Financement_du_developpement_local_urbain_senegal
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LE FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT
LOCAL URBAIN
Juin 2004
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Introduction
L'article 3 du code des Collectivités locales confère à ces dernières une mission
générale de promotion du développement local qui peut être entendu comme un
processus permettant de créer une dynamique durable sur un territoire donné en
mobilisant les acteurs locaux autour d’un projet commun ayant des composantes
à la fois économiques, culturelles, sociales, etc.
On distingue à ce niveau: les recettes fiscales, les recettes non fiscales et les
ristournes de l'Etat.
Les recettes fiscales comprennent: les impôts locaux, les centimes additionnels
et les taxes directes et indirectes
* L'impôt du minimum fiscal (IMF) perçu au profit des collectivités locales (4è
catégorie) est dû par toute personne résidant au Sénégal et âgée d'au moins 14
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ans (exceptés les élèves) ; le taux de cet impôt est fixé par le code général des
impôts en fonction de la patente à laquelle est assujetti le redevable ;
- La surtaxe foncière sur les terrains non bâtis ou insuffisamment bâtis dans les
communes de la région de Dakar et les communes chefs-lieux de région. Cet
impôt dont le taux varie suivant la collectivité vise à lutter contre la spéculation
foncière.
Pour assurer la trésorerie des communes, l'Etat leur consent au début de chacun
des deux premiers trimestres de l'année une avance égale à 25% des
recouvrements effectués au cours de la dernière gestion au titre des impôts
locaux précités.
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3). Les taxes directes et indirectes
Elles sont fixées par délibérations des conseils municipaux, même si leurs
modalités d'assiette et de perception comme leurs taux maxima sont déterminés
par la loi. On peut citer comme taxe directe, taxe d'enlèvement des ordures
ménagères, et comme taxes indirectes, la taxe sur l'électricité consommée ou la
taxe sur l'eau.
Les taxes sur l'eau et sur l'électricité, dont le taux est de 2%, sont acquittées
chaque bimestre auprès des deux sociétés concessionnaires de ces services par
les contribuables au moment du règlement de leurs factures.
Ce sont des recettes que les collectivités locales maîtrisent et gèrent avec une
relative autonomie. Elles comprennent les produits du domaine public, du
domaine privé et de revenus divers.
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1). Les produits du domaine public communal
Ils sont issus de la location des biens communaux ou de leur cession, puisqu'une
commune peut disposer d'un domaine privé sur lequel elle peut engager des
actes comme tout propriétaire.
Il s'agit entre autres des produits des services communaux, de la quote-part sur le
produit des amendes prononcées par les tribunaux correctionnels ou de simple
police pour les contraventions commises sur le territoire des communes (60%),
des produits des expéditions des actes administratifs et des actes d'état civil.
Les ristournes que l'Etat accorde aux communes sont constituées par leurs
quotes-parts sur les produits de la taxe sur la plus-value immobilière (50%) et de
la taxe annuelle sur les véhicules ou vignettes (50%). Le critère démographique
est utilisé pour la répartition de ces ristournes.
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II.1- LES RESSOURCES PROVENANT DE L'ETAT
Depuis la création de ce fonds, deux (2) critères sont utilisés pour sa répartition :
Créé par une loi des finances depuis 1977 et alimenté par les recettes générales
de l'Etat, il a pour mission d'accorder des fonds de concours ordinaires ou
spéciaux à l'ensemble des collectivités locales pour la réalisation de leurs
investissements.
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L'Etat distrait sur une partie de ce fonds une contrepartie versée à des projets de
réalisation d'infrastructures mis en place avec ses partenaires traditionnels
(programme d'appui aux communes et programme national d'infrastructures
rurales).
Les fonds de concours ordinaires sont alloués aux communautés rurales ayant
recouvré au moins 70 %de la taxe rurale.
Entre 1997 et 2004, l'Etat a transféré aux Collectivités locales au titre du FECL
un montant global de 33 800 000 000 francs CFA.
L'année 2003 a été particulièrement faste pour les Collectivités locales, l'Etat
ayant alloué pour le FECL une enveloppe de 8 milliards.
Depuis 2002 l'Etat dégage sur son budget un fonds destiné à appuyer les
communes dans la prise en charge des factures d'éclairage public en partant du
principe selon lequel, l'éclairage public participe de la sécurité publique laquelle
relève encore de sa compétence. Ainsi chaque année 1 500 000 000 francs CFA
sont transférés par l'Etat aux Communes. En 2004 ce montant a représenté 54%
des dettes des communes vis-à-vis de la SENELEC.
II- 2. L'EMPRUNT
L’emprunt est une des ressources auxquelles les collectivités locales peuvent
avoir recours par délibération pour financer leurs investissements.
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Cette possibilité que leur confère la loi de s’ouvrir aux marchés financiers,
nationaux comme internationaux, dans le cadre de la coopération décentralisée
est cependant soumise à certains égards, au contrôle à priori de l’Etat.
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Pour la réalisation des objectifs du PAC, l'organe d'exécution du programme,
l'Agence de Développement Municipal, conclut avec l'exécutif de la commune
un " contrat de ville " d'une durée de trois (3) ans comprenant quatre (4) volets :
La réalisation des investissements physiques prévus dans les contrats de ville est
assurée par une autre agence gouvernementale, l'Agence d'exécution des travaux
d'intérêt public contre le sous-emploi (AGETIP) liée à l'ADM par une
convention de maîtrise d'ouvrage délégué. L'AGETIP exécute aussi directement
la composante 3 du PAC destinée aux communautés rurales.
Au 09 octobre 2003 tous les 67 contrats de ville prévus dans le programme ont
été signés (dont 57 sur financement IDA, 07 sur financement exclusivement
FECL et 03 sur financement AFD) pour un engagement des parties de
46 452 608 613 FCFA dont 37 160 883 589 Fcfa pour les investissements
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physiques (80%), 4 399 652 575 Fcfa pour les mesures d’accompagnement
(9,47%) et 4 892 072 451 Fcfa (10,53%) pour les études et la rémunération du
MOD.
a- Enjeux du Programme
b- Domaines d'intervention
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dépenses correspondantes sont identiques à celles mise en œuvre pour les
dépenses sur crédits budgétaires des collectivités locales.
• La gestion des ressources est assurée par les ordonnateurs des collectivités
locales et les paiements des dépenses y afférentes par les receveurs
desdites collectivités.
• Cette option est centrée sur l'application des procédures nationales en
matière d'exécution des dépenses publiques du Sénégal et vise à renforcer
les structures existantes en charge de l'exécution budgétaire des
collectivités.
• la recherche de synergie avec d'autres programmes ainsi que la
capitalisation des actions entreprises.
c- Objectif du Programme
d- Activités du Programme
e- Partenaires du Programme
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• l'existence d'un cadre de concertation fonctionnel au niveau de la
Commune ;
• la capacité de la Commune ou des OCB à constituer le financement du
projet ;
• la capacité à assurer la gestion et l'entretien des infrastructures créées ;
• le niveau d'équipement.
f- Résultats attendus
a- Présentation synoptique
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Malgré des taux de croissance économique globale positifs, atteints durant la
dernière décennie, les conditions de vie de la population en milieu rural ne se
sont pas améliorées. Un bas niveau de production agricole, un revenu monétaire
trop bas, un accès insuffisant aux infrastructures sociales et aux services sociaux
de base ainsi qu’un manque de participation, de possibilités d’intervention et de
perspectives de développement, sont les caractéristiques de la situation de la
pauvreté de la population en milieu rural (Problème central).
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régions de Kaolack et Fatick », dont le volet coopération technique doit être
poursuivi dans le programme en objet.
b- État d'exécution
La mise œuvre de ces PLD qui a démarré depuis janvier 2002 a permis à une
trentaine de communautés rurales de saisir les opportunités offertes par le Fonds
de Développement Communautaire (FDC) du programme financé par la KFW.
L’analyse des investissements révèle une forte corrélation entre ceux-ci et les
besoins prioritaires des communautés de base identifiés au cours des diagnostics
participatifs :
- 65% des investissements soit une enveloppe de 1,375 milliard sont affectés au
secteur de l’hydraulique pour améliorer l’accès à l’eau potable (150 .000 mètres
linéaires d’adduction d’eau ont été posés ou réhabilités, 5 châteaux d’eau
construits, 41 puits foncés)
- 18% des investissements sont alloués aux autres services sociaux de base
(Santé, Assainissement et Education) avec une enveloppe globale de 373
millions qui ont servi à réhabiliter et à construire 07 postes de santé , construire
10 cases de santé , réhabiliter et construire 03 maternités rurales et aménager des
édicules publics dans le domaine de la santé ; dans celui de l’éducation l’accent
a été mis sur la construction et la réhabilitation de classes dans les écoles et les
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Collèges d’Enseignement Moyen, l’aménagement de murs de clôtures et de
latrines dans les écoles.
- 13% des investissements ont porté sur des infrastructures à caractère
économique susceptibles de générer des recettes fiscales pour les collectivités
locales concernées, il s’agit d’aménagement de gare routière , de marché et de
construction de souks ; l’enveloppe allouée à ce type d’investissement se chiffre
à prés de 266, 825 millions.
- 4% restant soit un total de 93, 6 millions sont affectés à divers équipements
collectifs (magasins de stockage, foyers de la femme, Terrains de sport et
ouvrage de franchissement).
L’agence peut, au préalable, aider les Collectivités locales au choix des thèmes.
Pour l'année 2004 le budget prévisionnel pour la réalisation des activités du
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programme est estimé à 97 065 000 F CFA dont 67. 275. 000 de francs pour la
composante formation des élus.
Cette nouvelle forme de solidarité, plus souple et plus efficace que l’aide
gouvernementale ou internationale, parce qu’impliquant directement les
principaux concernés, de la phase d’élaboration à la phase de finalisation en
passant par les phases de mise en œuvre et de contrôle, constitue l’avenir de la
coopération nord-sud. Le législateur sénégalais ne s’y est pas trompé en
donnant aux collectivités locales sénégalaises la possibilité « d’entreprendre des
actions de coopération qui donnent lieu à la signature de conventions avec des
collectivités locales de pays étrangers ou des organismes internationaux publics
ou privés de développement ».
Cette coopération, sous tous ses aspects, intervient efficacement dans les
domaines de compétences des collectivités locales et donnent des résultats
concrets, fruits d’un partenariat mutuellement profitable. Ainsi on peut recenser
pas mois de 48 relations de coopérations décentralisées entre les communes
sénégalaises et des Collectivités locales étrangères.
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