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Introduction du chapitre :

Le moteur de notre société contemporaine est l'énergie, qui pousse nos


industries, nos transports et nos foyers vers une croissance constante. Toutefois,
sous cette apparence de prospérité se dissimulent des défis importants liés à
notre dépendance aux énergies fossiles et à leurs répercussions sur le climat. Les
émissions de gaz à effet de serre (GES) ont connu une hausse importante en
raison de l'exploitation et de la combustion des énergies fossiles comme le
charbon, le pétrole et le gaz naturel, ce qui a joué un rôle important dans le
changement climatique.
Dans ce chapitre, nous examinerons l'impact de l'énergie fossile sur notre
climat, en nous intéressant au cas de l'Algérie et à sa politique d'atténuation.
Notion sur l’énergie fossile :
L’énergie fossile englobe toutes les formes d'énergie provenant de la
transformation lente de matière organique enfouie dans le sol depuis plusieurs
millions d'années. Elles incluent principalement le pétrole, le charbon et le gaz
naturel, ce qui en fait une ressource épuisable et non renouvelable, représentant
environ 40 ans pour le pétrole, 60 ans pour le gaz et 150 ans pour le charbon de
production à rythme actuelle d’extraction.
L'énergie fossile occupe depuis longtemps une place importante dans le
domaine de l'énergie à l'échelle mondiale. En effet, jusqu'à l'année 2010, elle
dominait largement le secteur énergétique, représentant plus de 80% de la
production totale d'énergie à l'échelle planétaire. La présence prédominante des
combustibles fossiles est due à divers avantages, ce qui a répondu aux besoins
énergétiques croissants des pays industriels et avancés.
Voici un diagramme circulaire qui illustre l'importance de l'énergie fossile dans
le domaine de l'énergie :
Energie renouve-
lable
14%
Energie nucléaire
4%

Energie fossiles
82%

Figure X :

Il est indéniable que l'énergie fossile a laissé une empreinte dans notre monde
moderne. À travers les décennies, son utilisation a été généralisée en raison de
ses avantages économiques, de sa facilité d'extraction et de son coût compétitif.
Néanmoins, derrière ces bénéfices apparents se dissimulent des dépenses
invisibles et souvent ignorées. Qu'en est-il donc des avantages et des
inconvénients de cette dépendance aux énergies fossiles ? Afin d'avoir une
meilleure compréhension,
Nous allons étudier de manière approfondie les bénéfices et les désavantages de
cette forme d'énergie essentielle dans le tableau ci-dessous.
Avantages Inconvénients
 Un rendement énergétique très  Une ressource non
élevé. renouvelable, donc épuisable
 Moins coûteuse que toutes les avec le temps.
autres énergies.  Une extraction et une
 Facilité de stockage et de transformation qui entraînent
transport. l'émission de gaz à effet de
 Une source d'énergie fiable et serre (principale cause du
stable. réchauffement climatique).
 Un impact environnemental
significatif (déforestation,
pollution et destruction des
habitats naturels).
Tableau X : Avantages et inconvénient de l’énergie fossile
Les avantages :
 Un rendement de 80% à 90% pour l’énergie fossiles contre environ 45%
pour l’énergie nucléaire ou renouvelable.
 Initialement, l'extraction et la transformation des énergies fossiles peuvent
être moins coûteuses que celles des énergies renouvelables, en raison
notamment de l'infrastructure bien établie pour les énergies fossiles. De
plus, l'abondance des ressources fossiles dans de nombreuses régions du
monde contribue à maintenir des prix relativement stables.

 Les aspects essentiels de l'utilisation à grande échelle des énergies fossiles


sont le transport et le stockage. Le pétrole, le gaz naturel et le charbon
sont généralement transportés sur de longues distances par des pipelines,
des navires citernes ou des camions citernes, ce qui permet de les
acheminer de manière efficace vers les points d'utilisation. Grâce à cette
infrastructure de transport bien développée, les énergies fossiles sont plus
facilement disponibles et accessibles dans de nombreuses régions du
globe. En outre, il est possible de stocker les combustibles fossiles sous
forme de liquides (essence ou diesel) ou de gaz (propane ou butane), ce
qui permet une plus grande souplesse dans le stockage et la distribution.
Inconvénients :
 Les énergies fossiles, qui sont des ressources non renouvelables, sont
épuisables et ne peuvent pas être régénérées à l'échelle humaine dans un
temps considérable. Il leur faut des millions d'années pour se former
naturellement, ce qui les rend très restreintes à l'échelle de la vie humaine.
À titre d'exemple, le pétrole et le gaz naturel sont issus de la
décomposition de matière organique sur de longues périodes, tandis que le
charbon est issu de processus géologiques complexes sur des millions
d'années. La non-renouvelabilité de cette caractéristique suscite des
inquiétudes quant à la pérennité de leur utilisation à long terme. Avec une
demande énergétique mondiale en constante croissance, il est inévitable
que les réserves d'énergies fossiles se vident progressivement.
 Les énergies fossiles sont étroitement liées à la production de gaz à effet
de serre (GES) (dioxyde de carbone (CO2) et méthane (CH4)). Lorsqu'ils
sont utilisés pour générer de l'énergie, ces combustibles fossiles émettent
des quantités importantes de ces gaz, ce qui contribue au réchauffement
climatique et aux changements climatiques actuels. Le CO2, notamment,
est un gaz à effet de serre important qui demeure dans l'atmosphère
pendant des décennies, accentuant ainsi l'effet de serre naturel et
entraînant des conséquences telles que l'augmentation du niveau de la
mer, les vagues de chaleur extrêmes, les sécheresses et les tempêtes plus
violentes.
 L'exploitation des énergies fossiles a un impact environnemental
important à divers niveaux, impactant de manière significative les
écosystèmes naturels et la biodiversité. L'une des conséquences les plus
visibles est la déforestation, notamment dans les zones où le charbon est
extrait ou où les forêts sont abattues pour permettre l'exploitation
hydroélectrique. La diminution de la biodiversité, la fragmentation des
écosystèmes et la disparition d'espèces animales et végétales sont les
conséquences de cette perte d'habitats forestiers. En outre, l'extraction et
l'exploitation des énergies fossiles entraînent une pollution considérable,
que ce soit par les émissions atmosphériques lors de la combustion, les
déversements de produits pétroliers ou les rejets de substances toxiques
dans les sols et les eaux. Ces contaminants ont des conséquences
préjudiciables sur la qualité de l'air et de l'eau.

Impacts des énergies fossiles sur le climat :


Chaque année, le monde extrait du sol environ 8 milliards de tonnes de
combustibles fossiles, ce qui équivaut à environ 3,5 millions de tonnes de
charbon, 3,1 millions de tonnes de pétrole et 1,4 million de gaz en 2000. Les
ressources nécessitent une transformation, un stockage et un transport.
Les conséquences des combustibles fossiles sur le climat sont profondes et
persistantes, dépassant largement l'extraction et la combustion. Des milliards de
tonnes de carbone sont émises dans l'atmosphère chaque année sous forme de
dioxyde de carbone (CO2), un gaz à effet de serre connu qui participe au
réchauffement de la planète. La grande quantité de CO2 libérée perturbe
l'équilibre délicat de notre biosphère, provoquant des changements climatiques
dévastateurs à travers le monde.
Les conséquences néfastes des combustibles fossiles vont au-delà du CO2.
D'autres polluants atmosphériques sont également libérés par la combustion de
pétrole, de charbon et de gaz, comme le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes
d'azote (NOx) et les particules fines. Ces éléments favorisent la création de
smog, l'acidification des sols et des eaux, ainsi que des troubles respiratoires et
cardiovasculaires chez les organismes vivants, y compris les êtres humains.
En outre, l'effet de serre est accentué par les émissions de méthane (CH4) issues
des activités liées aux énergies fossiles, comme l'extraction de gaz naturel et
l'exploitation minière. Sur un horizon de temps court, le méthane présente un
potentiel de réchauffement global bien supérieur au CO2, ce qui en fait une
préoccupation majeure pour le climat.
L'impact de ces combustibles est renforcé par le transport mondial de ces
combustibles. D'importantes quantités de carburant sont brûlées par les navire-
citerne et les cargos qui transportent le pétrole et le gaz à travers les océans, ce
qui contribue aux émissions mondiales de CO2 et d'autres polluants marins.
Finalement, les effets de l'exploitation des énergies fossiles sont déjà
perceptibles et se traduisent par des phénomènes climatiques extrêmes, comme
des tempêtes plus violentes, des vagues de chaleur prolongées et des sécheresses
plus importantes.
Émissions de gaz à effet de serre (GES) :
Notion sur l’effet de serre :
L'effet de serre joue un rôle essentiel dans la survie de la planète, sans lequel
elle serait trop froide pour permettre la vie telle que nous la connaissons. En
d'autres termes, l'effet de serre est un réchauffement crucial non seulement de la
Terre, mais également des océans et de l'atmosphère. Ce changement climatique
est le résultat de la capture d'une partie de la chaleur solaire par certains gaz, dit
gaz à effet de serre, en utilisant les principes du rayonnement électromagnétique.
Effectivement, chaque corps chaud produit de l'énergie sous forme de
rayonnement électromagnétique, dont l'intensité et la longueur d'onde sont
variables selon sa température.
Si ce phénomène n'existait pas, la température moyenne de la Terre descendrait
nettement en dessous du point de congélation de l'eau, à environ -18°C, soit près
de 33°C de moins que la température moyenne actuelle de 10-12°C. Sans cette
action, la température moyenne peut même atteindre 30°C, sans l'intervention
d'autres phénomènes physiques. Ces mouvements convectifs sont générés par ce
processus grâce à certaines masses qui, à un certain stade de réchauffement,
produisent ces mouvements qui sont indispensables à la régulation de notre
climat.
Cependant, un phénomène d'effet de serre excessif peut entraîner un
réchauffement excessif de la Terre. Quand les gaz à effet de serre, sont plus
abondants que la moyenne, dut par exemple à l’émission des combustibles
fossiles, ils absorbent plus de chaleur solaire, ce qui entraîne une hausse de la
température de la Terre. Cet effet, appelé surchauffe causée par l'effet de serre,
provoque des vagues de chaleur plus fréquentes, des conditions météorologiques
extrêmes et une fonte accélérée des glaciers.
Source : Le site S.V.T. monde / Auteur : Erwan Le Fol
Les gaz à effet de serre :
La part des gaz à effet de serre dans l'atmosphère terrestre est très faible,
représentant moins de 1 % du mélange gazeux global. L'atmosphère est
principalement composée d'azote, ou diazote (N2), qui représente environ 72%,
suivi de l'oxygène (O) qui représente environ 21%. Néanmoins, même s'ils sont
peu nombreux, les gaz à effet de serre jouent un rôle essentiel dans la
préservation du climat et des conditions propices à la subsistance sur notre
planète.
Le potentiel de réchauffement global (PRG) et la durée de vie dans l'atmosphère
sont différents pour chaque gaz à effet de serre. Ces caractéristiques sont
essentielles pour comprendre leur impact sur le climat et leur contribution aux
changements climatiques observés à l'échelle mondiale. Par ordre d'importance,
voici une liste des six principaux gaz à effet de serre d'origine anthropique :
 Le dioxyde de carbone (CO2) : principalement produit par la combustion
des combustibles fossiles et la déforestation, a une durée de vie dans
l'atmosphère de plusieurs centaines à plusieurs milliers d'années, avec un
potentiel de réchauffement global (PRG) de référence de 1.

 Le méthane (CH4) : les marécages, l'élevage de bétail et différentes


activités industrielles émettent du méthane, qui a une durée de vie
d'environ 12 ans et un PRG d'environ 28 à 36 fois plus élevé que le CO2.

 Protoxyde d'azote (N2O) : Provenant principalement de l'utilisation


d'engrais et de la combustion de biomasse, le N2O a une durée de vie dans
l'atmosphère d'environ 114 ans et un PRG d'environ 265 à 298 fois celui
du CO2.

 Hydrofluorocarbures (HFC), perfluorocarbures (PFC) et hexafluorure de


soufre (SF6) : Utilisés dans diverses industries, ces gaz ont des durées de
vie variables allant de plusieurs dizaines à plusieurs milliers d'années et
des PRG extrêmement élevés, de plusieurs centaines à des milliers de fois
celui du CO2.

Emission de gaz à effet de serre en Algérie :


Les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'Algérie se situent à un niveau
relativement bas en comparaison avec ceux de nations plus industrialisées. En
2022, le pays a enregistré une émission de 177,079 mégatonnes de CO2,
représentant une diminution de 1,717 mégatonne, soit une baisse de 0,96% par
rapport à l'année précédente. Cette performance classe l'Algérie au 153e rang
parmi les 184 nations incluses dans le classement des émissions de gaz à effet de
serre, en ordre croissant de pollution. (Selon :
https://fr.countryeconomy.com/energie-et-environnement/emissions-co2/algerie)
Voici l’évolution des émissions en Co2 en mégatonnes de l’Algérie de 1973 à
2022 :

Figure X : graphique représentatif de l’évolution d’émission de CO2.


Pour une meilleure étude on va prendre les résultats de l'inventaire national des
gaz à effet de serre, réalisé dans le cadre du projet ALG/98/G31, qui vise à
élaborer la stratégie et le plan d'action national pour lutter contre les
changements climatiques, il identifie six grands secteurs économiques : énergie,
procédés industriels, solvants et autres produits, agriculture, forêts et
changements d'affectation des sols, ainsi que les déchets.
Secteur de l’énergie :
La première source d'émissions de gaz à effet de serre est le domaine des
activités énergétiques, avec une émission de 70,17 millions de Teq-CO2, ce qui
représente environ 66,76% des émissions brutes des trois principaux gaz à effet
de serre et 69,63 % des émissions nettes. Environ 85 % des émissions de ce
secteur sont causées par la combustion de combustibles, tandis que les émissions
fugitives de méthane représentent environ 15 % des émissions. Les industries
énergétiques jouent un rôle crucial en étant responsables de près de 2/5èmes des
émissions.
Sous-secteur 1000 TE-CO2
Total des combustions 59455.92
Industries énergétiques 27266.79
Industries manufacturières et 6095.94
construction
transport 14001.25
Résidentiel/agriculture/tertiaire 12092.24
Emissions fugitifs 10709.79
TOTAL DES EMISSIONS 70165.71

Secteur du changement d’affectation des sols et gestions des forets :


La deuxième source d'émissions de gaz à effet de serre est le changement
d'affectation des sols et la gestion des forêts, avec environ 13,040 millions de
tonnes équivalent CO2 brutes, soit près de 12,44% du total des émissions de gaz
à effet de serre. Les sols sont la principale source d'émissions de CO2 dans ce
domaine.
Sous-secteur 1000 TE-CO2
Conversion des forets des prairies 5596.23
Sols 7443.33
Changement des forets et autre stock de -
biomasse
TOTAL DES EMISSIONS 13039.56

Secteur de l’agriculture :
La troisième source d'émissions de gaz à effet de serre est l'agriculture, avec
12,038 millions de tonnes équivalent CO2, soit 11,49% du total des émissions
brutes. Le N2O est la principale source de ces émissions, représentant près des
deux tiers des émissions cumulées du secteur agricole. L'explication de cette
situation réside dans l'emploi d'engrais azotés afin d'augmenter la fertilité des
sols. Les émissions de ce secteur sont représentées par le CH4, qui est
principalement issu de la fermentation entérique et des déchets des animaux
d'élevage.
Sous-secteur 1000 TE-CO2
Fermentation entérique 3329.34
Gestion des déchets 962.38
Sols agricoles 7725.50
Brulage des résidus de récoltes 21.42
TOTAL DES EMISSIONS 12038.34

Secteur des déchets :


La quatrième source d'émissions de gaz à effet de serre est les déchets Les
émissions de gaz à effet de serre du secteur des déchets s'élèvent à 4,815
millions de tonnes équivalent CO2, soit 4,59% des émissions brutes. La majorité
de ces émissions est composée de 91,37% de CH4 et de 8,63% de N2O.
Il convient de souligner que les déchets solides mis en décharge représentent la
contribution la plus importante aux émissions de gaz à effet de serre dans le
domaine des déchets, représentant 85,34% des émissions liées aux déchets. Les
déchets liquides représentent une part de 6,03%. Dans le domaine des déchets,
les émissions de gaz à effet de serre sont principalement causées par les
émissions de CH4 des sites de décharge de déchets solides et des eaux usées
domestiques. Les émissions de N2O sont exclusivement causées par les
émissions humaines.
Sous-secteur 1000 TE-CO2
Déchet solides 4109.49
Rejets humains 290.22
Déchet liquides 415.40
TOTAL DES EMISSIONS 4815.11

Secteur des procédés industriels :


La cinquième source d'émissions de gaz à effet de serre est le secteur des
procédés industriels, avec 4,74 millions de tonnes équivalent CO2, ce qui
représente 4,52% du total des émissions brutes. Selon une étude de la répartition
des émissions, il est constaté que plus de la moitié des émissions proviennent
des activités de fabrication de ciment (produits minéraux), plus d'un quart des
émissions proviennent des activités sidérurgiques d'El-Hadjar (production
métallurgique), et le reste, soit près de 17,5%, provient de la production
d'ammoniac (Complexe ASMIDAL pour Annaba et Arzew).
Il convient de noter que ces domaines sont parmi les principaux secteurs
d'activité économique du pays, tels que le bâtiment, l'industrie lourde et les
produits dérivés de la pétrochimie.
Sous-secteur 1000 TE-CO2
Produits minéraux 2609.68
Industrie chimique 828.43
Production métallurgique 1297.53
TOTAL DES EMISSIONS 4735.64

Secteur de l’utilisation des solvants :


Le secteur de l'utilisation des solvants n'est actuellement pas pris en compte
dans l'estimation des émissions de gaz à effet de serre en raison du manque de
méthodologie appropriée pour le mesurer. Cependant, il est connu que les
principaux gaz émis par ce secteur sont les COVNM (Composés organiques
volatils non méthaniques). Par conséquent, on estime que ce secteur a une
contribution négligeable aux émissions totales de gaz à effet de serre par rapport
aux cinq autres secteurs identifiés précédemment.
Pour suivre la tendance des différents gaz à effet de serre voici des graphiques
qui représentent l’évolution d’émission du CH4, N2O et les trois en même
temps en kilo tonne (kT) de 1973 à 2012 en Algérie :

Figure X : graphique représentatif de l’évolution d’émission de CH4.


Figure X : graphique représentatif de l’évolution d’émission de N2O.

Figure X : graphique représentatif de l’évolution d’émission des principaux gaz


à effet de serre.
L'évolution grimpante des émissions de gaz à effet de serre depuis les années
2000 est évidente sur les graphiques, principalement due à l'utilisation excessive
des énergies fossiles et à l'expansion de l'industrie.
Comme beaucoup d'autres pays, l'Algérie a également mis en place des
stratégies de réduction et a participé à différents plans nationaux et
internationaux afin de faire face à cette tendance croissante des émissions de gaz
à effet de serre.
Plan d’action national des changements climatiques :
L'objectif du plan national d'action contre les changements climatiques en
Algérie, qui est intégré au développement durable, est de préserver
l'environnement et les ressources naturelles. Elle vise à prendre des mesures
pour réduire l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre et de polluants,
qui sont devenus une véritable menace pour l'équilibre climatique naturel. La
stratégie visant à faire face à ces changements climatiques doit être dynamique
et flexible, en se basant sur les capacités existantes et les progrès scientifiques en
cours.
L'Algérie participe également à la diminution des émissions de gaz à effet de
serre à l'échelle mondiale en mettant en place des actions concrètes dans des
domaines essentiels tels que l'énergie, l'industrie, les transports et les déchets,
qui sont à la fois les principaux émetteurs de gaz à effet de serre et des éléments
essentiels de son économie nationale.
Concrètement le plan vise à :
Pour le secteur de l’énergie :
-Favoriser le développement des énergies renouvelables, en particulier l'énergie
solaire, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux combustibles
fossiles.
-Améliorer l'efficacité énergétique des centrales thermiques, utiliser le cycle
combiné et réduire les émissions de gaz comme les oxydes d'azote.
-Diminuer le gaspillage de gaz des activités pétrolières en récupérant les gaz
traditionnellement brûlés ou perdus.
-Déployer des efforts dans les installations de raffinage du pétrole et de
liquéfaction du gaz pour séparer et récupérer les composants gazeux.
-Encourager l'utilisation du gaz naturel pour les besoins domestiques afin de
réduire les émissions de gaz à effet de serre.
-Fabrication d'essence sans plomb pour diminuer les émissions de polluants
atmosphériques comme le CO2 et les hydrocarbures.
-Réduire et traiter efficacement les rejets industriels comme les boues de forage
pour minimiser leur impact sur l'environnement et les émissions de gaz à effet
de serre.
-Promouvoir la recherche dans les énergies renouvelables pour des avancées
technologiques réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
-Informer et sensibiliser sur l'économie d'énergie et l'importance de réduire les
émissions de gaz à effet de serre pour encourager des comportements
respectueux de l'environnement.
Pour le secteur de l’industrie :
-Utilisation de technologies plus performantes et moins émettrices de gaz à effet
de serre, telles que la cogénération ou la récupération de chaleur, pour rénover
les installations industrielles.
-L'amélioration des industries d'équipements énergétiques consiste à favoriser
l'utilisation d'équipements énergétiques plus performants, tels que les turbines à
gaz à haut rendement ou les technologies de stockage efficaces.
-Collaborer avec des entreprises privées pour échanger des technologies propres
et mettre en place des pratiques environnementales plus respectueuses de
l'environnement.
-Des méthodes de production plus respectueuses de l'environnement :
 Intégration de technologies propres et efficaces.
 Utilisation de matières premières moins énergivores ou moins émettrices
de GES.
 Recyclage et réutilisation des déchets industriels pour réduire l'empreinte
carbone.
 Remplacement de combustibles polluants par du gaz naturel.

Pour le secteur du transport :


-La mise en place de l’ENACTA (Entreprise Nationale du Contrôle Technique
Automobile) pour assurer le contrôle et le bon fonctionnement des véhicules au
niveau des émissions des gaz d’échappement.
-La généralisation de l’utilisation du GPL comme carburant.
-Le développement des transports en commun.
-Le renouvellement progressif du parc véhicule.
-L’amélioration de la circulation urbaine et périurbaine.
Pour le secteur des déchets :
-Améliorer le cadre légal et réglementaire afin d'assurer une gestion globale des
déchets, incluant la collecte, le tri, les décharges et le traitement des eaux usées.
-Mise en place de décharges spéciales pour les déchets domestiques dans le but
de diminuer leur impact sur l'environnement.
-Mise en place de lieux spécialement conçus pour traiter les déchets industriels
afin d'éviter leur dispersion dans l'environnement.
-Éliminer la pollution en traitant les déchets médicaux par incinération avec
filtration ou traitement des gaz.
-Promotion des initiatives industrielles visant à récupérer, recycler et
transformer les déchets afin de diminuer leur quantité et leur impact.
-Produire du compost enrichi à partir de matières organiques afin de favoriser
une agriculture durable.
-Amélioration des installations afin d'assurer un traitement des eaux usées plus
efficace.
-Mise en place de stations dans les zones urbaines de grande envergure pour
assurer un traitement adéquat des eaux usées.
-Création de systèmes de traitement et de recyclage des eaux usées dans les
usines afin de diminuer la pollution.
-Convaincre les divers acteurs (citoyens, entreprises, etc.) de gérer les déchets de
manière responsable et de préserver l'environnement.
Protocol de Kyoto et accord de Paris :
L’Algérie a également signé le Protocole de Kyoto le 31 mai 2002 et l'a ratifié le
12 décembre 2002. Le Protocole de Kyoto est une convention internationale qui
a pour objectif de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, notamment le
dioxyde de carbone, dans le but de combattre le changement climatique.
Membre du protocole, l'Algérie a pris l'engagement de prendre des mesures
visant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, l'Algérie, en tant
que pays en développement, a profité de certaines concessions et exemptions en
vertu du protocole. Par exemple, elle ne doit pas répondre aux mêmes exigences
de réduction que les pays développés et peut s'impliquer dans des initiatives de
développement durable pour contribuer à la diminution de ses émissions.
Toutefois, il convient de souligner que le Protocole de Kyoto a été remplacé par
l'Accord de Paris en 2015, qui oblige tous les pays, y compris les économies en
développement, à prendre des mesures concrètes pour réduire le réchauffement
climatique. L'Algérie prend aussi part à l'Accord de Paris et continue de
travailler sur des stratégies et des politiques pour réduire son impact sur le
climat.

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