TFC Philippe
TFC Philippe
TFC Philippe
EPIGRAPHE
DEDICACE
MALELA BAKAJIKA
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REMERCIEMENTS
De prime abord, nous remercions notre Dieu, lui qui a donné cette force
et cette intelligence et qui s’est fait un protecteur durant tout notre travail.
0. NTRODUCTION.......................................................................................................................................... 8
0.1. ETAT DE LA QUESTION.......................................................................................................................... 8
0.2. PROBLEMATIQUE.................................................................................................................................. 10
0. 3. HYPOTHESES .................................................................................................................................... 12
0. 4. CHOIX ET INTERET DU SUJET ........................................................................................................... 12
0.5. METHODES ET TECHNIQUES .................................................................................................... 13
0.6. DELIMITATION DU SUJET .......................................................................................................... 14
0. 7. SUBDIVISION DU TRAVAIL ........................................................................................................... 14
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES ................................................................................................... 15
SIGLES ET ABREVIATIONS
RN : Région Nord
FR : Fonds de roulement
AC : Actif Circulant
AT : Actif de Trésorerie
CA : Chiffre d’Affaires
Km: Kilomètres
KDL: Kinshasa-Dilolo-Lubumbashi
0. NTRODUCTION
« Le but de la vie n'est pas l'espoir de devenir parfait, mais la volonté d'être
toujours meilleur » (Ralph Waldo Emerson). Ainsi, tout entrepreneur, chef de projet ou
manager, ne peut en aucun cas échapper à la notion de la motivation du personnel, étant
donné le lien existant entre celle-ci et l'atteinte des objectifs de l'entreprise (la maximisation
du profit, la performance,…). Garder une motivation intacte au travail face aux différents
aléas de la vie peut parfois être une véritable épreuve, que l'on soit salarié ou entrepreneur.1
1) KABEYA MUADI Jérôme dans son travail intitulé « Analyse des facteurs de la
motivation du personnel dans une société étatique. Cas de la SNEL/Kananga », a surtout
cherché à comprendre ce qui motive le plus le personnel de cette société et a essayé de
dire qu'avant tout, l'homme ouvrier a d'abord besoin de son salaire. Validant son
1
www.blog.hubspot.fr, consulté le 29/04/2023 à 14h48'
2 ème
R. XAVIER, Economie de l'entreprise, 3 éd Hachette, Paris, 2008, p.17.
3
www.cadremploi.fr, consulté le 29/04/2023 à 15h23'
4
R. XAVIER, op.cit., p.18.
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hypothèse au moyen de son analyse, il est parvenu à la conclusion telle que, le salaire
est prépondérant dans tous les facteurs qui motivent le personnel. Il a remarqué que
dans cette société, l’impunité règne et il n'y a pas de contrôle ou suivi dans la gestion du
personnel en matière de motivation financière; les agents vivent avec le système
d'antivaleurs à outrance.
Il a suggéré que, si nos sociétés ne prenaient pas garde aujourd'hui de bien coordonner
tous les facteurs de motivation du personnel, surtout celui de la rémunération, on aurait
plus d'antivaleurs que des gens sérieux qui mettraient leurs mains à la pâte pour le
développement de la nation. Il a encore ajouté que nos dirigeants doivent savoir que,
c'est en coordonnant tous les facteurs de motivation que les salariés (en tant que parents)
auront un mot à dire sur l'éducation de leurs enfants et on aura sauvé une famille car,
dit-on : “ventre creux n'a point d'oreilles”. Il prie ainsi aux dirigeants de détecter tous les
autres facteurs et les mettre en place pour l'avancement et l'épanouissement de la
société, car la rémunération n'est pas la seule et principale source de motivation qui peut
amener à la satisfaction du personnel.5
2) KABAMUSUE MULAMBA Hubert quant à lui dans son étude << Impact de la
motivation de ressources humaines pour une meilleure performance de l'organisation.
Cas de la RVA >>, s'est posé une question centrale qui est celle de savoir si la
motivation des ressources humaines a un impact sur la performance de cette entreprise
et s'est proposé d'affirmer que la motivation a un impact sur les ressources humaines.
Voyant que les récompenses et les avantages financiers ne suffisaient pas pour motiver
le personnel : le contenu du travail, l'environnement organisationnel et le style de
direction,...
Il faut quant à lui, que la RVA encourage toute activité relative à la motivation (les
conditions de travail, la structure de l'entreprise, le rôle des services, la signification
même du travail, tout en les changeant profondément) ; renforce la capacité du
personnel pour confronter la confiance de ses partenaires ; et renforce la motivation de
ses ressources humaines qui représentent un facteur important pour la réussite de
l'entreprise ; mais les changements fréquents dans les conditions de travail, la nature du
travail, ainsi que le contexte socio-économique font que les gestionnaires des ressources
humaines utilisent à la fois des outils financiers et psychologiques pour motiver le
personnel.6
3) IMAMBUMBA BOPE Pascaline à son tour, dans son étude sur « la motivation du
personnel et son incidence sur la productivité d'une entreprise industrielle. Cas de la
REGIDESO/Kananga », s'est préoccupée de savoir ce que pourra être la REGIDESO si
son personnel est régulièrement motivé et elle émet une hypothèse selon laquelle la
REGIDESO sera plus productive si toutes les conditions motivationnelles sont réunies.
L'auteur a constaté que les difficultés auxquelles se heurte le personnel de l'entreprise
5
J. KABEYA MUADI, Analyse des facteurs de la motivation du personnel dans une société étatique. Cas de la SNEL/Kananga,
UNIKAN, Kananga, 2014, TFC inédit.
6
H. KABAMUSUE MULAMBA, Impact de la motivation des ressources humaines pour une meilleure performance de
l'entreprise. Cas de la RVA, ISES/KGA, 2017, mémoire inédit.
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Ainsi, nous allons dans ce travail à partir des indicateurs et ratios de structure
financière et de performance, montrer si ces indicateurs et ratios donnent des résultats
performants auxquels s’attend la SNCC en s’inspirant de l’équation mathématique
d’Emmanuel MAIRE et Matthieu DUBOST suivante :
0.2. PROBLEMATIQUE
La mondialisation est au rendez-vous, l'humanité en évolution constante, mais
l'homme ouvrier ne se retrouve pas dans cette montée de fusée, comme on dirait l'homme est
un loup pour l'homme (Thomas Hobbes, 1651). Le chef cherche toujours à entretenir sa
propre machine au détriment du pauvre ouvrier, ignorant que celui-ci doit être considéré dans
toute activité pour atteindre les objectifs qu'on s'est assignés. Nous remarquons une mauvaise
volonté dans le chef de beaucoup d'employeurs ou dirigeants, qui veulent évoluer dans leurs
affaires et laisser le pauvre ouvrier au bas de l'échelle, oubliant que celui qui est au bas de
l'échelle peut la tirer et celui qui est en haut peut tomber en cascade sans espoir de se relever.
Dans les années 1960, LEWIN est l’un des premiers à s’intéresser à la motivation
des salariés au travail. Selon lui, il faut conjuguer la motivation et les habiletés pour
déterminer le niveau de rendement. Ensuite, de nombreuses études ont vu jour à ce sujet, c’est
alors qu’on a pu comprendre que la motivation était d’une importance considérable pour les
organisations.
Au 20ème siècle après la seconde guerre mondiale, une crise de rareté sur le
marché de biens et services a frappé le monde. C'était une crise d'offre qui était inférieure à la
7
P. IMAMBUMBA BOPE, La motivation du personnel et son incidence sur la productivité d'une entreprise industrielle. Cas de
la Régidéso/Kananga, UNIKAN, KGA, 2018, mémoire inédit.
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demande. Suite à celle-ci, Taylor s'est décidé de rechercher les causes qui étaient à la base
afin d'en trouver de solutions.
Dans ses recherches, il a eu à constater que les ouvriers étaient moins productifs et
a mis sur pied l'organisation scientifique du travail en établissant les bonnes conditions de
travail comme la répartition des tâches, la rémunération au rendement,... Après ses analyses et
recommandations, Taylor est arrivé aux résultats tels que l'accroissement de la productivité, la
croissance économique, la réalisation des économies.8
« Partout le ciel est bleu », dit-on ; et donc, même dans le contexte congolais,
nous rencontrons les mêmes problèmes de bonnes conditions de travail et de rémunération ;
auxquels les différents chercheurs essayent de proposer des solutions qui ne sont parfois pas
prises en compte.
Une entreprise telle qu'elle soit, son objectif principal est d'atteindre ses objectifs
assignés. Quel que soit le degré d'intelligence ou d'aptitude d'une personne, sa compétence ne
suffit pas à lui permettre d'atteindre une forte productivité11. Pour y parvenir la personne doit
également être motivée. Les motifs spécifiques auxquels obéissent les employés dans le
travail affectent leur productivité.
C'est dans cette optique que les précurseurs en management ont cherché à trouver
un remède, une solution à ce combat perpétuel entre employeur et ouvrier, pour que chacun se
retrouve dans l'évolution de l'organisation. L'employeur est considéré comme un père de la
famille, il est anormal qu'un parent évolue jusqu'au sommet stratégique et que ses enfants
continuent à mendier du pain sur la route. Il doit à tout prix mettre sa femme et ses enfants
dans de bonnes conditions possibles pour refléter l'image de ce qu'il est. L'homme cherche
comment satisfaire les multiples besoins auxquels il fait face, et c'est au travail. Donc, le
rendez-vous du donner et du recevoir (Léopold Sédar Senghor 1964).
8
A. MUJINGA KAPEMBA, Gestion de production, notes de cours G3 Economie, UKA/Kananga, 2023, Inédit.
9
https://talent2africa.com/bien-etre-au-travail-en-afrique/, consulté le 01/07/2023 à 21h12'
10
www.afrikmag.com, consulté le 02/07/2023 à 08h03'
11
R. XAVIER, Op. cit., p.32.
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0. 3. HYPOTHESES
L’hypothèse est définie comme étant « une proposition des réponses aux
questions que l’on s’est posées à propos de l’objet de recherche »12.
Cependant, étant donné que les besoins sont illimités, l'homme aussi est toujours
insatisfait. D'où, nous pouvons dire que la motivation du personnel à la SNCC n’est
pas significative dans le cas où Ce personnel a du mal à satisfaire même ses besoins
primaires.
a) Intérêt personnel
12
P. PRONGER, la recherche scientifique : quelques méthodologies, Eyrolles, Paris, 2006, p.21.
13
A. MUJINGA KAPEMBA, Gestion de production, notes de cours G3 Economie, UKA/Kananga, 2023, Inédit.
P a g e | 13
objectifs dans une entreprise et leur atteinte sont une nécessité ; la motivation au travail étant
l’une de composantes de cette atteinte. Ainsi, tout au long de notre formation, nous avons
appris plusieurs théories de la motivation, nous incitant aujourd’hui à vérifier ces acquis à la
SNCC, afin d'évaluer les apports dans leur atteinte des objectifs.
Nous ne faisons pas ce travail pour seulement l'obtention de diplôme, mais pour
qu'il soit un miroir pour les autres chercheurs qui viendront après nous. Les hommes passent
mais l'histoire qu'ils ont écrite reste comme un monument. Nous voulons que ceux qui
viendront après nous, trouvent ici une documentation fiable, nécessaire et utile qui les aidera à
parachever leurs investigations. Nous ne voulons pas qu'ils commencent dans le vide, mais
que ce document soit plutôt un modèle pour eux.
La méthode comparative
Elle se définit comme étant celle qui conduit à l’explication des faits dans la mesure où elle
permet de déceler les liens des causalités ou facteurs générateurs de ressemblance constatés entre
deux choses dans le temps et dans l’espace.
Ainsi elle nous permis de comparer les états financiers présentés par la SNCC afin d’apprécier sa
performance financière.
La méthode analytique
Elle consiste à analyser un objet d’étude en le décomposant en ses éléments, vue d’établir les
relations qu’il y a entre ses éléments d’une part, entre les éléments d’autre part.
La méthode systémique
Guy ROCHER, définit cette méthode comme « toute recherche théorique ou empirique qui
partant du postulat que la réalité présente les caractères d’un système : interprète et explique les faits,
les liens d’interdépendance qui se relient entre eux et qui en forment une double partie ».
0.5.2. Techniques
Technique d’interview
Consiste à procéder par le jeu de questions écrites ou non écrites posées aux autorités
et agents de la SNCC. Cette dernière nous a facilité la tâche de la collecte des données qui
font l’objet de notre présent travail.
P a g e | 14
Dans le temps, il est délimité dans la période allant de 2019 à 2022, soit quatre ans ;
Dans l'espace, nous avons jugé utile de mener nos investigations au sein de la
SNCC/Région Nord.
0. 7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
14
M. VEILLET, La motivation au travail des cadres intermédiaires de deux organisations parapubliques en processus de
fusion en Abitibi-Témiscamingue, revue économique n° 423, 2008, p.12.
15
A. SABRINA, La motivation et la performance organisationnelle, éditions Morin, Toulouse, 2002, p.35
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ventes… ils doivent donc se situer, reconnaitre chez soi comme chez les autres les éléments
motivateurs.
De manière plus simple, la motivation consiste à dire qu’il s’agit d’un comportement actif
orienté vers un but :
Le choix de l’objectif ou encore l’acceptation par l’individu d’un objectif qui lui est
assigné ;
La décision, souvent implicite qui concerne l’intensité de l’effort que cet individu va
consacrer à atteindre cet objectif ;
La persévérance dans l’effort au fur et à mesure qu’il se déroule et en fonction des
retours d’information sur ses résultats par rapport à l’objectif à atteindre20.
16
www.universalis.fr, consulté le 28/07/2023 à 08h45’
17
https://www.studocu.com/fr/document/universite-catholique-de-louest/psychologie-sociale, consulté le 14/09/2013 à
20H34’
18
www.larousse-français-de-2008.fr, consulté le 14/09/2013 à 20H42’
19
D. HELLRIEGEL et J. SLOCUM, management des organisations, 2è édition de Boeck, Bruxelles, 2006, p.29
20
C. LEVY LEBOYER, La motivation au travail : modèles et stratégies, Eyrolles, Paris, 2006, p.10.
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Selon Pierre LEVASSEUR : « la motivation est l’état d’une personne qui choisit
de faire un effort en vue d’accomplir une tache, puis choisit de fournir une certaine quantité
d’efforts pendant un certain temps ».
Il existe ainsi une pléthore de définitions de la motivation au travail ; mais de l’analyse des
définitions ci-dessus énoncées, il ressort les éléments qui suivent :
La motivation ne peut pas être mesurée directement. Il faut donc l’inférer à partir
d’observations quantifiables de l’organisme. Il y a principalement trois possibilités pour
mesurer le « quoi » et le « comment » du comportement :
La motivation intrinsèque
Elle signifie que l’on pratique une activité pour le plaisir et la satisfaction que l’on
en retire. Une personne est intrinsèquement motivée lorsqu’elle effectue des activités
volontairement et par intérêt pour l’activité elle-même sans attendre de récompense ni
21
L. LETHIELLEUX, l’essentiel de la gestion des ressources humaines, 9è édition Extenso, Paris, 2001, p.71
22
Idem
23
D. HELLRIEGEL et J. SLOCUM, op.cit., p. 34
P a g e | 19
La motivation extrinsèque
Elle provient de l’extérieur de l’être humain, elle se définit comme suit ; le sujet
agit dans l’intention d’obtenir une conséquence qui se trouve en dehors de l’activité même ;
par exemple, recevoir une récompense, éviter de se sentir coupable, gagner l’approbation sont
des motivations extrinsèques.
Aujourd’hui, ces deux sources de motivation doivent être combinées. Si l’on prend le cas
d’une personne qui peut être motivée par des sources intrinsèques (elle aime son travail, se
sent valorisée), en changeant certaines conditions extrinsèques comme le milieu de travail, on
peut modifier son niveau de motivation24.
Cependant, plusieurs recherches disent que les récompenses ou toute autre forme
de motivation extrinsèque « tuent » la motivation intrinsèque. Il ne faut pas pour autant arrêter
de donner des récompenses, mais simplement faire attention de ne pas diminuer la motivation
intrinsèque en donnant des bonbons à quelqu’un qui n’en a pas besoin pour accomplir ce qu’il
aurait accompli sans aucune autre forme de récompense.
La motivation finale : elle se définit comme l’énergie qu’un acteur tire du résultat qu’il
vise, à raison des avantages que cette finalité revêt à ses yeux. C’est l’objectif même
qui intéresse l’individu et qui l’incite à agir. Pour ce dernier, seul compte le résultat ;
La motivation instrumentale : c’est l’art et la manière qui comptent ; et le résultat est
avant tout l’expression de cette perfection technique. Pour un individu dont la
motivation peut être classée dans cette catégorie, c’est son intérêt pour le savoir-faire
ou la technique de production qui peut le pousser à l’action ;
La motivation de survie : c’est celle qui préside aux actes sans lesquels aucun autre
acte ne serait envisageable ; il s’agit de survivre avant tout. A ce propos, le cas d’un
individu en situation d’essai ou de stage probatoire à la Fonction Publique, est peut-
être un exemple. Tout ce qui préoccupe cet agent, pour le moment, c’est de réussir son
essai ou son stage et de conserver son emploi ;
Enfin, la motivation obsessionnelle : c’est la motivation finale endogène et radicale.
C’est celle qui idéalise, conduit à tous les sacrifices et « déplace les montagnes ». Le
24
C. LEVY LEBOYER, La motivation au travail : modèles et stratégies, Eyrolles, Paris, 2006, p.37
25
L. BELANGER et ali, la dimension humaine des organisations, éditions Morin, Toulouse, 1998, p. 48
P a g e | 20
but est l’essentiel, mais devient une obsession. C’est la situation où l’individu est
tellement passionné pour le résultat à telle enseigne que la fin justifierait les moyens.
Il est important de souligner que cette taxinomie ne prétend pas que ces types de
motivation existent à l’état pur chez un individu ; en d’autres termes, chaque personne n’est
pas caractéristique d’une catégorie de motivation. Bien au contraire, toutes les espèces de
motivation existent chez l’individu, créant ainsi des conflits au sein même de ce dernier et
aussi dans les entreprises.
En effet, il est nécessaire de faire un retour systématique aux collaborateurs sur les
résultats obtenus et les actions à améliorer. Une communication interne de qualité va
permettre de motiver l’ensemble du personnel dans le sens où il saura quels sont les enjeux et
les objectifs de ses tâches. Ainsi les salariés travailleront ensemble pour un but commun.
b. La reconnaissance
26
Idem
P a g e | 21
Qu’elle soit directe ou indirecte, les conditions de rémunération ont pour effet de motiver les
salariés et de cette manière, engendrer un levier de performance pour l’entreprise.
Pour susciter la motivation chez les salariés, les entreprises peuvent jouer sur les
conditions de rémunération directe.
Afin de motiver les salariés, les entreprises doivent proposer des salaires attractifs par rapport
à la concurrence, c’est ce que l’on appelle la stratégie du salaire d’efficience. Cette théorie
P a g e | 22
permet de montrer que les entreprises ont tout intérêt à offrir des rémunérations plus élevées
que celles proposées sur le marché du travail ; le but étant d’attirer une main d’œuvre de
qualité, de la fidéliser mais également d’inciter les salariés à l’effort, en d’autres termes à la
motivation.
L’entreprise peut également motiver ses salariés par le biais des conditions de
rémunération directe, variable ou de performance, notamment en accordant des bonus, des
gratifications ou encore des primes d’objectifs. Dans ce cas de figure, la motivation des
salariés est essentiellement impulsée par des aspects purement financiers.
Il est donc important d’avoir un climat social en interne de qualité, si ce n’est pas
le cas, c’est à la direction des ressources humaines de l’organisation d’intervenir rapidement.
En effet, elle doit être capable de déceler les problèmes liés au climat social, en comprendre
les raisons et proposer des solutions afin d’y remédier et améliorer le climat social.
L’entreprise peut, par exemple, mettre en place un groupe de travail en interne destiné à
l’amélioration du climat social ou encore avoir recours à un audit du climat social. Quant aux
actions à mettre en place pour obtenir un climat social de qualité, elles sont diverses et variées.
A ce titre, on peut retenir les enquêtes d’opinions menées auprès des salariés, les boîtes à
idées ou encore la constitution de groupes de travail pour favoriser la connaissance et
P a g e | 23
b. La convivialité au travail
Les horaires variables donnent ainsi aux salariés une plus grande liberté dans la
gestion de leur temps de travail en permettant de mieux concilier vie professionnelle et vie
privée.
Exemples : une mère de famille pourra ainsi aménager ses horaires d’arrivée et de sortie du
travail en fonction des horaires de la crèche dans laquelle elle dépose son jeune enfant. Ou
une personne souhaitant réserver du temps à une activité associative ou sportive pourra
travailler en dehors des horaires habituels pour pouvoir se libérer.
La motivation par l’enrichissement des taches est très répandue, sa notoriété est
certaine. Mais quelques distinctions s’imposent afin de mieux comprendre : d’abord il faut
distinguer l’enrichissement de l’élargissement des taches et de la rotation du personnel.
L’élargissement des taches consiste à ajouter des taches à un travail, mais sans en changer la
nature. De point de vue de la qualité, on reste dans la même catégorie d’emploi. Ce sont des
taches semblables que l’on ajoute.
Venons à présent à la rotation du personnel ou des postes, elle consiste à faire travailler les
employés pendant un certain temps à une tache, et pendant le reste du temps, à une autre tâche
de même nature. A travers cette rotation on vise à briser la monotonie chez les employés
affectés à des chaines de production ou à des tâches répétitives tel que la saisie de données
devant l’écran d’un ordinateur.
A. Outils financiers
Pour beaucoup de salariés, la rémunération peut être divisée en deux parties : une
partie fixe et une partie variable. Pour motiver un commercial, cette partie variable est par
exemple calculée en fonction de ses résultats, du chiffre d'affaires qu'il permet à l'entreprise
d'encaisser. On parle alors de prime.
Pour les sociétés par actions (dont société anonyme), un autre moyen de motiver
les salariés peut consister à les associer au développement et aux bénéfices de l'entreprise.
L'idée consiste à les doter d'une double casquette, associé et salarié, en leur attribuant des
actions de l'entreprise.
c. La participation et l'intéressement
27
www.cadremploi.fr, consulté le 2/09/2023 à 15h23'
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La participation des salariés aux résultats consiste à leur distribuer une partie des
bénéfices réalisés par l'entreprise. Obligatoire dans les sociétés emploient au moins 50 salariés,
elle constitue une option intéressante pour les entreprises de plus petite taille.
L’intéressement est assez proche de celui de la participation, à ceci près qu'il est
facultatif. Ainsi, l'entreprise qui met en place un intéressement fait acte de volonté pour inciter
ses salariés à être collectivement plus performants s'ils veulent être associés au résultat global
de l'entreprise.
Ces avantages en nature représentent un intérêt non négligeable pour votre salarié s’il peut
également les utiliser à titre privé.
Les locaux : l’entretien, la sécurité, le matériel, l’agencement, les pièces dédiées aux
salariés (cuisine, salle de sport, crèche…) ;
L’ambiance de travail entre les collaborateurs mais également avec la hiérarchie
(liberté de parole, écoute, échange…) ;
Un aménagement des horaires de travail possible voir une autonomie dans les plages
horaires de travail (télétravail, aménagement du travail selon les contraintes clients…) ;
Une écoute attentive des attentes ;
La confiance et la communication : une communication bidirectionnelle (allant dans
les deux sens) permet une politique de « dialogue ouvert ». Le feedback représente
l’élément majeur de la communication. Il ne suffit pas de s’exprimer. Il est primordial
que l’interlocuteur ait pu faire part à travers son dialogue de sa bonne compréhension
de la situation. Plus la stratégie de l’entreprise sera transparente, plus les
collaborateurs se sentiront en confiance. Ils s’exprimeront alors plus librement et leur
motivation n’en sera que plus importante et plus renforcée ;
La recherche de responsabilité : lorsque le chef d’entreprise délègue des tâches, les
collaborateurs se sentent plus responsabilisés et s’épanouissent à travers leur plus
grande implication ;
La reconnaissance qui passe aussi par : la connaissance du salarié et éventuellement de
son histoire familiale et donc de ses contraintes quotidiennes ; les remerciements : il
faut savoir dire merci, tant du côté du salarié, que du côté de l’employeur. Une
mission menée à terme, un nouvel équipement accordé, une liberté prise
exceptionnellement sur un horaire, etc. ; les formations : l’apprentissage de nouvelles
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compétences est un véritable levier de motivations pour les salariés. Elles permettent
de développer leurs compétences, et donc de les valoriser ;
Contrôle et autonomie : Accroître le contrôle dont dispose l’individu sur la mission
dont il est chargé, c’est lui donner plus d’autonomie pour organiser son travail et pour
prendre certaines décisions le concernant, et donc une plus grande responsabilité sur le
travail à accomplir. Cela intensifie son implication vis-à-vis de l’organisation ;
La gestion par objectifs : définir des objectifs clairs, précis et réalistes. Des objectifs
élevés qui présentent un défi sont un moyen de motivation ;
La participation à la décision : elle comporte différents niveaux, mais même a son
niveau plus bas elle suppose a véritable engagement de l’employé ;
La mise en place d’une relation sociale harmonieuse : ceci consiste à être proche de
ses salariés et les connaitre tous, les considérer comme une personne, un être humain
et non un numéro ou un outil de travail, ainsi il faut reconnaître sa valeur, et valoriser
son travail ;
La mise en place des systèmes clairs et bien définis : système d’évaluation, de mobilité
ou de carrière (GPEC) en utilisant les outils adéquats tels que : l’entretien annuel
d’évaluation, les fiches d’appréciation…
Développer les compétences : par la formation, le coaching ou l’expérience directe ;
Booster l'implication de chacun, au quotidien : le manager peut intervenir par petites
touches grâce à des actions simples et efficaces sans pour autant avoir besoin a de
grands moyens : Enjoliver le décor (thème, luminosité, plantes…), Tenir ses
engagements (ce qui est dit est dit. Vous devez respecter votre parole et vous montrer
exemplaire sur les règles internes de l'entreprise) ;
Motiver en créant un sentiment d'appartenance : créer un sentiment d'appartenance,
renforcer les liens entre les salariés pour créer un esprit d'équipe, promouvoir des
relations affectives ;
Les cercles de qualité : largement utilisés au Japon, ils consistent à former des petits
groupes (5 à 10 personnes) de volontaires animés par le supérieur hiérarchiques en vue
d’apporter des solutions aux problèmes qu’ils rencontrent au travail.
Entre le développement des compétences, la gestion par objectif, la communication…
le manager a le choix de quantité à mobiliser son personnel. Les plus efficaces ne sont
pas nécessairement les plus complexes.
Taylor est né en 1856 aux Etats-Unis, ouvrier dans une usine d’acier, il gravira les
échelons au fur et à mesure. En 1884, il deviendra ingénieur en chef. Ainsi son expérience
d’ouvrier lui a fait comprendre les raisons pour lesquelles il était difficile de faire progresser
la productivité dans les usines. Après ce constat, Taylor s’est engagé dans des expériences
d’organisation du travail novatrices, appelée l’organisation scientifique du travail.
Son idée consistait à rationaliser le travail au maximum. Cette rationalisation va porter sur
trois axes principaux :
Division horizontale du travail : c’est la parcellisation des tâches entre les opérateurs.
A chaque opérateur est attribuée une tâche élémentaire la plus simple possible, afin
d’automatiser et d’accélérer les gestes.
Division verticale du travail : c’est la séparation entre le travail d’exécution et le
travail intellectuel de conception, assuré par les ingénieurs du « bureau des méthodes ».
Par la démarche scientifique (étude du poste, décomposition et simplification des
gestes, attribution d’un temps d’exécution à chaque tâche élémentaire), ils déterminent
la seule bonne façon d’effectuer une tâche appelée « The One Best Way ».
Salaire au rendement et contrôle des tâches : Taylor est tout à fait conscient du
caractère abrutissant et aliénant du travail ainsi proposé à l’ouvrier. Selon lui, la seule
motivation d’un tel travail ne peut être que l’argent. Pour cette raison, il pense que le
salaire au rendement s’impose. Ainsi à chaque tâche correspond un temps d’exécution ;
le chronomètre détermine alors la rémunération de l’ouvrier. Le salaire au rendement
permet donc la lutte contre les temps morts découlant d’une mauvaise organisation ou
de la tendance spontanée des travailleurs à choisir leur propre rythme, ce que Taylor
appelle la « flânerie ouvrière ».
28
A. MUJINGA KAPEMBA, Gestion de production, notes de cours G3 Economie, UKA/Kananga, 2023, Inédit.
P a g e | 28
Ainsi, cette théorie identifie trois types de mécanismes à adopter pour un échange
concluant entre l'individu et l'entreprise :
D’une part la théorie X considère que naturellement, l'être humain n'aime pas le
travail et l'évitera s'il le peut. Selon cette théorie, les individus n’aiment pas les responsabilités
et désirent la sécurité avant tout. Ainsi, du fait de leur aversion à l'égard du travail, la plupart
des individus doivent être contrôlés, voire menacés, afin qu'ils travaillent suffisamment. Ainsi,
les travailleurs ne fournissent l’effort attendu que sous la contrainte ou contre une récompense
attendue comme le salaire par exemple.
Par conséquent, cette théorie induit un cercle vicieux dans lequel l'organisation est
construite sur des règles strictes et des contrôles sévères. Les employés s'adaptent en
choisissant de travailler au minimum, et en ayant une attitude passive. Ils fuient alors les
responsabilités puisque le système est répressif, et donc non sécurisant pour les prises de
risque. Cette théorie conforte les dirigeants dans leurs convictions, ce qui les incite à renforcer
les règles et les contrôles. En d’autres termes la théorie X est un type de management assez
autoritaire, souvent mal supporté par les salariés augmentant l'aversion du travail.
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D’autre part, la théorie Y considère que l’Homme cherche dans le travail une
certaine satisfaction, mais également à améliorer ses résultats et à avoir des responsabilités au
sein de son entreprise. Cette théorie montre également que l’individu cherche à adhérer aux
objectifs de l’entreprise ainsi que développer sa créativité.
Le contrôle et la punition ne sont pas les seules façons de faire travailler les
personnes. L'individu est capable de se réaliser si on l'associe aux buts de l'organisation. Ainsi,
si le travail d’un individu lui apporte satisfaction, alors l'engagement envers l'organisation
s'améliorera.
Par conséquent, cette théorie induit un véritable cercle vertueux dans lequel
l’organisation est construite autour de principes de confiance, de délégation et d'autocontrôle.
Les employés utilisent cette liberté supplémentaire pour mieux s'impliquer dans le travail. Ils
prennent alors des initiatives, acceptent les responsabilités et vont même jusqu'à les
rechercher. Ceci conforte les dirigeants dans leurs convictions, ce qui les incite à maintenir la
confiance, la délégation et l'autocontrôle. En d’autres termes la théorie Y fait référence à un
type de management participatif.
Selon Mc Gregor, le travail n’est donc pas forcément désagréable pour l’homme ;
ainsi, les entreprises doivent considérer que l’homme est capable de prendre des initiatives, de
se fixer des objectifs et de prendre des responsabilités.
La contribution se fait par le biais non seulement du travail fourni mais aussi par
d’autres biais tels que la compétence, les aptitudes personnelles, la confiance dans le chef...
La justice et l’équité perçues proviennent aussi de la comparaison que fait l’individu entre sa
contribution et sa rétribution personnelles et celles de ses collègues ou de salariés d’autres
entreprises. Si l’individu juge que, à contribution égale, un de ses collègues reçoit une
rétribution supérieure, cela est facteur de démotivation. De même, s’il juge qu’un collègue
reçoit une rétribution équivalente à la sienne alors que la contribution du collègue est
inférieure, il sera enclin à se démotiver. D’ailleurs de nombreuses recherches ont clairement
démontré ce point.
En effet des expériences ont été menées avec des groupes de sujets effectuant un
travail similaire mais dans des conditions de rémunération différentes : Un groupe payé
normalement, un groupe surpayé, et un groupe sous-payé. Ces recherches ont permis de
mettre en évidence ce mécanisme de réajustement, le groupe sous-payé a ralenti son travail
P a g e | 30
alors que le groupe surpayé l’a accéléré. On voit donc bien que dans chaque situation, les
sujets s’efforcent de se comporter d’une manière qui leur paraît juste, compte tenu des
informations qu’ils possèdent sur le travail et sur la rémunération des autres.
La théorie de la fixation des objectifs a été développée par Locke en 1968. Locke
a démontré qu’un individu est motivé lorsqu’on lui fixe des objectifs clairs, et qu’on lui
fournit un retour (feedback) approprié sur sa capacité à les atteindre. Le fait de travailler pour
atteindre un objectif est une source majeure de motivation, mais cela aussi permet d’améliorer
les performances de l’individu : des objectifs bien définis et difficiles à atteindre conduisent à
une meilleure performance que des objectifs vagues ou aisés à atteindre. L’individu est
stimulé par la recherche d’un accomplissement. Il a le sentiment de développer ainsi ses
capacités professionnelles.
Par la suite Locke a travaillé avec Latham en 1990. Ils ont précisé les conditions pour qu’un
objectif soit motivant pour le salarié.
La fixation d’un objectif doit remplir plusieurs conditions qui sont les suivantes :
Locke a également montré que les objectifs devraient être S.M.A.R.T. pour que
les salariés soient motivés (S : Simple ; M : Mesurable ; A : Acceptable ; R : Réalisable ; T :
défini dans le Temps). Ce sont là les conditions de réussite de la motivation des ouvriers dans
leur travail.
Sur ce thème, en effet, les théories du salaire d’efficience ont des implications
normatives et positives très différentes de celles suggérées par les modèles classiques
concurrentiels. Une implication immédiate de la théorie du salaire d’efficience est que la
relation salaire-productivité n’a nul besoin d’être identique pour toutes les firmes. Si les
relations de productivité et les coûts de rotation s’avèrent variables selon les firmes, les
salaires versés à l’équilibre seront aussi différents, cela signifie que des travailleurs à « traits
d’offre » ex ante identiques vont être, à l’équilibre, rémunérés de façon inégale en fonction
d’une affiliation à des activités différentes. Ces différentiels non transitoires, qui ne sont pas
non plus reliés à des différences de capital humain, ne sont pas de nature compensatoire,
c’est-à-dire destinés à égaliser les avantages non monétaires des emplois.
La théorie du salaire d’efficience n’est pas toutefois sans limitations. Notons tout
d’abord qu’elle traite de l’influence du salaire sur la qualité du travail, en négligeant
totalement l’impact potentiel de ce dernier sur l’offre de quantité de travail. Or, l’analyse des
P a g e | 32
interactions peut s’avérer importante notamment, lorsque l’offre de travail est atypique (des
effets de revenu et de substitution de sens contraires étant notamment capables de donner
naissance à une courbe d’offre à rebroussement). Mais la principale difficulté théorique
provient de l’existence d’autres moyens susceptibles de résoudre de façon plus ou moins
efficace les problèmes de sélection adverse et de risque moral. Des systèmes de caution liés à
la performance (accroissement de salaire différé jusqu’à la révélation de l’aptitude de
l’individu) peuvent éliminer des différentiels de salaires non concurrentiels. Des systèmes
explicites de caution sont rares sur le marché du travail mais des substituts imparfaits peuvent
jouer un rôle comparable : profils de gains croissants avec l’âge (ce qui réduit la mobilité inter
entreprise), système de retraite et de paiements différés, système de promotion interne. Les
schèmes de tournoi (Lazear et Rosen, 1981) sont théoriquement à même de résoudre le
problème de l’incitation à l’effort. Par ailleurs, la sélection adverse peut faire l’objet d’un
traitement (non efficient) en termes de signalement ou en termes de contrats incitatifs non
linéaires.
Retenons alors que l’économie des hauts salaires souvent décriée a utilisé des
arguments macroéconomiques en faveur des hausses de salaires et surtout pour s’opposer aux
baisses de salaires. Mais il existe également des approches du marché du travail qui, à partir
de l’offre et de la demande de travail, ont essayé d’expliquer pourquoi on pouvait rencontrer
une variété de politiques salariales et notamment les raisons économiques des hauts salaires.
Les modèles du salaire d’efficience s’inscrivent dans la longue histoire de l’analyse
économique du marché du travail.
1.4. La performance30
Aujourd’hui, notre ère est marquée par la mondialisation et l’hyper concurrence.
C’est ainsi que la notion de performance prend tout son sens. Ce concept est régulièrement
employé à l’heure actuelle, il faut être performant, et ce, dans tous les domaines. Son sens est
renforcé lorsque l’on parle de performance en entreprise, en effet, c’est l’objectif premier
d’une entreprise. Nous verrons que selon les auteurs la performance est liée à différentes
modalités.
30
E. BRANGIER et G. VALLERY, Performance organisationnelle, Dunod, Paris, 2021, p. 389-393.
P a g e | 33
A la fin des années 60, BLAKE et MOUTON ont réalisé une grille managériale
s’inscrivant dans un courant de pensée dit situationnel. C’est une approche
comportementaliste cherchant non pas à analyser les traits de personnalité des managers mais
leurs comportements et styles de conduite. Cette grille managériale distingue cinq styles
caractéristiques de management :
Les managers ayant un comportement orienté vers la tâche, la productivité. Ils ont
pour préoccupation centrale, l’atteinte des objectifs. Il privilégie l’efficacité au détriment des
relations. Les managers ayant un comportement orienté vers les relations entre les salariés. Le
manager se préoccupe du climat social et cherche à maintenir de bonnes relations de travail
dans l’équipe.
D’abord, l'entreprise peut être définie simplement comme une structure, une
organisation, une unité économique ou une entité créée par les apporteurs des capitaux,
autrement appelés les détenteurs des moyens de production, mobilisant leurs ressources,
lesquelles ressources sont humaines, matérielles, financières, informationnelles et
technologiques en vue de produire un bien ou un service qui sera mis sur le marché pour
réaliser un résultat.31
La loi sur le portefeuille définit l’entreprise du portefeuille de l’Etat comme toute société dans
laquelle l’Etat ou toute autre personne morale de droit public détient la totalité du capital
social ou une participation. 32
31
A. FAYEL et D. PERNOT, Comptabilité générale de l’entreprise, Dunod, Paris, 2004, p. 25
32
L’article 2 de la Loi sur le portefeuille.
33
J.P. MWANZA, Entreprises Publiques. Les péripéties d’une réforme adoptée après moult soubresauts, in La référence
Magazine, n°57, janvier 2008, pp. 40-41.
P a g e | 36
a) Conseil d’administration
Le Conseil d’Administration est l’organe de conception, d’orientation, de contrôle
et de décision de l’établissement public. Il définit la politique générale, détermine le
programme de l’établissement public, arrête le Budget et approuve les états financiers de fin
d’exercice.
34
J.M. KUMBU KI NGIMBI, Manuel de législation en matière économique, Ed. IADHAD, Kinshasa, 2020, p. 42.
P a g e | 37
b) La Direction Générale
La Direction Générale est l’organe de gestion de l’établissement public. Elle
exécute les décisions du Conseil d’Administration et assure la gestion courante de
l’établissement public, elle exécute généralement le Budget, élabore les états financiers et
dirige l’ensemble des services de l’établissement public.
d) Personnel
Le cadre et le statut du personnel de l’établissement public sont fixés par le
Conseil d’Administration, sur proposition de la Direction Générale. Le statut détermine
notamment, les grades, les conditions de recrutement, la rémunération, les règles
d’avancement, la discipline, les voies de recours.
B. Mode de gestion
publics excepté les commissaires aux comptes qui le sont conformément au statut de
l’entreprisse.35
Ces statuts ont été déposés le 10 septembre 2014, au Greffe du Tribunal de commerce de
Lubumbashi, lieu du siège social, suivant l’acte de dépôt numéro AS RNC 416.
35 er ème
Article 13, alinéa 1 et 2 de la loi sur le portefeuille.
P a g e | 39
La Direction Générale de la SNCC (le siège même) est située au n°115, Place de
la Gare, avenue LUMUMBA, commune KAPEMBA à Lubumbashi, République
Démocratique du Congo, B.P. 297, sn° ID. NAT 6-711-N59977Q, n° impôt A0700227F
enregistrée au Greffe du Tribunal de Commerce Lubumbashi sous le n° RCCM/14-B.1702.
L’exploitation des chemins de fer et des ports ainsi que des services de transports
par voie d’eau et par route (non exploitée actuellement) ;
L’étude, la construction et l’exploitation des chemins de fer et des ports ainsi que
des services de transports par route et voie d’eau qui lui sont concédés ;
L’exploitation des services annexes et connexes aux activités citées ci-dessus.
La SNCC SA se définit comme une entreprise structurante dans l’économie
nationale, dont l’activité est déployée au profit de trafic minier, agricole et voyageur. Elle est
l’épine dorsale de l’économie congolaise et l’outil d’intégration nationale.
C’est dans ce cadre que la SNCC a mis en route une gestion spécifique des activités connexes
et annexes en les érigeant en projets autonomes. Depuis 2000, plusieurs projets fonctionnent
sous le régime d’autonomisation.
P a g e | 40
a. Réalisations
C’est ainsi qu’au sein de la SNCC fonctionne 15 centres sociaux répartis sur l’ensemble du
réseau et animés par 112 monitrices. Cependant, les activités de ces centres sociaux sont
axées sur les quatre objectifs ci-après :
Sur le plan culturel et sportif, il existe dans la plupart des centres du réseau des
cercles privés de loisirs subsidies par la société et dont la gestion est entièrement confiée à des
comités élus par les travailleurs. Ces cercles couvrent un large éventail d’activités culturelles
et sportives allant de fanfares, groupe de majorettes orchestres divers et troupes théâtrales, les
équipes de football, basket et judo.
implantées dans 20 localités desservies par 56 enseignants et fréquentées par environs 3000
élèves.
b. Ressources
La Région Sud : dont le siège est à Likasi ; comprend les tronçons ferroviaires de
Sakania à Kamina exclu (855 Km) et de Tenke à Dilolo (522 Km) ;
La Région Nord : dont le siège est à Kananga et qui comprend le tronçon
ferroviaire de Kamina à Ilebo (978 Km) ;
La Région Est : dont le siège est à Kalemie et qui comprend les tronçons
ferroviaires de Kamina à Kalemie (722 Km), de Kabalo à Kindu (441 Km) et
d’Ubundu à Kisangani (125 Km) ;
La Région centre : dont le siège est à Isiro et comprend les tronçons de Bumba à
Mungebere (870 Km), de Komba à Bondo (121 Km) et d’Andoma à Titule (32
Km) et les réseaux routiers du haut Congo et du Nord Kivu (60 000 m) ;
La Région Nord Kivu : dont le siège est à Kindu.
Pour ses transports ferroviaires, fluviaux et lacustres, la SNCC dispose de la voie ferrée, du
Réseau lacustre et du Réseau Routier. Elle possède deux bateaux : le bateau Karisimbi qui est
un Autoporteur et le bateau Katana qui est un transporteur public.
On peut considérer que les infrastructures actuelles de la SNCC lui permettent encore de
fonctionner rationnellement. Toutefois, le manque des moyens financiers rencontrés
actuellement compromet le renouvellement du matériel et de la voie qui dans certain cas
devient impératif, en raison notamment de sa vétusté.
La SNCC dispose aujourd’hui un bon nombre d’agents dont un Directeur secondé par des
agents cadres et enfin, des agents ouvriers ou d’exécutions.
3° Directeur Général
Directeur Général : DG ;
Directeur Général Adjoint : DGA.
4° Comité de Direction
Directeur Général : DG ;
Directeur Général Adjoint : DGA ;
Directeur de Direction.
5° Les grandes Directions
Quant aux chefs et directeurs des divisions, ils coordonnent les services et rendent
compte à la hiérarchie, en ayant la bonne communication avec le secrétaire régional et en
collaboration avec les différents autres directeurs et chefs des divisions. Chaque directeur de
division travaille aussi comme les autres des différentes divisions, il assume les mêmes
tâches administratives mais variant selon leurs rôles et interventions. Les différents directeurs
des divisions sont les suivants :
P a g e | 43
DRN
SECRETARIAT
R/SETRA INSPEX CHS. CIAL COORD. EAS IR PSF R/COGES CH. AFK BOA
ATT. JUR
R/APPRO R/MOBIRAIL
Etant une entreprise œuvrant dans le secteur de transport, la SNCC trouve son objet
premier qui est celui de transporter les personnes et les biens par les voies maritimes, routières, mais
nécessairement celles ferroviaires. Ainsi, la SNCC poursuit les objectifs ci-après :
En effet, la SNCC comme toute autre entreprise, motive aussi son personnel parce que
celui-ci est à son service. Ainsi, la SNCC utilise aussi les outils financiers et non financiers pour
motiver son personnel.
Le salaire : qui est maintenant payé chaque mois même s’il est minime ;
Les primes : qui sont soit des frais de missions, soit encore les indemnités.
Les maisons (et les parcelles à la Nganza qu’elle continue à donner au personnel qui en
manque) ;
L’ambiance de travail entre les collaborateurs mais également avec la hiérarchie (liberté de
parole, écoute, échange…) ;
La confiance et la communication ;
La mise en place d’une relation sociale harmonieuse ;
Développement des compétences ;
Les avantages sociaux : qui peuvent être des équipements de travail que les agents peuvent
utiliser même dans leurs affaires privées.
P a g e | 46
Il est à noter que la SNCC est une société nationale ayant une direction générale à
Lubumbashi qui contrôle les autres directions régionales. Ce qui fait à ce que tous les rapports
régionaux soient envoyés à la direction générale afin d’établir les états financiers pour l’ensemble
de la société.
36
www.tgs-france.fr, consulté le 22/09/2023 à 11h25’
P a g e | 47
On entend par compte de résultat, un document comptable qui met en évidence la santé
financière d’une entreprise en comparant ses produits (recettes) et ses charges (dépenses).37
Tableau n°03 : Présentation du compte de résultat simplifié de 2019 à 2022, valeurs exprimées en
francs congolais CDF Constants
N°
Cmptes Intitulés comptes et rubriques 2019 2020 2021 2022
+ Produits de trafic des marchandises en
701 cargo général 4 850 180 5 910 306 4 890 159 4 801 346
+ Produits de trafic des produits agricoles
702 et assimilés 4 156 588 4 826 130 4 567 128 4 456 010
703 + Produits de trafic des produits gazoil 998 782 1 003 548 999 156 943 030
+ Produits de trafic des produits pétroliers
704 autres que gazoil 4 762 109 5 899 123 5 201 423 4 970 362
+ Produits de trafic de voyageurs (toutes
705 catégories) 761 150 768 925 732 870 748 781
37
www.la-comptabilite.fr, consulté le 29/09/2023 à 11h30’
P a g e | 50
75 + Autres produits 3 299 980 3 209 097 3 186 780 3 019 138
61 - Transports 1 602 422 1 805 618 1 998 152 1 709 163
62 - Services extérieurs 1 530 412 1 501 329 1 497 807 1 529 386
63 - Autres services extérieurs 950 138 949 935 956 718 968 769
64 - Impôts et taxes 46 920 45 158 44 795 46 902
65 - Autres charges et charges diverses 35 742 37 133 34 524 34 293
133 Valeur ajoutée 29 771 923 34 772 543 33 215 201 28 737 217
66 - Charges de personnel 36 459 129 36 467 269 35 640 250 35 032 613
134 Excédent brut d’exploitation (EBE) -6 687 206 -1 694 726 -2 425 049 -6 295 396
78 + Transferts des charges 3 001 549 3 001 679 2 979 568 2 998 418
+ Reprises provisions, dépréciations et
autres (risques, charges, amortissements,
79 …) 1 299 670 1 300 698 1 302 670 1 307 155
68 - Dotations aux amortissements 497 616 501 189 504 986 501 091
- Dotations aux provisions et
69 dépréciations 22 450 23 945 22 109 22 458
135 Résultat d’exploitation -2 906 053 2 082 517 1 330 094 -2 513 372
77 + Revenus financiers et produits assimilés 989 392 1 022 189 987 568 989 930
67 - Frais financiers et charges assimilées 42 523 48 318 42 159 42 922
136 Résultat financier 946 869 973 871 945 409 947 008
137 Résultat activités ordinaires -1 959 184 3 056 388 2 275 503 -1 566 364
+ Produits de cessions d’immobilisations 680 720 754 339 634 890 621 995
+ Autres produits HAO 350 200 342 678 299 647 255 005
- Valeurs comptables de cession
d’immobilisation 560 780 570 000 495 746 679 705
- Autres charges HAO 155 296 151 070 149 995 186 522
138 Résultat HAO 314 844 375 947 288 796 10 773
– participation des salariés (1) 1 768 410 1 944 225 1 735 674 1 006 996
– impôt sur le bénéfice (2) 756 944 699 560 865 550 579 650
139 Résultat net L’exercice -4 169 694 788 550 -36 925 -3 142 237
Source : Département de Finances et comptabilité, Direction Générale SNCC, Rapports financiers de 2019 à 2022.
Cependant, en vue de vérifier cette dépendance, nous allons dans cette section, analyser
l’atteinte des objectifs (au moyen des indicateurs de la structure financière et de la performance,
ainsi que de ratios) et la motivation du personnel (à travers un questionnaire d’enquête et quelques
fiches de paie d’un agent choisi au hasard que vous trouverez en annexe).
3.2.1. Analyse de l’atteinte des objectifs de la SNCC
Nous avons dans notre deuxième chapitre cité les objectifs de la SNCC, et en général
comme toute autre entreprise, elle vise aussi la maximisation de ses profits et la minimisation de ses
coûts. Raison pour laquelle nous allons dans cette partie vérifier à partir des analyses suivantes, si la
SNCC atteint ses objectifs.
3.2.1.1. Bilan financier condensé
Le bilan condensé est un bilan à grande masse établi à partir du bilan financier. Ainsi,
un bilan financier est un document comptable reprenant l’actif et le passif de l’entreprise et servant
à visualiser le niveau de liquidité et d’exigibilité de cette dernière afin de mettre en avant sa
solvabilité.38
Tableau n°04 : Présentation du bilan financier condensé
Bilan financier condensé actif
Rubrique 2019 2020 2021 2022
Actif immobilisé (1) 1117024519 1103858251 1106256674 1127107635
Actif circulant (2) 202264263 188020909 189056606 195791505
Trésorerie actif (3) 34416902 34670597 35357668 35084880
Total actif 1353705684 1326549757 1330670948 1357984020
Bilan financier condensé passif
Rubrique 2019 2020 2021 2022
Ressources durables 1095739876 1067261907 1076715196 1106145659
Passif circulant 201653974 203636153 196811394 196587418
Trésorerie passif 56311834 55651697 57144358 55250943
Total passif 1353705684 1326549757 1330670948 1357984020
Source : confectionné par nous-mêmes à partir de données des tableaux n° 1 et 2.
Commentaire :
Au regard de ce tableau ci-haut, nous constatons pour toutes les années que, les actifs
immobilisés sont prépondérants dans la structure de l’actif, et connaissent un décroissement en
2020 et une évolution de 2021 à 2022 ; les actifs circulants emboitent le même pas ; la trésorerie
actif de son côté accroît de 2019 à 2021, et décroit en 2022.
Du côté passif, les ressources durables de l’entreprise sont prépondérantes dans la structure du
passif sur toute la période, et sont en dents de scie durant toute la période sous-étude ; le passif
circulant accroît en 2020 et décroit sur la période restante ; le passif de trésorerie est en dents de
scie.
38
www.expert-compta.fr, consulté le 29/09/2023 à 11h31’
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0
2019 2020 2021 2022
Actif Immobilisé (1) Actif Circulant (2) Trésorerie Actif (3) Total général actif
Ressources durables (1) Passif Circulant (2) Trésorerie passif (3) Total général passif
Commentaire :
A la lumière de ce tableau, nous constatons que les actifs à long terme ne sont rien
d’autre que les actifs immobilisés, les actifs à court terme ne sont que la somme des actifs circulants
et de trésorerie ; et les passifs à long terme ne sont que les ressources stables, les passifs à court
terme représentent quant à eux les passifs circulants et de trésorerie.
39
www.finance.fr, consulté le 29/09/2023 à 11h36’
P a g e | 53
Cependant, le fait pour nous de revoir tous ces indicateurs et ratios n’est pas un hasard
ni une inutilité, mais une analyse nous permettant de voir si les moyens et les besoins de
financement qu’a la SNCC peuvent et pourront lui permettre de bien motiver son personnel afin que
celui-ci l’accompagne à atteindre ses objectifs assignés
Commentaire :
Au regard de ce tableau, nous remarquons que le fonds de roulement est négatif durant
toute la période sous-étude, les ressources durables de la SNCC sont inférieures aux actifs
immobilisés. Nous pouvons alors dire que la SNCC n’a pas dégagé une marge de sécurité, pour
pallier à cette difficulté, elle serait obligée de contracter des crédits à long terme pour couvrir ses
actifs à long terme, voire financer une partie du cycle d’exploitation.
Le besoin en fonds de roulement (BFR) : c’est la somme dont une entreprise a besoin pour
payer ses charges lorsqu’elle n’a pas encore perçu le règlement de ses clients.
Tableau n°07 : calcul du besoin en fonds de roulement
Besoin en fonds de roulement
Rubrique 2019 2020 2021 2022
Actif circulant (2) 202264263 188020909 189056606 195791505
Passif circulant 201653974 203636153 196811394 196587418
BFR = (1) - (2) 610289 -15615244 -7754788 -795913
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir de données du tableau n° 4.
Commentaire :
La trésorerie nette (TN) : appelée aussi « ensemble de disponibilités à vue », c’est l’argent
qui est mobilisable par l’entreprise à court terme.
Tableau n°08 : calcul de la trésorerie nette
TN Par le haut du bilan
Rubrique 2019 2020 2021 2022
FR (1) -21284643 -36596344 -29541478 -20961976
BFR (2) 610289 -15615244 -7754788 -795913
TN (1) - (2) -21894932 -20981100 -21786690 -20166063
TN Par le bas du bilan
Rubrique 2019 2020 2021 2022
Trésorerie actif (3) 34416902 34670597 35357668 35084880
Trésorerie passif 56311834 55651697 57144358 55250943
TN = (1)- (2) -21894932 -20981100 -21786690 -20166063
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir de données des tableaux n° 4, 6 et 7.
Commentaire :
En analysant ce tableau, nous constatons que la SNCC a dégagé une trésorerie négative
pendant toute la période de 4 ans. Ce qui veut dire que, par le haut du bilan le déséquilibre du fonds
de roulement a eu un impact très négatif sur le besoin en fonds de roulement, ce qui n’a pas permis
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à la SNCC de réaliser une trésorerie positive durant toutes les années ; et par le bas du bilan, la
trésorerie-actif est incapable de couvrir la trésorerie-passif. En d’autres termes, l’actif de trésorerie
est resté inférieur au passif de trésorerie ; ceci fait courir un grand risque de cessation de paiement
pour la SNCC.
3.3.2. Ratios de la structure financière
La liquidité de la SNCC
Parce que ces indicateurs permettent de créer une base de données grâce à laquelle on peut évaluer
la santé de son entreprise, ils facilitent l’évaluation des capacités de développement d’une entreprise
et constituent un moyen de détecter tout type de dysfonctionnement comme dans notre cas, la
démotivation du personnel peut être aussi à la base d’un dysfonctionnement).
Commentaire :
Après analyse, nous constatons que le ratio de liquidité restreinte est inférieur à 1 durant
toute la période d’étude ; ce qui montre que les créances et les disponibilités de la SNCC ne
permettent pas à la SNCC de couvrir toutes ses dettes à court terme, ce qui signale les mauvaises
politiques d’exploitation utilisées par la SNCC.
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Nous remarquons que le ratio de liquidité immédiate calculé est largement inférieur à 1
pendant toute la période de notre étude ; ceci montre que la SNCC n’est pas en mesure de payer ses
dettes à court terme en utilisant ses disponibilités. L’actif de trésorerie de la SNCC est en très
mauvais état, ce qui ne lui permet pas d’honorer ses engagements à court terme.
Quant au ratio de liquidité générale, nous constatons qu’il est positif mais inférieur à 1
de 2019 à 2022. Ceci montre que la SNCC ne peut pas honorer à ses engagements à court terme en
utilisant ses actifs à court terme. Ce qui peut avoir un impact négatif sur son activité dans le temps.
La solvabilité de la SNCC
La solvabilité d’une entreprise est sa capacité à répondre à ses échéances financières ; son aptitude à
payer (faire face à) ses engagements à court, moyen et long terme. Ainsi, une entreprise est solvable
si elle détient suffisamment d’actifs pour couvrir son passif.
Tableau n°10 : calculs des ratios de solvabilité
Ratio d'autonomie financière
Rubrique 2019 2020 2021 2022
Capitaux propres 984285237 957767645 966203894 982248889
Ressources stables 1095739876 1067261907 1076715196 1106145659
RAF (1)/(2) 0,8983 0,8974 0,8974 0,8880
Ratio de dépendance financière
Rubrique 2019 2020 2021 2022
Dettes financières 111454639 109494262 110511302 123896770
Ressources stables 1095739876 1067261907 1076715196 1106145659
RDF = (1)/(2) 0,1017 0,1026 0,1026 0,1120
Ratio de solvabilité générale
Rubrique 2019 2020 2021 2022
Capitaux propres 984285237 957767645 966203894 982248889
Total passif 1353705684 1326549757 1330670948 1357984020
RSG = (1)/(2) 0,7271 0,7220 0,7261 0,7233
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir de données du tableau n° 2.
Commentaire :
A la lumière de ce tableau, nous constatons que le ratio d’autonomie financière calculé
est supérieur à 0,5 pendant toute la période de notre étude, montrant ainsi que la SNCC peut assurer
sereinement ses projets à travers ses capitaux propres ou penser à l’emprunt
Nous constatons encore que le ratio de dépendance financière est largement inférieur à
0,5 pendant toute la période de notre étude, ceci montre que les dettes financières sont inférieures
aux capitaux permanents que dispose la SNCC. Les subventions d’investissement que bénéficient
ladite société seront les uns des éléments de capitaux permanents qui justifient cette supériorité
pendant toutes les années de notre étude.
En analysant le ratio de solvabilité générale, nous remarquons qu’il est largement
supérieur à 0,5 pendant toute la durée de notre étude, Ceci montre que la SNCC peut honorer
totalement à ses engagements à long terme en utilisant ses capitaux permanents. Ce qui est une
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bonne situation pour elle, car cette capacité de remboursement des dettes supérieures à un an
garantit une bonne relation avec son banquier.
3.3.3. Indicateurs de la performance de la SNCC
Cette analyse nous est capitale ; car, elle traduit l’objectif de toute entreprise,
notamment de la SNCC dans le cadre de notre travail.
Ainsi ; ayant une base des connaissances sur la structure financière de la SNCC, nous
pouvons directement nous informer sur le lien entre la motivation du personnel et l’atteinte des
objectifs d’une entreprise. Cependant, nous ne pourrions pas arriver à conclure que la motivation du
personnel à la SNCC peut conduire à l’atteinte des objectifs ou à une performance si nous n’avions
pas prouvé par cette analyse la rentabilité de la SNCC, son excédent brut d’exploitation, sa capacité
d’autofinancement et son taux de profitabilité
La rentabilité de la SNCC
La rentabilité d’une entreprise est le rapport entre ce qu’elle perçoit comme revenus et ce que ça lui
a coûté d’engendrer ces revenus.
Commentaire :
Nous remarquons que le ratio de rentabilité économique est négatif pendant toute la
période de notre étude ; ce qui dégage un niveau critique d’excédent brut d’exploitation et une forte
intensité en investissement fixe.
Pour finir, le ratio de rentabilité financière est quant à lui, est considérablement critique
sur notre période d’étude à l’exception de l’année 2020 qui est considérée comme une année de
succès où la SNCC a réalisé 131% au-delà de ses assignations d’août 202040. Cette situation est
causée par plusieurs facteurs entre autres : l’augmentation du coût salarial, la présence du résultat
négatif pour les trois années citées, etc.
Commentaire :
Au vu de ce tableau, nous constatons que l’EBE est négatif durant toute la période
d’étude. Ce déficit est dû par le fait que la SNCC a enregistré des valeurs ajoutées inférieures aux
charges du personnel.
La capacité d’autofinancement (CAF) de la SNCC
Comme son nom l’indique, c’est l’ensemble de ressources générées par l’entreprise qui lui
permettront d’assurer son financement de manière autonome.
40
https://zoom-eco.net, consulté 04/10/2020 à 12h35’
P a g e | 59
Commentaire :
Le taux de profitabilité d’une entreprise est sa capacité à générer un résultat par son
activité. Il est un indicateur indispensable dans l’analyse et la vie d’une entreprise.
Commentaire :
Comme nous l’avions précédemment dit, nous avons procédé dans cette partie par un
questionnaire d’enquête pour arriver à avoir des résultats qui puissent nous rassurer si le personnel
P a g e | 60
de la SNCC est motivé, et que cette motivation pourrait avoir un impact sur la performance de
l’entreprise toute entière.
Ce questionnaire est présenté auprès de soixante-huit (68) agents de la SNCC considérés ici comme
un échantillon à partir duquel nous aurons les résultats de toute la population.
Connaissant déjà le nombre du personnel de la SNCC (225), nous présentons notre échantillon tiré
comme suit :
P a g e | 61
Commentaire
Commentaire :
Au vu de ces résultats, nous remarquons que 14 enquêtés soit 20,59% affirment qu’il y a
au sein de la SNCC/RN une politique de motivation, 23 enquêtés soit 33,82% rejettent cette
affirmation et 31 soit 45,59% n’apprécient pas trop cette motivation.
Commentaire :
D’après ce tableau, nous remarquons que 2 enquêtés soit 2,94% sont motivés par leur
statut social (ils préfèrent travailler que rester chômeurs) ; 7 soit 10,29% par leurs promotions qu’ils
trouvent dans l’exercice de leur profession ; 11 soit 16,18% par les différentes formations ; 22 soit
32,35% attirés par leurs expériences en acquisition ; 17 soit 25% gagnent certains autres avantages
financiers qui leur motivent ; aucun n’est motivé par le salaire ; et 9 soit 13,24% sont motivés par
d’autres facteurs en dehors de ceux cités.
Commentaire :
A la lumière de ce tableau, nous constatons que 13 enquêtés soit 19,12% affirment que
la grille salariale de la SNCC/RN leur permet de se trouver des biens et des services dont ils ont
besoin sur le marché ; 29 soit 42,65% montrent un avis contraire ; et 26 soit 38,24% n’en sont pas
sûrs à cause de l’évolution des prix des biens sur le marché.
P a g e | 63
Commentaire :
Commentaire :
D’après ce tableau, nous constatons que 6 enquêtés soit 8,82% montrent que les
objectifs de la SNCC sont SMART ; 27 soit 39,71% montrent un avis contraire ; 19 soit 27,94%
affirment que ces objectifs sont tantôt SMART, tantôt non SMART ; et 16 soit 23,53% montrent
que tous les objectifs de la SNCC ne sont jamais SMART.
Commentaire :
En parcourant ce tableau, nous remarquons que 3 enquêtés soit 4,41% montrent qu’ils
participent aussi dans la style du leadership en déterminant aussi les objectifs mensuels de
P a g e | 64
l’entreprise ; 31 soit 45,59% sont consultés pour émettre aussi des idées ; et 34 soit 50% ne sont que
des exécutants : ce qui veut dire qu’ils sont des agents du dernier échelon.
Commentaire :
En observons ce tableau, nous avons l’idée selon laquelle 19 enquêtés soit 27,94%
montrent que les résultats critiques de la SNCC sont dus aux mauvaises conditions du travail (le
mauvais état des voies ferroviaires, les matériels/équipements, les machines/outils, etc.) ; 41 soit
60,29% accusent le faible niveau de rémunération qu’offre la SNCC ; et 8 soit 11,76% accusent
d’autres facteurs comme étant à la base de mauvais résultats de la SNCC.
Commentaire :
En effet, allant de notre question de recherche aux résultats, cherchant à vérifier nos
hypothèses, nous pouvons dire que le personnel de la SNCC est motivé, mais cette motivation n’est
pas satisfaisante et ne permet pas au personnel de se donner corps et âme à l’atteinte des objectifs de
la SNCC. D’où, la motivation du personnel a un impact négatif sur la performance de la SNCC et
raison pour laquelle l’entreprise enregistre toujours des résultats déficitaires.
P a g e | 65
Cependant, selon nos analyses, nous pouvons nous résumer en ces termes :
Il n’y a pas du tout une bonne politique motivationnelle à la SNCC, la hiérarchie se contente
parfois de la régularité des travailleurs alors qu’ils n’ont aucun apport dans l’amélioration de
l’entreprise. Le seul fait que le personnel ne soit pas satisfait de la politique motivationnelle
de la SNCC ne peut conduire au bon résultat de l’entreprise ;
Il n’y a pas un bon salaire, en dehors d’autres avantages (financiers ou non), qui peut
pousser le personnel à s’engager totalement dans l’atteinte des objectifs (qu’ils soient faciles
ou non). Le salaire que le personnel reçoit ne répond suffisamment pas aux besoins, compte
tenu de variation des prix sur le marché des biens et services ;
Les objectifs mensuels et annuels que se fixe parfois la SNCC ne tiennent pas surtout
compte des conditions du travail (l’état des voies ferroviaires, la qualité des
matériels/équipements, des machines/outils, etc.) ; raison pour laquelle la SNCC a du mal à
atteindre ses objectifs.
3.6. Critiques et suggestions
3.6.1. Critiques
Un personnel démotivé est bien souvent stressé, agressif, réfractaire aux nouveautés et à toutes
formes de communication. C’est donc un véritable frein aux relations professionnelles constructives.
Plus encore, cela peut devenir un cercle vicieux qui impacte directement la productivité en
générale et trop souvent la qualité du travail.
En tenant compte des moyens et outils financiers de l’entreprise, nous comprenons que le personnel
de la SNCC connait un problème :
Ceci ne peut pas permettre la SNCC à atteindre ses objectifs ; car la participation des
membres effectifs de cette entreprise est négligée de par la motivation.
Les conséquences sont hélas aussi nombreuses que sont les sources de démotivation. Et la première
à payer les frais d’un tel désengagement est bien évidemment l’entreprise. Tout d’abord, il faut bien
garder à l’esprit que la démotivation est communicative. Il suffit parfois d’un seul salarié démotivé
pour impacter toute une équipe.
P a g e | 66
3.5.2. Recommandations
Au cours de notre recherche, nous avons vu que les récompenses et les avantages
financiers ne suffisent pas pour motiver le personnel. Le contenu du travail, l'environnement
organisationnel et le style de direction peuvent être des facteurs susceptibles de relancer et de
soutenir l'effort individuel. Ainsi nous recommandons à la SNCC :
De renforcer la motivation de ses ressources humaines qui représente un facteur capital pour
la réussite des entreprises, mais les changements fréquents dans les conditions de travail, la
nature du travail ainsi que le contexte socio-économique font que les gestionnaires des
ressources humaines, utilisent à la fois des outils financiers et psychologiques pour motiver
le personnel ;
De Renforcer sa capacité du personnel pour conforter la confiance de ses partenaires ;
D’encourager toute activité relative à la motivation, les conditions de travail, la structure de
l'entreprise, le rôle des services, la signification même du travail tout en les changeant
profondément ;
De tracer des objectifs clairs en connivence avec l’environnement ou les conditions du
travail.
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CONCLUSION
Nous voici arriver à la fin de notre travail de fin de cycle où le sujet que nous avons
traité et qui sanctionne la fin de notre premier cycle en sciences économiques et d’administration
des affaires est la « motivation du personnel comme élément-clé dans l’atteinte des objectifs d’une
entreprise publique ». Pour être précis dans ce travail, nous avons pris le cas de la Société Nationale
de Chemin de fer du Congo, et cela, durant la période allant de 2019 à 2022.
En effet, notre grand souci dans ce travail était de répondre aux préoccupations
majeures suivantes :
Le présent travail est structuré en trois chapitres dont le premier parle de la revue de la
littérature sur la motivation du personnel ; le deuxième a cadré avec l’état de lieu et la présentation
de la SNCC ; et la troisième a abordé l’apport de la motivation du personnel dans l’atteinte des
objectifs de la SNCC.
Ainsi, après traitement et analyse des données, nous avons abouti aux résultats qui nous ont aidés à
confirmer toutes nos hypothèses :
H1 : le personnel de la SNCC est motivé, cela par d’autres facteurs que le salaire. Il n’y a
pas du tout une bonne politique motivationnelle à la SNCC, la hiérarchie se contente parfois
de la régularité des travailleurs alors qu’ils n’ont aucun apport dans l’amélioration de
l’entreprise ;
H2 : la motivation du personnel à la SNCC n’est pas satisfaisante, elle est en souffrance et
ne peut pousser le personnel à s’engager totalement dans l’atteinte des objectifs (qu’ils
soient faciles ou non). Le salaire que le personnel reçoit ne répond suffisamment pas aux
besoins, compte tenu de variation des prix sur le marché des biens et services ; en cela les
agents ne sont pas satisfaits de tout ce qu’ils trouvent comme récompenses après leur
engagement, ce qui induit un désengagement mais pas nécessairement un détachement ;
H3 : Quels que soient les objectifs que peut se fixer la SNCC, le seul fait que le personnel ne
soit pas satisfait de la politique motivationnelle ne peut conduire au bon résultat de
l’entreprise.
P a g e | 68
Tout travail humain ne manque pas d’imperfection, nous ne prétendons pas avoir tout épuisé dans
ce domaine ; c’est pourquoi nous restons ouvert aux critiques et suggestions afin de parfaire nos
recherches dans l’avenir.
P a g e | 69
BIBLIOGRAPHIE
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