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Lycée CARNOT-DIJON Travaux dirigés de Sciences physiques MPSI 1 Année 2023-2024

Ondes et signaux : Chap. IX Propagation d’un signal (19 et 26 janvier)

Exercice corrigé
Propagation d’ondes sismiques
Les ondes sismiques sont constituées d’ondes de volume qui traversent le manteau terrestre et d’ondes de surface qui se propagent
à la surface de la Terre. On ne s’intéresse par la suite qu’aux ondes de volume pour lesquelles on distingue deux types d’onde :
• l’onde primaire, appelée onde P, qui se propage par dilatation et compression successives, parallèlement à la direction de
propagation de l’onde. Cette onde est détectée la première, elle se déplace à une célérité cP = 6,15 km.s−1. Elle est
responsable du grondement sourd que l’on peut entendre au début d’un tremblement de terre ;
• l’onde secondaire, appelée onde S, pour laquelle les mouvements du sol s’effectuent perpendiculairement au sens de
propagation de l’onde. Cette onde est détectée après l’onde P et se propage avec une célérité cS = 3,60 km.s−1.
La figure 11.18 représente un sismogramme enregistré par une station de mesure située en Australie.

1. Mesurer la durée séparant la détection de l’onde P et de l’onde S sur le sismogramme de la figure 11.18.
2. En déduire la distance 𝑑 séparant la station de mesure de l’épicentre du séisme.
3. Des résultats de combien de stations de mesure doit-on disposer pour localiser la position de l’épicentre dans la croûte terrestre ?
Exercices
1°) Mesure de vitesse de propagation
On considère en bicourbe les tensions délivrées par deux
microphones, un fixe en O et l'autre mobile en M captant une onde
progressive sinusoïdale émise par un haut-parleur (voir Fig. 11).
Lorsque les deux microphones sont placés en O, on observe sur un
oscilloscope la figure 12.

a) Quelle est la fréquence f de l'onde ? Le calibre est


200 µs/div. et l’écran a une largeur de 12 carreaux.
Les trois graphes des figures 13, 14, 15a et 15b présentent
en bicourbe les tensions délivrées par le microphone en O et
le second microphone situé respectivement en quatre points
d'abscisses x1, x2, x3 = 21 cm et x4.
b) Quelle est la longueur d'onde de l'onde sonore ?
c) Que vaut la vitesse de propagation c de l'onde sonore ?
d) Déterminer les abscisses x2 et x4.

2°) Étude de la propagation d'une impulsion le long d'une


corde vibrante
On crée à l'extrémité S d'une corde horizontale tendue une perturbation verticale : on soulève S de 2 cm en 0,1 s puis on le ramène
à sa position initiale en 0,2 s. Ce signal génère une onde mécanique progressive le long de la corde dont la célérité est c = 1,0 m.s−l. La
fonction d'onde est l'altitude y(x, t) du point M d'abscisse x à la date t.
1. Tracer l'histoire du point S d'abscisse 0.
2. Tracer les histoires des points A (xA = 0,10 m), B (xB = 0,20 m), C (xC = 0,30 m) et D (xD = 0,40 m).
3. Tracer la photographie de la corde aux dates t = 0, t = 0,1 s, t = 0,2 s, t = 0,3 s et t = 0,4 s.
4. Commenter la dissemblance entre la forme des courbes temporelles et spatiales.

Ondes et signaux : Chap. IX Propagation d’un signal (19 et 26 janvier) 35


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3°) Onde longitudinale sur un ressort
L'onde de compression-dilatation le long d'un ressort est une
onde longitudinale analogue à une onde sonore. Lors du passage
de cette onde chaque spire bouge dans la direction de l'axe (Ox),
axe parallèle au ressort. Un signal associé à l'onde est le
déplacement s(x, t) de la spire qui est située à l'abscisse x en
l'absence d'onde : cette spire passe ainsi de la position x qu'elle
occupe au repos à la position x + s(x, t) (voir figure).
1. On appelle a l'espacement entre deux spires consécutives
dans l'état de repos. Lors du passage de l'onde, la distance entre les spires situées au repos en xi = ia et xi+1 = (i + 1)a devient di. Exprimer
di en fonction de a, s(xi, t) et s(xi+1, t).
2. On suppose que s ( x, t ) = A cos ( t − kx +  ) . On pose  = t +  . En utilisant une formule de trigonométrie, montrer que :
 ka   ka 
di = a + 2 A sin   sin   − kxi −  .
 2   2 
3. On suppose que ka  1. Cette hypothèse correspond-elle bien à la figure ci-dessus ? Montrer que, lors du passage de l'onde, la
distance entre deux spires consécutives situées au repos au voisinage de x devient : d ( x, t ) a (1 + kA sin ( t − kx + ) ) .
4. La figure donne l'allure du ressort à t = 0. En déduire . Où se trouvent, sur la figure, les spires dont le déplacement est nul ?
4°) La ola
Dans un stade, une ola (vague) est initiée à l'instant t = 0 par le spectateur n°0 situé en O. Nous
étudions la propagation de cette vague le long d'une rangée de spectateurs en supposant pour
simplifier que ceux-ci sont alignés selon une droite Ox, la position du spectateur n°i étant xi = ia avec
a = 50 cm.
La hauteur h(x0, t) des mains de l'initiateur est tracée en fonction du temps : la phase de levée
dure 2,0 s puis le spectateur se rassied (phase de retour d'une durée de 1,0 s). Nous supposerons que
tous les spectateurs à sa droite (du côté x > 0) reproduiront le même geste mais avec un retard
T = 0,50 s sur le voisin de gauche.
1. Dessiner sur le même graphe que pour h(x0, t) l'évolution de la hauteur des mains h(x10, t) du spectateur n°10 en fonction du
temps.
2. Dessiner les positions h(xi, t1) des mains des spectateurs à l'instant t1 = 5,0 s puis h(xi, t2) à l'instant t2 = 10,0 s. Montrer qu'une
onde se propage et déterminer sa vitesse de propagation c.
3. En reliant les points h(xi, t) à un instant t, il est possible de définir une fonction d'onde continue de x et de t notée h(x, t). h(x, t)
peut-elle s'écrire sous la forme h(x − ct) ou h(x + ct) ?
4. La vague parvient à l'instant t3 = 15 s dans la tribune occupée par le club du troisième âge de Bazouges-sur-Vilaine. Le temps
de réponse est maintenant T' = 1,0 s, la durée de la phase de levée de 4,0 s et celle de retour de 2,0 s. Dessiner les positions h(xi’, t4) des
mains des spectateurs à l'instant t4 = 20,0 s. À quelle vitesse c' se propage maintenant la vague ?
5°) Relation entre fréquence et longueur d'onde
1. Calculer la longueur d'onde de l'onde électromagnétique qui existe dans un four microonde sachant que sa fréquence est
f = 2,45 GHz et que la célérité des ondes électromagnétiques est c = 3,00.108 m.s−1. Est-elle de l'ordre du micromètre ?
RT
2. La vitesse du son dans l'air dépend de la température T selon la formule c =  où  = 1,4 ; R = 8,314 J.K−1.mol−1 et
M air
Mair = 29.10−3 kg.mol−1.
Calculer la fréquence d'un son de longueur d'onde  = 78 cm lorsque la température vaut T1 = 290 K, puis T2 = 300 K. Le
changement de hauteur du son dû au changement de température est-il de plus d'un demi-ton ?
1
Un demi-ton correspond à une variation relative de fréquence égale à 212 − 1 .
6°) Ondes progressives sinusoïdales
1. Donner la période, la fréquence, la pulsation, la longueur d'onde, le nombre d'onde et le vecteur d'onde, de l'onde :
(
s ( x, t ) = 5sin 2, 4.103 t − 7, 0x + 0, 7 )
où x et t sont exprimés respectivement en mètres et en secondes. Quelle est sa vitesse de propagation ?
2. Une onde sinusoïdale se propage dans la direction de l'axe (Ox) dans le sens positif avec la célérité c. L'expression du signal de
l'onde au point d'abscisse x1 est s1 ( x, t ) = A cos t . Déterminer l'expression de s1 ( x, t ) . Représenter s1 ( x, 0 ) en fonction de x.
3. Une onde sinusoïdale se propage dans la direction de l'axe (Ox) dans le sens négatif avec la célérité c.
   
On donne : s2 ( 0, t ) = A sin t . Déterminer l'expression de s2 ( x, t ) . Représenter graphiquement s2  , t  et s2  , t  en fonction de t.
4  2 
7°) Analyse spectrale et dispersion
Un signal électrique est appliqué à l'extrémité gauche (O) d'une ligne électrique (O, x). On place en divers points de la ligne un
capteur de tension électrique qu'on relie à un oscilloscope numérique : on peut ainsi visualiser le signal UM(t) de la tension en M
d'abscisse x en fonction du temps et les spectres en amplitude et en phase de ce signal. On donne le signal en O(x = 0).

Ondes et signaux : Chap. IX Propagation d’un signal (19 et 26 janvier) 36


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Chacune des deux composantes harmoniques du signal en x =0 génère une onde électrique progressive sinusoïdale, mais leurs
célérités sont différentes : celle de fréquence f0 a une célérité c1 = 2,70×108 m.s−1, celle de fréquence 3f0 a une célérité
c3 = 2,16×108 m.s−1.
1. Déterminer la valeur numérique de la fréquence f0.
2. Donner l'expression mathématique de la tension U0(t) en 0 en fonction de t en l'exprimant sous la forme de la somme de ses
deux composantes harmoniques. Les phases sont toutes nulles.
  x    x 
3. Justifier que : U M ( t ) = U ( x, t ) = 2cos 2f 0  t −   + cos 6f 0  t −   .
  c1     c3  
4. On se place en x = 360 m et on relève le signal suivant :

(a) Calculer numériquement les phases 1 et 3 des deux signaux sinusoïdaux ; on les exprimera sous la forme d'un multiple
rationnel de  et on donnera la valeur dans l'intervalle −,  .
(b) Compléter les spectres du signal.
(c) Pourquoi la forme du signal est-elle modifiée par rapport à celle en x = 0 ? U(x, t) est-elle la fonction d'une onde progressive ?
5. Déterminer la valeur numérique d'une abscisse x > 0 à laquelle le signal est identique à celui en x = 0.
8°) Effet Doppler
Un émetteur en E émet une onde sonore se propageant à la vitesse
c. Cet émetteur se déplace à la vitesse v0 = v0ux et la position initiale de
l'émetteur est OE = 0. Un récepteur est fixe en O.
a) En imaginant que l'émetteur émet un bip tous les T, trouver les
dates de réception des différents bips par le récepteur.
h) Montrer que le récepteur reçoit les bips tous les T', et exprimer
T' en fonction de T, v0 et c. Ce résultat constitue l'effet Doppler.
e) Commenter le sens physique de l'effet Doppler. Comment se débrouiller pour que la période T' perçue par le récepteur soit plus
faible que T ?
9°) Analyse documentaire : Effets différés
TEXTE : Certains phénomènes physiques complexes engendrent simultanément plusieurs types d'ondes. La foudre produit une
onde sonore (le tonnerre) et une onde électromagnétique (l'éclair) ; un séisme en haute mer crée une onde dans le fluide (tsunami), et
deux types d'onde dans la croûte terrestre, les ondes S et les ondes P.
Un glissement de plaques tectoniques se produit au fond de l'océan, au large. Ce glissement provoque un séisme avec :
• émission d'ondes surfacique de type P (Primaires) se déplaçant à la vitesse de 6,0 km.s−1
• émission d'ondes volumiques de type S (Secondaires) se déplaçant à la vitesse de 4,0 km.s−1
• une vague de très grande énergie, correspondant à la chute brutale d'une tranche d'eau qui s'étend sur la totalité de la profondeur
de l'océan, qu'on appelle un tsunami, se déplaçant à la vitesse de 150 m.s−1.
Le 26 décembre 2004, à 00 h 58 min 53 s en temps universel, un séisme de magnitude 9,1 a eu lieu à 160 kilomètres à L'ouest de
Sumatra.
1. À quelle heure précise les ondes P et les ondes S ont-elles été perçues sur la côte de Sumatra ?
2. À quelle heure précise le tsunami a-t-il déferlé sur cette côte ? On estime qu'il a fait 200 000 victimes.
3. Le signal associé aux ondes P peut être assimilé à un signal sinusoïdal pendant une durée limitée, détectable par un grondement
sourd et grave parfaitement audible.
(a) Quel est l'ordre de grandeur de la fréquence de ce signal ?
(b) Peut-on dire que l'onde associée est progressive sinusoïdale ? Le cas échéant, quel est l'ordre de grandeur de la longueur d'onde ?
(c) Les ondes S et le tsunami sont dévastateurs. Pourquoi considère-t-on que les ondes P forment un message d'alerte ?
(d) Peut-on dire que le tsunami forme une onde progressive sinusoïdale ?
10°) Principe de la télémétrie
On place un émetteur et un récepteur à ultrasons côte à côte. Ce bloc est appelé le télémètre.
À la distance D, on place un obstacle réfléchissant les ondes sonores, que nous appellerons la cible. Une onde sinusoïdale, de
période T, est émise par l'émetteur du télémètre, elle se réfléchit sur la cible et est détectée par le récepteur du télémètre. Sur l'écran d'un
oscilloscope, on visualise simultanément deux signaux ; celui capté (par un dispositif non décrit) en sortie de l'émetteur et celui du
récepteur.

Ondes et signaux : Chap. IX Propagation d’un signal (19 et 26 janvier) 37


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1. On appelle temps de vol, noté tv, la durée du trajet aller-retour de l'onde entre le télémètre et la cible. Exprimer tv en fonction de
la distance D séparant le télémètre de la cible et de la célérité c de l'onde.
2. Pour illustrer le principe de la mesure, on colle la cible au télémètre, puis on l'éloigne lentement, en comptant le nombre de
coïncidences, c'est-à-dire le nombre de fois où les signaux sont en phase. Pour simplifier, on suppose que lorsque D = 0, les signaux
sont en phase. On se place dans le cas où l'on a compté exactement un
nombre n de coïncidences. Exprimer D en fonction de n et de la
longueur d'onde des ondes ultrasonores.
3. Lors du recul de la cible, 50 coïncidences ont été comptées
avant d'observer les signaux suivants sur l'écran de l'oscilloscope (voir
figure). Dans les conditions de l'expérience, la longueur d'onde des
ondes sonores valait 8,5 mm. En exploitant les données de
l'enregistrement, calculer la distance séparant le télémètre de la cible.
4. Pourquoi les deux signaux de la figure sont-ils si différents ?
Identifier quel est, selon toute vraisemblance, le signal capté en sortie
de r émetteur et celui reçu par le récepteur.
5. Le comptage des coïncidences a été réalisé en plaçant
l'oscilloscope en mode XY. Dans le cas des signaux de la figure, représenter la figure que l'on obtiendrait en se plaçant dans ce mode.

Ondes et signaux : Chap. X Interférences (26 et 2 février)


Exercice corrigé
Mesure de l’indice optique de l’air
Un laser de longueur d’onde  = 532 nm placé en
S éclaire une lame séparatrice (SR) qui sépare le
faisceau en deux de même intensité I0 (figure 12.21).
Un des faisceaux suit le trajet (1), il est transmis par la
lame et va directement au détecteur (D) en étant
transmis par la seconde lame séparatrice. Le deuxième
faisceau suit le trajet (2), il est réfléchi par la lame puis
est guidé par deux miroirs plans (M) avant d’être
réfléchi par une autre lame séparatrice et arrive au
détecteur (D). Sur les trajets (1) et (2) sont placées deux cuves C1 et C2, de longueur ℓ = 20,00 cm. L’expérience est réalisée dans l’air
d’indice optique nair.
Les cuves sont initialement remplies d’air à la pression atmosphérique.
1. On constate que l’intensité mesurée par le détecteur est maximale. Que peut-on dire des chemins optiques (SD)1,air et (SD)2,air
correspondant respectivement aux trajets (1) et (2) ?
2. En déduire la valeur modulo  de la différence de marche D,air = (SD)2,air − (SD)2,air entre les deux trajets lorsque les deux cuves
sont remplies d’air.
On utilise une pompe pour faire le vide dans la cuve C1.
3. Exprimer la variation de chemin optique (SD)1,0 − (SD)1,air sur le chemin (1) dû à mise sous vide de C1. L’indice « 0 » indique
que la cuve C1 est vide et l’indice « air » que la cuve C1 est remplie d’air.
4. En déduire l’expression de la différence de marche D,0 = (SD)2,0 − (SD)1,0 en fonction de D,air, ℓ et nair.
Lorsque la cuve C1 est considérée comme vide, le détecteur a enregistré le défilement de N = 102 maxima d’intensité durant la
phase de pompage et détecte une intensité nulle à la fin.
5. En déduire une estimation de l’indice optique de l’air.
Exercices
1°) Nombre d'hyperboles
On considère une expérience effectuée sur la cuve à ondes avec des points d'émission E1 et E2
séparés de a. La longueur d'onde est  et on note, pour chaque point M à la surface du film d'eau,

 = E1M − E2M. On appelle ordre d'interférence p le rapport p =

a) Quelles sont les valeurs de  et p sur la bissectrice du segment [El, E2] ? Si les vibrations sont
émises en phase, quel type d'interférences observe-t-on sur ce lieu ?
b) On se place sur la droite (El, E2) joignant les points sources, à l'extérieur du segment [El, E2] et
au-delà de E2. On admet que l'onde émise parle point E1 n'est pas perturbée par son passage au voisinage de E2. Que valent  et p ? A
quelle condition observe-t-on des interférences constructives en ces points ?
c) Lorsque le point M passe de la bissectrice du segment [El, E2] à l'axe E1E2 en se déplaçant sur un grand cercle (Fig. 22), l'ordre
d'interférences p croît de manière régulière.
En déduire l'expression du nombre de franges, correspondant à des interférences constructives, que l'on peut observer sur la cuve.
Application numérique :  = 8mm et a = 4 cm.

Ondes et signaux : Chap. X Interférences (26 et 2 février) 38


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2°) Interférences sur la cuve à ondes

La figure ci-dessus représente une cuve à ondes éclairée en éclairage stroboscopique. Deux pointes distantes de a frappent en même
temps, à intervalles réguliers, la surface de l'eau, générant deux ondes qui interfèrent. La figure est claire là où la surface de l'eau est
convexe et foncée là où elle est concave. L'amplitude d'oscillation est plus faible là où la figure est moins contrastée.
1. On suppose pour simplifier que des ondes sinusoïdales partent des deux points S1 et S2 où les pointes frappent la surface. En
notant  la longueur d'onde, donner la condition pour que l'interférence en un point M situé aux distances d1 et d2 respectivement de S1
et S2, soit destructrice. Cette condition fait intervenir un entier m.
2. Pour chaque entier m le lieu des points vérifiant cette condition est une courbe que l'on appelle dans la suite ligne de vibration
minimale. Les lignes de vibration minimale sont représentées sur la figure de droite : ce sont des hyperboles.
a a a
a. Les parties x  − et x  de l'axe (Ox) sont des lignes de vibration minimale. En déduire un renseignement sur .
2 2 
a
b. Sur le segment S1S2 quel est l'intervalle de variation de d2 – d1 ? Déduire de la figure la valeur de .

3. Expliquer pourquoi l'image est bien contrastée au voisinage de l'axe (Oy).
4. On observe sur la figure que les zones claires et sombres sont alternées en opposition de phase de part et d'autre d'une ligne de
vibration minimale. Le but de cette question est de comprendre pourquoi.
a. On suppose la phase initiale de chacune des ondes nulle à la source. Exprimer les phases 1 et 2 en M des ondes 1 et 2 provenant
 + 2
respectivement des sources S1 et S2. En déduire la phase moyenne en M,  = 1 , en fonction de f, t, d1, d2 et . Quelle est la nature
2
d'une courbe définie par la condition  = constante ?
.b. On se place en un point M d'une ligne de vibration minimale (L). Représenter les vecteurs de Fresnel correspondant aux ondes
1 et 2 en M. Faire apparaître sur la figure la phase moyenne .
c. Que devient cette figure si l'on se place en un point M’ proche de M, du même côté de (L) que la source S1 ? On supposera que
 a la même valeur en M et M’. Même question pour un point M" situé du même côté de (L) que la source S2.
d. Que peut-on dire des vibrations résultantes en M’ et M" ? On supposera pour simplifier que les deux ondes ont la même
amplitude.
3°) Le delta, la loi du silence
Deux émetteurs considérés comme ponctuels, situés en S1 et S2, émettent des ondes
sonores harmoniques de même fréquence f = 1,0 kHz et en phase.
Un petit micro M peut être déplacé le long de l'axe Ox : il délivre une tension
proportionnelle au « signal sonore » reçu au point M d'abscisse x.
Les signaux émis par les sources S1 et S2 sont identiques :
s1(S1, t) = s2(S2, t) = Acos(t).
Au point M, ces deux signaux s'écrivent : s1(M, t) = A1cos(t − 1(M)) et
s2(M, t) = A2cos(t − 2(M))
La célérité du son dans l'air est c' = 340 m.s−1.
1. Exprimer puis calculer la longueur d'onde  des ondes émises par les sources.
2. Expliquer pourquoi A1  A et A2  A.
3. Que représentent les termes 1(M) et 2(M) ? Les exprimer notamment en fonction des distances S1M et S2M.
4. Exprimer le déphasage (M) = 2(M) − 1(M) en M entre les deux ondes issues de S1 et S2 en fonction de la différence de marche
(M) = S2M − S1M et de .
5. Utiliser la représentation de Fresnel pour déterminer l'amplitude B de l'onde résultant de la superposition des deux ondes en M
en fonction notamment de .
6. À quelle condition portant sur  les interférences sont-elles destructives ?
ax
7. Dans l'hypothèse où x  D et a  D, il est possible de montrer que  ( M )  . En déduire les positions du micro pour
D
lesquelles les interférences sont destructives. L'amplitude du son reçue par le micro dans ces positions est-elle minimale ou maximale ?
4°) Interférences sonores
Un son pur sinusoïdal de fréquence f = 82,5 Hz (c'est un « MI ») est enregistré sur un support. Il est envoyé vers deux enceintes
acoustiques appelées L (left) et R (right). La longueur des câbles électriques de la source à chacune des enceintes est d = 5,00 m ; le
signal s'y propage à c0 = 3,00×108 m.s−l. Les deux enceintes sont assimilées à deux sources sonores secondaires L et R distantes de
D = 10,0 m, émettant un signal acoustique noté respectivement sL(t) et sR(t). Le son se propage dans l'air à c1 = 330 m.s−l.

Ondes et signaux : Chap. X Interférences (26 et 2 février) 39


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Un microphone est placé en M repéré par ses coordonnées M(x, y), l'origine du repère orthonormé se trouvant en O milieu de (L,
−5, 00 5, 00
R) et les axes étant définis par L et R
0 0
1. M est en O et on suppose que les deux signaux perçus en provenance de L et de R sont de même amplitude S.
(a) Quelle est la nature des ondes se propageant dans les câbles électriques et celle des ondes se propageant dans l'air ? Donner
pour chacune une grandeur physique associée et préciser son unité.
(b) Calculer la durée de propagation du signal dans les câbles. Calculer la durée de propagation du signal de L ou de R à O. Justifier
qu'on peut négliger La première devant la seconde.
(c) Montrer qu'on observe des interférences constructives en O.
2. En tout point M, on suppose que les deux signaux perçus en provenance de L et de R sont de même amplitude S.
(a) Montrer qu'en tout point M sur la médiatrice de [LR], on observe des interférences constructives.
(b) M se trouve sur le segment [LR], M(x, 0) avec x   −5;5 . Donner L'expression des durées R (L) de la propagation de R (L) à
M, en déduire les phases R et L et Le déphasage  = L − R. En déduire les valeurs de x pour lesquelles on observe des interférences
constructives et celtes pour lesquelles on observe des interférences destructives.
3. Le signal émis par les enceintes a maintenant une fréquence f = 16 Hz et une amplitude mesurée à une distance r0 = 1,0 m qui
vaut A0 = 96 Pa. En un point M situé à la distance r d'une enceinte, le signal a une amplitude inversement proportionnelle à r :
r0
A ( r ) = A0 . Un point M se trouve à rL = 6,0 m de L et à rR = 8,0 m de R. Déterminer l'amplitude du signal perçu.
r
5°) Écoute musicale et interférences
La qualité de l'écoute musicale que l'on obtient avec une chaine hi-fi dépend de la
manière dont les enceintes sont disposées par rapport à l'auditeur. On dit qu'il faut
absolument éviter la configuration représentée sur la figure : présence d'un mur à distance
D, trop courte derrière l'auditeur.
1. Comme représenté sur la figure, l'onde issue de l'enceinte se réfléchit sur le mur. On note c' = 342 m.s−1 la célérité du son dans
l'air.
a. Exprimer le décalage temporel  qui existe entre les deux ondes arrivant dans l'oreille de l'auditeur : onde arrivant directement
et onde réfléchie.
b. En déduire le déphasage  de ces deux ondes supposées sinusoïdales de fréquence f. La réflexion sur le mur ne s'accompagne
d'aucun déphasage pour la surpression acoustique, grandeur à laquelle l'oreille est sensible.
c. Expliquer pourquoi il y a un risque d'atténuation de l'amplitude de l'onde pour certaines fréquences. Exprimer ces fréquences en
fonction d'un entier n. Quelle condition devrait vérifier D pour qu'aucune de ces fréquences ne soit dans le domaine audible ? Est-elle
réalisable ?
d. Expliquer qualitativement pourquoi on évite l'effet nuisible en éloignant l'auditeur du mur.
2. La figure ci-contre donne le résultat d'une expérience dans laquelle on a placé un
micro, sensible à la surpression, à une certaine distance D du mur, puis envoyé un signal
de fréquence variable et d'amplitude constante A0. La courbe, d'allure très caractéristique,
est appelée « courbe en peigne ».
A
L'amplitude en décibels se définit par la relation : AdB = 20 log , où Aréf est une
Aréf
amplitude de référence.
a. Lorsqu'il y a superposition de deux ondes de même amplitude A0, quelle est, en
décibels, l'augmentation maximale de l'amplitude ? Que peut-on dire de A0dB au vu de la
courbe ?
b. Calculer numériquement la distance D.
6°) Facteur de contraste
On fait interférer deux ondes sinusoïdales de même pulsation, qui peuvent avoir une amplitude différente : Sl  S2.
Dans ce cas, l'amplitude résultante obtenue dans le cas d'interférences destructives n'est plus nulle et on se préoccupe de l'écart
relatif entre les valeurs maximales et minimales observées lorsque le détecteur se déplace. On considère que le détecteur est sensible au
carré de la valeur efficace de l'onde résultante. On appelle I la grandeur correspondante : I = <s2(t)>, où < >désigne une moyenne
temporelle.
a) Exprimer Imax et Imin : valeurs maximale et minimale de I, obtenues pour les différents états d'interférence.
b) On définit un facteur de contraste C, dont on aimerait qu'il présente les propriétés suivantes :
C est compris entre 0 et 1 ;
C est d'autant plus élevé que l'écart entre Imax et Imin est grand.
I −I
Montrer que la définition C = max min répond aux attentes.
I max + I min
c) Exprimer alors C en fonction du rapport x = S2/S1 et tracer le graphe correspondant. Commenter la présence de maximum
observé.

Ondes et signaux : Chap. X Interférences (26 et 2 février) 40


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Mouvements et interactions : Chap. I Cinématique du point (2 et 9 février)


Exercices corrigés
1°) Toto sur un manège
Dans le référentiel terrestre RT, on définit un repère Oxyz avec un axe (Oz) vertical
ascendant. La figure ci-contre est une vue de dessus.
Un manège est constitué de deux plateformes circulaires horizontales de même rayon R :
l'une est immobile par rapport au référentiel terrestre, sa circonférence passe par l'origine O du
repère et son centre est sur l'axe (Ox) ; l'autre peut rouler sans glisser autour de la première.
Le petit Toto, assimilé à un point M, a pris place sur le manège, en un point de la
circonférence de la plateforme mobile. M décrit alors une trajectoire contenue dans le plan
horizontal (Oxy) et décrite par l'équation polaire : r = 2R(1 + cos) et on suppose de plus que la
vitesse angulaire  est maintenue constante, soit  = t à partir de l'instant initial t = 0.
1. Trajectoire
Reproduire sur un schéma les axes du plan et le cercle représentant la plateforme fixe. Placer sur ce schéma les quatre points de la
trajectoire de M correspondant aux angles  = 0 (ce point sera noté A),  =  (point B),  =  (point C),  = 3 (point D), puis dessiner
2 2
l'allure de la trajectoire complète (cette courbe s'appelle une cardioïde). Ajouter la base cylindrique (er, e, ez) au point D.
2. Vitesse
a) Déterminer, en fonction du temps t et des deux constantes R et , les composantes du vecteur vitesse v(M) dans la base
cylindrique. Dessiner ce vecteur au point D.
b) Calculer la norme de la vitesse.
c) En quel point Toto risque-t-il le plus d'être éjecté du manège (vitesse maximale), et dans quelle direction serait-il alors éjecté ?
d) En quel point Toto pourra-t-il essayer de descendre du manège (vitesse nulle) ?
3. Accélération
a) Déterminer les composantes du vecteur accélération a(M) dans la base cylindrique. Dessiner ce vecteur au point D.
b) Calculer la norme de l'accélération.
c) Il n'existe pas de sensation absolue de vitesse, en revanche ce qu'on ressent fortement est l'accélération que l'on subit. En quel
point Toto risque-t-il le plus de se sentir mal (accélération maximale) ?
2°) Combat tournoyant
La Première Guerre Mondiale a été le théâtre des premiers affrontements aériens qui prenaient en général la forme de combats
tournoyants. Ils ont permis à des « as » de devenir célèbres : citons notamment Fonck, Von Richthofen ou Immelman. Replongeons-
nous dans cette époque... Trois avions de chasse A, B et C se trouvent à t = 0 aux trois sommets d'un triangle équilatéral de côté a0. Ils
évoluent avec la même vitesse v0 en norme et chacun d'eux ajuste en permanence son cap pour se rapprocher d'un autre : A vole en
direction de B, B vole en direction de C et C vole en direction de A.
1. Calculer la durée au bout de laquelle les trois avions se rejoindront.
2. Déterminer alors la distance parcourue par chaque appareil.
3. Donner l'équation polaire de la trajectoire d'un avion.
Exercices
1°) Coordonnées sphériques et géographie
On se place sur la surface d'une sphère de rayon R (on fera avec profit des schémas). Le plan équatorial est
le plan (O, ux, uy) et l'axe uz est orienté vers le pôle nord.
a) La Terre est représentée en coupe sur la figure ci-contre. Au point M, tracer les vecteurs de la base locale
sphérique. Dans quelle direction pointent-ils ?
b) Quelles sont les lignes représentées par une colatitude  constante ?
Comment les appelle-t-on lorsqu'elles sont dessinées sur la sphère terrestre ? Quel vecteur est tangent à ces
lignes ?
c) Quelles sont les lignes représentées par une longitude  constante ? Comment les appelle-t-on
lorsqu'elles sont dessinées sur la sphère terrestre ? Quel vecteur est tangent à ces lignes ?
d) Quelle est la longueur sur une sphère de rayon r d'une ligne de colatitude  constante lorsque la longitude varie de 0 à 2 ?
2°) Passage d'un système de coordonnées à un autre
a) Un point a pour coordonnées x = 2,0 m, y = 3,0 m et z = 4,0 m dans un repère cartésien. Déterminer ses coordonnées dans un
repère cylindrique d'axe Oz puis dans un repère sphérique.
b) On s'intéresse au mouvement paramétré par les équations horaires suivantes x(t) = 3,0cos(4,0t), y(t) = 3,0sin(4,0t) et z(t) = 2,0.
Les longueurs sont exprimées en mètres. Déterminer en coordonnées cylindriques les expressions en fonction du temps du rayon r(t) et
de l'angle polaire (t). En déduire les expressions des vecteurs vitesse v et accélération a. Commenter.

Mouvements et interactions : Chap. I Cinématique du point (2 et 9 février) 41


Lycée CARNOT-DIJON Travaux dirigés de Sciences physiques MPSI 1 Année 2023-2024
3°) Relativité des référentiels
Sur une autoroute rectiligne à deux fois deux voies, un véhicule A suit un véhicule B. A accélère, double B par la gauche et se
rabat. Immédiatement après, B accélère et double A par la gauche puis se rabat. Donner l'allure de :
1. la trajectoire de A dans le référentiel de la route,
2. La trajectoire de B dans le référentiel de la route,
3. la trajectoire de B dans le référentiel de A,
4. la trajectoire de A dans le référentiel de B.
4°) Mouvement spiral et hélicoïdal
Un mobile M est repéré par ses coordonnées dans le repère cylindrique ; on donne r = v0 ,  = 0 et z = v1 . v0, 0 et v1 sont trois
constantes positives ou nulles. À la date t = 0, r(0) = r0, (0) = 0 et z(0) =0.
1. Déterminer r(t), (t) et z(t).
2. Déterminer à toute date les coordonnées de son vecteur-vitesse et de son vecteur accélération.
3. Dans quel cas le mouvement est-il spiral ?
4. Dans quel cas le mouvement est-il hélicoïdal ?
5°) Le jeune Newton au jeu de pomme
Le jeune Newton, muni d'un lance pierre, vise une pomme située sur un arbre, à une hauteur
H du sol. Il se tient à une distance D de l'arbre. Au moment où il vise la pomme et lance sa pierre
avec une vitesse v0, celle-ci chute sans vitesse initiale. Les deux objets sont soumis à la même
accélération de pesanteur g supposée uniforme.
a) Déterminer la trajectoire yA(x) de la pierre.
b) Etablir les équations horaires xB(t) et yB(t) de la pomme.
c) En déduire que quelles que soient la hauteur H et la distance D, la pomme est touchée,
éventuellement sous le niveau du sol, en imaginant que la chute puisse se poursuivre indéfiniment.
d) Déterminer la condition portant sur v0 pour que la pierre atteigne la pomme avant que celle-ci ne touche le sol.
6°) Slalom entre des cheminées ; épisode 2 de la guerre des étoiles
Dans cet épisode de la Guerre des
étoiles, on peut assister à une course
poursuite de « speeder » entre des
cheminées d'usine. On suppose que le
véhicule suit une trajectoire sinusoïdale
de slalom entre les cheminées alignées
selon l'axe (Ox). Elles sont espacées
d'une distance L = 200 m.
1. Le véhicule conserve une vitesse v0 constante selon (Ox) et met tt = 12 s pour
revenir sur l'axe après la sixième cheminée. En déduire la vitesse v0. Faire l'application
numérique.
2. Déterminer l'amplitude de la sinusoïde pour que l'accélération reste inférieure à 10 g en valeur absolue, avec g = 9,8 m.s−2. Que
penser des valeurs obtenues ?
7°) Stabilité d'une trajectoire circulaire
n
b
Une particule M est soumise à une accélération constamment dirigée vers le point O du plan (Oxy) et de norme a = k   où k,
r
b et n sont des constantes positives.
1. Comment faut-il choisir la vitesse initiale V0 pour que M décrive dans le plan (Oxy) un cercle de centre O et de rayon b ?
2. Cette condition étant remplie, exprimer la fréquence associée à ce mouvement.
8°) Mouvement cycloïdal
Une roue de rayon a et de centre C se déplace dans un plan vertical (O, ux, uz) de sorte que l'abscisse xC de son centre vérifie la loi
horaire xC(t) = v0t avec v0 > 0. Un point M de la roue situé à la distance r de C tourne avec celle-ci à la vitesse angulaire constante .
1. Déterminer les coordonnées cartésiennes de la position et de la vitesse de M en fonction de r, v0,  et t.
2. On impose v0 = a. Expliquer pourquoi cette condition correspond à l'absence de tout dérapage de la roue sur le plan horizontal
(O, ux, uy) sur lequel elle roule.
3. Pour une valeur de r quelconque, déterminer les équations paramétriques de la trajectoire de M. Au moyen d'un logiciel de votre
choix. Tracer les trajectoires dans les trois cas r < a, r = a et r > a. On commentera les résultats obtenus.
9°) Etude d'un système bielle-manivelle
La manivelle OB de longueur r est mobile autour d'un axe de rotation passant par O et perpendiculaire à OB et à Ox : B décrit donc
un cercle et de plus, à vitesse angulaire constante . La bielle AB de longueur l articulée en B et dont l'extrémité A décrit une trajectoire
rectiligne suivant l'axe Ox, est repérée par l'angle  entre AB et Ox. On pose  = r/l.
1°) Calculer l'élongation x = OA en fonction de l,  = t et .
2°) En supposant  petit et en faisant un développement limité, montrer que l'on peut écrire :
x = A0 + A1 cos t + A2 cos 2t
Calculer A0, A1, A2 ; en déduire les expressions de la vitesse et de l'accélération de A.

Mouvements et interactions : Chap. I Cinématique du point (2 et 9 février) 42


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Mouvements et interactions : Chap. II Dynamique (9 et 16 février)


Exercices corrigés
1°) Mouvements circulaires d'une bille attachée
Dans tout l'exercice, on prendra g = 9,8 m.s−2.
a) Une bille, assimilée à un point matériel M de masse m = 20 g, est reliée à un axe de rotation  vertical par deux
fils de même longueur  = 50 cm. Les points d'attache sur  sont O1 et O2 distants d'une longueur D = 60 cm. La bille
tourne à vitesse angulaire constante  = 16 rad.s−1.
En supposant que les fils restent tendus, déterminer les tensions T1 et T2 de chacun des deux fils en fonction de D,
, m,  et g.
b) Pour quelles valeurs de  les fils restent-ils tendus ?
c) La bille est maintenant reliée à l'axe  par un ressort de raideur k = 30 N.m −l et de de longueur à vide
0 = 5,0 cm. Elle décrit toujours une trajectoire circulaire dans un plan perpendiculaire à l'axe  à vitesse angulaire 
constante et le ressort fait un angle  avec . Exprimer la force exercée par le ressort dans la base des coordonnées
cylindriques.
d) Etablir la relation entre , , g et .
e) En déduire la longueur du ressort et sa tension.
f) Déterminer la valeur de l'angle .
2°) Glissade d'un enfant sur un igloo
Un enfant de masse m glisse sans frottement sur un igloo sphérique de rayon R. L'enfant commence
à glisser à t = 0 à partir du sommet sans vitesse initiale. On supposera l'enfant décrit correctement par un
point matériel M. L'enfant est repéré à l'instant t par l'angle (t).
1. Faire le bilan des forces sur l'enfant.
2. Écrire le principe fondamental de la dynamique pour l'enfant, en projection sur la base polaire.
3. Laquelle des deux équations est la plus facilement exploitable ?
4.Intégrer cette relation. Indication : l'équation  = A sin  s'intègre assez facilement après multiplication par  , en n'oubliant pas
la constante d'intégration. En déduire une relation entre (t) et  ( t ) .
5. Donner l'expression de la réaction de l'igloo sur l'enfant en fonction de sa position .
6. L'enfant décolle-t-il ? Si oui, pour quel angle ? On fera l'application numérique en degrés.
Exercices
1°) Viscosimètre
Une bille sphérique de masse volumique µB et de rayon R est lâchée sans vitesse initiale dans un fluide de masse volumique µ et
de viscosité . On note g l'accélération de pesanteur. La viscosité du fluide nécessite de tenir compte, en plus du poids et la poussée
d'Archimède, d'une force de frottement fluide opposée au déplacement de la bille et de norme 6Rv où v est la norme de la vitesse de
la bille.
a) Etablir l'équation différentielle vérifiée par le vecteur vitesse de la bille.
b) Montrer qualitativement que la vitesse tend vers une valeur limite notée v.
c) Cette vitesse limite étant très rapidement atteinte, la bille parcourt alors une distance H donnée en une durée t. Déterminer la
relation entre t, g, H, R, µB, µ et .
d) En déduire que la viscosité peut se mettre sous la forme  = K(µB − µ)t où K désigne une constante d'étalonnage dont on
donnera l'expression en fonction des données du problème.
e) Application numérique : déterminer la viscosité du fluide sachant que t = 83 s, K = 14×10−8 SI, µB = 7,9×103 kg.m−3,
µ = 0,91×103 kg.m−3 et g = 9,8 m.s−2.
2°) Recul d'une arme à feu
On tire avec un pistolet de masse M = 800 g une balle de masse m = 0,50 g qui est éjectée en sortie à vitesse v1 = 150 m.s−1.
a) Montrer que la quantité de mouvement du système constitué du pistolet et de la balle peut en bonne approximation être considérée
comme constante.
b) En déduire que le pistolet part en sens inverse de la balle à une vitesse V1 qu'on exprimera en fonction de M, m et v1. Faire
l'application numérique.
c) On veut calculer de façon très approximative la force moyenne qui s'exerce sur l'arme de longueur L = 18 cm pendant une durée
T où la balle parcourt le canon de l'arme. Pour cela, on considère le système constitué par la balle soumise uniquement à la force
moyenne F de poussée de l'arme sur la balle (on néglige le poids).
mv1
c1) En déduire que F = .
T
mv12
c2) En supposant un mouvement uniformément accéléré dans le canon, montrer que F = .
2L
c3) Quelle force s'exerce alors sur l'arme donc sur le tireur au début du tir ?

Mouvements et interactions : Chap. II Dynamique (9 et 16 février) 43


Lycée CARNOT-DIJON Travaux dirigés de Sciences physiques MPSI 1 Année 2023-2024
3°) Toboggan
Une personne participant à un jeu télévisé doit laisser glisser un paquet sur un
toboggan, à partir du point A de manière à ce qu'il soit réceptionné, au point B par un
chariot se déplaçant le long de l'axe (Ox). On néglige les frottements de l'air. Le toboggan
exerce sur le paquet non seulement une réaction normale RN mais aussi une réaction
tangentielle RT (frottement solide) telle que RT = f R N avec f = 0,5.
Le chariot part du point C0 à l'instant t = 0, vers la gauche avec une vitesse
vC = 0,5 m.s−1. Arrivé en CB, il s'arrête pendant un intervalle de temps t = 1 s.
La hauteur du toboggan est h = 4 m, la distance d est égale à h et C0CB = 2 m. La
masse du paquet est m = 10 kg et g = 9,8 m.s−2.
1. On pose X = AP où P est la position du paquet à l'instant t. Déterminer X(t). En déduire le temps mis par le paquet pour arriver
en B.
2. A quel instant le joueur doit-il lâcher le paquet, sans vitesse initiale, pour qu'il tombe dans le chariot ?
4°) L'as du volant
Une championne de badminton frappe dans un volant avec sa raquette, lui conférant ainsi une vitesse initiale verticale v0 = v0uz.
La courbe représentant la cote z du volant en fonction du temps est fournie ci-dessous ainsi que la trajectoire de phase.

Le champ de pesanteur est g = −guz avec g = 9,8 m.s−2 et le référentiel terrestre peut être considéré comme galiléen. La masse
du volant est m = 5,0 g.
1. Déterminer graphiquement les conditions initiales du mouvement du volant.
2. Appliquer la loi de la quantité de mouvement au volant en supposant qu'il ne subit aucune force de frottement.
3. Dans cette hypothèse, quelle serait la hauteur atteinte par le volant ? Le résultat est-il compatible avec les données fournies ?
4. Nous modélisons la résistance de l'air par une force de frottement fluide de module Ft = hmz , avec h > 0. Déterminer
2

numériquement la valeur de h compatible avec les tracés proposés.


5. Nous nous intéressons au retour du volant depuis sa position culminante. Par une analyse en ordre de grandeur de la loi de
la quantité de mouvement, estimer le temps  que met le volant à atteindre sa vitesse limite. Vérifier graphiquement.
5°) Chaussette séchant dans un sèche-linge
Dans le tambour d'un sèche-linge, on observe que le mouvement d'une chaussette s'effectue en une alternance de deux phases :
• dans une première phase, elle est entraînée par le tambour dans un mouvement de rotation uniforme ;
• dans une deuxième phase, elle retombe en chute libre.
L'observation montre qu'à chaque tour, elle décolle du tambour au même endroit. On cherche à déterminer ce lieu.
On modélise le tambour par un cylindre de rayon R = 25 cm tournant à 50 tour.min−l.
On s'intéresse au mouvement de la chaussette que l'on assimile à un point matériel M de masse m. On étudie la première phase
pendant laquelle le linge est entraîné dans un mouvement de rotation circulaire et uniforme à la même vitesse que le tambour et en
restant collé aux parois du tambour. Pour les applications numériques, on considère g = 9,8 m.s−2.
1. Déterminer l'accélération de la chaussette.
2. En déduire la réaction du tambour sur la chaussette.
3. Montrer que la réaction normale s'annule lorsque la chaussette atteint un point dont on déterminera la position angulaire.
4. Que se passe-t-il en ce point ? Quel est le mouvement ultérieur ?
6°) Décollage d'une bille
Sur un ressort de raideur k et longueur à vide 0 est accrochée une plaque de masse M. On pose une bille de
masse m sur la plaque
a) Quelle est la longueur éq du ressort à l'équilibre ?
b) Décrire le mouvement quand la bille reste au contact de la plaque.
c) Quelle est la condition de non-décollage de la bille au cours des oscillations du système ?

Mouvements et interactions : Chap. II Dynamique (9 et 16 février) 44


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7°) Tarzan et Jane
La liane a été popularisée au cinéma comme moyen de locomotion très apprécié de Tarzan. Afin de
retrouver Jane, celui-ci saisit l'extrémité d'une liane et se laisse penduler jusqu'à sa bien-aimée.
La position du centre de masse G de Tarzan est repérée par l'angle . Sa position initiale est notée A et est
repérée par l'angle  = 30°. Jane se situe au point B défini par B = −. La masse de Tarzan, peau de bête
comprise, est m = 80 kg, celle de Jane est m' = 50 kg. La longueur de la liane est OG = L = 10 m et sa masse
est négligée. Nous négligeons tout frottement et prenons pour valeur de l'accélération de la pesanteur
g = 9,8 m.s−2. La trajectoire prévue de G est dessinée en pointillés.
La liane utilisée par Tarzan est usée et ne pourra résister à des tensions supérieures à 2,0 kN. Le but de cet exercice est de déterminer
si Tarzan pourra retrouver Jane puis la ramener en A.
1. Appliquer la loi de la quantité de mouvement à Tarzan dans le référentiel terrestre.
2. Projeter la loi sur une base polaire permettant d'obtenir deux relations, l'une correspondant à l'équation du mouvement de Tarzan
et l'autre renseignant sur la tension T de la corde.
3. Intégrer l'équation du mouvement après l'avoir multipliée par  pour obtenir une relation liant 2 ,  et les données de l'énoncé.
4. En déduire une expression de la tension de la corde en fonction de  et des données de l'exercice. Conclure.
Ce dernier exercice est très proche du deuxième exercice corrigé et vous permet de vérifier que vous avez bien compris
celui-ci.
8°) Oscillations d'un bouchon de liège
Un bouchon de liège homogène de volume V de forme cylindrique flotte
horizontalement à la surface de l'eau de masse volumique eau. On note L sa longueur et R
son rayon. La position du bouchon est repérée par l'abscisse z de son centre de gravité.
L’axe Oz est vertical dirigé vers le haut, le point O se trouvant au niveau de la surface
de l'eau. On suppose que le bouchon garde en permanence son axe horizontal et on néglige
toute force de frottement.
a) A l'équilibre, le bouchon est enfoncé à mi-hauteur dans l'eau, l'abscisse z de son centre
de gravité est alors nulle. Déterminer la masse volumique du bouchon de liège en fonction
de eau.
b) On étudie dans la suite les petites oscillations du bouchon de liège autour de sa
position d'équilibre. On se place donc dans le cas où z  R. Montrer que si z  R, le volume Vi immergé du bouchon peut se mettre
sous la forme Vi = V − az . On exprimera a en fonction de L et R.
2
c) Déterminer l'équation différentielle vérifiée par z en utilisant les grandeurs z, R et g. En déduire la pulsation 0 des petites
oscillations verticales du bouchon en fonction de R et g.
d) Initialement on abandonne le bouchon sans vitesse initiale d'une position repérée par son abscisse z0. Déterminer l'expression
de z en fonction du temps.

Mouvements et interactions : Chap. III Théorème de l'énergie cinétique, énergie potentielle


(16 février et 8 mars)
Exercices corrigés
1°) La vie tient à un élastique
Alpinistes chevronnés, Peter et Elliot s'offrent une ascension particulièrement difficile. Alors qu'il est assuré par
Elliot, situé en A de cote zA = 10 m sur la figure, Peter chute depuis le point O de cote zO = 0.
Les deux hommes sont reliés par une corde dite dynamique que nous supposerons de masse négligeable.
L'élasticité de la corde est telle qu'elle peut être assimilée à un ressort de raideur k = 2,1×103 N.m−1 et de longueur à
vide 0 = 10 m lorsqu'elle est tendue. La corde est sans influence sur la chute de Peter lorsqu'elle n'est pas tendue.
Peter sera assimilé à un point M de masse m = 70 kg. La position A d'Elliot est fixe. Nous négligeons tout
frottement.
L'accélération de la pesanteur est g = 9,8 m.s−2.
1. Justifier le caractère conservatif de la chute de M.
2. Exprimer l'énergie potentielle de M dans la première partie de la chute (la corde n'est pas tendue). Déterminer
alors la vitesse v0 de M à l'issue de cette première phase.
3. Dans un second temps, la corde se tend. Exprimer alors l'énergie potentielle de M.
4. Déterminer littéralement puis numériquement la hauteur totale de chute H.
5. Que vaut la force élastique lorsque M se trouve en z = H ? Discuter du rôle de k sur cette force de « choc ». La force de « choc »
maximale que peut supporter un corps humain est évaluée à 12 kN. Conclure quant à l'issue de la mésaventure de Peter.

Mouvements et interactions : Chap. III Théorème de l'énergie cinétique, énergie potentielle


(16 février et 8 mars) 45
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2°) Un pendule électrique
Un pendule est constitué d'une boule de polystyrène expansé recouverte d'une feuille d'aluminium et
suspendue à une potence par une fine tige dont nous négligerons la masse.
La boule de masse m = 20 g sera assimilée à un point matériel noté M. Une boule identique est placée en A.
Chargées électriquement, avec la même charge, les deux boules se repoussent. La force exercée par A sur M s'écrit
k
Fe = AM , où k = 4,4×10−3 N.m2.
( AM )
3

C'est une interaction en 1/r2, comme l'interaction gravitationnelle, mais répulsive. La liaison d'axe est
supposée sans frottement et nous ne tenons pas compte d'éventuels frottements fluides. La longueur du pendule
est R = 10 cm.
1. Exprimer la distance AM en fonction de R et .
2. Montrer que la force Fe est conservative et que l'énergie potentielle dont
k
elle dérive peut s'écrire : E pe (  ) = .
R 5 − 4 cos 
3. Exprimer l'énergie potentielle Ep() de la boule M.
4. Le tracé de l'énergie potentielle est proposé sur la figure ci-contre. Déduire
de ce graphe l'existence de positions d'équilibre, et la nature stable ou instable de
ces positions.

5. Discuter de la nature de la trajectoire de M suivant la valeur de son énergie


mécanique.
Exercices
1°) Utilisation d'un treuil
Pour soulever une masse m = 50 kg, on utilise un treuil constitué d'une poulie de rayon R et de masse
négligeable comme indiqué sur le schéma suivant. On donne l'accélération du champ de pesanteur g = 10 m.s−2.
a) Dans un premier temps, on exerce une force f d'intensité constante f = 510 N pour élever la masse d'une
hauteur h = 2,0 m. Le fil d'attache est inextensible et la poulie de masse négligeable, ce qui permet à la tension
du fil s'exerçant sur la masse d'avoir pour intensité celle de la force f. Calculer le travail de la force f au cours de
l'opération.
b) En déduire la vitesse acquise par la masse.
c) La masse est ensuite soulevée à vitesse constante pendant 10 s. Quel est le travail de la force f nécessaire ?
d) On réduit l'intensité de la force exercée en lui donnant une norme constante telle que la charge s'arrête sur une distance de 0,5 m.
On maintient alors la charge immobile. Déterminer la norme de la force que doit exercer l'opérateur au cours de chacune de ces deux
étapes.
e) Quel est le travail de la force f nécessaire pour l'ensemble de ces deux étapes ?
f) A quelle hauteur a-t-on soulevé la charge ?
g) Comparer le travail effectué par le poids de la charge au travail effectué par la personne chargée de soulever la masse. Conclure.
2°) Piste et énergie
Un palet de masse m = 5,0 kg assimilé à un point matériel est lancé sur
une piste composée d'une portion rectiligne AB et inclinée d'un angle  = 30°
par rapport à l'horizontale et d'une portion circulaire BC de rayon R = 2,0 m et

d'angle ( BOC ) = +  . Initialement lancé depuis A avec la vitesse vA, le palet
2
glisse sans frottement sur la piste. On désigne par g = 10 m.s−2 l'intensité du
champ de pesanteur.
a) Par un raisonnement énergétique, déterminer la vitesse vB au point B en
supposant que ce point est atteint en fonction de vA, g, R et .
b) Afin que B soit effectivement atteint par le palet, il est nécessaire que la vitesse initiale soit supérieure à une valeur limite v0.
Déterminer l'expression de cette vitesse initiale limite v0 en fonction de g, R et .
c) On suppose cette dernière condition vérifiée. Calculer la durée T du parcours sur la portion AB en fonction de vA, vB, g et .
d) Déterminer l'expression de la réaction normale N du support lors de la phase du mouvement sur l'arc BC en fonction de m, g, R
et  et  , puis en fonction de m, g, R.  et v.
e) Montrer que si le palet décolle entre B et le sommet, ce décollage a lieu en B. A quelle condition sur la vitesse initiale vA n'y
aura-t-il pas décollage avant le sommet ? On exprimera cette condition sous la forme vA < v1 avec une vitesse limite v1 qu'on exprimera
en fonction de g, R et .
v2
f) Montrer que la valeur d de  pour laquelle le palet quitte la piste en fonction de vA, R et g est donnée par cos d = A
3gR

Mouvements et interactions : Chap. III Théorème de l'énergie cinétique, énergie potentielle


(16 février et 8 mars) 46
Lycée CARNOT-DIJON Travaux dirigés de Sciences physiques MPSI 1 Année 2023-2024
3°) Un solide....élastique et dilatable
A B
Considérons une interaction entre deux atomes décrite par l'énergie potentielle suivante : E p = − + avec A et B des constantes
r 2 r10
positives.
1. Tracer l'allure de Ep en fonction de r et montrer qu'elle admet un minimum pour une certaine valeur re de r que l'on déterminera.
Proposer une explication simple à la cohésion des solides.
2. L'expression de l'énergie potentielle peut être développée à l'ordre deux autour de la valeur re (développement de Taylor) :
( r − re ) d 2 E p
2
dE p
E p ( r ) E p ( re ) + ( r − re ) ( re ) + ( re ) . Développer et commenter l'expression approchée de Ep autour de la position
dr 2 dr 2
d'équilibre r = re.
3. Montrer que la force d'interaction entre les atomes peut alors être modélisée par un ressort de raideur k et de longueur à vide re.
Exprimer k. Proposer une explication à l'élasticité des solides.
4. Une élévation de température d'un solide est associée à une augmentation de l'énergie cinétique des atomes qui le constituent.
En s'aidant de la courbe d'énergie potentielle, expliquer brièvement la dilatation des solides généralement observée lorsque leur
température augmente.
4°) Interaction entre particules chargées
On considère deux particules A (fixe) et B (mobile), de même masse m et de charge respective qA et qB. On considère la force de
Coulomb entre ces deux particules comme étant la seule force en jeu dans ce problème,
1. Rappeler l'expression de la force de Coulomb notée f.
2. Déterminer l'énergie potentielle dont dérive la force f.
3. On suppose qA = qB = q. On lance B vers A avec la vitesse v0 ; à quelle distance minimale B s'approche-t-elle de A ? On pourra
s'aider d'un graphe d'énergie potentielle.
4. On suppose qA = −qB = q. Quelle vitesse minimale faut-il donner à B pour qu'elle puisse s'échapper à l'infini ? On pourra s'aider
d'un graphe d'énergie potentielle.
5°)
Dans le dispositif horizontal suivant, les ressorts ont une longueur à
3a
vide 0 = et une constante de raideur k. Le mobile M de masse m
2
coulisse sans frottement sur l'axe (Oy).
À t = 0, on lance M depuis O (y(0) = 0) avec une vitesse initiale non
nulle V0. Montrer qu'on réalise ainsi un oscillateur non harmonique.
6°) Stabilité d'une molécule
On considère une molécule diatomique comme le chlorure d'hydrogène HCl dont les deux atomes sont distants de r. L’atome
d'hydrogène H de masse m = 1,66×10−27 kg est beaucoup plus léger que l'atome de chlore Cl : on a la possibilité d'un déplacement de
l'atome d'hydrogène par rapport à l'atome de chlore. L’hydrogène porte une charge partielle q1 = +e et le chlore une charge partielle
q2 = −e avec  = 0,26 et e = 1,6×10−19 C. L’énergie potentielle d'interaction EC (C pour coulombienne) s'écrit : EC = − B + A9 avec
r r
A = 1,45×10−9 dans les unités du système international et B une constante positive.
On donne le tracé de l'énergie potentielle EC(r) en fonction de
r:
B
a) Le terme − provient de l'interaction coulombienne
r
électrostatique. Est-elle répulsive ou attractive ? On donne la
permittivité du vide 0 = 8,85×10−12 dans les unités du système
international. La force d'interaction coulombienne entre deux
qq
charges q1 et q2 distantes de r s'écrit F = 1 2 2 er . Exprimer B en
40 r
A
fonction de , e et 0 et en déduire la valeur numérique de B. Proposer une origine possible du terme en .
r9
b) Le mouvement est supposé conservatif et unidimensionnel. Discuter qualitativement des mouvements possibles pour l'atome le
plus léger.
c) Déterminer la distance re à l'équilibre en fonction de A et B. Que représente chimiquement cette grandeur ? Faire l'application
numérique et confirmer cette valeur avec le graphe. La position d'équilibre est-elle stable ou instable ?
d) Calculer, en eV, l'énergie potentielle pour franchir la barrière d'énergie et dissocier la molécule. Sachant que l'énergie de
dissociation de HCl est d'environ 4 eV discuter la validité du modèle.
e) Déterminer numériquement la fréquence des petites oscillations autour de la position d'équilibre en fonction de m, B et A. Dans
quel domaine de longueur d'onde du spectre électromagnétique vibre la molécule de HCl ?

Mouvements et interactions : Chap. III Théorème de l'énergie cinétique, énergie potentielle


(16 février et 8 mars) 47
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7°) Tige avec ressort
On considère une tige fixe, dans un plan vertical xOz, faisant l'angle  avec l'axe Oz. Un anneau M
de masse m est enfilé sur la tige et astreint à se déplacer sans frottement le long de celle-ci. Cet anneau est
également relié à un ressort de raideur k et de longueur à vide 0 dont l'autre extrémité est fixée en O. On
repère la position de M par OM = X.
1. Quelles sont les forces conservatives appliquées à M ? Déterminer l'expression de leur énergie
potentielle Ep en fonction de X et .
2. Etablir l'équation différentielle du mouvement à l'aide du théorème de l'énergie mécanique.
3. On souhaite étudier graphiquement les différents mouvements possibles.
a. Etudier la fonction Ep(X) dans le cas où mgcos < k0. Tracer son allure.
dX
b. Discuter sur le graphique les mouvements possibles en prenant à t = 0 les conditions initiales suivantes : X = 0 et = V0 .
dt
Préciser la valeur maximale de V0 pour que le mouvement se fasse entre deux positions extrêmes X1 > 0 et X2 > 0.
c. Déterminer les fonctions V(X) et X(t) dans les conditions de la question précédente.
8°) Le wagon infernal
Dans « Indiana Jones et le temple maudit », le héros est contraint à une course-
poursuite dans un wagonnet de mine privé de tout moyen de freinage.
Lancé à une vitesse v0 = 90 km.h−1, il ne peut ralentir que sous l'effet de la force
de frottement fluide exercée par l'air, de norme fa = hv2, où v est la vitesse du wagon
et h = 1,0 kg.m−1. Un précipice est annoncé à 300 mètres.
Le wagonnet est ici considéré comme un solide en translation, de masse
M = 380 kg, Indiana Jones compris. La portion de rails étudiée est horizontale.
1. Par application de la loi de la puissance cinétique, déterminer la vitesse du
wagonnet à l'approche du précipice.
2. Indiana Jones utilise son fouet qu'il enroule autour d'une poutre (A) afin de se suspendre alors que le wagonnet disparaît dans le
gouffre. Il est donc suspendu, la distance R entre la poutre et son centre de masse G étant supposée constante et égale à 2,5 m. Pourra-
t-il atteindre le surplomb qui se trouve à la même hauteur que A, à la distance R de celui-ci ? La masse d'Indiana Jones est m = 80 kg.
9°) Mouvement d'une bille reliée à un ressort sur un cercle
On considère le mouvement d'une bille M de masse m pouvant coulisser sans frottement sur un
cerceau de centre O et de rayon R disposé dans un plan vertical. On note AB le diamètre horizontal
du cerceau, Ox l'axe horizontal, Oy l'axe vertical descendant et  l'angle entre Ox et OM. La bille est
attachée à un ressort de longueur à vide nulle et de raideur k dont la seconde extrémité est fixée en
B. Elle ne peut se déplacer que sur le demi-cercle inférieur.
1. Déterminer l'angle  entre MO et MB en fonction de .
2. Etablir l'expression de la longueur de ressort en fonction de R et .
3. En déduire l'énergie potentielle totale du système. Représenter la courbe d'énergie potentielle et en déduire les positions
d'équilibres éventuelles et leur stabilité.
4. Si l'on écarte faiblement la bille de sa position d'équilibre stable e et qu'on la lâche sans vitesse initiale, à quel type de mouvement
peut-on s'attendre ?
5. Etablir l'équation différentielle du mouvement.

6. On note  l'écart  − e. Initialement, on écarte la bille d'un angle 0 à partir de sa position
2
d'équilibre et on la lâche sans vitesse initiale. Linéariser l'équation du mouvement et conclure.
10°) Expression de la période d'oscillations
Un point matériel de masse m se déplace sans frottement selon l'axe Ox dans l'énergie potentielle
Ep(x) tracée ci-contre.
a) Pour l'énergie mécanique Em indiquée sur la figure, caractériser le mouvement. Donner
l'expression de la norme de la vitesse en x.
b) Exprimer exactement sous forme d'une intégrale la période T du mouvement.
1 1 dx 
c) Pour E p = kx 2 , calculer explicitement T. Quel résultat bien connu retrouve-t-on ? On donne  = .
2 0
1− x 2 2

Mouvements et interactions : Chap. III Théorème de l'énergie cinétique, énergie potentielle


(16 février et 8 mars) 48
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Mouvements et interactions : Chap. IV Mouvements de particules chargées dans les champs statiques (8
et 15 mars)
Exercices corrigés
1°) Principe d'un oscilloscope analogique
Un oscilloscope analogique est constitué d'un canon à électrons et d'une zone de déviation. On rappelle la masse de l'électron
m = 9,1×10−31 kg et sa charge −e = −1,6×10−19 C.
a) Le canon à électrons permet d'accélérer les électrons produits d'une vitesse négligeable à une vitesse v0 à la sortie du canon en
leur appliquant une tension V = 600 V. Déterminer la vitesse v0 des électrons à la sortie du canon. On négligera le poids de l'électron.
La mécanique classique est-elle encore valable ?
b) A la sortie du canon, les électrons pénètrent à vitesse v0 entre deux
plaques planes entre lesquelles on applique une différence de potentiel U qui est
celle prélevée en entrée de l'oscilloscope. Celle-ci va provoquer la déviation du
faisceau d'électrons, la mesure de cette déviation permettant de remonter à la
tension U appliquée. On suppose que le faisceau arrive à égale distance des deux
plaques avec une vitesse parallèle aux plaques. Les plaques sont de longueur
 = 25 mm et distantes de d = 10 mm. On applique une différence de potentiel
U = 2,0 V, ce qui conduit à un champ électrostatique perpendiculaire aux
U
plaques et de norme E = .
d
Déterminer :
➢ les équations du mouvement de l'électron,
➢ l'ordonnée yS en S où se produit la sortie des plaques,
➢ sa vitesse transversale yS en S.
c) On place un écran à une distance D = 10 cm de l'extrémité des plaques. Quelle est la position yI du point d'impact de l'électron
sur l'écran ? Montrer qu'elle est bien proportionnelle à la tension U appliquée.
2°) Effet Zeeman
Un atome d'hydrogène comporte un proton de charge +e supposé immobile en O et un électron de masse m et charge −e. La force
exercée par le proton sur l'électron situé au point M est modélisée par une force de rappel élastique f = −kOM (modèle de l'électron
élastiquement lié), où k est une constante. Le poids est négligé.
a) On suppose que la trajectoire de l'électron est contenue dans le plan z = 0. Trouver des équations différentielles satisfaites par
les coordonnées x(t) et y(t).
b) Quelle est la pulsation 0 du mouvement et sa nature géométrique ?
c) On soumet l'atome au champ magnétique uniforme et stationnaire B = B0uz. Écrire les nouvelles équations du mouvement.
d) Les résoudre en posant u(t) = x(t) + jy(t). Montrer que le mouvement est désormais caractérisé par deux pulsations 1 et 2.
e) Expliquer le sens physique de ce qui précède.
Exercices
1°) Filtre de vitesse
Afin de diminuer la dispersion des vitesses des ions dans un spectromètre de masse, il est
nécessaire de réaliser un filtrage de vitesse. Le filtre de Wien présenté sur le schéma ci-dessous
combine l'action d'un champ électrique E = Euy et d'un champ magnétique B = Buz
perpendiculaires entre eux. Les deux champs sont uniformes et permanents.
1. Un ion de masse m et de charge q pénètre dans le filtre par la fente F1 avec une vitesse
v0. Écrire la force de Lorentz alors ressentie par l'ion.
2. À quelle condition l'ion peut-il avoir une trajectoire rectiligne l'amenant à la fente F2 ?
3. Exprimer en fonction de E et B la vitesse v0 de l'ion lui permettant d'atteindre la fente
F2.
2°) Un heureux évènement
L'interaction en A d'un photon gamma (non représenté) et d'un électron relativiste donne
naissance à une paire électron-positron, le positron étant l'antiparticule associée à l'électron, de
même masse et de charge opposée. La naissance a lieu dans une région où règne un champ
magnétique uniforme B.
1. Indiquer en le justifiant à quelles particules correspondent les trajectoires (a) et (b).
2. Montrer que la mesure des rayons Ra et Rb permet de déterminer la quantité de
mouvement des nouveau-nés.

Mouvements et interactions : Chap. IV Mouvements de particules chargées dans les champs statiques (8 et 15 mars) 49
Lycée CARNOT-DIJON Travaux dirigés de Sciences physiques MPSI 1 Année 2023-2024
3°) Chambre à bulle
Pour visualiser les trajectoires des particules chargées, les premiers détecteurs
étaient des « chambre à bulles» dans lesquelles les particules (électrons, protons,
neutrons, etc... ) déclenchaient la formation de bulles dans un liquide et marquaient
ainsi leur passage par une traînée de bulles. La figure ci-contre représente un cliché
typique des traces observées lors d'une collision à haute énergie de particules au
CERN. Sur le côté droit, on a schématisé les trois types de trajectoires observées avec
leur sens de parcourt.
Dans ces chambres à bulles, il règne un champ magnétique uniforme B. Par
ailleurs, le plaque passage dans le liquide conduit à une lente décélération des
particules.
1. Déterminer le signe de la charge pour les trois types de trajectoires observées.
2. Expliquer qualitativement pourquoi les trajectoires observées ne sont pas
circulaires mais s'enroulent en spirales dont le rayon diminue.
4°) Spectromètre de masse
Des ions positifs de vitesse initiale nulle, de charge q et de masse m issus d'une chambre
d'ionisation sont accélérés par une tension U = 4,0 kV appliquée entre la sortie de la chambre
d'ionisation et une cathode horizontale percée d'un trou O.
a) Déterminer la vitesse v avec laquelle les ions passent par le trou O en fonction de U,
q et m. Justifier le sens de la tension U sur le schéma.
b) Au-delà du point O, les ions pénètrent dans une zone où règne un champ magnétique
B perpendiculaire à leur vitesse avec B = 0,70 T. Quelle est la trajectoire des ions dans ce
champ magnétique ? On donnera notamment le rayon R de la trajectoire en fonction de m, q,
B et v puis en fonction de m, q, B et U.
c) En réalité, de la chambre d'ionisation sortent des isotopes 24 et 26 des ions Mg 2+ de
masse respective m1 = 24 u.m.a. et m2 = 26 u.m.a. exprimées en unité de masse atomique 1,0 u.m.a. = 1,66×10−27 kg. Calculer la
distance d entre les points d'impact des deux isotopes sur une plaque P parallèle au plan du trou O à la même hauteur comme indiqué
sur le schéma. On rappelle la valeur de la charge élémentaire e = 1,6×10−19 C.
5°) Champ magnétique terrestre
On assimile la Terre à une
sphère de rayon RT = 6,4106 m et
de centre OT. On fait l'hypothèse que
le champ magnétique terrestre est
créé par une boucle circulaire de
courant caractérisée par une
grandeur vectorielle qu'on appelle le
moment dipolaire magnétique M
dont la norme est exprimée en A.m2.
Le champ magnétique créé en P par
une boucle circulaire est donné en
fonction des coordonnées
2 M cos   M sin 
sphériques de P : B ( P ) = 0 3 ur + 0 u .
4r 4r 3
Le champ magnétique terrestre en France, sur le 45ème parallèle, possède une composante horizontale égale à BH = 2,110−5 T
dirigée vers le nord et une composante verticale égale à BV = 4,210−5 T dirigée vers le centre de la Terre.
1. Montrer que ces valeurs sont compatibles avec l'hypothèse et calculer la valeur de M. On donne µ0 = 410−7 H.m−l.
2. Le vent solaire est formé de particules chargées de haute énergie qui viennent frapper la surface de la Terre. Montrer qu'au pôle
nord ou au pôle sud, une particule arrivant verticalement n'est pas déviée.
3.Montrer qu'en France, une particule chargée positivement arrivant verticalement est déviée vers l'est, puis que si elle va vers l'est,
elle est déviée vers le nord.
4. Une particule chargée négativement est-elle elle-aussi déviée finalement vers le nord ou vers le sud ?
5. Dans quelle mesure peut-on dire que le champ magnétique terrestre nous protège en France ?
6°) Cyclotron
Dans un accélérateur de type cyclotron, on incurve la trajectoire des particules à l’aide dc
champs magnétiques uniformes dans deux zones eu forme de « D », appelées « dés » en
français ou « dees » en anglais. Entre les dés se trouve une petite zone d'accélération où règne
un champ électrostatique uniforme qui accélère la particule en ligne droite. Après cette
accélération, la particule entre dans un dé où elle parcourt un demi-cercle avant de revenir
dans la zone d'accélération, dans laquelle on a pris soin entre-temps d'inverser le sens de E.
Les rayons des arcs de cercle croissent jusqu'à ce que la particule quitte le cyclotron. La valeur
du champ magnétique uniforme et constant dans les dés est B = 1,0 T. L'amplitude de la
tension sinusoïdale générant le champ électrostatique entre les dés est Um = 2,5×103 V.

Mouvements et interactions : Chap. IV Mouvements de particules chargées dans les champs statiques (8 et 15 mars) 50
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1. Montrer que dans un dé le mouvement du proton est circulaire et uniforme.
2. Exprimer le temps mis pour parcourir un demi-tour dans un dé. Ce temps dépend-il de la vitesse du proton ? Calculer sa valeur
numérique.
3. En déduire la fréquence f de la tension à appliquer entre les dés pour que le champ accélère au mieux les protons (on considère
que le temps de passage entre les deux dés est négligeable devant les autres temps). Cette fréquence s’appelle la fréquence cyclotron.
4. Exprimer. puis calculer numériquement (en joules puis en électronvolts) l’augmentation d'énergie cinétique d'un proton à chaque
révolution.
5. La vitesse d'injection du proton étant quasi nulle, on désire que sa vitesse atteigne 25×103 km.s−1. Calculer le nombre de tours
que doit faire le proton dans le cyclotron ainsi que le temps nécessaire à cette opération.
6. Quel est le rayon du dernier arc de cercle parcouru par les protons lorsqu'ils ont atteint cette vitesse ? Commenter la valeur
obtenue.
Données : masse du proton : m = 1,67×10−27 kg ; charge du proton : q = +e = 1,6×10−19 C
7°) Le rayonnement synchrotron

Le synchrotron ESRF
Situé à Grenoble, le synchrotron européen ESRF (European Synchrotron Radiation Facility)
est une intense source de rayons X permettant d'étudier une gamme remarquablement large de
matériaux. Plusieurs machines sont nécessaires pour produire le rayonnement synchrotron émis
par les électrons ultra relativistes. Le LINAC (accélérateur linéaire) permet une première
accélération des électrons qui entrent alors dans le booster. Celui-ci est un type d'accélérateur
circulaire appelé synchrotron dans lequel les particules se déplacent sur un rayon fixé,
contrairement au cyclotron, le champ magnétique croissant de façon synchrone avec la vitesse
des particules. Celles-ci sont accélérées à chaque tour dans des cavités accélératrices.
Les électrons « boostés » sont alors transférés dans l'anneau de stockage de 844 m de
circonférence pour y tourner pendant plusieurs heures avec une énergie E = 6,0 GeV.
La trajectoire fermée dans l'anneau est assurée par 64 aimants de déviation créant un
champ magnétique B = 0,80 T sur une longueur L = 2,45 m et déviant le faisceau de
 = 5,625°. La figure ci-dessous donne une vue de dessus simplifiée d'un anneau qui
ne comprendrait que quatre aimants de déviation (on a alors  = 90°).
Le rayonnement synchrotron correspond au rayonnement électromagnétique
émis par des particules chargées subissant une accélération. L'énergie rayonnée par
un électron de 6 GeV au cours d'un tour est de 4,6 MeV.
Lorsque les électrons sont relativistes, nous utilisons les expressions suivantes de la quantité de mouvement p et de l'énergie
1
cinétique Ec : p = mv et EC = (  − 1) mc 2 avec  = où v est la vitesse de la particule et c la vitesse de la lumière dans le vide,
v2
1− 2
c
avec c = 3,0×10 m.s . L'énergie E de la particule s'écrit alors E = mc 2 .
8 −l

On rappelle que 1 eV = 1,6×10−19 J. La masse de l'électron est m = 9,1×10−31 kg, sa charge −e = −1,6×10−19 C.
1. On considère la trajectoire circulaire de rayon R d'une particule de charge q et de masse m dans un champ magnétique B uniforme.
En considérant la particule comme non relativiste, exprimer sa quantité de mouvement en fonction de q, B et R.
2. En utilisant l'expression fournie de l'énergie d'un électron relativiste, calculer  pour un électron de l'anneau de stockage.
Commenter brièvement.
3. Nous admettrons que la relation obtenue dans la question 1. reste valable pour les électrons de l'anneau de stockage à condition
d'utiliser l'expression relativiste de la quantité de mouvement. Déterminer le rayon  des arcs de cercle décrits dans les aimants de
déviation. Valider le résultat à l'aide des données de L et .
E 4 ( GeV )
4. L'énergie rayonnée par un électron peut se calculer à l'aide de la formule approchée suivante : E0 ( keV ) = 88,5 . Calculer
 (m)
E0 et comparer à la valeur indiquée dans le document. Expliquer la nécessité des cavités accélératrices dans l'anneau de stockage.

Const. et transf. de la matière : Chap. V Structure et propriétés physiques des solides (8 et 15 mars)
1°) Nombre de motifs
À partir de 42,6 K, et jusqu'à sa fusion (Tfus = 54,2 K), le dioxygène cristallise avec une structure cubique de paramètre a = 683 pm.
Sa masse volumique est évaluée à 1,32.10 3 kg.m−3 ; MO = 16,0 g.mol−1. Calculer le nombre de motifs O2 que contient cette maille
élémentaire. En déduire la structure (cubique simple, centré, ou faces centrées).
2°) Structure d'un alliage du titane AlxNiyTiz
L'alliage le plus utilisé dans l'industrie aéronautique a pour formule brute Al xNiyTiz. Le titane y est présent sous forme  : son
système cristallographique est le cubique faces centrées. Les atomes d'aluminium occupent la totalité des sites octaédriques, et ceux de
nickel occupent les sites tétraédriques. Le paramètre de maille ainsi formée vaut a = 589 pm.
1. Représenter la maille cubique en perspective.

Const. et transf. de la matière : Chap. V Structure et propriétés physiques des solides (8 et 15 mars) 51
Lycée CARNOT-DIJON Travaux dirigés de Sciences physiques MPSI 1 Année 2023-2024
2. Déterminer la formule de l'alliage. Atome Rayon Masse molaire atomique
3. Calculer le rayon des sites tétraédriques et des sites octaédriques. atomique (pm) (g.mol−1)
L'inversion d'occupation des sites est-elle possible ? Ti 147 47,90
4. Calculer la compacité et la masse volumique de cet alliage. Al 143 26,98
5. Comparer les valeurs trouvées précédemment aux caractéristiques Ni 124 58,70
moyennes d'un acier courant : (acier) = 7800 kg.m−3, compacité 0,70. À
qualités mécaniques équivalentes, expliquer en quoi l'alliage de titane présente de l'intérêt.
3°) Paramètre de maille et rayon atomique
La masse volumique de l'aluminium, métal qui cristallise dans le système cubique à faces centrées, est  = 2,70.103 kg.m−3 ;
MAl = 27,0 g.mol−1.
1°) Evaluer le paramètre ac de la maille de l'aluminium.
2°) En déduire la valeur de son rayon atomique.
Rép. : 1°) ac = 405 pm. 2°) R = 143 pm.
4°) Paramètre de maille et masse volumique
Le cobalt, de rayon atomique égal à 125 pm, cristallise dans le système hexagonal compact ; MCo = 58,9 g.mol−1.
1°) Déterminer les paramètres ah et ch de la maille.
2°) Vérifier si la masse volumique expérimentale  = 8,90 g.cm−3 s'accorde avec les paramètres calculés.
Rép. : 1°) ah = 250 pm ; ch = 408 pm. 2°) 8,86.103 kg.m−3
5°) Rayon atomique et masse volumique
Le thorium cristallise avec une structure cubique centrée ; le paramètre de la maille est a = 411 pm ; MTh = 232,0 g.mol−1.
1°) Déterminer le rayon atomique du thorium.
2°) Evaluer sa masse volumique.
6°) Structure du titanate de baryum
Le titanate de baryum est un solide ionique très utilisé dans l'industrie électronique, en raison de sa forte constante diélectrique,
qui en fait le matériau de base de la fabrication des condensateurs. Sa structure cristalline, pour des températures supérieures à 120°C
est la structure perovskite, dont une maille cubique peut être décrite de la façon suivante :
• les ions baryum Ba2+ occupent le sommet du cube
• un ion titane Ti4+ occupe le centre du cube
• les ions oxyde occupent les centres des faces du cube
1. Représenter la maille cubique décrite ci-dessus.
2. En utilisant la description de la structure :
a. Donner la formule du titanate de baryum.
b. Vérifier la neutralité électrique de la maille cubique décrite.
3. Dans la structure décrite :
a. Indiquer, pour les ions titane, le nombre d'ions oxyde qui sont ses plus proches voisins.
b. Même question pour les ions baryum.
4. Dans une structure perovskite idéale, tous les cations sont en contact avec les anions qui les entourent. Quelles relations devraient
vérifier les rayons des différents ions si la structure du titanate de baryum était idéale ?
b. Les valeurs des rayons ioniques sont fournies (données numériques). La structure du titanate de baryum est -elle une structure
parfaite ?
c. Quels sont en réalité les cations tangents aux anions ?
Données numériques : Rayons ioniques : Ti4+ : 68 pm ; Ba2+ : 135 pm ; O2− : 140 pm.
7°) Silicium et carbure de silicium
1. Le silicium cristallise selon un réseau cristallin semblable à celui du carbone diamant (CFC avec occupation d’un site tétraédrique
sur deux). Donner un schéma clair de la maille.
2. Calculer la compacité de cet empilement. Quelles sont les valeurs maximales des rayons des sites tétraédriques et octaédriques
présents dans cette maille ? On exprimera ces rayons en fonction du rayon de covalence de l'atome de silicium rSi, puis on donnera les
valeurs numériques des rayons des deux types de site.
3. Le silicium forme avec le carbone un composé très dur, réfractaire et inerte chimiquement, le carbure de silicium SiC. Sachant
que le paramètre de maille a passe de 540 pm dans le silicium à 460 pm dans SiC, quelle est la nature des interactions entre le silicium
et le carbone dans ce composé ? Données : rSi = 118 pm ; rC = 77 pm.

Const. et transf. de la matière : Chap. V Structure et propriétés physiques des solides (8 et 15 mars) 52
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8°) Structure d'un fluorure
La maille d'un composé ionique contenant des ions potassium, nickel et fluorure est représentée z
ci-contre. La structure est caractérisée par ses paramètres a, b et c, le parallélépipède est rectangle.
1°) Décompter les ions de chaque espèce que contient cette maille et vérifier sa neutralité K+
électrique. F−
2°) En déduire la formulation chimique du composé K xNiyFz et le nombre de motifs par maille.
3°) Les ions fluorure F− sont tangents aux ions nickel Ni2+ et potassium K+ dans la direction Oz. Ni2+
+ 2+
a) Calculer la distance minimale séparant dans cette direction, les positions de K et Ni puis
celle de deux ions F−.
b) En déduire la valeur du paramètre c de la maille.
4) Dans les plans perpendiculaires à Oz, les ions F− ne sont tangents qu'aux ions Ni2+. Evaluer les
paramètres a et b de la maille.
5°) Déterminer la masse volumique de ce composé. Rayons ioniques (en pm) : F− = 136 ;
K = 133 ; Ni2+ = 69.
+

9°) Alliage bore zirconium


Dans le borure de zirconium, les atomes sont organisés suivant une alternance de plans compacts
d'atomes de zirconium (MZr = 91,2 g.mol−1) où la figure de base est un triangle équilatéral et de plans d'atomes
de bore (MB = 10,8 g.mol−1) où les atomes en contact avec trois autres atomes forment des hexagones
réguliers. Chaque atome de bore (rayon RB) se trouve au contact de 3 atomes de zirconium (rayon RZr) du
plan inférieur et de 3 autres atomes de zirconium du plan supérieur.
a) Représenter la maille de borure de zirconium (maille prisme droit à base losange ; on appelle a le côté
du losange et c la hauteur du prisme). Déterminer la formule du borure de zirconium.
b) Quelle relation y a-t-il entre RZr et RB ? En déduire une relation entre a et c.
c) Calculer la masse volumique de ce solide avec a = 330 pm.
d) Déterminer la compacité de cette structure. Commenter.
10°) Description des structures spinelles
Un spinelle est un oxyde de formule générique DT 2O4 avec D cation métallique de charge 2+ et T cation métallique de charge 3+.
Les ions oxyde O2− forment un réseau cubique à faces centrées (mais les anions ne sont pas tangents entre eux). Les ions D et T sont
situés dans les cavités octaédriques ou tétraédriques du réseau des ions oxyde.
a) Décompter le nombre de cavités de chaque type par anion oxyde et exprimer le rayon de la plus grosse particule sphérique
insérable dans chaque cavité à l'aide de a (arête de la maille) et de rO = 140 pm (rayon de l'ion oxyde).
b) Dans le spinelle normal, la moitié des cavités octaédriques est occupée par les espèces T et le huitième des cavités tétraédriques
l'est par les espèces D. Vérifier que cette description est compatible avec la formule.
c) Dans le spinelle inverse, le quart des cavités octaédriques est occupé par les espèces T, un autre quart de ces cavités est occupé
par les espèces D et le huitième des cavités tétraédriques l'est par les espèces T. Vérifier que cette description est compatible avec la
formule.
d) Calculer la masse volumique de la magnétite Fe3O4 (M = 231,5 g.mol−1), qui est un spinelle inverse de paramètre a = 420 pm.

Mouvements et interactions : Chap. V Théorème du moment cinétique (15 et 22 mars)

Exercice corrigé
Dipôle oscillant en chute freinée
Un dipôle électrique permanent est constitué d'un bipoint indéformable (M1, m) de charge −q et (M2, m) de charge q, reliés par une
tige indéformable de masse nulle de longueur 0. Son centre d'inertie est noté G, c'est le milieu du bipoint. Le système est placé dans le
champ de pesanteur vertical g et dans un champ électrique E horizontal (créé par des plaques verticales chargées) uniforme et permanent.
Le référentiel terrestre est supposé galiléen. Le mouvement du dipôle est contenu dans le plan vertical (Oxy), la position de G est repérée
par ses coordonnées {xG(t) ; yG(t) ; zG(t) = 0}, la rotation du bipoint par l'angle (t) = (ux, M1M2) et on définit les vecteurs de la base
cylindrique (ur, u, uz) comme indiqué sur le schéma.

Le dipôle est soumis à une force de frottement dont la résultante s'applique en G, centre d'inertie du système et s'assimile à une
force de trainée quadratique : f = −k||vG||vG. le dipôle est abandonné avec G en O et  = 0 sans vitesse initiale.
1. On admet que G a un mouvement vertical sur l'axe (Oy). Par application de la loi de la quantité de mouvement, montrer que si
dV
on pose V = − yG , alors 2m + kV 2 = 2mg .
dt

Mouvements et interactions : Chap. V Théorème du moment cinétique (15 et 22 mars) 53


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2. En déduire qu'au bout d'une durée T, G acquiert une vitesse limite Vlim ; préciser l'expression de Vlim et l'ordre de grandeur de T.
3. Justifier que pour t > T, le référentiel Rb associé au repère (G, ux, uy, uz) (appelé référentiel barycentrique) est galiléen. À partir
de la question suivante, on travaille dans le référentiel Rb, dans lequel G est un point fixe.
4. Etablir l'expression du moment cinétique LG du système.
5. Donner les expressions des vecteurs GM1, GM2, des poids P1 et P2 et des forces électriques f1 = −qE et f2 = qE dans la base
cylindrique.
6. Par application de la loi du moment cinétique en G, établir l'équation différentielle vérifiée par .
7. On fait l'hypothèse des petites oscillations donc que  est un petit angle. Donner la période propre T0 des petites oscillations.
Exercices
1°) Mouvement d'une sphère attachée au bout d'un fil
Une sphère de petite taille et de masse m = 0,10 kg est attachée à l'extrémité d'un fil sans masse de longueur 0 = 1,0 m dont l'autre
extrémité est fixée en O. Elle se déplace sur un cercle horizontal de rayon 0. Sa vitesse est v0 = 1,0 m.s−1.
1. Déterminer son moment cinétique par rapport à O puis par rapport à (Oz).
2. On réduit brutalement la longueur du fil à 1 = 0,50 m. Que devient la vitesse de la sphère ?
3. Comparer l'énergie cinétique avant et après la réduction de la longueur du fil.
4. Quelle force provoque l'augmentation de l'énergie cinétique de la sphère ? Commenter.
2°) Modèle de Bohr
Le premier modèle quantique de l'atome est dû à Niels Bohr. Ce modèle représente l'atome d'hydrogène constitué par un proton
ponctuel de charge e = 1,6×10−19 C autour duquel un électron, de charge −e et de masse me = 9,1×10−31 kg assimilé à un point M, est
en orbite circulaire. On note O le centre de l'orbite occupé par le proton, r son rayon et v la vitesse orbitale de l'électron. On se place
dans le référentiel (R) du proton supposé galiléen ! On néglige le poids de l'électron devant la force électrostatique qu'il reçoit de la part
du proton.
1. Montrer que le moment cinétique orbital L M ,O /R de l'électron se conserve. Exprimer LM = LM ,O /R en fonction de v, r et me.
2. À l'aide de la relation fondamentale de la dynamique, relier la vitesse v et la distance r.
3. Dans le modèle de Bohr, on postule la quantification du moment cinétique orbital, LM = n, où n est un entier positif et
h
= = 1, 055  10 −34 J.s . En déduire que le rayon est quantifié avec rn = n2r1, où r1 est l'orbite de Bohr que l'on déterminera.
2
3°) Mouvement de deux patineurs
Deux patineurs sur glace assimilés à deux points matériels (Ml, ml = 2m) et (M2, m2 = m) se déplacent en mouvements rectilignes
uniformes sur deux axes parallèles. À L'instant initial, leurs vecteurs position et vitesse sont :
−a v0 2a −2v0
OM1,0 = −b , v1,0 = 0 et OM 2,0 = 2b , v 2,0 = 0
0 0 0 0
a
À la date t1 = , passant au plus proche l'un de l'autre, ils se donnent la main et constituent un solide assimilé à un bipoint
v0
indéformable. On constate que leur mouvement devient un mouvement de rotation uniforme à la vitesse angulaire . Pendant tout le
mouvement, les frottements sont négligés et les seules forces extérieures au système des deux patineurs sont leurs poids, exactement
compensés par les forces normales exercées par la glace sur leurs patins. On travaille dans le référentiel terrestre supposé galiléen.

1. Justifier en une phrase que les équations horaires des deux mobiles avant la date t1 s'écrivent :
x1 ( t ) = −a + v0t x2 ( t ) = 2a − 2v0t
M 1 = y1 ( t ) = −b et M 2 = y2 ( t ) = 2b
z1 ( t ) = 0 z2 ( t ) = 0
2. En déduire les coordonnées du centre d'inertie G du système à toute date t et vérifier que c'est cohérent avec la loi de la quantité
de mouvement.

Mouvements et interactions : Chap. V Théorème du moment cinétique (15 et 22 mars) 54


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3. Quelle est la nature de la force exercée par les patineurs avec leurs mains ? En déduire que le moment cinétique L, du système
autour de l'axe vertical  = (G, uz) reste constant au cours du temps.
4. Exprimer L, à l'instant initial en fonction de m, b et v0.
5. Le moment d'inertie du système pour t ≥ t1 vaut J  = 6mb 2 . En déduire .
3°) Un pendule électrique
Un pendule électrostatique est constitué d'une boule de polystyrène expansé recouverte d'une
feuille d'aluminium et suspendue à une potence par un fil de masse négligeable. La boule est
préalablement chargée avec une charge électrique Q = 2,3×10−4 C. L'ensemble est placé entre deux
plaques de cuivre planes et parallèles soumises à une différence de potentiel telle qu'elles génèrent un
champ électrique uniforme E = Eux avec E = 500 V.m−1.
La longueur du pendule est OM = R = 10 cm et la masse de la boule assimilée à un point M est
m = 20 g. L'accélération de la pesanteur est g = 9,8 m.s−2.
1. Appliquer la loi du moment cinétique à M et en déduire la position d'équilibre e du pendule.
2. On écarte le pendule légèrement de sa position d'équilibre. Déterminer la pulsation 0 des oscillations puis calculer sa période
T0. On admettra que cos ( e +  ) cos ( e ) −  sin ( e ) et sin ( e +  ) sin ( e ) +  cos ( e ) si  e .

Mouv. et inter. : Chap. VI Mouvement dans un champ de force centrale conservatif (22 et 29 mars)
Données :
Constante universelle de gravitation : G = 6,710−11 N.m2.kg−2
Rayon de la Terre : RT = 6,4103 km ; masse de la Terre : MT = 6,01024 kg ; jour sidéral (période de révolution de la Terre) :
Ts = 86 164 s ; rayon moyen de l'orbite terrestre : 150106 km (unité astronomique). Masse du Soleil : M = 1,991030 kg
Exercices corrigés
1
1°) Force en
r4
Un point matériel est soumis à une force centrale de centre
1
O, dérivant de l'énergie potentielle E p = − 3 . À la date t = 0, le
3r

mobile M de masse m = 2,0 kg passe à la distance r0 = 2,0 m de O avec une vitesse de norme v0 = 1 m.s−l faisant un angle (premier
6
5
cas) ou (second cas) avec le rayon vecteur OM0 :
6
1. Déterminer le moment cinétique initial et l'énergie mécanique initiale.
2. En utilisant l'énergie potentielle effective, déterminer les valeurs possibles de r.
3. Par une analyse fine, en déduire l'allure de la trajectoire possible dans chacun des deux cas.
2°) Distance minimale d'approche
Un astéroïde (de masse m et de rayon de l'ordre du kilomètre) est
repéré à une distance très grande de la Terre. Il se trouve alors à
environ 10 millions de kilomètres de la Terre, en mouvement quasi
rectiligne uniforme, en négligeant La force d'attraction
gravitationnelle qu'il subit de la part de la Terre à une telle distance.
Les notations sont celles du schéma suivant :
La droite  sur laquelle il se déplace passe à une distance b du
centre OT de la Terre : b s'appelle le paramètre d'impact. Sa vitesse
dans le référentiel géocentrique est v0 = −v0ux. On mesure b = 15,0106 m et v0 = 15,0 km.s−1 et on pourra considérer que a est presque
infini. L'astéroïde entrera-t-il en collision avec la Terre ?
Exercices
1°) Errare humanum est
Des simulations ont été
réalisées afin d'illustrer la notion
de trajectoire dans un champ de
force centrale (de centre O). La
position initiale de la trajectoire
(i) est notée Ai.
1. L'une des trajectoires
simulées est présente par erreur
puisqu'elle ne peut pas
correspondre à une force centrale.
Laquelle ? Justifier la réponse.
2. Pour les trajectoires restantes, justifier le caractère attractif ou répulsif de l'interaction.
Mouv. et inter. : Chap. VI Mouvement dans un champ de force centrale conservatif (22 et 29 mars) 55
Lycée CARNOT-DIJON Travaux dirigés de Sciences physiques MPSI 1 Année 2023-2024
3. Attribuer chaque énergie potentielle effective Ep,eff dont le diagramme est tracé sur la figure de droite à sa trajectoire.
4. Situer de façon approchée l'énergie mécanique de la particule sur le diagramme d'énergie potentielle effective dans chaque cas.
2°) Energie nécessaire pour mettre un satellite artificiel en orbite
On étudie le mouvement d'un satellite de masse m en orbite circulaire à une altitude z autour de la Terre, ainsi que le lancement
d'un satellite artificiel à partir d'un point O de la surface terrestre.
1. Dans quel référentiel se place-t-on pour étudier le mouvement d'un satellite terrestre ?
2. Energie d'un satellite artificiel en orbite
a. Rappeler l'expression de l'énergie potentielle gravitationnelle du satellite en orbite à une distance r du centre de la Terre. En
déduire son expression en fonction de son altitude z.
b. Retrouver l'expression de la vitesse en orbite à une altitude z.
c. En déduire l’expression de l'énergie cinétique puis de l'énergie mécanique Em du satellite sur son orbite à l'altitude z.
d. Calculer cette énergie mécanique pour z = 1,0×103 km et m = 6,0 tonnes.
3. Energie nécessaire au lancement d'un satellite
Pour lancer un satellite, il faut lui communiquer l'énergie Em = Em − Emo où Emo est l'énergie qu'il a au point O.
Dans le référentiel géocentrique, la Terre peut être assimilée à un solide en rotation autour d'un axe à une vitesse angulaire .
Préciser l'axe de rotation. Est-il fixe ? Que vaut la vitesse angulaire ?
b. En déduire l'expression de la vitesse du point O dans le référentiel géocentrique supposé galiléen en fonction de , du rayon
terrestre RT et de la latitude du lieu .
c. Exprimer alors l'énergie mécanique initiale Emo du satellite posé au sol au point O.
d. En déduire les conditions les plus favorables pour le lancement du satellite. Parmi les trois champs de tirs suivants, lequel choisir
de préférence ?
-Baïkonour au Kazakhstan :  = 46° ;
-Cap Canaveral aux USA :  = 28,5° ;
-Kourou en Guyane française :  = 5,23°.
e. Calculer l'énergie nécessaire pour mettre le satellite en orbite basse depuis Kourou.
f. Calculer numériquement l'énergie gagnée entre Baïkonour et Kourou. Commenter.
3°) Mouvement à force centrale élastique
Un point matériel M de masse m glisse sans frottement sur une table horizontale, relié à l'extrémité d'un ressort de masse nulle, de
constante de raideur k et de longueur à vide nulle ( 0 = 0 ), et dont l'autre extrémité est fixe en O. Le mouvement de M est donc assimilé
à un mouvement à force centrale élastique tant que M reste dans le plan (O, x, y) de la table, où le poids et la force normale du support
se compensent exactement et où M est donc soumis à la seule force élastique f . Le point M est repéré par ses coordonnées cylindriques
(r, , z).
1. Donner l'expression de f et de l'énergie potentielle associée E p en fonction de r en prenant la référence quand r = 0.
2. Montrer qu'un mouvement circulaire de rayon ro et à la vitesse v = V0u est possible. Préciser dans ce cas la relation entre V0,
r0, k et m et calculer la période de révolution T du mouvement. Vérifier la loi des aires sur une période complète.
3. M est lancé depuis un point défini par OM 0 = r1u r avec La vitesse initiale v 0 = V1u . Donner l'expression des deux grandeurs
conservées en fonction de r1, V1, k et m. Donner l'expression de l'énergie potentielle effective, tracer sa courbe représentative et
mV12
déterminer quel type de mouvement, libre ou lié, est possible. On pourra poser = 14 , 1 étant un nombre positif sans dimension.
kr12
4°) Le jour d'après
La Lune est percutée par un énorme astéroïde de masse ma = 1,0×1020 kg se déplaçant à la vitesse va = 50 km.s−1 dans le référentiel
géocentrique. Les vitesses vL de la Lune et va de l'astéroïde ont même direction et un sens opposé au moment de l'impact : vL = vLux et
va = −vaux.
L'orbite lunaire est supposée circulaire de rayon RL = 3,8×105 km et sa période de révolution est T = 27,32 j. La Lune possède une
masse mL = 7,3×1022 kg, la Terre une masse mT = 6,0×1024 kg. La constante de gravitation vaut G = 6,67×10−11 m3.kg−1.s−2.
1. Écrire Pavant, somme des quantités de mouvement de l'astéroïde et de la Lune juste avant l'impact.
2. Juste après l'impact, nous supposons que la Lune possède une masse ma + mL et que sa vitesse s'écrit v’L. Déterminer v’L en
supposant que la quantité de mouvement de la Lune juste après impact est égale à Pavant (conservation de la quantité de mouvement).
Calculer v’L.
3. Déterminer le demi-grand axe a de la nouvelle orbite lunaire. Estimer sa nouvelle période de révolution T'. Conclure.
5°) Orbite circulaire et perte d'altitude par frottement
On se propose d'étudier deux satellites d'observation terrestre SPOT et ENVISAT. SPOT fournit des
images haute résolution de la Terre dans le domaine visible et proche infra-rouge tandis que le satellite
ENVISAT embarque un radar à synthèse d'ouverture émettant des ondes radar permettant de détecter des
déplacements verticaux du sol. Les orbites des satellites SPOT et ENVISAT sont des trajectoires circulaires
très proches. On considérera que leurs altitudes sont identiques soit h = 800 km.
On se propose d'étudier certains aspects du mouvement d'un satellite S par rapport au référentiel
géocentrique Rg considéré comme galiléen. Le satellite de masse MS repéré par un point P est en orbite circulaire
de centre O à une altitude h. On considérera que la Terre est une sphère homogène de rayon RT et de centre O.
a) Déterminer la force gravitationnelle F de la Terre s'exerçant au point P en fonction de G, MS, MT, RT et h.
b) Démontrer la relation liant la norme de la vitesse v du satellite à G, MT, RT et h. Faire l'application numérique.
Mouv. et inter. : Chap. VI Mouvement dans un champ de force centrale conservatif (22 et 29 mars) 56
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c) Etablir soigneusement la relation entre la période de révolution T du satellite et son altitude h. Faire l'application numérique.
d) Exprimer en la justifiant l'énergie potentielle Ep du satellite dans le champ de gravité de la Terre en fonction de G, MS, MT, RT et
h.
e) En déduire la relation 2EC + Ep = 0 appelée théorème du viriel liant Ep à l'énergie cinétique EC.
La Terre est entourée d'une atmosphère qui s'oppose au mouvement du satellite. La force de frottement f créée par l'atmosphère est
proportionnelle au carré de la vitesse v du satellite et elle s'exprime par f = −M S vv où  est une constante de valeur positive.
f) Déterminer la dimension de .
g) Calculer la puissance de la force f en fonction de , MS et v puis en fonction de , G, MS, MT, RT et h.
h) En considérant que dans ces conditions, le théorème du viriel établi précédemment est toujours valable, exprimer l'énergie
mécanique du satellite Em en fonction de G, MS, MT, RT et h.
dh
i) En utilisant le théorème de la puissance mécanique, en déduire que h vérifie l'équation différentielle = −2 GM T ( RT + h ) .
dt
j) Un satellite placé sur une orbite d'altitude h = 800 km subit une diminution d'altitude d'environ h = −1,0 m par révolution. On
dh h
suppose que sa vitesse est peu affectée en norme au bout d'une révolution de sorte que peut être confondu avec . Exprimer 
dt T
en fonction de h, RT et h. En déduire un ordre de grandeur de . On ne s'étonnera pas de la valeur faible obtenue.
k) Calculer, avec la même approximation, la perte d'altitude du satellite au bout de 10 ans de fonctionnement.
l) Le fait d'avoir une augmentation de la vitesse en présence d'une force opposée au mouvement est-il paradoxal ?
6°) Lancement raté d’un satellite géostationnaire
On lance un satellite depuis un point sur l'orbite géostationnaire (r0 = rGs) avec une vitesse dont la norme est égale à celle de l'orbite
géostationnaire (v0 = vGs) mais dont la direction n'est pas perpendiculaire au rayon (l'angle entre OM0 et v0 n'est pas égal à 90°). Le
satellite est-il géostationnaire ? Sa période est-elle égale à un jour sidéral ? Quelle en est la conséquence pour un observateur terrestre ?
7°) Grandeur et décadence d'un satellite
Les satellites de télécommunication, en orbite géostationnaire, sont transférés sur une orbite dite de
rebut (parfois appelée orbite-poubelle) lorsqu'ils sont en fin de vie active. Nous étudions le changement
d'orbite d'un satellite de masse m = 3,500×103 kg depuis son orbite géostationnaire circulaire de rayon Rg
jusqu'à son orbite de rebut circulaire de rayon Rr supérieure à Rg de h = 3,0×102 km.
1. Calculer le rayon Rg de l'orbite du satellite géostationnaire et justifier sa localisation dans le plan
équatorial de la Terre.
2. Calculer alors la vitesse vg du satellite.
3. Le satellite utilise le reliquat de carburant pour modifier sa vitesse au point P de son orbite indiqué
sur la figure (échelles non respectées). Il parcourt alors une demi-ellipse dite de transfert jusqu'au point
A où l'usage de son moteur permet de modifier de nouveau sa vitesse pour rejoindre son orbite de rebut.
a. Déterminer le demi-grand axe a de l'ellipse de transfert. En déduire une expression de l'énergie mécanique du satellite sur cette
orbite elliptique.
b. En déduire la vitesse vp que doit communiquer le moteur au satellite en P puis l'énergie fournie par le moteur.
c. Calculer alors la vitesse vA du satellite lorsqu'il arrive en A, puis la vitesse v’A au même point après modification par le moteur.
d. Calculer la durée du transfert de P à A.
8°) Expérience de Rutherford
Dans l'expérience de Rutherford, on bombarde des noyaux d'or avec un faisceau de
particules . Ces particules sont des noyaux d'hélium He2+ de masse m = 6,65.10−27 kg et
de charge q = 2e où e = 1,6×10−19 C est la charge élémentaire. On schématise l'expérience
de la façon suivante : la particule  arrive avec la vitesse v0 depuis l'infini avec un
paramètre d'impact b par rapport au noyau d'or de masse M =3,3×10−25 kg et de charge
Q = Ze avec Z = 79 où il subit une déviation. On considère que le noyau d'or reste fixe du
fait de sa masse bien supérieure à celle des particules  : M  m.
a) Quelle force répulsive intervient dans cette expérience ? Donner son expression en
fonction de Z, de e, de la permittivité du vide 0 et de la distance r d'approche de la particule au noyau.
b) En déduire la conservation d'une quantité appelée constante des aires C = r 2  , qu'on exprimera en fonction de b et v0.
1
c) Montrer que l'énergie mécanique Em de la particule est constante et l'écrire sous la forme Em = m r 2 + E p ,eff ( r ) avec Ep,eff(r),
2
l'énergie potentielle effective, à exprimer en fonction de r, C, m, Z, e et 0. En déduire que seul un état de diffusion est possible.
d) Déterminer l'énergie mécanique initiale Em de la particule en fonction de m et v0. En déduire l'ordre de grandeur de la vitesse
v0 à laquelle sont envoyées les particules  lors de l'expérience de diffusion sur les noyaux d'or sachant que leur énergie mécanique vaut
Em = 5,0 MeV. Un traitement classique est-il cohérent ?
e) On s'intéresse à des particules qui vont repartir en sens inverse dans une direction proche des particules incidentes. Pour ces
particules qui doivent subir un choc frontal avec le noyau, on a b  0. En déduire l'énergie mécanique simplifiée. On note rmin la distance
minimale d'approche de la particule . En déduire la valeur de rmin en fonction de Z, e, m: et v0. Faire l'application numérique sachant
1
que = 9 109 kg.m3 .s −2 .C−2 . En déduire une majoration de l'ordre de grandeur de la taille du noyau atomique qui est en réalité de
40
l'ordre de 10−15 m.
Mouv. et inter. : Chap. VI Mouvement dans un champ de force centrale conservatif (22 et 29 mars) 57
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9°) Le monde du Tho Phun
Les secrets du monde fantastique du Tho Punh (extrait)
Le monde du Tho Punh est un système planétaire de la galaxie MPSI essentiellement constitué d'une étoile, le Baudueil et de trois
planètes confirmées : Jossenix, Manassander et Cousidit. Le 3/2 y joue un rôle majeur : la force de gravitation attirant deux corps est
ainsi inversement proportionnelle à la distance entre les corps élevée à la puissance 3/2. Le grand astronome et mathématicien Almeirius
énonce les trois lois éponymes caractérisant le mouvement des planètes :
Première loi d'Almeirius : le mouvement de chaque planète P autour du Baudueil B est plan et quasi-circulaire.
Deuxième loi d'Almeirius : l'aire balayée par unité de temps par le segment BP est une constante.
Troisième loi d'Almeirius : le carré de la période sidérale d'une planète est proportionnel au rayon de son orbite élevé à la puissance
5/2.
Les caractéristiques importantes des planètes sont regroupées dans le tableau ci-dessous :
Planète Masse (kg) Rayon de l'orbite (km) Période orbitale (années terrestres)
Manassander 6,0.1024 1,5.108 1,0
Jossenix 6,4.1023 2,3.108 1,7
Cousidit 2,0.1027 7,8.108 7,9

kM B m
Dans ce monde imaginaire, le Baudueil B de masse MB exerce sur une planète P de masse m la force F = − u r , où r = BP,
r3 2
BP
ur = , et k = 1,7×10−16 USI. Nous nous placerons dans le référentiel bauduicentrique R supposé galiléen constitué du centre du
BP
Baudueil et de trois axes pointant vers des étoiles suffisamment lointaines pour être considérées comme fixes.
1. Justifier que le mouvement d'une planète est plan comme la première loi d'Almeirius l'affirme.
2. Démontrer la deuxième et la troisième loi d'Almeirius. Déduire des données orbitales des planètes la masse MB du Baudueil.
3. Comparer les lois imaginaires d'Almeirius aux lois de Kepler.
4. Exprimer l'énergie potentielle dont dérive la force F exercée sur une planète P de masse m. Quelle est l'unité de la constante k ?
5. Définir et exprimer une énergie potentielle effective Ep,eff de la planète P. Représenter l'allure de Ep,eff en fonction de r.
6. Utiliser le graphe précédent pour discuter de la nature liée ou de diffusion de l'état du système planète-Baudueil selon l'énergie
mécanique de P. Trouver graphiquement la condition pour que la trajectoire de la planète soit circulaire.
10°) Modèle de Bohr de l'atome d'hydrogène
Pour expliquer le spectre de raies de l'atome d'hydrogène observées expérimentalement, N. Bohr a proposé un modèle qui s'appuie
sur les hypothèses suivantes :
Dans un référentiel galiléen lié au noyau O,
i. l'électron décrit une trajectoire circulaire sur laquelle il ne rayonne pas d'énergie ;
ii. l'électron échange de l'énergie avec l'extérieur sous forme de lumière lorsqu'il change de trajectoire circulaire ;
iii. le module du moment cinétique de l'électron est quantifié et ne peut prendre que des valeurs discrètes vérifiant la relation :
h
LOn = n , avec = , n un nombre entier naturel non nul et h la constante de Planck.
2
Une orbitale électronique correspond à une valeur de l’entier n. Elle est caractérisée par un rayon rn, une vitesse vn et une énergie
mécanique Em(n).
Ce modèle semi-classique n'est pas complètement satisfaisant, mais il prédit le spectre de raies de l'atome d'hydrogène. A ce titre,
il a eu son heure de gloire et a permis de banaliser l'idée que la quantification des grandeurs physiques est nécessaire à l'échelle atomique.
On rappelle qu'un atome d'hydrogène est constitué d'un noyau (charge e, masse mp) et d'un électron (charge −e, masse me), et on
donne les valeurs numériques utiles pour cet exercice : masse de l'électron : me = 0,911×10−30 kg ; charge du proton e = 1,602×10−19 C ;
constante de Planck : h = 6,62×10−34 J.s ; célérité de la lumière dans le vide : c = 3,00.108 m.s−1 ; permittivité diélectrique du vide
0 = 8,85×10−12 F.m−1.
1. Rappeler l'expression de la force d'interaction exercée par le noyau sur l'électron et de l'énergie potentielle dont elle dérive.
2. Utiliser le fait que les orbitales sont circulaires pour exprimer le carré vn² de la vitesse de l'électron en fonction de la distance rn.
3. Utiliser la quantification du moment cinétique pour exprimer le rayon de la trajectoire en fonction de n, h, me et e.
4. Calculer sa valeur pour n = 1.

Mouv. et inter. : Chap. VI Mouvement dans un champ de force centrale conservatif (22 et 29 mars) 58
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Mouvements et interactions : Chap. VI Mouvement d’un solide (29 mars et 5 avril)


Exercices corrigés
Cinématique
Le système bielle-vilebrequin
Dans un repère R (O, ux, uy, uz), on considère un système constitué :
➢ d'un vilebrequin, qui est un disque de centre O, de rayon R D
tournant autour de l'axe (O, z), uy r 
➢ d'une bielle. qui est une tige DM de longueur  articulée en D   M
O
et en M. On donne OD = r.
Le dispositif est représenté sur la figure ci-contre. Généralement, un uz ux A B
piston entraîné par un moteur thermique déplace le point M le long dc l'axe
(Ox) entre les points A et B : il engendre ainsi la rotation du vilebrequin. On
a ici la transformation d'un mouvement de translation en un mouvement de
rotation.
1. En considérant les solides indéformables, déterminer la relation entre r, ,  et  et en déduire  en fonction de r, ,  et de
r
 =  . Que devient cette expression au premier ordre si l'on suppose que 1?

2. Déterminer la relation entre x , qui caractérise la vitesse du point M, et , qui caractérise la vitesse angulaire du vilebrequin.
r
Que devient cette relation au premier ordre en ?
Loi du moment cinétique
1°) La tartine beurrée et la loi de Murphy
On modélise une tartine beurrée de masse m par un
parallélépipède rectangle de centre de gravité G. La tartine étant
initialement posée au bord d'une table, elle se met à pivoter autour de
l'axe fixe du bord de la table, axe qu'on note Iz. J = JIz désigne le
moment d'inertie de la tartine par rapport à l'axe Iz et on repère le
mouvement de la tartine par l'angle  qu'elle fait par rapport à
l'horizontale. Compte tenu des conditions initiales, l'angle initial est
(0) = 0 et la vitesse angulaire est nulle soit  ( 0 ) = 0 .
a) Déterminer l'équation différentielle en  qui régit le
mouvement de la tartine.
b) En déduire une intégrale première du mouvement. Montrer que la vitesse angulaire  de la tartine est donnée par
2mgb (1 − cos  )
= .
J

c) Quand  = , la tartine commence à glisser et tombe de la table. Elle se retrouve alors en chute libre et on peut montrer qu'elle
4
conserve la vitesse de rotation 0 qu'elle avait en quittant la table. En déduire l'expression de 0 et celle de (t) en fonction de 0. On

négligera le temps de glissement en considérant que le mouvement de chute libre commence avec  ( 0 ) = en prenant comme nouvelle
4
origine des temps cet instant.
d) En considérant approximativement que le temps de chute tc de la tartine est donnée par le temps mis par G pour atteindre le sol
après une chute libre d'une hauteur h et une vitesse initiale négligeable, exprimer tc en fonction de h et g.
1 4
e) On donne J = ma 2 + mb 2 . On prend g = 9,81 m.s−2, b = 0,50 cm, a = 8,0 cm et h = 0,80 m. Déterminer numériquement 0
3 3
et tc. On pourra au préalable simplifier l'expression de J au vu des valeurs de a et b.
f) En déduire numériquement (tc) et commenter. La loi de Murphy, loi de l'embêtement maximum, est-elle vérifiée ?
2°) Chute d'un arbre
On assimile un arbre à une tige longue et homogène de longueur L et de masse m. On le scie à sa base et l'arbre bascule en tournant
autour de son point d'appui au sol. On suppose que le point d'appui reste fixe et ne glisse pas et on repère la position de l'arbre pas l'angle
 qu'il fait avec la verticale. A t = 0, l'arbre fait un angle 0 = 5° avec la verticale et est immobile.
1
On donne le moment d'inertie par rapport à son extrémité I = mL2 .
3
1. Etablir l'équation du mouvement de chute de l'arbre.
3g
2. Montrer que, lorsque l'arbre fait un angle  avec la verticale, sa vitesse angulaire vaut :  = ( cos 0 − cos ) .
L

Mouvements et interactions : Chap. VI Mouvement d’un solide (29 mars et 5 avril) 59


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3g d
3. Montrer que cette relation peut être réécrite : dt =
L ( cos 0 − cos  )

d
4. Déterminer le temps de chute d'un arbre de 30 m. On prendra g = 10 m.s−2. On donne pour 0 = 5°,  2 = 5,1 .
0
cos 0 − cos 
Exercices
Cinématique
1°) Lecture optique et capacité d'un CD rom
La piste utile d'un CD est assimilée à une portion de disque compris entre les rayons r0 = 25 mm et r1 = 58 mm. La lecture de la
piste se fait du rayon intérieur vers le rayon extérieur selon une spirale de pas p = 1,6 µm pour un CD rom. Lors de la rotation du disque,
les structures porteuses d'information binaire défilent devant un dispositif optique situé à leur verticale à vitesse constante v = 1,2 m.s−1.
Cette vitesse correspond à une lecture dite 1X sachant que la plupart des lecteurs actuels effectuent des lectures 16X ou 32X. On étudie
donc ici l'unité de base des vitesses de lecture, ce qui correspond à la lecture de 150 kilo octets.
a) Déterminer les vitesses angulaires minimale et maximale de rotation d'un CD en tours par minute en assimilant la trajectoire
locale de la piste à une rotation circulaire.
p
b) La spirale est paramétrée par l'équation r = r0 +  pour r0 < r < r1. La longueur L de la spirale stockée sur un CD s'obtient en
2
1  ( r12 − r02 )
calculant L =  rd  . Expliciter les termes de cette formule notamment 1 et montrer que L = .
0 p
c) Quelle est la durée totale de lecture d'un CD rom ? Sachant que la taille des éléments constituant le codage binaire (en byte) est
de l'ordre du micromètre, en déduire la capacité d'un CD rom en mégaoctet (on rappelle que 1 octet = 8 bytes).
d) Le CD rom lancé initialement à la vitesse angulaire 0 = 300 tours par minute subit une décélération angulaire uniforme  = − 0
et s'arrête au bout de t1 = 10 s. Exprimer (t) et en déduire la valeur de 0 puis le nombre de tours effectués avant de s'arrêter.
2°) Mouvement d’une tige
Le système représenté ci-contre est en mouvement dans le plan (xOy). Il est A C B
constitué, de deux roues tournant à la vitesse angulaire  autour de leur axe
respectif (O1 ; uz) et (O2 ; uz), reliées par une tige T de longueur L, de centre C.
Les axes sont fixes ct les liaisons en A et B sout articu1èes. On donne O1 O2
O1A = O2B = a. A t = 0, les vecteurs O1A et O2B le même angle 0 avec ux. Le
référentiel d'étude est R = {O, ux, uy, uz}.
Quel est le mouvement de la tige [AB] ? représenter graphiquement ct
déterminer les expressions de vA/R, vB/R et vC/R. uy

3°) Étude d'un essuie-glace ux


Un balai d'essuie-glace AB de centre G est mis en mouvement grâce à deux tiges de même
longueur L. Elles sont fixées respectivement en A’ et B' à la carcasse de la voiture, en A et B au
balai ; on donne AB = A'B' = d.
Le mouvement de G dans le référentiel de La voiture est décrit dans le repère cylindrique
(ur, u, uz) avec OG = Lur.
1. Déterminer en la justifiant la nature du mouvement du balai.
2. Déterminer en la justifiant la nature du mouvement de la tige AA’. Donner l'expression
de sa vitesse angulaire  en fonction de (t).
4°) Mouvement de translation circulaire
L'espace est rapporté, à un repère R (O, ux, uy, uz). On considère un solide assimilé à un
triangle ABC en mouvement dans le plan (xOy). A l'instant t0, le solide
occupe la position A0B0C0 représentée sur la figure ci-contre. La trajectoire
du point A est un cercle centré sur l'origine de R et dc rayon R. On étudie C0
deux cas pour le mouvement de B : la translation circulaire puis la rotation uy
autour de l'axe (O, uz).
1. Dans chacun des cas, représenter le champ de vitesse du solide à O
l'instant t0. ux A0 B0
2. Soit  l'angle entre le rayon vecteur OA et le vecteur ux. Représenter uz
 5
la position du solide lorsque  = puis . Représenter le champ de
3 4
vitesse pour ces deux positions et pour les deux types de mouvements.
3. Quelle est la vitesse angulaire du point A sur sa trajectoire ? Quelle
est la valeur du vecteur rotation instantané  R du solide pour chacun des mouvements ?

Mouvements et interactions : Chap. VI Mouvement d’un solide (29 mars et 5 avril) 60


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Loi du moment cinétique
1°)
4 3 m
Une boule de rayon r et de masse m a un volume V = r , une masse volumique  = et un moment d'inertie par rapport à un
3 V
2 2
axe  passant par son centre J  = mr 2 . On assimile une orange de rayon b à une boule interne solide (la chair) de rayon a = b et
5 3
de masse volumique  entourée d'une couche externe (l'écorce)
4 b
de masse volumique  =  et d'épaisseur b − a = . En
3 3
s'inspirant du diagramme suivant, déterminer le moment
d'inertie par rapport à son axe  de l'orange en fonction de  et
de a.
2°) Etude d'une poulie
Une masse m = 5,0 kg est suspendue à l'extrémité d'une corde enroulée sur une poulie de masse
mp = 1,0 kg et de rayon R = 10 cm en liaison pivot idéale autour de son axe avec un support fixe. On prendra
1
g = 10 m.s−2. Le moment d'inertie de la poulie par rapport à son axe vaut I = m p R 2 .
2
1. On suppose que la poulie est en rotation uniforme autour de son axe fixe (Oz) à la vitesse angulaire
 . Quel est la vitesse de la masse m ?
2. Cette même poulie est retenue par un opérateur. Quelle force l'opérateur doit-il exercer sur la poulie
pour l'empêcher de tourner ?
3. Avec le même dispositif, l'opérateur lâche la poulie. Déterminer l'accélérations angulaire du cylindre,
l'accélération linéaire de la masse m et la tension de la corde.
3°) Pendule pesant
Un pendule pesant a pour caractéristiques J = 20,0 kg.m2, m = 20,0 kg, a = 0,150 m et on donne
g = 9,81 m.s−2. À la date t = 0, G est à la verticale de  (0 = 0) et on communique une vitesse angulaire initiale 0 > 0 au solide.
Déterminer la valeur de 0 permettant :
1. d'avoir un mouvement quasiment sinusoïdal d'amplitude angulaire égale à 90 mrad ;
2. d'avoir un mouvement pendulaire d'amplitude angulaire égale à /2 rad ;
3. d'avoir un mouvement révolutif.
4°) Glissement et rotation d'une roue cylindrique
1 2
Une roue cylindrique de centre G, de masse m et de rayon a possède un moment d'inertie autour de son axe  J  = ma .
2
1. Pour tester l'adhérence de la roue, on la fait glisser sur le sol horizontal en lui donnant un mouvement de translation à la vitesse
initiale V0 = V0ux ; on constate qu'elle s'arrête après avoir parcouru une distance D. Calculer la force tangentielle de frottement exercée
par la route sur la roue en admettant qu'elle est constante, horizontale et de sens opposé au vecteur-vitesse.

2. Un mécanicien met en place la roue sur son axe de rotation  (passant par G) sur une voiture immobilisée. La roue ne touche
pas le sol, elle est soumise à une liaison pivot parfaite, au couple de forces (f1, f2) (avec ||f1|| = ||f2|| = f) exercées par le mécanicien pour
faire tourner la roue et appliquées en Ml et M2 (avec GMl = a et GM 2 = a ) et à un couple de frottement dont le moment résultant sur la
2
roue vaut M = − ,  désignant la vitesse angulaire de la roue. Par application de la loi du moment cinétique par rapport à , montrer
2 3f
que  vérifie l'équation différentielle :  + =− .
ma 2 ma
En déduire la vitesse angulaire limite et une durée caractéristique du régime transitoire.

Mouvements et interactions : Chap. VI Mouvement d’un solide (29 mars et 5 avril) 61


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5°) Pendule de torsion
On considère une barre de moment d'inertie J par rapport à son axe de rotation et accrochée à un fil de torsion. On écarte cette
barre d'un angle 0 par rapport à l'équilibre et on laisse le système évoluer en le lâchant.
Le système étudié est la barre AB de longueur L. Il est soumis à son poids P, à la réaction T du fil
vertical et aux forces de rappel du fil dont l'action mécanique se résume à celle d'un couple de rappel
 = −C selon l'axe Oz. Le poids et la réaction sont deux forces qui s'exercent au centre de gravité O de la
barre.
a) Montrer que la barre constitue un oscillateur harmonique dont on déterminera la période
d'oscillations.
1
b) Montrer que l'énergie cinétique de rotation de la barre s'écrit EC = J 2 .
2
c) Faire un bilan énergétique sur la barre en intégrant l'équation précédente et identifier l'expression de
l'énergie potentielle élastique de torsion.
d) On tient compte d'un couple de frottements de l'air s'écrivant sous la forme − selon l'axe Oz.
Sachant qu'on observe des oscillations pseudo-périodiques, déterminer l'expression de la pseudo-période et une estimation du temps
pendant lequel la barre oscille avant de s'arrêter. Qualitativement une grande barre est-elle amortie plus vite qu'une petite ?

Transformations chimiques en solution aqueuse : Chap. VI : Les réactions acide base (5 et 12 avril)

Exercices corrigés
1°) Propriétés acido-basiques des ions sélénite
79
Le sélénium, dont l'isotope 34 Se (de période ~ 65000 ans) est un
des produits de fission de l'uranium, contribue à la radioactivité de
longue durée de certains déchets radioactifs. On trouve le sélénium
dans l'environnement, sous forme d'ions séléniure Se2−, d'ions sélénite
SeO32− ou d'ions sélénate SeO42−, c'est-à-dire essentiellement sous
forme anionique. Les ions sélénite SeO32− présentent des propriétés
acido-basiques en solution aqueuse. Le graphe ci-contre donne les
courbes de distribution de ces ions sélénite SeO32− en fonction du pH
de la solution :
1. Quel est le comportement acido-basique des ions sélénite
SeO32− en solution aqueuse ? Écrire les équations des réactions
traduisant ce comportement.
2. Associer chacune de ces courbes de distribution, numérotées sur le graphe ci-dessus de (1) à (3), à une espèce dérivant des ions
sélénite SeO32−. Justifier simplement votre réponse.
3. Déterminer, à partir des trois courbes de distribution, les valeurs numériques des constantes d'acidité associées aux couples
acido-basiques, HiSeO3i−/Hi−ISeO3i− avec i = l ou 2.
4. On considère une solution aqueuse de sélénite de sodium, Na 2SeO3 de concentration c0 = 0,0010 mol.L−1.
a. Une analyse rapide avec du papier pH montre que le pH de la solution est compris entre 9 et 10. Que peut-on en déduire, au
vu du diagramme de distribution ?
b. En déduire, par le calcul le plus simple possible, la concentration de toutes les espèces en solution et donner la valeur du pH
de la solution avec un chiffre après la virgule. On justifiera les approximations faites.
2°) Détermination d'une constante d'acidité par conductimétrie
L'objectif de ce problème est de montrer que l'étude de la conductivité molaire d'une solution d'acide faible à différentes
concentrations permet d'accéder à la constante acido-basique. Le tableau suivant fournit les conductivités molaires de l'acide
chlororacétique de formule CH2Cl-COOH.
102 c0/mol.L−1 6,25 3,125 1,562 0,781 0,391 0,195
−1 cm2.mol−1 53,1 72,4 96,8 137,7 164 205,8
1. Soit  le taux de dissociation de l'acide chloroacétique. Écrire la réaction de dissociation de l'acide en solution et exprimer les
concentrations des différentes espèces en fonction de la concentration initiale c0 et du coefficient de dissociation.
2. Établir l'expression de la conductivité de la solution en fonction de la concentration initiale en acide, du taux de dissociation de
l'acide et de la conductivité molaire des ions. On assimilera dans la suite de l'exercice les conductivités molaires aux conductivités
molaires à dilution infinie.
3. On adoptera ici l'écriture explicite de la constante d'équilibre qui fait apparaître la concentration de référence c° (autre notation
 A −   H 3 O + 
 A −   H 3 O + 
de (créf), égale par convention à 1 mol.L : K A =
−1 c  c  = .
 AH   AH  c
c

Transformations chimiques en solution aqueuse : Chap. VI : Les réactions acide base (5 et 12 avril) 62
Lycée CARNOT-DIJON Travaux dirigés de Sciences physiques MPSI 1 Année 2023-2024

K (  )
2
c0
Démontrer la relation suivante : = A − K A  , où 0 est la conductivité molaire à dilution infinie de l'électrolyte
c 
( ) (
CH2ClCOO−, H3O+ :  =  H3O+ +  CH2 ClCOO− . )
4. Proposer une méthode graphique de détermination de la constante d'acidité KA et de la conductivité molaire à dilution infinie.
5. Déterminer la constante KA et la conductivité molaire à dilution infinie de l'électrolyte dans le cas de l'acide monochloroacétique.
Exercices
1°) Diagramme de distribution
On donne ci-contre le diagramme de distribution des espèces acido-basiques
de l'acide sulfureux H2SO3 :
1. Attribuer les courbes (a), (b) et (c) aux espèces acido-basiques de l'acide
sulfureux, en justifiant.
2. Déterminer les valeurs des constantes d'acidité successives des couples
acido-basiques de l'acide sulfureux.
3. Tracer le diagramme de prédominance des espèces acido-basiques de
l'acide sulfureux.
4. On considère une solution de pH = 3, telle que la concentration totale en
espèces soufrées soit égale à ct = 2,010−3 mol.L−1. Calculer les concentrations de
chacune des espèces soufrées dans la solution.
2°) Réactions acido-basiques
On considère les couples acido-basiques suivants dont on donne les pKa :
HCOOH/HCOO− : pKa1 = 3,7 ; HSO4−/SO42− : pKa2 =1,9
HClO/ClO− : pKa3 = 7,5 ; HBO2/BO2− : pKa4 = 9,2
Tracer un diagramme de prédominance horizontal de ces différentes espèces acidobasiques.
Déterminer la réaction ayant la constante thermodynamique la plus grande dans le cas des mélanges suivants obtenus dans 1 litre
de solution aqueuse, et déterminer sa constante :
a) 1 mole de méthanoate de sodium, 2 moles d'acide hypocloreux (HClO), 1 mole de sulfate de sodium.
b) 1 mole de borate de sodium (NaBO2), 2 moles d'hypochlorite de sodium (NaClO), 1 mole de méthanoate de sodium.
c) 1 mole d'hydrogénosulfate de sodium, 2 moles de borate de sodium et 1 mole de soude.
3°) Régulation du pH sanguin
L'activité métabolique et l'ingestion d'aliments peuvent introduire des espèces acido-basiques dans le sang. Or, la survie des cellules
nécessite que le pH varie très peu autour d'une valeur optimale. Ainsi le sang humain constitue un milieu tamponné : son pH varie très
peu par addition d'un acide ou d'une base ou par dilution. Le pH reste compris dans l'intervalle 7,36 -7,44 en temps normal.
Le sang est en partie tamponné par le couple H2CO3/HCO3− dont la concentration totale est 0,0280 mol.L−1.
1. a) Que signifie le terme « tamponné » ?
b) Sachant que le pH du sang vaut 7,40, calculer les concentrations en H 2CO3 et HCO3− avec trois chiffres significatifs.
2. Lors d'un effort physique important, il se forme de l'acide lactique CH 3-CHOH-COOH, noté HB, qui passe dans le sang.
a) Quelle est la réaction prépondérante entre l'acide lactique et les espèces contenues dans le sang ? Calculer sa constante
d'équilibre. Conclure.
b) Pour un apport de 2,00×10−3 mol.L−1 d'acide lactique, quelle est la nouvelle valeur du pH du sang ? Cette valeur est-elle
compatible avec la vie ?
c) En réalité, la respiration permet de maintenir constante la concentration en H 2CO3 en éliminant l'excès de H2CO3 par l'expiration
de dioxyde de carbone. Dans ces conditions, quelle est la nouvelle valeur du pH après un apport de 2,00×10 −3 mol.L−1 d'acide lactique ?
Données : Tous les calculs seront effectués à 37°C, température du corps humain. A cette température, on donne :
• Produit ionique de l'eau : Ke = 2,40×10−14
• Constantes d'acidité :
Couple H2CO3/HCO3− HCO3−/CO32− HB/B−
Ka Ka1 = 4,30×10−7 Ka2 = 5,60×10−11 Ka = 1,38×10−4
4°) Vitamine C
La vitamine C, dont le nom est acide ascorbique, est un diacide noté AscH2.
1. Dresser le diagramme de prédominance des espèces acido-basiques issues de l'acide ascorbique en fonction du pH de la solution.
2. On dissout dans l'eau un comprimé contenant 500 mg d'acide ascorbique dans une fiole jaugée de volume V = 200 mL.
Déterminer l'état d'équilibre de la solution obtenue.
3. La vitamine C existe aussi en comprimé tamponné, réalisée en mélangeant l'acide ascorbique AscH 2 et de l'ascorbate de sodium
AscHNa. Un comprimé de vitamine C tamponnée de masse m en principe actif (c'est-à-dire en acide ascorbique, sous ses deux formes :
diacide et monoacide) est dissous dans V1 = 100 mL d'eau distillée. La solution obtenue à un pH égal à 4,4. Déterminer la masse d'acide
ascorbique et la masse d'ascorbate de sodium contenues dans ce cachet. On prendra m = 500 mg pour les applications numériques.
Données à 298 K : pKa1(AscH2/AscH−) = 4,2 ; pKa2(AscH−/Asc2−) = 11,6.
Masses molaires : a) de l'acide ascorbique : M(AscH2) = 176 g.mol−1 ; b) de l'ascorbate de sodium : M(AscHNa) = 198 g.mol−1.

Transformations chimiques en solution aqueuse : Chap. VI : Les réactions acide base (5 et 12 avril) 63
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5°) Le bleu de bromothymol
Le bleu de bromothymol est un composé organique dont les
formes acide (notée HA) et basique présentent des couleurs
différentes.
a) La figure ci-contre donne les spectres du bleu de bromothymol
à trois pH différents. Déterminer sa couleur en milieu acide (pH = 1),
en milieu basique (pH = 13) et en milieu neutre (pH = 7). On a
représenté l'absorbance A en fonction de la longueur d'onde en nm.
En déduire que tout le réseau de courbes à différents pH passe par
I.
b) Les trois spectres passent tous par un même point I appelé point
isobestique. Justifier qu'en ce point d'abscisse I il est possible
d'écrire : AAH (  I ) = AA (  I ) .

 A − AA 

c) Justifier que : pK A = pH neutre + log  AH


 A − A 
.
 
d) En déduire le pKA du bleu de bromothymol.
Une autre expérience consiste à mesurer l'absorbance d'une solution de bleu de bromothymol de concentration c à différents pH à
620 nm. Les résultats sont rassemblés dans le tableau ci-dessous.
pH 4,8 5,2 5,8 6,3 6,7 7,0 7,3 7,8 8,2 8,7 8,8 11,0
A 0,00 0,00 0,00 0,01 0,26 0,42 0,63 0,89 1,05 1,09 1,09 Amax = 1,09
e) Justifier le choix de la longueur d'onde d'étude.
f) Exprimer les concentrations de la forme acide [AH] et basique [A −] aux différents pH en fonction de c, A et Amax.
g) En déduire une nouvelle mesure du pKA.
6°) Titrage de l'acide citrique
Cet exercice constitue une partie de la préparation du TP sur l’acidité des boissons
La limonade est une boisson contenant un acidifiant désigné par le code alimentaire européen E 330 : il s'agit de l'acide citrique
qui sera ici désigné sous la forme H3A. Pour doser l'acide citrique de la limonade, le mode opératoire suivant est utilisé :
➢ A l'aide d'une trompe à eau, dégazer environ 80 mL de limonade en créant une dépression au-dessus du liquide
constamment agité, pendant une dizaine de minutes.
➢ Prélever alors exactement 50,0 mL de limonade, les verser dans un erlenmeyer.
➢ Effectuer le dosage par de la soude décimolaire.
1. À quoi sert le dégazage ?
2. Quel matériel faut-il utiliser pour prélever exactement 50,0 mL de limonade ?
3. La simulation du dosage de 50,0 mL d'acide citrique H3A par de la soude décimolaire est représentée ci-dessous. Les diagrammes
de distribution des différentes espèces (H3A, H2A−, HA2−et A3−) y sont également représentés.
Concentration de l'acide citrique : c(H3A) = 5,00×10−2 mol.L−1.

4
2 3
1

Identifier les courbes 1 à 4.


4. Déterminer graphiquement les pKa des différents couples.
5. Donner la (les) réaction(s) de dosage.
6. Expliquer pourquoi il n'y a qu'un seul saut de pH.
7. Lors du dosage des 50,0 mL de limonade par de la soude décimolaire, on trouve un volume équivalent ve = 12,0 mL. Écrire la
condition réalisée à l'équivalence et en déduire la concentration de l'acide citrique dans la limonade.

Transformations chimiques en solution aqueuse : Chap. VI : Les réactions acide base (5 et 12 avril) 64
Lycée CARNOT-DIJON Travaux dirigés de Sciences physiques MPSI 1 Année 2023-2024
7°) Dosage suivi par conductimétrie
Le pKA du couple NH4+/NH3 vaut 9,2. On dose vb = 10,0 mL
d'une solution d'ammoniaque de concentration initiale inconnue cb
par une solution d'acide chlorhydrique étalon ca =0,10 mol.L−1,
volume ajouté va.
La réaction est suivie par conductimétrie :  =   i ci avec i
0 0

conductivité molaire limite de l'ion i.


a) Écrire l'équation-bilan de la réaction de dosage. Justifier
qu'elle est quasi totale.
b) La courbe obtenue correspond à deux portions de droite.
Justifier sans calcul son allure d'après les valeurs en mS.m 2. mol −1 :
Ions H3O+ NH4+ Cl− OH−
i
0
34,98 7,34 7,63 19,92
c) En déduire la concentration cb.
8°) À propos des acides aminés

A. Zwittérion (ou Amphion)


1. La glycine (acide 2-aminoéthanoïque) est un acide -aminé. Elle possède sur un même carbone le groupement amino -NH2 et
le groupement carboxy -COOH.
On constate expérimentalement qu'en solution, il y a réaction acido-basique interne entre les deux groupements.
On obtient une espèce diionique globalement neutre appelée zwittérion.
a) Écrire cette réaction acido-basique interne.
b) Donner la formule développée du zwittérion.
Celui-ci est un ampholyte, on lui associe deux constantes d'acidité pKa1 = 2,3 (associée au groupe acide carboxylique) et pKa2 = 9,6
(associée au groupe amine).
2. Écrire les équilibres acido-basiques faisant intervenir l'eau et l'amphion (ion amphotère). Donner l'expression puis la valeur de
la constante thermodynamique associée à chaque équilibre.
On utilisera pour la suite du problème les notations simplifiées pour les différentes espèces acido-basiques qui seront AH+− ou AH
(zwittérion), AH2+ et A−.
Proposer un diagramme de prédominance des espèces intervenant dans les équilibres, en fonction du pH.
B. Étude du dosage d'une solution aqueuse de glycine
Une solution S de glycine sous forme AH+− a une concentration de 0,10 mol.L−1. On souhaite réaliser deux dosages de 100,0 mL
de la solution S, par une solution d'hydroxyde de sodium de concentration égale à 1,00 mol.L−1 (dosage n°1), par une solution d'acide
chlorhydrique de concentration égale à 1,00 mol.L−1 (dosage n° 2).
1. a) Écrire dans chaque cas l'équation-bilan de la réaction et calculer la constante thermodynamique de la réaction.
b) On souhaite suivre le dosage par pHmétrie. Donner le type d'électrodes utilisées. Pourquoi ?
c) Peut-on envisager de déterminer avec précision la concentration de la solution de glycine si l'on suit les dosages par pHmétrie ?
Justifier rapidement les réponses.
2. À 100,0 mL d'une solution S de glycine de concentration inconnue cS, on ajoute
une quantité de n moles d'acide chlorhydrique sans variation de volume de telle sorte que
l'acide chlorhydrique soit en excès par rapport à la glycine. Le mélange est dosé par
l'hydroxyde de sodium de concentration égale à 1,0 mol.L−1. La courbe de dosage
pHmétrique est proposée ci-contre.
a) Faire un bilan qualitatif des espèces majoritaires avant l'ajout d'hydroxyde de
sodium. Déterminer les concentrations des acides à doser en fonction de cS et de n.
b) D'après la courbe proposée, interpréter le nombre de sauts. Écrire pour les
différentes parties de la courbe de dosage l'équation-bilan des réactions.
c) Montrer que l'exploitation de la courbe permet de retrouver la valeur de n.
Déterminer cette valeur.
d) L'ajout d'acide chlorhydrique avant le dosage permet-il d'améliorer la précision
sur la détermination de la concentration de la solution de glycine ? Justifier la réponse.

Transf. chimiques en solution aqueuse : Chap. VII : Réactions de précipitation (12 avril et 3 mai)
Exercices corrigés
1°) Précipitation du chromate de plomb(II)
Le jaune de chrome est obtenu par action de l'ion chromate CrO 42− sur un sel de plomb(II) Pb2+. Par précipitation dans l'eau, on
obtient le chromate de plomb(II) PbCrO4(s). L'ion chromate a un caractère basique dans le couple acido-basique HCrO4−/CrO42−.
1. À quel pH opérer pour que l'ion chromate CrO42− soit la forme du chrome prépondérante ?
2. Après précipitation et filtration, PbCrO4(s) est lavé. Quelle est la teneur en plomb(II) de cette eau de lavage (pH 7) ? Cette eau
dépasse-t-elle la norme légale de 50 µg.L−1 en plomb ?

Transf. chimiques en solution aqueuse : Chap. VII : Réactions de précipitation (12 avril et 3 mai) 65
Lycée CARNOT-DIJON Travaux dirigés de Sciences physiques MPSI 1 Année 2023-2024
3. Dans les ouvrages de peinture, on déconseille de mélanger le jaune de chrome et le sulfure de manganèse rose, ce qui donne une
couleur chair (très utile pour peindre les visages). Pourquoi ?
Données à T = 298 K :
• Produits de solubilité : PbCrO4(s) : pKs1 = 13 ; MnS(s) : pKs2 = 9,6 ; PbS(s) de couleur noir : pKs3 = 27.
• Constante d'acidité : pKa(HCrO4−/CrO42−) = 6,4.
• Masse molaire atomique du plomb : M = 207 g.mol−1.
2°) Titrage d'un mélange d'acide nitrique et de nitrate de cuivre(II)
On réalise le titrage pHmétrique de V0 = 10 mL d'une solution
d'acide nitrique (H3O+ + NO3−), acide fort, et de nitrate de cuivre(II)
(Cu2+ +2NO3−) par de la soude (Na+ + HO−) à la concentration
c = 0,10 mol.L−1. La courbe de titrage est visualisée ci-contre.
1. En analysant la solution, écrire les équations bilans des deux
réactions qui ont lieu au cours de ce titrage et calculer leur constante
d'équilibre.
2. Quel est l'ordre de réalisation des deux réactions précédentes ?
Justifier.
3. À partir d'une lecture graphique des volumes équivalents,
calculer la concentration c1 de la solution initiale en acide nitrique et
calculer la concentration c2 de la solution initiale en ions cuivre(II).
4. Retrouver par le choix d'un point judicieux de la courbe. la
valeur du produit de solubilité de Cu(OH) 2(s), Ks(Cu(OH)2(s)) = 10−20.
3°) Étude de la solubilité de l'hydroxyde de zirconium
On s'intéresse à la solubilité s du zirconium au n.o. = +IV en solution aqueuse à température ambiante. Nous considérons le système
simplifié où les seules espèces en présence sont Zr4+, Zr(OH)4(S) et [Zr(OH)5] −, vérifiant les équations suivantes en solution :
(1) Zr(OH)4(s)  Zr4+ + 4HO− de constante KS1 = 10−52
(2) Zr(OH)4(s) + 2H2O  [Zr(OH)5] − + H3O+ de constante KS2 = 10−18
Initialement, la solution est de concentration 1×10−4 mol.L−1 à pH = 0. On augmente alors progressivement le pH par ajout de base.
1. Définir la solubilité s du zirconium (IV) en fonction des concentrations des espèces dissoutes.
2. Calculer le pH de début de précipitation de Zr(OH)4(S).
3. Préciser sur quel intervalle de pH Zr(OH)4(S) existe et décrire les phénomènes mis en jeu.
4. Donner l'expression de la solubilité s en fonction de h = [H3O+].
5. Tracer le diagramme asymptotique de log(s) en fonction du pH. On prendra une échelle de pH allant de 0 à 14.
6. Déduire de la question précédente des valeurs approchées raisonnables de pHmin et (log(s))min, coordonnées du minimum de
solubilité.
Exercices
1°) Hydroxydes de fer, pH d'apparition des solides
On réalise une solution de nitrate de fer(III), Fe(NO 3)3, en dissolvant 0,01 mol de ce composé dans un litre de solution tampon.
Les ions nitrate sont considérés comme spectateurs.
1. Dans quel domaine de pH observera-t-on la précipitation de l'hydroxyde ferrique (hydroxyde de fer(III) Fe(OH) 3(s) ?
2. Quel pH doit-on imposer pour que 99,9 % des ions ferriques se trouvent à l'état de précipité ?
3. On réalise une solution de chlorure de fer(II) en dissolvant 0,01 mol de ce composé dans un litre de solution tampon. Les ions
chlorure sont considérés comme spectateurs. Dans quel domaine de pH observera-t-on la précipitation de l'hydroxyde ferreux
(hydroxyde de fer(II) Fe(OH)2(s) ?
4. Il existe une relation d'ordre entre les pH de précipitations respectives des hydroxydes. Cette relation était-elle prévisible sans
calcul ?
On place désormais un excès d'hydroxyde de fer(II) dans l'eau pure.
5. Déterminer les concentrations des ions présents en solution.
Données à T = 298 K : Ks(Fe(OH)2(s)) = 10−16, Ks(Fe(OH)3(s)) = 10−38, Ke = 10−14.
2°) Solubilité de la sidérite
L'étude de la solubilité de la sidérite FeCO 3(s) dans l'eau joue un rôle important dans la composition des lacs ou des eaux
souterraines. Les eaux naturelles riches en fer doivent être traitées pour la distribution d'eau potable.
1. Le produit de solubilité de la sidérite FeCO3(s) est Ks = 10−11 à 298 K. Que serait la solubilité de la sidérite dans l'eau en négligeant
les propriétés acido-basiques des ions carbonate ? (Le résultat sera mis sous la forme d'une puissance de dix.)
En fait, la réaction de l'eau sur les ions carbonate ne peut pas être négligée.
2. On cherche maintenant la solubilité de la sidérite en prenant en compte les propriétés acido-basiques des ions carbonate. Écrire
l'équation de la nouvelle réaction prépondérante de dissolution de la sidérite et en déduire la solubilité. Vérifier la pertinence du choix
de la nouvelle réaction prépondérante en donnant la valeur du pH de la solution saturée.
3. On s'intéresse maintenant à la dissolution du carbonate de fer dans une solution de pH fixé par une solution tampon ce qui est
plus représentatif d'une eau naturelle.
a) Établir la relation entre la solubilité s de la sidérite, la concentration en ions oxonium notée h, les constantes d'acidité Ka1 et Ka2
et le produit de solubilité de la sidérite.

Transf. chimiques en solution aqueuse : Chap. VII : Réactions de précipitation (12 avril et 3 mai) 66
Lycée CARNOT-DIJON Travaux dirigés de Sciences physiques MPSI 1 Année 2023-2024
b) En supposant que [A] est négligeable devant [B] si [A] < [B], montrer que la courbe log(s) = f(pH) peut être assimilée à trois
portions de droite. Donner l'équation numérique de chaque segment.
Données à T = 298 K : produit ionique de l'eau : pKe = 14,0 ; pKa du couple CO2(aq)/HCO3− : pKa1 = 6,4 ; pKa du couple
HCO3−/CO32− : pKa2 = 10.3.
3°) Influence de la complexation sur la solubilité
Les ions magnésium Mg2+ forment un complexe soluble [MgY]2− avec l'ion éthylènediaminetétraacétate noté Y4− de constante de
formation  = 108,8. Le produit de solubilité Ks de l'hydroxyde de magnésium Mg(OH)2(s) est pris égal à Ks = 10−10,8. On introduit
l,010−2 mol d'hydroxyde de magnésium solide dans 100 mL d'eau, On ajoute ensuite progressivement une solution très concentrée de
Na4Y, sel entièrement dissocié en ions. On observe la solubilisation totale du précipité. Dans cet exercice, on ne prend pas en compte
les propriétés acido-basiques de l'ion Y4−.
1. Donner l'équation-bilan de la réaction de dissolution de ce précipité, Calculer la constante d'équilibre associée à cette réaction.
2. Quelle quantité minimum en ions éthylènediaminetétraacétate a-t-on introduit pour observer la disparition du solide ?
4°) Solubilités comparées des hydroxydes de magnésium(II) et de fer(II)
Données : en présence d'ions hydroxyde, les ions magnésium Mg 2+
donnent un précipité blanc et les ions Fe2+ un précipité vert. Expérience (1) :
lorsqu'on ajoute goutte à goutte des ions dans un tube à essai contenant de
l'hydroxyde de magnésium, le précipité prend une teinte verte dès les
premières gouttes.
1. Donner le bilan de la réaction (1) traduisant cette observation. Que
peut-on en conclure ? On ajoute une solution d'ions hydroxyde à une solution
équimolaire en ions Mg2+ et toutes deux à 0,1 mol.L−1. On représente (voir
figure suivante) les pourcentages des cations métalliques présents dans la
solution en fonction de pOH = −log[HO−].
2. Identifier les deux courbes tracées. Que représentent les points
anguleux A et B ?
3. Déduire du tracé les produits de solubilité de Mg(OH) 2(s) et de Fe(OH)2(s).
4. Déterminer numériquement la valeur de la constante de l'équilibre écrit à la question 1.
5°) Sulfate de baryum
La barytine ou sulfate de baryum BaSO4(s) est peu soluble, caractérisée par un produit de solubilité Ks = 10−10 à T = 298 K.
1. Écrire l'équation-bilan de la réaction permettant la définition du produit de solubilité ; donner l'expression de ce produit de
solubilité.
2. Calculer la solubilité, en g.L−1, du sulfate de baryum dans l'eau pure.
Masses molaires atomiques : MBa = 137 g.mol−1, MS = 32 g.mol−1, MO = 16 g.mol−1. Afin de titrer une solution d'ions sulfate SO42−
obtenue par dissolution totale du sulfate de sodium Na 2SO4(s), on verse une solution de chlorure de baryum (BaCl 2) de concentration
c = 5,0×10−2 mol.L−1 dans un volume V0 = 100,0 mL de la solution à titrer contenue dans un bécher. On relève à l'aide d'un
conductimètre la conductivité  de la solution du bécher. Le tracé de la conductivité en fonction du volume versé permet de repérer le
volume équivalent pour un volume veq = 12,0 mL de solution de BaCl2 versé.
3. Proposer un schéma du montage expérimental utilisé.
4. Définir le point équivalent pour ce titrage.
5. Calculer la concentration de l'ion sulfate dans le bécher initial.
6. Montrer que BaSO4(s) précipite dès la première goutte de la solution de BaCl2 versé (1 goutte = 0,05 mL).
7. La conductivité d'une solution aqueuse peut, en première approximation, être calculée par combinaison linéaire des conductivités
molaires limites ( i0 ) et des concentrations (ci) des différentes espèces en solution:  =  ci  i0 .
i

Donner qualitativement l'allure de la courbe  = f ( v ( BaCl2 ) ) en la justifiant à l'aide des valeurs de conductivité molaire limites i0
(en mS.m2.mol−1) suivantes :
Ion Na+ Ba2+ Cl− SO42− H+ HO−
i0 (mS.m2.mol−1) 5,0 13,0 7,5 16,0 35 20
6°) Étude de la solubilité de l'hydroxyde de calcium
L'hydroxyde de calcium confère au béton son caractère basique. L'ordre de grandeur du pH dans le béton est donné par le pH d'une
solution aqueuse saturée en Ca(OH)2(s).On mesure la conductivité d'une solution saturée en hydroxyde de calcium :  = 786,0 mS.m−1
à 25°C. La conductivité de l'eau pure est solv = 6,3×10−6 S.m−1 à 25°C.
1. Exprimer la concentration de chacun des ions présents en fonction de la solubilité de Ca(OH) 2(s). Calculer cette solubilité.
2. Calculer le produit de solubilité de Ca(OH)2(s).
3. Calculer le pH de la solution saturée d'hydroxyde de calcium à 25°C.
4. On modifie le pH de la solution. Décrire qualitativement comment varie la solubilité de l'hydroxyde de calcium en fonction du
pH.
Données à 25°C :
Produit ionique de l'eau : pKe = 14 ;
Conductivités ioniques molaires équivalentes :
(Ca2+) = 6,0×10−3 S.m2.mol−1 ; (OH−) = 20×10−3 S.m2.mol−1 ; (H3O+) = 35×10−3 S.m2.mol−l.

Transf. chimiques en solution aqueuse : Chap. VII : Réactions de précipitation (12 avril et 3 mai) 67
Lycée CARNOT-DIJON Travaux dirigés de Sciences physiques MPSI 1 Année 2023-2024
7°) Précipité d'oxalate de calcium
On mélange 50 mL d'une solution d'oxalate d'ammonium (2NH4+, C2O42−) à 0,05 mol.L−1, et 50 mL d'une solution de nitrate de
calcium (Ca2+,2NO3−) à 0,02 mol.L−1.
1. Montrer que l'on observe la formation d'un précipité d'oxalate de calcium. Quelle est la masse de précipité obtenue ?
2. Le précipité est récupéré par filtration sous vide, puis lavé à l'aide de 50 mL d'eau distillée. Quelle masse de précipité est
redissoute lors de cette opération ?
3. Même question si le précipité est lavé à l'aide de 50 mL d'une solution d'oxalate d'ammonium de concentration 0,05 mol.L−1.
Commenter le résultat obtenu.
Données : pKs(Ca(C2O4)) = 8,6 ; M(Ca(C2O4)) = 128,1 g.mol−1.
8°) Détermination d'un produit de solubilité
Dans un bécher contenant à 298 K une solution de chlorure de sodium de concentration c0 = 1,0×10−2 mol.L−1, on plonge une
électrode d'argent et une électrode au sulfate mercureux, notée SM, Après ajout d'une goutte de nitrate d'argent (qui ne modifie pas le
volume de la solution initiale), le chlorure d'argent précipite et la force électromotrice mesurée (e = EAg − Eréf) vaut e = −0,33 V.
Déterminer le produit de solubilité du chlorure d'argent AgCl(s) à 298 K.
Données à 298 K : E°(Ag+/Ag(s)) = 0,80 V ; Eréf(SM) = 0,65 V.
9°) Exaltation d'une acidité
L'acide phosphorique H3PO4 a pour constantes d'acidité successives pK1 = 2,1 ; pK2 = 7,2 ; pK3 = 12,4. Le dosage par l'hydroxyde
de sodium (ou soude) ne permet pas de visualiser la 3ème acidité trop faible.
Les ions argent forment avec les ions phosphate un précipité Ag3PO4(s) de pKs = 15,8 et avec les ions hydroxyde un précipité
AgOH(s) de pK’s = 7,6.
La figure ci-contre représente l'évolution du pH lors du dosage
de va = 10 mL d'une solution contenant H3PO4
(ca = 1,0×10−2 moI.L−1) et AgNO3 (c0 = 3,0×10−2 mol.L−1) par de la
soude (cb = 1,0×10−1 mol.L−1).
a) Quelle propriété de la courbe est caractéristique de
l'apparition ou de la disparition d'un précipité ?
b) Si l'on part d'une solution [Ag +]0 = c0 et en négligeant la
dilution, pour quel pH apparaît le précipité de Ag(OH)(s) ?
En déduire la signification du point A.
c) Écrire la réaction prépondérante pour v  1 mL, puis pour
1 < v < 3 mL.
d) Comment expliquer que le pH reste pratiquement constant
pour 3 < v < 5 mL ? Quelle est la signification du point B ?
e) Que se passe-t-i1 pour v > 5 mL ?

L’énergie, conversions et transferts : Chap. I Descriptions microscopique et macroscopique d’un système


à l'équilibre (12 avril et 3 mai)
Données : constante d'Avogadro NA = 6,02×1023 mol−l, constante des gaz parfaits R = 8,31 J.K−l.mol−l.
Exercices corrigés
1°) Étude de résistances
Une résistance au nickel se modélise sur l'intervalle de température t  [−50°C, 350°C] par l'expression : R(t) = R0(1 + At + Bt2),
où R0 = 100 , A = 5,5×10−3 (°C)−l et B = 6,7×10−6 (°C)−2.
a) Calculer les valeurs des résistances aux bornes de l’intervalle de mesure.
1 dR
b) Exprimer le coefficient thermique  =
R ( t ) dt
c) Calculer (150°C).
d) En utilisant la résistance comme thermomètre, a-t-on intérêt à avoir un coefficient thermique important ou faible ?
Une thermistance (capteur réalisé à partir d'oxydes métalliques semi-conducteurs) possède une résistance donnée par :
  1 1 
R ' (T ) = R '0 exp  B  −   , où R’ et B sont deux constantes positives, T la température absolue et T0 une température de référence.
  T T0  
e) Sachant qu'à t1 = 25°C, R'(T1) = 5 k et qu'à t2 = 120°C, R'(T2) = 309 , calculer la valeur de B.
f) Calculer le coefficient thermique '(T) de la thermistance.
g) Faire l'application numérique à 150°C. Comparer à la résistance de nickel.

L’énergie, conversions et transferts : Chap. I Descriptions microscopique et macroscopique d’un système à l'équilibre (12 avril et 3 mai) 68
Lycée CARNOT-DIJON Travaux dirigés de Sciences physiques MPSI 1 Année 2023-2024
2°) Pompage
Michel est un cycliste chevronné, qui sillonne régulièrement les petites routes
de campagne. Un beau matin, voulant prendre son vélo pour faire son tour
hebdomadaire, il se rend compte que sa roue avant est crevée ! Michel la répare et
s'apprête à la gonfler. Pour cela, il utilise une pompe à vélo, dont le schéma est
représenté ci-contre. Le fonctionnement de cette dernière comprend deux étapes :
• phase d'admission : lorsqu'on tire sur la poignée, le piston remonte, créant
une légère dépression sous le piston : la valve se ferme, la jupe s'abaisse, ce qui
permet à l'air extérieur à la pression atmosphérique pe = 1,0 bar de venir remplir le
corps de pompe, de surface S = 3,0 cm2 et de hauteur L = 10 cm ;
• phase de compression : on pousse le piston vers le bas, ce qui crée une légère
surpression sous le piston : la jupe se plaque contre les parois du corps de pompe.
Le piston continuant sa descente, l'air enfermé est comprimé, jusqu'à ce qu'il
atteigne la pression nécessaire à l'ouverture de la valve, ce qui permet à l'air d'être
chassé dans la chambre à air.
Les pneus de Michel ont un volume interne de 1,0 L, qu'on supposera
constant, et il cherche à les gonfler à une pression de pf = 5,0 bar. L'air sera
considéré comme étant un gaz parfait.
1. Quelle est la pression initiale de l'air dans le pneu avant qu'on le gonfle ? Quelle est la quantité en moles d'air, ni, présente dans
le pneu ? On supposera la température extérieure égale à 20°C.
2. Le système constitué du pneu relié à la pompe et de l'air qu'il contient est-il un système ouvert ? Un système fermé ?
3. Quel volume d'air est admis dans la phase d'admission ? À combien de moles d'air cela correspond-t-il ?
4. Combien de coups de pompe Michel devra-t-il effectuer avant d'arriver à la pression de 5 bar ? Pourquoi lui est-il de plus en
plus difficile de pousser le piston ?
Exercices
1°) Echelle Fahrenheit
L'allemand Daniel Fahrenheit (1686-1736) définit l'échelle de température qui porte aujourd'hui son nom par :
’1 = 0°F pour la température la plus basse mesurée pendant un hiver dans sa ville, ce qui correspond à 1 = −17,8°C ;
’2 = 96°F pour la température d'un cheval sain, soit 2 = 35,6°C. L'échelle n'est donc pas centésimale, mais comporte 96 divisions
entre les deux points de référence.
a) En supposant une relation affine entre les températures  exprimées en degrés Celsius et ' en degrés Fahrenheit, exprimer ' en
fonction de .
b) Quelle est la température ’f, de fusion de la glace sous pression atmosphérique ?
c) Et celle ’e d'ébullition de l'eau liquide sous pression atmosphérique ?
2°) Pression dans un récipient
Un récipient de forme cylindrique (de section S) contenant un gaz est délimité par un piston mobile
sans frottement de masse m. L'extérieur du récipient est de l'air à la pression p0 = 1,0105 Pa.
a) Donner à l'équilibre la pression p1 dans le récipient. On pourra appliquer la relation
fondamentale de la dynamique au piston.
b) Que se passe-t-il pour un piston de masse nulle ?
c) On ajoute une masse m' au-dessus du piston. Que vaut la pression p2 dans le récipient ?
d) Sachant que le récipient a la forme d'un cylindre dont la section est un disque de diamètre
D = 20 cm, quelle devrait être la masse du piston pour que la pression dans le gaz vaille pI = 2 p0 ? Commenter. Le champ de pesanteur
vaut g = 9,8 m.s−2.
3°) Pression de pneumatiques
En hiver, par une température extérieure de −10°C, un automobiliste règle la pression de ses pneus à p1 = 2 atm, pression préconisée
par le constructeur. Cette valeur est affichée sur un manomètre qui mesure l'écart entre la pression des pneumatiques et la pression
atmosphérique.
On rappelle que 1 atm = 1,013×105 Pa.
1. Quelle serait l'indication p2 du manomètre en été à 30°C ? On suppose que le volume des pneus ne varie pas et qu'il n'y aucune
fuite au niveau de ce dernier.
2. Calculer la variation relative de pression due au changement de température. Conclure.
4°) Étude d'un gaz réel de Van der Waals
 a 
Soit un gaz réel monoatomique dont l'équation d'état molaire est  p + 2  (Vm − b ) = RT où R = 8,314 J.K−1.mol−l est la constante
 V m 

des gaz parfaits, et a et b des constantes positives caractéristiques de ce gaz.


1. Donner l'équation d'état correspondante pour une quantité quelconque (n moles).
2. Laquelle des deux constantes a ou b est-elle associée à l'existence d'un volume propre pour les molécules ? Quelle autre
hypothèse constitutive du modèle du gaz parfait est mise en défaut par la présence de l'autre constante ?

L’énergie, conversions et transferts : Chap. I Descriptions microscopique et macroscopique d’un système à l'équilibre (12 avril et 3 mai) 69
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b  A (T ) 
3. Montrer que dans l'approximation 1 des volumes élevés, on a pVm = RT 1 +  avec A(T) une fonction qu'on
Vm  Vm 
exprimera en fonction des données du problème. On pourra utiliser la relation approchée (1 + x )

1 + x pour x  1.
4. Dans le cadre de l'approximation de la question précédente, montrer qu'il existe une température TM, appelée température de
Mariotte, pour laquelle ce gaz se comporte comme un gaz parfait. Calculer TM pour le diazote de coefficients a = 0,137 J.m3.mol−2 et
b = 3,87×10−5 m3.mol−l.
5°) Équation d'état de l'eau
Un kilogramme d'eau liquide possède à la température T0 = 293 K et la pression p0 = 105 Pa le volume V0 = 1,00210−3 m3. L'eau
1  V  −4 −1
possède dans ces conditions un coefficient de dilatation isobare :  =   = 3, 0  10 K , et un coefficient de compressibilité
V  T  p
1  V  −10
isotherme : T = −   = 4, 9  10 Pa −1 .
V  p T
a) Expliquer pourquoi on a inclus un signe moins dans l'expression du coefficient T.
b) En se plaçant à pression constante, déduire de l'expression du coefficient  une équation différentielle satisfaite par le volume,
puis l'intégrer. Vu que la pression a été préalablement fixée, on n'oubliera pas que la «constante» apparaissant usuellement dans ce genre
d'équation différentielle dépend forcément du choix de la pression p, c'est donc une fonction de p.
c) Remplacer l'expression précédente dans le coefficient T. Montrer que : V (T , p ) = V0 exp  (T − T0 ) − T ( p − p0 ) .
d) Calculer le volume massique de l'eau liquide à T0 = 293 K sous p = 10 bar.
e) Calculer le volume massique de l'eau liquide à T' = 373 K sous p = 1 bar.
f) On chauffe une bouteille en acier de volume V0 constant contenant un kilogramme d'eau liquide à T' = 373 K. Quelle est alors la
pression ?
g) Commenter tous ces résultats.
6°) Transformation d'un gaz parfait
Un cylindre vertical, fermé aux deux bouts, est séparé en deux compartiments égaux par un piston coulissant sans frottement, de
forme cylindrique, homogène ; la masse de ce piston par unité de surface est  = m/s = 136 g.cm−2. Les deux compartiments, de hauteur
h0 = 0,50 m, contiennent un gaz parfait à T0 = 0°C. La pression qui règne dans le compartiment inférieur est p0 = 100 cm Hg. On le
retourne bout pour bout, la température du gaz étant maintenue constante à la valeur T0 = 0°C. Quel est le déplacement du piston ?
7°) Thermomètre à mercure, échelle affine centésimale
Un thermomètre à mercure est destiné à être utilisé entre 0 et 150°C. On négligera la dilatation de l'enveloppe de verre. La
V − V0
dilatabilité (coef. de dilatation) moyenne du mercure entre 0 et t°C est : t0 = = a − bt + ct 2 , où a, b, c, sont des constantes
V0 t
positives, et t la température Celsius. On veut définir une échelle affine centésimale de température  à partir du volume de mercure :
V = A + B.
1°) Déterminer l'échelle  en fonction de a, b, c et t.
2°) Exprimer l'écart  =  − t.
3°) Sachant que  = t à 150°C, déterminer les températures, pour lesquelles  passe par un extremum.
8°) Pompage
Une pompe est formée d'un cylindre de section
S, d'un piston coulissant entre deux positions
extrêmes (hauteurs H et h) et de deux valves,
d'admission (1) et d'injection (2). Chaque valve
s'ouvre ou se ferme selon les pressions de part et
d'autre. L'air atmosphérique extérieur est à la pression
p0 et à la température T0.
On veut augmenter la pression dans une enceinte
sphérique de volume constant V1 et de pression
initiale p1 > p0. L'air est assimilé à un gaz parfait et
toutes les transformations sont isothermes à la
température atmosphérique T0. On note R la constante
des gaz parfaits. On néglige les volumes des valves
devant ceux du cylindre et de l'enceinte.
1. Question préliminaire : montrer que lorsqu'un
système fermé de gaz parfait évolue de façon
isotherme, les pressions et volumes initiaux et finaux
vérifient piVi = pfVf.
2. Donner l'expression de la quantité de matière
initiale nl de l'air dans l'enceinte.
3. La pression dans le cylindre atteint p1 lorsque le piston est à l'altitude z. Justifier que les deux valves sont fermées tant que
l'altitude reste entre H et z. En déduire l'expression de z.

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4. Lorsque l'altitude du piston varie entre z et h, la valve d'injection (2) reste ouverte. En déduire la pression finale p’1.
9°) Étude du SF6
L’hexafluorure de soufre SF6 est un corps pur de
masse molaire M = 146 g.mol−l. On trace
expérimentalement le diagramme d'Amagat de ce corps
pur à l'état de vapeur à la température  = 50°C et on
obtient la courbe de la figure 1. On trace également la
courbe de l'équilibre liquide-vapeur dans le diagramme
p-T, on obtient la courbe de la figure 2.
1. L'état gazeux du SF6 à la température et aux
pressions de la figure 1 est-il cohérent avec le graphe de
la figure 2 ?
2. Le SF6 est-il un gaz parfait ?
3. En considérant que tout gaz se comporte comme un gaz parfait lorsque le volume tend vers l'infini, déterminer la quantité de
matière n et la masse m de l'échantillon étudié sur la figure 1.
4. Montrer qu'on peut proposer une équation d'état du type p(V + nb) = nRT. Préciser la valeur et l'unité de b.
5. Quelle est la valeur approximative de la température et de la pression critiques du SF 6 ?
10°) Étude d'un aérostat
On considère le système () formé de la quantité d'hélium emprisonnée dans l'enveloppe déformable d'un ballon. L'hélium et l'air
sont tous deux assimilés à des gaz parfaits, l'hélium est monoatomique de masse molaire atomique MHe = 4,0 g.mol−l et l'air diatomique
de masse molaire moléculaire M = 29,0 g.mol−l. À la température T0 = 290 Ket la pression p0 = 1,01×105 Pa de l'air environnant,
l'hélium remplit le ballon dont le volume vaut V0 = 250 m3. L'aérostat est alors au sol. Grâce à un brûleur, on élève la température de
l'hélium jusqu'à la température T1 pour que l'aérostat décolle ; le volume du ballon vaut V1 = 300 m3 et la pression p1 = p0. On donne la
constante des gaz parfaits R = 8,31 J.K−1.mol−l et l'accélération de la pesanteur g = 9,81 m.s−2.
1. Calculer la quantité de matière nHe.
2. Calculer la température T1.
3. La poussée d'Archimède est la force égale à l'opposé du poids du volume d'air déplacé par l'hélium. Calculer cette poussée après
l'échauffement de l'hélium et le décollage de l'aérostat. En déduire un ordre de grandeur de la masse de l'enveloppe et de la nacelle
soulevées par le ballon.

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