Introduction Au Droit Des Societes Commerciales
Introduction Au Droit Des Societes Commerciales
Introduction Au Droit Des Societes Commerciales
INTRODUCTION GENERALE
Animateur: prof. D. NZOUABETH, Agrégé de Droit privé et des Sciences criminelles, UCAD.
Un entrepreneur individuel, aussi riche soit-il ne peut, seul, faire face aux exigences
de l’activité économique moderne. Ainsi, à la place de l’entrepreneur individuel qui,
pendant longtemps, a exercé seul son activité, s’installe de plus en plus une
collectivisation de l’activité économique en général, de l’activité commerciale en
particulier par la création de groupements d’affaires dont les plus connus sont les
sociétés commerciales. Cette situation apparaît d’ailleurs de manière plus flagrante
au travers des multiples rapprochements de sociétés, de la création de groupes de
sociétés, de la conclusion de contrats de joint-venture ou encore de la mise en place
de consortiums d’entreprises.
Le droit des sociétés peut être considéré comme l'ensemble des règles juridiques qui
régissent la vie des sociétés de leur naissance (on parle de création) à leur mort
(liquidation), en passant par les différentes étapes de leur fonctionnement et de leur
transformation. Les regroupements commerciaux et plus spécialement les sociétés
commerciales, jouent un rôle prépondérant dans l’économie d’un Etat.
ou actions, qui peuvent être partagées sans que l’unité de l’entreprise sociale ne soit
remise en cause.
4. intérêt fiscal
Une société est soumise à l’impôt sur les sociétés qui a un taux plus abordable que
celui qu’un commerçant personne physique est tenu de payer. L’impôt étant
progressif, plus les bénéfices sont importants, plus l’imposition est élevée. Par
ailleurs, la cession de l’entreprise ayant revêtu la forme sociale est aussi plus
intéressante fiscalement que celle de l’entreprise individuelle. S’agissant d’une
société, la fiscalité est moins lourde. L’Etat favorise même certains types de société
pour des raisons économiques. Ainsi les S.A et les SARL ont un régime fiscal plus
avantageux. Elles sont soumises à l’impôt sur les sociétés alors que les sociétés de
personnes telles que la SNC ont, en principe, un statut fiscal comparable à celui des
entreprises individuelles.
5. intérêt financier
La société étant une technique de financement, une personne peut avoir sa propre
entreprise et à mesure que celle-ci se développe, les besoins en capitaux
augmentent, l’entreprise devra recourir au crédit bancaire, voire faire appel au
marché financier. Les risques financiers vont s’accroître avec leur répercussion sur le
patrimoine ; à un stade de développement, la fortune d’une personne ou d’une
famille ne suffit plus.
D’une manière générale, les règles applicables dans la plupart des pays d’Afrique
noire francophone en matière de sociétés commerciales portent la marque de
l’héritage de la puissance mandataire ou coloniale, à savoir le droit français d’avant
les indépendances. Depuis l’indépendance, peu de choses ont été modifiées dans la
législation sur les sociétés commerciales léguée par la France pour la plupart des
Etats d’Afrique noire francophone.
Animateur: prof. D. NZOUABETH, Agrégé de Droit privé et des Sciences criminelles, UCAD.
C’est donc à juste titre que le législateur OHADA a entendu, dans son espace,
réhabiliter les sociétés commerciales, à travers l’adoption d’un Acte Uniforme relatif
au droit des sociétés commerciales et du GIE.
L’Acte uniforme relatif au droit des Sociétés Commerciales et du GIE est le texte le
plus complet et le plus détaillé des Acte uniforme de l’OHADA. Il comporte en effet
920 articles répartis en quatre parties à savoir:
Dans le cadre du présent cours, seules les deux premières parties retiendront notre
attention compte tenu de leur importance, étant bien entendu que l’essentiel des
dispositions transitoires est signalé plus haut et que les dispositions pénales font
référence quant aux sanctions à des textes applicables dans chaque Etat de
l’OHADA.