These Finale Cheriet Abderrahmane
These Finale Cheriet Abderrahmane
These Finale Cheriet Abderrahmane
Par
CHERIET Abderrahmane
THEME
2020-2021
REMERCIEMENTS
Avant tous, je remercie Allah, le tout puissant de m’avoir donné le courage, la volonté et la
patience de terminer ce travail et d’arriver à ce moment de succès et de bonheur.
Je tiens avant tout à remercier vivement mon directeur de thèse Brahim LAGOUN Maitre
de Conférence à l’université de Laghouat, et Co-directeur monsieur Mohamed HALIT
professeur à l’université de Laghouat, qui ont bien voulu m’encadrer lors de ces quatre dernières
années, pour leurs conseils avisés, leur soutien moral, leurs qualités humaines et pédagogiques et
leur grande disponibilité.
Mes sincères remerciements sont adressés aux, monsieur Hichem FARH Professeur à
l’université de Tébessa, monsieur Salah KHENCHOUL Maitre de Conférence à l’université de
Laghouat, et Mme Linda AISSANI Maître de Conférences à l’université de khenchela, pour
avoir bien voulu faire partie du jury, et examiner ce travail, Je les remercie vivement pour
l’honneur qu’ils me font.
Mes profonds remerciements vont également à tous les enseignants et les étudiants de
département sciences de la matière (SM) au l’université de Laghouat.
Enfin, Je tiens aussi à exprimer ma reconnaissance à ceux qui m’ont apporté leur soutien à
certaines étapes de mon travail de près ou de loin, et qui me supportent durant ces quatre années.
i
DEDICACE
A ma mère …
ii
NOMENCLATURE
NOMENCLATURE UTILISEE
t Facteur de tolérance.
µ Facteur octaédrique.
CFT Théorie du champ cristallin.
DFT Théorie de la fonctionnelle de la densité.
VHF Potentiel de champ moyenné de Hartree-Fock
VKS Potentiel de Kohn-Sham
Vext Potentiel agissant sur un électron dû aux autres électrons
EXC Energie d’échange et de corrélation.
RMT Rayon des sphères Muffin-Tin.
LDA Approximation de la densité locale
LSDA Approximation de la densité de spin locale.
GGA Approximation du gradient généralisé.
mBJ Beck-Johnson modifié.
APW Onde plane augmentée.
FP-LAPW Des ondes planes augmentées linéarisées à potentiel total.
SCF cycle auto cohérent.
BZ zone de Brillouin.
EF Energie de Fermi.
B Module de compressibilité.
Up/Dn Spin Up/Spin Down.
FM Ferromagnétique.
AFM Antiferromagnétique.
µtot Moment magnétique Total.
SOC Spin Orbite Couplinge
DOS Densité d’états.
TDOS/PDOS Densité d’états totale/ Densité d’états partielle
DE Densité électronique
MLR Régression linéaire Multiple
iii
LISTE DES TABLEAUX
iv
LISTE DES FIGURES
Figure I.1 : Deux façons de représenter la structure pérovskite idéale. (a) positions des 07
atomes avec A à l'origine (b) octaèdres de coordination BX6 dans le centre(c) positions des
atomes avec B à l'origine (d) octaèdres de coordination BX6 dans les sommets (e)
coordination cuboctaèdrique AX12
Figure I.2 : Représentations de l'unité cubique ABX3 expliquant la relation 08
trigonométrique des rayons ioniques et aboutissant au facteur de tolérance de Goldschmidt
Figure I.3 : carte schématique de la structure des pérovskites selon, le facteur de tolérance 10
t par rapport au facteur octaédrique μ : (a) Structure ABO3, (b) Structure ABX3
Figure I.4 : Représentation de la notation de Glazer pour trois groupes d’espace 13
différents : (a) Pm-3m, (b) Pnma et (c) I4/mcm).
Figure I.5 : Diagramme des relations groupe à sous-groupe décrivant les rotations des 14
octaèdres dans les pérovskites. Les lignes en pointillés indiquent les transitions de phase de
groupe à sous-groupe qui sont nécessairement de 1er ordre
Figure I-6 : Levée de la dégénérescence des orbitales d sous l’influence d’un (a) champ 16
cristallin et par (b) l’effet Jahn-Teller.
Figure I-7 : Les changement cristallographiques de l’oxyde perovskite BaTiO3 . 18
Figure I-8 : Représentation de PbTiO3 (a) à basse température à 25°C (P4mm) où l’atome 18
Ti4+ n’est plus localisé au centre de l’octaèdre, (b) haute température à 525°C (Pm3̅m). La
flèche noire montre le déplacement du titane par rapport au plan équatorial de l'octaèdre
TiO6.
Figure I-9 : Structure cristalline de l’anti-pérovskite CuNMn3 19
Figure I-10 : Structure cristalline de la double pérovskite ordonnée sur le site B, BX6 (en 20
rouge) et B’X6 (en bleu).
Figure I-11 : Structures cristallines de la pérovskite hybride CH3NH3PbI3 21
Figure I-12 : Représentation des structures de Sr3Ti2O7 et Sr4Ti3O10 décrites par Rudd- 22
lesden Popper
Figure I-13 : Structure des composés Dion-Jacobson NaCa2Ta3O10 et CsCa2Ta3O10 22
Figure I-14 : Structure de la phase d'Aurivillius Bi4Ti3O12 23
Figure Ⅱ.1 : Energie de liaison de la molécule H2 en fonction de la distance interatomique 40
R mesurée en rayons de Bohr aB. Comparaison des approximations Hartree-Fock (HF) et
LSDA avec le résultat exact
Figure Ⅱ.2 : Potentiel cristallin d'un réseau carré à deux dimensions : (a) potentiel total, 44
(b) potentiel Muffin-Tin
Figure Ⅱ.3 : Répartition de la maille élémentaire en sphères atomiques et en région 45
interstitielle.
Figure II.4 : Interface Wien2k dans le w2web. (a) StructGen, (b) cycle SCF 102
Figure II.5 : Interface du cycle SCF dans le w2web. 103
v
LISTE DES FIGURES
vi
LISTE DES FIGURES
vii
TABLE DES MATIERES
Remerciements i
Dédicace ii
Nomenclature iii
Liste des tableaux iv
Liste des figures v
INTRODUCTION GENERALE 01
Références 04
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES 05
I.1. Introduction 06
I.2. Description de la structure pérovskite 06
I.3. Stabilité de la structure pérovskite 07
I.3.1. Facteur de tolérance 07
I.3.2. Le facteur octaédrique 09
I.3.3. Le rapport du volume 10
I.3.4. L’iconicité des liaisons anions-cations 11
I.3.5. L’électro neutralité 11
I.3.6. Coordination en fonction du rayon ionique 11
I.4. Types pérovskites 12
I.5. Mécanisme de distorsion 12
I.5.1. L’inclinaison des octaèdres 13
I.5.2. Distorsions d’origines électroniques 14
I.5.2.a : La dégénérescence des orbitales d 15
I.5.1.b : Effet Jahn-Teller 15
I.6. Distorsions structurales 16
I.6.1. Distorsion tétragonale 16
I.6.2. Distorsion rhomboédrique 16
I.6.3. Distorsion hexagonal 17
I.6.4. Distorsion orthorhombique 17
I.6.5. Distorsion monoclinique et triclinique 17
I.6.6. Polymorphisme 17
I.7. Les antipérovskites 19
I.8. Les Doubles Pérovskites 19
TABLE DES MATIERES
Actuellement, il est possible de décrire les matériaux par des modèles théoriques qui
peuvent expliquer les observations expérimentales, et surtout d’effectuer des modélisations ou
«des expériences virtuelles » qui peuvent prédire le comportement des matériaux là où
l’expérience réelle fait défaut, ou qu’elle soit très coûteuse et parfois difficilement réalisable.
Les méthodes de calcul des différentes propriétés mises au point au cours des dernières
décennies sont nombreuses, et en particulier, les méthodes ab-initio qui sont devenues
aujourd'hui un outil de base pour le calcul des propriétés structurales, électroniques, magnétiques
et élastiques des systèmes complexes. Elles sont aussi un outil de choix pour la prédiction des
nouveaux matériaux.
Parmi les méthodes ab-initio, la méthode des ondes planes augmentées linéarisées (FP-
LAPW), est l'une des plus connues et précises actuellement, pour le calcul de la structure
électronique des solides dans le cadre de la théorie de la fonctionnelle de la densité (DFT). Elle
est restée de loin la plus utilisée et la plus efficace pendant plusieurs années. Son avantage réside
dans le fait qu’elle peut traiter un grand nombre d’atomes [1,2].
Au cours de ces dernières années, les matériaux pérovskites ont acquis un énorme
intérêt et sont devenus l'un des sujets les plus motivants dans le domaine de la recherche,
particulier suscite l’intérêt des chimistes et des physiciens du solide. La famille des pérovskites
ABX3 présente une variété de propriétés : Ferroélectricité, piézoélectricité, pyroélectricité,
optique non linéaire, supraconductivité, magnétorésistance géante [3,5]. Ces matériaux sont déjà
utilisés dans de nombreuses applications technologiques dans le domaine des capteurs et de
l’électronique. Bien qu’ils présentent tous à haute température la même structure cubique simple,
l’intérêt pour ces composés réside en grande partie dans les distorsions structurales qu’ils
peuvent développer à basse température. Toutefois, une compréhension claire des propriétés
physico-chimiques d’un matériau passe d’abord par une connaissance précise de sa structure à
l’échelle atomique.
1
INTRODUCTION GENERALE
Les fluorures qui cristallisent dans la structure pérovskite, appelés aussi fluoro-pérovskites
possèdent des propriétés physiques remarquables en raison de la simplicité de leur structure. Ces
matériaux sont caractérisés par un large gap énergétique et une transparence dans le domaine
ultraviolet, ce qui leur offre une grande potentialité pour être employés dans diverses
applications technologiques [6-8]. Le fluorpérovskite RbCdF3 a été synthétisé pour la première
fois par M. Rousseau en 1975 [9,10].
Le matériau InMnBr3 qui appartient à la famille AMnX3 forme l’objet de notre travail, il
cristallise dans système orthorhombique Pnma (62) à la température ambiante, l’intérêt de ce
matériau est largement dû à la coexistence de l'ordre ferromagnétique (ou AFM) et
ferroélectriques. Son grand moment magnétique due aux éléments de Manganèse, élucide le
caractère antiferromagnétique [11].
L’étude des Antipérovskites est devenue un axe de recherche attirant et croissant .Ces
composés sont technologiquement très importants en raison de leur grande stabilité et dureté, ce
qui les rend utiles pour les environnements à haute température et pour les applications comme
outils de coupure et les revêtements durs [12,13].Les propriétés remarquables des matériaux
antipérovskites a base des pnictogènes et ses diverses applications technologiques font un
domaine de recherche vivant, fertile et attirant des chercheurs [14]. Ce qui nous intéresse dans ce
travail est l’étude prédictive du composé Ca3AsP.
La double pérovskite idéale montre également une symétrie cubique pour un facteur de
tolérance (t ≈ 1) avec un groupe d'espace (Fm-3m), et le paramètre du réseau est le double de
celui du l'aristo-type cubique simple ABX3, qui est étudié par Lavat et Baran [15,16]. Ce qui
nous intéresse dans ce travail, ce sont les composés de la famille double pérovskite avec la
formule CsTlCl3, la présence d'atome de Thallium (Tl) en position octaédrique B devrait donner
lieu à beaucoup plus d'opportunité et de richesse des propriétés électroniques et optiques.
Cette étude est axée sur l’étude propriétés structurales, optoélectroniques et magnétiques
des composés RbCdF3, InMnBr3, CsTlCl3 et Ca3AsP. En utilisant la théorie de la fonctionnelle
de la densité basée sur la méthode FP-LAPW implémentée dans le code Wien2k [17-18].
Ce manuscrit est articulé autour de quatre chapitres principaux, ordonnés comme suit :
Le premier chapitre aura trait aux généralités sur la structure pérovskite, et leurs structures
dérivées, ainsi les conditions de stabilité, classification des pérovskites, et propriétés physico-
chimies et applications technologique de ces derniers.
2
INTRODUCTION GENERALE
Le troisième chapitre sera consacré aux résultats obtenus pour les composés étudiés. Ce
dernier sera subdivisé en quatre parties :
- Etude des propriétés structurales, électroniques, optiques et élastiques du cubique fluoro-
pérovskite RbCdF3.
- Propriétés structurales, magnétiques et optoélectroniques de la pérovskite orthorhombique
InMnBr3.
- Investigation des propriétés structurales et électroniques de la double pérovskite CsTlCl3.
- Prédiction des propriétés structurales et électroniques de l’antipérovskite Ca3AsP.
- L’effet de l’interaction spin-orbite sur les propriétés électroniques du composé Ca3AsP.
Dans le quatrième chapitre nous présenterons, un bref historique sur les modèles qui sont
utilisés récemment pour la prédiction de paramètre de maille des pérovskites cubiques. Ensuite,
un petit aperçu sur la méthode de régression linéaire (MLR). Après, les résultats liés à un modèle
développé à base de ce dernier.
Ce manuscrit sera achevé par une synthèse globale des résultats obtenus, donnée sous
forme d’une conclusion générale.
3
INTRODUCTION GENERALE
Références
[1] W. Kohn and L.J. Sham, Phys. Rev. A 140, 1133, (1965).
[2] P. Blaha, K. Schwarz, G.K.H. Madsen, D. Kvasnicka, J. Luitz, Wien2k, An Augmented
Plane Wave + Local Orbitals Program for Calculating Crystal Properties (Karlheinz Schwarz,
Techn. Universität Wien, Austria), ISBN 3-9501031-1-2, (2001).
[3] K. Uusi-Esko, J. Malm et al, Materials Chemistry and Physics, 112, 1029-1034, (2008).
[4] R. H. E. Van Doorn, H. J. M. Bouwmeester, et all, Solid State Ionics. 111,263, (1998).
[5] D. Damjanovic, Annales de Chimie Science des Matériaux, 26 :1, 99, (2001).
[6] Erum, Nazia, and Muhammad Azhar Iqbal. "Mechanical and magneto-opto-electronic
investigation of transition metal based fluoro-perovskites: An ab-initio DFT study." Solid State
Communications 264: 39-48, (2017).
[7] Raja, Arumugam, et al. "A facile synthesis, structural and triple-luminescence properties of a
novel fluoroperovskite RbCaF3 : Sm3+ phosphor for radiation dosimetry and orange-red LED
applications." Materials Science and Engineering : B 255 : 114531, (2020).
[9] M. Rousseau, J. Y. Gesland, J. Julliard and J. Nouet, Phys. Rev. B, 12, 1579- 1579, (1975).
[10] Rousseau, J. J., M. Rousseau, and J. C. Fayet. "EPR Investigations of a Structural Phase
Change in RbCaF3, RbCdF3, and TlCdF3." physica status solidi (b) 73.2 : 625-631, (1976).
[11] Dronskowski, Richard. "InFeBr3 and InMnBr3 : Synthesis, Crystal Structure, Magnetic
Properties, and Electronic Structure." Inorganic Chemistry 33.25 : 5927-5933, (1994).
[12] Tong, P., et al. "Strong electron-electron correlation in the antiperovskite compound
GaCNi3." Physical Review B 73.24 : 245106, (2006).
[13] Chi, E. O., W. S. Kim, and N. H. Hur. "Nearly zero temperature coefficient of resistivity in
antiperovskite compound CuNMn3." Solid State Communications 120.7-8 : 307-310, (2001).
[14] Bouchard, Mathilde. "Pérovskites halogénées AMX3 : synthèse, substitution cationique et
étude structurale". Diss. Université Grenoble Alpes, (2018).
[15] V. M. Goldschmidt, Geochemistry,ed. 2. Oxford Univ. Press, Oxford (1958).
[16] Lavat, A. E. Baran, E. J. Vibrat.32(2).167-174. (2003).
4
CHAPITRE I
I.1. Introduction
Dans ce chapitre nous présentons un aperçu sur les matériaux pérovskites, leur historique,
leur classification et leur structure correspondante. En parlant des possibles rotations d’octaèdres
et des déformations de la maille. Par la suite, les possibilités d'ordre cationique, observé dans les
matériaux tels que pérovskites complexes et les antipérovskites, seront présentées, avant de
terminer cette partie en présente les types des pérovskites, Enfin, nous terminerons ce chapitre
par une description générale des propriétés physico-chimie et les applications technologiques de
ces matériaux.
Ces composés ont pour formulation générale ABX3, où A est un cation de grande taille
(Ca, Sr, Ba, Pb, Bi…), B est un cation de petite taille (Ti, Zr, Fe, Sc…) et X généralement est un
ion halogénure ou bien un chalcogénures [2]. Dans sa description classique, sous forme
d’empilement de polyèdres, les anions X et les cations B forment des octaèdres BX6 réguliers
liés par leurs sommets le long des directions [100] du cube. Les cations A, de plus grande taille,
se placent au centre de la large cavité cuboctaèdrique formée par 8 octaèdres BX6. Cette
structure est celle, par exemple au composé SrTiO3 à la température ambiante [3,4].
6
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
Figure I.1 : Deux façons de représenter la structure pérovskite idéale. (a) positions des atomes
avec A à l'origine (b) octaèdres de coordination BX6 dans le centre (c) positions des atomes avec
B à l'origine (d) octaèdres de coordination BX6 dans les sommets (e) coordination
cuboctaèdrique AX12 [5]
Le facteur de tolérance (t) de Goldschmidt [6], permet d'avoir une idée sur la stabilité de la
structure pérovskite en fonction des rayons ioniques. En considérant les ions comme des sphères
rigides, il est possible, dans une structure pérovskite idéale, de relier la longueur d’une arête de la
7
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
maille aux rayons ioniques des atomes B et X, pour le triangle rectangle isocèle (marqué sur la
figure I.2 avec des lignes épaisses) la longueur du côté (rB + rX) et celle de l’hypoténuse (rA + rX).
(𝑟𝐴 +𝑟𝑋 )
t= (I-1)
√2 (𝑟𝐵 +𝑟𝑥 )
Figure I.2 : Représentations de l'unité cubique ABX3 expliquant la relation trigonométrique des
rayons ioniques et aboutissant au facteur de tolérance de Goldschmidt.
Le facteur de tolérance est un concept usuellement utilisé pour établir et analyser des
relations structure-propriétés pouvant exister dans les composés à structure pérovskite. Tenant
compte de simples considérations géométriques, le facteur de tolérance de Goldschmidt traduit
l’équilibre entre les longueurs des liaisons A-X et B-X et rend compte des distorsions présentes
dans la structure (déformations, rotations, basculement d’octaèdres…).
8
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
Ilménite Hexagonal
0.75 > t > 0.96 0.96 > t > 0.99 0.99 > t > 1.06
Si t > 1, lorsque le cation positionné sur le site A comble intégralement la cavité, le cation
présent sur le site B se déplace hors du centre de la cavité afin de réduire les distances B-O et
diminuer la coordinance du cation B. Observé par exemple pour les composés BaTiO3
(t = 1.063) et PbTiO3 (t = 1.001) à température ambiante [8,9], ce cas de figure est
généralement favorable à l’apparition d’une structure polaire et ferroélectrique.
Si t < 1, le cation présent sur le site B comble la cavité octaédrique et le cation placé en A est
plus petit que la cavité cuboctaèdrique. On observe alors une déformation de celle-ci afin de
minimiser les distances A-O et réduire la coordinence du cation présent sur le site A. C’est
notamment le cas du composé BiFeO3 (t = 0.913). [10]
À cet égard, de nombreuses études basées sur le calcul du facteur de tolérance, se sont
attachées à prédire et inventorier les évolutions structurales de nombreux composés.
Il est également possible de définir le facteur octaédrique (µ), correspondant au rapport des
rayons ioniques de B et de X (et permettant de rendre compte de la stabilité de l’octaèdre BX6.
Afin que l’octaèdre reste stable, ce facteur doit être compris entre 0,414 et 0,738. [11]
µ = RB/RX (I.2)
9
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
La Figure I.3.(a), présente une structure-map pour les systèmes à base d’oxydes et les
systèmes à base d’halogènes (Figure I.3.b), bien que ces cartes (structure-map) ne prédisent pas
l'existence de la forme pérovskite avec une certitude totale, Cela indique qu'il existe d'autres
facteurs en dehors de la corrélation du rayon ionique qui donnent de la stabilité à cette structure.
La facilité de cette méthode en fait un guide simple et utile lorsque des systèmes (structures)
inconnus sont à l'étude.
Figure I.3 : Carte schématique de la structure des pérovskites selon, le facteur de tolérance t
par rapport au facteur octaédrique μ : (a) Structure ABO3, (b) Structure ABX3 [12]
On peut également citer le rapport (VA/VB) qui est défini par le rapport du volume du
polyèdre du cation A (VA) à celui du cation B (VB) est exactement de 5 [5]. Ce rapport est un
grandeur utile qui permet de caractériser le degré de distorsion de la structure pérovskite. Plus il
est petit, plus la distorsion de structure est grande. À titre d’exemple, citons le cas de SrTiO3
dont la structure est proche de la structure idéale décrite ci-dessus :
10
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
Parmi les critères de stabilité de la structure pérovskite de type ABX3 qu’on a cités
précédemment y’avait un caractère ionique est produit entre deux éléments dans un composé à
partir de la différence d’électronégativité c’est l’ionicité de la liaison anion-cation. L'énergie de
cohésion entre les atomes A, B et X est égale à la moyenne arithmétique des énergies de liaison
A-X et B-X qui est quantifié d’après l’échelle de Pauling [14,15] et donnée par :
𝜒𝐴−𝑋 +𝜒𝐵−𝑋
Χ= (I.3)
2
Naturellement, la structure ionique globale doit être électriquement neutre. La somme des
nombres d'oxydation des (cations et anion) doit être nulle. Si les charges sur les ions sont écrites
comme QA, QB et QX, alors :
QA + QB = 3QX (I.4)
Pour les systèmes simples d'oxyde ABO3, la classification suivante peut être faite, sur
la base des valences cationiques :
[1 + 5] = AIBVO3
[2 + 4] = AIIBIVO3
[3 + 3] = AIIIBIIIO3
11
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
taille plus petite que (Am+) est placé au sommet d'un cube à un rayon ionique supérieur à 0.51 Å
pour pouvoir garder la coordinence 6. [17]
Il existe plusieurs façons de classifier les pérovskites. On peut décrire le type de cette
famille selon le type d’atome A où les atomes B et X, par exemple selon l’anion X : [18-24]
- les pérovskites à base des halogènes (F, Cl, Br et I), en peut classifier comme suivant :
fluoro-pérovskite, chloride-perovskites, Bromide-perovskites et iodide-perovskites
- les pérovskites à base des calchogènes (O, S, Se et Te), exemple ; l’oxyde-pérovskite
- les pérovskites à base des pnictogènes (N, P, As Sb et Bi) pour les anti-pérovskites.
. Suivant l’occupation des sites A et B, on peut définir deux types des pérovskites :
Les pérovskites simples
Ce sont les pérovskites pour lesquels le site A et le site B sont occupés par un seul type
d’atome, on peut citer par exemple les composés [8,13] : CaTiO3, BaTiO3, NaTaO3, PbTiO3...
Ce sont des pérovskites pour lesquels les sites A et/ou B sont occupés simultanément par
au moins deux cations différents (l'un des deux sites A ou B est occupé par deux types d'atomes),
la distribution des cations pouvant être aléatoire ou ordonnée de formules générales :
Citons par exemple les composés utilisés dans la fabrication des condensateurs : [25]
PbMg0.33Nb0.66O3, PbSc0.5Ta0.5O3, Na0.5Bi0.5TiO3.
12
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
En 1972 Glazer [29,30] a proposé 23 systèmes possibles de rotation des octaèdres autour
des trois axes de la pérovskite prototype cubique. Ces systèmes sont identifiés par une notation
symbolique descriptive dans laquelle les trois directions principales de la maille prototype
cubique sont les axes de rotation, où la rotation autour de chaque axe est décrite par deux
symboles. Le premier symbole est une lettre a, b et c caractérisant l’amplitude (ou angle) de
rotation autour de cet axe par rapport à l’amplitude de rotation autour des autres axes. Le
deuxième symbole est un signe (+) ou (-) indiquant si la rotation des octaèdres dans les
couches voisines est dans le même sens ou dans le sens opposé. En plus, l’exposant « 0 »
signifie qu’il n’y a pas de rotation autour de l’axe considéré. La figure I.4 représente les
trois systèmes les plus utilisés.
13
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
a-b+a- : représente l’amplitude de rotation autour de a et c est la même, mais différente selon b. la
rotation des octaèdres voisins selon a et c est dans une direction opposée, et identique
selon b. Ce système de « tilt » est typique du groupe d’espace Pnma.
a0a0c- : représente l’amplitude de rotation est nulle le long de l’axe a et b, mais il existe une
rotation le long du grand axe avec une direction opposée entre chaque couche. Cette
représentation correspond au groupe d’espace I4/mcm.
Dans les dernières années et en se servant des analyses par la théorie de groupe,
Howard et Stokes [31] ont montré qu’il n’y a que 15 modèles de rotations qui peuvent
apparaître dans les cristaux pérovskites et ont établi les relations du groupe au sous-groupe
existant entre eux qui sont reportées dans la figure I.5.
Figure I-5 : Diagramme des relations groupe à sous-groupe décrivant les rotations d’octaèdres
dans les pérovskites. Les lignes en pointillés indiquent les transitions de phase de groupe à sous-
groupe qui sont nécessairement de 1er ordre [31].
La structure pérovskite subit des déformations structurelles liées aux effets de taille des
cations, et également les pérovskites supportent des distorsions liées à des instabilités
électroniques. Ces dernières peuvent être dues à l’élongation ou la décompression des octaèdres.
14
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
La distribution électronique dans les sous-couches d ou f de l’atome (ou ion) a été décrit
par un modèle proposé par les physiciens Hans Bethe et John Hasbrouck van Vleck [32,33] dans
les années trente, c’est la théorie du champ cristallin (« CFT » Crystal Field Theory en anglais).
Le principe de ce modèle est basé sur une interaction purement électrostatique pour décrire la
distribution électronique dans les orbitales citées précédemment dans des entourages de diverses
symétries. Les sous-couches de l’orbitales d dégénérées dxy, dxz, dyz, dx2-y2 et dz2, en référence aux
axes x y z, ou d-2, d-1, d0, d1 et d2 en référence au nombre quantique magnétique mℓ (mℓ = -2, -1,
0, 1, 2). Les orbitales dxy, dxz et dyz forment le niveau t2g (C’est-à-dire 3 fois dégénéré) et les
orbitales dx2-y2 et dz2 forment le niveau eg (C’est-à-dire 2 fois dégénéré), (Figure I.6-a). Cette
levée de dégénérescence des orbitales d dépend de la géométrie de l’ion dans le composé. En
particulier, dans les composées pérovskites les cations B se situent au centre des octaèdres des
anions, dans ce cas, ces cations sont sous l’influence d’un champ cristallin de symétrie
octaédrique. La distance entre la triple (t2g) et double (deg) représente la différence d’énergie
entre ces deux sous-couches est notée par ∆. En outre, cette distance représente le décalage
«splitting» du champ cristallin.
15
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
Figure I-6 : Levée de la dégénérescence des orbitales d sous l’influence d’un (a) champ
cristallin et par (b) l’effet Jahn-Teller.
La maille cubique peut avoir une petite déformation à la symétrie rhomboédrique. Si cette
déformation n'élargit pas la maille unitaire, il est possible de l’indexer à la maille unitaire
contenant une ou deux formules unitaires respectivement avec les angles rhomboédriques α ~90°
16
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
où α ~60º. Cependant, les anions sont généralement déplacés comme l’exige la maille de plus
grande unité avec α ~ 60º. Les exemples des pérovskites rhomboédriques sont LaA1O3, PrA1O3
et LaCoO3. [39,40]
La structure GdFeO3 [43] est probablement la plus illustrative de toutes les pérovskites
orthorhombiques distordues. Son groupe d'espace est Pbnm et les paramètres de mailles sont : a
= 5.346 Â, b = 5.616 Â et c = 7.666 Â avec Z = 4. Ces paramètres sont liés au pseudo maille
cubique a` par : a ~ b ~ √2 et c ~ 2a.
Dans cette structure les octaèdres de FeO6 sont distordus et inclinés. En outre le polyèdre
GdO12 est sévèrement distordu, montrant des coordinations (8 + 4). D'autres matériaux adoptant
cette structure orthorhombique distordue sont NaUO3, NaMgF3, LaYbO3 et un grand nombre de
composés de lanthanide de type LaCrO3, LaFeO3, LaMnO3, etc. [44,45]
I.6.6. Polymorphisme
17
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
Figure I-8 : Représentation de PbTiO3 (a) à basse température à 25°C (P4mm) où l’atome
Ti4+ n’est plus localisé au centre de l’octaèdre, (b) haute température à 525°C (Pm3̅m). La
flèche noire montre le déplacement du Ti par rapport au plan équatorial de l'octaèdre TiO6. [49]
18
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
Une structure identique à la structure pérovskite est également trouvée dans quelques
matériaux et alliages de compositions A3BX, où A et B sont habituellement des atomes
métalliques et X est un anion ou un élément représentatif (C, N, B, O,…). Ces phases sont
métallique, A occupé la position de l’anion de la structure idéale de pérovskite cubique Pm-3m
(No. 221) [53], alors que les atomes X occupent les positions octaédriques XA6 et les atomes B
occupent les sommets du cube. Cette situation se présente si les cations A et B sont de tailles
relativement proches et le cation A est suffisamment petit.
19
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
la figure I.10. Chaque atome B et B’ est entouré d’un octaèdre d’anions X. Simultanément,
chaque atome B est entouré de six atomes B’ et vice-versa. Pour l'arrangement de ses atomes
dans le cube, on trouve les cations A au centre du cube, les cations B aux sommets et les anions
B’ sont aux milieux des arêtes du cube. Les doubles pérovskites se divisent aussi en deux sous-
familles : la première comprenant les composés ordonnés sur le site B de formule A2BB’X6.
Cette famille est très connue et étudiée intensivement par les théoriciens et les expérimentateurs,
comme les oxydes double pérovskites : Sr2LiOsO6, Pr2NiRuO6 et Er2NiRuO6…etc. [57]
Figure I-10 : Structure cristalline de la double pérovskite ordonnée sur le site B, BX6 (en rouge)
et B’X6 (en bleu).
La deuxième avec des composés ordonnés sur le site A de formule AA’B2X6. Des
matériaux avec des A et des B différents peuvent également être combinés pour former une
structure de type AA’BB’X6 où les atomes A et A’ s’ordonnent dans une structure cubique ainsi
que les atomes B et B’.
20
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
Ces matériaux sont basés sur la pérovskite "classique" tridimensionnelle (3D) de symétrie
cubique, X est un atome d’halogène, Cl- ,Br- ou I- , B représente un métal ionique divalent tel
que Pb2+, Sn2+ ou Ge2+ . le cation A peut représenter la molécule organique telles que le
méthylammonium (CH3NH3I+ = MA) [60], le formamidinium (CH[NH2]2+= FA) [61],
l’ethylammonium ([CH3CH2NH3]+= EA) [62] ou le guanidinium ([C(NH2)3]+= GA) [63].
Une autre famille de composés à structure pérovskite connue est celle des composés en
couches. Ce sont des pérovskites tridimensionnelles (3D), s’organisent généralement suivant un
enchainement bidimensionnel et infini selon les axes 𝑎⃗ et 𝑏⃗⃗ [64]. Ces derniers possèdent des
propriétés différentes suivant leur composition ainsi que leur organisation cristalline. Elles
peuvent ainsi être utilisées pour leurs propriétés diélectriques, conduction ionique ou leurs
propriétés magnétiques. Ce type des pérovskites peuvent être utilisées dans une large gamme
d’applications technologiques. Les familles de pérovskite en couches les plus fréquemment
rencontrées sont présentées dans la suite de cette partie.
21
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
Ces composés ont été nommés ainsi pour la première fois par Uma et Gopalakrishnan
[66]. Celle-ci dérive des composés Ruddlesden-Popper, avec la présence de feuillets de
pérovskite 2D, de formule An-1BnX3n+1, mais possède seulement une couche interfoliaire de
cations A. Cette unique couche permet d’avoir une plus grande conductivité ionique comparée
aux composés de type Ruddlesden-Popper. Généralement, les composés Dion Jacobson
cristallisent dans une maille quadratique centrée, sauf en cas de tilts des octaèdres BX6 ou de
déplacement des cations A’. Cette structure est représentée en Figure I-13 pour deux composés
différents : NaCa2Ta3O10 et CsCa2Ta3O10. [67]
22
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
Le décalage entre deux couches, observé dans le cas du sodium et pas du césium, est lié à
la taille du cation interfoliaire.
Tous les composés Dion-Jacobson sont caractérisés par un ordre des cations A et A’. En
effet, l’ion monovalent A’ occupe la région interfoliaire, tandis que le cation divalent, ou
trivalent, A occupé le site cuboctaèdrique des feuillets pérovskites. La coordinence des
cations A’ dépend de leur taille.
Cette structure type, initialement décrite par Aurivillius [68], est celle de Bi4Ti3O12. Le
groupe d’espace déterminé à ce moment était Fmmm. Figure I-14 Par la suite, d’autres symétries
ont été avancées, qu’elles soient monocliniques ou orthorhombiques. Les exemples les plus
connus sont Bi2WO6 (n= 1), Bi3TiNbO9 (n= 2) et Bi4Ti3O12 (n= 3). Structuralement, la plupart de
ces composés ont, à basse température, une structure monoclinique (ou orthorhombique)
associée à une distorsion dans les feuillets pérovskites et conduisant généralement à la
ferroélectricité.
23
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
Les matériaux pérovskites jouent un rôle très important dans la technologie de l’industrie,
la variété de leurs propriétés physico-chimiques et en raison de différentes possibilités de
combinaisons chimiques ; allant de l’isolant à grand gap jusqu’au supraconducteur en passant par
le ferroélectrique [69]. Ils présentent aussi une large gamme d'instabilité structurale et d’autres
propriétés physiques intéressantes comme la conduction ionique [70], la transition isolant →
métal et métal → isolant, le changement de structure sous pression et température, les propriétés
vibratoires, diélectrique et optique,…etc. [71]
Ces dernières années, les pérovskites trouvent une large application dans la technologie et
l’industrie. Elles sont utilisées dans les mémoires, les condensateurs, les appareilles à micro-
ondes, les manomètres et l’électronique ultrarapide [72]. Elles sont supraconductrices à des
températures relativement élevées, elles transforment la pression mécanique ou la chaleur en
électricité (piézoélectricité), accélèrent les réactions chimiques (catalyseurs), et changent
soudainement leur résistance électrique lorsqu’elles sont placées dans un camp magnétique
(magnétorésistance) [73-74].
I.12. Conclusion
Ce premier chapitre constitue un état de l’art sur les matériaux pérovskites, nous avons
présenté des généralités du point de vue de leurs structures cristallines, leurs classifications et
leurs propriétés d’usage. Ces propriétés physiques intéressantes, ont acquis un énorme intérêt et
sont devenues l'un des sujets les plus motivants dans le domaine de la recherche scientifique en
raison de la simplicité de leur structure cristalline. Ils sont faciles à élaborer à travers des
techniques simples et moins couteuses. Ainsi, ces matériaux, il est possible d’associer les
24
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
Vue de leur propriétés intéressantes discutées dans ce chapitre, nous allons étudier dans le
chapitre suivant les différentes méthodes de modélisation numérique qui sont basées sur la
simulation quantiques de premiers principes « ab-initio » et en utilisant le formalisme de la
théorie de la fonctionnelle de la densité DFT et la méthode des ondes planes augmentées
linéarisées.
25
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LES MATERIAUX PEROVSKITES
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29
CHAPITRE Ⅱ
Ⅱ.1. Introduction
La simulation numérique reçue une grande importance dans les sciences physiques. Parmi
les outils les plus utilisés est le calcul ab-initio ou premier principe et particulièrement la théorie
de la densité fonctionnelle (DFT : Density Functional Theory) qui transforme la grande
complexité des interactions entre les particules rencontrées dans les systèmes qui contiennent un
grand nombre d’atomes vers un système plus maniable décrit simplement par la densité
électronique. Le chapitre suivant vise à donner un bref aperçu des concepts fondamentaux de la
DFT, ses implémentations courantes, les approximations, les obstacles rencontrés et un bref
aperçu du fonctionnement des programmes Wien2K.
Le premier postulat de la mécanique quantique stipule que l’état et toutes les propriétés
observables d’un système quantique sont en principe déterminés par sa fonction d’onde Ψ [1].
Celle-ci dépend des variables d’espace et de spin de chaque particule, L’équation de Schrödinger
non-relativiste indépendante du temps d’un système d’électrons et d’ions s’écrit comme suit :
̂ 𝛹 = 𝐸𝛹
𝐻 (Ⅱ-1)
̂ l’hamiltonien et 𝐸 est l’énergie totale du système. Si l’on veut décrire les propriétés
Où 𝐻
électroniques d’un réseau d’atomes composés de M noyaux et de N électrons, cela revient à
résoudre via l’équation (Ⅱ-1), la fonction d’onde comptant (3N+3M) variables. L’équation citée
précédemment, n’est plus exactement soluble que dans le cas de l’atome d’hydrogène. Alors, il
est indispensable de recourir à des solutions approchées.
Notre point de départ pour décrire la méthode adoptée, est l’hamiltonien non-relativiste
d’un système des électrons et noyaux isolé de toute interaction avec l’extérieur donné par
l’expression suivante :
ℏ 2
𝑇̂𝑁 = − 2𝑚 ∑𝑖 ∇2𝑖 Énergie cinétique des ions
𝑒
ℏ2
𝑇̂𝑒 = − 2𝑀 ∑𝐼 ∇2𝐼 Énergie cinétique des électrons
𝐼
31
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
1 𝑒2
𝑉𝑒−𝑒 = ∑𝑖≠𝑗 Interaction coulombienne électron-électron
2 |𝑟⃗𝑖 −𝑟⃗𝑗 |
1 𝑍𝐼 𝑍𝐽 𝑒 2
𝑉̂𝑁−𝑁 = ∑𝐼≠𝐽
|𝑅⃗⃗𝐼 −𝑅⃗⃗𝐽 |
Interaction coulombienne Noyau-Noyau
2
𝑍𝑒 2
𝑉̂𝑒−𝑁 = − ∑𝑖,𝐼 |𝑟⃗ 𝐼−𝑅⃗⃗ | Interaction coulombienne électron-Noyau
𝑖 𝐼
2 2 2 2 2
̂ = − ℏ ∑𝑖 ∇2𝑖 − ℏ ∑𝐼 ∇2𝐼 + 1 ∑𝑖≠𝑗 𝑒 + 1 ∑𝐼≠𝐽 𝑍𝐼𝑍𝐽 𝑒 − ∑𝑖,𝐼 𝑍𝐼𝑒
𝐻 (Ⅱ-3)
2𝑚 𝑒 2𝑀 2 |𝑟⃗ −𝑟⃗ | 2 𝐼⃗⃗ −𝑅
|𝑅 ⃗⃗ | ⃗⃗ |
|𝑟⃗ −𝑅 𝑖 𝑗 𝐼 𝐽 𝑖 𝐼
Dans cette formule, Le caractère fermionique ou bosonique des particules n’apparait pas
dans cet opérateur et l’électrodynamique quantique n’est pas inclue et on pose (4𝜋𝜀0 = 1).
2 2 2
̂𝐵𝑂 = − ℏ ∑𝑖 ∇2𝑖 + ∑𝑖,𝐼 𝑍𝐼𝑒 + 1 ∑𝑖≠𝑗 𝑒 + 𝐶
𝐻 (Ⅱ-4)
2𝑚 𝑒 ⃗⃗ |
|𝑟⃗ −𝑅 2 |𝑟⃗ −𝑟⃗ | 𝑖 𝐼 𝑖 𝑗
Avec
2 2 2
̂𝑒𝑙𝑒 = − ℏ ∑𝑖 ∇2𝑖 + ∑𝑖,𝐼 𝑍𝐼𝑒 + 1 ∑𝑖≠𝑗 𝑒
𝐻 (Ⅱ-6)
2𝑚 𝑒 ⃗⃗ |
|𝑟⃗ −𝑅 2 |𝑟⃗ −𝑟⃗ 𝑖 𝐼 𝑖 𝑗|
La fonction d’onde électronique dépend explicitement des coordonnées des électrons (3N
coordonnées spatiales) et les positions des noyaux devenant des paramètres de l’hamiltonien.
L'énergie totale du système pour les noyaux fixe doit également inclure l’énergie de répulsion
nucléaire.
1 𝑍 𝑍 𝑒2
𝐸𝑡𝑜𝑡 = 𝐸𝑒𝑙𝑒 + 2 ∑𝐼≠𝐽 |𝑅⃗⃗𝐼 −𝑅
𝐽
⃗⃗
(Ⅱ-7)
𝐼 𝐽|
32
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
Soit un système physique dont Φ0 est la fonction d’onde de l’état fondamentale et 𝐸0 est
l’énergie associée, le principe variationel stipule que pour n’importe quelle fonction d’onde Φ
différente à celle de l’état fondamentale et satisfaisant la condition d’orthonormalité ⟨Φ|Φ⟩ = 1
̂ |Φ⟩ = 𝐸 ≥ 𝐸0
On a : ⟨Φ|𝐻 (Ⅱ-8)
Dans ce qui suit, nous allons rappeler les principales approximations fondamentales sur
lesquelles reposent la majorité des méthodes ab initio pour rendre solubles les problèmes dits à N
corps.
Dans ce cas, chacune de ces fonctions d’onde mono-électronique est alors une solution de :
ℏ2
(− 2𝑚 ∇2 + 𝑉𝑒𝑓𝑓 ) Ψ𝑖 = 𝜖𝑖 Ψ𝑖 (Ⅱ-10)
𝑒
Avec
33
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
2
⃗⃗⃗ Ψ𝑗 ∗ (𝑟⃗)Ψ𝑖 (𝑟⃗) 𝑒
𝑉𝐻𝑎𝑟𝑡𝑟𝑒𝑒 = ∫ 𝑑𝑟′ (Ⅱ-12)
|𝑟′
⃗⃗⃗⃗−𝑟⃗|
𝐼 𝑍 𝑒2
𝑉𝑁𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥 = − ∑𝐼 |𝑟⃗−𝑅⃗⃗ |
(Ⅱ-13)
𝐼
L’approximation proposée par Hartree a été corrigée par Fock [4], qui a expliqué que la
fonction d’onde de Hartree ne satisfait pas le principe d’exclusion de Pauli, selon lequel cette
fonction doit être antisymétrique par permutation des électrons. Il a aussi montré que par des
additions et soustractions appropriées de toutes les permutations des produits de type Hartree, on
peut construire une fonction qui ait la propriété exigée par le Principe d’Exclusion. Le type de
fonction proposé est connu aujourd’hui sous le nom de fonction de Hartree-Fock. Ensuite, Slater
a remarqué que la fonction résultante est un simple déterminant d’une matrice, nommée le
déterminant de Slater [5]. Afin de tenir en compte du spin, on considère des états à 1-particule de
la forme :
𝑢𝑖 (𝑟⃗) est la partie spatiale ne dépendant que de la position et 𝜒𝑖 (𝜎) la partie de spin. Avec une
relation d’orthogonalité :
Ψ1 (𝑟⃗1 , 𝜎1 ) … Ψ1 (𝑟⃗𝑁 , 𝜎𝑁 )
1
Ψ𝑒𝑙𝑒 (𝑟⃗1 𝜎1 , 𝑟⃗2 𝜎2 , … , 𝑟⃗𝑁 𝜎𝑁 ) = | ⋮ ⋱ ⋮ | (Ⅱ-16)
√𝑁!
(𝑟 )
Ψ𝑁 ⃗1 , 𝜎1 … Ψ𝑁 (𝑟⃗𝑁 , 𝜎𝑁 )
2 2 2 2
̂𝑒𝑙𝑒 = − ℏ ∑𝑖 ∇2𝑖 + ∑𝑖,𝐼 𝑍𝐼𝑒 + 1 ∑𝑖≠𝑗 𝑒 = ∑𝑖 ℎ𝑖 + 1 ∑𝑖≠𝑗 𝑒
𝐻 (Ⅱ-17)
2𝑚 𝑒 ⃗⃗ |
|𝑟⃗ −𝑅 2 𝑖|𝑟⃗ −𝑟⃗ |
𝐼 2 |𝑟⃗ −𝑟⃗
𝑖 𝑗 𝑖 𝑗|
34
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
hi est l’hamiltonien relatif à l’électron i associé à l’énergie cinétique ainsi qu’à l’interaction
coulombienne avec les noyaux. L’énergie totale s’écrit :
𝑒2 1 1
̂𝑒𝑙𝑒 |Ψ𝑗 ⟩ = ∑𝑖 ⟨Ψ𝑖 |ℎ𝑖 |Ψ𝑗 ⟩ +
⟨Ψ𝑖 |𝐻 ∑𝑖,𝑗 ⟨Ψ𝑖 Ψ𝑗 | |Ψ𝑖 Ψ𝑗 ⟩ − ⟨Ψ𝑖 Ψ𝑗 | |𝑟⃗−𝑟′ |Ψ𝑗 Ψ𝑖 ⟩ (Ⅱ-18)
2 |𝑟⃗−𝑟′
⃗⃗⃗⃗| ⃗⃗⃗⃗|
𝑒2 2
𝑉𝐻 (𝑟⃗) = ∫ 𝑑𝑟⃗⃗⃗⃗′ ⃗⃗⃗⃗⃗
′
(∑𝑖|𝑢𝑖 (𝑟⃗⃗⃗⃗′ )| ) (Ⅱ-20)
|𝑟⃗−𝑟 |
𝑒2 ⃗⃗⃗)
𝑉𝑒𝑥 (𝑟⃗, ⃗⃗⃗⃗
𝑟 ′ ) = − ∑𝑖,𝑗 𝛿𝑖𝑗 𝑢∗ (𝑟⃗⃗⃗⃗′ )𝑢𝑗 (𝑟′
⃗⃗⃗⃗⃗′ | 𝑖
(Ⅱ-21)
|𝑟⃗−𝑟
L’équation (Ⅱ.19) est une équation integro-différentielle, qu’il faut la résoudre d’une
façon auto-cohérente. Formellement, cette équation ressemble à une équation de Schrödinger
d’une particule, à la différence que le potentiel 𝑉𝑒𝑥 (𝑟⃗, ⃗⃗⃗⃗
𝑟 ′ ) est appelé le terme de Fock ou le terme
d’échange, il s’agit d’un potentiel non-local provient de l’antisymétrie de la fonction d’onde.
L’une des méthodes ab initio les plus utilisées est la théorie de la fonctionnelle de la
densité. La DFT est une reformulation du problème quantique à N corps en un problème portant
uniquement sur la densité électronique. Thomas et Fermi [6-7], sont les premiers à avoir une
théorie qui va dans ce sens, mais elle s’est avérée défaillante de nombreux points. Plus tard,
Hohenberg, Kohn et Sham ont repris cette idée et proposée une théorie plus élaborée qui permet
de mieux tenir compte de l’énergie cinétique et de l’énergie d’échange et corrélation.
Une fonctionnelle est une fonction f qui dépendant de toutes les valeurs que prend une
autre fonction g. une fonctionnelle est donc une fonction d’une infinité de variables, les valeurs
de g en une infinité de points Pi dans intervalle donné.
35
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
𝜕𝑓
𝑓[𝑔𝑃1 , 𝑔𝑃2 , … ] = 𝑓[𝑔𝑃01 , 𝑔𝑃02 , … ] + ∑𝑖 𝜕𝑔 𝛿𝑔𝑃𝑖 + ⋯ (Ⅱ-23)
𝑃𝑖
𝛿𝑓 1 𝛿2 𝑓
𝑓[𝑔] = 𝑓[𝑔0 ] + ∫ 𝑑𝑃𝑖 𝛿𝑔(𝑃 ) 𝛿𝑔(𝑃𝑖 ) + 2 ∫ 𝑑𝑃𝑖 𝑑𝑃𝑗 𝛿𝑔(𝑃 )𝛿𝑔(𝑃 ) 𝛿𝑔(𝑃𝑖 ) 𝛿𝑔(𝑃𝑗 ) (Ⅱ-24)
𝑖 𝑖 𝑗
∫ 𝑑𝑟⃗𝑉(𝑟⃗)𝜌(𝑟⃗) (Ⅱ-25)
Ce terme donne une première contribution à l’énergie totale. Pour tenir compte d’une façon
approximative de l’interaction coulombienne entre les électrons, on ajoute le terme classique qui
le potentiel de Coulomb, on a donc la deuxième contribution, s’écrit :
1 𝑒2 ⃗⃗⃗)
2
∫ 𝑑𝑟⃗𝑑𝑟⃗⃗⃗⃗′ ⃗⃗⃗⃗⃗′ |
𝜌(𝑟⃗)𝜌′(𝑟′ (Ⅱ-26)
|𝑟⃗−𝑟
Nous voyons que ces deux premiers termes sont en effet des fonctionnelles de la densité 𝜌(𝑟⃗).
Il manque encore, l’énergie cinétique des électrons ainsi que la différence entre l’énergie
coulombienne exacte et le terme coulombien classique. Cette dernière contribution, qui contient
en particulier l’énergie d’échange, est négligée dans l’approximation de Thomas-Fermi. Pour
l’énergie cinétique, nous procédons par analogie avec le gaz d’électrons homogène, dans ce cas
5
la densité d’énergie cinétique est proportionnelle à 𝜌3 (𝑟⃗) [7]. En regroupant les trois termes
discutés ci-dessus, nous obtenons la fonctionnelle suivante :
5 4
5
33 𝜋3 ℏ2 1 𝑒2 ⃗⃗⃗)
𝐸𝑇𝐹 [𝜌] = ( 10𝑚 ) ∫ 𝑑𝑟⃗𝜌3 (𝑟⃗) + ∫ 𝑑𝑟⃗𝑉(𝑟⃗)𝜌(𝑟⃗) + 2 ∫ 𝑑𝑟⃗𝑑𝑟⃗⃗⃗⃗′ ⃗⃗⃗⃗⃗′ |
𝜌(𝑟⃗)𝜌′(𝑟′ (Ⅱ-27)
𝑒 |𝑟⃗−𝑟
36
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
Théorèmes fondamentaux
La formulation développée par Hohenberg et Kohn [9], est applicable pour tout système de
particules en interaction évoluant dans un potentiel externe et repose sur deux théorèmes
essentiels :
Où 𝜌0 (𝑟⃗) est la densité dans l’état fondamental et 𝐹[𝜌0 ] est une fonctionnelle universelle de 𝜌0
(c’est-à-dire indépendante de 𝑉), qui peut s’écrire sous forme d’une addition de la fonctionnelle
de l’énergie cinétique 𝑇[𝜌0 ] et celle l’interaction coulombien répulsif électron-électron 𝐸𝑒𝑒 [𝜌0 ]:
Théorème 2 - Si nous considérons la densité 𝜌(𝑟⃗) comme une variable dans 𝐸𝑉 [𝜌], donc
𝐸𝑉 [𝜌0 ] peut être obtenue en minimisant 𝐸𝑉 [𝜌], sur l’ensemble des densités. En d’autre terme
c’est la propriété variationnelle de la fonctionnelle énergie :
37
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
ℏ2
[− 2𝑚 ∇2 + 𝑉𝑒𝑓𝑓 (𝑟⃗)] Ψ𝑖 (𝑟⃗) = 𝜀𝑖 Ψ𝑖 (𝑟⃗) (Ⅱ-32)
𝑒
𝑁⁄
𝜌(𝑟⃗) = 2 ∑𝑖=12|Ψ𝑖 (𝑟⃗)|2 (Ⅱ-33)
𝜇𝑒𝑓𝑓 Sont les multiplicateurs de Lagrange. Basant sur l’équation (Ⅱ.31) on peut écrire :
𝛿𝑇0 [𝜌]
+ 𝑉𝑒𝑓𝑓 (𝑟⃗) − 𝜇𝑒𝑓𝑓 = 0 (Ⅱ-35)
𝛿𝜌
1 𝑒2
𝐸𝑉 [𝜌] = 𝑇0 [𝜌] + ∫ 𝑑𝑟⃗𝑉(𝑟⃗)𝜌(𝑟⃗) + 2 ∫ 𝑑𝑟⃗𝑑𝑟⃗⃗⃗⃗′ ⃗⃗⃗⃗⃗′ |
𝜌(𝑟⃗)𝜌′ (𝑟⃗⃗⃗⃗′ ) + 𝐸𝑋𝐶 [𝜌] (Ⅱ-36)
|𝑟⃗−𝑟
Le potentiel de Hartree est défini comme dans l’équation (Ⅱ.30) et nous avons explicitement
indiqué qu’il dépend de ρ. La fonctionnelle 𝐸𝑋𝐶 [𝜌], appelé fonctionnelle d’échange-corrélation,
il est définit comme suit :
𝐸𝑋𝐶 [𝜌] = 𝐹[𝜌] − 𝑇0 [𝜌] − 𝑉𝐻 [𝜌] = 𝑇[𝜌] + 𝐸𝑒𝑒 [𝜌] − 𝑇0 [𝜌] − 𝑉𝐻 [𝜌] (Ⅱ-38)
38
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
𝛿𝐸𝑋𝐶 [𝜌]
𝑉𝑋𝐶 [𝜌](𝑟⃗) = (Ⅱ-40)
𝛿𝜌
Les équations (Ⅱ.32), (Ⅱ.33), (Ⅱ.39) et (Ⅱ.40) sont les équations de Kohn-Sham. Elles
doivent être résolues de façon auto-cohérente car le potentiel 𝑉𝑒𝑓𝑓 (𝑟⃗) qui permet de calculer la
densité dépend lui-même de la densité.
L’approche la plus simple est la même que celle utilisée pour l’énergie cinétique dans
l’approximation de Thomas-Fermi : on suppose que la densité d’énergie d’échange-corrélation
est la même que celle d’un gaz d’électrons homogène. L’énergie d’échange-corrélation
s’exprime alors de la manière suivante :
𝐿𝐷𝐴 𝐿𝐷𝐴
𝐸𝑋𝐶 = ∫ 𝜀𝑋𝐶 [𝜌(𝑟⃗)]𝜌(𝑟⃗)𝑑𝑟⃗ (Ⅱ-41)
𝐿𝐷𝐴
𝜀𝑋𝐶 [𝜌(𝑟⃗)] est la densité d’énergie par particule d'échange-corrélation d'un gaz d'électrons
uniforme de densité 𝜌(𝑟⃗). Ce terme peut se diviser en deux parties : une contribution d’échange
𝜀𝑋𝐿𝐷𝐴 [𝜌(𝑟⃗)] et une contribution de corrélation 𝜀𝐶𝐿𝐷𝐴 [𝜌(𝑟⃗)]. La contribution provenant de l'échange
électronique dans l'approximation de la densité locale est connue et provient de la fonctionnelle
d'énergie d'échange formulée par Dirac [11] :
1⁄
3 3𝜌(𝑟⃗) 3
𝜀𝑋𝐿𝐷𝐴 [𝜌(𝑟⃗)] = −4( ) (Ⅱ-42)
𝜋
39
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
Les méthodes reposant sur l’approximation LDA supposent que dans chaque élément
infinitésimal de volume dV, la densité électronique soit uniforme. Cette hypothèse est levée dans
40
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
𝐺𝐺𝐴 𝐺𝐺𝐴
𝐸𝑋𝐶 [𝜌, ∇𝜌] = ∫ 𝜀𝑋𝐶 [𝜌(𝑟⃗), ∇𝜌(𝑟⃗)]𝑑𝑟⃗ (Ⅱ-43)
𝐺𝐺𝐴 [𝜌,
𝐸𝑋𝐶 ∇𝜌] = 𝐸𝑋𝐺𝐺𝐴 [𝜌, ∇𝜌] + 𝐸𝐶𝐺𝐺𝐴 [𝜌, ∇𝜌] (Ⅱ-44)
Dans le cadre de la GGA, l’énergie d’échange peut être décrite da la façon suivante :
4⁄
𝐸𝑋𝐺𝐺𝐴 [𝜌, ∇𝜌] = 𝐸𝑋𝐿𝐷𝐴 − ∑𝜎 ∫ 𝐹(Θ𝜎 )𝜌𝜎 3 (𝑟⃗)𝑑𝑟⃗ (Ⅱ-45)
𝐹(Θ𝜎 ) est une fonction du gradient de densité de spin réduit Θ𝜎 , qui est défini par la relation :
|∇𝜌𝜎 (𝑟⃗)|
Θ𝜎 = 4⁄ (Ⅱ-46)
𝜌𝜎 3 (𝑟⃗)
Divers expressions de 𝐹(Θ𝜎 )ont été proposées dans les littératures. On peut citer : celles
proposées par Perdew [15], Becke [16], Perdew et Wang [17], et par Perdew, Burke et
Ernzerhof, sous sa forme initiale [18].
La fonctionnelle GGA représente, par rapport à LDA, une amélioration dans la
description des liaisons chimiques (longueurs, angles, énergies de liaisons, …). Cependant, la
qualité des résultats obtenus par les approches LDA et GGA dans les semi-conducteurs est
similaire et les calculs LDA donnent des meilleures tendances pour les paramètres de maille des
métaux de transition [7].
L’idée de base de la DFT+U consiste à décrire les états électroniques fortement corrélés
d'un système (généralement les orbitales localisées d ou f) en utilisant un terme supplémentaire
inspiré du modèle de Hubbard, comme un terme correctif. Dans la DFT+U la fonctionnelle
d’énergie d’un système peut être écrite comme suit :
𝑈 𝑈
𝐸𝐷𝐹𝑇+𝑈 = 𝐸𝐷𝐹𝑇 − 𝐸𝑑𝑐 + 𝐸𝐻𝑢𝑏 = 𝐸𝐷𝐹𝑇 − 2 𝑁𝑑 (𝑁𝑑 − 1) + 2 ∑𝑖≠𝑗 𝑛𝑖 𝑛𝑗 (Ⅱ-47)
41
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
Le deuxième terme est appelé le terme de double comptage. Parce qu’on ajoute explicitement
le troisième terme (terme de Hubbard dans la théorie du champ moyen), nous devons supprimer
la contribution de ces orbitales inclus dans la fonctionnelle 𝐸𝐷𝐹𝑇 , afin de ne pas compter deux
fois leurs contributions. 𝑁𝑑 = ∑𝑖 𝑛𝑖 , 𝑛𝑖 est l'ensemble des occupations des orbitales localisés. Il
existe deux façons afin de formuler le terme double comptage : La première méthode est
l’approximation de la limite complètement localisée (Fully Localized Limit (FLL)), aussi
𝐹𝐿𝐿
nommée la limite atomique, 𝐸𝑑𝑐 s’écrit [19] :
𝐹𝐿𝐿 1 1
𝐸𝑑𝑐 = 𝑈𝑛(𝑛 − 1) − 𝐽 ∑𝜎 𝑛𝜎 (𝑛𝜎 − 1) (Ⅱ-48)
2 2
𝑈 Représente l’énergie fournie pour déplacer un électron d’un atome à l’autre. Le paramètre 𝐽
représente le terme d’échange des règles de Hund.
La seconde méthode est l’approximation des champs moyens (Around Mean Field (AMF)) [20] :
𝐴𝑀𝐹 1 1 2 2 2𝑙
𝐸𝑑𝑐 = 2 𝑈𝑛↑ 𝑛↓ − 2 ((𝑛↑ ) +(𝑛↓ ) ) 2𝑙+1 (𝑈 − 𝐽) (Ⅱ-49)
Une nouvelle version du potentiel d’échange, proposée pour la première fois par Becke et
Johnson [20], a été récemment modifiée par Tran et Blaha. Il s’agit du potentiel Becke et
Johnson modifié [21], qui a été implémenté dans le code Wien2k. Les potentiels LDA, GGA
reproduisent relativement bien la structure de bande des systèmes métalliques, mais ils ne
parviennent pas à procréer l'énergie de gap dans les semi-conducteurs. Afin d’améliorer les
résultats, Tran et Blaha ont introduit une simple modification du potentiel Becke et Johnson, et
ont obtenu un bon accord avec d’autres approches plus couteuses. Le potentiel mBJ proposé par
Tran et Blaha a la forme suivante [22] :
𝑚𝐵𝐽 𝐵𝑅 (𝑟 1 5 2𝑡 (𝑟⃗)
𝑉𝑥,𝜎 (𝑟⃗) = 𝑐𝑉𝑥,𝜎 ⃗) + (3𝑐 − 2) 𝜋 √12 √ 𝜌 𝜎(𝑟⃗) (Ⅱ-50)
𝜎
𝐵𝑅 (𝑟
𝑉𝑥,𝜎 ⃗) est le potentiel semi-local de Becke-Roussel (BR) [23], qui a été proposé pour modéliser
le potentiel coulombien créé par les trous d’échange, il est définit comme suite :
1 1
𝐵𝑅 (𝑟
𝑉𝑥,𝜎 ⃗) = − 𝑏 (1 − 𝑒 −𝑥𝜎 (𝑟⃗) − 2 𝑥𝜎 (𝑟⃗)𝑒 −𝑥𝜎 (𝑟⃗) ) (Ⅱ-51)
𝜎 (𝑟⃗)
42
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
2𝑥𝜎 (𝑟
⃗⃗) 5⁄
−
𝑥𝜎 (𝑟⃗)𝑒 3 12 2 𝜌𝜎 3 (𝑟⃗)
= 𝜋 ⁄3 ⃗⃗)|2
|∇𝜌𝜎 (𝑟
(Ⅱ-52)
𝑥𝜎 (𝑟⃗)−2 3 (∇2 𝜌𝜎 (𝑟⃗)−(4𝑡𝜎 (𝑟⃗)− )
2𝜌𝜎 (𝑟
⃗⃗)
1
𝜎 ∗ 𝑁
𝑡𝜎 (𝑟⃗) = 2 ∑𝑖=1 ∇Ψ𝑖,𝜎 ∇Ψ𝑖,𝜎 (Ⅱ-53)
1⁄
3 (𝑟⃗)𝑒 −𝑥𝜎 (𝑟
𝑥𝜎 ⃗⃗) 3
𝑏𝜎 (𝑟⃗) = ( 8𝜋𝜌 (𝑟⃗) ) (Ⅱ-54)
𝜎
∇𝜌𝜎 (𝑟⃗)
Dans l’équation ((Ⅱ-50) c’est un paramètre dépend linéairement du rapport , il s’écrit sous
𝜌𝜎 (𝑟⃗)
la forme :
1 ∇𝜌𝜎 (𝑟⃗) 1
𝑐 = 𝛼 + 𝛽(Ω ∫ 𝑑𝑟⃗) ⁄2 (Ⅱ-55)
𝜌𝜎 (𝑟⃗)
Plusieurs méthodes de calcul de structure électronique existent. Leur point commun est la
résolution des équations de Kohn et Sham d’une manière auto-cohérente. Leurs spécificités
respectives se résident au niveau de la façon de représenter le potentiel, la densité électronique et
surtout les orbitales mono-électroniques de Kohn et Sham. Pour le potentiel, on distingue ainsi
deux catégories : les potentiels tout électron et les pseudo-potentiels. Un potentiel tout électron
peut être total (FP), dans le sens où il contient tous les électrons du système sans la moindre
approximation, ou de type Muffin-Tin (MF), lorsqu’on suppose que le potentiel est sphérique
autour de chaque noyau atomique du cristal et constant dans la région entre ces sphères figure
(Ⅱ.2). Dans le cas d’un pseudo-potentiel, seuls les électrons de valence seront traités
explicitement lors du calcul, les autres états de cœur étant figés à l’intérieur d’un potentiel
constant. Le choix d’un potentiel adapté au type de calcul envisagé conditionne l’exactitude du
résultat.
43
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
Figure Ⅱ.2. Potentiel cristallin d'un réseau carré à deux dimensions : (a) potentiel total,
(b) potentiel Muffin-Tin [24].
A l’instar du choix du potentiel, le choix de la base des fonctions d’onde à calculer est
essentiel, car il détermine l’efficacité du calcul en fonction des propriétés que l’on souhaite
étudier. Différentes méthodes faisant appel à différents types de bases ont été établies selon le
formalisme de la DFT. Quelle que soit la méthode utilisée, leur point commun est la résolution
de manière auto-cohérente des équations de Kohn et Sham. De même que pour les potentiels, on
distingue deux grandes classes de méthodes au sein de la DFT : les méthodes tout électron et les
approches pseudo-potentiels. Parmi les méthodes tout électron, nous présenterons celle des ondes
planes (PW) et des ondes planes augmentées (APW) puis décrirons la méthode des ondes planes
linéarisées augmentées (LAPW).
Une onde plane est une onde périodique appartenant à l’espace réel, sa périodicité étant
⃗⃗ de l’espace réciproque. L’expression mathématique d’une onde
définie par tout vecteur d’onde 𝑘
plane est donnée par :
Le choix d’une base constituée d’ondes planes peut s’avérer judicieux, en majeure partie
grâce à la simplicité de ces fonctions, qui ne requièrent aucune supposition sur la forme de la
fonction d’onde finale. En effet, d’après le théorème de Bloch, toute fonction propre peut être
44
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
écrite comme le produit d’une fonction 𝑈𝑔⃗⃗ (𝑟⃗), qui caractérise la périodicité du réseau (en d’autre
terme la périodicité du potentiel) et d’une onde plane, telle que :
Slater [25] a proposé l’approximation Muffin-Tin afin d’améliorer le modèle décrit au-
dessus en décomposant l’espace en deux zone : des sphères de rayon 𝑅𝛼 autour des atomes et
une zone interstitielle entre les atomes, et de traiter séparément ces deux régions.
Ce modèle stipule que la solution de l’équation de Schrödinger, dans les régions proches
du noyau (𝑟 < 𝑅𝛼 ) ou le potentiel a une symétrie sphérique est une combinaison d’une fonction
radiale et des harmoniques sphériques (atomic like functions). Tandis qu’entre les sphères (𝑟 >
𝑅𝛼 ), le potentiel est considéré constant et les fonctions d’onde utilisées sont des ondes planes.
Les fonctions d’onde qui possèdent à la fois la forme de l’onde plane dans la région interstitielle
et la forme d’une combinaison des fonctions radiale et harmoniques sphériques dans la région de
cœur, sont alors appelées les ondes planes augmentées (APW). Les deux régions sont définies
par les fonctions d’onde suivantes :
𝑑2 𝑙(𝑙+1)
[− + + 𝑉(𝑟⃗) − 𝐸𝑙 ] 𝑟⃗ 𝑈𝑙 (𝑟⃗, 𝐸𝑙 ) = 0 (Ⅱ-59)
𝑑𝑟⃗ 2 𝑟⃗ 2
45
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
Cette méthode était connue par un coût en temps prohibitif et essentiellement par le
problème de discontinuité à la surface de la sphère MT.
Les méthodes LAPW sont une amélioration des méthodes APW. Les fonctions de base
utilisées dans la région interstitielle sont toujours des ondes planes, mais cette fois-ci, les
fonctions de base à l’intérieur des sphères sont des combinaisons linéaires des fonctions radiales
𝑈𝑙 (𝑟⃗, 𝐸𝑙 ) et de leurs dérivées 𝑈̇𝑙 (𝑟⃗, 𝐸𝑙 ) par rapport à l’énergie, multipliées par les harmoniques
sphériques 𝑌𝑙𝑚 (𝑟⃗) . Les fonctions 𝑈𝑙 (𝑟⃗, 𝐸𝑙 ) sont définies exactement comme dans la méthode
APW et les fonctions 𝑈̇𝑙 (𝑟⃗, 𝐸𝑙 ) doivent satisfaire l’équation suivante :
𝑑2 𝑙(𝑙+1)
[− 𝑑𝑟⃗2 + + 𝑉(𝑟⃗) − 𝐸𝑙 ] 𝑟⃗ 𝑈̇𝑙 (𝑟⃗, 𝐸𝑙 ) = 𝑟⃗ 𝑈𝑙 (𝑟⃗, 𝐸𝑙 ) (Ⅱ-60)
𝑟⃗ 2
Les coefficients 𝐵𝑙𝑚 correspondent à la fonction 𝑈̇𝑙 (𝑟⃗, 𝐸𝑙 ), ont la même nature de 𝐴𝑙𝑚 . En
général, si 𝑈𝑙 est égale à zéro à la surface de la sphère, sa dérivée 𝑈̇𝑙 sera différente de zéro. Par
conséquent, le problème de la continuité à la surface de la sphère MT, signalé précédemment
dans la méthode APW, ne se posera pas dans cette méthode.
L’ensemble des calculs présentés dans ce travail ont été réalisé en utilisant le code de
modélisation numérique appelé WIEN2K, développé à l’origine en 1990 par Blaha, Schwarz et
leurs collaborateurs [26-27].Il s’agit d’un code de calcul ab initio et il fait partie d’un ensemble
de logiciels de simulation numériques.
Nous avons utilisé la version Wien2k (version 2014) qui a subi une amélioration notable.
Le package Wien2k est écrit en FORTRAN90 [28-30], et fonctionne sous un système
d’exploitation UNIX (LINUX dans notre cas). Il est constitué de plusieurs programmes
Indépendants qui exécutent des calculs Basé sur la théorie de la fonctionnelle de densité (DFT).
La structure de ce code est constituée de plusieurs sous-programmes indépendants, liés par un
script de type C-Shell permettant d'effectuer des calculs auto-cohérents. Avant de commencer
chaque calcul, certains fichiers d'entrée doivent être créés. Parmi eux, le "case.struct" est le
46
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
fichier d'entrée maitre qui contient tous les détails de la structure tels que les paramètres de
maille, les positions des atomes, le nombre atomique de chacun des atomes et le groupe
d’espace.
Après avoir généré le fichier "case.struct" l’étape est nommée "StructGen" figure (II.4.a)
annexe (A), plusieurs commandes doivent être appelées pour générer d'autres fichiers d'entrée
nécessaires à l'exécution d'un calcul auto-cohérent (SCF) (Self Consistent Filed). Et une
initialisation doit être effectuée pour exécuter certains programmes auxiliaires qui génèrent
figure (II.4.b) Annexe (A) :
NN : C’est un programme qui calcule les distances entre les plus proches voisins jusqu’à
une limite spécifiée et qui aide à déterminer le rayon atomique, et vérifie le chevauchement
des sphères Muffin-Tin.
SGROUP : Ce programme nous aide a déterminé le groupe d’espace ainsi que tous les
groupes ponctuels des sites non- équivalents et produit un nouveau fichier
structural «case.struct-sgroup » avec le type de réseau approprié.
SYMMETRY : Ce programme génère les opérations de symétrie du groupe d’espace et
les écrits dans le fichier « case.struct_st ». En outre, il détermine le groupe ponctuel des
sites atomiques individuels, génère l’expansion LM pour les harmoniques sphériques en
fichier « case.in2_st ».
LSTART : Est un programme qui génère les densités atomiques qui seront utilisées par
« dstart » et détermine comment les différentes orbitales seront traitées dans les calculs de
structure de bande (c'est-à-dire on choisit le potentiel d’échange-corrélation, par exemple,
LSDA, GGA). De plus ce programme demande l’énergie de coupure (cut-off) qui sépare
les états du cœur de ceux de valence.
KGEN : Il génère une maille de points K dans la partie irréductible de la première zone de
Brillouin (Z.B). Ce nombre de points K est écrit dans le fichier « case.klist ».
DSTART : Ce programme il produit la densité électronique de départ par superposition des
densités atomiques générées dans LSTART.
Dans un second temps, les énergies et la densité électronique de l’état fondamental sont
calculées au cours d’un cycle auto cohérent (ou self-consistent, noté SCF) figure (II.5) annexe
(A). Ce cycle est initialisé et répété jusqu’à ce que le critère de convergence (sur l’énergie, la
47
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
densité de charge, les forces, etc…) soit atteint. Un second ensemble de sous programmes est
alors utilisé :
Une fois le calcul auto-cohérent du « cycle SCF» est achevé, plusieurs propriétés peuvent
être déterminées, parmi lesquelles : les propriétés structurales, magnétiques, la structure de
bandes, la densité d’états, la densité de charge et les propriétés élastiques et
thermodynamique...etc. L’utilisation des différents programmes du Wien2k sont présentés dans
un organigramme dans Figures (Ⅱ.6) annexe (A).
Ⅱ.7. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons tout d’abord évoqué les distincts aspects de la théorie de
l’état fondamental sur lesquels reposent toutes les méthodes de calcul actuellement usées. Nous
avons ensuite décrit le principe de fonctionnement des méthodes de calcul ab-initio. L’évolution
de ces méthodes associées aux progrès informatiques a permis la description de systèmes de plus
en plus complexes. Aujourd’hui, les méthodes de calcul constituent un formidable outil dans
l’étude d’un matériau, soit en justifiant ou en complétant les informations fournies par
l’expérience, soit en anticipant sur de nouvelles propriétés jusque-là inexplorées. Aussi nous
avons présenté un bref aperçu du principe de fonctionnement et l’utilisation d’interface de
logiciel Wien2K.
48
CHAPITRE Ⅱ : APERÇU SUR LES METHODES DE CALCUL
Références
49
CHAPITRE III
Résultats et discussion
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. Introduction
Dans la méthode LAPW l’espace est divisé en sphères Muffin-Tin qui ne se chevauchent
pas et en région interstitielle. Les fonctions de bases, les densités électroniques et les potentiels
sont développés en harmoniques sphériques avec un rayon de coupure 𝑙𝑚𝑎𝑥 = 10 autour des
sites atomiques et en série de Fourier dans la région interstitielle. Après une étude de
convergence sur les paramètres d’entré qui gouvernent la fiabilité des résultats de calcul, ses
paramètres sont : Le produit entre le plus petit rayon 𝑅𝑀𝑇 des sphères MT et 𝐾𝑚𝑎𝑥 est le
maximum du vecteur d’onde (𝑅𝑀𝑇 × 𝐾𝑚𝑎𝑥 ), ce produit détermine le nombre des ondes planes
dans la région interstitiel.
Le deuxième paramètre est le nombre de des points spéciaux k utilisés pour l’intégration
dans la zone de Brillouin. Un test de convergence est une étude de la variation de l’énergie du
système en fonction d’un paramètre d’entré quelconque, avec un critère de choix des paramètres
51
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
∆𝐸 ∆𝐸
qui est la tolérance d’énergie (dans ce travail ~10−6 ). Le choix des valeurs des rayons des
𝐸 𝐸
sphères Muffin-Tin 𝑅𝑀𝑇 est effectué de telle façon que la région interstitielle soit la plus petite
possible, en vue d’assurer la rapidité de convergence.Le nombre de k-points dans la première
zone de Brillouin (BZ) est réalisé pour 120 k points de 15×15×15 de la mailles.
Les calculs auto-cohérents sont considérés comme convergents lorsque l'énergie totale du
cristal converge vers 10-6 Ry. Les rayons Muffin-Tin et les états de valences adoptés dans notre
travail sont regroupés dans le tableau III.1
Tableau III.1 : Les états de valences et les rayons RMT des atomes qui composent
les matériaux étudiés.
52
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Les fluorures qui cristallisent dans la structure pérovskite, appelés aussi fluoro-pérovskites
possèdent des propriétés physiques remarquables en raison de la simplicité de leur structure.
Ces matériaux sont caractérisés par un large gap énergétique et une transparence dans le
domaine ultraviolet, ce qui leur offre une grande potentialité pour être employés dans
diverses applications technologiques. Le fluoro-pérovskite RbCdF3 a été synthétisé pour la
première fois par M. Rousseau en 1975 [7], c’est un cubique simple et appartient au groupe
d’espace Pm3̅m (No 221) figure III-1. L’atome de Rubidium (Rb) occupe le centre du cube (1/2,
1/2, 1/2), le cadmium (Cd) occupe les sommets (0, 0, 0), et l’atome du fluor (F) dans les centres
des faces du cube (1/2, 0, 0), (0, 1/2, 0) et (0, 0, 1/2).
Le réseau réciproque associé à la structure de type pérovskite idéale est cubique simple.
Sa maille élémentaire qui correspond à la première zone de Brillouin est représentée sur la figure
III-2Les points de haute symétrie sont : G : π/a (0.0.0), X : π/a (1.0.0), M : π/a(1.1.0) et R : π/a
(1.1.1) [8].
53
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.3.1.Propriétés structurales
Une structure optimisée correspond à une énergie minimale, avec des atomes relaxés c.-à-
d. pour atteindre cette structure, on doit calculer la variation de l’énergie en fonction du volume
de la maille. Nous avons effectué une optimisation structurale pour le matériau RbCdF3. En
ajustant la courbe à l’équation de Murnaghan donnée par [9] :
′
𝐵𝑉 𝑉 𝑉0𝐵
𝐸(𝑉) = 𝐸0 + 𝐵′(𝐵′ −1) [𝐵 ′ (1 − 𝑉0 ) + − 1], (III.1)
𝑉
𝑑2 𝐸
𝐵 = 𝑉0 𝑑𝑉 2 | , (III.2)
𝑉=𝑉0
54
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
D’après ces résultats, nous constatons que les paramètres de maille calculés sont en bon
accord avec les données disponibles pour le composé étudié, particulièrement l’approximation
WC-GGA donne des valeurs très proches de l’expérimental. Les valeurs obtenues par GGA-PBE
sont sur estimées par rapport à celles de l’expérimental, par contre à l’approximation LDA. Pour
les résultats obtenus par l’approximation WC-GGA on peut les considérer comme la médiane
entre ces deux autres approximations.
III.3.2.Propriétés électroniques
L’importance des propriétés électroniques d’un matériau réside dans le fait qu’elles
nous permettent d’analyser et de comprendre la nature des liaisons qui se forment entre les
différents éléments du matériau. Ces propriétés comprennent les structures de bandes et les
densités d’états.
55
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
La théorie de bandes d'énergie des solides est une approche qui permet l'étude des
propriétés électroniques des structures périodiques ce qui la mène pour les classifier suivant le
degré de remplissage des bandes d'énergies dans leur état fondamentale. Dans la figure
III.3.4, nous avons tracé la structure de bandes suivant les points à hautes symétries dans la
première zone de Brillouin en utilisant les approximations GGA-WC et mBJ dans le cadre de
Tran et Blaha (TB) [6]. Nos résultats obtenus illustrent que la structure des bandes du RbCdF3
montre un gap d’énergie indirecte dans la direction M-Γ avec une valeur de 6,77 (eV) par
l’approximation TB-mBJ ce qui indique que ce matériau est un isolant, et de 3,07 (eV) par
l’approximation WC-GGA ce qui indique un caractère typique d’un semi-conducteur.
Figure III.3.4 : La structure des bandes du composé RbCdF3 en utilisant : GGA-WC et TB-mBJ.
D’après cette figure, le diagramme de DOS est constitué de trois régions nous avons les
présenté dans le tableau III.3.2
56
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau III.3.2 : Localisation des gammes énergétiques et contributions des états pour RbCdF3.
Figure III.3.5 : DOS total et Partielle du composé RbCdF3 obtenu par l'approche TB-mBJ
57
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
La densité électronique dans un plan contient les trois atomes Cd, F et Rb est présenté sur
la Figure III.6. On remarque que la forme de la densité électronique entre les atomes F et Cd
indiquant le caractère covalent de la liaison entre ces deux atomes, en revanche, la forme
circulaire de la densité électronique autour de Rb indique la tendance ionique de la liaison de ces
atomes.
Figure III.3.6 : La densité électronique du composé RbCdF3 obtenu par l'approche TB-mBJ
L'interaction d'un électron avec un photon se fait, comme toute interaction, avec conservation
de l'énergie et du vecteur d'onde. Le vecteur d'onde du photon étant très inférieur à celui des
électrons, les transitions optiques directes entre la bande de valence et la bande de conduction
apparaissent verticales dans le diagramme de bande des électrons.
La fonction diélectrique est déterminée par les transitions électroniques entre les bandes de
valence et les bandes de conduction. Elle est calculée en évaluant les éléments matriciels en
représentation de l'impulsion. Elle met en contribution une partie réelle et une autre imaginaire,
donnée par :
2.e 2 .
kc uˆ r kv Ekc Ekv E
2
2 (III.4)
. 0 k ,v ,c
58
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
2 ∞ 𝜔′𝜀2 (𝜔)dω′
𝜀1 (𝜔) = 1 + 𝜋 𝑝 ∫0 (III.5)
𝜔′2 −𝜔2
On peut alors déduire les autres propriétés comme la réflectivité R( ) , l’absorption I ( ) , la
perte d’énergie (energy-loss) L( ) et l’indice de réfraction n( ) qui sont donnés par les
relations suivantes [11] :
I 2.k . / c (III.6)
(n 1)2 k 2
R( )
(n 1)2 k 2
(III.7)
2 ( )
L (III.8)
( ) 22 ( )
2
1
( ) 1 ( )
n( ) (III.9)
2
( ) 1 ( )
k ( ) (III.10)
2
Les deux parties de la fonction diélectrique pour le matériau RbCdF3 obtenus par
l'approche TB-mBJ, sont représentées sur la Figure III.3.7.a. Dans la partie imaginaire, il y a
quatre pics essentiels. Les deux premiers pics (A) se situent à 9,67 eV et (B) à 10,49 eV
correspondent principalement au passage des états de valence Cd-d et F-p aux états de
conduction Cd-s, les deux derniers sont situés à (C) 11,31 eV et D 12,61 eV sont dus à la
transition des états de valence F-p aux états de conduction Rb-d avec une certaine contribution
de la transition des états de valence Cd-d aux états de conduction Cd-s.
On note qu'un pic dans une partie imaginaire de la fonction diélectrique ne correspond pas
à une seule transition inter-bandes car de nombreuses transitions électroniques directes et
indirectes peuvent se produire avec une énergie correspondant au même pic. La limite de
59
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
fréquence nulle ε1 (0) est la quantité la plus importante dans le spectre ε1 (ω). Cette quantité
fournit la constante diélectrique statique dans les limites de fréquence zéro. Il prend la valeur de
1,11. Les autres propriétés optiques telles que : le coefficient d'absorption, la réflectivité, la
fonction de perte d'énergie et les indices de réfraction sont également présentés sur les Figure
III.3.7. (a,b,c et d).
Figure III.3.7 : (a) La fonction diélectrique, (b) l’indice de réfraction et la perte d’énergie (c)
absorption, (d) la réflectivité, en fonction de l’énergie du photon incident (eV)
On remarque que l'indice de réfraction augmente très longtemps jusqu'à 8 eV. La perte
d'énergie électronique L (ω) est un facteur important décrivant la perte d'énergie d'un électron
rapide traversant un matériau. Il existe quatre pics situés à 9,8 eV, 10,9 eV, 11,7 eV et 13,2 eV,
ces pics correspondent à la réduction brutale de la réflectivité. Sur la base des spectres
d'absorption, les bords d'absorption sont situés à 7,9 eV (156,94 nm), indiquant ainsi que ce
matériau est transparent jusqu'aux ultraviolets moyens, ce qui en fait un matériau potentiel pour
plusieurs applications, tel que l’utilisation dans des dispositifs optiques et optoélectroniques
fonctionnant dans cette gamme du spectre énergétique.
60
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Dans cette étude, nous avons utilisé le modèle théorique de Thomas Charpin [12],
implémenté dans le code WIEN2k pour calculer les constantes élastiques (Cij) de RbCdF3. Ainsi,
dans les systèmes cubiques, on distingue trois composantes indépendantes : C11, C12 et C44, le
calcul de ces derniers exige la connaissance de la courbe de l’énergie en fonction de la
déformation de la maille élémentaire. Les valeurs de ces constantes élastiques est obtenu par
l’approximation GGA-WC les résultats de calcul sont présenter dans le tableau III.3.3.
On peut noter que les Cij obtenus satisfaisant au critère de stabilité mécanique traditionnel
dans les cristaux cubiques donné ci-dessous [13] :
Il peut être montré à partir de ce tableau que les résultats sont en bon accord avec les
résultats expérimentaux correspondants. La valeur élevée de C11 par rapport à C12 et C44, indique
que ce matériau est plus résistive à la compression unidirectionnelle qu'à la déformation par
cisaillement. Et la valeur élevée de la constante élastique C11 reflète la liaison forte F-Cd selon
les directions principales <100>.
La valeur A≠1, indique une anisotropie élastique, Si A<1, le cristal est plus rigide suivant
les directions <100>, tandis que pour A>1, le cristal est plus rigide suivant les directions
diagonales <111>. Pour notre cas, A< 1 ce qui signifie que les alliages sont plus rigides dans les
directions <111>. Les constantes élastiques sont liées aux paramètres macroscopiques. Le
comportement élastique dans la phase polycristalline peut décrire par : Le module de
61
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
3𝐵−2𝐺
𝜎 = 2(3𝐵+𝐺𝐻) (III.14)
𝐻
et le module de cisaillement GH est défini dans le voit de Reuss - Voigt - Hill [16-18] par :
𝐶11 −𝐶12 +3𝐶44 5𝐶44 (𝐶11 −𝐶12 ) 𝐺𝑉 +𝐺𝑅
𝐺𝑉 = ; 𝐺𝑅 = 4𝐶 ; 𝐺𝐻 = (III.16)
5 44 +3(𝐶11 −𝐶12 ) 2
B GV GR GH E σ A B/GH
Nous avons calculé la matrice des compliances élastique de RbCdF3, Sij qui est l’inverse de
la matrice élastique Cij (Sij =Cij-1). À partir de cette matrice, nous pouvons calculer les modules
élastiques. Il est plus approprié de décrire l’anisotropie élastique du module d’Young avec un
diagramme polaire sphérique, L’expression de la surface dans la représentation 3D du module de
Young, pour les systèmes cubiques est donnée par [20] :
1 1
= S11 -2(S11-S12 - 2 S44 )(l12 l22 + l22 l23 + l23 l12 ) (III.17)
E
l1, l2 and l3sont les cosinus directionnels par rapport aux axes x-, y- et z- .La représentation 3D
et la section transversale du module de Young pour RbCdF3 sont illustrées respectivement sur la
62
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Figure III.3.8. Il est clair que le module de Young de ce composé montre une forte anisotropie.
1
Puisque (𝑆11 − 𝑆12 − 2 𝑆44 )est positif, la valeur du module de Young est un maximum dans les
directions <100>, ce qui implique que ce matériau est plus rigide dans cette direction.
Figure III.3.8 : Représentation 3D du module de Young (E) et sa projection sur les plans
(x=y), (xy), (xz)et (yz).
La température de Debye (ΘD) est un paramètre important qui détermine les propriétés
thermodynamiques des matériaux. Lorsque la température s'élève au-dessus du zéro absolu, les
atomes du solide entrent progressivement en vibration jusqu'à à cette température. Celle-ci
représente la température à laquelle les vibrations atteignent leur maximum de modes possibles.
13
h 3n N A
D vm
kB 4 M
(III.18)
1 3
vl
3B 4G ; 𝑣𝑡 = √𝝆
𝑮 1 2 1
; vm 3 3 (III.19)
3 3 vS vL
63
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Dans laquelle vl et vt sont respectivement les vitesses des ondes acoustiques longitudinale
et transversale, Les valeurs calculées sont énumérées au tableau III.3.6.
ρ vl vt vm ΘD
On peut montrer à partir de ce tableau que la température de Debye est directement reliée
aux constantes élastiques via la vitesse moyenne de l'onde élastique, les deux propriétés sont
corrélées avec le rayon atomique, on note qu'il y a un ajustement proportionnel entre la vitesse
du son, la température de Debey et le rayon atomique, la même observation a été rapportée pour
le composé RbCdF3 qui a également une température de Debye basse.
64
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Le matériau InMnBr3 qui appartient à la famille AMnX3 forme l’objet de ce partie, l’intérêt
de ce matériau est largement dû à la coexistence de l'ordre ferromagnétique (ou AFM) et
ferroélectriques. Son grand moment magnétique due aux éléments de Mn, élucide le caractère
antiferromagnétique [26]. Il a synthétisé pour la première fois par Richard Dronskowsk en 1994
il cristallise dans système orthorhombique de groupe d’espace Pnma (N°= 62) à la température
ambiante [27], Les ions de l’indium sont entourés par des octaèdres de MnBr6. Dans notre cas,
l’atome de In est situé à la position du orthorhombique (0, 1/4, z), l’atome Mn au centre du corps
(0, 0,1/4) et trois atomes Br au centre de la face les positions (0, 1/4, z) ; (1/4 y, 1/4) formant un
octaèdre régulier comme le montre la figure III.4.1.
Pour l’intégration on a utilisé une maille de 8×20×5 points–k dans la première zone de
Brillouin. La configuration électronique des éléments de composé InMnBr3 et les rayons de
muffin-tin illustrés dans le tableau III.1.
65
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Nous avons effectué une optimisation structurale en minimisant l’énergie totale, cette
dernière se réalisé en calculant l’énergie totale en fonction des trois variables «V», «c/a» et
«b/a». Pour déterminer le paramètre de maille d'équilibre et trouver comment l'énergie totale
varie en fonction du volume. Nous avons effectué des optimisations structurales avec
l’approximation WC-GGA sur la pérovskite pour trois états à la fois, l’état ou
antiferromagnétiques (AFM1), (AFM2) et l’état ferromagnétique (FM). Les configurations de
spin les états AFM1 et AFM2 adoptées sont représentées dans la figure III.4.2.
Les valeurs de la différence d'énergie entre les états FM, AFM1 et AFM2 sont aussi
indiquées dans le tableau III.4.1.
Tableau III.4.1 : Les valeurs de l’énergie des états FM et AFM 1 et AFM2 et paramètres de
maille et volume, obtenus par l’approximation WC-GGA
a (A°) b (A°) c (A°) Volume (A°)3 Energie (eV)
Exp [27]
9.431 3.943 15.141 563.039 -
FM
9.343 3.891 14.989 544.904 -118874.913
AFM1
9.342 3.892 14.988 544.949 -118874.916
AFM2
9.342 3.892 14.988 544.949 -118874.719
66
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
La figure III.4.3 montre les variations des énergies totales pour les trois configurations FM
et AFM1 et AFM2 en fonction du volume, de la maille élémentaire, pour InMnBr3. D’après cette
figure, on constate que la pérovskite adoptent un état antiferromagnétique (AFM1) vu que
l’énergie correspondante est la plus basse contrairement à la phase antiferromagnétique (AFM2)
et ferromagnétique (FM). Par conséquent, dans ce qui suit, nous allons déterminer les différentes
propriétés de complexe dans la phase AFM1.
D’après ces résultats, on voit bien que la méthode GGA (FP-LAPW) sous-estime les
paramètres a, b et c, c’est la sous-estimation de la WC- GGA du paramètre a, b et c, ce qui est
contraire à la tendance générale de la GGA.
Nous avons calculé les moments magnétiques existant dans les atomes de manganèse et le
moment magnétique total, et interstitiels, les résultats sont énumérés dans le tableau III.4.2, en
utilisant l’approximation WC- GGA.
67
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau III.4.2 : Les valeurs des moments magnétiques total et local pour les états FM et
AFM 1 et AFM2.
Etat magnétique µtot µMn
Exp(*) [27] - 5.92
FM 20 4.14
AFM1 0 4.13
AFM2 0 4.14
(*)
Pour l’état magnétique dans l’étude expérimentale adoptée pour la comparaison est l’état
antiferromagnétique. Selon cette étude le matériau présente un changement de phase en dessus de
15 K.
La figure III.4.4 montre la zone de Brillouin liée à la structure orthorhombique, avec les
points de haute symétrie utilisées sont (Γ-X-S-Y-Γ-L-Z-U-R-T-Z) [8]. Nous avons utilisé de
l’approximation TB-mBJ, pour calculer les structure de bandes des spins up et down associées à
la configuration antiferromagnétique AFM1.
68
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Dans le but d’identifier avec précision les états formant chaque bande nous avons tracé les
densités TDOS et PDOS, les résultats sont représentés sur la figure (III.4.6) pour le composé
InMnBr3 par l’approximation TB-mBJ perpétuellement. On peut remarquer que la bande de
valences est confinée à une plage étendue de -5.85 à -0.185 et composés par l’hybridation des
états 4-p de (Br) et 3-d de (Mn), avec une faible contribution des états 5-s de (In).
Figure III.4.6 : Densité d’états Totale et Partielle du composé InMnBr3 calculée par TB-mBJ
dans la phase AFM1.
69
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Pour donner une bonne description pour les liaisons chimiques dans InMnBr3, nous avons
calculé la densité de charge de notre matériau avec d’approximation TB-mBJ. La figure III.4.7
présente la répartition des charges (cartes ou conteurs de charge) avec le programme XCrysden
pour la phase AFM1, elle montre une répartition de charge entre l’atome de In et l'atome Br ce
qui indique la présence d’un double caractère ionique-covalent de la liaison In-Br. Le même
constat est observé entre les atomes de Mn et Br. On signale que le caractère ionique dans la
liaison In-Br est plus grand que celui dans la liaison Mn-Br.
Le calcul des propriétés optique doit se faire avec un maillage plus dense que celui utilisé
pour le calcul des propriétés structurales et électroniques, alors il fallait utiliser un nombre de
120 points k dans la première zone de Brillouin. Les courbes de dispersion des propriétés
optiques : la fonction diélectrique (partie imaginaire 𝜀2 (𝜔)et partie réelle𝜀1 (𝜔)), la réflectivité
R(ω), l’absorption I(ω), la perte d’énergie L(ω) et les indices de réfraction n(ω) le long des trois
directions cristallographiques a ,b et c sont présentées dans la figure III.4.8.
Les calculs du spectre électronique ont été effectués pour un rayonnement d'énergie dans
l’intervalle 0 à 25 eV.
La partie réelle de la fonction diélectrique ε1(ω) est représentée sur la Figure.III.4.8.a. Elle
explique largement la polarisabilité électronique de ce matériau. Dans l’intervalle d'étude 0 à 25
eV, il y a la présence d’une région négative localisée entre 10 et 20.25 eV suivant les directions
cristallographiques [100] et [001] ; et de 9 et 20.25 eV suivant la direction [010] .Ceci signifie
qu'une partie de l'onde électromagnétique (onde évanescente) se propage à la surface de notre
70
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
matériau, ce qui explique l'augmentation de la réflectivité dans cette gamme d'énergie. L'autre
partie de cette onde électromagnétique se propage à l'intérieur du matériau.
La constante diélectrique statique ε1(0), obtenue à partir de la partie réelle a pour valeur
6.61 pour les trois directions cristallographiques, le long des axes (x, y, z). Ces résultats
confirment clairement l'anisotropie des propriétés optiques. À partir de la limite de fréquence
zéro, la constante diélectrique statique ε(0) commence à accroître pour atteindre la valeur
maximale de 1.96 eV pour la direction [010], et de 2.94 eV pour les directions [100] [001]
respectivement.
Figure III.4.8 : La fonction diélectrique : (a) partie réelle (b) partie imaginaire, en fonction de
l’énergie du photon incident.
La partie imaginaire ε2(ω) (figure.III.4.8.b), est capable de nous informer sur le taux
d'absorption de matériau InMnBr3. Le seuil d’énergie de la fonction diélectrique est à 1.35 eV.
C’est exactement la valeur du gap de structure de bande calculée avec TB-MBJ. D’après cette
figure, de la partie imaginaire ε2 (ω), il est clair qu’il existe de forts pics d’absorption dans
l’intervalle d’énergie de 3-10.5 eV, ces pics reflètent certaines transitions entre différentes
orbitales. Et on peut reconnaître que les pics autour de 3.6-5.7 eV sont principalement dus aux
transitions des bandes de valence (Mn-d, Br-p) aux bandes de conduction (Mn-d, In-p).
71
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Figure III.4.9 : Les propriétés optiques en fonction de l’énergie du photon incident (eV): (a)
absorption I, (b) l’indice de réfraction n, (c) la perte d’énergie L, et (d) la réflectivité R.
L’indice de réfraction calculé n(ω) dans la plage d’énergie 0-25 eV est représenté sur la
figure III.4.9.b. D’après cette figure l’indice de réfraction statique n(0) est de 2.57 pour les trois
directions cristallographiques. L’indice de réfraction maximum se trouve dans la transition
indirecte de la bande de valence à la bande de conduction. Après cette valeur de crête, l’indice de
réfraction diminue par rapport aux énergies plus élevées, ceci est dû au fait que les photons de
plus haute énergie sont absorbés par le matériau et que ce dernier devient progressivement
opaque.
72
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
La fonction de perte d’énergie L(ω) est représentée sur la Figure.III.4.9.c, il est évident à
partir de la figure que pour un photon ayant une énergie inférieure à la bande interdite d’un
matériau, aucune perte d’énergie ne se produit, ce qui signifie qu’aucune dispersion ne se
produit. On observe dans la gamme d’énergie 18.4-23.5 eV que la perte d’énergie est maximale,
où il y a deux pics à 19.8 eV suivant les directions cristallographiques [100] et [001], et 20.85 eV
suivant la direction [010]. Ces pics dans le spectre de perte d’énergie correspondent à la
résonance du plasma.
73
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
La cellule unitaire de nos composés, qui contient dix atomes, se cristallise dans le groupe
d'espace de structure cubique, décrite par ɑ = b = c et α = β = γ = 90°. Les positions des atomes
Cs, Tl et Cl sont : (0.25, 0.25, 0.25), (0, 0, 0), (0.5, 0, 0) et (± u, 0, 0) respectivement. En utilisant
le programme de visualisation 3D VESTA (Visualization for Electronic and Structural
Analysis)[30], nous avons illustré sur la Figure III.5.1. La structure cubique de CsTlCl3 et la
structure cristallin avec les octaèdres joint dans ce matériau.
Le réseau réciproque associé à la structure de type pérovskite idéale est cubique a face
centré. Sa maille élémentaire qui correspond à la première zone de Brillouin est représentée sur
la figure III-5.2
74
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.5.1.Propriétés structurales
Figure III.5.3 : Variation de l’énergie totale en fonction du volume du composé CsTlCl3 obtenue
par l’approximation (GGA-PBE).
75
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Nous avons calculé les densités d’états (DOS) totales et partielles de composé CsTlCl3 à
l’aide d’approximation TB-mBJ (Figure III.5.5). On peut remarquer que les états de valences
sont divisés en quatre régions.
La 1ére région qui se situe dans l’intervalle [-5.46, -5.25] eV : est composé des états
5-p de (Cs).
La 2ème région de l’intervalle [-4.2, -3.93] eV : est composés des états 3-s de (Cl) et
6-s de (Tl).
La 3ème région de l’intervalle [-2, -1.4] eV : est composés des états 3-p de (Cl) et les
états 5-d de (Tl).
76
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Figure III.5.5 : Densité d’états Totale et Partielle du composé CsTlCl3 calculée par TB-mBJ
77
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
L’étude des antipérovskites est devenue un axe de recherche attirant et croissant, à cause
que peu de cette classe de composés ont été synthétisés. Ces composés sont technologiquement
très importants en raison de leur grande stabilité et dureté, ce qui les rend utiles pour les
environnements à haute température et pour les applications comme outils de coupe et les
revêtements durs [31-33]. Les propriétés remarquables de ces matériaux et ses diverses
applications technologiques font un domaine de recherche vivant, fertile et attirant des
chercheurs chimistes et physiciens. La figure III.6.1 présente la structure cristalline du composé
Ca3AsP, l'atome métallique P occupe la position de l’anion de la structure idéale de pérovskite,
alors que les atomes Ca occupent les positions octaédriques PCa6 et l’atome As occupé les
sommets du cube [34].
Le réseau réciproque associé à la structure de type pérovskite idéale est cubique simple. Le
tableau III.5.1 présente la configuration électronique des atomes individuels et les rayons de
muffin-tin utilisé.
III.6.1.Propriétés structurales
78
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
accord avec les données théoriques disponibles pour ce composé, qui donne des valeurs très
proches.
79
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
couches du noyau. En spintronique, les effets spin-orbites pour les électrons dans les semi-
conducteurs et autres matériaux sont étudiés et exploités technologiquement.
La structure des bandes du matériau Ca3AsP montre un gap direct dans le point Γ avec une
valeur de 0.453 (eV) selon l’approximation GGA-PBE et un gap de 1.165 (eV) calculé par
l’approximation TB-mBJ, ce qui indique que ce matériau est un semi-conducteur. En présence
de l’interaction SOC, le gap a diminué de 13.02 % et 5.06 % par rapport aux approximations
GGA-PBE et TB-mBJ sans SOC, respectivement. Un autre effet de l’interaction spin-orbite,
c’est le phénomène de splitting autour des points de haute symétrie Γ et X.
Tableau III.6.2 : Energie de gap du matériau Ca3AsP avec GGA-PBE et TB-mBJ et en présence
de SOC.
Figure III.6.3 : Structure de bande du composé Ca3AsP obtenue par l’approximation GGA-PBE
sans et avec l’effet du spin-orbite-coupling
80
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Figure III.6.4 : Structure de bande du composé Ca3AsP obtenue par l’approche TB-mBJ sans et
avec l’effet du spin-orbite-coupling
Figure III.6.5 : Densité d’états Totale et Partielle du composé Ca3AsP calculée par TB-
mBJ+SOC
L’étude des matériaux sous effet de pression hydrostatique est un sujet très important et
plus attractif. Le phénomène le plus important qui se produit sous effet d’une pression appliquée
est le changement soudain dans l’arrangement des atomes dans le cristal, par exemple la
81
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
transition de phase structurale. La pression élevée peut engendrer une réduction dans le volume
de maille élémentaire et par conséquent provoque des changes énormes dans la liaison
interatomique.
Dans le but d’étudier l’effet de la pression sur les propriétés électroniques de notre
matériau, nous avons effectué des calculs FP-LAPW sur des différents volumes (dépression-
pressions). Notons que les calculs ont été effectués en utilisant l’approximation GGA-PBE. La
variation du paramètre de maille en fonction de la pression hydrostatique est donnée par
l’expression suivante [9] :
B V 𝐁′
P(V) = [( ) ] − 1 (III.20)
B′ V0
82
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
83
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.4. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons effectué une série de calculs basée sur DFT en utilisant la
méthode FP-LAPW implémentée dans le code WIEN2k, avec les approximations GGA dans le
cadre des travaux de Perdew-BurKe-ErnzerhofWu-Cohen. Ainsi, nous avons adopté TB-mBJ
comme potentiel d'échange pour déterminer notamment les propriétés électroniques des
différents types des matériaux pérovskites qui sont RbCdF3, InMnBr3, CsTlCl3 et Ca3AsP.
Pour clore ce chapitre et ainsi synthétiser l’ensemble des conclusions des quatre parties qui
en découlent, revenons-y brièvement.
84
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
Références
[24] Hill, Nicola A., and Karin M. Rabe. "First-principles investigation of ferromagnetism and
ferroelectricity in bismuth manganite." Physical Review B 59.13: 8759, (1999).
85
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
[25] Filippetti, Alessio, and Nicola A. Hill. "First principles study of structural, electronic and
magnetic interplay in Ferro-electromagnetic yttrium manganite." Journal of magnetism and
magnetic materials 236.1-2: 176-189, (2001).
[26] Fedorova, Natalya S., et al. "Biquadratic and ring exchange interactions in orthorhombic
perovskite manganites." Physical Review B 91.16: 165122, (2015).
[27] Dronskowski, Richard. "InFeBr3 and InMnBr3: Synthesis, Crystal Structure, Magnetic
Properties, and Electronic Structure." Inorganic Chemistry 33.25: 5927-5933, (1994).
[28] Retuerto, Maria, et al. "Synthesis and properties of charge-ordered thallium halide
perovskites, CsTl+0.5Tl3+0.5X3 (X=F, Cl): Theoretical precursors for superconductivity" Chemistry
of Materials 25.20: 4071-4079, (2013).
[29] Schoop, Leslie M., et al. "Lone pair effect, structural distortions, and potential for
superconductivity in Tl perovskites." Inorganic chemistry 52.9: 5479-5483, (2013).
[30] Momma, Koichi. "Visualization for Electronic and Structural Analysis." (2019).
[31] Chern, Ming Y., D. A. Vennos, and F. J. DiSalvo. "Synthesis, structure, and properties of
anti-perovskite nitrides Ca3MN, M= P, As, Sb, Bi, Ge, Sn, and Pb." Journal of Solid State
Chemistry 96.2: 415-425, (1992).
[32] Iqbal, Samad, et al. "Electronic and Optical Properties of Ca3MN (M= Ge, Sn, Pb, P, As, Sb
and Bi) Antiperovskite Compounds. Journal of Electronic Materials 45.8: 4188-4196, (2016).
[33] Goh, Wen Fong, and Warren E. Pickett. "Survey of the class of isovalent antiperovskite
alkaline-earth pnictide compounds." Physical Review B 97.3: 035202, (2018).
[34] Goh, Wen Fong, and Warren E. Pickett. "Topological nature of the class of antiperovskite
alkaline earth-pnictide compounds." (2016).
86
CHAPITRE IV
IV.1. Introduction
Dans cette partie nous présentons, un bref historique sur les modèles qui sont utilisés
récemment pour la prédiction de paramètre de maille des pérovskites cubiques. Ensuite, un petit
aperçu sur la méthode de régression linéaire (MLR). Après, les résultats liés à un modèle développé
à base de ce dernier, et une comparaison entre les valeurs expérimentales et prédites.
En 2002, Ye et Chenzhou ont déduit que [1], le paramètre de maille (en Angstrom) des
pérovskites oxydes idéaux ABO3 peut être linéairement corrélé avec quelques paramètres
atomiques comme donnant l’équation :
Où rA, rB, XA, XB, ZA et ZB sont les rayons ioniques, l'électronégativité et le nombre atomique
de A et B, respectivement. Ce modèle a donné une erreur moyenne égale à 1,07 %
Après, Jiang et son équipe [2], ont prévu le paramètre de maille des pérovskites cubiques en
employant les rayons ioniques (cationiques et anioniques). Ils ont proposé un modèle empirique
pour la prédiction de la constante de réseau de nouveaux composés à partir du rayon des ions, et
basé sur le facteur de tolérance (t) qui présenté par Goldschmidt [3].Selon eux, ce dernier est
déterminé par la relation suivante :
𝑟𝐴 𝑟𝑋
apred 1,8836. (rB rX ) 1,4898 )1,2062 (IV.2)
√2(𝑟𝐵 𝑟𝑋
88
CHAPITRE IV : Prédiction du paramètre de maille des pérovskites cubiques
77 oxydes, 43 fluorures, 8 chlorures, 3 bromures et 1 iodure. Ils ont trouvé que l’erreur
moyenne est de 0,655 % avec un coefficient de régression R2 = 0,995. Figure IV.1.
Figure IV.1 : Comparaison entre les paramètres des mailles mesurées et prédites selon le
modèle de Jiang pour 132 pérovskites idéales de type ABX3 en (A˚) [2]
En 2007, A.S. Verma et V.K. Jindal [4], ont rapporté, qu’y a une relation entre les rayons
ioniques et le produit du nombre des électrons de valence et le paramètre de maille d’une structure
pérovskite. Ils ont suggéré une formule simple pour déterminer ce dernier, définie comme :
(𝑟𝐴 + 𝑟𝐵 + 𝑟𝑋)
rav = (IV.4)
3
89
CHAPITRE IV : Prédiction du paramètre de maille des pérovskites cubiques
Figure IV.2 : Comparaison entre les paramètres des mailles mesurées en fonction de
rayon ionique moyen pour 132 pérovskites idéales de type ABX3 en (A˚) [4]
Le produit des électrons de valence est 14 pour les pérovskites halogénures A1+B2+X3, 30
pour des pérovskites oxydes ayant l’état de valence A1+B5+O3, 48 pour A2+B4+O3 et 54 pour
A3+B3+O3. Le paramètre des mailles évaluées dans ce travail s'écarte de 0,1 à 11 % des données
expérimentales.
Dans la même année, Ubic [5] a publié un modèle empirique basé sur les rayons ioniques
destinés à prédire les paramètres de maille des pérovskites cubiques/pseudo-cubiques ABX3. Le
modèle Ubic peut être présenté sous la forme d'équation (IV.4), où : rA, rB et rX sont les rayons
ioniques pour les ions A, B et X, respectivement ; u, v et w sont les paramètres empiriques.
Après, Moreira et Dias ont ajouté une correction à l’équation de Jiang [6], en effet ils ont
basé sur le changement des paramètres de (fit) entre le terme 2.(rB+rX) , 1.8836. (rB rX ) et le
facteur de tolérance (t) Figure IV.2. Ce nouveau fit donner la relation suivante :
𝑟𝐴 𝑟𝑋
apred 1,8218. (rB rX ) 1,1359 )0,7785 (IV.6)
√2(𝑟𝐵 𝑟𝑋
90
CHAPITRE IV : Prédiction du paramètre de maille des pérovskites cubiques
Figure IV.3 : Comparaison entre les paramètres des mailles mesurées en fonction de
facteur de tolérance et 2(rX+rB) pour 132 pérovskites idéales de type ABX3 en (A˚) [6]
Suivant cette relation, quand on l'applique sur les 132 pérovskites qui sont proposés par Jiang on
trouve que l'erreur moyenne est de 0,64 %
V.Sidey en 2019 [7], basé sur les différents modèles précédents de Jiang et Ubic, a été
constaté que l'existence de fortes corrélations linéaires entre les paramètres de maille des
pérovskites cubiques/pseudo-cubiques ABX3 et les rayons ioniques à travers la somme de ces
derniers.
Il a basé dans son travail sur les valeurs des rayons ioniques Shannon et Prewitt [8], qui
proposent des valeurs qui semblent le mieux correspondant à la taille réelle des ions dans les
cristaux et qui prennent en compte la coordinance des ions. Il a utilisé l'analyse par la méthode de
régression linéaire (MLR) [9,10]. Selon cette méthode, il a développé l'équation suivante :
Lorsqu'il a appliqué ce modèle basé des données recueillies par Jiang et al (132 composés).
Il obtenu une erreur relative moyenne est de 0,639 %.
91
CHAPITRE IV : Prédiction du paramètre de maille des pérovskites cubiques
Figure IV.4 : Comparaison des paramètres de maille expérimentaux et prédits pour les
pérovskites cubiques/pseudo-cubiques ABX3. [7]
IV.3. Méthodologie
L’analyse descriptive des données repose sur une démarche en plusieurs étapes. On définit
tout d’abord les caractéristiques des variables prises une à une, puis on observe les liens qui les
caractérisent pour finir par l’observation des structures multiples liant plusieurs variables. On
distingue alors deux familles principales, la première consiste à observer les liens unissant une
variable avec plusieurs autres (1−>n), la seconde considère simultanément les structures multiples
liant différentes variables (n−>n, analyse factorielle).
L’analyse par régression linéaire multiple est une des solutions qui existe pour observer les
liens entre une variable quantitative dépendante et n variables quantitatives indépendantes.
Dans cette partie, on cherche à modéliser la relation entre plus de 2 variables quantitatives.
Selon le modèle de Sidey (la corrélation entre les paramètres des mailles et la somme des rayons
ioniques) et basant sur la méthode de régression linéaire multiple avec un modèle de forme
suivante :
𝑦 = ꞵ0 + ∑𝑃𝐽=1 ꞵ𝐽 𝑥𝐽 + ɛ (IV.9)
92
CHAPITRE IV : Prédiction du paramètre de maille des pérovskites cubiques
Où :
Pour n observations, on peut écrire le modèle de régression linéaire multiple sous la forme :
Dans ce travail, on suppose que : ɛ𝑖 est une variable aléatoire, non observée, 𝑥𝑖𝑗 est observé et
non aléatoire, 𝑦𝑖 est observé et aléatoire.
Y X (IV.11)
Où :
y1 1 x11 x1 p 0 1
y2 1 x21 x2 p 1
Y ,X , , 2 (IV.12)
yn 1 xn1 xnp p n
Avec :
Il est important de bien faire la différence entre l’expression : 𝐸(𝑦𝑖 ) = ꞵ0 + ∑𝑃𝐽=1 ꞵ𝐽 𝑥𝑖𝑗 qui
désigne l’espérance d’une variable aléatoire scalaire, et l’expression 𝐸(𝑦 ) = 𝑋. ꞵ qui désigne
l’espérance d’une variable aléatoire vectorielle : on obtient dans un cas un scalaire, dans l’autre
n
cas un vecteur de .
93
CHAPITRE IV : Prédiction du paramètre de maille des pérovskites cubiques
min F ( ) (IV.15)
p 1
n p
Avec : F ( ) [ yi ( 0 j xij )]2 est le minimum est atteint pour :
i 1 j 1
F ( ) (IV.16)
0.
IV.4. Résultats
Dans ce chapitre, en utilisant la méthode MLR pour effectuer les calculs avec une matrice
de taille (800x4). Nous avons collecté les paramètres de maille expérimentale en référant à
différentes bases de données disponibles [11-13]. Nous avons trouvé que la formule prédictive du
paramètre de maille des pérovskites cubique et pseudocubique à écrire comme suivant :
Nous avons appliqué l’équation (IV.17) sur (132) matériaux pérovskites proposée par Jiang
et par l’utilisation des rayons ioniques de Shannon et Prewitt. Annexe (B).Tableau.1.
La figure IV.5 présente une comparaison entre les paramètres de mailles expérimentaux
(aexp) et nos résultats (apred) Nous avons trouvé que l’erreur moyenne est de 0,635 % avec un
coefficient de régression R2 = 0,995.
94
CHAPITRE IV : Prédiction du paramètre de maille des pérovskites cubiques
Figure IV.5 : Comparaison des paramètres de maille expérimentaux et prédits pour les
pérovskites cubiques/pseudo-cubiques ABX3.
Nous avons partagé cette base de données des matériaux pérovskites selon l’anion (X), 77
oxydes, 43 fluorures, 8 chlorures, 3 bromures et 1 iodure. Nous l'avons donc recalculé par la
méthode (MLR) pour chaque groupe des matériaux basé sur l’anion (X = O, F, Cl, Br et I), pour
que l’équation (IV.17) soit devenue comme suivant :
A travers les valeurs de l’erreur relative illustré dans le tableau (IV.2), nous avons remarqué
qu'il y a une corrélation entre le rayon ionique des anions rX et le terme ɛ.
r0 rF rCl rBr rI
ɛ 0.02 0.015 -0.01 0.065 0,08
𝜟𝒂
(%) 0.628 0.451 0.578 0.789 0
𝒂
A travers de ce travail et ces résultats, nous avons développé une base de données basée sur
les autres modèles précédents et ce nouveau modèle. Où nous l'avons développé sous la forme
d’un site web, avec la validation de toutes les conditions de stabilité des pérovskites. Annexe (C)
Figure IV.6.
95
CHAPITRE IV : Prédiction du paramètre de maille des pérovskites cubiques
III.5. Conclusion
96
CHAPITRE IV : Prédiction du paramètre de maille des pérovskites cubiques
Références
[1] Ye, Chenzhou, et al. "Regularities of formation and lattice distortion of perovskite-type
compounds." Chinese science bulletin 47.6 : 458-460, (2002).
[2] Jiang, L. Q., et al. "Prediction of lattice constant in cubic perovskites." Journal of Physics and
Chemistry of Solids 67.7 : 1531-1536, (2006).
[3] Goldschmidt, Victor Moritz. "Die gesetze der krystallochemie." Naturwissenschaften 14.21 :
477-485, (1926).
[4] Verma, A. S., and V. K. Jindal. "Lattice constant of cubic perovskites." Journal of alloys and
compounds 485.1-2 : 514-518, (2009).
[5] Ubic, Rick. "Revised method for the prediction of lattice constants in cubic and pseudocubic
perovskites." Journal of the American Ceramic Society 90.10 : 3326-3330, (2007).
[6] Moreira, Roberto L., and Anderson Dias. "Comment on “Prediction of lattice constant in cubic
perovskites”." Journal of Physics and Chemistry of Solids 68.8 : 1617-1622, (2007).
[7] Sidey, V. "A simplified empirical model for predicting the lattice parameters of the
cubic/pseudocubic perovskites." Journal of Solid State Chemistry 279 : 120951, (2019).
[8] Shannon, Robert D. "Revised effective ionic radii and systematic studies of interatomic
distances in halides and chalcogenides." Acta crystallographica section A: crystal physics,
diffraction, theoretical and general crystallography 32.5: 751-767, (1976).
[9] Rawlings, John O., Sastry G. Pantula, and David A. Dickey. Applied regression analysis: a
research tool. Springer Science & Business Media, (2001).
[10] P. Bastien, V. Esposito. Vinzi, M. Tenenhaus, " PLS generalised linear regression",
Computational Statistics Data Analysis 48, 17-46, (2005).
[11] Li C, Soh KCK, Wu P . Formability of ABO3 perovskites. J. Alloy and Compounds 372:40–
48, (2004).
[12] Li C, et al. Formability of ABX3 (X = F, Cl, Br, I) halide perovskites. Acta Cryst. B
64:702–707, (2008).
[13] Filip, Marina R., et al. "Steric engineering of metal-halide perovskites with tunable optical
band gaps." Nature communications 5.1: 1-9, (2014).
97
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
Dans le présent travail, nous avons effectué une série de calculs de premier principe basé
sur la méthode des ondes planes augmentées linéarisées avec potentiel total (FP-LAPW)
implémentée dans le code Wien2k. Avec l’approximation de la densité locale (LDA),
l'approximation du gradient généralisée GGA et TB-mBJ comme potentiel d'échange-corrélation
pour déterminer les propriétés : structurales, électroniques, magnétiques, élastiques et optiques
des matériaux pérovskites ABX3 (RbCdF3, InMnBr3, CsTlCl3 et Ca3AsP).
L’optimisation structurale montre que les matériaux pérovskites étudiés sont dans les
phases cubiques pm-3m(221) et Fm-3m(225) pour le (Ca3AsP, RbCdF3) et CsTlCl3
respectivement. L’étude des propriétés structurales pour le matériau InMnBr3 montre que la
phase stable est orthorhombique pnma (62) dans l’ordre antiferromagnétique AFM1. Les
moments magnétiques calculés s’accordent parfaitement avec les résultats expérimentaux. Et
d’après ces calculs s’il s'avère que ce matériau a présente un changement de phase en dessus de
15 K. Les calculs effectués par TB-mBJ sur la structure électroniques indiquent que le InMnBr3,
double pérovskite CsTlCl3 et l’antiperovskite Ca3AsP sont des semi-conducteurs à un gap de
1,39 eV, 2.73 eV et 1.165 eV respectivement. Et les matériaux RbCdF3 est un semi-conducteur
de large gap. L’application de l’effet spin-orbite coupling sur les propriétés électroniques du
matériau Ca3AsP montre un décalage dans la relation de dispersion par présence de
magnétisation, et à travers les cônes de Dirac ce matériau est un candidat d’être un isolant
topologique.
Les valeurs des constantes élastiques pour le matériau RbCdF3, calculées à 0 GPa,
obéissent aux conditions de stabilité mécaniques de Born, ce qui nous a permis de déduire la
stabilité mécaniques de ces composés. La représentation en trois dimensions du module de
Young présente une forte anisotropie. D’après les valeurs du module de Young le matériau
RbCdF3 présentent une rigidité considérable. Selon le critère de Pugh, ce dernier est ductile.
Pour les propriétés optiques nous avons fait des études qualitatives pour certaines
constantes optiques, c'est-à-dire que la fonction diélectrique, l’indice de réfraction, coefficient
d’extinction et la réflectivité, ont été évalués dans la gamme d'énergie (0-25) eV et nous avons
identifié l’origine microscopique des principaux comportements des spectres optiques à partir
des schémas de bandes. L’étude des propriétés optiques pour le RbCdF3, montre que ce matériau
est transparent jusqu'aux ultraviolets moyens, et aussi pour le InMnBr3 on peut conclure que ce
matériau est hautement absorbant dans la gamme ultraviolette (Vacuum UV : 100 – 190 nm),
d’après ces résultats, les deux matériaux RbCdF3 et InMnBr3 sont un grand potentiel pour
99
CONCLUSION GENERALE
plusieurs applications optoélectroniques, peut être utilisé dans les détecteurs comme
spectrophotomètre ultraviolet spécialement dans la technologie spatiale.
Finalement, les résultats de notre travail semblent très satisfaisants et nous ne pouvons
témoigner de la fiabilité et la puissance de la méthode FP-LAPW. Les résultats obtenus sont
encourageants et nous ont permis la prédiction de certaines caractéristiques de ces matériau et
aussi d’ouvrir un champ de recherche plus large pour des nouveaux matériaux pérovskites.
En guise de conclusion, nous espérons que notre étude théorique motivera les chercheurs à
concevoir d’autres études complémentaires sur les autres propriétés physiques de ces matériaux
et envisager l’étude expérimentale de ces propriétés.
100
Annexes
Annexe A, B et C
ANNEXES
Annexe (A)
Figure II.4 : Interface Wien2k dans le w2web. (a) StructGen, (b) cycle SCF
102
ANNEXES
103
ANNEXES
104
ANNEXES
Annexe (B)
Tableau. IV.1 : Les paramètres des mailles expérimentaux aexp des pérovskites cubiques
/pseudocubiques ABX3, les rayons ioniques rA, rB et rX, Les paramètres des mailles
expérimentaux apred calculés, et l'erreur relative.
a a a a 𝜟𝒂
No Composé a (exp) rA rB rX t (%)
(Jiang) (Moreira) (Sidey) (pred) 𝒂
1 CsIO3 4,674 1,67 0,95 1,4 0,92 4,596 4,552 4,618 4,617 1,205
2 RbUO3 4,323 1,52 0,76 1,4 0,95 4,286 4,242 4,294 4,297 0,660
3 KUO3 4,29 1,38 0,76 1,4 0,91 4,218 4,190 4,224 4,226 1,542
4 RbPaO3 4,368 1,52 0,78 1,4 0,94 4,311 4,269 4,321 4,323 1,087
5 KPaO3 4,341 1,38 0,78 1,4 0,90 4,243 4,217 4,250 4,251 2,098
6 KTaO3 3,988 1,38 0,64 1,4 0,96 4,072 4,033 4,067 4,072 1,993
7 BaFeO3 3,994 1,35 0,59 1,4 0,97 3,998 3,957 3,987 3,993 0,170
8 BaMoO3 4,04 1,35 0,65 1,4 0,94 4,068 4,034 4,065 4,070 0,628
9 BaNbO3 4,08 1,35 0,68 1,4 0,93 4,104 4,073 4,104 4,108 0,600
10 BaSnO3 4,116 1,35 0,69 1,4 0,93 4,117 4,086 4,118 4,121 0,037
11 BaHfO3 4,171 1,35 0,71 1,4 0,92 4,141 4,112 4,144 4,146 0,658
12 BaZrO3 4,193 1,35 0,72 1,4 0,91 4,154 4,126 4,157 4,159 0,868
13 BaIrO3 4,1 1,35 0,63 1,4 0,95 4,045 4,008 4,039 4,044 1,480
14 EuTiO3 3,905 0,95 0,67 1,4 0,80 3,889 3,904 3,890 3,891 0,392
15 NaWO3 3,85 1,02 0,62 1,4 0,84 3,861 3,864 3,860 3,863 0,256
16 SnTaO3 3,88 1,02 0,68 1,4 0,82 3,937 3,945 3,938 3,940 1,496
17 SrMnO3 3,806 1,18 0,53 1,4 0,94 3,837 3,811 3,823 3,829 0,454
18 SrVO3 3,89 1,18 0,61 1,4 0,90 3,932 3,914 3,928 3,932 0,965
19 SrFeO3 3,85 1,18 0,59 1,4 0,91 3,908 3,888 3,901 3,906 1,337
20 SrTiO3 3,905 1,18 0,61 1,4 0,90 3,932 3,914 3,928 3,932 0,577
21 SrTcO3 3,949 1,18 0,65 1,4 0,88 3,981 3,967 3,980 3,983 0,776
22 SrMoO3 3,975 1,18 0,65 1,4 0,88 3,981 3,967 3,980 3,983 0,117
23 SrNbO3 4,016 1,18 0,68 1,4 0,87 4,018 4,007 4,019 4,021 0,068
24 SrSnO3 4,034 1,18 0,69 1,4 0,87 4,031 4,021 4,032 4,034 0,055
25 SrHfO3 4,069 1,18 0,71 1,4 0,86 4,056 4,048 4,058 4,060 0,275
26 BaPbO3 4,265 1,35 0,78 1,4 0,89 4,229 4,206 4,235 4,236 0,708
27 BaPrO3 4,354 1,35 0,85 1,4 0,86 4,319 4,302 4,326 4,326 0,643
28 BaCeO3 4,397 1,35 0,87 1,4 0,85 4,346 4,330 4,352 4,351 1,022
29 BaAmO3 4,357 1,35 0,85 1,4 0,86 4,319 4,302 4,326 4,326 0,712
30 BaNpO3 4,384 1,35 0,87 1,4 0,85 4,346 4,330 4,352 4,351 0,729
31 BaUO3 4,387 1,35 0,89 1,4 0,84 4,372 4,358 4,378 4,377 0,202
105
ANNEXES
32 BaPaO3 4,45 1,35 0,9 1,4 0,84 4,386 4,372 4,391 4,390 1,322
33 BaThO3 4,48 1,35 0,94 1,4 0,83 4,439 4,428 4,443 4,441 0,820
34 SrTbO3 4,18 1,18 0,76 1,4 0,84 4,121 4,116 4,123 4,124 1,364
35 SrAmO3 4,23 1,18 0,85 1,4 0,81 4,240 4,242 4,240 4,239 0,242
36 SrPuO3 4,28 1,18 0,86 1,4 0,80 4,253 4,256 4,253 4,252 0,624
37 SrCoO3 3,85 1,18 0,53 1,4 0,94 3,837 3,811 3,823 3,829 0,694
38 BaTiO3 4,012 1,35 0,61 1,4 0,96 4,021 3,982 4,013 4,018 0,032
39 CaTiO3 3,84 1 0,61 1,4 0,84 3,838 3,842 3,837 3,840 0,085
40 CeAlO3 3,772 1,01 0,54 1,4 0,87 3,757 3,754 3,751 3,755 0,568
41 EuAlO3 3,725 0,95 0,54 1,4 0,85 3,724 3,729 3,720 3,725 0,126
42 EuCrO3 3,803 0,95 0,62 1,4 0,82 3,824 3,836 3,825 3,827 0,567
43 EuFeO3 3,836 0,95 0,645 1,4 0,81 3,856 3,870 3,857 3,859 0,551
44 GdAlO3 3,71 0,94 0,54 1,4 0,85 3,719 3,725 3,715 3,720 0,142
45 GdCrO3 3,795 0,94 0,62 1,4 0,81 3,819 3,832 3,820 3,822 0,646
46 GdFeO3 3,82 0,94 0,645 1,4 0,80 3,851 3,866 3,852 3,854 0,840
47 KNbO3 4,007 1,38 0,64 1,4 0,96 4,072 4,033 4,067 4,072 1,510
48 LaAlO3 3,778 1,03 0,54 1,4 0,88 3,768 3,762 3,761 3,766 0,459
49 LaCrO3 3,874 1,03 0,62 1,4 0,85 3,866 3,868 3,865 3,868 0,235
50 LaFeO3 3,92 1,03 0,645 1,4 0,84 3,898 3,901 3,897 3,900 0,575
51 LaGaO3 3,874 1,03 0,62 1,4 0,85 3,866 3,868 3,865 3,868 0,235
52 LaRhO3 3,94 1,03 0,67 1,4 0,83 3,930 3,936 3,930 3,932 0,252
53 LaTiO3 3,92 1,03 0,67 1,4 0,83 3,930 3,936 3,930 3,932 0,256
54 LaVO3 3,91 1,03 0,64 1,4 0,84 3,891 3,895 3,891 3,894 0,487
55 NaTaO3 3,881 1,02 0,64 1,4 0,83 3,886 3,891 3,886 3,888 0,127
56 NdAlO3 3,752 0,98 0,54 1,4 0,86 3,740 3,741 3,735 3,740 0,441
57 NdCoO3 3,777 0,98 0,55 1,4 0,86 3,753 3,754 3,748 3,753 0,755
58 NdCrO3 3,835 0,98 0,62 1,4 0,83 3,840 3,848 3,840 3,842 0,122
59 NdFeO3 3,87 0,98 0,645 1,4 0,82 3,872 3,882 3,872 3,874 0,058
60 PrAlO3 3,757 0,99 0,54 1,4 0,87 3,746 3,745 3,740 3,745 0,440
61 PrCrO3 3,852 0,99 0,62 1,4 0,83 3,845 3,852 3,845 3,848 0,189
62 PrFeO3 3,887 0,99 0,645 1,4 0,82 3,877 3,886 3,877 3,880 0,250
63 PrGaO3 3,863 0,99 0,62 1,4 0,83 3,845 3,852 3,845 3,848 0,473
64 PrMnO3 3,82 0,99 0,645 1,4 0,82 3,877 3,886 3,877 3,880 1,500
65 PrVO3 3,89 0,99 0,64 1,4 0,82 3,871 3,879 3,871 3,873 0,494
66 SmAlO3 3,734 0,96 0,54 1,4 0,86 3,729 3,733 3,725 3,730 0,232
67 SmCoO3 3,75 0,96 0,55 1,4 0,85 3,742 3,746 3,738 3,743 0,310
68 SmVO3 3,89 0,96 0,64 1,4 0,81 3,855 3,867 3,856 3,858 0,883
69 SmFeO3 3,845 0,96 0,645 1,4 0,81 3,861 3,874 3,862 3,864 0,447
106
ANNEXES
70 SrZrO3 4,101 1,18 0,72 1,4 0,86 4,069 4,061 4,071 4,072 0,735
71 YAlO3 3,68 0,9 0,54 1,4 0,83 3,697 3,708 3,695 3,699 0,410
72 YCrO3 3,768 0,9 0,62 1,4 0,80 3,798 3,816 3,799 3,802 0,832
73 YFeO3 3,785 0,9 0,645 1,4 0,79 3,831 3,850 3,832 3,834 1,239
74 CsCdF3 4,47 1,67 0,95 1,33 0,93 4,475 4,432 4,491 4,490 0,466
75 CsCaF3 4,523 1,67 1 1,33 0,91 4,539 4,500 4,556 4,554 0,729
76 CsHgF3 4,57 1,67 1,02 1,33 0,90 4,565 4,528 4,582 4,580 0,263
77 CsSrF3 4,75 1,67 1,18 1,33 0,84 4,781 4,754 4,791 4,784 0,853
78 TlCoF3 4,138 1,5 0,74 1,33 0,96 4,133 4,091 4,131 4,135 0,158
79 TlFeF3 4,188 1,5 0,78 1,33 0,94 4,181 4,143 4,184 4,186 0,106
80 TlMnF3 4,26 1,5 0,83 1,33 0,92 4,243 4,209 4,249 4,250 0,265
81 TlCdF3 4,4 1,5 0,95 1,33 0,87 4,396 4,372 4,405 4,403 0,115
82 NH4ZnF3 4,115 1,48 0,74 1,33 0,95 4,123 4,083 4,121 4,124 0,154
83 NH4CoF3 4,129 1,48 0,74 1,33 0,95 4,123 4,083 4,121 4,124 0,185
84 NH4FeF3 4,177 1,48 0,78 1,33 0,94 4,171 4,135 4,173 4,176 0,084
85 NH4MnF3 4,241 1,48 0,83 1,33 0,92 4,233 4,201 4,239 4,240 0,056
86 RbZnF3 4,122 1,52 0,74 1,33 0,97 4,143 4,098 4,142 4,145 0,474
87 RbCoF3 4,141 1,52 0,74 1,33 0,97 4,143 4,098 4,142 4,145 0,013
88 RbVF3 4,17 1,52 0,79 1,33 0,95 4,203 4,163 4,207 4,209 0,880
89 RbFeF3 4,174 1,52 0,78 1,33 0,95 4,191 4,150 4,194 4,196 0,471
90 RbMnF3 4,24 1,52 0,83 1,33 0,93 4,252 4,216 4,259 4,260 0,443
91 RbCdF3 4,398 1,52 0,95 1,33 0,88 4,405 4,379 4,415 4,414 0,390
92 RbCaF3 4,452 1,52 1 1,33 0,86 4,471 4,449 4,480 4,478 0,636
93 RbHgF3 4,47 1,52 1,02 1,33 0,85 4,498 4,477 4,506 4,503 0,814
94 KCdF3 4,293 1,38 0,95 1,33 0,84 4,341 4,330 4,345 4,342 1,201
95 KMgF3 3,989 1,38 0,72 1,33 0,93 4,048 4,018 4,045 4,048 1,400
96 KNiF3 4,013 1,38 0,69 1,33 0,94 4,012 3,979 4,006 4,009 0,180
97 KZnF3 4,056 1,38 0,74 1,33 0,92 4,072 4,044 4,071 4,073 0,368
98 KCoF3 4,071 1,38 0,74 1,33 0,92 4,072 4,044 4,071 4,073 0,002
99 KVF3 4,1 1,38 0,79 1,33 0,90 4,134 4,110 4,136 4,137 0,880
100 KFeF3 4,121 1,38 0,78 1,33 0,90 4,121 4,097 4,123 4,125 0,050
101 KMnF3 4,189 1,38 0,83 1,33 0,88 4,184 4,164 4,188 4,189 0,019
102 AgMgF3 3,918 1,15 0,72 1,33 0,85 3,930 3,928 3,929 3,930 0,277
103 AgNiF3 3,936 1,15 0,69 1,33 0,86 3,892 3,888 3,890 3,892 1,175
104 AgZnF3 3,972 1,15 0,74 1,33 0,84 3,955 3,955 3,955 3,956 0,430
105 AgCoF3 3,983 1,15 0,74 1,33 0,84 3,955 3,955 3,955 3,956 0,705
106 AgMnF3 4,03 1,15 0,83 1,33 0,81 4,072 4,079 4,072 4,071 1,047
107 NaVF3 3,94 1,02 0,79 1,33 0,78 3,955 3,974 3,954 3,954 0,368
107
ANNEXES
108 RbPdF3 4,298 1,52 0,86 1,33 0,92 4,290 4,257 4,298 4,298 0,002
109 NH4MgF3 4,06 1,48 0,72 1,33 0,96 4,099 4,057 4,095 4,099 0,869
110 TlPdF3 4,301 1,5 0,86 1,33 0,91 4,280 4,249 4,288 4,288 0,307
111 LiBaF3 3,992 1,35 0,68 1,33 0,94 3,984 3,954 3,978 3,981 0,361
112 RbYbF3 4,53 1,52 1,02 1,33 0,85 4,498 4,477 4,506 4,503 0,521
113 CsEuF3 4,78 1,67 1,17 1,33 0,84 4,767 4,740 4,777 4,772 0,052
114 CsPbF3 4,8 1,67 1,19 1,33 0,84 4,795 4,769 4,804 4,797 0,074
115 CsYbF3 4,61 1,67 1,02 1,33 0,90 4,565 4,528 4,582 4,580 0,607
116 RbPbF3 4,79 1,52 1,19 1,33 0,79 4,732 4,721 4,728 4,721 1,296
117 CsCaCl3 5,396 1,67 1 1,81 0,87 5,391 5,335 5,426 5,423 0,556
118 CsPbCl3 5,605 1,67 1,19 1,81 0,82 5,667 5,619 5,674 5,666 1,223
119 CsHgCl3 5,41 1,67 1,02 1,81 0,86 5,420 5,365 5,452 5,448 0,777
120 TlMnCl3 5,02 1,5 0,83 1,81 0,88 5,087 5,038 5,119 5,119 1,967
121 CsEuCl3 5,627 1,67 1,17 1,81 0,82 5,637 5,588 5,647 5,640 0,364
122 CsTmCl3 5,476 1,67 1,01 1,81 0,87 5,406 5,350 5,439 5,436 0,675
123 CsYbCl3 5,437 1,67 1,02 1,81 0,86 5,420 5,365 5,452 5,448 0,277
124 CsHgBr3 5,77 1,67 1,02 1,96 0,86 5,690 5,629 5,724 5,720 0,799
125 CsPbBr3 5,874 1,67 1,19 1,96 0,81 5,941 5,886 5,945 5,938 1,216
126 CsSnBr3 5,795 1,67 1,02 1,96 0,86 5,690 5,629 5,724 5,720 1,227
127 CsSnI3 6,219 1,67 1,02 2,2 0,84 6,125 6,053 6,159 6,154 0,966
128 CsYbCl3 5,437 1,88 1,02 1,79 0,92 5,463 5,390 5,522 5,519 1,558
129 CsHgBr3 5,77 1,88 1,02 1,95 0,91 5,747 5,668 5,812 5,809 0,723
130 CsPbBr3 5,874 1,88 1,19 1,95 0,86 5,993 5,922 6,033 6,027 2,711
131 CsSnBr3 5,795 1,88 0,95 1,95 0,93 5,648 5,566 5,720 5,719 1,286
132 CsSnI3 6,219 1,88 0,95 2,16 0,91 6,020 5,931 6,101 6,099 1,895
108
ANNEXES
Annexe (C)
109
Résumé. Dans cette thèse nous avons étudié les propriétés structurales, optoélectroniques
et magnétiques des matériaux pérovskites ABX3 en utilisant la méthode des ondes planes
augmentées linéarisées avec un potentiel total (FP-LAPW) basée sur la théorie de la
fonctionnelle de la densité (DFT). L'approximation du gradient généralisée (GGA) et
l’approximation de la densité locale (LDA) sont utilisée pour traiter le potentiel d'échange
et de corrélation.
Les propriétés structurales telles que les paramètres de maille, le module de
compressibilité et sa dérivée sont en bon accord avec les données disponibles. Il s’est avéré
que les matériaux étudiés (RbCdF3, InMnBr3, CsTlCl3 et Ca3AsP) sont des semi-
conducteurs avec des gaps intéressants. Les propriétés optiques ont été étudiées en
déterminant la fonction diélectrique complexe à partir de laquelle sont obtenus les autres
paramètres qui en dérivent. Nous avons modélisé un modèle mathématique pour prédire du
paramètre de maille de pérovskite cubique/pseudocubique. Les résultats obtenus
s’accordent très bien avec d’autres travaux théoriques et expérimentaux.
Abstract. In this thesis we have studied the structural, optoelectronic and magnetic
properties of the perovskite materials ABX3 using the method of linearized augmented
plane waves with a total potential (FP-LAPW) based on the density functional theory
(DFT). The generalized gradient approximation (GGA) and the local density
approximation (LDA) are used to deal with the exchange and correlation potential.
Structural properties such as lattice parameters, bulk modulus and its derivative are
in good agreement with the available data. It turned out that the materials studied (RbCdF3,
InMnBr3, CsTlCl3 and Ca3AsP) are semiconductors with interesting gaps. The optical
properties have been studied by determining the complex dielectric function from which
the other parameters, which are derived from them, are obtained. We have modelled a
mathematical model to predict cubic/pseudocubic perovskite lattice parameter. The results
obtained agree very well with other theoretical and experimental work.
ABX3 الكهوحضوئي حالمغنارطيسي لمواد البيوحفسكايت، درسنا في هذه األرطوحة الخصائص البنيوي.ملخص
) بنا ًء على نظوي الكثاف الوظيفيFP-LAPW( باستخدام رطويق االمواج المستوي المتزايدة خطيا ذات الكمون الكلي
.) لحساب كمون التبادل حالتوابطGGA( تم استخدام تقويب التدرج المعمم.)DFT(
لقد. تتوافق الخصائص البنيوي مثل ثابت الشبك حمعامل االنضغارط حمشتقته بشكل جيد مع البيانات المتاة
( عبارة عن أنصاف نواقل بفجواتRbCdF3, InMnBr3, CsTlCl3 and Ca3AsP) اتضح لنا أن المواد المدرحس
تمت دراس الخواص الضوئي عن رطويق تحديد دال العزل الموكب التي يتم من خاللها الحصول على. رطاقي مهم
شبه/ لقد قمنا بنمذج نموذج رياضي للتنبؤ بمعامل الشبك للبيوحفسكايت المكعب.المعلومات األخوى المشتق منها
. تتفق النتائج التي تم الحصول عليها بشكل جيد مع األعمال النظوي حالتجويبي األخوى.مكعب