Routes L2 Toutes 3
Routes L2 Toutes 3
Routes L2 Toutes 3
3. PROFIL EN LONG
- Définition
3 4
7. CARACTERISTIQUES
SUPERFICIELLES DES CHAUSSEES
SOUPLE ET SEMI-RIGIDE
8. EVALUATION DU PROJET
5 6
AVANT PROPOS
La bibliographie du présent cours étant
masquée, les étudiants sont appelés à mener des
Conformément au programme des recherches sur les chapitres vus afin d’en produire
enseignements en vigueur à l’IBTP, il a été élaboré une et cela compte pour le premier travail pratique
le présent cours qui traite de la conception de route ( TP).
géométrique des routes et des terrassements des
routes , les caractéristiques superficielles de la
chaussée et évaluation du projet.
2.1.2. Les plans dire des points cotés, soit par une représentation
Dressés aux échelles plus grandes que les plus commode appelée courbes de niveau.
précédentes, les plans sont des documents qui ne Pour des raisons évidentes, cette étude se
sont toujours pas disponibles au moment où l’on réfère au plan à courbes de niveau.
entreprend une étude. 2.2.1. Définition d’une courbe de niveau
Les échelles couramment utilisées dans la
réalisation des plans sont les suivantes : Par courbe de niveau, il faut entendre le lieu
1/2000 ; 1/1000 ; 1/500 ; 1/200 ; géométrique des points de même altitude, situés au
1/100 ; et 1/50 dans les projets de bâtiments. dessus du niveau zéro qui est la mer.
C’est sur ces documents qu’est faite d’abord Les courbes de niveau peuvent aussi se
la représentation planimétrique de la surface du définir comme étant les intersections avec le terrain
terrain et tout ce qui y existe notamment, la des plans horizontaux
végétation, les cours d’eau, les maisons, les voies
ferrées, les routes, etc…, puis en suite la Fig.3 : courbes de niveau
représentation du relief du terrain soit par points
cotés, soit par courbes de niveau.
Équidistance
2.2. Tracé en plan
th
thalweg
Faible pente
96,00
94,00
92,00
88,00
Forte pente
100,00
Faible pente
98,00
98,00 96,00
94,00
100,00
éperon
Forte pente
sommet Pente nulle
nature étant donné les travaux des terrassements à passage obligé compte tenu de l’importance des
réaliser dans la phase d’exécution. lieux à relier, des obstacles à traverser (cours d’eau,
Ainsi donc, le point de vue du constructeur cols, etc…)
sera de réaliser un ouvrage techniquement et Comme on peut le voir sur la figure 9, la
économiquement avantageux (un trajet court, moins première idée que l’on se fait du futur tracé est celle
des terrassements, peu ou pas d’expropriation, d’un polygone ayant pour origine le point A, pour
moins d’ouvrages d’art, etc…), alors qu’en extrémité le point F, plus les points intermédiaires.
opposition, le futur usager de la route exprimera au
cours de l’exploitation le désir de dépenser moins
pour le transport (court trajet, faible déclivité, etc)
bref, sa préoccupation tournera essentiellement
autour de l’économie de temps, du carburant,
meilleure condition de circulation, etc…
Présents dans l’esprit du concepteur, ces
principes, du reste contradictoire, doivent trouver un
compromis, une synthèse, de manière à réaliser un
tracé harmonieux.
- le tracé réel.
a) Tracé théorique
sur le plan horizontal ou projection horizontale du Dans laquelle : dch = distance de cheminement
relief, le point A sur la courbe N de A’ située sur la
dh = équidistance
ligne de niveau N – X
d dh i = déclivité fixée
On aura
100 i
Exemple : soient les courbes de niveau ci-après :
200, 204, 206, 208.
dh 100
d
i On fixe la déclivité maximum i à 5 %, le plan
d = distance réelle sur le terrain. considéré est dressé à l’Echelle de 1/2000
dh = dénivelée
2m 100
On a : d (réelle) = 40 m .
fig 11 : distance réelle sur le terrain 5
198,00
A
L’arc de cercle coupe la courbe suivante en
un seul point. Il n’y a qu’une seule possibilité de
pouvoir évoluer vers la courbe de niveau suivante,
possibilité exploitant uniquement ce point.
limiter l’étude au bureau, mais de parcourir à pied le Le rayon à adopter dans le tracé en plan
tracé étudié afin de faire la reconnaissance du dépendra essentiellement des facteurs suivants :
terrain.
- la vitesse de base à considérer pour la
Considérant que le tracé théorique a permis
route
de représenter une succession des lignes brisées et
- le devers ou relèvement transversal sur
que le tracé réel a remplacé ces différents segments
la courbe
par des éléments rectilignes légèrement infléchis,
- le frottement transversal sur la chassée
éventuellement, et raccordés par des arcs des cercles
- la déclivité longitudinale de la route
déplacés latéralement vers l’intérieur de la courbe
en vue de permettre le passage progressif du rayon Ainsi, nous retiendrons, en fonction d’un ou
infini de l’alignement doit à la courbe nulle au de plusieurs facteurs de ces variables, les formules
rayon R de cercle voisine à courbure 1/R, dans la ci – après :
recherche du tracé idéal, on devra éviter :
- une courbe isolée à faible rayon 0,004V 2 0,0079 V 2
R R
- une succession des courbes à rayons e e f
différents
- une succession d’une courbe et ou encore
R = 0,05V2
d’une contre courbe
- une visibilité insuffisante pour la
vitesse de base. Dans ces formules on a :
Mais quel rayon faudrait – il adopter dans le tracé R = rayon en plan exprimé en m
en plan ? V = vitesse de base adoptée, exprimée en km/h
reconstituer l’équivalent comme on peut le voir sur Donc, la Longueur L du raccordement devra
les figures 16 être suffisante pour permettre :
L = Longueur du raccordement en m
41 42
Il existe un grand nombre de courbes Pour qu’un véhicule de grande longueur (on
progressives. La courbe couramment utilisée est la prendra 10 m) puisse s’inscrire dans la largeur
clothoïde. On recourt sur le terrain à des tables d’une voie d’une chaussée, il convient dans un
permettant de piqueter sur place les courbes de virage de rayon R, d’augmenter cette voie d’une
raccordement à courbure progressive. 50
certaine surlargeur égale à : S (par voie et pour
R
1
Extrait du cours de routes, Eyrolles, 1972
45 46
R < 200m). Cette valeur s’ajoutera de part et d’autre fig 19 : courbe de raccordement A – c Longueur L
de l’axe.
a) Parabole cubique
P = point quelconque
N = point singulier
57 58
Fig. 26 : Eléments des coordonnées par p Fig.27 : Eléments de la clothoïde unitaire donnés
par la table de KLAUS :
Equation l r de
Fig.27 : Eléments 1 la clothoïd
L R A2 Y A y etc
L Al R A r X A x
63 64
l’automobiliste puisse s’arrêter devant un petit Les rayons de raccordement vertical sont
obstacle de 25 cm de hauteur se plaçant sur sa très grands soit de 1 à 25km pour des vitesses de
bande de roulement. Dans cette situation, la base de l’ordre de 60 à 150km/h
distance de visibilité exigée sera :
Dans certains ouvrages de spécialité, certains
auteurs moins exigeants conseillent de prendre
2V V 2
D R1 = 0,4 D² aux points hauts
5 100
R2 = 0,2 D² aux points bas
Calculée en attention diffuse étant donné que
l’obstacle est imprévisible.
Fig.35 : distance de visibilité
Pour exprimer ces deux conditions, on adopte un 1,30m
rayon R pouvant satisfaire à la fois à :
Oeil
R1 = 0,436 D12
R2 = 0,222 D22
3.2.5.6. Répercussion du raccordement vertical sur Dans la figure 33, nous avons :
la ligne rouge.
tg tg p p
Soit un point S considéré comme un point
SM SN Rtg R R 1
2 2 2
haut et qui est formé par deux versants de pentes p
et p’. Dans la phase de l’avant projet, le
raccordement sera déterminé à suffisance par le - Etant donné que les angles et sont très petits,
rayon R, les points M et N de tangence et les distances SM’ = SM cos et SN’ = SN cos
l’abaissement ST (ou sa projection ST’) du point
haut. Et à l’échelle des abscisses, on a les points M et N
par projection. S’agissant du S0M , on a :
Fig.36 : raccordement vertical
R
Horizontale M’ S N’ ST S 0 R R avec
B
T T cos
Pente p ’ Pente p’ 2
M N
p p
S 02 M 0 R R
2
2
p p
2
2
ST R R R
2
2
R
2
R
p p
2 1 p p 2
ST R R 1 R R 1 R
2 2 2
0
79 80
ST = (2)
Dans l’hypothèse où p et p’ sont de même sens
Donc ; ST = = l’abaissement c'est-à-dire une montée suivie d’une autre montée
ou d’une descente suivie d’une autre descente, le
Par la suite on portera finalement ST = facteur (p + p’) deviendrait (p – p’).
ST’ verticalement à partir du point S à l’échelle des
hauteurs choisie et la courbe M – T – N sera tracée Généralement on a :
à partir de ces 3 points et de sa tangence aux
déclivités p et p’
Compte tenu de la déformation des échelles, 3.2.5.7. Nivellement de la ligne du projet (ligne
on sera empêché de dessiner la courbe au compas rouge)
pour la simple raison que le cercle sur le dessin du
La ligne du projet est fixée par tâtonnement
profil en long devient une ellipse dont le rapport des
et tient essentiellement compte des considérations
axes est dans les rapport des échelles hauteurs
ci – après :
longueurs (soit le rapport de 10 en générale)
- respecter les cotes intermédiaires
Fig.37 : raccordement circulaire en profil en long
obligées pouvant être les points
S
particuliers à desservir, le niveau de la
Abaissement
M chaussée au droit d’un ouvrage d’art, un
N
passage à niveau, etc…
- économiser le déblai en terrain difficile
(terrain rocheux par exemple) ;
- tenir compte de la hauteur admissible des
remblais eu égard à la possibilité de leur
établissement et à leur bonne tenue
ultérieure ;
Cote du projet - avoir présent à l’esprit la nécessité ou
Déclivité du projet Rampe de79
… Raccordement circulaire Pente non de compenser le remblai et le déblai
R = ……sur …..m
etc… ;
- le respecter de la déclivité maximum ;
- limiter tant que faire se peut de
nombreux ouvrages d’art ;
83 84
- éviter tant que faire se peut les terrains Il est à noter que dans le choix du meilleur
marécageux ou exposés à l’érosion, etc. tracé (étant donné qu’on est en présence de
plusieurs variantes), on peut, en première
3.2.5.8. Présentation du profil en long
approximation, se contenter d’un profil en long
Le profil en long est un document qui est sommaire pour chaque variante en tenant seulement
présenté dans le souci de tenir essentiellement compte des côtes du projet et du terrain naturel,
compte des considérations relatives à sa mise en ainsi que les distances cumulées. Il faudrait par
page et des éléments à reporter. ailleurs tenir également compte de l’indication des
pentes sur la ligne rouge afin de pouvoir s’assurer
1. Mise en page du profil en long que la déclivité maximale admissible n’a pas été
On doit avant tout tenir compte des échelles dépassée.
à adopter. D’une manière générale, on prendra sur
l’axe des abscisses, l’échelle utilisée dans le tracé 2. Eléments à reporter
en plan et pour ce qui est des hauteurs, la même En ce qui concerne les éléments à reporter,
échelle exagérée de 10 fois (agrandie de 10 fois). on notera :
Les éléments ci – après devront alors faire l’objet - le plan de comparaison
du report. Il s’agit : On prend comme plan de comparaison un
- Plan de comparaison et numéro plan ayant une côte arrondie à 100 ;50 ou 10 m près,
des profils de telle manière à ce que le calcul de différents
- Côtes du terrain naturel (en noir) niveaux puisse se faire mentalement c’est – à – dire
- Côtes du projet (en rouge) sans difficulté.
- Distances partielles
Dans le choix d’une côte ronde, on se
- Distance cumulées
préoccupera de reporter sur le plan les cotes plus
- Déclivités du projet (en rouge)
85 86
correspondantes seront représentées sous une des 4. Choix entre différents tracés
formes suivantes :
i = 0,02719 sur 245,24m
Les éléments contenus dans les différents
On notera : - rampe (ou pente) de 0,02719 sur
tracés peuvent faire l’objet d’une comparaison de
245,24 m
manière à retenir la variante qui offre plus
ou rampe(oupente)de0,02719 d’avantages pour être retenue comme représentative
245,24 m du projet.
0,027198 Le moyen de comparer objectivement doit
0,027198 ou
245,24 permettre de disposer des éléments sur lesquels on
245,24
s’appuiera. Il s’agit ;
- établir la liste des
caractéristiques techniques de chaque variante et
apporter une appréciation sur les avantages et les
Plan de comp 350.00 inconvénients de chaque tracé ;
N° du profil A 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 - donner une note à chaque
Cotes du T.N variante par ordre décroissante de qualité, c'est-à-
Cotes du projet dire zéro au meilleur, 1, 2, etc.
Distances partielles - additionner la cote pour chaque
Distances cumulées
0,02719
tracé, comparer les valeurs et retenir le meilleur sur
Déclivités 245,24m
le plan technique et économique.
Alignements et courbes Alignement droit
Sur …..m T = 22,74
R = 180,00m
Accotement
Talus déblai
Accotement
Lorsque aucune étude géotechnique ne
Fossé
Talus remblai
fournit les caractéristiques exactes des terres, les Chaussée
valeurs ci – après peuvent être adoptées dans les
avants projets car confirmées par l’expérience. Il
Sur les profils en travers clairement Au droit de chaque ligne de rappel on devra
numérotés, on mentionnera les indications compléter les cotes manquantes (rouges ou noires).
suivantes : De même, on calculera les dénivellations entre le
plan de comparaison (sa cote devra être terrain naturel et la ligne rouge au droit de chaque
mentionnée) point anguleux du terrain ou de la ligne de projet en
Côtes du terrain naturel (en noir) l’inscrivant contre la ligne rouge à côté des surfaces
Côtes du projet (en rouge) de terrassement, les cotes de pied ou tête de
distances du terrain naturel raccordement des talus inutiles. Aussi on calculera
distances du projet les abscisses manquantes situées notamment aux
extrémités amont et aval des talus de raccordement.
Lorsque sur un profil donné, la pente du
Les points fictifs étant situés sur le profil en
talus est parallèle au terrain naturel il ne sera pas
travers, on calculera enfin et séparément à gauche et
possible de faire le raccordement. Un mur de
à droite de l’axe du projet, les surfaces de déblai et
soutènement est souvent envisagé pour soutenir la
de remblai par surfaces élémentaires situées entre
terre.
deux lignes de rappel successives.
5.6. Calculs des éléments du projet Considérant le calcul de différents profils en
travers et la distance qui les sépare deux à deux, il
Les éléments reportés doivent aider à sera établi le « métré des terrassements » qui est un
compléter les cases encore vides. Il s’agira de tableau résumant le bilan des remblais et des déblais
calculer les cotes du projet de part et d’autre de à réaliser sur le chantier en faisant toutefois ressortir
l’axe naturellement en tenant compte de la pente la compensation s’il y en a, l’excès des terres à
transversale adoptée et des distances séparant les emprunter ou à entreposer. Ce qui entraînera par la
points considérés. suite l’étude de mouvement des terres visant à
établir le moindre « moment de transport » c'est-à-
107 108
l1 l2 l3 l4
109 110
18,30
du tableau de métré des terrassements sans tenir Tableau 4: première partie du tableau du
compte des profils fictifs. mouvement des terres
La colonne 4 indique le volume des terres à
employer transversalement à l’axe c'est-à-dire sur N° des Cubes Cubes de Volume à Excès de Excès des
profils de remblais employer déblais remblais
place à chaque profil. déblais transversale
ment à l’axe (+) (-)
De manière pratique, on prendra la valeur la
plus faible des colonnes 2 et 3 qu’on porte à chaque
ligne dans la colonne 4 1 2 3 4 5 6
Vérification
8.3.2. Représentation graphique des terrassements comme cela est réellement le cas en
(Méthode de Lalanne) pratique ;
il faut en suite tracer une ligne
Dans le déplacement de terres, il importe de horizontale appelée ligne des terres
déterminer de manière détaillée comment le (LT), ou encore ligne initiale, sur
transport de terres se fera d’un profil à un autre laquelle on portera à l’échelle choisie
profil et des profils à un ou plusieurs dépôts soit généralement celle du profil en
lorsqu’il s’agit d’un excès de déblai, et d’un ou de long, l’emplacement de différents
plusieurs lieux d’emprunt à des profils dans le cas profils en travers ;
d’excès de remblais. on tracera des perpendiculaires à cette
ligne de terre et qui partiront de tous
8.3.2.1. Epure de Lalanne et son établissement les points des profils. Sur ces
perpendiculaires, on portera les cubes
L’épure de Lalanne est une méthode de des déblais et des remblais pris dans les
représentation graphique des terrassements. colonnes 5 et 6 du tableau de
Jugée très pratique par rapport à la méthode de mouvement des terres. Ici, on devra
Brückner qui n’est pas exposée dans le cours, choisir l’échelle des cubes par
l’épure de Lalanne est établie de façon suivante : exemple : 1cm pour 20m3 ; 50m3 ;
il faut supposer que le volume des 100m3, etc… . Les déblais seront
terrassements se trouve à chaque profil, portés de bas en haut soit positif (+) et
concentré au lieu même du profil en les remblais de haut en bas soit négatif
travers et non réparti sur toute la (-) en sotant d’un profil à l’autre par un
longueur d’application du profil, échelon horizontale, cumulant les
cubes à chaque profil. Le signe (+)
117 118
indique qu’on a des terres disponibles évaluer enfin les moments de transport.
alors que le négatif (-) donne l’image
d’un trou à combler ; 8.3.2.2. Recherche de la ligne de répartition de la
pour la suite, on doit vérifier que le direction des transports
point final 0 se trouve à une distance de
la ligne HH’ égale à l’excès de La ligne de répartition de la direction des
remblais général, ou à l’excès de transports est une ligne horizontale au dessus de
déblais le cas échéant ; pour un excès laquelle tous les cubes seront transportés de gauche
de déblais, le point 0 situé au dessus de à droite c'est-à-dire pour les volumes se trouvant au
HH’ indiquant un cube positif ; pour un dessus de cette ligne, et de droite à gauche pour
excès de remblais le point 0 est situé en ceux situés au dessous de cette même ligne.
dessous de la ligne HH’ dont le résultat Les sens ainsi donnés résultent de ce qui a
indique un nombre négatif. été convenu plus haut en portant de haut en bas les
En générale, la distance comprise entre remblais et de bas en haut les déblais.
la ligne de terre et le point 0 est égale à
la différence, avec son signe, des 8.3.2.3. Evaluation des moments de transport
totaux des colonnes 5 et 6 du tableau
du mouvement des terres ; Pour évaluer les moments de transport, on
le lieu d’emprunt ou de dépôt choisi devra considérer les produits de différents cubes à
judicieusement sera indiqué sur l’épure transporter par leur distance respective de transport.
par 2 traits perpendiculaires ;
rechercher ensuite la ligne de
répartition ;
119 120
a) Dépôt à droite B C
Dépôt
D H’
Fig.48 : dépôt à droit. N
Q
0 0 M
B C M
H’
Q D N
123 124
En ce qui concerne le cas d’un excès de sur la ligne LR qui est la ligne de répartition des
remblai dont le lieu d’emprunt se trouve à sens de transport.
l’extérieur droit, le raisonnement est le même que
d) emprunt à gauche (excès de remblai)
dans le cas précédent. Ici, l’emprunt peut être
considéré comme un profil et le remblai D0 se Fig.51 : emprunt à gauche
compense en déblai MN. L’origine Q et le point
Emprunt
final N se trouvent sur l’horizontale HH’ qui est en
même temps aussi la ligne de répartition des sens de
transport.
N D
C
c) Dépôt à gauche (excès de déblai) L H
0 R
M ’
Fig.50 : dépôt à gauche
Dépôt
Dans la première partie, le dépôt ou l’emprunt est à 4ème cas : Deux dépôts ou emprunts à l’extérieur de
droite. Tandis que dans la seconde partie, le dépôt l’épure
ou l’emprunt se trouve à gauche.
Soient un excès de déblai DO et deux
La recherche de la ligne de répartition se fera, dans dépôts A et B situés à gauche et à droite de la figure
chaque cas, par application des cas étudiés 54.
précédemment.
Dans le transport des terres qu’on a en
excès, on peut dire que chaque dépôt recevra une
Fig.52 emprunt intermédiaire Fig.53 dépôt intermédiaire quantité précise soit x cubes des terres pour le dépôt
A et Y cubes pour le dépôt B
Emprunt Dépôt
Donc D0 = x + y soit une équation à 2 inconnues.
0
L2
R2 H’
Nous comprenons que dans les 2 cas des
E
H
figures, 54 et 55, les moments communs sont situés 1 Q 1 2 3 4 5 N 1
respectivement en dessous de L2R2 et au dessus de
L1R1.
il faut comparer les moments de transport des Dans ces deux figures nous désignons par E
dépôts A et B et qui sont : une valeur représentant le cube séparant L1R1 et
a) Pour la ligne de répartition L1R1 on a les L2R2.
moments indiqués dans la figure 57
Pour la 1ère figure la somme des moments de
Fig.57 : Moments pour la ligne de répartition L1R1
transport pour la ligne L1R1 est égale à
Dépôt A Dépôt B
∑ Moment de transport pour la ligne L1R1 =
Tandis que dans
L2 0
R2 l’autre figure, on a :
H H’
E
1
Q 1 2 3 4 5 N 1 ∑ Moment de transport pour la ligne L2R2 =
131 132
5°) La ligne de répartition définitive à adopter pour Dans ce cas précis, le chantier se voit
le sens de transport sera la ligne LnRn qui donne diviser en 3 parties dont la première et la dernière
une somme de segments inférieure à la somme auront respectivement leur ligne de répartition en
de la ligne Ln-1Rn-1 qui la précède et une somme appliquant le deuxième cas. La partie centrale aura
inférieure à la somme de la ligne Ln+1Rn+1 qui la sa ligne de répartition LR en appliquant le 4ème cas
suit. qui est le résultat d’une discussion.
5ème cas : Deux dépôts ou emprunts à l’intérieur de 8.3.2.5. Résumé de différents cas
l’épure
a) Lorsque l’épure ou une partie de l’épure a un
Fig.59 : deux dépôts ou emprunts à l’intérieur de l’épure
seul lieu de dépôt ou d’emprunt, il n’y a pas de
discussion, la ligne LR est choisie comme suit :
excès de déblais, dépôt à droite :
Rechercher la
on a la ligne H
LR par
discussion (voir
excès de déblais, dépôt à
4ème cas) gauche : on a la ligne passant par
0
L H’ excès de remblais, emprunt à
H droite : on a la ligne H
excès remblais, emprunt à
0
gauche : LR passe par 0
Dépôt (ou emprunt) Dépôt (ou emprunt) b) Lorsque l’épure ou une partie de l’épure est
située entre 2 lieux de dépôt ou d’emprunt, il faut
faire une discussion afin de comparer les
différentes lignes horizontales.
135 136
exemple la régularité et la permanence du profil lors ciment, et 5mm en profil en long et 10mm en profil
de la pose des enrobés bitumineux par le finisseur. en travers sur l’enrobé bitumineux ;
- le profilographe (essai A.A.5.H.0) mesure
7.1.1.1. Mesure de l’uni la pente du profil en long.fig.1
a) en profil en long :
- le via graphe : est tracté à 4 ou 5km/h et
- la règle de 3m qui est encore utilisée
mesure les dénivellations locales du profil en long
dans certaines administrations routières dans la
par rapport à la ligne moyenne de ce profil. (fig2).
réception des travaux. Elle permet de mesurer
manuellement les dénivellations sur la surface de
Fig.2 : schéma du via graphe.
roulement ;
- la règle roulante de 3m munie d’un
palpeur en son centre. Elle permet de vérifier l’uni
dans la phase de la construction par exemple où l’on
admet les flèches de l’ordre de 3mm en profil en
long et 5mm en profil en travers sur le béton de
143 144
b) En profil en travers
S’agissant de l’évolution des déformations
transversales d’une chaussée (la formation
d’ornières par exemple), l’uni sera apprécié par :
- l’intégrateur du choc (bump integrator) - le transverso – profilgraphe(fig.5)
mesure la planéité dynamique. C’est un appareil qui
est tracté par un véhicule laboratoire où sont Fig.5 : Transverso profilographe
installés les enregistreurs. L’appareil est équipé de
capteurs de mouvement vertical.
- l’analyseur du profil longitudinal (APL).
C’est un appareil grâce auquel on
apprécie de manière très satisfaisante l’uni
en profil en long (fig.4)
très dangereux sur une chaussée mouillée et assez matériaux de rugosité différente de ceux
lisse où la vitesse de circulation est trop grande pour constituant l’ancienne chaussée).
qu’il ne se produise pas la rupture du film d’eau,
donc le véhicule est en difficulté de se mobiliser et 7.1.2.1. Mesure de la rugosité
la conduite n’est plus assurée.
a) La macro rugosité
Que faudrait – il faire pour maintenir la
rugosité de la couche de roulement ?
La texture superficielle de la chaussée est
Il est simplement recommandé : appréciée par un essai simple dit :
- profondeur au sable.
- éviter toute cause d’accumulation d’eau sur
L’essai consiste à étaler sur la surface de la
la chaussée (déformation de surface, pente chaussée, un volume de sable grossier connu
transversale trop faible, mauvaise évacuation (25cm3) à l’aide d’un petit tampon revêtu de
latérale, etc.)
caoutchouc. Ce sable étalé remplira les aspérités de
- les gravillons de la couche de surface la structure (creux du revêtement) sur une surface
doivent avoir des arêtes vives et les conserver géométrique qui sera mesurée. La tâche de sable
longtemps (roche dure résistant à la fois au ainsi obtenue a un diamètre moyen (grossièrement
polissage et à la fragmentation. Coeff. L. A > 45 ; circulaire) et qui sera mesuré pour obtenir la hauteur
CP > 0,45 voir 0,55 routes rapides)
de sable
- les revêtements doivent présenter une
texture superficielle ou macro rugosité géométrique
Tableau n° 1 : Appréciation de la rugosité en
suffisamment grossière.
fonction de la hauteur de sable (HS)
- proscrire les irrégularités localisées de
rugosité (réparations faites localement avec des
149 150
P (H – h) = kf
151 152
b) La microrugosité
7.1.3.1. Mesure de l’imperméabilité
La microrugosité est en relation avec la
nature pétrographique de la roche du granulat, ce La perméabilité étant le signe de l’usure,
qui permet de considérer les essais réalisés sur la donc du vieillissement, elle est mesurée in situ à
dureté, le polissage accéléré, etc. l’aide d’un appareil appelé : perméamètre. Cet
appareil est constitué d’un tube à appliquer
7.1.3. L’imperméabilité fortement sur la chaussée après l’avoir mastiqué à sa
153 154
Couche 1. Déformations
ARRACHEMENTS REMONTEES
supérieure - Affaissement
a) Longitudinal suivant l’axe
b) Longitudinal suivant la rive
c) Transversal
- Bourrelet
a) Longitudinal
b) Transversal
Couche
DEFORMATIONS FISSURES - Empreinte
inférieure
- Flache
- Orniérage à grand rayon
a) Suivant l’axe
b) Suivant la rive
- Orniérage à petit rayon
a) Suivant l’axe
Il importe de noter que les déformations et les b) Suivant la rive
fissures affectent généralement les couches - Soulèvement de la dalle
inférieures pour atteindre la couche de roulement, - Tôle ondulée
alors que les arrachements et les remontées prennent
naissance et évoluent dans la couche de roulement.
2. FISSURES
3. ARRACHEMENTS
- Cassure
- Désenrobage
- Epaufrure
- Ecaillage
- Faïençage à mailles fines ou « peau de crocodile » (10 à 40cm de
- Ejection et (ou) arrachement du joint
coté)
- Glaçage
- Faïençage à mailles larges (40 cm et au – delà)
- Nid de poule
- Fissure en dents de scie
- Pelade
- Fissure « parabolique »
- Plumage
- Fissure rectiligne
- Tête de chat
a) Longitudinale suivant l’axe
- Usure causée par les pneus à clous (désenrobage et plumage)
b) Longitudinale suivant la rive
c) Transversale
- Pompage
- Remontée de boue verte
- Remontée d’eau
- Remontée de laitance
- Remontée du liant – ressuage
- Remontée de mortier
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plus important du point de vue de la quantité d’eau sur une épaisseur très variable. Le trafic poids
par unité du temps, n’en est pas moins le plus lourds provoque alors des tassements plus ou moins
fréquent, donc le plus dangereux. Il faut importants entraînant des déformations et des
imperméabiliser les accotements et assurer le bon fissures qui occasionnent le vieillissent prématuré
fonctionnement des fossés pour faire face à cette du corps de chaussée.
nature d’eau.
- par remontées capillaires. L’eau à gérer Le dimensionnement du corps de chaussée
provient de la nappe phréatique. Dans ce cas le
problème de l’évacuation de l’eau est complexe et Compte tenu du trafic de plus en plus lourd
exige dans la pratique une étude particulière au qui emprunte les routes, force et de retenir que le
niveau de la sous couche de fondation. La teneur en dimensionnement du corps de chaussée intervient de
eau d’un sous sol, si elle est trop élevée, peut façon très sensible dans les causes de dégradation.
provoquer des désordres importants car elle vient Une attention soutenue est accordée à ce
modifier la portance du sol de façon non négligeable paramètre pour éviter qu’ils ne se produisent des
ou aggraver l’attrition de certains matériaux tels que effets néfastes.
les calcaires.
La qualité des matériaux et leur mise en
b) Les cycles de gel – dégel œuvre
Dans les pays tempérés, il s’observe qu’au On évite l’apparition des dégradations
moment du gel, l’eau présente dans la chaussée se prématurées lorsqu’on veille à la qualité des
transforme en lentilles de glace ; il y a un transfert matériaux et à la technique de mise en œuvre.
d’eau des zones non gelées vers les zones gelées.
Lors du dégel la teneur en eau du sol est très élevée
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Par rapport à la qualité, nous disons d’un A partir de la définition de chaque dégradation et
matériau qu’il est effectivement un mauvais des connaissances acquises sur son évolution sous
matériau lorsque : les actions agressives du trafic et des agents
- sa granularité est incorrecte, perturbateurs, les causes ci – après ont été retenues :
- il a un pourcentage élevé d’éléments
Tableau 2 : causes probables des dégradations
roulés,
- la dureté des granulats est insuffisante, N° DESIGNATION CAUSES PROBABLES DE
DEGRADATION L’APPARUTION
S’agissant de la fabrication défectueuse 1 Affaissement - Sous – dimensionnement des
(spécialement pour les enrobés) on retiendra par couches inférieures
- chaussée non calée sur les rives
exemple : - tassement des couches inférieures
- le pourcentage de liant ou de fines - niveau trop élevé de la nappe
incorrect, phréatique
- drainage inexistant
- les granulats sont sales, - pollution du corps de chaussée
- le malaxage insuffisant, etc… 2 Bourrelet Fluage
Zone de décélération brutale
Température élevée dans l’enrobé
En ce qui concerne la technique de mise en 3 Désenrobage Action de l’eau
œuvre, les causes de l’apparition de dégradations Action de l’argile
Actions mécaniques diverses
peuvent être dues : 4 Ecaillage Action des produits chimiques
Fragilité du béton
- compactage insuffisant, 5 Empreinte Stationnement prolongé d’un
- surcompactage, véhicule lourd
6 Faïençage Dégradation des couches
- température de mise en œuvre inférieures, désagrégation
insuffisante, Non accrochage de la couche de
roulement sur la couche de base
- ségrégation à la mise en œuvre. Etc… Sous dimensionnement de la
couche de roulement
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Il y a lieu d’ajouter également que lorsque Principales causes. Il s’agit généralement du dosage
les dégradations peuvent concerner : en liant trop élevé ou d’un liant non adapté.
la surface : on constate soit une usure
Evolution : on constate soit un décollement et
du revêtement, soit une rupture du
arrachement du revêtement lors du passage des
revêtement, soit enfin une remontée de
véhicules, soit des amorces de nids de poule.
liant.
En ce qui concerne : Remèdes
le corps de chaussée : on relève soit les
Pour remédier au ressuage, on applique
fissures, soit les déformations et on
généralement la technique de sablage (sable grossie
inclue également les nids de poule.
rependu à l’aide des pelles sur les surfaces à traiter
Dans cette illustration, il a aussi été pris en et étalé ensuite à l’aide d’un balai afin de recouvrir
compte l’évolution des dégradations, c'est-à-dire les uniformément la surface à traiter)
conséquences si les travaux d’entretien ne sont pas
réalisés rapidement, et enfin dans les remèdes on a
donné les méthodes de réparation les plus courantes. Fig.11 : Ressuage sur la totalité de la surface
1. LE RESSUAGE
2. LES FISSURES
Localisation
Lors de la saison des pluies, l’évolution est Ces dégradations intéressent la structure de
rapide et peut conduire à la destruction des rives de la chaussée.
la chaussée.
Localisation : elles sont localisées en bordure de la
Remèdes chaussée.
Evolution
Remèdes
- longueur (m)
- largeur (cm).
Principales causes
On remarque souvent :
En ce qui concerne :
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frais y relatifs sont souvent estimés à 5 % du coût l’évaluation. Dans le devis, le présent poste apporte
des travaux. la solution au problème des moyens financiers.
Il est généralement calculé en appliquant 10% du
8.1.9. Contrôle et surveillance coût des travaux.
Dans le domaine des travaux publics, il est 8.2. Evaluation quantitative et estimative
de règle que l’on s’assure que ce qu’on réalise sur le
terrain est conforme à ce qui est prévu. Cette évaluation permet de faire à la fois le
Il faut donc faire une vérification qui est faite dans métré c'est-à-dire le relevé détaillé de différentes
le cadre du contrôle alors que par rapport à la quantités représentant chaque poste retenu ainsi que
surveillance, on devra garantir que les travaux le prix unitaire.
exécutés ne sont ni dangereux ni interdits.
Il sied de préciser qu’en R.D.Congo, le 8.3. Synthèse des résultats ou devis quantitatif et
contrôle des travaux routiers est assuré soit par le estimatif
Bureau Technique de contrôle (BTC) dépendant du
Ministère ayant les travaux publics dans ses Après l’évaluation des activités ayant fait
attributions, soit par d’autres services que l’objet d’études les résultats sont regroupés dans un
l’administration désigne. tableau appelé devis quantitatif et estimatif où l’on
fait mention du coût total de l’ouvrage tel qu’on
8.1.9. Imprévus peut le voir dans le tableau ci – dessous.
Tableau n° 7 : DEVIS ESTIMATIF ET QUANTITATIF DES TRAVAUX 12 Maçonnerie en T 1214,01 200,00 242802
moellon
B : Assainissement