Macro Cours ISCAE
Macro Cours ISCAE
Macro Cours ISCAE
Macroéconomie
Licence Fondamentale de Gestion S1
Pr Jihane Aayale, PhD
Macroéconomie: Simple définition
• Démarche positive. Elle consiste à établir des relations entre certains faits,
donc à fournir des explications, des théories. L’étape qui consiste à
formuler des recommandations relève d’une démarche normative.
=>Démarche positive: L’analyse positive porte sur les aspects
scientifiques, les débats se font autour de ce qui est. Seule cette démarche
permet d'adopter une démarche scientifique.
=>Démarche normative: Porte sur les jugements de valeur, et fournit des
prescriptions ou recommendations fondées sur ces mêmes jugements. Ce
sont les valeurs qui permettent de choisir des objectifs et de les
hiérarchiser afin de définir la politique que l’on recommande. Elles sont par
définition subjectives.
• La démarche positive est inséparable de la démarche normative.
Macroéconomie: Modélisation
• Dans cette section, nous allons nous concentrer sur les agrégats qui
mesurent les principaux objectifs de la politique économique : le revenu,
le niveau des prix, et le chômage.
• Ces trois agrégats correspondent à trois des côtés de ce qu’on appelle
le carré magique de la politique économique. Le carré magique est
composé de la croissance, du plein-emploi, la stabilité des prix et
l’équilibre externe.
• La distinction entre flux et stocks peut être définie simplement : Flux -
variable qui se mesure sur un intervalle de temps-; Stock : -variable qui
se mesure à un instant donné.
• En macroéconomie, la distinction entre flux et stock se retrouve en
permanence.
• =>On comprend dès lors qu’il existe une relation mécanique entre flux et
stock. Un stock peut être vu comme une accumulation de flux.
Mesure du Revenu
• Le produit intérieur brut doit être évalué aux prix du marché, c'est- à-dire
au prix effectivement payé par l'acheteur, puisque la comptabilité
nationale considère que le prix du marché constitue la meilleure mesure
objectivement disponible de la valeur d'un produit.
• Contrairement au prix de base, le prix du marché comprend les impôts
sur les produits et exclut les subventions sur les produits. Il convient
donc de faire une correction pour passer des valeurs ajoutées au
produit intérieur brut.
• Ainsi, le produit intérieur brut selon l'approche production est calculé de
la manière suivante :
Produit intérieur brut = Σ valeurs ajoutées + Impôts sur les produits -
Subventions sur les produits
PIB: Optique Dépense/ Demande
• Lorsque la richesse a été produite, elle doit être distribuée. Une troisième
façon de la mesurer consiste donc à calculer la somme des revenus des
facteurs de production (salaires, revenus du capital...):
PIB = Σ revenus des facteurs
• Plus précisément le PIB sera la somme des rémunérations des salariés
versées par les unités résidentes (revenus du travail) et des excédents
bruts d’exploitation des unités résidentes (revenus du capital), auxquels
on ajoutera les impôts liés à la production et on soustraira les
subventions d’exploitation (revenus nets de l’Etat liés à la production).
• La production est également l'occasion d'une répartition de la richesse
produite entre les salariés, les entreprises et l'Etat. L'approche revenu
met en évidence cette répartition. Le calcul du produit intérieur brut selon
cette approche dérive directement de la précédente, il suffit d'utiliser la
décomposition de la valeur ajoutée provenant du compte d’exploitation.
PIB: Optique Revenu
• PIB réel (Estimation corrigée par les économistes des variations de prix, ne
reflétant que les variations dans les quantités produites) et PIB nominal
(Calculé au prix de l’année courante).
• Si d’une année à l’autre, le PIB augmente, alors l’activité économique est dite
en croissance. Si d’une année à l’autre, le PIB diminue, alors l’activité
économique est dite en récession.
=>Or le PIB se modifie pour deux raisons: Changement de l’activité économique
et Modification des prix. Donc, avant de se prononcer sur l’évolution de l’activité
économique, il convient de raisonner à prix constants.
Examples de Différentes Méthodes de Calcul:
Production Vs Dépense
PIB et Croissance
=>Le produit intérieur brut est principalement utilisé pour des comparaisons :
• Calcul de ratios avec le déficit public et la dette publique dans le cadre du
suivi des politiques budgétaires publiques ;
• A partir de la définition du PIB, on peut déduire une identité comptable, c’est-à-dire une
égalité qui sera par construction toujours vraie. Nous allons commencer par étudier
l’identité comptable fondamentale d’une économie fermée et sans Etat.
• Partons de la définition du PIB par la dépense. Dans une économie fermée et sans
Etat, le PIB est utilisé soit pour la consommation soit pour l’investissement.
Y≡C+I (1)
S≡Y−C (2)
S = (C + I) − C => S=I (3)
• Une fois cette identité comptable comprise, on peut par le même raisonnement
l’étendre au cas d’une économie ouverte avec un Etat, qui est beaucoup plus réaliste.
Y ≡ C + I + G + NX (4)
S=Y−C−T (5)
S = ( C + I + G + NX) − C − T (6)
(S−I)+(T−G)=NX (7)
Application
Application: Corrigé
Comparaison dans le temps et l’espace
=>Le graphique illustre l'évolution du PIB nominal et du PIB réel depuis sur la
période1960-2014 aux USA. Les deux deviennent égaux en 2009. Le graphique
montre que le PIB réel en 2014 était environ 5,1 fois supérieur à son niveau de
1960. Il s'agit d'une augmentation considérable, mais clairement beaucoup
moins que la multiplication par 32 du PIB nominal sur la même période. La
différence entre les deux résultats provient de la hausse des prix sur la période.
PIB Réel
• Considérons une économie qui ne produit que des voitures, supposons que le même
modèle soit produit chaque année; le nombre et le prix des voitures pour trois années
successives sont donnés par le tableau ci-dessus.
• Pour construire le PIB réel, nous devons multiplier le nombre de voitures chaque année
par un prix commun. Supposons que nous utilisions le prix d’une voiture en 2009 comme
prix commun. Cette approche nous donne en réalité un PIB réel en dollars de 2009.
=>Le problème de la construction du PIB réel dans la pratique est qu’il existe
manifestement plus d’un bien final. Le PIB réel doit être défini comme une moyenne
pondérée de la production de tous les produits finis.
PIB Réel: Taux de Croissance
=>On trouve les taux de croissance les plus élevés dans certains pays en
développement qui sont en train de décoller, comme la Chine ou l’Inde.
PIB Réel: Taux de Croissance
Figure 2: Approche alternative aux biens gratuits: Le Marketing (au sens large), est
considéré comme étant une valeur indépendante pour le consommateur, ressemble
davantage à un sous-produit qu’à un produit intermédiaire, considéré bien final.
=>Les revenus et les dépenses sont toujours en équilibre, mais:
-Mais le niveau des dépenses et des revenus est maintenant plus élevé.
-Manque de contenu non financé par la promotion d'autres articles (qui est une
transaction de marché non pécuniaire).
Au delà du PIB
=>En comparant les PIB nominaux, on obtient une idée faussée des
différences de revenu d’un pays à l’autre parce que les différences
observées proviennent à la fois de différences dans les quantités
produites, dans les prix, et dans les taux de change.
=> L solution revient à calculer le taux de change d’une monnaie fictive qui
respecte la parité des pouvoirs d’achats. Le taux de change de cette
monnaie fictive est tel qu’elle permette d’acheter la même quantité de
biens dans tous les pays.
=>On obtient ainsi un dollar PPA ou un euro PPA. Ce travail est réalisé par
différents organismes internationaux avec des méthodes et des résultats
légèrement différents.
La parité des pouvoirs d’achat
=> Au lieu du PIB, on entend souvent parler du PNB ou Produit National Brut. Les deux
agrégats sont très proches l’un de l’autre et sont parfois utilisés indifféremment dans la
discussion courante. Il existe cependant une différence de taille entre les deux qui apparaît
en comparant les deux définitions :
Produit national brut ou PNB : valeur monétaire de l’ensemble des biens et services
finaux produits par les facteurs de production nationaux pendant une période donnée.
=>Ici, ce qui compte est la nationalité des détenteurs des facteurs de production et non le
lieu de leur activité. On obtient facilement le PNB (RNB) à partir du PIB. Il suffit d’y ajouter
les revenus perçus dans le reste du monde par des facteurs de production nationaux et d’y
soustraire les revenus versés aux facteurs de production du reste du monde.
PNB (RNB) = PIB + revenus des facteurs reçus du reste du monde − revenus des
facteurs versés au reste du monde
=>En retranchant les amortissements du PIB, on obtient le Produit Intérieur Net :
Produit Intérieur Net = PIB − Amortissements
=>Le produit intérieur net mesure donc la richesse créée nette de celle qui a été détruite au
cours de la production. C’est donc une meilleure mesure du revenu d’un pays. C’est
pourquoi on l’appelle également revenu national.
Du Produit intérieur au bien être économique
Remarque: De
nombreux
indicateurs de la
qualité de la vie
sont positivement
corrélés au PIB
Mauvaise mesure du produit
- Durée de scolarisation
Supposons que l’économiste produise trois biens: des livres, des revues et des
journaux. Le tableau suivant fournit des informations sur les prix et la production
de ces trois biens pour les années 2013, 2014 et 2015.
a. En utilisant les informations fournies, calculez le PIB nominal pour chaque
année.
b. Quelle est la variation en pourcentage du PIB nominal de 2013 à 2014?
c. Quelle a été la variation en pourcentage du PIB nominal de 2014 à 2015?
d. En utilisant 2013 comme année de base, calculez le PIB réel pour chaque
année.
e. Quelle a été la variation en pourcentage du PIB réel de 2013 à 2014?
F. Quelle a été la variation en pourcentage du PIB réel de 2014 à 2015?
g. En utilisant 2013 comme année de base, calculez le déflateur du PIB.
L’inflation
• Le Haut Commissariat au Plan (HCP) réalise une enquête permanente sur les prix à
la consommation dont les données servent de base pour le calcul mensuel de
l’Indice du Coût de la Vie (ICV).
=>En 2005, le HCP entrepris une réforme majeure de l’indice actuel pour tenir
compte des nouvelles données disponibles et des derniers développements
méthodologiques en la matière.
• Ces aspects méthodologiques sont notamment:
1. Le renouvellement de l’année de base.
2. L’élargissement du champ géographique et de la population de référence.
3. L’actualisation du panier des biens et services.
4. L’adoption d’une nouvelle nomenclature (nouveau système de classification des
biens et services de la nomenclature des fonctions de la consommation
individuelle).
5. L’actualisation des coefficients de pondération.
Mesures de l’Inflation: IPC et IPCH
‘Lenin is said to have declared that the best way to destroy the Capitalist
System was to debauch the currency. . . . Lenin was certainly right. There
is no subtler, no surer means of overturning the existing basis of society
than to debauch the currency. The process engages all the hidden forces
of economic law on the side of destruction, and does it in a manner which
not one man in a million is able to diagnose’.
—John Maynard Keynes
Inflation: Conséquences
–Thomas Carlyle
Marché du Travail
• La demande de main-d'œuvre est une demande dérivée - non pas voulue pour
elle-même mais pour ce qu'elle peut contribuer à la production
=>La demande de main-d'œuvre dépend de la demande du produit final produit
par la main-d'œuvre. (Exple: Plus la demande de bureaux est grande, plus la
demande de travailleurs de la construction est importante).
=>Elle est influencée par:
• Coût de l'embauche de main-d'œuvre
• Salaires/ Rémunérations
• Cotisations sociales
• Cotisations de retraite
• Frais d'administration associés au paiement des impôts et au respect des lois
et des règlements du travail
Marché du Travail: Demande de Travail
• Avec un salaire relativement élevé de 250 par semaine, la valeur ajoutée par
le travailleur doit être supérieure pour couvrir le coût de l'embauche de cette
main-d’œuvre.
• La demande de main-d'œuvre changera si: La productivité du travail
augmente, de nouvelles machines sont utilisées, ce qui augmente la
productivité, s’il y a une augmentation de la demande pour le bien / service
lui-même, si le prix du bien / service augmente.
Marché du Travail: Offre de Travail
• L’analyse des profils des chômeurs fait ressortir une forte vulnérabilité
des jeunes primo demandeurs d’emploi et des chômeurs de longue
durée, ce qui souligne l’inadéquation formation-emploi.
• Le faible contenu de la croissance en emploi : l’économie ne crée
pas suffisamment d’emploi pour atténuer la pression démographique sur
le marché du travail.
• Un taux d’activité en retrait principalement causé par la faible
participation des femmes à l’activité économique, et le recul important
de l’offre de travail des jeunes.
Secteur d’emploi: Contexte Marocain
• Les travailleurs ne se soucient pas des salaires nominaux qu'ils reçoivent, mais
bien des salaires nominaux (W) qu'ils perçoivent par rapport au prix des biens
qu'ils achètent (P). Ils se soucient de W / P.
• De la même manière, les entreprises ne se soucient pas des salaires nominaux
qu'elles paient mais des salaires nominaux (W) qu'elles paient par rapport au
prix des biens qu'elles vendent (P). Donc, ils se soucient également de W / P.
• Le signe moins sous u, le taux de chômage indique qu'une augmentation du
taux de chômage diminue les salaires.
• Si nous pensons que les salaires sont déterminés par la négociation, un
chômage plus élevé affaiblit le pouvoir de négociation des travailleurs, les
obligeant à accepter des salaires plus bas.
• Si nous pensons que les salaires sont déterminés par des considérations
d'efficacité salariale, un chômage plus élevé permet aux entreprises de payer
des salaires plus bas tout en maintenant les travailleurs disposés à travailler.
Détermination des Salaires: z
• La troisième variable de l’équation, z, représente tous les facteurs qui affectent les
salaires compte tenu du niveau de prix attendu et du taux de chômage. Par convention,
nous définirons z de manière à ce qu'une augmentation de z implique une augmentation
du salaire (signe positif sous z dans l'équation).
• Prenons, par exemple, l'assurance-chômage, qui consiste à dédommager les travailleurs
qui perdent leur emploi. Il existe de bonnes raisons pour que la société fournisse une
assurance aux travailleurs qui perdent leur emploi et ont du mal à en trouver un autre. À
un taux de chômage donné, des allocations de chômage plus élevées font augmenter le
salaire.
• Il est facile de penser à d'autres facteurs. Une augmentation du salaire minimum peut
augmenter non seulement le salaire minimum lui-même, mais aussi les salaires juste au-
dessus du salaire minimum, entraînant une augmentation du salaire moyen, W, à un
taux de chômage donné.
• Les politiques de protection de l'emploi, rendent plus coûteux le licenciement de
travailleurs par les entreprises. Un tel changement est susceptible d'accroître le pouvoir
de négociation des travailleurs couverts par cette protection, en augmentant le salaire
pour un taux de chômage donné, etc.
Courbe de Phillips
• Les facteurs de production sont les intrants utilisés pour produire des biens
et des services.
• Le capital et le travail sont les deux facteurs de production les plus
importants. Le capital est l’ensemble des outils utilisés par les travailleurs. Le
travail est le temps que les gens passent à travailler.
• Nous utilisons le symbole K pour désigner la quantité de capital et le
symbole L pour indiquer la quantité de travail.
• Pour le moment, pour simplifier l'analyse, nous supposons des montants
fixes de capital et de travail.
• Nous supposons également ici que les facteurs de production sont
pleinement utilisés. Autrement dit, aucune ressource n'est gaspillée.
Fonction de Production
PM(L) = f (L)/ L
• f (·) représente la fonction de production et nous donne le niveau du produit
pour chaque niveau d’input.
• A mesure qu’on augmente la production, les unités supplémentaires d’input
contribuent de plus en plus faiblement à la production. Si l’on considère la
contribution de chaque unité d’input supplémentaire à la production, cette
mesure nous donne la productivité marginale de chaque unité d’input :
Pm(L) = ∆Q /∆L = f (L + 1) − f (L)
• La décroissance de la productivité marginale correspond à la décroissance
de la pente de la fonction de production.
Fonction de Production
Fonction de Production
Prix Facteurs de Production
• La répartition du revenu national est déterminée par les prix des facteurs.
• Les prix des facteurs sont les montants versés à chaque unité de facteurs de
production. Dans une économie où les deux facteurs de production sont le
capital et le travail, les prix des deux facteurs sont la rente perçue par les
propriétaires du capital et le salaire des travailleurs.
• Le prix que chaque facteur de production reçoit pour ses services est
déterminé par l'offre et la demande pour ce facteur.
• Comme nous avons supposé que les facteurs de production de l’économie
sont fixes, la courbe d’offre de facteurs est verticale. Indépendamment du
prix des facteurs, la quantité de facteur fournie au marché est la même.
• L'intersection de la courbe de demande de facteur en pente descendante et
de la courbe d'offre verticale détermine le prix du facteur d’équilibre.
Prix Facteurs de Production
Marché des biens et services
La pente de la fonction de
consommation nous indique
combien la consommation
augmente lorsque le revenu
disponible augmente d'un
unité. C'est-à-dire que la
pente de la fonction de
consommation est la PMC.
Fonction de Consommation Keynésienne
3- Graphiquement, la propension
moyenne à consommer
correspond à la pente de la droite
reliant l’origine au point considéré.
Ainsi, pour un revenu national de
30, (Y3), la consommation totale
est de 24 (C3). On obtient (C/Y)3 =
0C3 / 0Y3) = 0.8.
La représentation graphique est la
pente de la droite reliant (0,0) à
(Y3, C3). Elle permet de visualiser
la décroissance de la propension
moyenne à consommer : la pente
est de plus en plus faible.
La propension marginale à
consommer représente la pente
de la droite de consommation.
Consommation: Application 2
2. — C’est le niveau des prix P qui pour un niveau donné du produit Y, permet
l’équilibre simultané sur le marché des biens et de la monnaie. (Lecture
néo-classique).
Courbe Demande Agrégée
Demande Agrégée
• La loi de Walras (de l'économiste Léon Walras) est une théorie générale
d'équilibre économique. La loi de Walras implique que pour une
demande excessive positive sur un marché, il y aura une
demande excessive négative sur d'autres marchés. D'après la loi de Walras,
si deux marchés sur trois sont en équilibre, alors le troisième l'est aussi.
Offre Agrégée
• Le fait que Y>Z ouY<Z puisse se produire est dû au rôle de la monnaie dans
l’économie. A court terme, il est possible d’échanger des biens contre de la
monnaie et de garder cette monnaie en réserve et de ne l’utiliser que plus
tard pour acheter des biens.
• Le fait que Y doive s’ajuster à Z, lorsque l’offre agrégée n’est pas égale à la
demande agrégée, est dû à la rigidité des prix à court terme.
• Le fait que Y doit continuellement s’ajuster à la baisse, dans le cas de prix
flexibles et d’une baisse continue de ces prix, est dû au rôle des
anticipations dans la détermination de l’équilibre macroéconomique de court
terme.
La droite à 45o
Croix Keynésienne
1) Ecrire l’équilibre sur le marché des biens et services. Quel est le solde budgétaire
de l’Etat?
2) L’Etat envisage une augmentation supplémentaire de ses dépenses à hauteur de
20, financée par le recours à l’emprunt public. Décrivez les premières vagues de
revenus successives à l’origine de l’effet multiplicateur.
∆G = 20 avec ∆I = 0 et ∆ = 0
3) Définir et calculer le multiplicateur des dépenses publiques, k et déduisez-en
G
1) Ecrire l’équilibre sur le marché des biens et services. Quel est le solde budgétaire
de l’Etat?
Y = C + I + G = C0 + cYd + I + G = c(Y-T) + C0 + I + G Y = 0,8*(3 500 – 500) + 200 +
400 + 500
Y = 0,8*3 000 + 1 100 = 2 400 + 1 100 = 3 500
S = G – T = 0. Le Budget est à l’équilibre.
2) Première vague : L’Etat commande 20 au ‘secteur des biens d’équipement’. Cette
production s’accompagne d’une hausse des revenus distribués de 20 (∆0Y).
Deuxième vague : Ce ∆0Y est consommé à 80% et épargné pour le reste. Donc ∆C =
16 et ∆S = 4. L’augmentation de 16 de la demande de B&S de consommation
entraîne une hausse de la production de + 16 et donc les revenus distribués
augmentent à leur tour de 16 (∆1Y).
Troisième vague : Ce ∆1Y est consommé à 80% et épargné pour le reste. Donc ∆C =
12,8 et ∆S = 3,2. L’augmentation de 12,8 de la demande de B&S de consommation
entraîne une hausse de la production de + 12,8 et donc les revenus distribués
augmentent à leur tour de 12,8 (∆2Y). etc.
Application 1: Solution
2) En résumé, les vagues se succèdent ainsi :
Vague 1 => ∆G = 20 ; donc ∆0Y = ∆G = 20
Vague 2 => ∆C = c∆0Y = 16 et ∆S = 4 donc ∆1Y = c∆0Y = c∆G = 16
Vague 3 => ∆C = c∆1Y = 12,8 et ∆S = 3,2 donc ∆2Y = c∆1Y = c2∆0Y = c2∆G = 12,8 ...
Ainsi, ∆Y = ∆0Y + ∆1Y + ∆2Y + ... + ∆nY = ∆0Y + c∆0Y + c2∆0Y + ... + cn∆0Y
=> ∆Y = ∆0Y*(1 + c + c2 + ... + cn), or ∆0Y = ∆G
Ainsi, ∆Y = (1 + c + c2 + c3 + c4 + ... + cn) ∆G
De façon précise:1+c+c2+c3 +c4 +...+cn est la somme d’une suite géométrique de
raison c et de premier terme 1 donc:
Application 1: Solution
Comme le nombre de périodes tend vers l’infini, 0.5n+1 va tendre vers 0, et donc l'augmentation totale
de la production suite à une augmentation permanente des dépenses publiques de 10 unités sera:
Y∞ = 1/(1-0.5)*10 = 20
Il s'agit de la même augmentation que celle en question 2.
L’augmentation est égale à l'augmentation des dépenses publiques, 10 unités, multipliée par le
multiplicateur keynésien 1/(1-0,5).
Le multiplicateur keynésien provient de l'addition de tous les cycles successifs d'augmentation de la
demande (par l'augmentation des revenus et donc de la consommation).
Équilibre sur les marchés financiers: Offre et
demande de fonds prêtables
• Le taux d'intérêt étant le coût d'emprunt et le rendement des prêts sur les
marchés financiers, nous pouvons mieux comprendre le rôle du taux
d'intérêt dans l'économie en pensant aux marchés financiers. Pour ce faire,
on réécrit l’identité des comptes du revenu national comme suit: Y−C−G=I.
• Le terme Y-C-G est le résultat qui reste après que les demandes des
consommateurs et du gouvernement ont été satisfaites; cela s'appelle
épargne nationale, ou tout simplement épargne (S). Sous cette forme,
l’identité des comptes du revenu national montre que l’épargne est égale à
l’investissement.
• Pour mieux comprendre cette identité, nous pouvons scinder l'épargne
nationale en deux parties, l’une représentant l'épargne du secteur privé et
l'autre l'épargne du gouvernement: S=(Y−T−C)+(T−G)=I.
Équilibre sur les marchés financiers: Offre et
demande de fonds prêtables
• Pour voir comment le taux d’intérêt met les marchés financiers en équilibre,
on substitue la fonction de consommation et la fonction d’investissement
dans l’identité des comptes du revenu national: Y- C (Y-T) - G = I (r).
• Ensuite, notons que G et T sont fixés par une politique et que Y est fixé par
les facteurs de production et la fonction de production: Y − C (Y − T) −G = I
(r) et S = I (r).
• La partie gauche de cette équation montre que l'épargne nationale dépend
du revenu Y et des variables de politique budgétaire G et T. Pour les valeurs
fixes de Y, G et T, l'épargne nationale S est également fixée. La partie droite
de l'équation montre que l'investissement dépend du taux d'intérêt.
Équilibre sur les marchés financiers: Offre et
demande de fonds prêtables
NB: Les actions et les obligations (moyen terme et long terme) sont exclues des
agrégats monétaires car leur transformation en moyens de paiement peut se traduire
par une moins-value importante. Sont exclues également des agrégats monétaires
les formes de placement exigeant une durée minimale de détention relativement
longue comme les placements à terme contractuels.
Théorie néoclassique de la monnaie
• Un taux d’intérêt est un prix qui s’applique à une somme d’argent prêtée ou
empruntée. Si ce prix s’applique à une somme prêtée, on parle de taux
créditeur. Si ce prix s’applique à une somme empruntée, on parle de taux
débiteur. Ce taux d’intérêt est calculé en pourcentage de la somme empruntée
ou prêtée.
• Globalement, les taux d’intérêt se forment sur un marché (le marché des
capitaux), à partir de la rencontre d’une offre et d’une demande de capitaux.
• Si à un moment donné, les agents économiques ont une épargne abondante et
qu’à l’inverse peu d’agents économiques souhaitent emprunter, on verra le taux
d’intérêt baisser. En sens inverse, il augmentera, si les besoins de financement
des agents sont importants et si les capacités de financement (l’épargne) sont
faibles.
Variations dans les taux d’intérêt
=>Il y a fondamentalement deux raisons pour les variations des taux d’intérêt
dans un pays:
• Le risque: Un agent qui présente peu de risques pour le prêteur (un
fonctionnaire qui a des revenus stables, une grande entreprise solide, etc....)
pourra obtenir un emprunt avec un taux d’intérêt relativement bas c'est-à-dire
parmi les plus bas du marché. À l'inverse, un agent qui présente de nombreux
risques de non-remboursement de l’emprunt aura plus de difficultés pour en
obtenir un, et s’il y arrive, il se verra proposer un taux d’intérêt relativement
élevé pour tenir compte de ce risque.
=>Il existe une structure des taux d’intérêt qui dépend du risque de non-
remboursement d’un emprunt. Plus le risque est élevé, plus le taux d’intérêt est
élevé.
Variations dans les taux d’intérêt
=>Il y a fondamentalement deux raisons pour les variations des taux d’intérêt
dans un pays:
• Le temps: On prend en compte ici la durée du remboursement. Plus cette
durée sera longue, plus le taux d’intérêt sera élevé. On peut distinguer par
exemple, des taux courts, et des taux longs au marché des capitaux à court
terme (de 1 jour à 1 ou 2 ans) et un marché des capitaux à long terme
(supérieur à 1 ou 2 ans).
=>Il existe une structure des taux d’intérêt qui dépend de la durée de l’emprunt.
En principe, les taux longs (accordé à long terme) sont supérieurs aux taux courts
(accordés à court terme).
Banque centrale et taux d’intérêt
=> Par leurs action, dans le cadre d’une politique monétaire donnée, les banques
centrales orientent à la baisse ou à la hausse l’ensemble des taux d’intérêt.
• Une banque centrale intervient sur un marché, qu’on appelle le marché
interbancaire, c'est-à-dire un marché où n’interviennent pour l’essentiel que les
banques.
• Parmi ces banques la banque centrale peut elle-même emprunter ou prêter de
grosses sommes. Elle définit ce que l’on appelle un taux directeur qui est en
fait le taux le plus bas du marché auquel les autres banques dites de second
rang peuvent emprunter les sommes dont elles ont besoin.
• Comme il s’agit du taux le plus bas du marché à un moment donné, si ce taux
augmente, l’ensemble des taux d’intérêt augmente, si ce taux diminue,
l’ensemble des taux d’intérêt diminue.
Taux nominal et taux réel
• Un marché des changes est celui où une devise est échangée contre une
autre. Il existe une demande pour chaque devise et une offre de chaque
devise. Sur ces marchés, une devise est achetée en utilisant une autre.
• Le prix d'une devise par rapport à une autre (par exemple, combien de dollars il
en coûte pour acheter un peso mexicain) est appelé le taux de change.
• Les devises étrangères sont demandées par les ménages, les entreprises et
les gouvernements nationaux qui souhaitent acheter des biens, des services
ou des actifs financiers libellés dans la monnaie d'une autre économie.
• Les devises étrangères sont fournies par les ménages, les entreprises et les
gouvernements étrangers qui souhaitent acheter des biens, des services ou
des actifs financiers libellés dans la monnaie nationale.
• Les taux de change sont déterminés comme les autres prix - par l'interaction de
l'offre et de la demande. Au taux de change d'équilibre, l'offre et la demande
d'une monnaie sont égales. Les variations de l'offre ou de la demande d'une
devise entraînent des modifications du taux de change.
Marché des Changes
Flux Internationaux de Capitaux et de Biens
• Dans une économie ouverte, comme dans une économie fermée, les marchés financiers et les
marchés de biens sont étroitement liés. Pour voir la relation, nous devons réécrire l'identité des
comptes nationaux du revenu en termes d'épargne et d'investissement.
Y = C + I + G + NX (soustrayez C et G des deux côtés pour obtenir)
Y − C − G = I + NX
Rappelons que Y-C-G = S
L'épargne nationale S est égale à la somme de l'épargne privée Y-T-C et de l'épargne publique T-G
Donc S = I + NX
En soustrayant I des deux côtés de l'équation, nous pouvons écrire l'identité des comptes
nationaux du revenu comme
S-I = NX
• Cette forme d’identité des comptes nationaux du revenu montre que les exportations nettes d’une
économie doivent toujours égaler la différence entre son épargne et son investissement.
• Le côté droit, NX, représente les exportations nettes de biens et services. Un autre nom pour les
exportations nettes est la balance commerciale, car elle nous indique comment le commerce de biens
et de services d’un pays s’écarte du point de référence des importations et des exportations égales.
Balance Commerciale et Sortie Nette de
Capitaux
• Le côté gauche de l’identité est la différence entre l’épargne nationale et l’investissement
national, S − I, que nous appellerons sortie nette de capitaux (parfois appelé
investissement net étranger).
• Les sorties nettes de capitaux correspondent au montant que les résidents nationaux
prêtent à l'étranger moins le montant que les étrangers nous prêtent.
• Si la sortie nette de capitaux est positive, l’épargne de l’économie dépasse son
investissement et elle prête l’excédent aux étrangers.
• Si la sortie nette de capitaux est négative, l'économie connaît un afflux de capitaux:
l'investissement dépasse l'épargne, et l'économie finance cet investissement
supplémentaire en empruntant à l'étranger.
• Ainsi, les sorties nettes de capitaux reflètent les flux internationaux de fonds destinés à
financer l'accumulation de capital.
• L'identité des comptes du revenu national montre que les sorties nettes de capitaux sont
toujours égales à la balance commerciale.
C.a.d Sortie Nette de Capital = Balance Commerciale
S − I = NX
Balance Commerciale et Sortie Nette de
Capitaux
• Le taux de change entre deux pays est le prix auquel les résidents de ces
pays commercent entre eux.
• Les économistes distinguent deux taux de change: le taux de change nominal
et le taux de change réel.
• Le taux de change nominal est le prix relatif des devises de deux pays.
• Une hausse du taux de change - par exemple de 100 à 110 yens pour un dollar
- est appelée appréciation du dollar; une baisse du taux de change s'appelle
une dépréciation.
• Lorsque la monnaie nationale s'apprécie, elle achète davantage de devises
étrangères; quand il se déprécie, il achète moins. Une appréciation est parfois
appelée un renforcement de la monnaie, et une dépréciation est parfois
appelée un affaiblissement de la monnaie.
Taux de Change
• Le taux de change réel est le prix relatif des biens de deux pays. Autrement dit,
le taux de change réel nous indique le taux auquel nous pouvons échanger les
marchandises d'un pays contre les marchandises d'un autre. Le taux de
change réel est parfois appelé les termes de l'échange.
• Pour voir la relation entre les taux de change réels et nominaux, considérons
un seul bien produit dans de nombreux pays: des voitures.
• Supposons qu'une voiture américaine coûte 30 000 $ et une voiture japonaise
similaire coûte 6 000 000 yens. Pour comparer les prix des deux voitures, nous
devons les convertir en une monnaie commune.
• Taux de change réel = ((100 yens / dollar) × (30,000 dollars / voiture
américaine)) / (6,000,000 yens / voiture japonaise) = 0,5 × (voiture japonaise /
voiture américaine)
Taux de Change
Taux de change réel = (taux de change nominal × prix du bien domestique) / prix du
bien étranger.
• Le taux auquel nous échangeons les biens étrangers et nationaux dépend des prix des
biens dans les devises locales et du taux auquel les devises sont échangées.
• Ce calcul du taux de change réel pour un seul bien suggère comment définir le taux de
change réel pour un panier de biens plus large.
• Le taux de change réel entre deux pays est calculé à partir du taux de change nominal et
des niveaux de prix dans les deux pays. Si le taux de change réel est élevé, les biens
étrangers sont relativement bon marché et les biens nationaux sont relativement chers. Si
le taux de change réel est bas, les biens étrangers sont relativement chers et les biens
nationaux sont relativement bon marché.
• Soit e le taux de change nominal (le nombre de yens par dollar), P le niveau des prix aux
États-Unis (mesuré en dollars) et P * le niveau des prix au Japon (mesuré en yens).
• Alors le taux de change réel ε est
Taux de change réel = Taux de change nominal × Ratio des niveaux de prix
ε = e × (P / P *)
Taux de Change Réel et Balance Commerciale
• Nous écrivons cette relation entre le
taux de change réel et les
exportations nettes comme suit:
NX = NX (ε)
• Cette équation indique que les
exportations nettes sont fonction du
taux de change réel.
• La figure montre la relation entre le
taux de change réel et les
exportations nettes: plus le taux de
change réel est bas, moins chers
seront les biens nationaux par
rapport aux biens étrangers, et donc
plus les exportations nettes d’un
pays sont importantes.
• Notez qu'une partie de l'axe
horizontal mesure les valeurs
négatives de NX: comme les
importations peuvent dépasser les
exportations, les exportations nettes
peuvent être inférieures à zéro.
Épargne et Investissement dans une Petite
Économie Ouverte
=>Hypothèses de base:
• Cette économie ne représente qu'une petite partie du marché mondial, elle n'a
donc, à elle seule, qu'un effet négligeable sur le taux d'intérêt mondial.
• «Mobilité parfaite des capitaux»: nous entendons que les résidents du pays ont
pleinement accès aux marchés financiers mondiaux; le gouvernement n'empêche
pas les emprunts ou les prêts internationaux.
• Une petite économie ouverte prend le taux d'intérêt mondial comme donné de
manière exogène.
=>En raison de cette hypothèse de mobilité parfaite du capital, le taux d'intérêt dans
notre petite économie ouverte r, doit être égal au taux d'intérêt mondial r *, le taux
d'intérêt réel en vigueur sur les marchés financiers mondiaux: r = r *.
=>Les résidents de la petite économie ouverte n'ont jamais besoin d'emprunter à un
taux d'intérêt supérieur à r *, car ils peuvent toujours obtenir un prêt à r * de
l’étranger: Ainsi, le taux d'intérêt mondial détermine le taux d'intérêt dans une petite
économie ouverte.
Économie Ouverte: Le Modèle
=>Pour construire le modèle de la petite économie ouverte, nous admettons trois hypothèses:
• La production Y de l’économie est fixée par ses facteurs de production et sa fonction de
production. Nous écrivons:Y = Y ̄ = F (K ̄, L ̄).
• La consommation C est positivement liée au revenu disponible Y − T. Nous écrivons la fonction de
consommation: C = C (Y − T).
• L'investissement I est négativement lié au taux d'intérêt réel r. Nous écrivons la fonction
d’investissement: I = I (r).
=> Nous pouvons maintenant revenir à l'identité comptable:
NX = (Y − C − G) −I
NX = S − I.
=>En remplaçant les hypothèses récapitulées ci-dessus et l'hypothèse que le taux d'intérêt est égal
au taux d'intérêt mondial, on obtient: NX = [Y ̄ − C (Y ̄ − T) −G] −I (r *) = S ̄ − I (r *).
=>Cette équation montre que la balance commerciale NX dépend des variables qui déterminent
l'épargne S et l'investissement I. Parce que l'épargne dépend de la politique budgétaire (la baisse
des achats publics G ou l'augmentation des impôts T augmente l'épargne nationale) et
l'investissement dépend du taux d'intérêt réel mondial r * (un taux d'intérêt plus élevé rend certains
projets d'investissement non rentables), la balance commerciale dépend également de ces variables.
Épargne et Investissement dans une Petite
Économie Ouverte
• La figure montre une économie
fermée, le taux d'intérêt réel
s'ajuste pour équilibrer l'épargne
et l'investissement. Dans une
petite économie ouverte, le taux
d'intérêt est déterminé sur les
marchés financiers mondiaux.
La différence entre l'épargne et
l'investissement détermine la
balance commerciale. Il y a ici
un excédent commercial, car au
taux d'intérêt mondial, l'épargne
dépasse l'investissement.
• Lorsque l'épargne est inférieure
à l'investissement, les
investisseurs empruntent à
l'étranger; lorsque l'épargne
dépasse l'investissement,
l'excédent est prêté à d'autres
pays.
Comment les Politiques influencent la Balance
Commerciale: Politique Fiscale Nationale