Macro Cours ISCAE

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Introduction à la

Macroéconomie
Licence Fondamentale de Gestion S1
Pr Jihane Aayale, PhD
Macroéconomie: Simple définition

• La macroéconomie est l’étude des effets globaux (totaux) sur l’économie


nationale et l’économie mondiale des choix que font les individus, les
ménages, les entreprises et les gouvernements.
=> La macroéconomie est une science des grandeurs.
=>Caractère global de l’analyse: on s’intéresse au fonctionnement de toute
l’économie à la fois et aux variables d’intérêt, ou Agrégats.
• Perspective Historique: L’histoire fournit un contexte réel pour un sujet
qui est autrement complexe et abstrait; les théories macroéconomiques
évoluent en fonction des nouveaux enjeux économiques.
• Les solutions Keynésiennes qui nous ont fait sortir de la grande
dépression en 1930 et du marasme des 1960 ne sont plus d’actualité.
Macroéconomie: Simple définition

• Les politiques publiques et autres événements influencent l'économie à


différents horizons temporels.
• La macroéconomie couvre à la fois des sujets à court terme (cycles
économiques, politiques de stabilisation, etc) et des sujets à long terme
(croissance économique, taux de chômage naturel, la persistance de
l'inflation et les effets de l'action gouvernementale, etc).
=>Aucun horizon temporel ne l'emporte sur l’autre.
• Discipline Scientifique: Objectif de la scientificité impose des contraintes
de rigueur et confrontation aux faits des analyses (Démarche
scientifique + Particularités de l’objet de la Macroéconomie).
Macroéconomie: Science lugubre

• "La science lugubre" est un nom dérogatoire alternatif pour l'économie


inventé par l'historien victorien Thomas Carlyle au 19ème siècle.
• Thomas Malthus “Humanity is trapped in a world where population
growth would always strain natural resources and bring widespread
misery”.
• «La science lugubre», généralement référence aux résultats les plus
déprimants de l'économie (par exemple: la mondialisation qui tue les
emplois manufacturiers).
Perspective Historique: Avant Keynes

• Courant physiocrate: représentation


hiérarchisée de l'économie via des
flux entre agents (François
Quesnay, Tableau économique).
• Travaux révolutionnaires pour
l’époque: anticipent ceux d' Adam
Smith (La richesse des nations 1776),
en s'intéressant aux sources de la
création de la richesse.
=>Cependant , les considérations
philosophiques des physiocrates et
les évènements historiques ont
rapidement rendu son Tableau
économique obsolète.
Perspective Historique: Avant Keynes

• Karl Marx: Représentation schématique de l'économie industrielle de son


époque.
• Fondateurs de l' école néoclassique: Utilisation de la théorie
marginaliste, pour agréger les comportements des agents économiques,
c'est-à-dire les consommateurs et les producteurs.
=>Microéconomie agrégée, approche fréquemment de la base de certaines
théories macroéconomique (Théorie de l'Équilibre général de Léon Walras
complétée par Kenneth Arrow et Gérard Debreu): Cette vision de l'économie
ne peut pas se confondre avec la macroéconomie, étant donné qu'elle ne
se base que sur des comportements individuels et n'analyse pas l'économie
dans son ensemble .
• Distinction systématique (entre microéconomie et macroéconomie: va
émerger au cours des années 30 autour des travaux de John Maynard
Keynes.
Perspective Historique: Keynes

• Révolution keynésienne (Années 30): John Maynard Keynes (1883-1946)


qui sert de référence depuis la publication de son livre, la Théorie
générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, en 1936.

• Keynes va déclarer que le contrôle des taux d’intérêt et l’intervention des


pouvoirs publics par le moyen de la fiscalité pourraient favoriser l’équilibre
des flux de l’économie.

• Après-guerre séparation nette des deux domaines: La microéconomie se


spécialisait alors sur les problèmes d'allocation des ressources par le
moyen des prix relatifs; tandis que la macroéconomie étudiait
la production globale et le niveau des prix.
• Discipline en débat: La théorie keynésienne tient une position quasiment
hégémonique sur la macroéconomie. Elle va déboucher sur un consensus
qu’on appellera la synthèse néoclassique.
Perspective Historique: Synthèse Néoclassique

• En 1955, Paul Samuelson, écrivait dans son manuel que le résultat de la


synthèse néoclassique était ‘acceptée par tous, sauf 5% d’économistes
d’extrême droite ou d’extrême gauche’. Ce consensus scientifique
reposait fondamentalement sur les idées keynésiennes traduites et
formalisées. Trois champs de recherche étaient particulièrement actifs:
-Le développement du modèle IS-LM pour analyser les effets des politiques
macroéconomiques.
-Ces travaux ont été accompagnés du développement de la comptabilité nationale
(Simon Kuznets, prix Nobel 1971 et Richard Stone, prix Nobel 1984) et des modèles
macroéconométriques qui permettent simulations et prévisions.
-L’amélioration de la description des comportements des principaux agrégats
(investissement, consommation...).
- Parallèlement, on a proposé une théorie de la croissance économique afin
d’expliquer l’augmentation du niveau de vie. C’est à Robert Solow (prix Nobel 1987)
qu’on doit la principale avancée sur ce plan.
Perspective Historique: Après Keynes

• Monétaristes: Considèrent que la monnaie est assez déconnectée des


fondamentaux de l'économie réelle, et que donc pour agir sur les
phénomènes monétaires (combattre l'inflation ou la déflation, par
exemple, ou traiter des problèmes de taux de change), il faut agir sur la
monnaie (par le pilotage des taux d'intérêts , ou la régulation des
émissions monétaires) et non pas sur l'économie réelle via la
demande effective comme le préconise le keynésianisme.

• Nouveaux classiques: ont remis en cause la théorie keynésienne à


partir des années 70, en s’en prenant à ses fondements théoriques.
L’expression de nouveaux classiques, est due au fait que les conclusions de
cette école rappellent celles des classiques, en s’opposant notamment à
l’interventionnisme keynésien.
Macroéconomie: Méthodes

• Démarche positive. Elle consiste à établir des relations entre certains faits,
donc à fournir des explications, des théories. L’étape qui consiste à
formuler des recommandations relève d’une démarche normative.
=>Démarche positive: L’analyse positive porte sur les aspects
scientifiques, les débats se font autour de ce qui est. Seule cette démarche
permet d'adopter une démarche scientifique.
=>Démarche normative: Porte sur les jugements de valeur, et fournit des
prescriptions ou recommendations fondées sur ces mêmes jugements. Ce
sont les valeurs qui permettent de choisir des objectifs et de les
hiérarchiser afin de définir la politique que l’on recommande. Elles sont par
définition subjectives.
• La démarche positive est inséparable de la démarche normative.
Macroéconomie: Modélisation

• La tâche de la science économique peut être divisée en trois étapes:


1. Observer et mesurer (It is a capital mistake to theorise before one has
data. Insensibly one begins to twist facts to suit theories, instead of
theories to suit facts’. —Sherlock Holmes )
2. Construire un modèle
3. Tester
• Modèle économique: Une abstraction (simplification) du monde réel. Il
est composé d’un certain nombre d’hypothèses et de relations entre les
variables économiques à partir desquelles des conclusions et/ou des
prévisions sont déduites.
• Les hypothèses sont des déclarations, ou ce que les économistes
appellent des faits stylisés. Ils sont acceptés sans aucune preuve.
• George Box: “All models are wrong, but some are useful.”
Macroéconomie: Modélisation

• Variables: Grandeurs mesurables susceptibles de varier en fonction des


circonstances (temps...): agrégats, indices, prix ...
• Variables endogènes (celles que le modèle va expliquer) et variables exogènes
(considérées comme données), les autres variables exogènes sont appelées des
paramètres)==> Expliquer les variations des variables endogènes par les variations
des variables exogènes.
• Tous les modèles macroéconomiques sont confrontés à la même contrainte de
bouclage, elle impose de tenir compte du fonctionnement et des interactions de
tous les marchés qui constituent le modèle (biens, marchés financiers, marché du
travail etc.). Il n’est pas possible de s’intéresser à un marché sans tenir compte de
ses effets sur les autres marchés.
• On doit donc toujours raisonner en termes d’équilibre global de l’économie.
Certaines égalités comptables, que nous verrons dans la suite de ce chapitre,
doivent en particulier être respectées sans quoi le modèle sera incohérent.
=>Les modèles de politique économique étudient les effets de la variation de
certaines variables (les instruments) sur d’autres grandeurs économiques (les
objectifs).
Acteurs économiques et Marchés

• Les acteurs économiques:


Entreprises, ménages, état,
administrations, sociétés
financières et extérieur
(reste du Monde).
• Les marchés:
Marché des biens et
services, marché du travail,
marché des capitaux,
marché des changes.
Mesure de l’activité économique nationale

• La mesure de la production d’un pays se fait de différentes manières:


-Au niveau d’une entreprise, on utilise la valeur ajoutée (VA) pour obtenir la
richesse créée par celle-ci, elle, la valeur ajoutée est obtenue par la relation
suivante:
VA= production (vendue ou stockée) – consommations intermédiaires.
-A l’échelle nationale, on utilise des agrégats de la comptabilité nationale: PIB,
PNB, RN, ...
-Comptabilité nationale: système comptable macroéconomique, tenu pour le
compte et par les services de l'état, et qui permet la représentation des résultats
économiques d'une économie nationale.
-Un agrégat est une grandeur globale synthétique qui mesure le résultat de
l’activité économique d’un pays au cours d’une période donnée, généralement
une année.
Comptabilité Nationale

• Cadre comptable offrant une représentation globale détaillée et


quantifiée de l'économie du pays. Elle présente les opérations réalisées
par les acteurs économiques dans un cadre conventionnel et codifié dont
l'évaluation monétaire et les comptes constituent les instruments de base.
• Les comptes de la nation, (élaborés sous la responsabilité du SCN -
Système de Comptabilité Nationale- au Maroc), fournissent une
information statistique périodique sur l'activité économique.
• La comptabilité nationale retrace l’ensemble des flux monétaires au sein
du territoire économique selon une logique d’équilibre (toute opération a sa
contrepartie) et une logique de flux (quantité monétaire de revenus et de
dépenses réalisée sur une période donnée).
• La comptabilité nationale retrace l’ensemble des opérations économiques
effectuées par les unités résidentes pendant une année = > Critère de
résidence : opérations économiques pendant un an et plus (en général,
plusieurs cas peuvent s’appliquer).
Principaux Agrégats

• Dans cette section, nous allons nous concentrer sur les agrégats qui
mesurent les principaux objectifs de la politique économique : le revenu,
le niveau des prix, et le chômage.
• Ces trois agrégats correspondent à trois des côtés de ce qu’on appelle
le carré magique de la politique économique. Le carré magique est
composé de la croissance, du plein-emploi, la stabilité des prix et
l’équilibre externe.
• La distinction entre flux et stocks peut être définie simplement : Flux -
variable qui se mesure sur un intervalle de temps-; Stock : -variable qui
se mesure à un instant donné.
• En macroéconomie, la distinction entre flux et stock se retrouve en
permanence.
• =>On comprend dès lors qu’il existe une relation mécanique entre flux et
stock. Un stock peut être vu comme une accumulation de flux.
Mesure du Revenu

• Produit intérieur brut ou PIB : valeur monétaire de l’ensemble des biens et


services finaux produits sur le territoire d’un pays pendant une période donnée.
• Tous les termes sont importants :
- Le PIB est censé mesurer tout ce qui est produit comme richesse dans
l’économie. Cela inclut donc tous les biens et tous les services.
- Le PIB est donc un flux. Ce n’est pas une mesure de la richesse totale mais de la
richesse produite au cours d’une période donnée. Les données sont en général
disponibles à une fréquence trimestrielle ou annuelle.
- On exclut les consommations intermédiaires pour éviter de les compter deux fois.
- C’est la production des unités résidentes qui compte.
- Comme le PIB doit agréger des biens et services très différents, il faut les
exprimer dans une unité commune. Cette unité commune est une unité monétaire
(dollar, euro etc.) et elle permet d’additionner des pommes, des poires, des
machines outils etc.
Mesure du Revenu

• Les biens sont évalués aux prix du marché, donc:


1. Tous les biens mesurés dans les mêmes unités (par exemple, MAD au
Maroc)
2. Les biens/ services qui n’ont pas de valeur marchande sont exclues.
• Relation d’égalité fondamentale entre les agrégats de biens et services est
l’équation:
Ressources = Emplois
=> Pour l'ensemble de l’économie, le revenu est égal aux dépenses
que chaque dollar qu'un acheteur dépense est un dollar de revenu pour le
vendeur.
N.B: -Ressources: Agrégats décrivant les disponibilités des biens et services dans une économie
pendant la période considérée.
-Emplois: Agrégats décrivant l’utilisation des disponibilités de ces biens et services pendant la
même période.
Quelques Indicateurs: Maroc
Autres Indicateurs: Maroc
PIB: Optique Production

• C’est l’application directe de la définition du PIB que nous venons de


commenter. On cherche à mesurer la richesse produite dans
l’économie. Dans ce cas, le PIB est simplement la somme des valeurs
ajoutées : PIB = Σ VA
• La valeur ajoutée d’un bien correspond à la différence entre la valeur du
bien ou du service et la valeur des biens intermédiaires (inputs
matériels) qui ont été nécessaires pour le réaliser; cad la différence
entre la production et la consommation intermédiaire.
• La valeur ajoutée mesure donc la richesse effectivement mise à la
disposition de l'économie par le système productif.
• Calculer le PIB à partir de la somme de valeurs ajoutées permet d’éviter
de compter plusieurs fois les produits intermédiaires.
PIB: Optique Production

• Le produit intérieur brut doit être évalué aux prix du marché, c'est- à-dire
au prix effectivement payé par l'acheteur, puisque la comptabilité
nationale considère que le prix du marché constitue la meilleure mesure
objectivement disponible de la valeur d'un produit.
• Contrairement au prix de base, le prix du marché comprend les impôts
sur les produits et exclut les subventions sur les produits. Il convient
donc de faire une correction pour passer des valeurs ajoutées au
produit intérieur brut.
• Ainsi, le produit intérieur brut selon l'approche production est calculé de
la manière suivante :
Produit intérieur brut = Σ valeurs ajoutées + Impôts sur les produits -
Subventions sur les produits
PIB: Optique Dépense/ Demande

• Le PIB mesure le revenu d’une année, mais ce revenu va aussi être


dépensé. Or, au niveau du pays dans son ensemble, la dépense va être
égale au revenu. On peut donc mesurer le PIB indirectement en mesurant
les dépenses.
=> On va mesure la richesse au moment où elle va être utilisée.
• Dans les deux cas on peut dire que le PIB va être égal à la somme des
dépenses ou des utilisations. On dit que: PIB = Σ Demandes finales.
=> Demandes finales: Il s’agit de la consommation, des investissements, des
dépenses publiques, et des exportations auxquelles on soustrait les
importations.
• Le PIB calculé par l’optique de la dépense est donc égal à la somme de la
consommation finale, de l’investissement (ou formation brute de capital fixe),
de la variation des stocks et des exportations nettes.
PIB = C + I + (X-M) + Δstocks
PIB: Optique Revenu

• Lorsque la richesse a été produite, elle doit être distribuée. Une troisième
façon de la mesurer consiste donc à calculer la somme des revenus des
facteurs de production (salaires, revenus du capital...):
PIB = Σ revenus des facteurs
• Plus précisément le PIB sera la somme des rémunérations des salariés
versées par les unités résidentes (revenus du travail) et des excédents
bruts d’exploitation des unités résidentes (revenus du capital), auxquels
on ajoutera les impôts liés à la production et on soustraira les
subventions d’exploitation (revenus nets de l’Etat liés à la production).
• La production est également l'occasion d'une répartition de la richesse
produite entre les salariés, les entreprises et l'Etat. L'approche revenu
met en évidence cette répartition. Le calcul du produit intérieur brut selon
cette approche dérive directement de la précédente, il suffit d'utiliser la
décomposition de la valeur ajoutée provenant du compte d’exploitation.
PIB: Optique Revenu

• En remplaçant dans le calcul du PIB selon l'approche production la


valeur ajoutée par ses différents éléments on obtient :
Produit intérieur brut = Rémunération des salariés + autres impôts
sur la production - autres subventions sur la production + excédent
d'exploitation / revenu mixte + impôts sur les produits
- subventions sur les produits
• En constatant, d'une part, que la somme des impôts sur les produits et
des autres impôts sur la production correspond aux impôts sur la
production et les importations, d'autre part, que la somme des
subventions sur les produits et des autres subventions sur la production
correspond aux subventions, on obtient :
Produit intérieur brut = Rémunération des salariés + impôts sur la
production et les importations - subventions+ excédent d'exploitation
/ revenu mixte
PIB et Croissance

• Le PIB permet de calculer le taux de croissance économique d’un pays.


• Il donne une idée sur la richesse d’un pays, mais, il soulève des limites:
– Sous estime la production
– Ne tient pas compte des inégalités sociales (PIB par habitant ou par tête)

• PIB réel (Estimation corrigée par les économistes des variations de prix, ne
reflétant que les variations dans les quantités produites) et PIB nominal
(Calculé au prix de l’année courante).

• Si d’une année à l’autre, le PIB augmente, alors l’activité économique est dite
en croissance. Si d’une année à l’autre, le PIB diminue, alors l’activité
économique est dite en récession.
=>Or le PIB se modifie pour deux raisons: Changement de l’activité économique
et Modification des prix. Donc, avant de se prononcer sur l’évolution de l’activité
économique, il convient de raisonner à prix constants.
Examples de Différentes Méthodes de Calcul:
Production Vs Dépense
PIB et Croissance

=>Le produit intérieur brut est principalement utilisé pour des comparaisons :
• Calcul de ratios avec le déficit public et la dette publique dans le cadre du
suivi des politiques budgétaires publiques ;

• Mesure de la croissance de l'activité économique en comparant les PIB


des différentes périodes exprimés en volume, c'est-à-dire après
élimination de l'impact des variations de prix ;

• Comparaison de la richesse des différents pays, soit directement par leurs


PIB exprimés dans une même monnaie, soit par leurs PIB corrigés du
pouvoir d'achat de leur monnaie nationale.
=> Dans le cadre de la comparaison des pays, il est possible de calculer
également le produit intérieur brut par habitant afin d'éliminer le poids de la
démographie.
Stratégies de Maximisation du PIB

• Exiger que chacun travaille 100 heures par


semaine
• Autoriser (ou encourager) le travail des enfants
• Minimiser la consommation pour maximiser
l'investissement
• Générer des excédents commerciaux perpétuels
(produire beaucoup de choses et les envoyer à
l'étranger pour rien en échange).
Identité Comptable Fondamentale

• A partir de la définition du PIB, on peut déduire une identité comptable, c’est-à-dire une
égalité qui sera par construction toujours vraie. Nous allons commencer par étudier
l’identité comptable fondamentale d’une économie fermée et sans Etat.
• Partons de la définition du PIB par la dépense. Dans une économie fermée et sans
Etat, le PIB est utilisé soit pour la consommation soit pour l’investissement.
Y≡C+I (1)
S≡Y−C (2)
S = (C + I) − C => S=I (3)
• Une fois cette identité comptable comprise, on peut par le même raisonnement
l’étendre au cas d’une économie ouverte avec un Etat, qui est beaucoup plus réaliste.
Y ≡ C + I + G + NX (4)
S=Y−C−T (5)
S = ( C + I + G + NX) − C − T (6)
(S−I)+(T−G)=NX (7)
Application
Application: Corrigé
Comparaison dans le temps et l’espace

• Il serait instructif de pouvoir décrire l’évolution du PIB au cours du


temps, pour mesurer la croissance. Il serait aussi intéressant de pouvoir
comparer les PIBs de différents pays, ne serait-ce que pour avoir une
idée des écarts entre un pays et ses partenaires ou entre pays
développés et en développement ;
• Ces deux comparaisons, dans le temps et dans l’espace, sont
impossibles avec le PIB nominal que nous avons déjà défini. Le PIB
agrège des quantités de biens différents en les pondérant par leur prix.
Or les prix évoluent au cours du temps et diffèrent d’un pays à l’autre.
• Par conséquent, lorsqu’on compare des PIB nominaux, on ignore si les
différences observées sont dues à des différences de quantités ou de
prix. Ceci est vrai pour les comparaisons dans le temps et dans
l’espace.
Variable Nominale et Variable Réelle

• Une variable nominale est une variable exprimée en monnaie courante,


c’est-à-dire en euro, en dollar, en yen, etc., de l’année en cours.

• Une variable réelle est une variable nominale de laquelle on a retiré


l’influence des prix.
PIB Réel

• Pour comparer les PIBs de deux années différentes, on souhaite comparer la


richesse produite pendant ces deux années. Or entre ces deux années, les prix ont
forcément changé. Cela peut être dû à l’inflation et/ou à des variations de prix
relatifs, mais une tonne de blé reste une tonne de blé quel que soit son prix.
• Il faut donc trouver un moyen de neutraliser les mouvements de prix. Pour ce faire,
le plus simple est de partir d’un exemple simple. Pour additionner les composantes
du PIB, (salaires, volumes de biens et services...) on utilise les prix pour convertir
les volumes en valeurs.
Exemple: Nous avons une économie à deux biens A et B à volumes sont qA et qB et à
prix sont pA et pB.
-Le PIB nominal (a prix courants) est obtenu en multipliant les volumes par les prix:
qA x pA + qB x pB
→ Si un prix augmente d’une année sur l’autre, le PIB aussi, même si les mêmes
volumes échangés
→ Une augmentation du PIB nominal peut être aussi bien la conséquence d’une
hausse de la production que des prix.
PIB Réel

Source: Series GDPCA, GDPA: Federal Reserve Economic Data (FRED)

=>Le graphique illustre l'évolution du PIB nominal et du PIB réel depuis sur la
période1960-2014 aux USA. Les deux deviennent égaux en 2009. Le graphique
montre que le PIB réel en 2014 était environ 5,1 fois supérieur à son niveau de
1960. Il s'agit d'une augmentation considérable, mais clairement beaucoup
moins que la multiplication par 32 du PIB nominal sur la même période. La
différence entre les deux résultats provient de la hausse des prix sur la période.
PIB Réel

• Solution : Distinguer le PIB nominal du PIB réel (Neutraliser l’inflation pour se


faire une idée de l’évolution des quantités produites).
PIB Réel (a prix constants) = somme prix x quantités (en prenant comme
référence les prix constants au cours d’une année de base prédéterminée)
Exemple: Si les prix étaient p0A et p0B pendant l’année de base (année zéro),
alors le PIB réel (à prix constants) à la période t est : qtA x p0A +qtB x p0B
=>Tout accroissement du PIB réel correspond à une augmentation de la
production physique
=> Plus généralement, l’augmentation du PIB nominal surestime toujours celle
du PIB réel en période d’inflation. Elle la sous-estime en période de déflation.
• Pour calculer le taux de croissance entre deux années, on doit donc
absolument toujours utiliser le PIB réel. Par commodité, on se contente de
parler du taux de croissance du PIB, mais il faut entendre taux de croissance
du PIB réel.
PIB Réel: Exemple

• Considérons une économie qui ne produit que des voitures, supposons que le même
modèle soit produit chaque année; le nombre et le prix des voitures pour trois années
successives sont donnés par le tableau ci-dessus.
• Pour construire le PIB réel, nous devons multiplier le nombre de voitures chaque année
par un prix commun. Supposons que nous utilisions le prix d’une voiture en 2009 comme
prix commun. Cette approche nous donne en réalité un PIB réel en dollars de 2009.
=>Le problème de la construction du PIB réel dans la pratique est qu’il existe
manifestement plus d’un bien final. Le PIB réel doit être défini comme une moyenne
pondérée de la production de tous les produits finis.
PIB Réel: Taux de Croissance

=> Pour évaluer la performance de l’économie d’année en année, les


économistes s’intéressent au taux de croissance du PIB réel, souvent
appelé simplement croissance du PIB. Les périodes de croissance positive
du PIB sont appelées expansions. Les périodes de croissance négative du
PIB sont appelées récessions.
=>Le taux de croissance; du PIB (noté g) mesure la variation (en %) du
niveau du PIB (noté Y) pendant une période donnée:
gt0,t1=100* (Yt1- Yt0) /Yt0
Yt1= Yt0*(1+ gt0,t1/100)

=>On trouve les taux de croissance les plus élevés dans certains pays en
développement qui sont en train de décoller, comme la Chine ou l’Inde.
PIB Réel: Taux de Croissance

Source: Series GDPCA, GDPA: Federal Reserve Economic Data (FRED)

=> Depuis 1960, l’économie américaine a connu une série d’expansion,


interrompue par de brèves récessions. La récession de 2008-2009 a été la
récession la plus grave de 1960 à 2014: croissance nulle en 2008 et taux
de croissance négatif élevé en 2009.
Taux de Croissance
‘Free goods’

Figure 1: Approche traditionnelle aux ‘Free goods’: le Marketing (annonces,


produits promotionnels, etc) est un produit intermédiaire.
=>Les revenus et les dépenses sont en équilibre, mais manque:
-Toute valeur indépendante que le marketing (définition large) fournit au
consommateur.
- Tout, en dehors des dollars dépensés, ce que le consommateur abandonne
pour consommer les chaussures et le marketing.
‘Free goods’

Figure 2: Approche alternative aux biens gratuits: Le Marketing (au sens large), est
considéré comme étant une valeur indépendante pour le consommateur, ressemble
davantage à un sous-produit qu’à un produit intermédiaire, considéré bien final.
=>Les revenus et les dépenses sont toujours en équilibre, mais:
-Mais le niveau des dépenses et des revenus est maintenant plus élevé.
-Manque de contenu non financé par la promotion d'autres articles (qui est une
transaction de marché non pécuniaire).
Au delà du PIB

=>Remise en question du PIB en tant qu'indicateur de performance et de


progrès:
• PIB centré sur production et consommation marchandes et monétaires
• Non prise en compte du travail domestique et du travail bénévole
• Non prise en compte des dommages collatéraux de l'activité
économique sur les ressources naturelles, l'environnement et la santé
• Comptabilisation positive d'activités néfastes et réparatrices
• Non prise en compte des inégalités et de la distribution de la richesse
• Non prise en compte du bien-être.
Le déflateur du PIB

=>Lorsque l’on a calculé le PIB réel et le PIB nominal, on peut en déduire le


déflateur du PIB:
Déflateur du PIB = PIB nominal/ PIB réel
• Comme le PIB nominal mesure la production aux prix courants alors que le
PIB réel utilise les prix de l’année de base, le déflateur mesure l’évolution
des prix entre les deux années. Le déflateur est donc une mesure de
l’inflation.

• La définition du déflateur implique que le PIB nominal est égal au produit


du déflateur et du PIB réel. On a donc réussi à décomposer l’évolution du
PIB nominal entre une composante qui reflète l’évolution des prix et une
autre qui reflète l’évolution des quantités produites.
• On peut de la même façon obtenir le PIB réel en divisant le PIB nominal
par le déflateur.
La parité des pouvoirs d’achat

=>En comparant les PIB nominaux, on obtient une idée faussée des
différences de revenu d’un pays à l’autre parce que les différences
observées proviennent à la fois de différences dans les quantités
produites, dans les prix, et dans les taux de change.
=> L solution revient à calculer le taux de change d’une monnaie fictive qui
respecte la parité des pouvoirs d’achats. Le taux de change de cette
monnaie fictive est tel qu’elle permette d’acheter la même quantité de
biens dans tous les pays.
=>On obtient ainsi un dollar PPA ou un euro PPA. Ce travail est réalisé par
différents organismes internationaux avec des méthodes et des résultats
légèrement différents.
La parité des pouvoirs d’achat

=>Tous les pays de l’OCDE appliquent désormais le Système de


comptabilité nationale de 1993, bien que dans certains pays, par exemple
dans des domaines spécifiques tels que la production de logiciels ou les
services d’intermédiation financière (mesurés indirectement), des
différences subsistent, qui peuvent avoir une incidence sur les
comparaisons du PIB.
=>La mesure de l'économie non observée (souvent appelée économie
informelle, grise, ombre, économie) peut également avoir une incidence
sur la comparabilité, bien que cela ne soit pas considéré comme important
par les économies de l'OCDE. (Voir aussi le «Guide du lecteur»
concernant les comparaisons basées sur les PPA.)
Le PIB: Victime de son succès?

=> Si le PIB est l'agrégat de la comptabilité nationale le plus connu, il est


également le plus critiqué. On lui reproche généralement de ne pas
mesurer le bien-être ou le bonheur, de ne pas intégrer les activités
domestiques des ménages, de croître avec les catastrophes ou encore de
ne pas tenir compte de la dégradation de l'environnement.
=>D'un point de vue pratique, la notion de prix est essentielle car elle
permet l'agrégation de produits de natures différentes. Mais elle est tout
aussi essentielle d'un point de vue conceptuel.
=>Or, dans la réalité, tous les produits n'ont pas de prix, certains sont
gratuits, des services notamment. De nombreux économistes y voient une
lacune qu'il serait possible de combler par quelques hypothèses et
beaucoup de mathématiques.
=>Exple: L’homme qui épousa sa cuisinière/ La femme qui épousa son
coiffeur.
PNB

=> Au lieu du PIB, on entend souvent parler du PNB ou Produit National Brut. Les deux
agrégats sont très proches l’un de l’autre et sont parfois utilisés indifféremment dans la
discussion courante. Il existe cependant une différence de taille entre les deux qui apparaît
en comparant les deux définitions :
Produit national brut ou PNB : valeur monétaire de l’ensemble des biens et services
finaux produits par les facteurs de production nationaux pendant une période donnée.
=>Ici, ce qui compte est la nationalité des détenteurs des facteurs de production et non le
lieu de leur activité. On obtient facilement le PNB (RNB) à partir du PIB. Il suffit d’y ajouter
les revenus perçus dans le reste du monde par des facteurs de production nationaux et d’y
soustraire les revenus versés aux facteurs de production du reste du monde.
PNB (RNB) = PIB + revenus des facteurs reçus du reste du monde − revenus des
facteurs versés au reste du monde
=>En retranchant les amortissements du PIB, on obtient le Produit Intérieur Net :
Produit Intérieur Net = PIB − Amortissements
=>Le produit intérieur net mesure donc la richesse créée nette de celle qui a été détruite au
cours de la production. C’est donc une meilleure mesure du revenu d’un pays. C’est
pourquoi on l’appelle également revenu national.
Du Produit intérieur au bien être économique

• La notion de « BONHEUR NATIONAL BRUT » est un concept imaginé en 1972 par


Jigme Singye Wanchuck, ex-roi du Bhoutan . Cet indice repose sur la croissance
2

économique, mais également sur trois principes fondamentaux : la conservation et la


promotion de la culture (bhoutanaise), la sauvegarde de l’environnement (y compris
les ressources durables), la bonne gouvernance responsable.
• Des économistes, tel James TOBIN, ont développé la « mesure du bien-être
économique » ou encore « BIEN-ÊTRE ÉCONOMIQUE NET » : du PIB, on exclut les
composantes qui ne contribuent pas au bien-être, et on ajoute des éléments essentiels
au bien-être et qui n’en font pas partie.
BEN = PIB + (valeur du temps de loisirs et de l’économie souterraine) - valeur des
dommages subis par l’environnement
• Par ailleurs, le PNUD a récemment développé un indice d’inégalité de genre (IIG),
construit sur le même principe que l’IDH, qui a pour objectif de mesurer les inégalités
que subissent les filles et les femmes.
=> Tout ceci montre que la croissance du PIB et du revenu n’offre pas la garantie d’une
société heureuse et épanouie, mais elle en constitue probablement une condition
nécessaire.
Du Produit intérieur au bien être économique

Remarque: De
nombreux
indicateurs de la
qualité de la vie
sont positivement
corrélés au PIB
Mauvaise mesure du produit

• Le PIB est une mesure « mécanique » des activités dites économiques.


=>Réfléchir à la pertinence de ces agrégats.
• Il est évident que, le PIB ne recensant que les activités visibles, toutes les
activités domestiques, le « do it your self », mais aussi les activités non
déclarées (ce que l’on appelle l’économie souterraine) ne sont pas prises en
compte. Selon certains économistes, le chômage croissant et les taux
d’imposition et de prélèvements sociaux particulièrement lourds auraient
considérablement développé cette économie souterraine, d’où une sous-
estimation chronique du PIB.
• Les critiques les plus acerbes sont assurément celles qui mettent en cause la
conception très matérialiste du PIB.
• On comprend le sens de la critique: le PIB ne prend en compte aucun des
aspects négatifs générés par la croissance, pas plus qu’il ne prend en compte
la beauté des paysages, la qualité de l’éducation et de la formation, la santé
des individus, ...
IDH

• L’Indice de Développement Humain (IDH) est un indice composite qui dépend


certes du revenu par habitant mais tient compte de la décroissance de l’utilité
marginale du revenu (changement de la satisfaction humaine résultant du
changement du niveau de revenu d’un individu), de l’espérance de vie, du taux
d’alphabétisation et du taux de scolarisation.
• Bien que le classement des pays en fonction de leur IDH soit globalement
proche de celui obtenu à partir de leur PIB par tête, on observe des différences.
• Cet indice a été notamment développé par l’économiste indien Amartya Sen
(prix Nobel 1998). Indice composite prenant en compte 3 dimensions de la «
qualité » de la vie (Encadré PIB Bonheur):
- Espérance de vie à la naissance

- Durée de scolarisation

- Revenu national brut par habitant


PIB Vert

• Pour améliorer la contribution des ressources naturelles à la production


on a proposé l’idée d’un PIB vert ou écologique qui les intégrerait.
• Le PIB vert monétise les effets de la perte de biodiversité et les coûts du
changement climatique.
• La Chine est le seul grand pays à avoir utilisé le produit intérieur brut
vert pour mesurer sa viabilité économique.
=> Aucun pays n’utilise le PIB vert comme indicateur économique
aujourd’hui.
• Autres mesures : Les Etats-Unis ont ainsi introduit des comptes
écologiques, ou comptes verts, dans leur comptabilité nationale en
1994. Pour l’instant ces comptes ne mesurent que la contribution du
sous-sol et pas encore des ressources renouvelables.
Application: PIB

Quantités Prix par Quantités Quantités Quantités


Année Prix par Livre
Livres Revue Revue Journaux Journaux
2013 100 10 50 100 10 200
2014 100 10 52 108 10 205
2015 110 12 54 115 10 212

Supposons que l’économiste produise trois biens: des livres, des revues et des
journaux. Le tableau suivant fournit des informations sur les prix et la production
de ces trois biens pour les années 2013, 2014 et 2015.
a. En utilisant les informations fournies, calculez le PIB nominal pour chaque
année.
b. Quelle est la variation en pourcentage du PIB nominal de 2013 à 2014?
c. Quelle a été la variation en pourcentage du PIB nominal de 2014 à 2015?
d. En utilisant 2013 comme année de base, calculez le PIB réel pour chaque
année.
e. Quelle a été la variation en pourcentage du PIB réel de 2013 à 2014?
F. Quelle a été la variation en pourcentage du PIB réel de 2014 à 2015?
g. En utilisant 2013 comme année de base, calculez le déflateur du PIB.
L’inflation

• Définition: Hausse généralisée et durable des prix des biens et


services.
=>Se traduit par une dépréciation de la monnaie qui a cours dans le pays.
• Taux d’inflation: Désigne la variation (%) que les prix enregistrent au
cours d’une période donnée.
• La déflation représente une baisse soutenue du niveau des prix.
=>Ne pas confondre avec la désinflation qui est un ralentissement ou une
réduction de l'inflation.
• Le niveau des prix est mesuré par un indice des prix, comme l’indice des
prix à la consommation (IPC) ou l’indice implicite des prix du PIB
(IPPIB).
L’Indice des Prix à la Consommation

• L’indice des prix à la consommation mesure l’évolution du niveau moyen


des prix d’un panier fixe de biens et services que les consommateurs ont
achetés au cours d’une période donnée.
• C'est une mesure synthétique des évolutions des prix à qualité
constante. Le champ géographique est le territoire national y compris les
départements d’outre-mer.
• L'IPC couvre tous les biens et services consommés sur l’ensemble du
territoire, par les ménages résidents et non-résidents. Une faible part
des biens et services ne sont pas observés par l’indice : il s’agit
principalement des services hospitaliers privés, de l’assurance vie et des
jeux de hasard.
• Les médias rapportent généralement l’inflation mesurée selon l’IPC.
Mesure Inflation au Maroc

• Le Haut Commissariat au Plan (HCP) réalise une enquête permanente sur les prix à
la consommation dont les données servent de base pour le calcul mensuel de
l’Indice du Coût de la Vie (ICV).
=>En 2005, le HCP entrepris une réforme majeure de l’indice actuel pour tenir
compte des nouvelles données disponibles et des derniers développements
méthodologiques en la matière.
• Ces aspects méthodologiques sont notamment:
1. Le renouvellement de l’année de base.
2. L’élargissement du champ géographique et de la population de référence.
3. L’actualisation du panier des biens et services.
4. L’adoption d’une nouvelle nomenclature (nouveau système de classification des
biens et services de la nomenclature des fonctions de la consommation
individuelle).
5. L’actualisation des coefficients de pondération.
Mesures de l’Inflation: IPC et IPCH

• La mesure de l’IPC a un rôle:


A. Economique: permet de suivre, mois par mois, l’inflation (également utilisé comme
déflateur de nombreux agrégats économiques (consommation, revenus...) pour
calculer des évolutions en volume, ou en termes réels).
B. Socio-économique: sert à indexer de nombreux contrats privés, des pensions
alimentaires, des rentes viagères et aussi à indexer le SMIG. L'indice retenu pour
le SMIG est celui des ménages urbains dont le chef est employé ou ouvrier.
C. Monétaire et financier: à des fins de comparaison internationale, les indices de prix
ont fait l’objet d’un travail d’harmonisation entre les services statistiques nationaux
sous la coordination d’Eurostat. Les indices de prix à la consommation harmonisés
(IPCH) ainsi obtenus ne se substituent pas aux IPC nationaux. Dans le cadre de
l’objectif de stabilité des prix de la Banque Centrale Européenne, l’IPCH est
l’indicateur majeur pour la conduite de la politique monétaire dans la zone euro.
=>L’IPC et l’IPCH ont des évolutions assez proches, reflet de leur proximité
méthodologique.
Mesure Inflation au Maroc: Méthode de Calcul

• L'IPC est un indice de Laspeyres, il permet de synthétiser en un indice unique


un certain nombre d'indices. Il mesure l'évolution dans le temps du prix à payer
pour un panier de référence, choisi sur la base des consommations d'une
année de référence. Il ne tient pas compte de la modification des habitudes de
consommation (composition du panier).
• La formule de Laspeyres est largement utilisée comme fondement conceptuel
des indices des prix à la consommation.

=> On calcule un indice synthétique permettant de mesurer l'évolution du niveau


général des prix. Pour cela, on dispose de la quantité qi et du prix pi pour chaque
produit i considéré. Entre la date 0 et la date t, les quantités et les prix changent.
Mesure Inflation au Maroc: Déflateur

• Les augmentations du PIB nominal peuvent provenir d'une augmentation


du PIB réel ou d'une augmentation des prix. En d'autres termes, si nous
voyons le PIB nominal augmenter plus vite que le PIB réel, la différence
doit provenir d'une augmentation des prix.
• Cette remarque motive la définition du déflateur du PIB. Le déflateur du
PIB de l'année t, est défini comme le rapport du PIB nominal au PIB réel
de l'année t.
• Le déflateur du PIBt = [PIB nominal t / PIB réel t] * 100
=>Indique le niveau actuel des prix par rapport à celui de l’année de base.
=>C’est un indice de prix pour l’ensemble des biens et services finaux de
l’économie.
Comparaison: Déflateur et IPC

• En quoi le taux d'inflation


diffère-t-il selon que l'on utilise
le déflateur du PIB ou l'indice
des prix à la consommation?
• La figure ci-près illustre la
tendance du taux d'inflation,
utilisant l'IPC et le déflateur du
PIB sur la période 1960-2014
aux USA.
=>Les taux d’inflation, calculés à
l’aide de l’IPC ou du déflateur du
PIB, sont en grande partie
Source: Calculated using series from the
Federal Reserve Economic Data (FRED)
similaires.
Tableau récapitulatif de la comparaison entre l’IPC et l’ICV

–Source: Rapports HCP


–Source: Rapports HCP
Coefficients de pondération au niveau national

–Source: Rapports HCP


Sources d’Inflation: Par la demande
(Théorie Keynésienne)
Sources d’Inflation: Par les coûts
Sources d’Inflation: Structurelle
Inflation: Conséquences

• Les effets bénéfiques de l’inflation


- L’inflation contribue à alléger les dettes des agents économiques
(l’inflation diminue le coût réel de l’endettement en fonction de la
différence entre le niveau des taux d’intérêt nominaux et le niveau
général des prix).
- Elle améliore la rentabilité financière des entreprises. En période
d’inflation, les entreprises sont d’autant plus incitées à recourir au
financement externe que leurs taux de profit internes sont supérieurs au
taux d’intérêt des capitaux empruntés.
Inflation: Conséquences

• Les effets néfastes de l’inflation


- Une inflation peut conduire lorsqu’elle est forte, à un ralentissement de la croissance
économique, du produit global, et à une détérioration de l’emploi.
- Elle perturbe la répartition macroéconomique des revenus. Tous les agents
économiques ne peuvent pas faire évoluer leurs revenus à la même vitesse que
l’inflation. Celle-ci est favorable aux emprunteurs et aux titulaires de revenus flexibles,
mais elle pénalise les épargnants, les créanciers et les titulaires de revenus
indexables.
- Elle contribue à rendre l’avenir plus incertain en rendant incertaine l’évolution des
valeurs nominales des revenus et des prix, l’inflation complique les prévisions
économiques.
- Une inflation nationale plus forte qu’à l’étranger, réduit la compétitivité de l’économie
et conduit à procéder à des réajustements monétaires.
- L’ inflation rend la croissance économique déséquilibrée et provoque la stagflation,
situation où coexistent à la fois l’inflation et le chômage.
Inflation: Conséquences

‘Lenin is said to have declared that the best way to destroy the Capitalist
System was to debauch the currency. . . . Lenin was certainly right. There
is no subtler, no surer means of overturning the existing basis of society
than to debauch the currency. The process engages all the hidden forces
of economic law on the side of destruction, and does it in a manner which
not one man in a million is able to diagnose’.
—John Maynard Keynes
Inflation: Conséquences

• Les "forces cachées des lois économiques" qui causent l'inflation ne


sont pas aussi mystérieuses que le prétend Keynes dans la citation
précédente.
• L'inflation est simplement une augmentation du prix moyen, et un prix
est un taux pour lequel l'argent est échangé contre un bien ou un
service.
• Pour comprendre l’inflation, nous devons comprendre la monnaie, ce
qu’elle est, ce qui affecte son offre et sa demande et son influence sur
l’économie.
Hyperinflation

• L'hyperinflation est souvent définie comme une inflation dépassant 50%


par mois, soit un peu plus de 1% par jour. Composé sur plusieurs mois, ce
taux d'inflation entraîne une très forte augmentation du niveau des prix.
• L’hyperinflation est due à une croissance excessive de l'offre de monnaie.
• La création rapide de monnaie conduit à une hyperinflation, ce qui
entraîne un déficit budgétaire plus important, ce qui conduit à une création
monétaire encore plus rapide.
• Les fins des hyperinflations coïncident presque toujours avec les réformes
fiscales.
=>Par conséquent, même si «l’inflation est toujours et partout un
phénomène monétaire», comme l’a suggéré Milton Friedman, la fin de
l’hyperinflation est souvent aussi un phénomène fiscal.
Inflation: Objectif de Politique Economique

• En période d'inflation, tous les prix et les salaires n'augmentent pas


proportionnellement =>affecte la répartition des revenus.
• L’inflation entraîne d'autres distorsions:
- Les variations des prix relatifs entraînent également plus d'incertitude, ce qui
empêche les entreprises de prendre des décisions concernant l'avenir, telles
que les décisions d'investissement.
- Certains prix, qui sont fixés par la loi ou par la réglementation, sont en retard
par rapport aux autres, ce qui entraîne des modifications des prix relatifs.
- La fiscalité interagit avec l'inflation pour créer plus de distorsions. Si, par
exemple, les tranches d'imposition ne sont pas ajustées pour tenir compte de
l'inflation, les personnes se voient imposer des tranches d'imposition plus
élevées à mesure que leur revenu nominal augmente, même si leur revenu
réel reste identique.
Et la Déflation?

• Si l'inflation est si grave, cela signifie-t-il que la déflation (inflation


négative) est bonne?
• La réponse est non. Premièrement, une forte déflation (un taux
d’inflation négatif élevé) créerait bon nombre des mêmes problèmes
qu’une forte inflation, allant de distorsions à une incertitude accrue.
• Deuxièmement même un faible taux de déflation limite la capacité de la
politique monétaire à affecter la production.
• La plupart des macroéconomistes estiment que le meilleur taux
d'inflation est un taux d'inflation bas et stable, compris entre 1 et 4%.
• On associe parfois déflation et récession. Ils peuvent arriver ensemble
mais ils ne sont pas les mêmes. La déflation est une baisse du niveau
des prix. Une récession est une diminution de la production réelle.
Application 1

• Problème 1: Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne et


l’Angleterre envisageaient une arme en papier: on imprimerait la
monnaie de l’autre, dans l’intention d’en éjecter de grandes quantités par
avion. Pourquoi cela aurait-il pu être une arme efficace?
• Problème 2: Qu'advient-il d'une dette lorsque l'inflation est élevée?
Faites une distinction entre l'inflation anticipée et l’inflation inattendue.
• Problème 3: Si tout le monde s’attend à une inflation de 5% au cours de
la prochaine année et qu’elle s’élève effectivement à 3%:
A. les prêteurs gagneraient et les emprunteurs perdraient.
B. les emprunteurs gagneraient et les prêteurs perdraient.
C. les prêteurs et les emprunteurs gagneraient
D. les prêteurs et les emprunteurs perdraient.
Application 2

• Problème 1: L’année dernière l’indice des prix était de 120. L'année


suivante, le même indice était de 140. Quel est le pourcentage
approximatif de variation du niveau des prix mesuré par cet indice des
prix?
• Problème 2: L’augmentation des prix des équipements électroniques
importés est mesurée par l'indice des prix à la consommation, mais pas
par le déflateur du PIB. Vrai ou Faux. Justifiez.
• Problème 3: Supposons que l'ensemble du PIB d'un pays soit composé
de blé et de riz. En 2000, le pays a produit 20 boisseaux de blé et les a
vendus à 4 $ par boisseau. Il a aussi produit 10 boisseaux de riz et les a
vendus à 2 $ par boisseau. Si les prix de l'année de base sont de 1 $ le
boisseau pour le blé et 2 $ par boisseau pour le riz, calculez le déflateur
du PIB pour l’an 2000.
“A man willing to work, and unable to find work, is
perhaps the saddest sight that fortune’s inequality
exhibits under this sun.”

–Thomas Carlyle
Marché du Travail

=>Le marché du travail est le lieu de rencontre entre l’offre de travail


(émane des actifs) et la demande de travail (émane des employeurs).
=>Selon les hypothèses du modèle de base (Modèle néoclassique de
concurrence pure et parfaite), le marché du travail est un marché comme
un autre, autrement dit nous retrouvons les hypothèses d’un marché
parfaitement concurrentiel :
-Atomicité: Les offreurs et les demandeurs de travail ont une si petite taille
qu’ils ne peuvent à eux seuls influer sur le niveau du salaire réel.
-Fluidité: Les agents économiques peuvent entrer et sortir librement du
marché à tout moment, sans coût.
-Homogénéité: Tous les salariés présentent les mêmes caractéristiques.
-Mobilité: la main-d’œuvre est mobile.
-Transparence: Les offreurs et les demandeurs de travail ont accès
gratuitement à une information parfaite sur les conditions du marché.
Marché du Travail: Représentation graphique

=>Le salaire d’équilibre et la quantité


embauchée à l’équilibre correspondent
à la situation pour laquelle l’offre et la
demande de travail sont égales
(intersection des courbes).
• Offre de travail : Quantité de travail
offerte par les travailleurs, pour un
taux de salaire réel donné. C’est une
fonction croissante du salaire réel.
• Demande de travail : Quantité de
travail demandée par les employeurs
pour un taux de salaire réel donné.
C’est une fonction décroissante du
salaire réel.
• Taux de salaire réel : Rapport entre le
taux de salaire nominal (ou salaire
horaire nominal) et le niveau des prix.
Le salaire réel mesure le pouvoir
d’achat.
Marché du Travail: Demande de Travail

• La demande de main-d'œuvre est une demande dérivée - non pas voulue pour
elle-même mais pour ce qu'elle peut contribuer à la production
=>La demande de main-d'œuvre dépend de la demande du produit final produit
par la main-d'œuvre. (Exple: Plus la demande de bureaux est grande, plus la
demande de travailleurs de la construction est importante).
=>Elle est influencée par:
• Coût de l'embauche de main-d'œuvre
• Salaires/ Rémunérations
• Cotisations sociales
• Cotisations de retraite
• Frais d'administration associés au paiement des impôts et au respect des lois
et des règlements du travail
Marché du Travail: Demande de Travail

• La demande est étroitement liée à la valeur du produit fabriqué par le travail


Par exemple. 1 personne produit 50 tasses par semaine, chaque tasse se vend 2
Mad chacune. Valeur totale de la production = 100 Mad
Pour être rentable, le salaire ne doit donc pas dépasser 100 Mad par semaine
• Produit marginal de revenu - L'addition au revenu total de la vente d'une unité
de production supplémentaire produite par le travailleur.
=> Raisonnement à la marge.
=>La demande de main-d'œuvre est en pente descendante de gauche à droite:
Avec un salaire moins élevé, l'entreprise peut se permettre d'engager plus de
travailleurs. La demande de main-d'œuvre est inversement liée au taux de
salaire.
Marché du Travail: Demande de Travail

• Avec un salaire relativement élevé de 250 par semaine, la valeur ajoutée par
le travailleur doit être supérieure pour couvrir le coût de l'embauche de cette
main-d’œuvre.
• La demande de main-d'œuvre changera si: La productivité du travail
augmente, de nouvelles machines sont utilisées, ce qui augmente la
productivité, s’il y a une augmentation de la demande pour le bien / service
lui-même, si le prix du bien / service augmente.
Marché du Travail: Offre de Travail

=>L’Offre de travail déterminée par:


• Taille et structure de la population - âge, sexe, etc.
• Niveau de compétence requis
• Éducation et formation
• Nombre de personnes dans l'enseignement supérieur
• L'âge moyen de quitter l'école
• Types de qualification
• Mode
• Conjoncture
• Coût d'opportunité du travail, etc
Marché du Travail: Offre de Travail
Chômage

« En application de la définition internationale adoptée en 1982 par le Bureau


international du travail (BIT), un chômeur est une personne en âge de travailler
(15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions :
• être sans emploi, c'est-à-dire ne pas avoir travaillé au moins une heure durant
une semaine de référence ;
• être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
• avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé
un qui
commence dans moins de trois mois ». (INSEE)
• Taux de chômage: Mesure la part des chômeurs dans la population active et il
s’exprime en pourcentage.
• Taux de chômage = chômeurs au sens du BIT /Population active
• Taux d’emploi : Mesure la part des actifs occupés dans la population totale de
15 à 64 ans. Il ne faut pas le confondre avec le taux d’activité qui mesure la part
des actifs dans la population totale de 15 à 64 ans.
Taux naturel de chômage
Taux de chômage: Détermination

• Soit L la population active, E le nombre de travailleurs occupés et U le


nombre de travailleurs au chômage. Étant donné que chaque travailleur
est employé ou au chômage, la main-d'œuvre est la somme des
travailleurs et des chômeurs: L=E+U.
• En utilisant cette notation, le taux de chômage est U / L.
• Pour voir ce qui détermine le taux de chômage, supposons que la
population active L soit fixe et mettons l’accent sur la transition des
personnes sur le marché du travail entre l’emploi E et le chômage U.
• Soit s le taux de cessation d’emploi, la fraction des personnes occupées
qui perdent ou quittent leur emploi tous les mois. Soit f le taux de
recherche d'emploi, la fraction de chômeurs qui trouvent un emploi
chaque mois. Ensemble, le taux de cessation d'emploi s et le taux de
recherche d'emploi f déterminent le taux de chômage.
Taux de chômage: Détermination
Taux de chômage: Détermination

• Si le taux de chômage n'est ni en hausse ni en baisse, c'est-à-dire si le


marché du travail est stable, le nombre de personnes qui trouvent un
emploi f doit être égal au nombre de personnes qui perdent leur emploi
s. Nous écrivons la condition d'état stable comme: fU = sE.
• Nous pouvons utiliser cette équation pour trouver le taux de chômage en
état stable. De notre définition de la force de travail, nous savons que
E=L−U; c’est-à-dire que le nombre de personnes ayant un emploi est
égal à la population active moins le nombre de chômeurs. Si nous
substituons (L−U) pour E dans l'état d'équilibre, on obtient fU=s(L−U).
• Ensuite, nous divisons les deux côtés de cette équation par L pour
obtenir f U/L = s (1-U/L)
• Le taux de chômage est donc UL = s/(s + f) ou UL= 1/(1+f/s)
Taux de chômage: Détermination

=>Cette équation montre que le taux de chômage à l'état stable U/L


dépend des taux de cessation d’emploi s et de recherche d'emploi f. Plus
le taux de cessation d'emploi est élevé, plus le taux de chômage est élevé.
Plus le taux de recherche d'emploi est élevé, plus le taux de chômage est
bas.
=>Ce modèle simple du taux de chômage naturel a une implication
importante pour les politiques publiques. Toute politique visant à réduire le
taux de chômage naturel doit soit réduire le taux de cessation d'emploi,
soit augmenter le taux de recherche d'emploi. De même, toute politique
ayant une incidence sur le taux de cessation d’emploi ou de recherche
d’emploi modifie également le taux naturel de chômage.
Types de Chômage

• Chômage naturel: Il s︎établit normalement dans une économie


lorsque le marché du travail fonctionne sans intervention
conjoncturelle de l︎’État. Le taux naturel de chômage mesure donc la
proportion d︎'actifs qui ne trouvent pas d︎’emplois dans les conditions
normales de fonctionnement du système d’︎emploi.
• Chômage Keynésien: Il s︎agit d'︎un chômage involontaire provoqué
par une insuffisance de la demande de biens et de services. Pour
réduire le chômage keynésien il faut stimuler la demande.
• Chômage frictionnel : On appelle chômage frictionnel, la fraction du
chômage total expliquée par le temps nécessaire à la recherche d'un
emploi. L'économie est en constante évolution, ce qui fait que le
chômage frictionnel est inévitable.
Types de Chômage

• Chômage conjoncturel: Chômage qui augmente du fait de la détérioration


de la conjoncture économique (récession). C’est un chômage de court terme
qui s’explique par les fluctuations de l’activité économique.
• Chômage structurel: Chômage qui perdure même quand la conjoncture
économique s’améliore. Il est dû au mode de fonctionnement du marché du
travail (présence de rigidités en termes de contrats de travail ou de salaires
par exemple), ainsi qu’à une inadéquation de la qualification des actifs à la
qualification des emplois. Le chômage structurel contient le chômage
frictionnel et le chômage technologique.
• Chômage de longue durée: demandeurs d’emploi de plus de 12 mois
consécutifs.
• Chômage technique: inactivité forcée dans l’entreprise en raison de
circonstances particulières (panne, incidents, manque de client etc.)
• Chômage partiel: inactivité forcée des salariés décidée par le chef
d’entreprise pour réduire la production.
• Chômage classique: chômage dû à une rentabilité insuffisante de la
production qui incite les entreprises à ne pas investir.
• Le chômage technologique: découle du développement du progrès
technique cela par conséquent entraîne la disparition de postes ou métiers.
Sources de Chômage
Sources de Chômage
Sources de Chômage

=>Une autre source du chômage est la rigidité des salaires - l'incapacité


des salaires à s'adapter à un niveau où l'offre de travail est égale à la
demande de travail. Dans le modèle d’équilibre du marché du travail, le
salaire réel s’ajuste pour équilibrer l’offre et la demande de travail.
Pourtant, les salaires ne sont pas toujours flexibles. Parfois, le salaire réel
est bloqué au-dessus du niveau d’équilibre du marché.
=>Lorsque le salaire réel est supérieur au niveau qui équilibre l'offre et la
demande, la quantité de travail fournie dépasse la quantité demandée. Les
entreprises doivent en quelque sorte rationner les rares emplois parmi les
travailleurs. La rigidité des salaires réels réduit le taux de recherche
d'emploi et augmente le niveau de chômage.
=>Le chômage résultant de la rigidité des salaires et du rationnement de
l’emploi est parfois appelé chômage structurel.
Sources de Chômage

=>Lorsque le salaire réel dépasse le niveau d'équilibre et que l'offre de


travailleurs dépasse la demande, on peut s'attendre à ce que les
entreprises baissent les salaires qu'elles paient. Le chômage structurel est
dû au fait que les entreprises ne réduisent pas les salaires malgré une
offre de travail excédentaire.
=>Trois causes principales sont à l’origine de cette rigidité des salaires: les
lois sur le salaire minimum, le pouvoir de monopole des syndicats et les
salaires d’efficience.
=>Les théories d’efficience des salaires soutiennent que les salaires
élevés rendent les travailleurs plus productifs. L'influence des salaires sur
l'efficacité des travailleurs peut expliquer l'échec des entreprises à réduire
leurs salaires malgré une offre de travail excédentaire. Même si une
réduction de salaire réduirait la masse salariale d’une entreprise, elle
entraînerait également - si ces théories sont correctes - une baisse de la
productivité des travailleurs et donc des profits de l’entreprise.
Marché de Travail
Politiques de l’emploi

=>Politiques de l’emploi: Ensemble des interventions publiques sur le


marché du travail, visant à en améliorer le fonctionnement et à diminuer les
déséquilibres qui peuvent y apparaître » (Gautié, 1993).
=>Plusieurs politiques possibles pour lutter contre le chômage :
• Défense de l’emploi : Freiner les licenciements et les suppressions
d’emplois, créer des emplois publics, réduire la durée du temps de
travail pour mieux partager l’emploi.
• Diminution la population active: Augmentation de la durée des études,
départ en pré-retraites, déportations d’immigrés, etc.
• Traitement économique du chômage: Aider les catégories
particulièrement touchées : jeunes, + de 50 ans.
• Traitement social du chômage : Correction les mécanismes d’exclusion
en favorisant l’insertion (formation professionnelle, stage, congé de
conversion).
Politiques de l’emploi vs Politiques pour
l’emploi

=>Les « politiques pour l'emploi » peuvent être déployées sur n'importe


quel marché tandis que les «politiques de l'emploi » n'ont lieu que sur le
marché du travail.
=>Une analyse des « politiques de l'emploi » doit donc se restreindre à
l'analyse des interventions publiques portant uniquement sur le marché du
travail mais sans chercher à réduire l'objectif de ces interventions à la lutte
contre le chômage.
=>On s'intéresse alors, en tant qu'économiste, à la question de la
circulation des flux sur le marché et des conditions de la découverte de
l'équilibre. La question posée est essentiellement une question de
dynamique économique. Dans un deuxième temps, les politiques de
l'emploi portent sur la réduction des conséquences liées aux déséquilibres
sur le marché du travail.
Politiques de l’emploi

=>Les politiques actives : On peut définir dans un premier temps les


politiques actives comme les politiques qui « luttent directement contre le
rationnement des emplois en aidant à la préservation d'emplois existants,
à la promotion de nouveaux emplois et à l'adaptation de la main-d'oeuvre
aux besoins de l'économie » (Gautié 1993).
=>Les politiques passives : Les politiques passives agissent en fonction
de l'état du marché du travail et « atténuent directement les effets du
rationnement sur le marché du travail en apportant une aide sociale ou en
essayant de limiter la population active » (Gautié 1993).
=>Dans un premier temps, on peut parler de tout ce qui concerne la
dynamique sur le marché du travail: politique est la protection de l'emploi
et tout ce qui existe pour l'alléger, donc le temps partiel et les contrats à
durée déterminée.
=>Cela nous conduira dans un deuxième temps aux politiques jouant
moins sur la dynamique générale des flux que sur la meilleure adéquation
de l'offre à la demande au sein de chaque flux: effets de la formation.
Politiques de l’emploi: Outils

• L’outil budgétaire : l’Etat peut soutenir l’activité économique en


pratiquant une politique budgétaire de type contra-cyclique (Exemple :
politique de grands travaux...).
• L’outil juridique : l’Etat encadre le fonctionnement du marché du travail
de manière plus ou moins directe (Exemple: autorisation administrative
de licenciement...).
• L’outil fiscal : l’Etat peut favoriser l’utilisation du facteur travail au
détriment du facteur capital (Exemple : baisse des charges sur les
salaires...).
• L’outil éducatif : l’Etat agit sur l’employabilité de la main d’œuvre au
travers de la formation des individus.
• Autres outils : L’Etat agit selon une orientation générale de lutte contre le
chômage (Exemple : emplois-jeunes, réduction du temps de travail...).
Politiques de l’emploi: Actions engagées

• Action conjoncturelle / action structurelle: une action conjoncturelle


cherche à compenser une baisse temporaire de l’activité économique
alors qu’une action structurelle cherche à modifier en profondeur le
fonctionnement du marché du travail.
• Action sur l’offre / action sur la demande: une action centrée sur
l’offre de travail vise à rendre la croissance économique riche en
emplois, alors qu’une action sur la demande cherche à réduire la
quantité de travail disponible dans une économie ou à l’adapter à l’offre.
• Action directe / action indirecte: l’action directe de l’Etat sur le marché
du travail s’accompagne d’actions indirectes mais dont les buts
recherchés visent à améliorer la situation de l’emploi.
• Action passive / action active: l’action passive se contente de réagir
au phénomène du sous-emploi en limitant la quantité de main d’œuvre
inemployée alors qu’une politique active vise à prévenir toute situation
de sous-emploi en agissant en amont du phénomène.
Politiques de l’emploi: Actions engagées
Secteur d’emploi: Contexte Marocain

• Une forte pression démographique sur le marché du travail marocain


dans les années à venir, en raison de l’élan démographique issu des
années passées de forte fécondité.
• Une tendance baissière du taux d’activité depuis 2000, due
principalement à la faible participation des femmes et des jeunes à
l’activité économique en raison notamment du prolongement de la durée
de scolarité et du retrait des actifs vers l’inactivité (effets de
découragement).
• Une évolution de l’emploi à un rythme modéré d’environ 1,2% en
moyenne par an durant la période considérée (2000-2016), avec une
quasi-stagnation de la part de l’emploi féminin autour de 26% et une
nette amélioration du niveau d’instruction des actifs occupés. L’évolution
de l’emploi s’est caractérisée également par une hausse du taux de
salariat, particulièrement chez les hommes, les zones urbaines et les
secteurs du BTP et des services.
Secteur d’emploi: Contexte Marocain

• Une tendance baissière de l’emploi dans le secteur public, due


principalement aux réformes entamées par le Gouvernent marocain
dans l’administration publique au début des années 2000, qui ont
conduit à réduire les nouveaux recrutements et à accélérer les départs
en retraite dans l’administration publique et les collectivités locales.
• L’évolution de l’emploi a été marquée par des mutations sectorielles
importantes. Le secteur de l’agriculture, qui été le premier employeur
durant la dernière décennie, est désormais devancé par le secteur
tertiaire. Le secteur de l’industrie (y compris le BTP), vient en troisième
position en légère hausse depuis 2000.
• Une légère baisse de la contribution du secteur informel à l’emploi non
agricole. Cette évolution est due particulièrement à la baisse importante
de la part de l’emploi informel dans le secteur du commerce (passant de
81,1% en 2007 à 68,4% en 2013), accompagnée d’une légère hausse
dans les autres secteurs d’activité.
Secteur d’emploi: Contexte Marocain

• L’analyse des profils des chômeurs fait ressortir une forte vulnérabilité
des jeunes primo demandeurs d’emploi et des chômeurs de longue
durée, ce qui souligne l’inadéquation formation-emploi.
• Le faible contenu de la croissance en emploi : l’économie ne crée
pas suffisamment d’emploi pour atténuer la pression démographique sur
le marché du travail.
• Un taux d’activité en retrait principalement causé par la faible
participation des femmes à l’activité économique, et le recul important
de l’offre de travail des jeunes.
Secteur d’emploi: Contexte Marocain

• Une faible participation des femmes dans l’activité économique qui a


plusieurs origines, notamment la répartition traditionnelle des rôles dans
le ménage, la scolarisation croissante et l’allongement de leur scolarité
(en milieu urbain surtout), ainsi que le statut matrimonial en particulier
les femmes mariées.
• Le net recul de la part des jeunes actifs durant la dernière décennie.
Les jeunes âgés de 15 à 24 ans participent de moins en moins à la vie
active en raison notamment du prolongement de la durée de scolarité.
• La prédominance du chômage de longue durée (67,2% des
chômeurs chôment depuis plus une année, en 2016) et de primo-
insertion (54,7% des chômeurs sont à la recherche de leur premier
emploi, en 2016) qui souligne l’inadéquation emploi-formation (Thomas
Awazu, 2017 ; Dadush, 2017).
Salaire d’efficience

À l'instar des théories fondées sur la négociation, les théories sur


l'efficience des salaires suggèrent que les salaires dépendent à la fois de
la nature de l'emploi et des conditions du marché du travail.
• Les entreprises, telles que les entreprises de high tech, qui considèrent
que le moral et l'engagement des employés sont essentiels à la qualité
de leur travail paieront davantage que les entreprises des secteurs où
les activités des travailleurs sont plus routinières.
• Les conditions du marché du travail affectent le salaire. Un faible taux de
chômage rend plus attrayant le départ des travailleurs salariés. Lorsque
le chômage est faible, il est facile de trouver un autre emploi. Cela
signifie que, lorsque le chômage diminuera, une entreprise qui souhaite
éviter une augmentation du nombre de démissions doit augmenter les
salaires pour inciter les travailleurs à rester.
Détermination des Salaires

Nous pouvons continuer notre discussion sur la détermination des salaires


en utilisant l'équation suivante:
W=Pe F(u, z)
(- , +)
Le salaire nominal global W dépend de trois facteurs:
• Le niveau des prix anticipé, Pe
• Le taux de chômage, u
• Une variable ‘fourre-tout’, z, qui représente toutes les autres variables
pouvant influer sur le résultat de la détermination des salaires.
Détermination des Salaires: u et Pe

• Les travailleurs ne se soucient pas des salaires nominaux qu'ils reçoivent, mais
bien des salaires nominaux (W) qu'ils perçoivent par rapport au prix des biens
qu'ils achètent (P). Ils se soucient de W / P.
• De la même manière, les entreprises ne se soucient pas des salaires nominaux
qu'elles paient mais des salaires nominaux (W) qu'elles paient par rapport au
prix des biens qu'elles vendent (P). Donc, ils se soucient également de W / P.
• Le signe moins sous u, le taux de chômage indique qu'une augmentation du
taux de chômage diminue les salaires.
• Si nous pensons que les salaires sont déterminés par la négociation, un
chômage plus élevé affaiblit le pouvoir de négociation des travailleurs, les
obligeant à accepter des salaires plus bas.
• Si nous pensons que les salaires sont déterminés par des considérations
d'efficacité salariale, un chômage plus élevé permet aux entreprises de payer
des salaires plus bas tout en maintenant les travailleurs disposés à travailler.
Détermination des Salaires: z

• La troisième variable de l’équation, z, représente tous les facteurs qui affectent les
salaires compte tenu du niveau de prix attendu et du taux de chômage. Par convention,
nous définirons z de manière à ce qu'une augmentation de z implique une augmentation
du salaire (signe positif sous z dans l'équation).
• Prenons, par exemple, l'assurance-chômage, qui consiste à dédommager les travailleurs
qui perdent leur emploi. Il existe de bonnes raisons pour que la société fournisse une
assurance aux travailleurs qui perdent leur emploi et ont du mal à en trouver un autre. À
un taux de chômage donné, des allocations de chômage plus élevées font augmenter le
salaire.
• Il est facile de penser à d'autres facteurs. Une augmentation du salaire minimum peut
augmenter non seulement le salaire minimum lui-même, mais aussi les salaires juste au-
dessus du salaire minimum, entraînant une augmentation du salaire moyen, W, à un
taux de chômage donné.
• Les politiques de protection de l'emploi, rendent plus coûteux le licenciement de
travailleurs par les entreprises. Un tel changement est susceptible d'accroître le pouvoir
de négociation des travailleurs couverts par cette protection, en augmentant le salaire
pour un taux de chômage donné, etc.
Courbe de Phillips

• A.W. Phillips a observé en 1958 une relation négative entre inflation et


chômage entre 1861 et 1957 au Royaume-Uni. Samuelson et Solow ont
ensuite réitéré l’exercice sur données américaines entre 1900 et 1960 et
retrouvent (sauf pour la période correspondant à la Grande Dépression)
cette relation négative qu’ils baptisèrent “courbe de Phillips” : il semblerait
que les gouvernements puissent choisir entre différentes combinaisons de
taux de chômage et de taux d’inflation.
• Cette loi a révélé l’existence d’une relation inverse et fortement non linéaire
entre taux de chômage et taux de croissance du salaire nominal. En effet, le
pouvoir de négociation du salaire nominal est d’autant plus fort que le niveau
de pression sur le marché du travail est faible.
• Mais le salaire nominal est également rigide à la baisse, puisque les
individus revendiquent plus facilement une hausse de salaire qu’une baisse,
confortés en cela par une réglementation qui biaise le mécanisme
d’ajustement du marché.
Courbe de Phillips

• Dans les modèles macroéconomiques keynésiens, le taux de salaire


nominal contient également le taux d’accroissement des prix, dans la
mesure où les agents indexent leur salaire monétaire pour maintenir leur
pouvoir d’achat réel, face à la dépréciation de la valeur de la monnaie.
• Et réciproquement, les entreprises maintiennent leur marge bénéficiaire en
répercutant la hausse des salaires nominaux sur le prix des produits. C’est
pourquoi les keynésiens P. A. Samuelson et R. M. Solow ont modifié la
formulation de la loi de Phillips, en liant directement le taux d’inflation au taux
de chômage.
• Il s’agit de montrer qu’une politique monétaire de relance par la demande
peut s’avérer efficace pour restaurer la croissance de la production et réduire
le chômage. Ainsi, les économistes keynésiens font apparaître le dilemme,
pour les politiques gouvernementales, entre inflation et chômage.
Courbe de Phillips

• La courbe de Phillips à court


terme (SRPC): Chaque point sur
la courbe représente une
combinaison de chômage et
d'inflation qu'une économie
pourrait connaître compte tenu
des anticipations en matière
d’inflation.
• Courbe de Phillips à long terme
(LRPC): verticale passant par le
taux de chômage naturel. La
figure 1 nous indique que le
taux de chômage naturel de
cette économie est de 5%.
Courbe de Phillips
Courbe de Phillips

• La validité empirique de la courbe de Phillips ne se vérifie plus après le premier


choc pétrolier, en période de stagflation.
• Le courant monétariste justifie ce paradoxe en démontrant que la relation de
Phillips n’est vérifiée qu’à court terme, et devient fausse sur une longue période.
• Selon M. Friedman, à court terme, les agents peuvent ne pas prévoir
correctement le pouvoir d’achat de la monnaie et, par extension, des salaires
réels; mais cette situation n’est que provisoire.
• À long terme, les anticipations des agents s’adaptent au taux d’inflation effectif
pour maintenir leurs encaisses réelles, au point que la courbe de Phillips
(augmentée des anticipations) devient insensible au taux d’inflation, au
voisinage du taux de chômage naturel.
• Une manipulation quantitative de la masse monétaire ne peut donc provoquer
qu’un effet monétaire, totalement neutre sur l’activité économique. La politique
de relance monétaire conduit même l’économie sur une trajectoire d’inflation de
plus en plus élevée.
Courbe de Phillips

• Le courant néo-classique, inspiré par R. Lucas, est encore plus radical,


puisqu’il affirme que les anticipations d’inflation des agents sont totalement
rationnelles.
• La dichotomie qui en résulte, entre sphères réelle et monétaire, conforte
l’inutilité absolue des politiques monétaires conjoncturelles de résorption du
chômage. Mais les néo-classiques n’expliquent pas la relation entre
l’inflation et le chômage involontaire (ou keynésien).
• En cela, l’erreur d’anticipation d’inflation, mêlée à la viscosité des salaires,
altère l’ajuste- ment des salaires. L’inflation peut donc conserver un effet
relatif sur le niveau de chômage
Facteurs de Production

• Les facteurs de production sont les intrants utilisés pour produire des biens
et des services.
• Le capital et le travail sont les deux facteurs de production les plus
importants. Le capital est l’ensemble des outils utilisés par les travailleurs. Le
travail est le temps que les gens passent à travailler.
• Nous utilisons le symbole K pour désigner la quantité de capital et le
symbole L pour indiquer la quantité de travail.
• Pour le moment, pour simplifier l'analyse, nous supposons des montants
fixes de capital et de travail.
• Nous supposons également ici que les facteurs de production sont
pleinement utilisés. Autrement dit, aucune ressource n'est gaspillée.
Fonction de Production

• La technologie de production disponible détermine la quantité de production


produite à partir de quantités données de capital et de travail.
• Les économistes expriment cette relation en utilisant une fonction de
production. Laissant Y indiquer la quantité de sortie, nous écrivons la
fonction de production comme Y=F(K, L).
• Cette équation indique que la production est fonction des quantités de
capital et de travail.
• La fonction de production reflète la technologie disponible pour transformer
le capital et le travail en production. Si quelqu'un invente un meilleur moyen
de produire un bien, il en résulte davantage de rendement avec les mêmes
quantités de capital et de travail. Ainsi, le changement technologique modifie
la fonction de production.
Fonction de Production

• Il est possible de caractériser quelle quantité d’output on produit en moyenne


pour chaque unité d’input. Pour ce faire on utilise le concept de productivité
moyenne : (Ici input L)

PM(L) = f (L)/ L
• f (·) représente la fonction de production et nous donne le niveau du produit
pour chaque niveau d’input.
• A mesure qu’on augmente la production, les unités supplémentaires d’input
contribuent de plus en plus faiblement à la production. Si l’on considère la
contribution de chaque unité d’input supplémentaire à la production, cette
mesure nous donne la productivité marginale de chaque unité d’input :
Pm(L) = ∆Q /∆L = f (L + 1) − f (L)
• La décroissance de la productivité marginale correspond à la décroissance
de la pente de la fonction de production.
Fonction de Production
Fonction de Production
Prix Facteurs de Production

• La répartition du revenu national est déterminée par les prix des facteurs.
• Les prix des facteurs sont les montants versés à chaque unité de facteurs de
production. Dans une économie où les deux facteurs de production sont le
capital et le travail, les prix des deux facteurs sont la rente perçue par les
propriétaires du capital et le salaire des travailleurs.
• Le prix que chaque facteur de production reçoit pour ses services est
déterminé par l'offre et la demande pour ce facteur.
• Comme nous avons supposé que les facteurs de production de l’économie
sont fixes, la courbe d’offre de facteurs est verticale. Indépendamment du
prix des facteurs, la quantité de facteur fournie au marché est la même.
• L'intersection de la courbe de demande de facteur en pente descendante et
de la courbe d'offre verticale détermine le prix du facteur d’équilibre.
Prix Facteurs de Production
Marché des biens et services

• Pour le moment, pour simplifier l'analyse, nous supposons que notre


économie est une économie fermée - un pays qui n'échange pas avec
d'autres pays. Ainsi, les exportations nettes sont toujours nulles.
• Une économie fermée a trois usages pour les biens et services qu’elle
produit. Ces trois composantes du PIB sont exprimées dans l’identité des
comptes du revenu national:
Y = C + I + G.
• Comme nous avons supposé que les facteurs de production de l’économie
sont fixes, la courbe d’offre de facteurs est verticale. Indépendamment du
prix des facteurs, la quantité de facteur fournie au marché est la même.
• L'intersection de la courbe de demande de facteur en pente descendante et
de la courbe d'offre verticale détermine le prix du facteur d’équilibre.
Consommation

• La consommation étant importante, les macroéconomistes ont consacré beaucoup


d’énergie à étudier comment les ménages prennent leurs décisions de
consommation.
• Nous considérons ici la version la plus simple du comportement du consommateur.
• Les ménages tirent un revenu de leur travail et de leur capital, paient des impôts
au gouvernement, et ensuite décident quelle part de leur revenu après impôt
consommer et combien épargner.
• Le revenu que les ménages perçoivent est égal à la production économique Y.
• Le gouvernement impose alors aux ménages un montant de T. (Bien que le
gouvernement impose de nombreux types d’impôts, tels que l’impôt sur le revenu
des particuliers et des sociétés et la taxe de vente, on réunit toutes ces taxes ici).
• Nous définissons le revenu après le paiement de toutes les taxes, Y - T, comme
revenu disponible. Les ménages répartissent leur revenu disponible entre
consommation et épargne.
Consommation

• Nous supposons que le niveau de consommation dépend directement du niveau de


revenu disponible. Un revenu disponible plus élevé entraîne une consommation
plus élevée.
• Ainsi: C = C (Y-T)
• Cette équation indique que la consommation est fonction du revenu disponible. La
relation entre la consommation et le revenu disponible s'appelle la fonction de
consommation.
• La propension marginale à consommer (PMC) est la différence par laquelle la
consommation change lorsque le revenu disponible augmente d’une unité.
• La PMC est comprise entre zéro et un: une unité supplémentaire de revenu
augmente la consommation mais de moins d’une unité.
• Si les ménages obtiennent une unité supplémentaire de revenu, ils en épargneront
une partie. Par exemple, si la PMC est de 0,7, les ménages dépenseront 70
centimes de chaque unité supplémentaire de revenu disponible en biens et services
de consommation et économiseront 30 centimes.
Consommation

La pente de la fonction de
consommation nous indique
combien la consommation
augmente lorsque le revenu
disponible augmente d'un
unité. C'est-à-dire que la
pente de la fonction de
consommation est la PMC.
Fonction de Consommation Keynésienne

• Principe fondamental : Selon Keynes, il existe une Loi Psychologique


Fondamentale qui dit que « les hommes tendent à accroître leur consommation à
mesure que le revenu augmente, mais d’une quantité moindre que l’accroissement
du revenu. » => quand Y augmente => C augmente aussi mais moins.
• A partir de ce principe, on retient une fonction de consommation de la forme : C =
cY + C0
Avec : C0, la consommation autonome ou incompressible (valeur de la consommation
quand Y=0)
Et c, la propension marginale à consommer PmC = ΔC/ΔY (Elle indique la proportion
de l’augmentation du revenu qui est consacrée à la consommation).
Graphiquement, la PmC est la pente de la droite de consommation. La LPF implique
que ΔC et ΔY > 0 mais que ΔC<ΔY, c’est à dire que 0 < c < 1.
• D’après Keynes, l’épargne est un résidu du revenu, après que les ménages aient
fixé leur niveau de consommation. Elle est définie par la différence entre le revenu
et la consommation.
Fonction de Consommation Keynésienne
Consommation: Application 1

Nous supposons qu’une économie


est peuplée de trois personnes:
Enrique, Michael et Chao. Le tableau
Niveau de revenu suivant indique le niveau de
individuel (le revenu total dépenses de chacun des acteurs de
dans cette économie serait
Dépenses
Dépenses
Dépenses
cette économie. Supposons qu'il n'y
de 3 * revenu individuel de ait pas de taxes nettes ou de
d’Enrique de Chao
pour chaque niveau de Michael
dépenses publiques, ni de commerce
revenu indiqué dans ce
tableau) extérieur, et que le niveau de
dépenses d'investissement des
5000 3000 3500 5500 entreprises est égal à zéro dans cette
économie. Notez que la première
20000 9000 12,500 17,500 colonne spécifie le niveau de revenu
individuel.
=>Calculez la fonction de
consommation globale pour cette
économie.
Consommation: Solution Application 1

• La fonction de consommation d’Enrique a une pente de 0,4 puisque


[(Variation des dépenses) / (variation du revenu)] = 6000/15000 = 0,4. En
utilisant la même formule, nous pouvons voir que la pente de la fonction
de consommation pour Michael est de 0,6 et la pente de la fonction de
consommation pour Chao est de 0,8.
• Ensuite, nous devons trouver une consommation autonome pour chaque
individu, qui correspond au niveau de consommation de cet individu
lorsque son revenu disponible est égal à zéro.
=>Pour Enrique: Ce = 1 * R + C0 donc 3000 = 0,4 (5000) + C0 et donc
consommation autonome égale à 1000
La fonction de consommation de Michael est Cm = 0.6 * Revenu + C0, de
sorte que la consommation autonome de Michael est de 500.
Enfin, avec les mêmes calculs, vous constaterez que la consommation
autonome de Chao est de 1500.
Consommation: Solution Application 1

• La consommation autonome totale est la somme sur les trois individus ou


1000 + 500 + 1500, ce qui équivaut à 3000.
• Le tableau montre que le niveau de revenu passe de 5 000 par personne
(ou 15 000 revenus globaux) à 20 000 par personne (ou 60 000 revenus
globaux) pour une variation totale de 45 000 revenus globaux.
• Nous pouvons également calculer que les dépenses de consommation
totales sont initialement de 12 000 lorsque le revenu global est de 12
000, tandis que les dépenses de consommation sont de 39 000 lorsque
le revenu global est de 60 000. Nous pouvons utiliser cette information
pour calculer la pente de la fonction de consommation globale sous la
forme (variation du revenu global) / (variation de la consommation
globale) ou 27 000/45 000, ce qui correspond à 0,6.
• La fonction de consommation globale est donc C = 0,6Y + 3000.
Consommation: Application 2

Soit la fonction de consommation suivante, C = 0.7Y + 3 où C est le montant de


la consommation finale des ménages et Y, le revenu national.
1- Comment Keynes définit-il l’épargne ? Déterminer la fonction d’épargne.
2- Tracer sur un même graphique les droites de consommation et d’épargne
(pour Y variant de 0 à 30). Déterminer le montant du seuil de rupture. Expliquer
sa signification. Que représente la valeur 3 ?
3- Déterminer les propensions moyenne et marginale à consommer et à
épargner. Commenter. Comment évoluent-elles lorsque Y croît ? Comment les
représenter sur le graphique précédent pour les valeurs Y = 1, Y=10, Y=30 ?
4- Comment interpréter cette fonction de consommation : C = 0.7Y – 3 ?
5- Lorsque C = 0.7Y + 3, comment évolue l’écart entre le revenu national et le
montant de la consommation globale (cad S) lorsque la société s’enrichit ?
Commenter.
6- Graphiquement, quelles seraient les conséquences d’une volonté des
ménages d’accroître leur épargne de précaution ?
Consommation: Solution Application 2

1- Comment Keynes définit-il l’épargne ? Déterminer la fonction d’épargne.


S = Y – C.
On a donc S = Y – C = Y – (0.7Y + 3) = 0.3Y – 3. La fonction d’épargne est
donc : S = 0.3Y – 3.
Pour Keynes, l’épargne est liée au revenu Y (S=f(Y)), alors que pour les
néoclassiques, l’épargne est vue comme une consommation différée et dépend
principalement du niveau du taux d’intérêt (S=f(i)).
2- Tracer sur un même graphique les droites de consommation et d’épargne
(pour Y variant de 0 à 30). Déterminer le montant du seuil de rupture. Expliquer
sa signification. Que représente la valeur 3 ?
Droite => 2 pts suffisent
Pour Y = 0, C = 3 et S = -3.
Pour Y = 30, C = 0.7 x 30 + 3 = 24 et S = 0.3 x 30 – 3 = 6.
A partir de ces valeurs, nous pouvons tracer les droites de consommation et
d’épargne.
Consommation: Solution Application 2

2- Déterminer le montant du seuil de


rupture. Expliquer sa signification.
Que représente la valeur 3?
Le seuil de rupture est le niveau
pour lequel l’intégralité du revenu est
consommée, et donc pour lequel S =
0. En remplaçant : 0 = 0.3Y – 3 = 0,
on obtient Y = 10. Ce passage
marque le passage de la
désépargne (épargne négative/
endettement) à l’épargne.
Dans l’équation de la fonction de
consommation, la valeur 3
représente la consommation
autonome c a d le montant de la
consommation dite « incompressible
», correspondant au minimum de
subsistance nécessaire à la
population d’un pays donné.
Consommation: Solution Application 2

3- Déterminer les propensions moyenne et marginale à consommer et à


épargner. Commenter. Comment évoluent-elles lorsque Y croît ? Comment les
représenter sur le graphique précédent pour les valeurs Y = 1, Y=10, Y=30 ?
• La propension moyenne à consommer traduit la part du revenu affectée à la
consommation, soit le rapport de la consommation totale au revenu : C/Y =
(0.7 Y+3)/Y = 0.7 + 3/Y.
• La propension marginale à consommer indique la hausse de la consommation
résultant d’un accroissement du revenu : PmC = ΔC/ΔY = c = 0.7 (constante).
=>Lorsque le revenu augmente de 1$, la consommation augmente de 70
centimes.
• La propension moyenne à épargner (ou taux d’épargne), représente la part du
revenu affectée à l’épargne, soit le rapport : S/Y = (0.3 Y - 3) /Y = 0.3 – 3/Y.
• La propension marginale à épargner permet de connaître l’effet d’une
augmentation du revenu sur le montant d’épargne : PmS = ΔS/ΔY = s = 0.3.
Consommation: Solution Application 2

3- Pour les valeurs de l’énoncé, on obtient les propensions moyennes et


marginales ci dessus.
=> Lorsqu’ Y croît, la propension moyenne à consommer diminue (loi
psychologique fondamentale) tandis que la propension moyenne à épargner
augmente. Les propensions marginales à consommer et à épargner ne varient
pas.
Consommation: Solution Application 2

3- Graphiquement, la propension
moyenne à consommer
correspond à la pente de la droite
reliant l’origine au point considéré.
Ainsi, pour un revenu national de
30, (Y3), la consommation totale
est de 24 (C3). On obtient (C/Y)3 =
0C3 / 0Y3) = 0.8.
La représentation graphique est la
pente de la droite reliant (0,0) à
(Y3, C3). Elle permet de visualiser
la décroissance de la propension
moyenne à consommer : la pente
est de plus en plus faible.
La propension marginale à
consommer représente la pente
de la droite de consommation.
Consommation: Application 2

4- Comment interpréter cette fonction de consommation : C = 0.7Y – 3 ?


On a une consommation incompressible négative. C/Y = 0.7 – 3/Y
Quand le revenu augmente, la propension moyenne à consommer augmente, elle est
croissante, ce qui n’est pas conforme à la loi psychologique fondamentale.
Remarque : Présence de C0 > 0 est donc nécessaire pour représenter les
comportements de consommation tels que Keynes les perçoit.
5-Lorsque C = 0.7Y + 3, comment évolue l’écart entre le revenu national et le montant
de la consommation globale (cad S) lorsque la société s’enrichit ? Commenter.
L’écart entre le revenu national et le montant de la consommation globale (donc le
montant d’épargne) est croissant en montant absolu : Y – C = S = 0.3Y – 3.
En termes relatifs, lorsqu’on rapporte cet écart au montant du revenu, il est également
croissant mais converge vers 30%, cad la propension moyenne à épargner.
(Y-C)/Y = S/Y = 0.3 -3/Y
Ce qui tend vers 0.3 quand Y tend vers l’infini.
Consommation: Application 2

6- Graphiquement, quelles seraient les


conséquences d’une volonté des ménages
d’accroître leur épargne de précaution ?
Deux moyens possibles de l’augmenter:
- Pour chaque niveau de revenu, les
ménages désirent épargner un montant
supérieur. Ceci se traduit par un
déplacement parallèle vers le haut de la
fonction d’épargne (par exemple, S = 0.3Y
– 2 sur la figure 3).
- Pour chaque niveau de revenu, les
ménages désirent épargner une proportion
supérieure, ceci se traduit par une rotation
vers le haut de la fonction d’épargne (par
exemple, S = 0.4Y – 3 sur la figure 3).
Investissement

• Les entreprises et les ménages achètent des biens d'investissement.


• Les entreprises achètent des biens d’investissement pour augmenter leur
stock de capital et remplacer le capital existant au fur et à mesure de son
utilisation. Les ménages achètent de nouveaux biens immobiliers, qui font
également partie des investissements.
• La quantité de biens d’investissement demandée dépend du taux d’intérêt,
qui mesure le coût des fonds utilisés pour financer les investissements.
Pour qu'un projet d'investissement soit rentable, son rendement (les
revenus tirés de la production future accrue de biens et de services) doit
être supérieur à son coût (les paiements pour les fonds empruntés).
• Si le taux d'intérêt augmente, moins de projets d'investissement sont
rentables et la quantité de biens d'investissement demandée diminue.
Investissement

• Il suffit ici de noter que le


taux d'intérêt réel mesure
le coût réel de l'emprunt
et détermine donc la
quantité d'investissement.
• Nous pouvons résumer
cette discussion par une
équation reliant
l'investissement I au taux
d'intérêt réel r: I = I (r).
Investissement: Les déterminants de
«l’incitation à investir »

• La Théorie générale analyse les déterminants de l'incitation à investir et des


anticipations à long terme des entrepreneurs.
• Selon Keynes, «Quand un homme achète un bien de capital ou
investissement, il achète le droit à la série de revenus escomptés qu'il
espère tirer pendant la durée de ce capital de la vente de sa production,
déduction faite des dépenses courantes nécessaires à obtenir la
dite production. Il sera commode d'appeler cette série d'annuités Q 1 , Q 2 ,
…Qn le rendement escompté de l'investissement . En regard· du rendement
escompté de l'investissement, nous avons le prix d'offre du bien de
capital» .
• Plus loin, il ajoute : «nous définirons l'efficacité marginale d'un capital le taux
d'escompte qui, appliqué à la série d'annuités constituée par les
rendements escomptés de ce capital pendant son existence entière, rend la
valeur actuelle des annuités égale au prix d'offre de ce capital» ( 1969 , p .
149 ).
Investissement: Les déterminants de
«l’incitation à investir »

• L'«efficacité marginale du capital» est donc un taux de profit anticipé sur


l'investissement, difficile à estimer, car les décisions d'investir sont prises
par les entrepreneurs dans un climat d'incertitude radicale.
• Selon Keynes, les anticipations de rendements à long terme sont très
volatiles à court terme et sont même à l'origine des cycles économiques
(voir le chapitre 22 de la Théorie générale ).
• Elles dépendent en partie des «esprits animaux» des entrepreneurs (de leur
besoin ou non d'agir) et en partie des «conventions» qui se succèdent sur
les marchés financiers (ces deux phénomènes étant liés entre eux), donc de
facteurs psychologiques et non du seul calcul «raisonnable».
• Pour qu'il y ait «incitation à investir» , il faut que l'efficacité marginale
du capital soit supérieure au taux d'intérêt.
Dépenses Gouvernementales

• Les achats des pouvoirs publics constituent la troisième composante de la


demande de biens et de services..
• Les paiements de transferts affectent indirectement la demande de biens et de
services. Les paiements de transferts sont l’inverse des impôts: ils augmentent
le revenu disponible des ménages, tout comme les impôts réduisent le revenu
disponible. Ainsi, une augmentation des paiements de transfert financée par
une augmentation des impôts laisse le revenu disponible inchangé.
• Nous pouvons maintenant réviser notre définition de T pour qu’elle soit égale
aux impôts moins les paiements de transfert. Le revenu disponible, Y - T,
comprend l’impact négatif des impôts et l’impact positif des paiements de
transferts.
• Si G = T, le gouvernement a un budget équilibré. Si G dépasse T, le
gouvernement affiche un déficit budgétaire qu'il finance en émettant une dette
publique, c’est-à-dire en empruntant sur les marchés financiers. Si G est
inférieur à T, le gouvernement dégage un excédent budgétaire qu’il peut
utiliser pour rembourser une partie de sa dette.
Équilibre sur le marché des Biens et Services
Équilibre sur le marché des Biens et Services

• La demande pour la production de l’économie provient de la consommation, de


l’investissement et des achats publics: La consommation dépend du revenu disponible,
l'investissement dépend du taux d'intérêt réel, et les achats et taxes des administrations
publiques sont les variables exogènes définies par les décideurs en matière de politique
budgétaire.
• À cette analyse, ajoutons ce que nous avons appris sur l’offre de biens et de services,
nous avons vu que les facteurs de production et la fonction de production déterminent la
quantité de production fournie à l’économie.
Y=F(K, L)
• Combinons maintenant ces équations décrivant l’offre et la demande de production. Si
nous substituons la fonction de consommation et la fonction d’investissement à l’identité
comptable fondamentale, nous obtenons:
Y=C(Y−T)+I(r)+G
• Les variables G et T sont fixées par des politique et que le niveau de sortie, Y, est fixé
par les facteurs de production et la fonction de production.
• Cette équation stipule que l'offre de production est égale à la demande, qui est la
somme de la consommation, des investissements et des achats des pouvoirs publics.
Équilibre sur le marché des Biens et Services
• Équilibre emplois-ressources :
Y=C(Y−T)+I(r)+G (ressources = emplois)
S = YD – C
Or YD = Y – T
• YD = Y – T le Revenu disponible, avec T = tY + T0, avec respectivement T0 les impôts
forfaitaires et tY les impôts proportionnels.
• À l’équilibre:
OG = DG ⇔ Y=C(Y−T)+I(r)+G
• Recherche de Y*, le Produit National d’équilibre (équation à une inconnue, à savoir Y):
Y= C + I + G (Où : I = I0 : Investissement autonome et G = G0 : Dépenses publiques)
⇔ Y = C0 + c. (Y – T) + I0 + G0
⇔ Y = C0 + c (Y – tY - T0) + I0 + G0
⇔ Y = C0 + c((1 – t) Y – T0)+ I0 + G0
⇔Y = (c (1 – t)Y) – c. T0 + I0 + G0 + C0
⇔(1 – c(1 – t))Y = (– c. T0 + I0 + G0 + C0)
Y* = (– c. T0 + I0 + G0 + C0) / (1 – c(1 – t))
Demande Agrégée

• La demande agrégée ou demande globale est :


Z (Y-T, i, G) = C(Y-T, i) + I(Y, i) + G
• C(Y-T, i) : la consommation augmente avec le revenu disponible (Y-T :
revenu – impôts) et diminue avec le taux d’intérêt i.
• I(Y, i) : l’investissement dépend non seulement du taux d’intérêt i mais
également du revenu (ou production) Y. A court terme, il faut considérer Y
comme le volume des ventes courantes et futures que chaque entreprise
prévoit. Par conséquent, Y est un revenu anticipé. L’investissement I
diminue avec i et augmente avec Y.
• G : dépenses gouvernementales.
Demande Agrégée

On définit la demande agrégée de deux façons équivalentes :


1. — C’est le niveau du produit Y qui, pour un niveau donné des prix P,
permet l’équilibre simultané du marché des biens et du marché de la
monnaie. (Lecture keynésienne).

2. — C’est le niveau des prix P qui pour un niveau donné du produit Y, permet
l’équilibre simultané sur le marché des biens et de la monnaie. (Lecture
néo-classique).
Courbe Demande Agrégée
Demande Agrégée

• L’investissement I(Y, i) est la variable la plus volatile de la demande à court


terme. C’est un fait vérifié empiriquement.
• Cette volatilité est due aux anticipations des entreprises sur le niveau futur
de la demande.
• Dans la théorie néoclassique, ce n’est pas le cas. Le niveau de
l’investissement est lié au rendement du capital et à la technologie courante.
Par conséquent, les entreprises déterminent le niveau de leur
investissement de telle sorte qu’elles puissent produire au maximum de
leurs capacités.
• C’est sans doute vrai à long terme. Mais si la production fluctue à court
terme pour s’ajuster à la demande, l’investissement doit fluctuer aussi. Pour
rester rentables, les entreprises doivent ajuster leurs investissements en
fonction de la demande future. Ces fluctuations sont amplifiées par
l’inexactitude des anticipations et la nécessité de les corriger au cours du
temps.
Demande Agrégée

=>L’effet de richesse de Pigou: Une baisse du niveau des prix augmente la


valeur réelle de l'argent et enrichit le consommateur, ce qui l’incite à dépenser
davantage -> stimulation DG.
=>L’effet de taux d’intérêt de Keynes: Un niveau de prix inférieur réduit le
taux d'intérêt, encourage une plus grande dépense en biens d'investissement
et augmente ainsi la quantité de biens et de services demandés.
=>L’effet du taux de change de Mundell-Fleming: La baisse des prix
provoque une baisse du taux d’intérêt domestique, la monnaie se déprécie, ce
qui stimule la demande d’exportations nettes et demande globale.
Demande agrégée keynésienne/Demande
agrégée néoclassique
Demande agrégée keynésienne/Demande
agrégée néoclassique
Demande agrégée keynésienne/Demande
agrégée néoclassique
Parenthèse: Loi de Walras

• La loi de Walras (de l'économiste Léon Walras) est une théorie générale
d'équilibre économique. La loi de Walras implique que pour une
demande excessive positive sur un marché, il y aura une
demande excessive négative sur d'autres marchés. D'après la loi de Walras,
si deux marchés sur trois sont en équilibre, alors le troisième l'est aussi.
Offre Agrégée

• À l’équilibre, l’offre agrégée est égale à la demande agrégée : Y = Z (Y-T, i,


G)
• L’offre agrégée (la production) est distribuée sous forme de revenus des
facteurs de productions et, grâce à ces revenus, les agents économiques
expriment une demande agrégée et ainsi achètent la production agrégée.
• La demande agrégée s’ajuste automatiquement à l’offre agrégée si les prix
sont flexibles et si l’équilibre ne dépend que des variables réelles.
• Sinon, c’est l’offre agrégée qui doit s’ajuster à la demande.
Offre Agrégée

• La courbe qui nous indique la quantité de biens et de services qui est


produite et vendue par les entreprises à chaque niveau de prix.
• A long terme, la production (càd. l’offre globale) dépend des facteurs de
production disponibles, de la technologie utilisée et des institutions.
• Comme à long terme, ces facteurs sont indépendants du niveau des prix →
la courbe d’offre globale à long terme est verticale.
• En effet, à court terme la courbe d’offre globale a une pente positive: une
hausse du niveau général des prix tend à pousser vers le haut l’offre de
biens et de services.
NB: En économie, la production potentielle désigne le niveau de produit
intérieur brut le plus élevé soutenable à long terme pour une économie
donnée.
Courbe Offre Agrégée
Courbe Offre Agrégée

=>« La théorie néo-classique des contresens »: Les producteurs


mésinterprètent une hausse générale des prix en pensant qu’il s’agit d’une
hausse sur leur marché uniquement et augmentent leur production.
=>« La théorie keynésienne de la viscosité des salaires »: Les salaires
nominaux s’ajustent doucement. Ils sont « rigides » à court terme. Une hausse
du niveau général des prix diminue donc le salaire réel et le coût du travail, ce
qui incite à embaucher et à produire plus.
=>« La théorie néo-keynésienne de la viscosité des prix »: Dans la mesure
où tous les prix ne s’adaptent pas à la même vitesse aux conditions
changeantes, une hausse du niveau général des prix fait apparaître certains
prix comme trop bas, ce qui augmente les achats de ces biens et conduit les
entreprises à augmenter leur production.
Offre Agrégée et Demande Agrégée

• Supposons, par exemple, que les agents économiques décident de ne pas


consacrer tous leurs revenus à acheter des biens et des services ou des
titres financiers mais de garder un partie de leurs revenus sous forme de
monnaie (fonction de réserve de valeur de la monnaie). Alors,
Y > Z (Y-T, i, G)
• Si les prix sont flexibles, aucun problème : les prix baissent et cette baisse
des prix incite les agents économiques à utiliser leur monnaie pour acheter
des biens et des services jusqu’à ce que Y = Z.
• Mais si, à court terme, les prix sont rigides, les agents économiques n’ont
pas d’incitation à utiliser leur monnaie en réserve. Il y a alors surproduction.
Soit les entreprises stockent, soit elles réduisent leur production. Dans les
deux cas, la production s’ajuste à la demande.
Offre Agrégée et Demande Agrégée

• Supposons maintenant que les agents économiques connaissent une


modification de leurs préférences et décident de consommer plus et
d’épargner moins. Pour cela, ils puisent dans leurs économies (monnaie de
précaution) accumulées au fil des ans. Alors,
Y < Z (Y-T, i, G)
• Si les prix sont flexibles, aucun problème : les prix augmentent et cette
hausse des prix réduit les encaisses réelles et donc le pouvoir d’achat des
consommateurs. Quand le pouvoir d’achat diminue, la demande diminue et
celle-ci va diminuer jusqu’à ce que Y = Z.
• Mais si, à court terme, les prix sont rigides, l’excès de demande agrégée
incite les entreprises à déstocker ou à augmenter leur production. Dans les
deux cas, la production s’ajuste à la demande.
Offre Agrégée et Demande Agrégée

• Le fait que Y>Z ouY<Z puisse se produire est dû au rôle de la monnaie dans
l’économie. A court terme, il est possible d’échanger des biens contre de la
monnaie et de garder cette monnaie en réserve et de ne l’utiliser que plus
tard pour acheter des biens.
• Le fait que Y doive s’ajuster à Z, lorsque l’offre agrégée n’est pas égale à la
demande agrégée, est dû à la rigidité des prix à court terme.
• Le fait que Y doit continuellement s’ajuster à la baisse, dans le cas de prix
flexibles et d’une baisse continue de ces prix, est dû au rôle des
anticipations dans la détermination de l’équilibre macroéconomique de court
terme.
La droite à 45o
Croix Keynésienne

• À court terme, la demande est égale au produit:


Y = Z (Y-T, i, G)
• La droite à 45o montre où la demande est égale au produit.
• La droite de demande montre la demande en fonction du revenu national. La pente
de la droite de demande est la propension marginale à consommer et est donc
inférieure à un.
• La solution est l’intersection des droites de la demande et de 45o; là, la demande
est égale au produit. Cette solution porte le nom de «Croix Keynésienne».
• La monnaie est absente du modèle croisé keynésien et la politique monétaire n'a
aucun rôle à jouer.
• Le niveau des prix n'a pas de rôle dans le modèle non plus (spécifié en termes
réels).
• La demande de consommation ne dépend pas du niveau des prix. Une variation
proportionnelle des prix n'a aucun effet sur le revenu réel et n'a donc aucun effet
sur la demande de consommation.
Multiplicateur Keynésien classique

• La définition classique du multiplicateur keynésien provient des équations keynésiennes


d’équilibre macroéconomique:
C = cY (1)
Y=C+I (2)
Y=C+S
• L’investissement est supposé constant, la consommation publique est contrôlée de façon
exogène par l’Etat. Seule la consommation dépend du revenu net des ménages, c’est-à-
dire le revenu total duquel on retire les impôts nets.
• Analytiquement, le revenu d’équilibre est obtenu en égalisant Y et Z. Dans le cas linéaire,
on a :
Y = A+c(1-t)Y
⇔ Y*=A/ (1−c(1-t))
• L’effet d’une variation des variables de politique budgétaire relève de l’analyse du
multiplicateur :
m = ∆Y/∆A = 1/ (1−c(1−t))
=>On constate que le multiplicateur dépend du taux de prélèvement.
Application 1

On note Y la production totale d’une économie fermée. La demande globale se


répartit en biens de consommation finale C, d’investissement I et les dépenses
publiques G. La fonction de consommation est une fonction croissante du revenu
disponible Yd. Elle est définie par :
C = 0,8 Yd + C0 (1)
Y = 3 500 ; C0 = 200 ; I = 400 ; G = 500 ; T = 500

1) Ecrire l’équilibre sur le marché des biens et services. Quel est le solde budgétaire
de l’Etat?
2) L’Etat envisage une augmentation supplémentaire de ses dépenses à hauteur de
20, financée par le recours à l’emprunt public. Décrivez les premières vagues de
revenus successives à l’origine de l’effet multiplicateur.
∆G = 20 avec ∆I = 0 et ∆ = 0
3) Définir et calculer le multiplicateur des dépenses publiques, k et déduisez-en
G

l’impact en termes de croissance économique. Vérifiez que l’équilibre emplois –


ressources existe toujours.
Application 1: Solution

1) Ecrire l’équilibre sur le marché des biens et services. Quel est le solde budgétaire
de l’Etat?
Y = C + I + G = C0 + cYd + I + G = c(Y-T) + C0 + I + G Y = 0,8*(3 500 – 500) + 200 +
400 + 500
Y = 0,8*3 000 + 1 100 = 2 400 + 1 100 = 3 500
S = G – T = 0. Le Budget est à l’équilibre.
2) Première vague : L’Etat commande 20 au ‘secteur des biens d’équipement’. Cette
production s’accompagne d’une hausse des revenus distribués de 20 (∆0Y).
Deuxième vague : Ce ∆0Y est consommé à 80% et épargné pour le reste. Donc ∆C =
16 et ∆S = 4. L’augmentation de 16 de la demande de B&S de consommation
entraîne une hausse de la production de + 16 et donc les revenus distribués
augmentent à leur tour de 16 (∆1Y).
Troisième vague : Ce ∆1Y est consommé à 80% et épargné pour le reste. Donc ∆C =
12,8 et ∆S = 3,2. L’augmentation de 12,8 de la demande de B&S de consommation
entraîne une hausse de la production de + 12,8 et donc les revenus distribués
augmentent à leur tour de 12,8 (∆2Y). etc.
Application 1: Solution
2) En résumé, les vagues se succèdent ainsi :
Vague 1 => ∆G = 20 ; donc ∆0Y = ∆G = 20
Vague 2 => ∆C = c∆0Y = 16 et ∆S = 4 donc ∆1Y = c∆0Y = c∆G = 16
Vague 3 => ∆C = c∆1Y = 12,8 et ∆S = 3,2 donc ∆2Y = c∆1Y = c2∆0Y = c2∆G = 12,8 ...
Ainsi, ∆Y = ∆0Y + ∆1Y + ∆2Y + ... + ∆nY = ∆0Y + c∆0Y + c2∆0Y + ... + cn∆0Y
=> ∆Y = ∆0Y*(1 + c + c2 + ... + cn), or ∆0Y = ∆G
Ainsi, ∆Y = (1 + c + c2 + c3 + c4 + ... + cn) ∆G
De façon précise:1+c+c2+c3 +c4 +...+cn est la somme d’une suite géométrique de
raison c et de premier terme 1 donc:
Application 1: Solution

3) Définir et calculer le multiplicateur des dépenses publiques, k et déduisez-


G

en l’impact en termes de croissance économique. Vérifiez que l’équilibre


emplois – ressources existe toujours.
Application 2

Considérons les équations suivantes décrivant les composantes de la demande et de


l’équilibre sur le marché des biens:
C = 120 + 0,5 (Y - T),
I = 40, G = 20, T = 40

1. Résoudre pour trouver le niveau d'équilibre de la production dans cette économie.


2. Il y a augmentation permanente des dépenses publiques de 10 unités (donc
maintenant G = 30). Résolvez pour trouver le nouvel équilibre.
Supposons maintenant qu'il faille une période aux entreprises pour ajuster la production
afin de répondre à la demande. Dans cette économie, la condition d'équilibre est: Yt =Zt-1.
3. Et supposons que Y0 = Y-1 est égal à la production d'équilibre que vous avez trouvée
dans la partie 1. En t = 0, il y a augmentation permanente des dépenses publiques de
10 unités (donc maintenant G = 30). Résoudre pour Z0.
4.Résolvez pour Y1 , Z1 et Y2
5. Résoudre pour Yn et pour Y∞.Comparez ce résultat à votre réponse à la question 2.
Application 2: Solution

1.La demande globale de cette économie est donnée par


Z=C+I+G
Z = 120 + 0.5 (Y – T) + I + G
La condition d'équilibre est que la demande globale soit égale à la production: Z = Y
Y* = 120 + 0.5 (Y* – T) + I + G
Y*=1/(1–0.5)(120+I+G –0.5T)
Y* = 2 (120 + 40 + 20 – 0.5*40)
Y* = 320
2. Dans ce modèle très simple de marché des biens, une augmentation des
dépenses publiques de 10 unités entraîne une augmentation de la production
d'équilibre de 10 * 1 / (1-0,5) unités (10 unités multipliées par le multiplicateur
keynésien).Puisque nous devons avoir une demande globale égale à la production:
Y* = 320 + 10*1/(1-0.5) = 320 + 20 = 340
Z = Y* = 340
Application 2: Solution

3. En t = 0, les dépenses publiques augmentent. La demande globale augmente donc:


Z0 =C0 +I+G+10
Z0 =120+0.5(Y-1 –T)+I+G+10
Z0 =120+0.5(320–40)+40+20+10
Z0 = 330
=>L'augmentation des dépenses publiques entraîne une augmentation de un pour un de la
demande globale.
4.On sait que Y1 = Z0 = 330.
Z1 =C1 +I+G
Z1 =120+0.5(Y0 - T)+I+G+10
Z1 =120+0.5(330–40)+40+20+10
Z1 = 335
On sait que Y2 = Z1 = 335.
L'augmentation de la demande globale en t = 1 entraîne une augmentation de la production. Cela
implique une augmentation du revenu disponible. Sur ce revenu disponible supplémentaire, les gens
consomment une fraction égale à leur propension marginale à consommer (0,5). Cela conduit à une
nouvelle augmentation de la demande globale et à une augmentation ultérieure de la production.
Application 2: Solution

5. Résoudre pour Yn et pour Y∞.Comparez ce résultat à votre réponse à la question 2.


Le premier incrément de sortie est de 10 unités. Le second est 0,5 * 10. Le troisième sera 10 * 0,52.
Le nième sera 10 * 0,5n
L'augmentation totale après n périodes sera:
Yn =10*(1+0.52 +0.53 +...+0.5n)

Yn = 10*(1 – 0.5n+1)/(1 – 0.5)

Comme le nombre de périodes tend vers l’infini, 0.5n+1 va tendre vers 0, et donc l'augmentation totale
de la production suite à une augmentation permanente des dépenses publiques de 10 unités sera:
Y∞ = 1/(1-0.5)*10 = 20
Il s'agit de la même augmentation que celle en question 2.
L’augmentation est égale à l'augmentation des dépenses publiques, 10 unités, multipliée par le
multiplicateur keynésien 1/(1-0,5).
Le multiplicateur keynésien provient de l'addition de tous les cycles successifs d'augmentation de la
demande (par l'augmentation des revenus et donc de la consommation).
Équilibre sur les marchés financiers: Offre et
demande de fonds prêtables

• Le taux d'intérêt étant le coût d'emprunt et le rendement des prêts sur les
marchés financiers, nous pouvons mieux comprendre le rôle du taux
d'intérêt dans l'économie en pensant aux marchés financiers. Pour ce faire,
on réécrit l’identité des comptes du revenu national comme suit: Y−C−G=I.
• Le terme Y-C-G est le résultat qui reste après que les demandes des
consommateurs et du gouvernement ont été satisfaites; cela s'appelle
épargne nationale, ou tout simplement épargne (S). Sous cette forme,
l’identité des comptes du revenu national montre que l’épargne est égale à
l’investissement.
• Pour mieux comprendre cette identité, nous pouvons scinder l'épargne
nationale en deux parties, l’une représentant l'épargne du secteur privé et
l'autre l'épargne du gouvernement: S=(Y−T−C)+(T−G)=I.
Équilibre sur les marchés financiers: Offre et
demande de fonds prêtables

• Le terme (Y − T − C) est revenu disponible moins consommation, c'est-à-


dire épargne privée, le terme (T − G) est le revenu du gouvernement moins
les dépenses du gouvernement, c’est-à-dire l’épargne publique. (Si les
dépenses publiques excèdent les recettes publiques, le gouvernement
enregistre un déficit budgétaire et l'épargne publique est négative).
• L'épargne nationale est la somme de l'épargne privée et de l'épargne
publique: cette équation stipule que les flux entrés sur les marchés
financiers (épargne privée et publique) doivent équilibrer les flux sortants
des marchés financiers (investissements).
Équilibre sur les marchés financiers: Offre et
demande de fonds prêtables

• Pour voir comment le taux d’intérêt met les marchés financiers en équilibre,
on substitue la fonction de consommation et la fonction d’investissement
dans l’identité des comptes du revenu national: Y- C (Y-T) - G = I (r).
• Ensuite, notons que G et T sont fixés par une politique et que Y est fixé par
les facteurs de production et la fonction de production: Y − C (Y − T) −G = I
(r) et S = I (r).
• La partie gauche de cette équation montre que l'épargne nationale dépend
du revenu Y et des variables de politique budgétaire G et T. Pour les valeurs
fixes de Y, G et T, l'épargne nationale S est également fixée. La partie droite
de l'équation montre que l'investissement dépend du taux d'intérêt.
Équilibre sur les marchés financiers: Offre et
demande de fonds prêtables

• Cette figure représente l'épargne et l'investissement en fonction du taux d'intérêt. La fonction


d’épargne est une ligne verticale car dans ce modèle, l’épargne ne dépend pas du taux d’intérêt.
(Nous admettons cette hypothèse pour le moment).
• La fonction d'investissement est une pente descendante: à mesure que le taux d'intérêt diminue,
davantage de projets d'investissement deviennent rentables.
• Le taux d'intérêt s'ajuste pour équilibrer épargne et investissement. La ligne verticale représente
l'épargne - l'offre de fonds prêtables. La ligne en pente descendante représente l’investissement - la
demande de fonds prêtables. L'intersection de ces deux courbes détermine le taux d'intérêt d'équilibre.
Équilibre sur le marché monétaire

• Les hypothèses sur le marché de la monnaie concerne les comportements d’offre


et de demande de monnaie et l’ajustement à l’équilibre du marché de la monnaie.
• La monnaie n’est pas un bien ou un actif comme un autre. Elle fait l’objet d’une
demande au même titre qu’un bien quelconque et elle va faire partie de la
richesse des individus au même titre qu’un autre actif.
• Mais pourtant la monnaie n’est ni un bien de consommation, ni réellement un actif
financier puisque son rendement est nul. Pourtant, tous les agents détiennent de
la monnaie. Une des premières raisons de la détention de la monnaie est qu’elle
facilite les transactions.
• La monnaie est indispensable car elle a garantit la réalisation des échanges dans
une économie décentralisée (les actions des agents ne sont pas coordonnées et
chacun prend sa decision sans se concerter avec les autres individus).
• En d’autres termes, la monnaie permet de résoudre le problème dit de la double
coïncidence des besoins. A la différence d’un paiement sous la forme d’un bien,
la monnaie est plus commode car elle est divisible ce qui signifie qu’elle permet
d’effectuer des paiements de valeurs différentes et donc régler la somme exacte.
Équilibre sur le marché monétaire: Monnaie

• La monnaie est habituellement définie à partir des fonctions qu’elle remplit.


Elle exerce trois fonctions: c’est un intermédiaire d ́échanges, c’est une
réserve de valeur, et c’est une unité de compte.
• Ces fonctions définissent la monnaie comme un instrument de paiement
accepté par tous, conservant sa valeur entre deux échanges, et permettant
d’exprimer les prix des biens et services par rapport à une référence unique.
• La quantité de monnaie en circulation dans l’économie est appelée masse
monétaire, elle exerce une influence importante sur les variables
économiques, en particulier sur la croissance des prix, et donc le taux
d’inflation.
• Les autorités monétaires utilisent le concept d’agrégats monétaires pour
évaluer la quantité de monnaie en circulation afin d’évaluer la capacité de
dépense potentielle des individus, c’est-à-dire la réserve de liquidités
susceptibles d’être utilisée sans délai sur le marché des biens et services.
Équilibre sur le marché monétaire: Agrégats
Monétaires
Ces trois agrégats monétaires qui sont classés par ordre décroissant de liquidité:
• M1: Rassemble les moyens de paiement, c’est-à-dire les deux formes de monnaie
utilisables pour régler les transactions : la monnaie fiduciaire et la monnaie
scripturale.
• M2: Englobe M1 et les dépôts à terme d’une durée inférieure ou égale à deux ans
et les dépôts avec préavis inférieur ou égal à trois mois (par exemple, Compte
d’épargne). Ce sont les dépôts pouvant être facilement convertis en moyens de
paiement sans coûts importants de transformation.
• M3: Englobe M2 et les titres négociables sur le marché monétaire appelés actifs
monétaires en raison de leur courte durée de vie qui peuvent être aisément
transformés en moyens de paiement sans risque important de pertes en capital.

NB: Les actions et les obligations (moyen terme et long terme) sont exclues des
agrégats monétaires car leur transformation en moyens de paiement peut se traduire
par une moins-value importante. Sont exclues également des agrégats monétaires
les formes de placement exigeant une durée minimale de détention relativement
longue comme les placements à terme contractuels.
Théorie néoclassique de la monnaie

Les effets des variations de l’offre de monnaie et du taux d’intérêt sur


l’économie peuvent être abordées au moyen de la théorie quantitative de la
monnaie:
• Les économistes classiques utilisent la version suivante de l’équation
quantitative de la monnaie : MV=PY.
• Dans cette équation, M fait référence à l’offre de monnaie, V est la vitesse
de circulation de la monnaie, P est l’indice des prix et Y le revenu national
réel. MV est donc l’équivalent de la demande nominale, PY est la valeur
actuelle des biens produits par l’économie (soit le PIB mesuré avec les prix
d’aujourd’hui).
• La définition que nous avons retenue de MV et PY entraîne l’égalité MV =
PY, puisque MV et PY sont deux façons différentes de mesurer le PIB. MV
mesure le PIB en termes de dépenses nationales et PY en termes de
produit national.
Préférence pour la liquidité

• Les agents préfèrent détenir de la monnaie dans une économie où les


échanges sont « monétaires ».
• Seule l’existence d’un intérêt versé sur les titres modère cette préférence
pour la liquidité: un taux d’intérêt élevé pousse à détenir des titres et donc
moins de monnaie (motif de spéculation).

• La monnaie est aussi demandée pour ses services de transaction, malgré le


coût qu’il y a à ne pas détenir des titres. Le taux d’intérêt représente le coût
d’opportunité de détenir des encaisses monétaires, qui n’ont aucun
rendement, plutôt que des titres qui peuvent rapporter un intérêt: Prix de la
préférence pour la liquidité.
• Le taux d’intérêt détermine donc la demande de monnaie relativement aux
titres: demande « relative » de monnaie.
Demande de la monnaie

=>Pour un taux d’intérêt donné, une hausse du revenu entraine une


augmentation de la demande de monnaie.
Offre de la monnaie

• La Banque Centrale a la charge de créer la monnaie.


• ︎Le mode traditionnel de création monétaire: la Banque Centrale achète des
titres (bons du trésor) contre monnaie: opérations « d’open-market ».
• Cette création sera supposée exogène: indépendante des autres variables
économiques.
• Rôle des banques privées: la Banque Centrale leur achète des titres en
échange de monnaie selon le mécanisme déjà décrit: achat de bons du trésor.
• Les banques de second rang vont alors utiliser cette monnaie centrale pour
distribuer des crédits aux agents non financiers (ménages et entreprises). \
• Ces crédits deviennent des dépôts et la création de monnaie s’élargit à la
monnaie scripturale.
• Mais le point important reste la création de la monnaie centrale qui pousse à la
baisse le taux d’intérêt.
Marché monétaire

• On suppose que sur le marché monétaire l’offre et la demande s’ajuste grâce


aux variations du taux d’intérêt.
• Lorsque la BC achète des titres, elle augmente la concurrence entre les
acheteurs de titres qui acceptent alors une baisse de leur rendement = le taux
d’intérêt. La BC est prête à acheter des titres à un taux d’intérêt plus faible.
• Lorsque la quantité de monnaie offerte augmente, le taux d’intérêt (« le prix »
de la monnaie) baisse afin de rééquilibrer le marché monétaire: la demande de
monnaie s’ajuste à la hausse grâce à la baisse du taux d’intérêt.
• Equilibre sur le marché monétaire: égalité entre demande de monnaie et offre
de monnaie.
=> Flexibilité du taux d’intérêt pour assurer l’équilibre.
Equilibre sur le marché monétaire

=>Impact de la hausse de la demande de monnaie: Augmentation du taux


d’intérêt d’équilibre si l’offre de monnaie reste constante.
Trappe à liquidité

=> Situation de la trappe à liquidités: lorsque le taux d’intérêt est


très faible, les agents acceptent le supplément de monnaie sans
variation du taux d’intérêt.
Marché monétaire: Equilibre

• On peut aussi définir l’équilibre sur le marché monétaire en termes réels, en


termes d’encaisses réelles M/P.
• La variable contrôlée par la Banque Centrale est la quantité de monnaie M et
non la quantité réelle M/P. Comme P est fixe, cela revient ici au même de
raisonner en M/P ou M.
• Equilibre sur le marché: Md /P=M/P ou M/P=YL(i)
=> Demande de la monnaie: Md /P.
=> Offre de la monnaie: M/P définie par la banque centrale.
Taux d’intérêt

• Un taux d’intérêt est un prix qui s’applique à une somme d’argent prêtée ou
empruntée. Si ce prix s’applique à une somme prêtée, on parle de taux
créditeur. Si ce prix s’applique à une somme empruntée, on parle de taux
débiteur. Ce taux d’intérêt est calculé en pourcentage de la somme empruntée
ou prêtée.
• Globalement, les taux d’intérêt se forment sur un marché (le marché des
capitaux), à partir de la rencontre d’une offre et d’une demande de capitaux.
• Si à un moment donné, les agents économiques ont une épargne abondante et
qu’à l’inverse peu d’agents économiques souhaitent emprunter, on verra le taux
d’intérêt baisser. En sens inverse, il augmentera, si les besoins de financement
des agents sont importants et si les capacités de financement (l’épargne) sont
faibles.
Variations dans les taux d’intérêt

=>Il y a fondamentalement deux raisons pour les variations des taux d’intérêt
dans un pays:
• Le risque: Un agent qui présente peu de risques pour le prêteur (un
fonctionnaire qui a des revenus stables, une grande entreprise solide, etc....)
pourra obtenir un emprunt avec un taux d’intérêt relativement bas c'est-à-dire
parmi les plus bas du marché. À l'inverse, un agent qui présente de nombreux
risques de non-remboursement de l’emprunt aura plus de difficultés pour en
obtenir un, et s’il y arrive, il se verra proposer un taux d’intérêt relativement
élevé pour tenir compte de ce risque.
=>Il existe une structure des taux d’intérêt qui dépend du risque de non-
remboursement d’un emprunt. Plus le risque est élevé, plus le taux d’intérêt est
élevé.
Variations dans les taux d’intérêt

=>Il y a fondamentalement deux raisons pour les variations des taux d’intérêt
dans un pays:
• Le temps: On prend en compte ici la durée du remboursement. Plus cette
durée sera longue, plus le taux d’intérêt sera élevé. On peut distinguer par
exemple, des taux courts, et des taux longs au marché des capitaux à court
terme (de 1 jour à 1 ou 2 ans) et un marché des capitaux à long terme
(supérieur à 1 ou 2 ans).
=>Il existe une structure des taux d’intérêt qui dépend de la durée de l’emprunt.
En principe, les taux longs (accordé à long terme) sont supérieurs aux taux courts
(accordés à court terme).
Banque centrale et taux d’intérêt

=> Par leurs action, dans le cadre d’une politique monétaire donnée, les banques
centrales orientent à la baisse ou à la hausse l’ensemble des taux d’intérêt.
• Une banque centrale intervient sur un marché, qu’on appelle le marché
interbancaire, c'est-à-dire un marché où n’interviennent pour l’essentiel que les
banques.
• Parmi ces banques la banque centrale peut elle-même emprunter ou prêter de
grosses sommes. Elle définit ce que l’on appelle un taux directeur qui est en
fait le taux le plus bas du marché auquel les autres banques dites de second
rang peuvent emprunter les sommes dont elles ont besoin.
• Comme il s’agit du taux le plus bas du marché à un moment donné, si ce taux
augmente, l’ensemble des taux d’intérêt augmente, si ce taux diminue,
l’ensemble des taux d’intérêt diminue.
Taux nominal et taux réel

• Le taux nominal d’intérêt est le taux auquel l’emprunt a été négocié. On


considère que c’est un taux « apparent ». En effet, comme entre le moment où
le prêt a été accordé et le moment où il sera remboursé, l’économie sera
caractérisée par un certain taux d’inflation, le remboursement se fera dans une
monnaie « dépréciée».
• Donc le coût véritable du crédit ne sera pas celui qui a été négocié au départ. Il
faut alors passer à ce que l’on appelle le taux réel.
• Le taux réel est le taux que l’on obtient en tenant compte de l’inflation. Il faut
déflater le taux nominal. Pour des taux modérés, on peut utiliser la formule
suivante: Taux réel = Taux nominal –Taux d’inflation.
Banque Centrale et Politique Économiques
Banque Centrale: Mécanisme de Transmission
Monétaire
Banque Centrale: Cercle de Politique
Monétaire
Mécanisme de Transmission Monétaire:
Économie Ouverte
Marché des Changes

• Un marché des changes est celui où une devise est échangée contre une
autre. Il existe une demande pour chaque devise et une offre de chaque
devise. Sur ces marchés, une devise est achetée en utilisant une autre.
• Le prix d'une devise par rapport à une autre (par exemple, combien de dollars il
en coûte pour acheter un peso mexicain) est appelé le taux de change.
• Les devises étrangères sont demandées par les ménages, les entreprises et
les gouvernements nationaux qui souhaitent acheter des biens, des services
ou des actifs financiers libellés dans la monnaie d'une autre économie.
• Les devises étrangères sont fournies par les ménages, les entreprises et les
gouvernements étrangers qui souhaitent acheter des biens, des services ou
des actifs financiers libellés dans la monnaie nationale.
• Les taux de change sont déterminés comme les autres prix - par l'interaction de
l'offre et de la demande. Au taux de change d'équilibre, l'offre et la demande
d'une monnaie sont égales. Les variations de l'offre ou de la demande d'une
devise entraînent des modifications du taux de change.
Marché des Changes
Flux Internationaux de Capitaux et de Biens

• Considérons les dépenses consacrées à la production de biens et de services


d'une économie, notées Y. Dans une économie fermée, toute la production est
vendue sur le marché intérieur et les dépenses sont divisées en trois
composantes: C, I et G.
• Dans une économie ouverte, une partie de la production est vendue sur le
marché intérieur et une autre est exportée pour être vendue à l'étranger. On
peut donc écrire l'identité des comptes nationaux du revenu comme:
Y=C+I+G+X−IM.
• Dans une économie ouverte, les dépenses intérieures ne sont pas
nécessairement égales à la production de biens et de services. Si la production
d’un pays dépasse ses dépenses nationales, il exportera la différence: les
exportations nettes sont positives. Si la production d’un pays est inférieure à
ses dépenses nationales, il importera la différence: les exportations nettes sont
négatives.
Exportations Nettes

• Les exportations nettes sont les exportations moins les importations:


NX = X − IM.
• L'identité des comptes du revenu national montre comment la production
intérieure, les dépenses intérieures et les exportations nettes sont liées les
unes aux autres. En particulier:
NX = Y− (C + I + G)
Exportations nettes = Production - Dépenses intérieures.
Balance Commerciale

• Dans une économie ouverte, comme dans une économie fermée, les marchés financiers et les
marchés de biens sont étroitement liés. Pour voir la relation, nous devons réécrire l'identité des
comptes nationaux du revenu en termes d'épargne et d'investissement.
Y = C + I + G + NX (soustrayez C et G des deux côtés pour obtenir)
Y − C − G = I + NX
Rappelons que Y-C-G = S
L'épargne nationale S est égale à la somme de l'épargne privée Y-T-C et de l'épargne publique T-G
Donc S = I + NX
En soustrayant I des deux côtés de l'équation, nous pouvons écrire l'identité des comptes
nationaux du revenu comme
S-I = NX
• Cette forme d’identité des comptes nationaux du revenu montre que les exportations nettes d’une
économie doivent toujours égaler la différence entre son épargne et son investissement.
• Le côté droit, NX, représente les exportations nettes de biens et services. Un autre nom pour les
exportations nettes est la balance commerciale, car elle nous indique comment le commerce de biens
et de services d’un pays s’écarte du point de référence des importations et des exportations égales.
Balance Commerciale et Sortie Nette de
Capitaux
• Le côté gauche de l’identité est la différence entre l’épargne nationale et l’investissement
national, S − I, que nous appellerons sortie nette de capitaux (parfois appelé
investissement net étranger).
• Les sorties nettes de capitaux correspondent au montant que les résidents nationaux
prêtent à l'étranger moins le montant que les étrangers nous prêtent.
• Si la sortie nette de capitaux est positive, l’épargne de l’économie dépasse son
investissement et elle prête l’excédent aux étrangers.
• Si la sortie nette de capitaux est négative, l'économie connaît un afflux de capitaux:
l'investissement dépasse l'épargne, et l'économie finance cet investissement
supplémentaire en empruntant à l'étranger.
• Ainsi, les sorties nettes de capitaux reflètent les flux internationaux de fonds destinés à
financer l'accumulation de capital.
• L'identité des comptes du revenu national montre que les sorties nettes de capitaux sont
toujours égales à la balance commerciale.
C.a.d Sortie Nette de Capital = Balance Commerciale
S − I = NX
Balance Commerciale et Sortie Nette de
Capitaux

• Si S − I et NX sont positifs, un pays a un excédent commercial. Dans ce cas, il


s'agit d'un prêteur net sur les marchés financiers mondiaux et il exporte plus
qu'il n'importe.
• Si S − I et NX sont négatifs, un pays a un déficit commercial. Dans ce cas, il
s'agit d'un emprunteur net sur les marchés financiers mondiaux et il importe
plus qu'il n'exporte.
• Si S − I et NX sont exactement nuls, on dit qu'un pays a un commerce extérieur
équilibré parce que ses importations et ses exportations sont égales en valeur.
=>L'identité des comptes nationaux du revenu montre que les flux internationaux
de fonds destinés à financer l'accumulation de capital et les flux internationaux de
biens et de services sont les deux faces d'une même médaille.
Balance Commerciale et Sortie Nette de
Capitaux: Récapitulatif
Balances Commerciales Bilatérales

• La balance commerciale globale est, comme nous l’avons vu,


inextricablement liée à l’épargne et à l’investissement d’un pays. Ce n’est pas
le cas d’une balance commerciale bilatérale. En effet, un pays peut avoir
d'importants déficits et excédents commerciaux avec des partenaires
commerciaux spécifiques tout en ayant un commerce global équilibré.
• Les déficits commerciaux bilatéraux reçoivent plus d'attention dans l'arène
politique qu'ils ne le méritent. Cela tient en partie au fait que les relations
internationales sont menées de pays à pays, de sorte que les politiciens et les
diplomates sont naturellement attirés par les statistiques mesurant les
transactions économiques de pays à pays.
• La plupart des économistes estiment cependant que les balances
commerciales bilatérales ne sont pas très significatives. Du point de vue
macroéconomique, c’est la balance commerciale d’une nation avec toutes les
nations étrangères réunies qui compte.
Taux de Change

• Le taux de change entre deux pays est le prix auquel les résidents de ces
pays commercent entre eux.
• Les économistes distinguent deux taux de change: le taux de change nominal
et le taux de change réel.
• Le taux de change nominal est le prix relatif des devises de deux pays.
• Une hausse du taux de change - par exemple de 100 à 110 yens pour un dollar
- est appelée appréciation du dollar; une baisse du taux de change s'appelle
une dépréciation.
• Lorsque la monnaie nationale s'apprécie, elle achète davantage de devises
étrangères; quand il se déprécie, il achète moins. Une appréciation est parfois
appelée un renforcement de la monnaie, et une dépréciation est parfois
appelée un affaiblissement de la monnaie.
Taux de Change

• Le taux de change réel est le prix relatif des biens de deux pays. Autrement dit,
le taux de change réel nous indique le taux auquel nous pouvons échanger les
marchandises d'un pays contre les marchandises d'un autre. Le taux de
change réel est parfois appelé les termes de l'échange.
• Pour voir la relation entre les taux de change réels et nominaux, considérons
un seul bien produit dans de nombreux pays: des voitures.
• Supposons qu'une voiture américaine coûte 30 000 $ et une voiture japonaise
similaire coûte 6 000 000 yens. Pour comparer les prix des deux voitures, nous
devons les convertir en une monnaie commune.
• Taux de change réel = ((100 yens / dollar) × (30,000 dollars / voiture
américaine)) / (6,000,000 yens / voiture japonaise) = 0,5 × (voiture japonaise /
voiture américaine)
Taux de Change

Taux de change réel = (taux de change nominal × prix du bien domestique) / prix du
bien étranger.
• Le taux auquel nous échangeons les biens étrangers et nationaux dépend des prix des
biens dans les devises locales et du taux auquel les devises sont échangées.
• Ce calcul du taux de change réel pour un seul bien suggère comment définir le taux de
change réel pour un panier de biens plus large.
• Le taux de change réel entre deux pays est calculé à partir du taux de change nominal et
des niveaux de prix dans les deux pays. Si le taux de change réel est élevé, les biens
étrangers sont relativement bon marché et les biens nationaux sont relativement chers. Si
le taux de change réel est bas, les biens étrangers sont relativement chers et les biens
nationaux sont relativement bon marché.
• Soit e le taux de change nominal (le nombre de yens par dollar), P le niveau des prix aux
États-Unis (mesuré en dollars) et P * le niveau des prix au Japon (mesuré en yens).
• Alors le taux de change réel ε est
Taux de change réel = Taux de change nominal × Ratio des niveaux de prix
ε = e × (P / P *)
Taux de Change Réel et Balance Commerciale
• Nous écrivons cette relation entre le
taux de change réel et les
exportations nettes comme suit:
NX = NX (ε)
• Cette équation indique que les
exportations nettes sont fonction du
taux de change réel.
• La figure montre la relation entre le
taux de change réel et les
exportations nettes: plus le taux de
change réel est bas, moins chers
seront les biens nationaux par
rapport aux biens étrangers, et donc
plus les exportations nettes d’un
pays sont importantes.
• Notez qu'une partie de l'axe
horizontal mesure les valeurs
négatives de NX: comme les
importations peuvent dépasser les
exportations, les exportations nettes
peuvent être inférieures à zéro.
Épargne et Investissement dans une Petite
Économie Ouverte

=>Hypothèses de base:
• Cette économie ne représente qu'une petite partie du marché mondial, elle n'a
donc, à elle seule, qu'un effet négligeable sur le taux d'intérêt mondial.
• «Mobilité parfaite des capitaux»: nous entendons que les résidents du pays ont
pleinement accès aux marchés financiers mondiaux; le gouvernement n'empêche
pas les emprunts ou les prêts internationaux.
• Une petite économie ouverte prend le taux d'intérêt mondial comme donné de
manière exogène.
=>En raison de cette hypothèse de mobilité parfaite du capital, le taux d'intérêt dans
notre petite économie ouverte r, doit être égal au taux d'intérêt mondial r *, le taux
d'intérêt réel en vigueur sur les marchés financiers mondiaux: r = r *.
=>Les résidents de la petite économie ouverte n'ont jamais besoin d'emprunter à un
taux d'intérêt supérieur à r *, car ils peuvent toujours obtenir un prêt à r * de
l’étranger: Ainsi, le taux d'intérêt mondial détermine le taux d'intérêt dans une petite
économie ouverte.
Économie Ouverte: Le Modèle

=>Pour construire le modèle de la petite économie ouverte, nous admettons trois hypothèses:
• La production Y de l’économie est fixée par ses facteurs de production et sa fonction de
production. Nous écrivons:Y = Y ̄ = F (K ̄, L ̄).
• La consommation C est positivement liée au revenu disponible Y − T. Nous écrivons la fonction de
consommation: C = C (Y − T).
• L'investissement I est négativement lié au taux d'intérêt réel r. Nous écrivons la fonction
d’investissement: I = I (r).
=> Nous pouvons maintenant revenir à l'identité comptable:
NX = (Y − C − G) −I
NX = S − I.
=>En remplaçant les hypothèses récapitulées ci-dessus et l'hypothèse que le taux d'intérêt est égal
au taux d'intérêt mondial, on obtient: NX = [Y ̄ − C (Y ̄ − T) −G] −I (r *) = S ̄ − I (r *).
=>Cette équation montre que la balance commerciale NX dépend des variables qui déterminent
l'épargne S et l'investissement I. Parce que l'épargne dépend de la politique budgétaire (la baisse
des achats publics G ou l'augmentation des impôts T augmente l'épargne nationale) et
l'investissement dépend du taux d'intérêt réel mondial r * (un taux d'intérêt plus élevé rend certains
projets d'investissement non rentables), la balance commerciale dépend également de ces variables.
Épargne et Investissement dans une Petite
Économie Ouverte
• La figure montre une économie
fermée, le taux d'intérêt réel
s'ajuste pour équilibrer l'épargne
et l'investissement. Dans une
petite économie ouverte, le taux
d'intérêt est déterminé sur les
marchés financiers mondiaux.
La différence entre l'épargne et
l'investissement détermine la
balance commerciale. Il y a ici
un excédent commercial, car au
taux d'intérêt mondial, l'épargne
dépasse l'investissement.
• Lorsque l'épargne est inférieure
à l'investissement, les
investisseurs empruntent à
l'étranger; lorsque l'épargne
dépasse l'investissement,
l'excédent est prêté à d'autres
pays.
Comment les Politiques influencent la Balance
Commerciale: Politique Fiscale Nationale

• Supposons que l'économie commence dans une position de commerce


équilibré. Autrement dit, au taux d'intérêt mondial, l'investissement I équivaut à
l'épargne S et les exportations nettes NX égales à zéro.
• Si le gouvernement augmente les dépenses nationales via augmentation des
achats du gouvernement. L'augmentation de G réduit l'épargne nationale, car S
= Y − C − G.
• Avec un taux d'intérêt réel mondial inchangé, l'investissement reste le même.
• Parce que NX = S − I, la baisse de S implique une baisse de NX: L’économie
enregistre désormais un déficit commercial.
• La même logique s'applique à une diminution des impôts. Une réduction
d'impôt réduit T, augmente le revenu disponible Y − T, stimule la
consommation et réduit l'épargne nationale. Parce que NX = S − I, la réduction
de l'épargne nationale réduit à son tour NX.
Comment les Politiques influencent la Balance
Commerciale: Politique Fiscale Nationale
• La figure montre montre ces
effets. Un changement de
politique budgétaire qui
augmente la consommation
privée C ou la consommation
publique G réduit l'épargne
nationale (Y − C − G) et, par
conséquent, déplace la ligne
verticale qui représente
l'épargne de S1 à S2.
• Comme NX est la distance entre
l'épargne et l'investissement au
taux d'intérêt mondial, ce
changement réduit NX.
• Ainsi, en partant d'un commerce
équilibré, un changement de
politique budgétaire qui réduit
l'épargne nationale conduit à un
déficit commercial.
Comment les Politiques influencent la Balance
Commerciale: Évolution Demande d'Investissement
• Si plus grande demande de biens en
investissement à tous taux d'intérêt. Ce
changement se produirait si, par
exemple, le gouvernement modifiait les
lois fiscales pour encourager
l'investissement en accordant un crédit
d'impôt à l'investissement.
• La figure montre l’impact de ce
changement dans le calendrier des
investissements. À un taux d'intérêt
mondial donné, l'investissement est
désormais plus élevé. Parce que
l'épargne reste inchangée, certains
investissements doivent désormais être
financés par des emprunts à l’étranger.
• En d'autres termes, parce que NX = S
− I, l'augmentation de I implique une
diminution de NX.
• Par conséquent, en partant d'un
commerce équilibré, un déplacement
vers l'extérieur du calendrier des
investissements entraîne un déficit
commercial.

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