Exercices classes grammaticales
Exercices classes grammaticales
Exercices classes grammaticales
- Relevez les adverbes et les locutions adverbiales ; indiquez leur sens et quel mot ils
modifient.
J’ai fait mon acte, Électre, et cet acte était bon. Je le porterai sur mes épaules comme un passeur
d'eau porte les voyageurs, je le ferai passer sur l'autre rive et j'en rendrai compte. […] ma liberté,
c'est lui. Hier encore, je marchais au hasard sur la terre, et des milliers de chemins fuyaient sous mes
pas, car ils appartenaient à d'autres. Je les ai tous empruntés, celui des haleurs, qui court au long de
la rivière, et le sentier du muletier et la route pavée des conducteurs de chars ; mais aucun n'était à
moi. Aujourd'hui, il n'y en a plus qu'un, et Dieu sait où il mène mais c'est mon chemin. (Sartre)
Exercice 2
- Relevez un adverbe de manière et un adverbe d’intensité. Dites quels mots ils modifient.
Lorsque je revins à la maison, ma mère m'attendait. Elle était assise sur le lit et fumait
nerveusement. Son visage portait la marque de l'incompréhension la plus complète, d'une sorte de
prodigieux étonnement. Elle m'interpella du regard, comme si elle attendait de moi une explication
de l'énigme. Dans tous les magasins où elle s'était présentée avec les échantillons de notre trésor,
elle n'avait rencontré que l'accueil le plus froid. Les prix qui lui furent proposés étaient
complètement ridicules. Naturellement, elle leur avait dit ce qu'elle pensait d'eux. Tous ces
bijoutiers étaient des voleurs patentés, qui avaient essayé de la piller, d'ailleurs, aucun d'eux n'était
français. (Romain Gary)
Exercice 3
- Relevez les adverbes, indiquez leur sens et quel mot ils modifient.
- Relevez : 3 pronoms démonstratifs différents ; 3 pronoms personnels différents, 1 pronom
relatif.
Il n’est pas bon d’être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ça vous donne de mauvaises habitudes. On
croit que c’est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. […] Avec l’amour
maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de
manger froid jusqu’à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu’une femme vous prend dans ses
bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler
sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. […] Des bras adorables se referment autour
de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d’amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes
passé à la source très tôt et vous avez tout bu. (Romain Gary)
Exercice 4
- Relevez les adverbes, indiquez leur sens et quel mot ils modifient.
Je n'en revenais pas de me découvrir par eux : ni merveille ni méduse, un gringalet qui n'intéressait
personne. Ma mère cachait mal son indignation : cette grande et belle femme s'arrangeait fort bien
de ma courte taille, elle n'y voyait rien que de naturel : les Schweitzer sont grands et les Sartre
petits, je tenais de mon père, voilà tout. Elle aimait que je fusse, à huit ans, resté portatif et d'un
maniement aisé : mon format réduit passait à ses yeux pour un premier âge prolongé. Mais, voyant
que nul ne m'invitait à jouer, elle poussait l'amour jusqu'à deviner que je risquais de me prendre
pour un nain — ce que je ne suis pas tout à fait — et d'en souffrir. (Sartre)