Route Construction Volume 2

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IV. Dimensionnement des structures des chaussées IV.2. Influence du trafic

IV.1. Généralité Le trafic a une influence significative dans le


dimensionnement des structures. Il s’agit précisément de
Une structure routière étant un ensemble des prendre en compte le poids de véhicules et la répartition
couches constituées des matériaux, on doit au préalable de ce poids sur les essieux.
déterminer l’épaisseur de chacune de ces couches. C’est
ce qu’on entend par dimensionnement de structure qui du Dans chaque pays, la législation relative à la
reste est une question très délicate à résoudre. circulation routière fixe le poids maximum des véhicules
autorisés à circuler. En France par exemple, la charge
Les principes généraux de dimensionnement ne maximale autorisée par essieu simple est de 13 tonnes,
diffèrent pas fondamentalement de ceux utilisés dans alors qu’elle est de 8 tonnes en Hollande et 8,16 tonnes
d’autres domaines de génie civil à savoir ; vérifier que les aux Etats – Unis. En R.D.Congo, les textes prévoient 10
contraintes et déformations engendrées par les tonnes, mais pour des raisons de comparaisons
sollicitations ne dépassent pas les valeurs admises pour régionales, on adopte plutôt l’essieu de 13 tonnes dans les
les différents matériaux constitutifs. calculs..
Dans l’étude de dimensionnement des chaussées, De plus, on tient compte dans le
la prise en compte des facteurs déterminants cités ci – dimensionnement de la fréquence de passages (répétition)
dessous est l’élément primordial à considérer. Il s’agit : de la charge.
- trafic (charge par roue, répartition, nombre de Mais comment les efforts se transmettent – t – ils dans la
passages) structure ?
- conditions locales climatiques et hydrologiques
- portance du sol
- propriétés mécaniques des matériaux.
3 4
1

a) Efforts statiques verticaux la surface de contact qui dépendra à la fois de la


charge de la roue et du gonflage du pneumatique.
Considérons la roue la plus lourde admise à circuler, soit
6,5 tonnes et fixons les idées en considérant que le pneu P
La pression sera : p 
de cette roue soit en contact avec la surface de la S
chaussée par un carré de 20 cm de côté, soit 400 cm².
poids
pression 
Fig.41 : Transmission des efforts dans une structure surface
souple
6500
p1   16kg / cm²  16kg / cm²
400

2) – A 30 cm de profondeur, l’effort de 6500 kg sera


réparti sur une surface assimilable à un cercle de
Pneu 40 cm de rayon. La pression p2 exercée à cette
p1 P
profondeur sera égale à : p 2  2
20 cm R
30 cm

6500
p2 p2   1,3kg / cm²
3,14  1600
60 cm

45°
45°
p3 3) – A une profondeur de 60 cm, la surface aura un
rayon égale à 70 cm et la pression exercée sera :
1) – Au niveau de la surface de la chaussée, la roue du 6500
p2   0,42kg / cm ²
véhicule exercera un effort vertical réparti sur toute 3,14  70  70
5 6
1
C’est ici l’occasion de préciser qu’en mécanique des sols d’une couche à l’autre c.à.d à partir de la portance du
on admet que la pression exercée à la surface se transmet terrain naturel déterminée par des sondages
et se repartie dans les couches successives de la chaussée
b). Efforts dynamiques
selon une inclinaison de 45° sur la verticale.
Lorsqu’un véhicule est en mouvement, l’effort
Il importe de bien noter que pour des raisons de
statique vertical considéré ci - dessus augmente de façon
rigidité de la carcasse du pneu, la pression unitaire que le
sensible pour des raisons suivantes :
pneu exerce sur la chaussée est légèrement supérieure à la
pression du gonflage (  10% ). Donc l’effort statique 1. - dans les virages, la surcharge des roues
vertical sur la surface du revêtement est égal à la pression extérieures augmentées sous l’effet de la force
de gonflage + le terme correctif du pneu centrifuge ;
p  pi  r. pi 2. – sous l’effet d’un vent transversal, la surcharge
peut également augmente du côté du véhicule à
pi = pression de gonflement du pneu
l’abri du vent
r = terme correctif du pneu = 10%
3. – lors du freinage ou de l’accélération du
S’agissant de la répartition de la pression dans la véhicule, la surcharge de l’essieu
structure, on se rendra bien compte qu’à chaque respectivement avant et arrière augmente
profondeur, les matériaux constituant la couche sont
4. – l’état défectueux de la surface de roulement
soumis à des pressions de plus en plus faibles à mesure
occasionne des oscillations dans les essieux qui
qu’on s’éloigne de la surface de roulement. C’est ainsi
ne sont que partiellement amorties par le
qu’on divise l’épaisseur totale en couches successives
système de suspension du véhicule ce qui
dont les qualités mécaniques (proctor, CBR) augmente
entraîne une augmentation de la surcharge.
7 8
1
Ainsi, les charges statiques se voient majorer dans l’ordre Dans laquelle : Ki = coefficient d’équivalence pour une
de 15 – 20% (au 1, 2 et 3) charge par essieu Li

Dans l’état actuel des connaissances, il sied de Ln = charge de l’essieu de comparaison


retenir qu’il n’est pas possible de déterminer un facteur
Il est à noter que l’essieu étalon Ln = 8,16t ≈ 8,2t
de majoration des charges statiques pour obtenir des
correspond à l’essieu standard utilisé dans le cadre de
efforts dynamiques. Les résultats Aasho montrent que la
l’essai Aasho.
sollicitation de la chaussée croît avec le nombre de
passage de la charge et avec la 4ème puissance de cette
charge.
IV.3. Influence du sol d’infrastructure
IV.2.1. Notion de trafic pondéral équivalent
Dans le dimensionnement des structures, la
Lorsqu’on dimensionne une chaussée, on doit portance du sol est déterminante et se définit comme étant
tenir essentiellement compte du nombre de passages d’un la capacité dont dispose le sol à supporter les charges
essieu étalon dont la charge correspond à 8,2 t (Aasho sans qu’il en résulte des tassements excessifs.
USA) durant la durée de vie.
Pour caractériser la portance d’un sol, on se réfère
Puisqu’on doit transformer le nombre d’essieux généralement aux indices ci – après :
ainsi que les charges effectives en nombre d’essieux
étalon, on utilise à cet effet la formule d’équivalence - module de compressibilité (ME) kg/cm² que l’on
suivante : détermine à l’aide de l’essai de plaque (au cours du
contrôle de chantier par exemple)
4
 Li 
Ki    - indice portant californien CBR (%) en comparant
 Ln 
l’enfoncement d’un poinçon dans le sol et dans un
macadam standard compacté.
9 10
2
1
2
Pour les sols contenant l’eau, le niveau
1 de la
1

comprendre que les contraintes sont très fortes sur 1la


nappe phréatique ne devra pas influencer la chaussée surface et diminuent sensiblement avec la profondeur de
(1,40m). En conséquence, l’eau ne devra pas s’infiltrer façon non linéaire.
dans le corps de la chaussée.
Le choix à faire sur les matériaux constituant les
-3
- module de réaction K kg/cm² ou (MNm ) (pour le différentes couches doit tenir compte de cette répartition
dimensionnement des chaussées rigides : des contraintes et la qualité elle aussi suivra la même
logique c'est-à-dire croissante de bas en haut.
AP (contrainte sous la plaque)
k En considérant les structures souple et rigide on a
AS (tassement qui enresulte )
respectivement pour la première au moins 3 couches dont
Le module de réaction est obtenu par essai de plaque le module d’élasticité augmente de bas en haut. Par
(essai Westergaard). contre, la structure rigide qui est formée d’une couche
supérieure monolithique rigide joue le rôle de répartir les
charges sur la couche de fondation beaucoup plus
Il est recommandé de prendre en considération déformable.
les mesures constructives lorsque le sol d’infrastructure a
Le comportement d’un matériau homogène et
une portance insuffisante ( qui se verra augmenter soit par
élastique est essentiellement caractérisé par son module
compactage soit par la technique de stabilisation…).
d’élasticité E exprimé en kg/cm². Une dalle en béton
(CP.300 – 350) a pour valeur de E variant entre 180.000 –
240.000 kg/cm² et pour coefficient de poisson
IV.4. Propriétés des matériaux de la superstructure
déformation transversale
Il est bon d’insister sur la répartition des v  0,15  0,2
raccourcis sement longitudia nal
sollicitations dans la superstructure afin de bien
11 12
21
21

S’agissant par contre des 1revêtements 1


Pour le besoin de calcul, il est généralement pris
hydrocarbonés, dont le comportement est plutôt plastique de manière approximative un module d’élasticité
ou visco – élastique, le module d’élasticité varie de représentatif pour les couches hydrocarbonés dont la
manière considérable en fonction de la température, la valeur varie entre 5000 et 50.000 kg / cm²
durée d’application des charges et la répétition de ces
Dans les couches de fondation en grave comme
charges.
dans les sols d’infrastructure, les matériaux ont un
Fig.42 : variation du module E d’un revêtement comportement semi – élastique. Le module d’élasticité
bitumineux en fonction de la température varie de manière considérable avec la qualité des
matériaux, la teneur en eau et le compactage. Les valeurs
ci – après sont prises pour le calcul approximatif de
dimensionnement :

- sol d’assise : E = min 100 kg / cm²

- fondation en grave : E = min 600 kg / cm²

IV.5. Modèles mathématiques de calcul des chaussées

Les nombreuses recherches effectuées à l’heure


actuelle dans le domaine de dimensionnement des
chaussées ne permettent pas d’affirmer l’existence d’une
méthode théorique de calcul universellement satisfaisante
et admise par tous. Cela s’explique par le fait de la
complexité des phénomènes physiques et surtout à la
13 14
21
21

1
difficulté de trouver des solutions mathématiques au un liquide dense ou un lit de ressort. Monsieur Hogg1 a
problème. affiné ce modèle en 1938 en considérant que la plaque
reposait sur le massif imaginé par Boussinesq. Un peu
Pour expliquer les étapes franchies dans ce
plus tard en 1943, grâce à ses recherches, monsieur
domaine, on tentera de classer les modèles
Burmister a permis de franchir une étape importante en
mathématiques pour le calcul des chaussées en
apportant la solution du calcul des contraintes et des
considérant 3 critères importants à savoir :
déformations dans un massif multicouche élastique semi
- historique infini sous une charge verticale circulaire.

- physique Mais au cours des années qui ont suivi,


précisément entre 1950-1960, les travaux de messieurs
- mathématique JONES et JEUFFROY - BACHELEZ ont permis
IV.5.1. Classification historique d’établir des tableaux et des abaques pour des modèles
tricouches avec une simplification des hypothèses de
Historiquement parlant, on cite avant tout comme Burmister.
premier modèle connu, celui de BOUSSINESQ en 1885.
Il s’agit, en effet, d’un modèle dans lequel la structure est En d’autres termes, il faut retenir que c’est
assimilée à un massif élastique homogène et semi – infini entre1950-1960 que les hypothèses émises par Burmister
et permettant de calculer les contraintes et les depuis1943 et qui permettent de calculer les contraintes et
déformations. les déformations dans un massif multicouche élastique
semi - infini, ont été présentées sous forme des tableaux
Le second modèle dans cette classification et des abaques pour des modèles tricouches.
historique est celui du professeur américain répondant au
nom de WESTERGARD (1926). Celui – ci a résolu le Grâce au puissant instrument de calcul qu’est
problème d’une plaque de dimension finie reposant sur l’ordinateur, le dimensionnement a connu une évolution
basée essentiellement sur la perfection du modèle
15 16
2
1
21

Burmister d’une part, et d’autre part à la mise


1 au point de - son modèle rhéologique ; comportement élastique 1
modèle à "géométrie finie". linéaire anisotropes, viscoélastique ou non linéaire

- son mode de fonctionnement des couches : plaque


ou dalle
IV.5.2. Classification physique
- la liaison à l’interface entre couches (interface non
La manière de représenter physiquement la
glissant, glissant, glissement partiel, décollement
chaussée et les charges qui s’exercent sur elle peut
de l’interface)
également être un critère de classification des méthodes
de calcul des chaussées. En ce qui concerne la charge, elle peut se
schématiser par :
En effet, on peut définir la chaussée par rapport à
sa géométrie et son comportement mécanique. - sa résultante qui est soit horizontale, soit verticale,
Géométriquement, la structure routière peut être soit inclinée.
schématisée de manière à différentier :
- Son aire de contact.
- les modèles à géométrie infinie en plan et à
La surface de contact avec la chaussée peut être
couches d’épaisseur constante ; (couche supérieure
une emprunte de forme rectangulaire, circulaire,
limitée en plan et à couches d’épaisseur constante)
elliptique ou quelconque.
- les modèles qui permettent d’étudier des solides de
- la répartition de pression sur la surface de contact,
formes quelconques.
et qui peut être uniforme, symétrique par rapport à
S’agissant du comportement mécanique des l’axe ou quelconque.
chaussées, on peut le schématiser par :
Il est à noter à ce sujet, que la charge la plus
classique est verticale, circulaire et uniforme
17 18
2
1
2
1

Tableau 8 : Classification physique des modèles


1 de calcul La classification mathématique permet d’obtenir1
des chaussées une solution analytique résolue par des formules, des
tables et des abaques, ou une solution numérique.
Classification physique

Chaussée Charges
IV.5.4. Principaux modèles de calcul de chaussées
souples
Géométrie Comportement Interface
mécanique entre couches Il existe 3 modèles analytiques de calcul des
(plaque ou chaussées souples à savoir :
dalle
- le modèle Boussinesq
- infinie en plan - modèle - non glissant - unique
à couches rhéologique - le modèle Jones (selon Burmister)
constantes - glissant - résultante
- élastique - le modèle Jeuffroy – Bachelez
- première linéaire, - à glissance - répartition
couche finie, isotrope ou partiel des Dans le modèle de Boussinesq, on retient :
couches anisotrope pressions
- à
d’épaisseur - monocouche,
- viscoélastique décollement - action de
constante surface et - module E
- quelconque - non linéaire de volume
- coefficient de poisson  quelconque

- charge circulaire

IV.5.3. Classification mathématique - toutes les contraintes et déformations


19 20
2
1
21

1 1
Dans le modèle Jones (selon Burmister) on peut - glissement à l’interface plaque couche
retenir : intermédiaire et pas de glissement entre les
couches inférieures
- tricouche,
- charge circulaire unique ou jumelée ;
- rapports des modules entre couches et des
épaisseurs fixées, - déflexion sous la charge

- coefficient de poisson = 0,5, - contrainte radiale à l’interface 1 ;

- pas de glissement aux interfaces ; - contrainte verticale à l’interface 2

- charge circulaire unique ; Considérant qu’au départ on a des hypothèses de


base très différentes, les modèles de calcul ainsi présentés
- contraintes verticales et radiales aux interfaces sous
ne produisent pas des résultats comparables et qu’en
l’axe de la charge.
conséquence ils ne peuvent pas prétendre reproduire la
Enfin, dans le modèle Jeuffroy – Bachelez, sont réalité étant entendu que la définition des propriétés
retenus les éléments suivants : mécaniques des matériaux, des charges et de la géométrie
n’est pas sévèrement appliquée.
- tricouche dont la couche supérieure représente une
plaque ; Les hypothèses de base ainsi considérées
permettent de donner un ordre de grandeur des
- rapport des modules fixé contraintes et déformations d’une part, et de comprendre
- coefficient de poisson   0,5 d’autre part le mode de fonctionnement de différentes
couches de chaussée, et de connaître, enfin, la variation
des contraintes et déformations en fonction des
21 22
21
2
1

1 1
caractéristiques mécaniques, de la géométrie des couches   t 2 1  r 2 1 r  
 Z  P    
t
 2 E k   k , n 

 t  1  r 
et des charges.
  t  1  r 
1 r
2 0

2 2

IV.5.3.1. Détails de calcul sur les 3 modèles cités ci –


P : pression sur le massif
haut
E (k) : intégrale elliptique complète de seconde espèce
a) Modèle Boussinesq
 0 (k,n) : intégrale elliptique complète de troisième
Schématisons une structure constituée par une
couche unique en matériaux graveleux revêtus d’un espèce
enduit superficiel. A ; = 1 si b < a ; = ½ si b = a ; 0 si b > a
Considérant que la superstructure et R = b/a
l’infrastructure peuvent constituer ensemble un massif
élastique,, homogène, semi – infini, dont la charge en t = Z/a
surface est une charge verticale repartie uniformément
4r
selon une forme circulaire, considérant ensuite en k=
t  r  1²
2

coordonnées cylindriques, un élément unitaire comme


indiqué à la figure 42 ci-dessous ; l’application de la 4r
n=
théorie de Boussinesq permet de calculer par exemple en 1  r ²
un point quelconque, la contrainte verticale  3 par
l’expression suivante dont la solution analytique paraît
compliquée, d’où le bien fondé d’utiliser les tableaux.
Cette expression est :
23 24
21
2
1

1 1
Fig.42’ : contraintes appliquée sur un élément unitaire - contrainte de cisaillement  rZ   Zr  pG

Verticale radiale
P1  
- déformation verticale Z  1  2 A  B
E

P1  
- déformation horizontale r  1  2 F  C 
E

radiale
P1  
- déformation horizontale t  1  2 E  D
E

P1    Z 
Tangentielle Z   A  1  H 
E a 

Tableau 9 : contraintes et déformations dans un massif - déflexion verticale


imaginé par Boussinesq
contrainte globale    Z  r  t
Paramètre fonction
déformation globale  = Z + r + t
- contrainte verticale  Z  PA  B
contrainte de cisaillement  Zt   tZ  0
-contrainte horizontale radiale
 r  P2 A  C  1 - 2 F  verticale tangentielle

- contrainte tangentielle  t  P2 A - D  1 - 2 E  contraintes principales


25 26
21
21

 Z   r    Z ²  1r ²   2 rZ ² Il est important de retenir que pour trouver 1une


 1, 2,3 
2 solution générale sur le cas d’une multicouche, il faut que
soient préalablement remplies les conditions générales de
contrainte de cisaillement
la théorie de l’élasticité et que puissent également être
 1  3 satisfaites certaines conditions aux limites et certaines
maximum  max 
2 conditions de continuité aux interfaces entre les
différentes couches à savoir :
P : pression (circulaire et uniforme) sur le massif
- on suppose que les couches sont homogènes,
E : module d’élasticité du massif
élastiques et isotropes, ce qui confirme la validité
 : coefficient de poisson du massif de la loi de Hooke

A, B, E, F, G, H : voir tableau 3.3 - on admet que les couches supérieures ont des
dimensions horizontales infinies, mais leurs
épaisseurs sont finies, et que la couche inférieure
b) Modèle Jones (selon Burmister) est considérée comme un espace semi – infini

1) On l’a dit, c’est en 1943, pour la première fois que - aux limites, les conditions sont telles qu’il n’y a ni
Burmister a analysé le modèle tenant compte des contrainte de cisaillement ni contrainte normale en
propriétés élastiques de différentes couches. dehors de la zone chargée à la surface de la couche
inférieure ; les contraintes et les déplacements sont
Le problème traitant le cas général d’une nuls dans la couche inférieure à une profondeur
multicouche soumise à une charge circulaire uniforme a infinie.
été posé et on a en même temps aussi proposé la solution
qui s’applique pour les systèmes bi – couche et tri –
couche.
27 28
2
1
21

Tableau 10 : massif de Boussinesq : fonctions A, B, C, D, E,1F, G, H pour 2 A .10557 .08269 .04496 .02221 .00659 1
.00094

le calcul des contraintes et des déformations (+ = compression) B .17889 .11331 .02836 .00028 .00374 .00084

r = b/a 0 1 2 3 5 10 C .08944 .04144 .01267 .02070 .01013 .00179

D .08944 .07187 .04103 .02098 .00643 .00095

t=Z/a E .05279 .04675 03454 .02410 .01248 .00401

0 A 1. .5 0. 0. 0. 0. F .05279 .03593 .01043 .00189 .00589 .00307

B 0. 0. 0. 0. 0. 0. G 0. .07738 .06275 .03062 .00692 .00055

C 0. 0. 0. 0. 0. 0. H .47214 .43202 .35054 .27740 .18618 .09792

D 0. 0. 0. 0. 0. 0. 3 A .05132 .04487 .03150 .01980 .00770 .00132

E .5 .5 .12500 .05556 .02000 .00500 B .09487 .07325 .03511 .01112 .00134 .00099

F .5 0. .12500 .05556 .02000 .00500 C .04744 .03130 .00528 .00792 .00888 .00232

G 0. .31831 0. 0. 0. 0. D .04744 .04195 .02983 .01904 .00755 .00133

H 0. 1.27319 .51671 .33815 .20045 .09918 E .02566 .02389 .02007 .01585 .00962 .00355

1 A .29289 .17868 .05185 .01742 .00393 .00050 F .02566 .02097 .01144 .00396 .00192 .00223

B .35355 .15355 .01005 .01115 .00344 .00048 G 0. .03485 .04039 .02886 .01022 .00110

C 17678 02843 .05429 .02726 .00726 .00098 H .32457 .30969 .27453 .23487 .17154 .09558

D 17678 12513 .04456 .01611 .00382 .00050 5 A .01942 .01835 .01573 .01249 .00708 .00179

E .14645 .11611 .06552 .03736 .01602 .00450 B .03722 .03384 .02474 .01522 .00371 .00070

F .14645 .06256 .01367 .01994 .01209 .00400 C .01886 .01568 .00939 00293 .00329 .00250

G 0. .18198 .06434 .01646 .00233 .00015 D .01886 .01816 .01535 .01230 .00700 .00180

H .82843 .67769 .45122 .031877 .19673 .09952 E .00971 .00929 .00873 .00774 .00579 .00275

F .00971 .00905 .00700 .00475 .0129 .00096


29 30
2
1
1
G 0. .00992 .01551 .01601 01105 .00216
1 contrainte verticale et du déplacement vertical sont
H .19805 .19455 .18450 .017080 .14130 .08915 assurés.
9 A .00612 .00600 .00566 .00520 .00409 00184
2) cas du système tri – couche : solution selon Jones
B .01212 .01170 .01054 .00888 .00533 .00066

C .00607 .00423 .00452 .00353 .00118 .00124 Monsieur Jones a repris les travaux de Burmister
D .00607 .00746 .00601 .00533 .00415 .00187
et a, pour des conditions particulières, établi des tables
E .00306 .00227 .00275 .00273 .00246 .00163
qui permettent d’obtenir certaines contraintes aux
niveaux des interfaces. Nous énumérons ci – dessous les
F .00306 .00374 .00291 .0047 .00163 .00020
conditions particulières prises en compte par monsieur
G 0. .00177 .00347 .00459 .00515 .00274
Jones. Il s’agit :
H .11079 .10989 .10854 .10548 .09702 .07407
- coefficient de poisson  égal à 0,5

- au niveau des interfaces, il n’y a pas de glissement


- deux cas sont à prendre en considération en ce qui
concerne les conditions de continuité. Il s’agit : Fig. 43 : Prise en compte des contraintes dans un système
tri – couche, solution selon Jones
- les différentes couches de la structure restent en
contact et on admet qu’il y a continuité des 2a
P
contraintes et des déplacements au niveau des
interfaces entre les couches. Donc il n’y a pas de E2, h1,  = 0,5 z1 r1
glissement des interfaces. Interface 1

- Les différentes couches de la structure restent en E2, h2,  = 0,5


z2 r2
contact, mais il n’y a pas de frottement au niveau
Interface 2
des interfaces, tandis que la continuité de la
r3
31 32
2
1
1
1 ZZ1 – RR2 ZZ2 – RR2 ZZ2 – RR3
S’agissant des contraintes, elles sont désignées a1 ZZ1 ZZ1-RR1 ZZ2

pour exprimer les combinaisons ci – après : k2 = 0.2

0.1 0.04596 0.61450 0.03072 0.01107 0.00202 0.01011


E1/E2 = k1 = 0,2 ; 2 ; 20 ; 200.
0.2 0.15126 1.76675 0.08834 0.04357 0.00793 0.03964
E2/E3 = k2 = 0,2 ; 2 ; 20 ; 200
0.4 0.41030 3.59650 0.17983 0.16337 0.02931 0.14653

a/h2 = a1 = 0,1 ; 0,2 ; 0,4 ; 0,8 ; 1,6 ; 3,2 0.8 0.85464 4.58845 0.22942 0.51644 0.08771 0.43854

1.6 1.12013 2.31165 0.11558 1.01061 0.14039 0.70194


h1/h2 = H = 0,125 ; 0,25 ; 0,5 ; 1 ; 2 ; 4 ; 8.
3.2 0.99676 1.24415 0.06221 0.99168 0.075587 0.37934
Si on considère les valeurs des paramètres ci – dessous :
k2 = 2.0

H = 0,25 et k1 = 20, 0.1 0.04381 0.63215 0.03162 0.00530 0.00962 0.00481

le tableau 11 ci – dessous a été reproduit en partie et 0.2 0.14282 1.83766 0.09188 0.02091 0.03781 0.01891

montre la complexité du calcul. 0.4 0.37882 3.86779 0.19339 0.07933 0.14159 0.07079

0.8 0.75904 5.50796 0.27540 0.26278 0.44710 0.22355


Tableau 11 : Contraintes aux interfaces dans le système
tri – couche en milieu élastique. 1.6 0.98743 4.24281 0.21213 0.61673 0.90115 0.45058

3.2 1.00064 1.97494 0.09876 0.91258 0.93254 0.46627


H = 0,25
k2 = 20.0
k1 = 20.0 0.1 0.04236 0.65003 0.03250 0.00123 0.01930 0.00096

0.2 0.13708 1.90693 0.09535 0.00488 0.07623 0.00381

0.4 0.35716 4.13976 0.20699 0.01888 0.29072 0.01454

0.8 0.68947 6.48948 0.32447 0.06741 0.98565 0.12762

1.6 0.85490 6.95639 0.34782 0.20115 2.55231 0.12762


33 34
2
1
1

3.2 0.90325 6.05854 0.30293 0.48647 4.76234 1 0.23812


Soit :
k2 = 200.0
 Z 1   R1  PZZ1  RR1  
 Z 1   R 2  PZZ1  RR 2 
0.1 0.04204 0.65732 0.03287 0.00024 0.02711 0.00014 pour l' interface 1
0.2 0.13584 1.93764 0.09688 0.00095 0.10741 0.00054

0.4 0.35237 4.26004 0.21300 0.00732 0.41459 0.00207  Z 2   R 2  PZZ 2  RR 2 


 Z 2   R 3  PZZ 2  RR3  
pour l' interface 2
0.8 0.67286 6.94871 0.34743 0.01399 1.46947 0.00735

1.6 0.81223 8.55770 0.42789 0.04830 4.36521 0.02183 Considérant les conditions de symétrie, le calcul,
3.2 0.82390 10.63614 0.53181 0.15278 10.93570 0.05468 les déformation ; par exemple la déformation horizontale
r1 à la base de la couche supérieure s’exprimera par
l’expression :
Il est évident que tous les autres paramètres
prennent toutes les valeurs possibles.
r1 =
1
 r1   t1   Z1 
E1
En ce qui concerne les contraintes verticales
 Z 1 et  Z 2 elles sont données par les expressions avec  = 0,5 et  t1   r1 , on obtient :
suivantes :
r1 =
1
 r1   Z1 
 Z 2  PZZ1   Z 2  PZZ 2  2 E1

Quant aux contraintes radiales, elles sont C) Solution du système tri – couche selon Jeuffroy –
obtenues par différence grâce aux fonctions (ZZ1 – Bachelez
RR1),…
C’est à partir des travaux réalisés par Burmoster que
Jeuffroy et Bachelez ont établi des abaques permettant
d’obtenir certaines contraintes et un déplacement dans un
35 36
1 2
1

1
système tri – couche celui indiqué dans la figure 44 ci – Nous donnons ci – dessous les abaques pour deux
dessous. Dans la recherche de la solution, Jeufroy et cas de charge (roue simple, roue jumelée) et pour les
Bachelez ont au départ admis que : valeurs ci – après du rapport E1/E2 :

Fig.44 : Calcul des contraintes et du déplacement vertical E1/E2 = 5, 9, 19, 39, 99


dans un système tricouche : solution selon
Il est à noter que l’abaque donnant  r et  Z est
Jeuffroy - Bachelez
représenté par la figure 45 alors que le déplacement
2a a 2a vertical W (déflexion) pour E1/E2 = 19 est reproduit dans
2a la figure 46
W P
Fig.45 : Abaque des contraintes dans un système tri –
r h E
E, h,  = 0,5 couche : solution selon Jeuffroy – Bachelez   3
a 6E1

E2, h2,  = 0,5 z

Ez,,  = 0,5

- la couche supérieure est représentée par une plaque

- cette plaque repose sans frottement sur la couche


sous – jacente

- il y a contact parfait entre les couches inférieures

- le coefficient de poisson  est égal à 0,5


37 38
1 1

Fig.46 : Abaque de déflexion dans un système tri – Fig.47 : Schématisation d’une chaussée et de sa charge
h E
couche : solution selon Jeuffroy – Bachelez   3 2a = 30cm
a 6E1 P = 500 KN.m-2
P

h = 9cm , E = 8.106 kN.m-2,  = 0.4

h = 37cm , E = 4.106 kN.m-2,  = 0.35

E = 2.106 kN.m-2,  = 0.4

1) Quelle sera la solution selon Boussinesq ?

Il faut commencer par la simplification de la


chaussée comme on peut le voir dans la figure 48

Fig.48 : Schéma de la chaussée : solution selon


Boussinesq
2a = 30cm
d) Applications m P = 5.10²kN.m-2
h = 46 cm
Représentons une chaussée et la charge qui
s’applique sur elle comme le montre la figure 47 n
(Interface 2)
(Z/a = 3) 4 -4
E = 2.10 kN.m ,  = 0,4
39 40
2
1
2
1

1
Le calcul de la déflexion à la surface s’exprime P1   1
n = 1  2 F  C soit :
par le relation suivante : E

5.10 2 1  0.4
1  2  0.40.02566   0.04744
n= 4
P1  a  Z  2.10
m  n   A  1   H 
E a   14.8  10 4 m

5.10 2 1  0.40.15  0.46  2) Quelle sera la solution selon Jones ?


n    0.05132  1  0.40.32457  0.0018m
 0.15 
4
2.10
Dans ce cas d’espèce, notre structure sera
schématisée suivant la représentation de la figure 49 ci –
Le calcul des contraintes à l’interface 2 se fera dessous
comme suit :
Fig.49 : Schéma de la chaussée : solution selon Jones
 zn  P A  B   5.10 2 0.05132  0.09487 
 0.73  10 2 kN.m 2 contrainte verticale  z 

 rn  P2A  C  1  2 F 

= 5.10 2 2  0.40  0.05132   0.04744  1  2  0.40.02566

=  0.063 10 2 kN.m 2

La détermination de la déformation à l’interface 2


aura pour expression :
41 42
21
2
1

Comme dans le cas précédant, le calcule des1 paramètres 1


 Z 2   r 2  PZZ 2  RR 2  5.10 2  0.29072  1.45 10 2 kN.m 2
intéressant la méthode se fera comme suit :
 r 2  0.095  1.45  1.36 k.N .m 2
6 5
80.10 4.10
k1  E1 / E 2   20 k 2  E 21 / E 3   20
4.10 5
2.10 4  Z 2   r 3  PZZ 2  RR3  5.10 2  0.01454  0.073 10 2 kN.m 2
 r 3  0.095  0.073  0.022 10 2 kN.m 2
a1 = a/h2 = 15/37  0.4 H = h1/h2 = 9/37  0.25

 Pour le calcul des contraintes à l’interface 1  Pour le calcul des déformations

Interface 1
 Z1  PZZ1  5.10 2  0.35716  1.79 10 2 kN.m 2

 Z1   r1  PZZ1  RR1  5.10 2  4.13976  20.70 10 2 kN.m 2 r1 =


1
 r1   Z1  = 1
 18.91  1.7910 2
2 E1 2  4 10 5

 r1  1.79  20.70  18.9110 2 kN.m 2 r1 = -1.3 x 10 -4 m

 Z1   r 2  PZZ1  RR 2  5.10 2  0.20699  1.03 10 2 kN.m 2 Interface 2

 r 2  1.79  1.03  0.76 10 2 kN.m 2 r2 =


1
 r 2   Z 2  = 1 5  1.36  0.09510 2
2 E1 2  4 10

r2 = -1.8 x 10 -4 m
 Pour le calcul des contraintes à l’interface 2
Z3 =
1
 Z 2   r 3  = 1 4 0.095  0.0210 2
 Z 2  PZZ 2  5.10  0.01888  0.095 10 kN..m
2 2 2 E3 2 10

Z3 = 3.65 x 10 -4 m
43 44
21
2
1

1 1
3) Quelle sera la solution selon Jeuffroy – Bachelez ? a  h1 / a 
37
 2.5
15
On schématise la structure telle qu’indiquée dans
la figure 50 ci – dessous :  Pour le calcul des contraintes conformément à la
2
Fig.50 : Schéma de la chaussée : solution selon Jeuffroy –  r  E1  3
figure 45, on a :    0.75
P  E 
Bachelez
Z
 0.0325
P

0.75  5  10 2
r   27.6  10 2 kN.m 2 ;
2
 4  10 5  3
 
 8  10 6 
 
 Z  5  10 2  0.0325  0.16  10 2 kNm 2

 Pour le calcul du déplacement c'est-à-dire de la


déflexion selon la figure 46, on a :
W
 Pour calculer les paramètres intéressant la méthode FW   0.16
Wo
on aura :
5 10 2 15
W  0.16 Wo  0.16 1.5   0.090 10  2 m
4 10 5 h E 9 1  10 6
2 10 4
E1 / E 2   19  3  3  0.95
2 10 4
a 6 E1 15 6  4  10 5
45 46
21
21

IV.5.4. Comment ces principaux modèles permettent


1 – Ainsi, en considérant une charge donnée (a 1est
ils de comprendre les principes fondamentaux fixe) la diminution de la contrainte sera fonction de
du dimensionnement des chaussées ? l’augmentation de l’épaisseur h2 représentant la couche 2,
ou à peu de chose près, lorsqu’il y a augmentation du
Les points traités ci – dessus permettent de
rapport h1/h2.
comprendre comment déterminer les contraintes, les
déformations ainsi que les déflexions dans une structure Il est également possible de diminuer la
multicouche. C’est grâce à ces principaux modèles contrainte sur le sol d’infrastructure. Il faut donc procéder
mathématiques qu’il est intéressant de comprendre les à l’augmentation de la rigidité des couches supérieures.
principes fondamentaux du dimensionnement de La rigidité de couche située immédiatement au dessus du
chaussée. On peut donc dire que de nombreuses méthodes sol d’infrastructure exerce une influence prépondérante
de dimensionnement utilisées dans de nombreux pays ont sur la contrainte.
pour base, les modèles mathématiques évoqués ci –
Comme on peut le voir dans la figure 51 ci –
dessus.
dessous, la rigidité de la structure a une influence
IV.5.4.1. Variation de la contrainte sur la significative sur la contrainte sur le sol d’infrastructure
superstructure dans le cas d’un système bi – couche.

Dans une structure routière, l’épaisseur des


couches a une influence significative sur la contrainte
verticale. Au niveau de l’infrastructure, la contrainte
décroît de manière considérable avec a/h2 tel qu’indiqué à
la figure 50.

Fig.50 : Variation de la contrainte dans la structure en


fonction de l’épaisseur de la couche 2
47 48
21
21

1
Fig.51 : Variation de la contrainte en fonction de la d’infrastructure. Toute cause tendant à diminuer la1
profondeur pour différentes rigidités de la contrainte verticale sur le sol d’infrastructure sera
structure bicouche bénéfique sur la déflexion. On a une illustration de cette
situation dans la figure 52 où l’on remarque que dans le
cas d’un système bicouche, la déflexion varie de manière
croissante en fonction de l’augmentation de la rigidité.

Fig.52 : Variation de la déflexion en fonction de


l’épaisseur et de la rigidité de la structure d’un
système bicouche

IV.5.4.2. Variation de la déflexion

Il est important d’insister encore sur la variation


de la déflexion en fonction de l’épaisseur et de la rigidité
de la structure dans le cas d’un système bicouche.

D’importantes déflexions enregistrées au niveau


de la couche de surface sont dues au comportement du sol
49 50
21
2
1

IV.5.4.3. Variation de la contrainte de cisaillement


1 De plus, au constate qu’au milieu de la couche
1
inférieure, (  rZ ) est maximum.
a) En fonction de la rigidité des couches supérieures
Dans le cours d’entretien, on voit comment
Lorsqu’on considère un plan horizontal d’un
remédier les dégradations occasionnées par la faiblesse
système multi – couche, la contrainte de cisaillement
(rupture) de l’infrastructure en rigidifiant les couches
horizontale (  rZ ) est :
supérie ures, ce qui entraîne ipso facto une augmentation
- maximum directement sous le bord de la surface de la contrainte cisaillement dans les couches rigides.
chargée ;
Fig.53 : Variation de la contrainte de cisaillement
- nulle sous le centre de la charge ;

- tend vers zéro lorsqu’on s’éloigne de la surface où


s’applique la charge.

En observant la figure 53, on comprend comment


la contrainte de cisaillement ( rZ ) varie sous le bord de la
charge en fonction de la profondeur pour différentes
valeurs de E1/E2 .

Il s’observe, dans le cas où E1/E2 augmente que :

-  rZ maximum augmente

 rZ à l’interface 1 diminue.
51 52
2 2
Fig.54 : Variation de la contrainte de cisaillement (1 rZ )
1 1

(  rZ ) en fonction de la rigidité des couches1supérieures.


en fonction de l’épaisseur de la couche supérieure.
b) En fonction de l’épaisseur de la couche supérieure

Dans une structure routière, l’épaisseur


considérée pour la couche supérieure a un rôle important
à jouer dans la mesure où la contrainte de cisaillement  rZ
varie en fonction de l’épaisseur pour un rapport E1/ E2.
En effet, plus on aura une couche supérieure épaisse, plus
la contrainte de cisaillement (  rZ ) maximum sera faible et
située près de la surface soit à environ 1/3 de l’épaisseur.
Tandis que pour les couches minces, (  rZ ) maximum
sera élevé et sera situé vers le milieu de la couche.

Dans la figure 54, nous voyons comment varie IV.5.4.4. Variation de la contrainte de traction
cette contrainte de cisaillement ( rZ ) en fonction de Lorsqu’on considère une couche supérieure
l’épaisseur de la couche supérieure. rigide, ils peuvent se développer, à la base des
contraintes de traction importantes. Dans la figure 55 ci –
dessous, il est indiqué les facteurs produisant une
influence sur la contrainte de traction.

Pour un rapport E1/E2 élevé et une faible valeur


de h1/h2, la contrainte de traction est critique. Cela
s’applique en pratique lorsque h1/h2 < 2 et E1/E2 > 5.
53 54
21
21

1
En plus, la contrainte de traction est considérée Lorsqu’on observe le module imaginé 1par
comme maximum pour une valeur h1/h2 faible et décroît Boussinesq, on arrive à vérifier cette affirmation telle que
dans le cas où h1/h2 croit pour se transformer en illustrée dans la figure 56 où s’observe la variation de la
contrainte de compression. contrainte verticale pour différentes charges et pressions
dans le massif de Boussinesq.
Fig.55 : Variation de la contrainte de traction à la base de
la couche supérieure en fonction de son module Il est donc montré que l’influence de la pression
et de la pression est bien marquée dans la partie supérieure du massif,
alors que la croissance de la charge (à pression constante)
est plutôt présente à tous les niveaux des profondeurs.

Fig.56 : variation de la contrainte verticale en fonction de


la charge et de la pression

IV.5.4.5. Variation de la contrainte verticale en fonction


de la charge et de la pression

Il est important de noter que la valeur de la


contrainte verticale est étroitement liée à la charge totale
et à la pression exigée sur la surface de la chaussée.
55 56
21
2
1

De manière résumée, nous retenons 1 que constante la pression, la variation de la charge sera
1
l’influence des caractéristiques mécaniques de l’épaisseur sentie à tous les niveaux des profondeurs.
des couches et des charges est effective et on note que :

- la contrainte verticale sur le sol d’infrastructure


IV.6. Dimensionnement des structures des chaussées
diminue proportionnellement à l’augmentation de
neuves selon la méthode usuelle en RD Congo
la rigidité et de l’épaisseur des couches
supérieures ; Il est important de rappeler qu’il y a trois étapes
principales à franchir dans le dimensionnement des
- la déflexion diminue sensiblement avec
structures routières. Il s’agit :
l’augmentation de la rigidité et de l’épaisseur des
couches supérieures - l’estimation à faire sur l’intensité du trafic pendant
toute la durée d’exploitation, durée qui doit être
- la contrainte de cisaillement augmente avec la
bien choisie ;
rigidité de la couche supérieure et diminue avec
une augmentation de son épaisseur - l’estimation de la résistance de la plate forme sur
laquelle reposera la structure ;
- la contrainte de traction à la base de la couche
supérieure augmente avec la rigidité de cette - les matériaux à mettre en œuvre doivent faire
couche et avec une diminution de son épaisseur l’objet d’un choix judicieux et leurs épaisseurs
doivent être évaluées afin qu’ils puissent assurer un
- la contrainte verticale dépend de la charge totale et
service satisfaisant qui n’occasionne que peu
de la pression de surface. Lorsque la charge est
d’entretien au cours de l’exploitation.
constante, une variation de la pression se fait sentir
dans la partie supérieure du massif. Et en gardant En RD Congo, la méthode de dimensionnement
usuellement utilisée est celle qui se présente sous forme
57 58
21
21

1 1
de catalogue basé sur l’expérience, la connaissance de IV.6.1.1. Portance du sol de plate forme
matériaux locaux et sur la statistique et le comportement
Etant donné que la structure d’une chaussée est
des chaussées revêtues du réseau routier congolais et
construite sur le sol de plate forme, et que la couche de
d’autres pays tropicaux et le Madagascar.
forme (de 30 cm d’épaisseur) constituée des matériaux en
Il s’agit en fait d’une méthode permettant de place c'est-à-dire le terrain naturel aménagé ou des
vérifier des structures dont la conception et les calculs ont matériaux d’apport mis en œuvre en vue d’améliorer ou
été préalablement établis des telles sortes que les non les caractéristiques géotechniques, il est recommandé
matériaux choisis soient ceux qui résultent des d’évaluer l’indice portant californien de ce sol qui
disponibilités locales d’une part et de la résistance qu’ils rappelons – la est fonction de la densité et de la teneur en
opposent à l’agressivité du trafic et des facilités de mise eau.
en œuvre d’autre part.
Le long du tracé d’une route, le sol rencontré est
IV6.1. Paramètres de base de nature différente et offre par conséquent une résistance
très variable, susceptible de subir au besoin des
La méthode de dimensionnement usuellement
améliorations pour son maintien dans les limites
utilisée en R.D.Congo prend en compte 2 paramètres
recommandées lors de la construction.
d’entrée dans la détermination des épaisseurs des
couches. Il s’agit : Il est important d’affirmer que la qualité d’un sol
à supporter les charges de services sans qu’il se produise
- la portance du sol de plate forme
des tassements excessifs dépend avant tout de la
- le trafic résistance au cisaillement, c'est-à-dire dans le cas d’un sol
meuble, au pourcentage de vide rempli d’eau ou d’air
qu’il contient. Le degré de compactage est par conséquent
déterminant.
59 60
2
1
2
1

Dans le dimensionnement d’une1 structure Tableau 12 : Classes de portance du sol de plate forme 1
routière, la portance insuffisante du sol d’assise impose la
Classe du sol Portance CBR
prise en compte des mesures constructives suivantes :
S1 CBR < 5
- améliorer la portance en augmentant la résistance
du sol au cisaillement par compactage ou par S2 5 < CBR < 10
stabilisation
S3 10 < CBR < 15
- en augmentant l’épaisseur de la superstructure dans
le but d’obtenir une bonne répartition des charges S4 15 < CBR < 30
et une diminution des sollicitations sur le sol S5 CBR > 30
d’assise

Enfin, la résistance de la plate forme à considérer


dans le dimensionnement est celle du CBR du sol IV.6.1.2. Le trafic
correspondant à 4 jours d’imbibition, sauf cas
Il est primordial de déterminer le trafic cumulé
exceptionnel.
correspondant au trafic appelé à emprunter réellement la
Les classes des sols retenues dans la présente chaussée à dimensionner pendant sa durée de vie estimée
méthode sont celles que nous présentons comme suit dans à 10 – 15 ans pour une chaussée souple.
le tableau 12
La valeur de ce trafic T qu’on est appelé à
déterminer est fonction de :

- trafic considéré à la mise en service de la route


61 62
2
1
2
1

1 1
- véhicule étalon ou véhicule de référence considéré expression, on doit considérer que le pourcentage moyen
conformément aux normes de circulation routière des véhicules poids lourds est d’environs 30% de la
dans le pays (8, 10 ou 13 tonnes), tous les totalité du trafic. Ainsi, on a les classes suivantes :
véhicules ou ceux dont le poids est > 3 tonnes.
Tableau 13 : Classes de trafic exprimées en nombre de
- durée de vie prise en compte et du taux de véhicules jours
croissance du trafic
Classe de Nombre de véhicules jour
En fonction de la précision des données dont on trafic
dispose, on est appelé à définir les classes de trafic
T1 100 – 300 véhicules par jour
empruntant une voie de la manière suivante :
T2 300 – 1000 véhicules par jour
- trafic journalier toutes catégories des véhicules
confondues T3 1000 – 3000 véhicules par jour
- trafic cumulé de poids lourds(1) T4 3000 – 6000 véhicules par jour
- trafic cumulé calculé conformément aux T5 6000 – 12.000 véhicules par jour
équivalences d’essieux tirées des essais AASHO
par Lidde

a) Trafic exprimé en nombre de véhicules jour b) Trafic exprimé en nombre cumulé de poids lourds

Il s’agit de l’intensité journalière de la circulation Exprimé par cette expression, le trafic estimé
sur une durée de vie estimée à 15 ans. Dans cette parait meilleur par rapport à celui apprécié en tenant
compte de l’intensité journalière de la circulation.
(1)
Véhicule dont le poids total en charge > 3 tonnes
63 64
21
2
1

1 1
Si l’on considère comme poids lourds, tout 1. expression de croissance exponentielle
véhicule dont le poids total est supérieur à trois tonnes, on
tn = t1 (1 + i)n – 1
aura au total cinq classes indiquées dans le tableau 14 ci-
dessous. n  1  1n  1
365 t1  365 t1  
Tableau 14 : Classes de trafics exprimées en nombre 1  i 
cumulé de poids lourds.
2. expression de croissance linéaire

 
Classe de trafic Nombre cumulé de poids lourds
5 5 t n  t1 1  n  1i
T1 10 - 5.10 poids lourds
n  2  n  1i 
T2 5.105 - 1,5.106 poids lourds 365 t n  365nt1  
1  2 
T3 1,5.106 - 4.106 poids lourds
dans lesquelles :
T4 4.105 - 107 poids lourds
t1 = trafic moyen journalier de la première année ;
T5 107 - 2.107 poids lourds
tn = trafic journalier de l’année n ;

i = taux d’accroissement annuel du trafic


Pour admettre que les classes exprimées ici sont
identiques aux premières, il faut admettre que la durée de n = nombre d’année c'est-à-dire de vie choisie
vie de la chaussée est considérée égale à 15 ans et que le n
pourcentage de poids lourds est aux proximités de 30 %. 365 t n = trafic cumulé pendant la durée de vie n
1
Dans le calcul du trafic, on fait généralement
appel aux expressions suivantes :
65 66
2
1
2
1

1 1
c) Trafic exprimé en nombre de passage d’un essieu - pour les chaussées rigides : 4 <  < 8
standard

On sait que les matériaux mis en œuvre subissent


Les classes de trafic exprimées en nombre
des actions qui proviennent du trafic. Celles – ci
cumulé de passage d’un essieu équivalant peuvent être
provoquent des désordres qui dépendent de la charge par
regroupées comme suit dans le tableau 15
essieu et de leur répétitions sur différents points et cela
durant les différentes périodes de l’année.

Le calcul du trafic fait appel à une loi qui Tableau 15 : Classes du trafic exprimées en essieu
permette les dommages élémentaires subis, pour arriver à équivalant
déduire un nombre équivalent d’essieux standard,
Essieu équivalant Essieux équivalant Essieu équivalant
représentatif de la fatigue que la chaussée subie.
de 8,2 T de 10 T de 13
Considérant l’expression d’équivalence proposée T1 : 3.106 T1 1,5.106 T1 5.105
par Liddle C) et qui tient compte de l’essieu standard de
8,2 tonnes, on a : 3.106 T2 107 1,5.106 T2 4.5.106 5.105 T2 1,5.106

107 T3 2,5.107 4.5.106 T3 107 1,5.106 T3 4.106


P
C 
8,2 2.5.107 T4 6.107 107 T4 3.107 4.106 T4 107

P = poids de l’essieu simple exprimé en tonne 6.107 T5 108 3.107 T5 6.107 107 T5 2.107

S’agissant du facteur , il faut prendre :

- pour les chaussées souples :  = 4 Comme on peut s’en rendre compte, les formules
utilisées aux points a et b sont aussi applicables pour le
67 68
21
2
1

1 Tableau 16 : Types de structures à choisir en fonction du trafic 1


calcul du trafic cumulé en essieux équivalents pour la
durée de vie qu’on s’est fixée. N° de la Classes de trafic Matériaux proposés en assise
structure
Conformément aux recommandations proposées proposée T1 T2 T3 T4 T5 Couche de Couche de base
fondation
pour dimensionner les structures routières, la méthode de
1 X X X - - Graveleux Graveleux
catalogue adopte une durée de vie de 15 ans et une naturels naturels
technique de construction qui s’apprête facilement au
2 X X X - - Sable Graveleux
renforcement. sélectionné naturels

Les paramètres de base étant connus, il a été 3 X X X X - Graveleux Graveleux


naturels naturels –
proposé 10 structures dont le choix devra tenir compte ciment
des disponibilités locales d’approvisionnement en 4 X X X X - Sable Graveleux –
matériaux. sélectionné ciment

5 X X X X - Sable Graves
De plus, il sera également exigé de faire une sélectionné concassées
vérification théorique des contraintes dans le corps de
6 X X X - - Sable Graves
chaussée conformément à la procédure que nous sélectionné concassées
indiquons plus loin. 7 X X X X - Graves Graves
concassées concassées
Dans le tableau 16 ci – dessous, il a été repris les
8 x x x - - Sable Sable -ciment
10 structures proposées, et en fonction du trafic, il a aussi sélectionné
été indiqué les matériaux devant constituer l’assise et
9 - - X - - Sable - ciment Sable - ciment
dont il convient d’insister une fois de plus que le choix à
faire dépendra des possibilités locales 10 x x x - - Sable Sable - bitume
sélectionné
d’approvisionnement.
69 70
21
2
1

1 Tableau 17 : STRUCTURE N° 1 1
IV.6.2.1. Présentation des structures
- R : Revêtement
Les paramètres d’entrée évoqués au point IV.6.1
- B : Couche de base GRAVELEUX NATURELS
à savoir les classes de trafic et de portance des sols de
- F : Couche de fondation GRAVELEUX NATURELS
plate forme ont permis l’entrée dans les 10 tableaux que
nous présentons ci – dessous et dans lesquels sont TRA ASSIS
ES DE
SOLS DE PLATE FORME

FIC
indiquées les épaisseurs correspondantes à chaque CHAU
SSEE
S1 S2 S3 S4 S5

couche.
T1 R BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E

Par ailleurs, il sied de préciser que ces structures B 15 15 15 15 20

proposées fonctionnent de telle sorte que les contraintes F 40 30 20 15 0


de compression au niveau du sol de plate forme ne T2 R TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E
puissent pas donner lieu au poinçonnement de sol, que les
B 15 15 15 15 25
contraintes de traction à la base des couches améliorées
F 45 35 25 20 0
ou traitées ne conduisent pas à la rupture par flexion, que
T3 R 5BB 5BB 5BB 5BB 5BB
les déformations sous trafic restent admissibles eu égard
au comportement en fatigue, et qu’enfin les épaisseurs B 20 20 20 20 30

des couches puissent être compatibles avec la technologie F 40 30 20 15 0

de mise en œuvre. T4 R

T5 R

F
71 72
21
2
1

Il faut toutefois noter que seront 1assimilées aux Tableau 18 : STRUCTURE N°2 1

graveleux naturels, les structures routières qui emploient - R : Revêtement


en couche de fondation et éventuellement en couche de - B : Couche de base GRAVELEUX NATURELS
base, les matériaux dont la granulométrie et la plasticité
- F : Couche de fondation SABLE SELECTIONNE
ont connu une correction par apport de sable ou de la
chaux.
TRAF ASSISES SOLS DE PLATE FORME
IC DE
CHAUSSEE S1 S2 S3 S4 S5

T1 R BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E

B 20 20 20 20 25

F 40 30 25 15 0

T2 R TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E

B 20 20 20 20 25

F 40 30 25 20 0

T3 R 5BB 5BB 5BB 5BB 5BB

B 25 25 25 25 25

F 45 30 25 20 0

T4 R

T5 R

F
73 74
2
1
21

1 1
Tableau 19 : STRUCTURE N°3
Il est conseillé d’ajouter éventuellement le dosage en
- R : Revêtement ciment ou chaux, ou sable au cas où la performance des
- B : couche de base GRAVELEUX NATUREL + CIMENT graveleux à l’état naturel le nécessite, ceci lorsqu’il n’y a
- F : Couche de fondation GRAVELEUX NATURELS pas d’autres ressources en graveleux naturels de bonne
qualité.
TRA ASSISES SOLS DE PLATE FORME
FIC DE
CHAUSSE S1 S2 S3 S4 S5
E

T1 R BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E

B 15 15 15 15 20

F 40 35 25 15 0

T2 R TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E

B 15 15 15 15 20

F 45 35 25 20 0

T3 R 5BB 5BB 5BB 5BB 5BB

B 20 20 20 20 20

F 45 30 20 15 0

T4 R 5BB 5BB 5BB 5BB 5BB

B 20 20 20 20 20

F 50 35 25 20 0

T5 R

F
75 76
2
1
2
1

Tableau 20 : STRUCTURE N°4 1 Tableau 21 : STRUCTURE N°5 1


- R : Revêtement
- R : Revêtement
- B : Couche de base GRAVES CONCASSEES D/d
- B : Couche de base GRAVELEUX NATURELS + CIMENT
- F : Couche de fondation GRAVELEUX NATURELS *
- F : Couche de fondation SABLE SELECTIONNE

TRAF ASSISES SOLS DE PLATE FORME


TRAF ASSISES SOLS DE PLATE FORME IC DE
IC DE CHAUSSEE S1 S2 S3 S4 S5
CHAUSSEE S1 S2 S3 S4 S5
T1 R BC - 3E BC - 3E BC - 3E BC - 3E BC - 3E
T1 R BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E
B 15 15 15 15 20
B 15 15 15 15 20
F 40 30 20 10 0
F 45 40 30 20 0
T2 R TC - 4E TC - 4E TC - 4E TC - 4E TC - 4E
T2 R TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E
B 15 15 15 15 20
B 15 15 15 15 20
F 45 35 25 15 0
F 50 40 30 25 0
T3 R 5BB 5BB 5BB 5BB 5BB
T3 R 5BB 5BB 5BB 5BB 5BB
B 20 20 20 20 20
B 20 20 20 20 20
F 40 30 25 20 0
F 50 35 25 20 0
T4 R 7BB 7BB 7BB 7BB 7BB
T4 R 5BB 5BB 5BB 5BB 5BB
B 25 25 25 25 25
B 20 20 20 20 20
F 45 30 25 20 0
F 55 40 30 25 0
T5 R
T5 R
B
B
F
F

 On peut éventuellement ajouter un faible dosage de la chaux ou du sable


77 78
2
1
2
1

1 1
Tableau 22 : STRUCTURE N°6 Tableau 23 : STRUCTURE N°7

- R : Revêtement - R : Revêtement

- B : Couche de base GRAVES CONCASSEES Old - B : Couche de base GRAVES CONCASSEES O/d

- F : Couche de fondation SABLE SELECTIONNE - F : Couche de fondation GRAVES CONCASSEES O/d

TRAF ASSISES SOLS DE PLATE FORME


TRA ASSISES SOLS DE PLATE FORME
IC DE
FIC DE
CHAUSSEE S1 S2 S3 S4 S5
CHAUSSEE S1 S2 S3 S4 S5
R BC BC BC BC BC
T1 R BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E T1
B 3E 3E 3E 3E 3E
B 15 15 15 15 20
F 50 35 30 27 20
F 40 30 25 15 0
R TC TC TC TC TC
T2 R TR ou 4E TR ou 4E TR ou 4E TR ou 4E TR ou 4E T2
B 4E 4E 4E 4E 4E
B 15 15 15 15 20
F 55 40 35 30 20
F 40 30 25 20 0
R 5BB 5BB 5BB 5BB 5BB
T3 R 5BB 5BB 5BB 5BB 5BB T3
B
B 20 20 20 20 20
F 60 50 40 30 20
F 45 30 25 20 0
R 7BB 7BB 7BB 7BB 7BB
T4 R T4
B
B
F 65 55 45 35 25
F
R
T5 R T5
B
B
F
F
79 80
2
1
2
1

Tableau 24 : STRUCTURE N°8 1 Tableau 25 : STRUCTURE N°9 1

- R : Revêtement - R : Revêtement

- B : Couche de base SABLE CIMENT - B : Couche de base SABLE CIMENT

- F : Couche de fondation SABLE SELECTIONNE - F : Couche de fondation SABLE CIMENT

TRA ASSISES SOLS DE PLATE FORME TRA ASSISES SOLS DE PLATE FORME
FIC DE FIC DE
CHAUSSEE S1 S2 S3 S4 S5 CHAUSSEE S1 S2 S3 S4 S5

T1 R BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E BC ou 3E T1 R

B 15 15 15 15 15 B

F 40 30 20 15 10 F

T2 R TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E TC ou 4E T2 R

B 20 20 20 20 20 B

F 45 35 25 20 15 F

T3 R 5BB 5BB 5BB 5BB 5BB T3 R

B 25 25 25 25 25 B 5BB 5BB 5BB 5BB 5BB

F 55 35 25 20 15 F 60 45 35 30 20

T4 R T4 R

B B

F F

T5 R T5 R

B B

F F
81 82
21
21

Tableau 26 : STRUCTURE N°10 IV.6.3. Vérification théorique des contraintes dans le


1 1
- R : Revêtement corps de chaussée
- B : Couche de base SABLE BITUME Dans la vérification théorique des contraintes, il
- F : Couche de fondation SABLE SELECTIONNE est recommandé de respecter les étapes suivantes :

- définir le corps de chaussée


TRAF ASSISES SOLS DE PLATE FORME
IC DE
CHAUSSEE S1 S2 S3 S4 S5 - déterminer les charges qui agissent
R BC - 3E BC - 3E BC - 3E BC - 3E BC - 3E
T1 - déterminer les caractéristiques des matériaux
B 12 12 12 12 12

F 40 30 20 15 0
- comparer les contraintes exercées ainsi que les
performances des matériaux.
R TC - 4E TC - 4E TC - 4E TC - 4E TC - 4E
T2
B 15 15 15 15 15

F 45 30 25 20 0 IV.6.3.1. Définition du corps de chaussée


R 5BB 5BB 5BB 5BB 5BB
T3 Cette première étape est d’autant plus importante
B 15 15 15 15 15
qu’elle permet d’indiquer la nouvelle représentation de la
F 50 30 25 20 0
structure. A cet effet le système routier existant sera soit
T4 R ramené à un modèle simplifié (système bicouche) soit
B alors à un système multicouche où l’on prendra en
F compte toutes les couches, en considérant toutefois la
R nature de relations réciproques d’interface, c'est-à-dire,
T5
B
constater si à l’interface il y a glissement parfait,
glissement partiel ou pas de glissement.
F
83 84
2
1
2
1

Deux cas sont donc à retenir dans1 la nouvelle - son module élastique E 1
représentation de la structure. Il s’agit : - son coefficient de poisson v
1èr cas : Le modèle simplifié appelé système bicouche est Considérant par exemple le modèle simplifié
constitué par une couche supérieure, par exemple la bicouche, il peut être ramené encore en une couche
couche de roulement et la couche de base, et la couche unique en appliquant les expressions suivantes :
inférieure, formée de la couche de fondation et le sol de
plate forme. Cette couche inférieure a une épaisseur
infinie. ; Eb sera adopté comme module
unique
Fig.57 : schéma bicouche de la structure en étude

CR
CR ; Ea sera adopté comme
CB CB
module unique
CF CF
PF PF

2ième cas : multicouche Il sera admis de considérer le coefficient de poisson v =


0,5
Ce schéma comme également aussi le 1èr cas fait
appel à à l’ordinateur et il existe des programmes qui
permettent d’étudier des systèmes de 3 à 6 couches
(Programme Ramsès du CBTP par exemple). Chaque
couche considérée devra être définie par rapport aux
paramètres ci – après :

- son épaisseur h
85 86
2
1
2
1

IV.6.3.2.Détermination des caractéristiques1 des Sur le plan pratique, on recommande 1de


charges agissantes considérer les valeurs des paramètres suivantes :

A cette seconde étape il est à prendre en compte - CBR


la charge légale maximale admise dans le pays où l’étude - la résistance à la compression Rc
se réalise. - la résistance à la traction Rt (essai brésilien ou essai
de traction directe)
Il s’agit de l’essieu simple à roues jumelées de 8,2
- le module élastique dynamique ou statique Ed et Es
tonnes, 10 tonnes ou 13 tonnes par exemple. Ce dernier
- le coefficient de poisson v
essieu a permis au LCPC de France de mettre au point les
- les températures auxquelles les matériaux sont
abaques Alizé 3 basés sur la théorie de Burmister vue
soumis.
précédemment. Les calculs réalisés ont essentiellement
tenu compte des éléments ci – après :
IV.6.3.4.Détermination des contraintes et
- la charge q = 6,62 bars s’exerçant sur 2 cercles de déformations
rayon a
- a = 12,5 cm et ces rayons sont distants de 1. Pour déterminer les contraintes et déformations,
- 1 = 3 a = 37,5 cm. on se référera aux abaques et aux programmes
informatisés. Il faut, pour obtenir les valeurs dont on a
IV.6.3. Détermination des caractéristiques des besoin pour vérification, faire intervenir les données de
matériaux base suivantes :
Les essais in situ comme par exemple l’essai à la - épaisseur des couches,
plaque, la mesure de la déflexion, etc., et les essais de - valeur de la charge,
laboratoire permettent de définir les caractéristiques - modules des couches,
physico – mécaniques des matériaux. - rayon de la surface d’application de la charge.
87 88
2 2
 Principaux éléments intervenant dans la vérification
1 1

èr
1 1 cas : schéma bicouche : 1

Il importe de signaler que dans les cas les plus Fig.59 : constitution des ensembles dans le schéma
courants où on a une structure classique constituée de 4 bicouche
couches, l’épaisseur, le module d’élasticité, la contrainte
Désignation 1èr possibilité 2ème possibilité
de compression et la contrainte de traction sont les
principaux éléments qui interviennent dans la vérification
CR
des contraintes et déformations comme on peut s’en E1h1

rendre compte sur les schémas ci – dessous. CB 31


t1 E1h1
Fig.58 : Principaux éléments de vérification des CF
contraintes E2 z1

z1 Pf E2
E1h1
Revêtement t1
Couche de base
z2
t2 E2h2
(traitée ou non ) - dans la première possibilité - dans la 2ième possibilité on a
Couche de fondation z3 on aura par exemple par exemple :
E3h3
(Parfois traitée) t3 CR = BB et CB en GB ; Enduit superficiel x
Plate forme E4 Fondation non traitée (couche de base x couche
de fondation non traitée) ;
En ce qui concerne la définition du corps de plate forme.
chaussée, il est important d’indiquer que les schémas
bicouche et tricouche donnent lieu respectivement aux
ensembles suivants :
89 90
21
2
1

1 1
2ième cas : schéma tricouche Comme cela a été dit, les abaques du Laboratoire
Central des Ponts et Chaussées (LCPC) de France, ci –
Fig.60 : constitution des ensembles dans le schéma
dessous permettent d’évaluer :
tricouche
Désignation 1èrpossibilité 2ème possibilité 3ème possibilité
- la contrainte de traction (t) à la base de la couche
supérieure dans le schéma bicouche en considérant
31
la relation interface glissant (fig.33)
CR 31
31 E1h1 t1 E1h1 t1 Fig.61 : Evaluation de la contrainte de traction t à la
CB E1h1
t1
1
E2h2 32 t base de la couche supérieure d’un bicouche interface
2
glissant.
32
CF 32 E3
E2h2 t2 E2h2 t2

Pf E3 E3
- Revêtement en
Revêtement BB + CB Revêtement en BB ; BB
en GB ; CF traitée ou CB et CF (traitées ou
non) ; plate forme - CB non traitée
non ; plate forme
- CF non traitée et
PF

S’agissant de la déflexion de surface, elle sera désignée


par d, alors que les déformations seront indiquées par .
91 92
21
21

1 1
- la contrainte de traction (t) à la base de la couche - la contrainte de compression (z) au niveau du sol
supérieure dans le schéma bicouche en considérant de fondation dans le schéma bicouche en
la relation d’interface non glissant (fig.62). considérant la relation d’interface glissant (fig.63).
Fig.63 : Evaluation de la contrainte de compression z
Fig.62 : Evaluation de la contrainte de traction t à la sur le sol de fondation d’une bicouche interface glissant
base schéma bicouche interface non glissant.
93 94
21
2
1

- la contrainte de compression (z) au niveau


1 du sol IV.6.3.5. Comparaison des contraintes exercées et des1
de fondation dans le schéma bicouche en performances des matériaux
considérant la relation d’interface non glissant
En poursuivant l’étude, on est amené à vérifier la
(fig.64).
résistance au poinçonnement de la plate – forme sur
laquelle s’exerce la contrainte de compression (z). La
Fig.64 : Evaluation de la contrainte de compression z au
comparaison sera faite entre la valeur obtenue en utilisant
niveau du sol de fondation d’un bicouche interface non
soit les abaques soit les programmes informatiques, et la
glissant.
Abaque LCPC pour l’évaluation de la contrainte de compression z sur le sol de
résistance au cisaillement admissible du sol.
fondation d’un bicouche (interface non glissant)
En se référant aux recommandations techniques
du Centre d’Etudes du Bâtiment et Travaux Publics
(CEBTP) de France, on note comme contrainte
admissible de compression (z adm) au niveau supérieur
de la plate – forme, celle obtenue par l’application de la
formule semi – empirique de KERKHOVEN et
DORMON en prenant en compte la répétition des charges
(N) et le CBR étant entendu qu’il est possible de rattacher
la valeur du CBR au module statique E en application de
la relation suivante :

E = 50 CBR
95 96
2
1
2
1

Quant à la formule de Kerkhoven, 1elle sera 1


V. TECHNIQUES DE STABILISATION
donnée par la relation :
La stabilité d’un matériau se définit, dans le
0,3CBR
 z adm  kg / cm² domaine des routes, comme étant sa propriété de résister
1  0,7 log N à l’écoulement latéral lorsqu’il est soumis à une charge.
C’est donc sa propriété relative de pouvoir conserver son
dans laquelle N est le nombre d’essieux de 13 tonnes.
volume initial, c'est-à-dire sa rigidité ou son
IV.6.3.6. Conclusion à tirer de la vérification des indéformabilité relative après application de la charge.
contraintes
Il est bon de savoir que la stabilisation s’effectue
La vérification que l’on vient de faire permet de soit sur un sol en place, soit sur un matériau d’apport en
retenir que lorsque la valeur de la contrainte admissible apportant une amélioration aux caractéristiques
lue dans l’abaque Alizé 3 est inférieure à la contrainte géotechniques. Cette amélioration est obtenue soit en
admissible, l’épaisseur proposée est bonne donc ajoutant une fraction granulométrique d’un nouveau
acceptable. Dans le cas contraire, c'est-à-dire lorsque z matériau, soit d’un liant (hydraulique ou hydrocarboné)
> z adm, l’épaisseur proposée devra être augmentée. soit enfin d’un produit chimique.

Pourquoi fait – on la stabilisation des sols ?

En technique routière, on recourt assez souvent à


la stabilisation dans le but d’atteindre des objectifs précis
à savoir :

- améliorer l’aptitude d’un sol au compactage

- diminuer la sensibilité d’un sol à l’eau et au gel


97 98
21
21

- augmenter la résistance mécanique et 1la portance - stabilisation au ciment (stabi – béton) 1

(augmentation du frottement interne et la cohésion)


En stabilisant le sol en place ou le matériau
Tenant compte de la nature des matériaux utilisés, on d’apport, on apporte une quantité dosée du ciment dans le
distingue : but d’augmenter la cohésion du mélange après la prise, ce
qui conduit par conséquent à l’augmentation du
- la stabilisation mécanique
d’insensibilité à l’eau de ce mélange.
Elle consiste à améliorer la granulométrie d’un
- stabilisation aux liants hydrocarbonés (stabi –
sol en place ou d’un matériau de remblai par adjonction
bitume)
en petite quantité d’une fraction de matériau pierreux
dans l’objectif d’apporter une amélioration au Dans ce dernier cas, le mélange du sol en place "
compactage (exemple : ajouter à un sol argileux du mixt in place" ou le mélange dans une station de
gravier). malaxage fixe "mixt in plant" se fera avec un liant
hydrocarboné.
- stabilisation à la chaux
- stabilisation chimique
La chaux est utilisée ici comme matériau
d’adjonction au sol d’infrastructure dans le but de Le souci d’augmenter la cohésion conduit
diminuer la teneur en eau c'est-à-dire d’augmenter la l’ingénieur à injecter un produit chimique dans le sol
densité sèche optimum Proctor et par conséquent la comme par exemple le chlorure de calcium CaCl2, la
résistance mécanique du sol d’infrastructure que l’on résine époxy etc…
traite.
La cohésion ainsi recherchée est obtenue dès
qu’il se produit une réaction chimique du produit avec le
matériau.
99 100
2
1
21

A quel niveau structurel la stabilisation


1 V.1. Stabilisation du sol d’infrastructure 1
s’applique – t – elle ?
Lorsque le sol d’infrastructure n’est pas en
Il y a plusieurs années en arrière, la pratique mesure de recevoir la couche de fondation parce que sa
imposait, lorsque la partie infrastructure n’était pas en granulométrie est soit trop fine, limoneuse ou argileuse,
mesure de recevoir la superstructure parce que constituée soit parce que sa teneur en eau est trop forte ou qu’il est
de mauvais sols impropres aux usages routiers, à les difficilement compactable sans pour autant que l’on exige
décaper sur une certaine profondeur et à les remplacer par une substitution partielle ou totale de ce sol, le recours au
les matériaux de bonne qualité. Ne pouvaient être traitement est exigé et se fera par la technique de
employés dans la partie superstructure que les matériaux stabilisation conformément aux objectifs visés dans
de qualité excellente. chaque cas pratique.

Grâce à la technique de stabilisation, les V.1.1. Technologie d’exécution des travaux


matériaux autrefois inutilisables parce que trop fins, trop
D’une manière concrète, on réalise les travaux de
humides ou difficiles à compacter ne posent plus des
stabilisation de l’infrastructure selon la méthode dite
problèmes quant à leur emploi, ce qui permet par
« mixt in place » conformément à la procédure suivante :
conséquent de faire des économies.
- désagréger et scarifier le sol en place à l’aide de
Ainsi, on répondra à la question posée ci – dessus
charrue ou de herses à disques sur une profondeur
en affirmant que la technique de stabilisation s’applique
variant entre 15 et 25 cm, et prendre soin de mettre
pour le traitement des sols d’infrastructures et des
hors chantier tout corps étrangers (racines d’arbre
couches de la superstructure.
par exemple) ;
101 102
21
21

1 1
- épandre le liant en poudre à l’aide de l’épandeuse à V.1.2. Opérations de contrôle d’exécution
débit synchronisé de façon précise avec
Etant donné que le sol de la plate forme stabilisé
l’avancement ;
doit être contrôlé pour s’assurer par exemple du dosage et
- procéder au malaxage su sol pulvérisé avec le liant de la répartition conforme du liant sous forme
à l’aide d’un malaxeur mobil pouvant aussi être pulvérulente, cette opération s’effectue à l’aide de bacs
tracté afin d’homogénéiser le mélange sur une ou de bâches qui recueillent le liant répandu et pesé
épaisseur de traitement de 10 – 20 cm ; ensuite.

- régler la couche en épaisseur constante et procéder Il importe de noter que le sol d’infrastructure
au compactage au rouleau compacteur. stabilisé est contrôlé en s’appuyant sur les essais suivants:

S’agissant des sols d’infrastructure stabilisés au - poids spécifique


ciment, il est recommandé avant d’ouvrir la plate forme à
- teneur en eau résiduelle
la circulation, de respecter le délai de 7 – 14 jours afin de
permettre au ciment de faire prise. Dans tous les cas, - portance de la plate forme (CBR)
certains désordres dus aux intempéries et à la circulation
des véhicules sur chantier peuvent être évités en prenant - essais de plaque ME
en compte les mesures ci – après : - contrôle de l’homogénéité
- la plate forme doit avoir une pente suffisante, soit Les valeurs limites ci – après sont exigées sur la
un minimum de 4 % ; plate forme stabilisée étant donné leur importance pour le
- la pose d’une couche de protection sous forme dimensionnement de la superstructure
d’enduit superficiel à l’émulsion de bitume ou - CBR  8 %
éventuellement au cut – back.
- ME  15 MN. m-2 ( 150 kg/cm²)
103 104
21
2
1

V.2. Stabilisation de la superstructure 1 1 cm de matériau stabilisé = 2 cm de grave ronde.


1

En ce qui concerne la superstructure, la De plus, il est important de rappeler que la


stabilisation se fait soit au niveau de la fondation soit technique de stabilisation au ciment s’est largement
dans les couches inférieures au revêtement (couche de développée dans la construction de la superstructure.
base)
Lorsqu’on doit par exemple considérer une
Dans la couche de fondation, la stabilisation est structure souple, l’orniérage qui est inhérent aux
faite dans le but essentiel d’augmenter la résistance chaussées hydrocarbonées est préoccupant pour
mécanique, la portance et l’insensibilité permanente à l’ingénieur qui fait souvent usage de la stabilisation au
l’eau. ciment pour réduire la déformation plastique de ce type
de chaussée. S’agissant précisément de ce cas d’espèce,
A l’exception de la stabilisation à la chaux, tous
le coefficient d’équivalence utilisé est le suivant :
les autres types de stabilisation trouvent des applications
pratiques dans les travaux de construction de la 1 cm d’enrobé = 1,8 cm de stabi – ciment.
superstructure. Il faut, dans tous les cas, tenir compte des
La technique de stabilisation de la superstructure
possibilités locales d’approvisionnement en matériaux
s’emploie également dans la couche de base pour
pour traiter soit la totalité de la couche de fondation, soit
remplacer une partie ou la totalité des matériaux enrobés
à la base de la fondation c'est-à-dire sur une partie
constituant cette couche comme indiqué dans la figure 65.
seulement de cette couche afin d’améliorer les conditions
de circulation sur le chantier, soit enfin sur une sous
couche de fondation.

Entre une couche stabilisée et celle qui ne l’est


pas mais constituée de grave, il est fait usage pour le
dimensionnement, d’un coefficient d’équivalence égal à :
105 106
2
1
21

1 1
Fig. 65 : Stabilisation de la couche de base (semi – rigide) - poids spécifique apparent sur  0 max (100 % du
7
Proctor standard) et intensité de compactage
CR 7 CR nécessaire.

28 cm
6
CB
13 Stabi -
15 ciment CB Il est recommandé, lorsqu’on fait la stabilisation
CF
au ciment de respecter la courbe granulométrique des
CF
matériaux à utiliser tel qu’indiqué dans la figure 66. Ce
Souple fuseau est toutefois plus large que celui intéressant la
Semi - rigide
stabilisation aux liants hydrocarbonés.

V.2.1. Etude de la conception de la stabilisation de la Fig.66 : Fuseau granulométrique des matériaux utilisés
structure dans la stabi – ciment

Au cours des essais en laboratoire et du contrôle


sur des planches d’essai, il sera indiqué d’étudier de
manière détaillée la composition optimale du mélange
liant – matériaux granulaires. C’est ainsi qu’on effectuera
les essais relatifs à :

- courbe granulométrique des matériaux à stabiliser

- dosage optimum en liant

- teneur en eau du matériaux (naturelle) et teneur en


eau optimale
107 108
2
1
21

1 1
En ce qui concerne le dosage en ciment, il se Fig.67 : fuseau granulométrique des matériaux utilisés
présente comme indiqué dans le tableau 17 dans la stabilisation au liant hydrocarboné.

Tableau 17 : Valeurs indicatives des dosages en ciment

Matériaux Teneur en CP (%)

Grave, 0 – 50 cohésion 3–6


faible ou nulle

Sable 5–8

Limons, sables limoneux 8 – 12

Sables argileux, limons 12 – 20 %


argileux Revenons sur la stabilisation au ciment pour dire
que le choix du dosage optimum dépend dans une
certaine mesure de la résistance à la compression du
Selon la granulométrie des matériaux, le dosage matériau stabilisé soit :
du liant hydrocarboné (cut – back dopé, émulsion de
- couche de fondation :   40kg / cm² après 7 jours
bitume, usuellement utilisé varie entre 2,5 – 4 %.
- couche de base :   55kg / cm² . Il importe de retenir
que le choix fait sur la teneur en ciment doit éviter
un trop grand retrait du béton, donc elle doit être
aussi faible que possible. S’agissant de la teneur en
109 110
21
2
1

1
eau des matériaux utilisés, il est recommandé compactage se feront 4 heures au maximum après 1le
qu’elle ne puisse pas dépasser la teneur en eau malaxage. Par contre, la méthode mix in place permet de
optimale obtenue par l’essai Proctor modifié afin stabiliser les matériaux selon la procédure suivante :
d’éviter un trop grand retrait.
- désagréger et scarifier le sol en place à l’aide de
Il importe de noter que la position des couches charrues ou herses à disque sur une profondeur
stabilisées dans la superstructure doit faire l’objet variant entre 15 – 25 cm
d’études particulières qui tiennent compte du
- veiller de mettre hors chantier tout corps étranger
dimensionnement, de la portance de la plate forme et des
(racines d’arbre par exemple) rencontré sur le sol
conditions de circulation des engins de chantier, des
de plate forme lorsque la stabilisation s’applique
possibilités locales d’approvisionnement en matériaux
sur la partie infrastructure
pierreux et de l’expérience de l’entreprise intervenant
dans l’exécution des travaux. - épandre le ciment à l’aide de l’épandeuse à débit
synchronisé de manière précise suivant
V.3. Technologie d’exécution des travaux de
l’avancement
stabilisation
- proceder au malaxage du sol pulvérisé avec le liant
Nous examinons ici la technologie d’exécution
à l’aide d’un malaxeur mobile tracté afin
des stabilisations selon le liant utilisé
d’homogénéiser le mélange sur une épaisseur de
V.3.1. Stabilisations au ciment traitement de 10 – 20 cm
Lorsque le mélange est effectué dans les - régler la couche en épaisseur constante et procéder
installations courantes de bétonnage, le transport du au compactage à l’aide du rouleau compacteur.
matériau sur chantier se fera à l’aide des camions à
Dans la méthode mix – in – place, les opérations
bennes basculantes, tan disque la mise en œuvre et le
ci – dessus citées peuvent être réalisées par un seul engin
111 112
21
21

"PULVIMIXEUR". Dans la modernisation 1 des 5 - interdire la circulation sur la couche stabilisée1


infrastructures des voiries à Kinshasa, l’entreprise pendant une durée de 7 – 14 jours afin de
chinoise CREC recourt à cet engin pour exécuter les permettre au mélange de durcir
travaux de stabilisation de la couche de base au ciment
6 - éviter d’éventuels désordres dus à la pluie ou à
notamment sur le boulevard du 30 juin, les avenues des
l’évaporation rapide de l’eau.
cliniques, Lukengo etc… Dans tous les cas, une voie
stabilisée au ciment ne devra être ouverte à la circulation V.3.2. Stabilisation aux liants hydrocarbonés
qu’après le délai de 7 – 14 jours c'est-à-dire après que la
prise ait été réalisée. La stabilisation aux liants hydrocarbonés peut
être faite en appliquant la méthode mix – in – place dans
Pour réaliser les travaux de bonne qualité, il est les cas exceptionnels. Et fréquemment, le malaxage des
vivement recommandé de respecter ce qui suit : matériaux est réalisé en centrale c'est-à-dire dans les
installations classiques destinées à fabriquer les enrobés
1 - éviter des teneurs en eaux excessives
sans toutefois chauffer les agrégats.
2 - respecter le dosage en ciment soit (60 – 120
En ce qui concerne la technologie de mise en
kg/m3)
œuvre, on prendra en compte les considérations
3 - s’assurer que la mise en œuvre ainsi que le techniques rencontrées au point précédent relatif aux
premier compactage du mélange sont réalisés stabilisations au ciment. Par ailleurs, une attention
avant le début de la prise soit au maximum 4 particulière à la granulométrie sera faite dans la mesure
heures après le malaxage où l’épaisseur minimum des couches à stabiliser devra
être égale à 3 fois le diamètre maximum de plus gros
4 - atteindre la compacité exigée
grains du granulat (10 cm environ). On retiendra en
conséquence une épaisseur égale à 20 – 35 cm.
113 114
2 2
Aussitôt après le malaxage, le matériau sera mis 1

remblayer, importance des travaux préliminaires, ateliers 1

1 1
en œuvre et compacté rapidement(1). La présente de chantier nécessaires, risques de produire de désordres
technologie présente l’avantage d’ouvrir la voie stabilisée et facilités d’effectuer l’entretien et les réparations, les
immédiatement à la circulation. Un autre avantage est conditions climatiques locales, l’expérience des
l’insensibilité de la couche à l’inhomogénéité du sol entreprises intervenant dans les travaux, les possibilités
d’infrastructure du fait du comportement plastique des locales d’approvisionnement en matériaux, les facilités de
matériaux stabilisés aux liants hydrocarbonés. transport, etc…). Tous ces facteurs doivent être évalués et
comparés en tenant compte des avantage et des
Dans les deux cas des stabilisations considérés
inconvénients afin de faire un choix utile des techniques
ici, on peut de manière générale retenir que le choix
appropriées et des moyens nécessaires pour le contrôle.
d’une structure non stabilisée, stabilisée partiellement ou
totalement dans la superstructure sera conditionné par les De plus en plus on utilise dans les travaux
considérations économiques. routiers la technique de stabilisation de la superstructure
pour pouvoir faire des économies des matériaux pierreux
Considérant qu’il n’existe pas dans les travaux
de meilleure qualité.
routiers un type de construction valable à lui seul pour
réaliser un ouvrage donné, mais plutôt plusieurs V.3.3. Stabilisation chimique au supersol
méthodes très diversifiées, susceptibles de produire des
Le supersol est un produit appartenant à la
résultats satisfaisants dans un contexte bien défini,
nouvelle génération de la stabilisation ionique. Dérivé de
l’ingénieur projeteur devra non seulement comparer
souffre – organique et d’une combinaison d’acides bi –
uniquement les coûts, mais tenir également compte des
sulfates, le supersol est injecté dans le sol et son risque de
facteurs déterminants (volume des terres à déblayer ou à
toxicité et de pollution des nappes phréatiques et de la
(1)
végétation environnante est quasiment nul.
l’intervalle de temps entre le malaxage et la mise en œuvre et le compactage
dépendra du type de liant utilisé.
115 116
21
2
1

Comme cela est le cas dans les autres1 techniques applications dans notre pays car dans le domaine 1de
des stabilisations, le supersol par adjoction, apporte une transfert de technologie, les chantiers de démonstration
amélioration des caractéristiques géotechniques d’un sol reste le moyen efficace d’apprécier les performances des
en place ou d’apport par. matériaux des chaussées développés à l’étranger.

L’expérience acquise en Afrique du sud où le A partir des résultats obtenus sur divers chantiers
produit fût développé par la société "SAFTRA – où le supersol a été appliqué, il sera possible pour les
HOUSES" permet de prendre en compte les applications congolais de faire par la suite et de manière officielle les
faites dans les travaux d’infrastructure et de la recommandations d’introduction de ce produit à titre
superstructure et dont l’objectif visé est de diminuer la expérimental dans un premier temps afin d’en acquérir la
sensibilité du sol à l’eau et d’augmenter par conséquent pratique et d’envisager par la suite son utilisation
sa résistance mécanique et sa portance. généralisée.

Dans les pays aux économies faibles, le supersol D’une manière générale, il est important de
apparaît comme une technique fiable de construction et retenir que le supersol a l’avantage de recourir aux
d’entretien des routes étant donné les améliorations qu’il matériels traditionnels d’entretien des routes notamment
apporte à la qualité des réseaux routiers de manière le tracteur agricole traînant derrière lui la charrue à disque
progressive et à moindre coût. pour l’affinage du sol, le compacteur à pneus et ou le
cylindre lisse, la niveleuse munie d’une fourchette pour la
V.3.3.1. Généralités sur la technologie d’exécution du
scarification, le camion arroseur avec rampe, etc…
supersol
Avant l’opération de stabilisation au supersol, les
Bien que les applications du supersol en RD
études préalables sur la conception doivent être menées et
Congo puissent être encore timides, nous pouvons malgré
à ce stade, une attention particulière devra être accordée
le peu de références techniques fiables dont on dispose,
aux éléments géométriques (profils long et en travers)
chercher à mieux connaître l’état d’avancement de ces
afin de s’assurer que l’eau est évacuée correctement sur la
117 118
21
21

chaussée. De plus, on cherche à offrir à la1 route les - dans la famille des sols naturels, les argiles et les1
meilleures conditions environnementales (par exemple limons offrent le meilleur comportement au
l’ensoleillement des zones de faibles pentes). Une supersol ;
attention particulière devra également être préalablement
- les sols à gros grains doivent faire l’objet d’un
accordée au type de trafic devant emprunter la voie à
enrichissement conformément aux
stabiliser car de ce facteur dépendra le choix à faire sur la
recommandations de Saftra – Houses avant la
structure à adopter.
stabilisation au supersol.
La technique de stabilisation au supersol ne fait
aucune restriction quant à l’amélioration de la couche de
base stabilisée par un enduit superficiel ou d’un enrobé
bitumineux. Une étude approfondie devra par conséquent
être menée.

V.3.3.2. Identification du sol à traiter au supersol et


variation de quelques caractéristiques techniques

La réussite des travaux sur le terrain est


étroitement liée à la connaissance parfaite que l’on a du
sol. Une étude appropriée sur l’identification préalable du
type de sol auquel on a affaire est déterminante et devra
s’effectuer soit sur le terrain soit en laboratoire.
L’examen du tableau 18 permet de tirer les
enseignements suivants :
119 120
2
1
2
1

1 1
Tableau 18 : classification de sol et applicabilité de super  Dosage du supersol
sol
Les informations techniques disponibles à ce jour
permettent de noter que les sols argileux pour lesquels on
a obtenu une meilleure portance ont pour une profondeur
de 15 – 20 cm, un dosage estimé à 3 cl/m². L’expérience
a aussi démontré que la couche de base d’une structure
stabilisée au supersol sur une épaisseur de 20 cm a un
CBR minimum de 75. Cette valeur subit dans le temps et
par le fait de la réaction de l’action ionisante du produit,
une augmentation du CBR jusqu'à la valeur égale à 110
voir 160.

Une autre caractéristique géotechnique variant


elle aussi dans le temps est la résistance à la compression
(Rc) qui atteint une valeur égale à 250 soit 4 fois plus que
sans traitement au supersol.

En conséquence, il s’est affirmé que le supersol


provoque une diminution sensible et irréversible de l’eau
dans le sol argileux, ce qui permet de compacter les
matériaux à une compacité de 100 %, voir plus.
121 122
2
1
2
1

Fig.68 : Amélioration des caractéristiques des


1 sols traités. homogène, la quantité de supersol doit être répartie dans
1
les 2/3 de l’eau à utiliser pour obtenir l’optimum Proctor.

 Quelle quantité d’eau faut – il utiliser dans le


supersol ?

Le calcul de la quantité d’eau à utiliser est


fonction du volume du sol à humidifier, du pourcentage
d’eau à ajouter dans le sol et de la densité de ce sol. Il
sied de préciser que le pourcentage d’eau à ajouter est
obtenu en faisant la différence entre la teneur en eau
Optimum Proctor (établi par le laboratoire) et la teneur
réelle en eau du sol au moment de l’application sur
terrain comme indiqué dans la formule suivante :

 volume du sol  OP - TR   


Quantité d' eau    (1)
 100

dans laquelle :
Il faut également savoir que le supersol OP = teneur en eau Optimum Proctor
s’applique par addition à l’eau d’arrosage dans le but de
provoquer l’ionisation du mélange à employer sur le sol. TR = teneur réelle en eau du sol pendant
Il est recommandé, pour obtenir un compactage de l’application
qualité, de ne jamais dépasser la teneur en eau optimum  = densité du sol
Proctor. De même, et afin d’assurer une répartition
123 124
21
2
1

1 1
Considérant à titre illustratif une route dont la En prenant :  = 2 ; OP = 15 % et TR = 11 %
longueur et la largeur ont respectivement 1000 m et 7 m,
15 cm = profondeur (épaisseur) de scarification
on aura :
On a : volume du sol à humidifier : 7000 m² x 0,15
a) - une surface à traiter égale à (1000 x 7 = 7000 m²);
= 1050 m3 = 1050000 
b) - la concentration de supersol à utiliser sera de 3
c  /m² = 0,03  /m². sur toute la surface on devra
utiliser : 7000 x 0,03 = 210 
(1) sera :
c) - la quantité d’eau à utiliser sera donnée par la
1050000  15  11  2
relation suivante : QH 2O   soit 14 citernes de 6000
100
 volume du sol  OP - TR    litres. Le produit supersol sera reparti dans les 2/3 d’eau
Quantité d' eau    (1)
 100 de (1) soit 9 citernes c'est-à-dire 210  à repartir entre  9
citernes soit  27 litres par citerne.
dans laquelle:
V.3.3.3. Etat des connaissances du supersol en RD
Q(H2O) = quantité d’eau à utiliser
Congo
V = volume du sol
Les informations disponibles à ce jour permettent
OP = teneur en eau Optimum Proctor d’affirmer, comme on peut le voir sur la figure 69, que le
continent africain est celui où le produit supersol a le plus
TR = teneur réelle en eau du sol au moment
été appliqué sur les routes d’intérêt national, régional, les
de l’application
voiries urbaines et les routes de desserte agricole.
 = densité du sol
125 126
21
2
1

S’agissant de la RD Congo, il sied de1 retenir que L’examen du comportement visuel de la couche1
ce produit s’est appliqué sur quelques chantiers de stabilisée a permis de retenir les causes probables ci –
démonstration à Kinshasa comme à l’intérieur (route après de l’échec des travaux :
Kinshasa – Matadi section Kasangulu – Mbaza Ngungu
- le sol d’apport a été jugé non approprié dans le
et dans le Katanga sur la route Lubumbashi – Kasenga).
traitement au supersol. Il s’agit en effet du sable
a) Application du supersol à Kinshasa argileux de Ndjili – Brasserie ayant un indice de
plasticité trop faible pour cette application
Dans la ville province de Kinshasa, les
applications ci – après ont été réalisées : - l’inexpérience de l’entreprise dans ce genre des
travaux
- avenue Militant (entre ISTA et RVA) sur une
longueur de  30 m où l’ancienne structure détruite Un second essai a été réalisé sur une voie rurale à
a été à titre expérimental, stabilisé au supersol.. Ndjili – Nsanda et l’entreprise SEAZA fût choisie pour
l’exécution des travaux.
Connu à l’époque sous l’appellation de INS le produit fût
appliqué au sol par la Direction des Travaux en Régie Après la préparation de la plate forme, le sable
(DTR) de l’Office des Voiries et Drainage (OVD). Il a été argileux fût amené sur le chantier pour la stabilisation au
constaté, après quelques jours d’application que les supersol. Aucune information n’a pu nous être donnée ni
matériaux stabilisés n’ont malheureusement pas résisté ni au niveau de l’Office des Voiries et Drainage, ni au
à l’agressivité du trafic et encore moins aux perturbations Laboratoire National des Travaux Publics. En
provoquées par les pluies ayant rendu la voie conséquence, aucun enseignement n’a donc pu être tiré de
impraticable cette application.

La troisième application fût initié par un


particulier soucieux de voir améliorer les conditions de
127 128
21
2
1

1 1
circulation sur sa voirie à savoir la rue Zando à Binza Fig.69 : Application de supersol en Afrique
/UPN dans la commune de Ngaliema. Bien qu’aucun
essai géotechnique n’ait été réalisé jusqu’à ce jour pour
l’appréciation de la qualité des travaux, les observations
visuelles indiquent que le comportement est assez
satisfaisant sur le ¼ de la surface traitée.

S’agissant des routes d’intérêt national et


régional, deux planches d’essai de  300 m de long et 9 m
de large ont été réalisées aux environs de Sonabata sur la
nationale n°1 Matadi – Kinshasa. Une autre application a
été faite sur la route Lubumbashi – Kasenga dans la
province de Katanga.

Malgré les démarches menées au niveau du


Laboratoire National des Travaux Publics pour prendre
connaissance des résultats des essais réalisés et tirer les
conséquences qui s’imposent, on ne peut qu’émettre des
réserves quant à la recommandation à faire sur l’emploi
généralisé du supersol en RD Congo car l’indisponibilité
de ces résultats rend sceptique toutes conclusion à tirer
sur l’applicabilité du produit qui a pourtant fait ses
preuves ailleurs en Afrique.
129 130
2
1
2
1

1 1
IV. Dimensionnement des chaussées en terre 100  150 P
e (cm)
La couche de roulement ou couche de revêtement I 5
primaire d’une chaussée en terre est constituée de Avec :
matériaux sélectionnés qui finissent par s’user sous le
trafic. Il est d’usage courant d’envisager un e = épaisseur de la chaussée en (cm)
rechargement programmé répondant aux exigences sur P = charge maximale par roue (en tonne)
l’épaisseur suffisante à adopter afin d’éviter le
poinçonnement de la plate forme, même si en matière de I = indice portant CBR du terrain sur lequel on
route en terre, les fissurations et les désordres de surface s’appuie.
occasionnés par la défaillance de l’assise ne sont pas à
Il est important de préciser que cette formule ne
craindre.
s’applique que pour des CBR inférieures à 15.
Tout en acceptant sans aucun inconvénient les
Dans le cas où il faut faire intervenir le terme correctif du
déflexions importantes de la couche de revêtement
CBR, la formule suivante sera utilisée :
primaire, on doit dimensionner l’épaisseur minimale de
matériaux nécessaire afin d’éviter toute déformation de la  N
100   75  50 log  P
plate forme. Cette épaisseur dépendra de la portance du
e  10 
sol (CBR). CBR  5
Parmi les méthodes employées pour déterminer Avec :
l’épaisseur de la couche, on retient soit la formule de
Peltier déduite des abaques CBR, soit les abaques du e = épaisseur (en cm)
Road Research Laboratory. Ainsi on a : N = nombre de poids lourds de plus de 3 tonnes
par jour
131 132
2 2
S’agissant des abaques, nous avons ci – dessous
1 1

1
(fig. 70) 1
un utilisé pour la détermination de l’épaisseur de la
couche d’amélioration.

FiG. 70 : Abaque pour la détermination de l’épaisseur de


la couche.

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