Donc
Donc
Donc
contraintes en amont ?
Un commerçant qui s’aventure dans cette zone pour acquérir des animaux doit avoir
de l’argent liquide. Mais la sécurité impose de ne pas non plus posséder des
sommes trop importantes, pour ne pas attirer l’attention de malfaiteurs. Alors, s’est
imposé un système, que le D Touré accuse d’être à la base de la stagnation de
l’élevage au Sénégal. Il s’agit d’une sorte de vente à tempérament, ou de crédit au
fournisseur. Le commerçant, qui cherche à rentabiliser son voyage, va prendre le
maximum de bêtes qu’il peut, parfois même plus d’une centaine de têtes. Mais
comme il n’a souvent pas les moyens financiers de les acquérir au comptant, il va
avancer un certain montant au propriétaire, avec la promesse de lui remettre le solde
une fois les bêtes vendues dans les grands centres urbains.
Mais comme l’éleveur ne peut jamais être certain à 100 % qu’il va être payé dans un
délai raisonnable, il préfère se débarrasser des sujets les plus faibles de son
troupeau, et les moins résistants, et garder ceux qui peuvent encore supporter les
dures conditions de l’élevage pastoral.
Ainsi, se dit-il, même s’il n’est pas payé, au moins il n’aura pas complètement perdu
dans l’opération.
Pour mettre fin à ce système, dans lequel, en fin de compte, personne ne trouve
véritablement son compte, le D Touré ainsi que plusieurs autres acteurs demandent
la mise en place d’une entité qui serait chargée du développement de la zone sylvo-
pastorale, « et donc de la modernisation de l’élevage ».
Ses collègues de l’Ordre des vétérinaires estiment que cet endroit pourrait servir de
base à la modernisation intensive de l’élevage. « En fait, la seule ressource qui ne
soit pas disponible en abondance dans la réserve, comme dans tout le Ferlo en
général, c’est l’eau.
Or, il suffit que l’État, par le biais de l’entité qu’il va mettre en place, en fasse l’une de
ses priorités, pour que les choses se décantent », souligne Bocar Ly, enseignant-
chercheur à l’École vétérinaire de Dakar.
Mohamed Gueye
Chef du « desk » économie au journal sénégalais « le Quotidien ».
Source : Défis sud n° 98 - décembre 2010, janvier 2011 (Dossier : L’avenir de
l’élevage africain)
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es collègues de l’Ordre des vétérinaires estiment que cet endroit pourrait servir de
base à la modernisation intensive de l’élevage. « En fait, la seule ressource qui ne
soit pas disponible en abondance dans la réserve, comme dans tout le Ferlo en
général, c’est l’eau.
Or, il suffit que l’État, par le biais de l’entité qu’il va mettre en place, en fasse l’une de
ses priorités, pour que les choses se décantent », souligne Bocar Ly, enseignant-
chercheur à l’École vétérinaire de Dakar.