic.
Objectifs specifiques
- Définir Schizophrénie
- Citer 4signes cliniques de cette maladie
-Donner ses complications et son évolution
3-1) Définition
C’est un trouble psychotique chronique caractérisé par un trépied diagnostic :

- délire de type paranoïde


- syndrome dissociatif (ou désorganisation psychique)
- évolution déficitaire vers un repli artistique.
:!:
3-2) Epidémiologie.
- prévalence : sensiblement 1% de la population générale française soit
600 000 malades (2007)
- sexe – ratio : un homme pour une femme.
- age de début des troubles : débute généralement plus tôt chez l’homme entre
15 et 35 ans (mais il existe des formes tardives)
- étiopathogénie : inconnu à ses jours++ ; probablement multifactorielle (cause
génétique, organique, sociale, psychologique…..)

3-3) clinique : Elle repose classiquement sur une association de symptômes


repartis en deux groupes :

-Le syndrome dissociatif


-Le délire paranoïde

26
NB : Aucun de ces deux cortèges symptomatiques n’est spécifique de la
schizophrénie. C’est leur association sur un mode chronique qui doit faire
évoquer le diagnostic.

L’évolution est déficitaire vers un repli holistique de plus en plus marqué.

3-3-1 le syndrome dissociatif : rupture de l’unité psychique provoquant un


relâchement des processus associatif qui permettent le fonctionnement mental.
C’est l’ensemble des altérations intellectuelles et comportementales rencontrées
dans les schizophrénies.
3-3-2 Syndrome d’influence : conviction délirante d’influer sur les pensées
et les actes de l’entourage.
Exemple : « je sais qu’en regardant les gens, je peut les forcer à sourire ».

3-3-3 Syndrome de référence : conviction délirante que les évènements


survenant autour de soi.
(Actualité, décision politique, météo, sortie de film ….) Soit en référence directe
aux contenus émotionnels et psychique de l’instant ou qu’ils s’adressent
électivement à soi.

Exemple1 : « heureusement que j’étais de bonne humeur, sinon l’équipe du


Cameroun, n’aurait pas gagner »

Exemple 2 : « quand le présentateur à parler ce soir, c’était clair qu’il s’adressait


à moi.

3-3-4 Syndrome de dépersonnalisation : déréalisation dysmorphophobie =


impression que toute ou une partie de son corps est étrangère, inhabituelle, peut
inclure un trouble de reconnaissance de soi.

27
3-4 Evolution – pronostic

3-4-1 Evolution spontanée


La schizophrénie est une pathologie chronique et incurable, évoluant vers un
tableau défi taire. L’évolution est le plus souvent continue dans les formes
hébéphréniques et catatoniques, plus volontiers, processuelle dans les formes
paranoïdes. Elle se fait dans tous les cas dans l’appauvrissement des éléments
délirants et la prédominance des signes déficitaires :

- sur le plan psychomoteur : monoïdéisme, apragmatisme.


- Sur le plan affectif : émoussement, repli.

3-4-2 pronostic : il est sombre et gouverner par trois complications majeure


en l’absence du traitement.

- le risque auto agressif (10%) de schizothymique décèdent par suicide) et


hétéro agressif.
- Le handicap fonctionnel avec désocialisation.
- Le développement des addictions

Le traitement neuroleptique améliore considérablement le pronostic,


permettant de :

- réduire la symptomatologie délirante.


- Ralentir la progression de la maladie
- Eviter ou retarder la survenue des complications et maintenir l’insertion
sociale.

28
La confiance au traitement est donc un élément capital de pronostic.

3-5 Traitement

L’axe central du traitement de la schizophrénie est la médication


neuroleptique (antipsychotique).

Il doit être complété d’une prise en charge psychothérapeutique au long


cours aussi que des mesures d’étayage socioprofessionnelles.

Le traitement de la schizophrénie peut se résumer en trois phases :


neuroleptiques+ psychothérapie + sociothérapie.

4- ACCES MELANCOLIQUE
Objectifs généraux
– Ressortir les éléments de prise en soin d’un accès melancolique
-Pouvoir argumenter les formes clinique de l’accès melancolique
Objectifs specifiques
-Définir accès mélancolique, mutisme, dépression
-Expliquer sa clinique et son évolution
- Déterminer les éléments de différenciation entre l’accès maniaque et
l’accès mélancolique

4-1) Définition : l’accès mélancolique fait partie des états dépressifs et


s’oppose par sa clinique à l’accès maniaque : mutisme, mimique inexpressive,
extrême immobilité,….

4-2) Clinique

29
- le début : progressif, parfois brusque. Apparition entre 20 et 50 ans sur des
personnalités pycniques.
- période d’état : c’est l’accès mélancolique.

• Présentation du malade : extrême immobilité, mutisme presque complet,


traits figés, visage triste, tenue vestimentaire pauvre.
• L’humeur est dépressive, le malade est inattentif, concentré sur la douleur
morale.
• Inhibition psychomotrice importante : lenteur extrême des mouvements et
aboulie.
• Sentiments dépressifs qui se dévoilent si le malade parle : incapacité,
culpabilité, indignité…. Se trouvent dans ses paroles.
• Troubles somatiques : insomnie, anorexie.
• Dégoût de la vie avec possibilité de suicide.

NB : Tout mélancolique est en situation de danger de mort par autolyse.

4-3 Formes cliniques


- mélancolie simple
- mélancolie anxieuse
- mélancolie sporeuse
- mélancolie délirante : de ce délire, se dégage l’incapacité, la culpabilité, le
délire hypochondriaque avec négation d’organe.

4-4 Evolution : 4 à 5 mois par traitement avec risque de suicide. Sous


traitement 2 à 3 semaines effacement de l’accès, mais le traitement
doit continuer en post- cure.
4-5 Traitement

30
- La chimiothérapie : c’est essentiellement les anti-dépresseurs. Ce sont
les tricycliques : Anafranil, Tofranil, Laroxyl ; les IMAO : Marsilid,
Iproniazide. En dehors des anti D, il y a les anxiolytiques surtout le soir au
coucher, les hypnotiques selon le degré d’insomnie.
- Electro convulsivo thérapie ou sismothérapie.

- Définir accès confusionnel


-Déterminer toutes ses formes cliniques
- Ressortir le diagnostic différentiel de l’accès confusionnel.

5-1) Définition : c’est une altération particulière de la conscience qui se trouve


dans un état intermédiaire entre la lucidité et le coma. P. CHASLIN
Ce trouble de la conscience est toujours la manifestation cliniquement
constatable d’une agression aiguë ou subaiguë intéressant l’ensemble du
système nerveux et retentissant sur toute l’activité mentale.

5-2 Clinique : le tableau clinique de l’état confusionnel est bien particulier.


Dans ses formes les plus typiques telles que les syndromes confuso- oniriques de
l’alcoolisme subaigu, il est constitué par l’association de :

- syndrome psychiatrique : présentation désorganisée, perturbations des


opérations mentales, délire onirique.
- Un syndrome général.

5-3 Formes cliniques

- Le syndrome de KORSAKOV est une forme particulière d’état


confusionnel : la confusion mentale est souvent discrète, le malade paraît bien

31
présent au monde, il répond facilement aux questions, mais son attention est
habile

5-4 Clinique : le tableau clinique de l’état confusionnel est bien particulier.


Dans ses formes les plus typiques telles que les syndromes confuso-
oniriques de l’alcoolisme subaigu, il est constitué par l’association de :

- syndrome psychiatrique : présentation désorganisée, perturbations des


opérations mentales, délire onirique.
- Un syndrome général.

5-5 Formes cliniques

- le syndrome de KORSAKOV est une forme particulière d’état


confusionnel : la confusion mental est souvent discrète, le malade paraît bien
présent au monde, il répond facilement aux questions, mais son attention est
habile, surtout au bout de quelques minutes d’entretien, le patient apparaît alors
plus comme un élément que comme un confus.
La mémoire est constamment altérée et d’une manière particulière.

5-6 Diagnostic

5-4-1 Diagnostic positif : il repose sur l’association des éléments suivants :


- Obnubilation de la conscience intermédiaire entre l’état vigile et le coma
- Désordre particulier de la présentation ;
- Perturbassions de toutes les opérations mentales ;
- Efforts du patient pour sortir de la confusion ;
- Délire onirique ;
- Altération de l’état général.

32
5-4-2 Diagnostic différentiel
La confusion mentale dans sa forme typique, habituelle ou dans ses formes
stuporeuses ou hallucinatoires ne pas être confondue avec :
- La mélancolie stuporeuse qui comporte parfois une note confusionnelle
surajoutée en particulier chez les sujets âgés.
- La bouffée délirante polymorphe surtout dans sa forme oniroïde.
- L’état démentiel

5-4-3 Diagnostic étiologique


- l’œdème cérébral
- l’épilepsie
- les états confusionnels des éthyliques chroniques.

5-5 Traitement
Tout état confusionnel doit être hospitalisé :
- dans un service de médecine interne ou spécialisée, lorsque la confusion
n’es qu’un symptôme, ou plus souvent la complication d’une maladie organique
connue ou reconnu.
- Dans un service de psychiatrie, lorsque la confusion mentale est au
premier plan du tableau clinique.

6- PSYCHOSE PUERPERALES

Objectifs généraux
– Ressortir les éléments de prise en soin d’une psychose puerpérale
-Pouvoir argumenter les formes clinique de la psychose puerpérale
Objectifs spécifiques :

33
- Définir Psychose puerpérale, Syndrome du 3e jour
- Donner les manifestations cliniques de la psychose puerpérale ainsi que son
etiologie
-D’âpres vos connaissances, comment évolue ce type de psychose ?
6-1 Définition : c’est l’ensemble des troubles psychiques liés à la grossesse,
à l’accouchement et au post- partum.
Elles se situent entre l’accouchement et le 8e mois après celui-ci.
Au Cameroun, la majorité de cas ce situe entre l’accouchement et le 25 e
jour.

6-2 Etiologie : on a accusé successivement :


- les facteurs infectieux
- la toxémie gravidique
- les facteurs somatiques
- les facteurs situationnels (socio- économiques, culturels, affectifs……).

Pathogenèse : toute grossesse entraîne chez la femme enceinte non seulement


des modifications psychologiques. Mais également des perturbations
psychologiques. Par exemple, même dans des cas pathologiques, il existe un état
d’anxiété lié à toute grossesse

Dans les cas favorables, ces perturbations psychologiques (stress, anxiété,


angoisse, émotivité, irritabilité), manifestent au début de la grossesse,
disparaissent au fur et à mesure que celle-ci progresse vers son terme.

Sur terrain prédisposé (pathologie), ces troubles psychologiques


deviennent de plus en plus graves pendant que la grossesse s’approche du terme.

6-3 Clinique

34
6-4-1 Durant la grossesse : il y a prédominance des troubles névrotiques,
les manifestations psychotiques étant exceptionnelles. C’est ainsi
qu’on peut avoir :

- les manifestations anxieuses (boules à la gorge, tachycardie, anorexie


sélective ou généralisée, boulimie etc.….)
- les signes psychosomatiques (sialorrhée, vomissements in cœrcitifs,
asthme, dermatose…..)
- les manifestations névrotiques : névrose obsessionnelle entraînant un
comportement rituel ; névrose phobique entraînant un comportement
d’évitement ; névrose hystérique avec un comportement de séduction exagérée.
- Plus rarement, les manifestations psychotiques peuvent être présentes à
cette phase de la maladie.

NB : toute femme enceinte est une malade mentale potentielle car la grossesse
amène non seulement un remaniement somatique, mais aussi psychotique.

6-3.1 après l’accouchement :


Ce sont psychoses puerpérales vraies. Le post- partum, période de grandes
fragilités psychologiques et de bouleversements hormonaux importants chez la
femme semblent être propices à l’émergence des troubles psychiques d’intensité
variable.
Si le « post- partum blues » ou syndrome du 3e jour est relativement
fréquent et bénin, on peut par contre assisté à assister à l’apparition d’épisode
délirant aigu ou le troubles de l’humeur après l’accouchement. Prévalence est de
2% .

Le plus souvent, il peut s’agir :

35
- du post- partum blues. Plus de la moitié des jeunes accouchées,
présenteraient le syndrome du 3e jour qui dure moins, d’une semaine. Il s’agit
d’un état transitoire au cours duquel la jeune mère se sent fatiguée, anxieuse,
dépressive et rumine des pensées pessimistes l’intégrité physique et l’avenir du
nouveau-né qu’elle se sent incapable d’élever.
Elle a de fréquentes crises de larmes et manifeste de son conjoint ou de son
entourage familial.
Une ambition sécurisante de propos rassurants sur ses capacités de mère, des
informations objectives sur les soins de nouveau-né, la présence chaleureuse et
compréhensive va contribuer à l’amélioration rapide de l’humeur de la jeune
accouchée.
- Délire, hallucination, onirisme, désorientation temporo- spatiale, ce sont
alors des états confusionnels. Le délire est riche : négation de la grossesse et de
l’enfant, enfant mal formé, volé, remplacé….
- Les autres psychoses peuvent servir de manifestation : la schizophrénie
avec dédoublement de la personnalité, transformation corporelle, impénétrabilité
du discours, indifférence, bizarrerie comportementale. Il y a aussi les états
mélancoliques (délire de culpabilité avec risque de suicide)

6-4 Evolution : sous traitement, elles évoluent vers la guérison. Cette


évolution est excellente pour les accès confusionnels. Maltraitées, les psychoses
puerpérales exposent la malade à la chronicité, à la rechute ou à la récidive. Sans
traitement, elles s’aggravent, deviennent chroniques (états démentiels, troubles
psychotiques, voire névrotiques)

6-5 Traitement

36
6-5.1 Curatif : il est fonction de l’étiologie prédominante ou du facteur
déclenchant de la maladie.

6-5.2 Préventif : pour les dépressions du post- partum, dans les premières
semaines après l’accouchement, il est important d’en repérer les signes, la durée
et l’intensité des symptômes permettant de différencier les syndromes du 3e jour
des véritables états dépressifs. Il faut rassure la jeune primipare qui se sent
dépassée par les évènements, l’aider à verbaliser se angoisses et à les relativiser.

TRAVAUX DIRIGES no1

1) Etablir la différence entre Névrose et Psychoses.

2) Dresser le tableau clinique de chacun des cas suivants :


- Accès maniaque
- Accès mélancolique
- Bouffée délirant aigue

3) Expliquer le phénomène de dépersonnalisation dans le cadre de la


psyzophrénie

4) Quelles sont les principales formes de psychoses que vous connaissez ?


Laquelle parmi elles intéresse beaucoup plus les jeunes ?

6) Expliquer succinctement la notion de post-partum Blue dans la psychose


puerpérale.

DEUXIEME PARTIE : SOINS INFIRMIERS

Objectifs généraux

L’IDE3 doit :

37
- Etre capable d’assurer les soins infirmiers psychiatriques au sein d’une
équipe de santé mentale.

- Participer à la planification des activités de soins dans une unité


psychiatrique

- Participer pleinement dans les limites de ses rôles à la prise de décision

Objectifs spécifiques

- Ressortir les éléments de surveillance chez les patients hospitalisés


- Reconnaitre les différents médicaments utilisés en psychiatrie ainsi
que les principaux effets secondaires y afférent
- Déterminer les neuroleptiques et les antidépresseurs couramment
utilisés ainsi que leurs contre- indications respectives.

La notion d'équipe est primordiale dans la prise en charge d'un patient en


psychiatrie. Les décisions doivent être prises ensemble et mises en ouvre de
façon cohérente. La différence est la richesse d'une équipe et il ne faut pas avoir
peur des conflits. L'affrontement est par contre inutile. Il faut être capable de se
questionner sur soi-même, c'est une condition capitale.
Il ne faut pas aller trop vite avec les patients souffrant de maladie mentale. Ils
sont malades depuis plusieurs années pour la plupart, alors les renvoyer d'un
coup à la réalité ne fera que les perturber davantage. Il est donc dans leur intérêt
de prendre le temps.
En tant qu'infirmiers, nous ne sommes jamais seuls. Un projet se bâtit en équipe
et les infirmiers ont un rôle concret à y jouer. Il faut tenir sa place, argumenter
ses idées, et s'en référer au médecin. Il faut bien sûr parler des malades mais il
ne faut pas oublier non plus de parler de nos propres difficultés dans ces prises
en charges. Cette cohérence interne de l'équipe évite au patient de répéter ses
conflits avec les soignants, d'induire des conflits semblables à ceux qu'il a pu

38
connaître avec son milieu familial par exemple.

A certains moments, l'infirmier peut se trouver seul avec le patient. Il convient


d'aborder le patient sans peur ni agressivité. La patient a besoin d'avoir en face
de lui un soignant bien inscrit dans la réalité et serein. Il ne faut pas mettre sa
parole en doute, c'est sa réalité. Le patient investira d'ailleurs différemment le
soignant qui le comprend et celui qui ne le comprend pas. L'infirmier peut
également être là, dans le cadre de ses compétences, pour apprendre au patient à
s'exprimer. Ce n'est bien évidemment pas de la psychothérapie mais une
préparation à cette dernière.

Enfin, il est nécessaire de faire alliance avec la famille qui doit être au courant
du projet de soins et partie prenante. L'équipe soignante joue un rôle très
important de médiateur entre le patient et sa famille. La famille doit être
accompagnée jusqu'au bout.

SURVEILLANCE DU MALADE ELLE REPOSE SUR :

Le rythme cardiaque : certains médicaments peuvent causer des anomalies du


rythme cardiaque. Certains médicaments (par ex. la quinidine, le procaïnamide,
l'amiodarone, le sotalol, la chlorpromazine, la thioridazine, la gatifloxacine, la
moxifloxacine) peuvent accroître le risque d'un rythme cardiaque anormal
appelé allongement de l'espace QT et ils ne devraient pas être employés en
association avec la palipéridone. Les personnes atteintes d'un ralentissement de
la fréquence cardiaque, d'un abaissement du taux de potassium ou de
magnésium, ou d'un allongement de l'intervalle QT congénital courent un plus
grand risque de faire l'expérience de ce type de rythme cardiaque anormal et de
ses complications. Discutez avec votre médecin des risques et des bienfaits de ce
médicament.

39
Température corporelle : Les antipsychotiques par exemple, peut empêcher le
corps de contrôler sa propre température. Les exercices vigoureux, une extrême
chaleur, la déshydratation ou la prise de médicaments anti cholinergiques (par
ex. la benztropine, l'oxybutynine) sont des facteurs importants de ce risque. Si
vous avez très chaud et que vous ne réussissez pas à vous rafraîchir pendant que
vous prenez ce médicament, communiquez dès que possible avec votre médecin.

Somnolence ou vigilance réduite : la palipéridone peut altérer la vigilance et


perturber l'accomplissement de certaines activités. Évitez de conduire un
véhicule ou de faire fonctionner des machines jusqu'au moment où vous aurez
déterminé l'effet de ce médicament sur vos capacités de réaction mentale.

Troubles gastro-intestinaux : la palipéridone ne devrait pas être employée par


les personnes atteintes d'une affection associée avec le rétrécissement du calibre
des voies digestives (par ex. des désordres de l'œsophage, une maladie
inflammatoire chronique de l'intestin, le « syndrome de l'intestin court », la
fibrose kystique), ou par les personnes ayant des difficultés d'avaler.

Maladies cardiaques : les personnes atteintes de certains troubles cardiaques


comme une angine de poitrine, une insuffisance cardiaque, et des battements de
cœur irréguliers, ainsi que les personnes qui ont déjà eu une crise cardiaque
devraient discuter avec leur médecin de la façon dont ce médicament pourrait
influer sur leur affection, comment leur affection pourrait influer sur
l'administration et l'efficacité de ce médicament, et de la pertinence d'une
surveillance médicale spécifique.

Pression artérielle basse : la palipéridone peut causer une baisse de la pression


artérielle quand une personne passe de la position couchée ou assise à la position
debout. Si vous ressentez des étourdissements, si vous avez une sensation de tête
légère, ou si vous sentez votre pouls s'accélérer, appelez votre médecin. Levez-

40
vous lentement après avoir été longtemps en position assise ou couchée pendant
que vous prenez ce médicament.

Syndrome malin des neuroleptiques (SMN) : comme tous les autres


médicaments antipsychotiques, la palipéridone peut provoquer un syndrome
potentiellement mortel connu sous le nom de syndrome malin des
neuroleptiques (SMN). Si des symptômes de SMN se manifestent, notamment
une forte fièvre, une raideur musculaire, de la confusion ou une diminution de la
vigilance, de la sudation, des battements de cœur irréguliers ou accélérés, et une
syncope, demandez immédiatement des soins médicaux.

Maladie de Parkinson : les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ou


de démence avec corps de Lewy (DCL) peuvent courir un risque accru de SMN
(référez-vous au paragraphe sur le syndrome malin des neuroleptiques), ainsi
que d'autres effets secondaires associés à la palipéridone. Discutez avec votre
médecin des risques et des bienfaits de ce médicament.

Rispéridone : la rispéridone ne devrait pas s'employer en même temps que la


palipéridone. Ces médicaments sont apparentés, et leur prise simultanée pourrait
poser un risque accru d'effets secondaires.

Crises épileptiques : la palipéridone peut accroître le risque de convulsions, en


particulier pour les personnes qui ont eu des convulsions par le passé. Les
personnes qui courent le risque de convulsions et qui prennent ce médicament
devraient faire l'objet d'un suivi médical strict.

Dyskinésie tardive (DT) : la DT, qui est un syndrome caractérisé par des
mouvements involontaires répétitifs et possiblement irréversibles des muscles du
visage et de la langue, peut toucher les personnes qui prennent certains
médicaments antipsychotiques, notamment l’ halopéridol. Bien que la DT frappe
plus fréquemment les personnes âgées, et surtout les femmes, il est impossible

41
de prédire qui en sera atteint. Le risque de DT augmente en fonction des doses et
de la durée du traitement. Si vous constatez des mouvements brefs et saccadés
ou d'autres mouvements anormaux des muscles du visage ou de la langue, faire
appel au médecin psychiatre ou à l’infirmier psychiatrique dès que possible.

Grossesse : certains médicaments ne devraient pas s'utiliser durant la grossesse


à moins que les bienfaits priment les risques. Si une grossesse advient pendant
que vous utilisez les neuroleptiques ou les psychotropes, prenez contact avec le
médecin psychiatre immédiatement.

Allaitement : les neuroleptiques ou les psychotropes passent dans le lait


maternel. Les femmes qui les emploient ne devraient pas allaiter.

Sujets âgés : un médicament comme Halopéridol peut accroître le risque de


mort quand il est employé pour soigner des aînés atteints de démence. Ce
médicament ne devrait pas s'employer pour soigner des aînés atteints de
démence.

LES ANTIDEPRESSEURS

Fluoxetine (Prozac), un ISRS.


Venlafaxine, un IRSNa.

Les antidépresseurs, appelés aussi thymoanaleptiques, sont des médicaments


qui peuvent corriger et relever l'humeur dépressive jusqu'à atteindre de nouveau
l'état normal et qui pour la plupart peuvent également diminuer l'intensité des
troubles anxieux associés ou non à la dépression (anxiété forte, angoisse, crises
de panique, troubles obsessionnels compulsifs). En termes psychiatriques, on
peut les appeler des thymo-analeptiques, ce qui signifie que ce sont des
stimulants psychiques ou psycho-analeptiques qui ont une action sur les
fonctions thymiques. Tous les antidépresseurs ont une activité sur les neuro-

42
transmetteurs monoaminergiques, soit directement soit indirectement; ceux qui
agissent directement n'interfèrent pas sur les mono-amines de la même manière.

Ils sont donc principalement prescrits dans le traitement de certaines dépressions


et de certains troubles anxieux. Le maximum d'amélioration pour le malade
n'intervient qu'après un certain délai après le début du traitement, même si des
effets notables peuvent intervenir rapidement. Les différentes classes et
molécules d'antidépresseurs auraient une efficacité statistiquement équivalente
sur la dépression selon certains travaux. Il n'en serait pas forcément de même
concernant l'efficacité sur les troubles anxieux.

Effets secondaires

Les effets secondaires induits par les antidépresseurs varient selon les individus.
Ces variations seraient plus importantes d'un individu à l'autre que d'une
molécule à l'autre8. Les antidépresseurs peuvent avoir des effets secondaires15 et
c'est la principale cause d'interruption du traitement par le patient.[réf. nécessaire] De
plus, il arrive que certains patients ne répondent pas aux antidépresseurs.

Les dysfonctionnements sexuels (anorgasmie, baisse de la libido, etc.) font


partie des effets secondaires les plus souvent constatés. Cette question doit être
prise en compte lors d'une indication dans la mesure où ce qui s'améliore d'un
côté, l'humeur du patient, peut être contrebalancé par quelque chose qui empire,
la vie sexuelle avec ses répercussions sur la vie de couple. Comme dans toute
indication médicale, la balance "bénéfices attendus et inconvénients" doit être
sérieusement envisagée et discutée avec le patient. Un dysfonctionnement sexuel
peut être la conséquence de l'utilisation d'un ISRS chez plus de 80 % des
hommes11,16. Ce dysfonctionnement peut être permanent et les stratégies pour en
venir à bout n'en sont encore qu'à l'état d'ébauche avec dans l'immense majorité
des cas, une absence totale d'amélioration. Le syndrome sérotoninergique est
une complication potentiellement mortelle liée à des médicaments

43
antidépresseurs inhibiteurs de la recapture sélective de sérotonine, IMAO,
tricycliques. D'après certains auteurs, les cas de syndrome sérotoninergique sont
largement sous estimés.

Effets indésirables

Tous les antidépresseurs tricycliques sont susceptibles de provoquer le


« déclenchement d'une psychose, d'un épisode de manie ou d'hypomanie »23.

• Premier groupe : hypotension orthostatique et troubles de la conduction


cardiaque (effet de type quinidine), surtout chez les personnes âgées, en
cas de pathologie cardio-vasculaire préexistante et à doses élevées. En cas
de surdosage, des troubles du rythme à issue éventuellement fatale
peuvent survenir.
• Premier groupe et certaines substances du deuxième groupe : effets
anticholinergiques (sécheresse de la bouche, troubles mictionnels,
troubles de l'accommodation ...). Cela peut occasionner des problèmes
chez les patients atteints d'une hypertrophie de la prostate ou d'un
glaucome à angle fermé, ou en cas de traitement concomitant par d'autres
médicaments à action anticholinergique.

LES NEUROLEPTIQUES

Les neuroleptiques (du grec neuron, nerf et leptos, qui affaiblit) ou


antipsychotiques (contre la psychose) sont des médicaments utilisés pour leur
effet tranquillisants, anti-délirants et contre la désorganisation des pensées. Ils
sont utilisés notamment dans le traitement de certaines affections psychiatriques
telle que la schizophrénie, les troubles bipolaires et certains autres syndromes
comportant des hallucinations, un délire et de l'agitation psychomotrice. En
général, les symptômes positifs de la schizophrénie (syndrome délirant)
répondent mieux aux neuroleptiques que les symptômes négatifs.

44
Une première génération de neuroleptiques connue sous le nom de
neuroleptiques classiques ou typiques a été découverte dans les années 1950. La
plupart des médicaments de seconde génération, connues sous le nom de
neuroleptiques atypiques ont été développés récemment sauf la clozapine qui a
été découverte en 1950 et testé en clinique dès 1970.

Ils sont aussi plus largement utilisé pour des usages hors autorisation de mise sur
le marché1 comme la lutte contre l'insomnie, l'anxiété ou syndrome de stress
post-traumatique2 du fait notamment de leur propriétés anxiolytiques3.

Ils ont été utilisés contre les dissidents politiques en URSS4.

Ils agissent au niveau de la transmission synaptique, en bloquant les récepteurs à


la dopamine, notamment les récepteurs D2. Les plus récents agissent aussi sur
les récepteurs à la sérotonine. La recherche actuelle vise principalement à
diminuer leurs effets secondaires et à améliorer les symptômes négatifs.

Principaux neuroleptiques

• Neuroleptiques typiques
o Les phénothiazines
▪ chlorpromazine (Largactil®)
o Les butyrophénones
▪ l'halopéridol (Haldol®) et sa forme avec décanoate (action prolongée)
o diphenylbutylpiperidine
▪ pimozide (Orap®)
o Les benzamides
▪ tiapride
o Les thioxanthènes :
▪ zuclopenthixol (Clopixol®)
▪ Flupentixol (Fluanxol®)

45
• Neuroleptiques atypiques
o clozapine (Leponex®)
o olanzapine (Zyprexa®)
o rispéridone (Risperdal®)
o quétiapine (Seroquel® en Belgique, au Canada et en Suisse
(Sequase® également), Xeroquel® en France)
o ziprasidone
o Amisulpride (Solian®)
o Agonistes partiels de la dopamine
▪ aripiprazole (Abilify®)

Mécanismes d'action

Les neuroleptiques agissent sur les neurones, plus spécifiquement sur les
récepteurs des neurotransmetteurs. Les neurotransmetteurs permettant aux
neurones de communiquer. Le neurotransmetteur le plus particulièrement visé
est la dopamine. Les neuroleptiques atypiques agissent principalement par
antagonisme (blocage) des récepteurs dopaminergiques. Une grande partie
d'entre elles (phénothiazines, clozapine, olanzapine), ont également un effet
anticholinergique (action sur les récepteurs muscariniques), ce qui contribue à
diminuer - ou tout du moins à masquer - leurs effets secondaires
extrapyramidaux (ou pseudo-parkinsoniens).

En réduisant l'activité monoaminergique, les neuroleptiques diminuent l'intensité


des émotions : peur, joie, colère, autres[réf. nécessaire]. Ils ralentissent le psychisme,
notamment les fonctions imaginatives et intuitives (ils permettent ainsi de
réduire les symptômes psychotiques et maniaques)

46
Indications

La principale indication est les syndromes délirants notamment dans la


schizophrénie. Ces traitements ne sont pas curatifs, ils sont symptomatiques. Ils
n'agissent pas sur la cause de la pathologie mais sur ses conséquences. Le
maintien du traitement pendant une longue période est ainsi souvent nécessaire
quand l'indication est bien posée.

Contre-indications

La contre indication absolue aux neuroleptiques est l'hyperthermie. Dans ces cas
de fièvre, même légère (38°), les neuroleptiques peuvent causer un syndrome
malin et entrainer le décès du patient. Lorsque ce dernier est déjà sous
neuroleptiques et qu'une hyperthermie est remarquée, le traitement est
immédiatement arreté.

Les contre-indications relatives des neuroleptiques sont

• syndrome de QT long
• une allergie à ce neuroleptique
• un antécédent de syndrome malin des neuroleptiques avec ce
neuroleptique
• une pathologie neurologique évolutive notamment une maladie de
Parkinson (sauf la clozapine)

Efficacité

Tous les antipsychotiques sont d'efficacité équivalente, seuls changent les effets
secondaires. Seule la clozapine semble avoir une efficacité supérieure. Elle est
recommandée en cas d'échec de deux traitements neuroleptiques bien conduits.

47
Effets secondaires

Les neuroleptiques produisent une grande variété de troubles sévères et


fréquents. Ces effets dépendent de la sensibilité de la personne et s'atténuent
parfois avec le temps, sinon par la prise de médicaments complémentaires.

TRAVAUX DIRIGES no2

1) Enumérer et expliquer les Rôles propres et délégués de l’infirmier en


psychiatrie

2) QUELS sont les éléments de surveillance des patients en psychiatrie ?

3) C’est quoi le syndrome malin de neuroleptiques ? Dans quels cas l’observe –


t-on ? Donner la CAT en de SMN.

4) Donner la conduite à tenir dans les cas suivants :

- Agitations psychomotrices

– Agressivité physique et verbale

- Incurie corporelle et vestimentaire

-Mutisme

5) En quoi consiste l’hospitalisation à la demande d’un tiers ? quels en sont les


avantages et les inconvénients ?

6) Citer cinq effets secondaires des neuroleptiques

7) Donner la DCI des médicaments suivants : Largactil, Haldol, Modecate


Artane , Valium , Tegretol.

8) quels sont les contres –indications du largactil ?

48
49

Vous aimerez peut-être aussi