septembre_2011
septembre_2011
septembre_2011
PSYCHOLOGIE – L1
Epreuve de Philosophie
(Monsieur RANDRIAN)
Durée : 1 heure
Sujet :
---
L1 PSYCHOLOGIE
- Quels étaient les principaux enjeux de l'école en France en 1880 ? Comment cela se
traduit-il dans le système éducatif et dans les programmes d’enseignement ?
L'équité est une préoccupation importante pour la plupart des analystes des systèmes
éducatifs.
1/
Dans quelle mesure peut-on dire que les média « manipulent »
l’opinion dans les sociétés contemporaines ?
(ou)
2/
On parle aujourd’hui d’une « crise de la socialisation » dans les
sociétés occidentales : après avoir caractérisé les principales
manifestations de cette crise, vous en présenterez les causes
possibles.
NOM, Prénom ou N° carte étudiant :………………………………………
N° de TABLE :………………………………………
M. Bioy
Durée : 30 minutes
Durée : 30 minutes
SUJET : D'après Su, Y.-F., &. Samuels, J. (2009). Developmental changes in character-complexity and word-
length effects when reading Chinese script. Reading and Writing, 23, 1085-1108.
Introduction.
L’écriture chinoise est composée de caractères qui représentent la plupart du temps des morphèmes
mono-syllabiques. Chaque caractère est composé d’éléments, les traits (par exemple une ligne : et ou
une courbe : et ). Le trait est l’unité minimale du caractère ; il se termine lorsque le pinceau quitte le
papier.
Chaque caractère comporte un nombre de traits différents qui peut varier de 4 ou 5 à plusieurs dizaines
(voir Figure 1). On peut faire deux hypothèses sur l’influence de la complexité des caractères (mesurée en
nombre de traits les composant) sur la vitesse avec laquelle un lecteur les reconnaît:
- soit la reconnaissance est un processus analytique, et dans ce cas, plus un caractère comporte de traits,
plus sa reconnaissance sera lente ;
- soit la reconnaissance est un processus global ; alors la vitesse de reconnaissance des caractères ne sera
pas influencée par le nombre de traits qui le compose.
L’objectif de cette expérience est d’étudier l’influence de la complexité des caractères au cours de
l’apprentissage de la lecture des jeunes Chinois.
Expérience.
Méthode.
Participants:
Soixante-treize enfants Chinois d’une école primaire de la région de Taipei ont participé à l’expérience.
25 enfants étaient en 2° année (14 garçons, 11 filles ; âge moyen : 8.1 ans), 24 en 4° année (13 garçons, 11
filles ; âge moyen : 10.0 ans) et 24 en 6° année (13 garçons, 11 filles ; âge moyen : 12.0 ans). Ils avaient tous un
niveau de lecture correspondant à leur classe. De plus 25 étudiants de l’Université de Taipei ont également
participé à l’expérience (4 garçons, 21 filles ; âge moyen : 19.6 ans).
Stimuli.
Les stimuli étaient composés de 45 caractères réels et 45 pseudo-caractères. Les 45 caractères réels
étaient divisés en trois groupes selon leur niveau de complexité ; il y avait 15 caractères de faible complexité
page 2 sur 3
(5,53 traits en moyenne), 15 caractères de complexité moyenne (13,40 traits en moyenne) et 15 caractères très
complexes (21,33 traits en moyenne).
Figure 1 : Exemples de caractères selon leur complexité (faible, moyenne, élevée) avec le nombre de traits qui les compose et leur
fréquence.
La moyenne des fréquences des caractères était équivalente pour les trois conditions de complexité. Les 45
pseudo-caractères étaient composés de traits existant dans l’écriture.
Procédure.
Les stimuli étaient présentés sur un écran d’ordinateur. Les participants devaient répondre ‘oui’, en appuyant
sur une touche le plus vite possible, s’ils connaissaient le caractère affiché.
Résultats.
L’analyse des résultats a été effectuée à partir des réponses correctes aux 45 caractères réels. Les
résultats sont donnés dans le Tableau 1.
Tableau 1 : Temps de latence moyens (en millisecondes) de reconnaissance des caractères selon leur
complexité et le niveau scolaire des participants..
PSYCHOLOGIE -L2
Mme Bonnetain
Durée : 40 minutes
1. Quelles questions doit-on se poser en premier lieu lorsque l’on souhaite réaliser un recueil
d’information ?
2. Quels sont les différents types de tâches que le psycho-ergonome doit repérer lors de
l’analyse de la tâche?
3. Quels sont les 4 composantes de l’activité de travail selon Karnas et Salengros (1983) ?
6.Qu’est ce que l’analyse de la tâche ? Pourquoi doit-on réaliser une analyse de la tâche
lorsqu’on s’intéresse au travail ?
PSYCHOLOGIE -L2
Durée : 40 minutes
Sujet d’examen
1- Par quoi l’insertion professionnelle des jeunes peut-elle être rendue difficile ?
C. JOLY
Session de septembre 2011
PSYCHOLOGIE -L2
(M. Rosenblum)
Durée : 40 minutes
Sujet :
1. Qui est Philippe PINEL et quel est son principal apport dans l’histoire de la
psychopathologie ?
2. Qu’est-ce qu’une théorie organiciste ?
3. qu’est-ce que la théorie de la conversion
4. quels sont les traits de personnalité hystérique ? les définir en quelques mots.
5. quelles sont les principales dimensions sémiologiques de la schizophrénie.
PSYCHOLOGIE CLINIQUE
Durée 1h
Décrivez et illustrez les différentes étapes de traitement des sons et des séquences de sons
par le système auditif.
U.F.R. SCIENCES HUMAINES
Département de Psychologie
Sujet de M. Bonin
Durée : 1 heure
Répondez de façon précise mais concise aux questions suivantes : (la notation tiendra largement
compte de la qualité rédactionnelle des réponses)
3. Comment les erreurs de production sont-elles collectées ? Les hésitations (« euh ») sont-elles des
erreurs ?
4. Les femmes sont-elles plus « bavardes » que les hommes ? Argumentez votre réponse.
U.F.R.
SCIENCES HUMAINES
Session de Septembre 2011
Examen de L3
Durée : 1 heure
Christelle BENONY-VIODE
PSYCHOLOGIE – L3
Communication et Interaction
Durée : 1 heure
1/ Les interactions à structure d’échange peuvent être caractérisées selon différents critères. Définissez les notions
de complémentarité et de symétrie, puis celles de coopération et de compétition.
2/ Donner un exemple détaillé d’une interaction complémentaire puis un exemple détaillé d’une interaction
symétrique. Pour cela reprenez les éléments de définitions énoncés en 1/ et indiquez en quoi l’exemple que vous
proposez pour chaque type d’interaction reprend ces éléments de définition.
3/ Donner un exemple détaillé d’une interaction coopérative puis un exemple détaillé d’une interaction compétitive.
Pour cela reprenez les éléments de définitions énoncés en 1/ et indiquez en quoi l’exemple que vous proposez pour
chaque type d’interaction reprend ces éléments de définition.
Session de septembre 2011
PSYCHOLOGIE – L3
OU
L3 DE PSYCHOLOGIE.
EXAMEN DE PSYCHOLOGIE COGNITIVE
Durée : 1 heure
(Aucun document)
PSYCHOLOGIE – L3
Durée : 1 heure
Auteurs du Sujet : Lucie Corbin (tel : 39 67) et José Favrel (tel : 90 25)
3- Quelles sont les trois stratégies de comptage sur les doigts ou de comptage verbal utilisées
par les enfants pour résoudre des additions simples. Nommez-les et décrivez-les brièvement.
(2 points)
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UNIVERSITE DE BOURGOGNE Session de septembre 2011
Département de Psychologie
L3
UE3 : STATISTIQUES
EXERCICE 1
Un psychologue du travail veut tester l’hypothèse selon laquelle la promesse d’une récompense
incite les gens à penser que la tâche à effectuer demande de l’effort. Il réalise une étude auprès de 18 sujets
à qui il promet (ou non) une récompense s’ils réussissent à effectuer la tâche correctement. Cette
récompense varie selon 3 conditions expérimentales déterminant 3 groupes de sujets équilibrés :
respectivement 0, 2 ou 12 bouteilles d’une boisson de leur choix (facteur Récompense). Le psychologue
souhaite également étudier dans quelle mesure l’effet de la récompense varie en fonction de la difficulté
annoncée. Le psychologue dit à la moitié des participants de chaque groupe que la tâche est facile et à
l’autre moitié qu’elle est difficile (facteur Difficulté).
Après la réalisation de la tâche, on mesure l’effort nécessaire perçu à l’aide d’une échelle (de 0 à 100
points).
2. Une analyse de variance est effectuée sur ces données. On fournit le tableau ci-dessous :
A l’aide des valeurs fournies dans le tableau d’ANOVA, complétez les 11 valeurs manquantes
(notées de a à k) en indiquant à chaque fois la formule utilisée (il n’est pas nécessaire de recopier tout le
tableau sur votre copie).
Niveau de difficulté
Facile Difficile moy.
0 bouteille 19 18 18.5
Récompense 2 bouteilles 13 40 26.5
12 bouteilles 12 61 36.5
moy. 14.7 39.7 moy. générale = 27.2
Retrouvez la somme des carrés du facteur Récompense par la méthode directe (aux arrondis près).
4. A l’aide des données fournies, faites l’analyse descriptive et inférentielle des effets de la décomposition
canonique.
1
5. Le chercheur veut savoir s’il existe une différence entre les 3 niveaux de récompense uniquement pour
le groupe à qui on a dit que la tâche était difficile.
Indiquez l’hypothèse nulle correspondante. Indiquez le nombre de degrés de liberté de cette comparaison.
Un logiciel statistique a été utilisé pour tester cette comparaison. Le tableau obtenu est le suivant :
A l’aide des données fournies dans les différents tableaux, complétez les valeurs manquantes notées a, b, c,
d, e. Donnez votre conclusion quant à la comparaison testée.
Exercice 2
g1 g2 g3 g4 g5 g6 g7 g8
2.8 5.8 8.7 8 9.7 10.3 11.6 12.1
c1 : 12-345
c2 : 13-68
1. Indiquez les degrés de liberté de chaque comparaison. Pour respecter les règles de décomposition,
combien de degrés de liberté seraient encore libres pour tester d’autres comparaisons ?
2. Indiquez l’hypothèse nulle de c1 et de c2. Indiquez les contrastes de ces comparaisons et testez leur
orthogonalité.
3. A l’aide des données fournies, calculez la somme des carrés correspondant à la comparaison c1.
Exercice 3
On a testé l’effet d’un médicament sur l’efficacité à résoudre certaines tâches cognitives. 5 sujets
ont reçu le médicament et 5 autres ont reçu un placebo (facteur M). Afin de tester l’évolution de l’effet
dans le temps, les sujets ont été testés à deux reprises : Une première fois au bout de 20 minutes puis une
seconde fois au bout de 30 minutes (facteur T). On mesure le temps en secondes pour résoudre les tâches.
Les données brutes ainsi que les moyennes par condition sont présentées dans le tableau ci-dessous :
2
20 minutes 30 minutes
s1 25 34
s2 30 32
Médicament s3 30 35
s4 35 39
s5 31 36
moy 30.2 35.2
s6 22 24
Placébo s7 23 22
s8 26 21
s9 21 21
s10 24 22
moy 23.2 22.0
3
Master I
« Psychopathologie et psychologie clinique & Psychologie
clinique de l’enfant et de l’adolescent »
Planche X
Là on dirait un homard qui attaque une mante religieuse.
Enquête : C’est un homard bleu avec toutes ses pinces, les pinces de devant sont plus grandes et plus puissantes
que celles de derrière, et il est en train d’attraper cette mante religieuse, le vert là, ça a une petite tête, et des
antennes pointues, elles sont vertes comme ça.
Loc D1 _ FQ u
Planche II
Deux chiots tête contre tête, ils s’embrassent.
Enquête : On voit juste les têtes ici, l’oreille, ils s’embrassent, deux chiots tout poilus. [Et qu’est-ce qui vous fait
dire qu’ils sont poilus ? ] La façon dont la couleur est mise, on dirait que c’est doux.
Loc D1 _ FQ o
Planche VII
Ça c’est les deux femmes de tout à l’heure qui se disputent.
Enquête : Juste leurs têtes et leurs corps ;, elles montrent le poing, leurs bouches ouvertes pour crier, on voit
leurs sourcils froncés, c’est curieux, on dirait qu’elles ont des oreilles de lapin, toujours est-il qu’elles se
disputent.
Loc D2 _ FQ o
Planche III
Un garçon de café qui pratique sa pose.
Enquête : Il a un costume noir de garçon de café et il se regarde dans la glace pour surveiller son attitude, on
voit son reflet ici.
Loc D9 _ FQ o
Corrigez ces cotations
- Ça pourrait être deux femmes qui étirent un tissu sur un poteau.
Enquête : ces personnages (D1) pourraient être des femmes qui étirent un tissu, ou tirent dessus, on ne comptent
pas le bas, les femmes de chaque coté et elles tirent ce bleu et ce gris là haut, comme l’étirant sur un poteau au
milieu. [Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris.] ça serait des bouts de tissus, des parties bleues, d’autres grises,
et elles les séparent, peut-être les ont-elles teints et l’étirent sur le poteau au milieu pour les faire sécher.
D+1 Mp.Fco H 4.0
- Je suppose que ça pourrait être un oiseau noir avec une tête humaine, ma voisine est très passionnée par les
volatiles. [D1]
Enquête : La forme comme un oiseau, un corbeau par exemple, c’est noir alors ça pourrait être un corbeau.
Do1 C’Fu A 1.0 FABCOM1, DV2
Durée : 1 heure
Christelle BENONY-VIODE
M1 DE PSYCHOLOGIE
Présentation actuelle
Mme R. est âgée de vingt-six ans. Elle est mariée et mère d'un enfant de quatorze mois. Le début
apparent de sa maladie remonte à l'âge de vingt et un ans environ. A cette époque, la malade,
jugeant qu'elle est trop corpulente, prend pour maigrir divers médicaments de façon inconsidérée,
dépassant largement les doses habituelles. Elle a bientôt (à cause des effets secondaires) la certitude
d'avoir une maladie de cœur ; elle pense qu'elle risque de mourir à tout moment. Tel est le début de
l'épisode actuel. Mais les préoccupations de la malade concernant sa santé sont nettement
antérieures à cet incident : « pathologie de la gorge », « maladie de cœur ».
A l'âge de vingt-trois ans, un premier séjour en milieu psychiatrique semble n'avoir eu qu'un succès
très relatif. Un second séjour a lieu l'année suivante entraîne une amélioration sensible ; la malade
est même capable de reprendre son travail. Mais depuis cette époque, ses craintes ont
progressivement augmenté d'intensité. Son activité domestique est réduite au minimum. Elle ne sort
plus, ni pour faire ses courses ni pour aller chez le coiffeur, de peur d'être prise d'un malaise. Rien
ne semble la distraire: ni la télévision, ni la radio, ni la lecture (sauf les articles ayant trait à la santé,
qu'elle recherche avec avidité). Elle reste assise dans un fauteuil, se prenant le pouls de temps à
autre, la main glissée sous le sein gauche, se frottant le thorax, retenant sa respiration, en proie à la
peur d'une mort imminente. Un paroxysme anxieux l'amène enfin à consulter un médecin qui
conseille l'hospitalisation.
Le milieu familial
Le père de Mme R. a « toujours » eu peur des maladies. Il est âgé de cinquante-huit ans. Il est
asthmatique. Il a « toujours » pris des médicaments ; dès qu'il entend parler d'un nouveau produit à
la radio, il veut se le procurer. La malade critiquait souvent son père en lui disant: « Tu nous
ennuies avec tes maladies. » Elle le dépeint par ailleurs comme un homme hésitant et faible, auquel
elle ne s'est jamais confiée.
La mère a une personnalité fort différente. Elle est divorcée d'un premier mariage. Elle a eu une
existence agitée. Elle faisait des dettes chez les commerçants. Elle avait beaucoup de fréquentations,
prenant des amants au vu et au su de tout le monde. Mme R. dépeint sa mère comme une personne
vulgaire, faisant chanter son concubin: « Tout en elle me choquait. J'avais peur qu'on ne me prenne
pour sa complice, chez les commerçants par exemple, où on me réclamait l'argent qu'elle devait.
Tous ses défauts retombaient sur moi; maintenant, je paie pour elle. J'avais l'impression qu'on me
jugeait, qu'on pensait que j'étais comme elle ; elle s'en moquait et c'est moi qui souffrait de tous ses
défauts. »
Lorsque Mme R. avait quatre ou cinq ans, son père avait manifesté le désir de la légitimer ; sa mère
s'y était opposée. Il semble que la malade ait souffert très tôt de l'ambiance familiale et des
inconduites de sa mère. Durant son enfance, elle se sent isolée et mal à l'aise ; elle n'a pas d'amis.
1
Elle dit de cette époque : « Je souffrais d'être seule, de ne pas être comme les autres, de ne
pas pouvoir vivre comme les autres. J'étais timide et hésitante. »
Une hyperémotivité se développe, avec un tremblement incoercible, des palpitations et des douleurs
épigastriques qui revêtent une intensité particulière lors des examens scolaires. Ainsi, alors qu'elle
est la première de la classe, elle échoue au certificat d'études.
Ces difficultés psychologiques sont minimisées par le père, qui dépeint sa fille comme une enfant
« gentille et sans problèmes, ayant toujours donné entièrement satisfaction. »
Évolution
Lors de son arrivée dans le service, Mme R. est anxieuse ; elle craint une mort imminente. Elle
exige qu'on reste avec elle. Elle insiste pour qu'on lui trouve une maladie de cœur: « Je me sentirais
rassurée; je sais que je suis malade ; d'ailleurs j'ai mal au cœur et dans le bras gauche ; j'ai une
douleur aiguë à l'épaule gauche ; je sais que j'ai une angine de poitrine et que je peux mourir d'un
instant à l'autre. » Il existe quelques éléments dépressifs avec des idées d'incurabilité et parfois
des crises de larmes, mais sans idées de suicide : « J'ai trop peur de la mort. » Elle dit enfin : « Ma
maladie est ma raison de vivre. Sans ma maladie, je ne suis plus rien. »
Le contact est facile, le débit de la parole est aisé, mais monotone. La malade se complaît à se
décrire avec de nombreux détails ; de multiples « explications » surgissent spontanément : « Avant,
je n'étais pas heureuse, mais j'avais peur ; maintenant j'ai tout pour être heureuse et j'ai toujours
peur. Je ne cherche plus à savoir. C'est la mort. On ne lutte pas avec la mort, on est sûr de perdre. Je
suis terrorisée, j'ai peur de mourir et cela m'empêche de vivre, cela me paralyse, cela m'empêche
même de manger. Je suis toute seule à lutter. C'est en moi, je sens bien que je ne suis pas comme les
autres. Je suis un petit bébé maintenant; avant, je ne me serais jamais plainte devant personne. Tout
cela c'est de l'imagination ? Oui, des fois, je me le dis, mais cela ne m'aide pas. Il y a quelque chose
en moi qui fait que je dois mourir. Je ne me retiens à rien du tout, je me laisse mourir, je n'arrive pas
à chasser ces idées. Il m'est arrivé de sortir de chez un médecin pour entrer chez un autre. Je ne
peux pas combattre, parce que je ne me raccroche à rien. Je ne crois d'ailleurs plus en rien et si je ne
meurs pas de maladie, ce sera du traitement. »
Questions
1- Relevez les principaux signes cliniques présentés par Mme R.
2- Etablissez une hypothèse diagnostique argumentée
3- Proposez une compréhension psychodynamique au tableau clinique présenté
2
U.F.R.
SCIENCES HUMAINES SESSION DE SEPTEMBRE 2011
M1 DE PSYCHOLOGIE
Présentation actuelle
Mme R. est âgée de vingt-six ans. Elle est mariée et mère d'un enfant de quatorze mois. Le début
apparent de sa maladie remonte à l'âge de vingt et un ans environ. A cette époque, la malade,
jugeant qu'elle est trop corpulente, prend pour maigrir divers médicaments de façon inconsidérée,
dépassant largement les doses habituelles. Elle a bientôt (à cause des effets secondaires) la certitude
d'avoir une maladie de cœur ; elle pense qu'elle risque de mourir à tout moment. Tel est le début de
l'épisode actuel. Mais les préoccupations de la malade concernant sa santé sont nettement
antérieures à cet incident : « pathologie de la gorge », « maladie de cœur ».
A l'âge de vingt-trois ans, un premier séjour en milieu psychiatrique semble n'avoir eu qu'un succès
très relatif. Un second séjour a lieu l'année suivante entraîne une amélioration sensible ; la malade
est même capable de reprendre son travail. Mais depuis cette époque, ses craintes ont
progressivement augmenté d'intensité. Son activité domestique est réduite au minimum. Elle ne sort
plus, ni pour faire ses courses ni pour aller chez le coiffeur, de peur d'être prise d'un malaise. Rien
ne semble la distraire: ni la télévision, ni la radio, ni la lecture (sauf les articles ayant trait à la santé,
qu'elle recherche avec avidité). Elle reste assise dans un fauteuil, se prenant le pouls de temps à
autre, la main glissée sous le sein gauche, se frottant le thorax, retenant sa respiration, en proie à la
peur d'une mort imminente. Un paroxysme anxieux l'amène enfin à consulter un médecin qui
conseille l'hospitalisation.
Le milieu familial
Le père de Mme R. a « toujours » eu peur des maladies. Il est âgé de cinquante-huit ans. Il est
asthmatique. Il a « toujours » pris des médicaments ; dès qu'il entend parler d'un nouveau produit à
la radio, il veut se le procurer. La malade critiquait souvent son père en lui disant: « Tu nous
ennuies avec tes maladies. » Elle le dépeint par ailleurs comme un homme hésitant et faible, auquel
elle ne s'est jamais confiée.
La mère a une personnalité fort différente. Elle est divorcée d'un premier mariage. Elle a eu une
existence agitée. Elle faisait des dettes chez les commerçants. Elle avait beaucoup de fréquentations,
prenant des amants au vu et au su de tout le monde. Mme R. dépeint sa mère comme une personne
vulgaire, faisant chanter son concubin: « Tout en elle me choquait. J'avais peur qu'on ne me prenne
pour sa complice, chez les commerçants par exemple, où on me réclamait l'argent qu'elle devait.
Tous ses défauts retombaient sur moi; maintenant, je paie pour elle. J'avais l'impression qu'on me
jugeait, qu'on pensait que j'étais comme elle ; elle s'en moquait et c'est moi qui souffrait de tous ses
défauts. »
Lorsque Mme R. avait quatre ou cinq ans, son père avait manifesté le désir de la légitimer ; sa mère
s'y était opposée. Il semble que la malade ait souffert très tôt de l'ambiance familiale et des
inconduites de sa mère. Durant son enfance, elle se sent isolée et mal à l'aise ; elle n'a pas d'amis.
1
Elle dit de cette époque : « Je souffrais d'être seule, de ne pas être comme les autres, de ne
pas pouvoir vivre comme les autres. J'étais timide et hésitante. »
Une hyperémotivité se développe, avec un tremblement incoercible, des palpitations et des douleurs
épigastriques qui revêtent une intensité particulière lors des examens scolaires. Ainsi, alors qu'elle
est la première de la classe, elle échoue au certificat d'études.
Ces difficultés psychologiques sont minimisées par le père, qui dépeint sa fille comme une enfant
« gentille et sans problèmes, ayant toujours donné entièrement satisfaction. »
Évolution
Lors de son arrivée dans le service, Mme R. est anxieuse ; elle craint une mort imminente. Elle
exige qu'on reste avec elle. Elle insiste pour qu'on lui trouve une maladie de cœur: « Je me sentirais
rassurée; je sais que je suis malade ; d'ailleurs j'ai mal au cœur et dans le bras gauche ; j'ai une
douleur aiguë à l'épaule gauche ; je sais que j'ai une angine de poitrine et que je peux mourir d'un
instant à l'autre. » Il existe quelques éléments dépressifs avec des idées d'incurabilité et parfois
des crises de larmes, mais sans idées de suicide : « J'ai trop peur de la mort. » Elle dit enfin : « Ma
maladie est ma raison de vivre. Sans ma maladie, je ne suis plus rien. »
Le contact est facile, le débit de la parole est aisé, mais monotone. La malade se complaît à se
décrire avec de nombreux détails ; de multiples « explications » surgissent spontanément : « Avant,
je n'étais pas heureuse, mais j'avais peur ; maintenant j'ai tout pour être heureuse et j'ai toujours
peur. Je ne cherche plus à savoir. C'est la mort. On ne lutte pas avec la mort, on est sûr de perdre. Je
suis terrorisée, j'ai peur de mourir et cela m'empêche de vivre, cela me paralyse, cela m'empêche
même de manger. Je suis toute seule à lutter. C'est en moi, je sens bien que je ne suis pas comme les
autres. Je suis un petit bébé maintenant; avant, je ne me serais jamais plainte devant personne. Tout
cela c'est de l'imagination ? Oui, des fois, je me le dis, mais cela ne m'aide pas. Il y a quelque chose
en moi qui fait que je dois mourir. Je ne me retiens à rien du tout, je me laisse mourir, je n'arrive pas
à chasser ces idées. Il m'est arrivé de sortir de chez un médecin pour entrer chez un autre. Je ne
peux pas combattre, parce que je ne me raccroche à rien. Je ne crois d'ailleurs plus en rien et si je ne
meurs pas de maladie, ce sera du traitement. »
Questions
1- Relevez les principaux signes cliniques présentés par Mme R.
2- Etablissez une hypothèse diagnostique argumentée
3- Proposez une compréhension psychodynamique au tableau clinique présenté
2
UFR SCIENCES HUMAINES
Durée : 2 heures
Cours Christelle BENONY-VIODE (sur une feuille séparée, note sur 10) : A l’aide d’une
vignette clinique de votre choix (15 lignes de présentation), faîtes l’analyse psychopathologique
d’un(e) enfant avec une organisation limite.
Cours Ouriel ROSENBLUM (sur une feuille séparée, note sur 10) : "les conduites phobiques
chez l’enfant ».
UNIVERSITE DE BOURGOGNE SESSION DE SEPTEMBRE 2011
UFR SCIENCES HUMAINES
Cours de R. Brochard
Quels sont les avantages d'étudier l'audition au moyen des potentiels évoqués ?
M1 DE PSYCHOLOGIE
SESSION DE SEPTEMBRE 2011
NEUROSCIENCES ET MOTRICITE
Durée : 1 heure
Sujet M. BONNETBLANC
1) Citez l’ensemble des voies motrices, leurs trajets et donnez leurs fonctions.
Sujet M. POZZO
1) Relatez une expérience qui montre que la perception dépend des compétences motrices.
DEPARTEMENT DE PSYCHOLOGIE
M1
Sujet de M. Bigand
Durée : 1 heure
L’étudiant traitera l’un des sujets suivants ET PRÉCISERA BIEN SUR SA COPIE A QUEL
SUJET IL RÉPOND.
SUJET 3. Peut-on montrer que la musique modifie les compétences cognitives non
musicales chez l’animal ? Quels sont les problèmes méthodologiques à résoudre ?
SUJET 5. Quels arguments permettent de penser que la musique et le langage sont des
activités cognitives comparables ?
EXAMEN DE MASTER 1
Ergonomie Cognitive
Vous répondrez à deux des questions suivantes en vous appuyant sur des expérimentations :
1- Les travaux sur le traitement cognitif des documents multimédias pour l’apprentissage ont
permis l’élaboration de principes ergonomiques de conception de ces documents,
notamment par Mayer (2001, 2005). Quels sont ces principes ?
3- Quelles sont les principales difficultés de compréhension des documents procéduraux, c’est à
dire des documents comme les consignes et procédures d’action, les modes d’emplois ?
UE 2 cognitive Ib : Apprentissage
(M. Perruchet)
Durée : 1 heure
3- Une association entre deux événements peut être décrite par différents indicateurs, variant
par leur niveau d'adéquation et de complexité. Après avoir présenté quelques indicateurs et en
quoi ils diffèrent, dites si le comportement humain tend à se conformer mieux à l'un ou à
l'autre (4 pts).
4- Dans quels cas les capacités d’apprentissage implicite semblent préservées par rapport aux
autres formes d’apprentissage, et quel est l’intérêt potentiel de cette observation ? (6 pts)
M1 de Psychologie
UE IIb : Langage
Cours de Daniel Zagar
Septembre 2011
(aucun document)
Master 1 de Psychologie.
A. Witt
(sans documents)
PSYCHOLOGIE – M1
Durée : 1 heure
Cours de M. Witt
(sans documents)
Master 1 de Psychologie
Apprentissage et mémoire
4 - Donnez et expliquez brièvement les deux propriétés principales qui permettent de dire
qu’un processus cognitif est automatique. (2 points)
Master 1 de Psychologie.
C. Detable
Présentez deux syndromes (critères, étiologie…) dont l’origine est une anomalie
génétique située sur le chromosome 15. Vous préciserez aussi quelles sont les
principales différences et ressemblances sur les plans comportementaux et
cognitifs entre ces deux syndromes ?
U.F.R.
SCIENCES HUMAINES
Session de Septembre 2011
Département de Psychologie
Master 1 (UE2 Développement IIb)
Durée : 1 heure
(Sujet de K. Durand)
Selon Baillargeon (2002), comment les bébés raisonnent-ils sur le monde physique ?
UFR SCIENCES HUMAINES
« Langage et communication »
Durée : 2 heure
1ère partie
Présenter les différents biais de catégorisation mis en évidence dans l’étude de Morlot, Castel,
Gilibert sur l’Europe. Pour chaque biais vous devez présenter :
• Définition
• Présentation du ou des indicateur (s)
• Résultats.
1/3
M1 PSYCHOLOGIE SOCIALE UE Fondamentale IIb
2ème partie
2/ : Expliquez, détaillez pas à pas et illustrez à l’aide d’hypothèse(s) et de résultats fictifs la méthode
de l’association libre étudiée en cours.
Précisions : Faites ce travail à partir d’un thème de votre choix et d’une population ciblée.
2/3
M1 PSYCHOLOGIE SOCIALE UE Fondamentale IIb
3ème partie
Donnez un exemple d’une étude sur les RS dans le domaine de la santé et de la prévention. (20
lignes maximum).
3/3