Cahier SVT TD 2021
Cahier SVT TD 2021
Cahier SVT TD 2021
Tles D
Mahamadou Abdourahamane
Chargé d’Enseignement
Amadou Oumarou
Conseiller Pédagogique
1
Première édition : décembre 2021
© Editions AFRIQUE LECTURE SA
BP : 11 968 Tel : (00227) 21 66 86 22 Niamey - Niger
E_mail : editionsscientifiques @ yahoo.fr
Site web : www.afriquelecture.net
ISBN : 978-2-35229-377-4
2
Tables des matières
Pages
Avant propos :…………………………………………………5
THEME N°1: Le support de l’information génétique……….. 7
CHAPITRE 1: Notion de l’information génétique……………9
CHAPITRE II : Nature chimique et structure de
l’information génétique…………………………..…………..14
Travaux dirigés sur le thème N°1 : Support de
l’information génétique………………………………..……..19
THEME 2 : Transmission de l’information génétique……... 25
CHAPITRE 1 : La reproduction conforme……………..……27
CHAPITRE 2 : Notion de cycle cellulaire et
évolution de la quantité d'ADN au cours du cycle…………...39
Travaux dirigés sur le thème N°2 :
Transmission de l’information génétique……………………46
THEME N°3 : L’expression de l’information
génétique dans la cellule…………………………….……….52
CHAPITRE I : Protéines…………….……………………….54
CHAPITRE 2 : Mécanismes d’expression des
gènes : la synthèse des protéines……………………………..60
Travaux dirigés sur le thème N°3 : Expression de
l’information génétique………………………………..……..72
THEME N°4 : Reproduction sexuée et brassage
génétique ………………………………………………...…..79
CHAPITRE 4.1 : Reproduction sexuée ……………………..81
Chapitre 4.2 : Brassage des gènes……………………………92
Leçon 1 : Brassage des gènes chez les organismes
haploïdes : cas de Sordaria macrospora…………………..….92
Leçon 2 : Brassage des gènes chez les diploïdes………….....96
Travaux dirigés sur le thème N°4 : Reproduction
sexuée et brassage de l’information génétique…………….104
THEME N°5: Hérédité et génétique humaine………...……115
CHAPITRE 5.1: Transmission des caractères
3
héréditaires chez l’homme …………………………………117
CHAPITRE 5.2: Anomalies chromosomiques……………..127
Travaux dirigés sur le thème N°5 : Hérédité
et la génétique humaine………………………………….....133
THEME N°6 : La communication par voie
nerveuse et humorale…………………………….…………142
CHAPITRE 1 : Tissu nerveux et
notions de réflexes………………………………..……...…144
Chapitre 2 : Le message nerveux…………………………...158
Chapitre 3 : La glycémie…………………………………....176
Travaux dirigés sur le thème N°6 : La communication
par voie nerveuse et humorale…………………………...…190
TROISIEME PARTIE : La reproduction chez l’homme……….
…… …… …………………………………………………..206
Thème N°7 : Le fonctionnement des appareils
génitaux et leur régulation……………………………..207
Chapitre 1 : les appareils génitaux et leur
fonctionnement ……………………………………………208
Chapitre 2 : Régulation du fonctionnement
des organes génitaux………………………………………..220
Chapitre 3 : De la fécondation à la nidation…….………..230
THEME N°8 : La régulation des naissances.……………….235
Travaux dirigés sur le thème N°7 et N°8 …………………..247
Quatrième partie : L’immunologie…………………………260
Thème N°9 : Mécanisme de l’immunité……………………261
Chapitre 1 : le soi et le non soi………………………...263
Chapitre 2 : Les réponses immunitaires…………………….266
Chapitre 3 : Le dysfonctionnement du système
immunitaire : Cas du VIH/SIDA…………………………..280
Travaux dirigés sur le thème N°9 : Mécanisme de
l’immunité …………………………………………………286
BIBLIOGRAPHIE………………………………………….231
4
Avant propos
5
6
THEME N°1: LE SUPPORT DE L'INFORMATION
GENETIQUE
7
Les caractères héréditaires observables chez les êtres vivants
supposent l’existence d’un message ou programme biologique,
appelé information génétique, transmissible de génération en
génération. Quel est le support de cette information génétique ?
8
CHAPITRE 1: NOTION DE L’INFORMATION
GENETIQUE
9
celui de l’algue donneuse de noyau. Cette expérience montre
que le noyau de l’algue contient l’information génétique
nécessaire à l’édification des caractères héréditaires (forme de
chapeau) de cet organisme.
2. Ultrastructure du noyau
De forme arrondie, le noyau cellulaire est délimité par une
double membrane, l’enveloppe nucléaire. Elle est perforée par
des trous appelés pores nucléaires. La membrane externe de
l’enveloppe nucléaire présente des relations anatomiques avec
le réticulum endoplasmique et est tapissée des ribosomes. La
membrane interne délimite le nucléoplasme. A l’intérieur du
nucléoplasme se trouve une substance colorable appelée
chromatine et un élément très dense, le nucléole.
10
Membrane externe
Espace inter-
Enveloppe
membranaire
nucléaire
Membrane
interne
Nucléole
Pore nucléaire
Chromatine
Ribosome
REG
Conclusion :
Il existe dans le noyau cellulaire un programme biologique
appelé information génétique, responsable de la transmission
des caractères héréditaires. Le noyau renferme une
substance, la chromatine, constituée de l’ADN et des
protéines.
1. Définitions
- La reproduction conforme est un type de reproduction
au cours duquel un individu donne naissance à plusieurs
individus tous identiques entre eux et identiques au parent.
C’est une reproduction asexuée.
- le clonage est une opération qui consiste à obtenir un
clone.
- Le clone est l’ensemble des individus génétiquement
identiques. Ces individus proviennent tous d’une reproduction
conforme.
- Caractère héréditaire : aspect morphologique,
11
physiologique ou comportemental transmissible de parent au
descendant de génération en génération.
Transfert des
noyaux
Cellules
Vache tachetée (donneuse Jeune embryon embryonnaires Veaux tachetés, identique,
d’embryon) de même sexe quelque soit
la mère porteuse
12
Conclusion :
Le clonage est donc une preuve de l’existence de l’information
génétique.
Etant donné que le noyau de la cellule est constituée de
plusieurs éléments chimiques, quelle est la nature chimique de
cette information contenue dans le noyau ?
13
CHAPITRE II : NATURE CHIMIQUE ET
STRUCTURE DE L’INFORMATION GENETIQUE
1. Expérience de Griffith
L’expérience de la transformation bactérienne montre que la
souche R non virulente est capable de se transformer en souche
S virulente grâce à des extraits de la souche S tuée. Elle a alors
reçu un nouveau caractère. Griffith conclue qu’il existe donc
dans la cellule bactérienne, une substance capable d’opérer des
transformations héréditaires. Cette substance serait porteuse de
l’information génétique.
S vivantes Mort
Survie
R vivantes
S tuées par
chauffage Survie
S tuées par
chauffage
R vivantes
Mort S vivantes trouvées
dans la souris morte
14
2. Expérience es Avery et ses collaborateurs
En 1944, Avery et se collaborateurs ont montré que c’est
l’ADN de la souche S qui transforme la souche R en souche S.
C’est alors l’ADN qui est le support moléculaire de
l’information génétique chez tous les êtres vivants. On dit que
l’ADN est le support universel de l’information génétique.
Où se localise alors l’ADN dans une cellule eucaryote ?
Injection du mélange à
la souris
R vivantes
S vivantes trouvées
dans le mélange
Rouge
Rouge
Vert
15
Lorsqu’on colore une cellule à l’aide du test de Brachet, la
chromatine se colore en vert alors que le cytoplasme et le
nucléole se colorent en rouge. Cette expérience montre que la
chromatine est constituée de l’ADN et le nucléole et le
cytoplasme renferment de l’ARN. Ainsi, l’ADN se localise
exclusivement dans le noyau alors que les ARN se localisent
dans le cytoplasme et dans le noyau aussi.
D Base Base
D
16
2. Structure de la molécule d’ADN
a. structure primaire
Les nucléotides s'associent par des liaisons covalentes (sucre-
phosphate) pour former une longue chaîne polynucléotidique
appelée brin. La molécule d’ADN est constituée de deux brins :
on dit qu’elle est bicaténaire. Les deux brins s’associent l’un à
l’autre grâce à des liaisons hydrogènes qui se forment entre les
bases.
Chacune des 4 bases ne peut s’unir qu’à une seule base qui lui
est complémentaire :
– l’adénine est complémentaire à la thymine ;
– la cytosine est complémentaire à la guanine.
Cette complémentarité des bases explique que le rapport
A+G/T+C est égal a 1 chez toutes les espèces. Donc, il ya
autant de base puriques que pyrimidiques. Dans la molécule
d’ADN, l’ordre des bases le long d’une chaine, varie selon les
espèces. Ainsi, le rapport A+T/G+C est différent de 1 et il est
caractéristique des espèces. Le nombre de chaque base azotée
varie donc d’une espèce à une autre.
La molécule aurait ainsi la forme d'une échelle dont les
barreaux seraient représentés par l'union entre bases
complémentaires et les montants par l’alternance de
désoxyribose et d’acide phosphorique. Les deux chaines
polynucléotidiques représentent la structure bicaténaire de la
molécule d’ADN. Cette représentation plane correspond à la
structure primaire de la molécule d’ADN.
b. structure secondaire
Par la suite, cette structure plane va s’enrouler sur elle-même
pour prendre une structure hélicoïdale, c’est-à-dire la forme
d’une double hélice, découverte en 1953 par les chercheurs
Américain, Watson et Britannique, Crick. Un tour d’hélice
17
compte 10 paires de nucléotides et mesure 3,4nm. C’est la
structure secondaire de la molécule d’ADN.
Liaison
Nucléotide
hydrogène
P P
S A T S
P P
S G C S
P P
3,4nm
S T A S
P P
S
C G S
0,34nm
P P
S A T S
2nm
Structure Secondaire Structure Primaire
A= Adénine T=Thymine S = Sucre
G = Guanine C = Cytosine P = Phosphate
Conclusion :
L’ADN est le support universel de l’information génétique. La
molécule d’ADN constituée du deux brins c’est-à-dire deux
chaines polynucléotidiques. Elle à la même structure chez tous
les êtres vivants sauf certains virus où elle a une structure
monocaténaire.
18
Travaux dirigés sur le thème N°1 : Support de
l’information génétique
Plante mère
Chaque cellule isolée, en culture,
donne un nombre important de cellules
qui lui sont semblables
20
La souche virulente qui possède une capsule empêchant
sa phagocytose et qui a un aspect lisse que l’on désigne
par la lettre S
La souche non virulente dépourvue de capsule que l’on
désigne par la lettre R
L’expérience ci-dessous consiste à inoculer à la souris saine
différents types de souches de pneumocoques (document 1)
Mort
A
S
B
Survie
R
C S tuées
par
chauff
Survie
D
S tuées
par
chauffa
Souris morte
Document 1 contenant des S
21
R vivantes
Avec ADNase
Survie
S tuées
par Avec protéase R vivantes
chauffage
22
4. Construire un modèle d’un fragment d’ADN qui
comporterait 10 nucléotides par brin et dont le rapport
(A+T)/(C+G) serait de 1,5. La représentation sera schématisée
sous forme déroulée.
C A T G
23% 33% 25% 19%
24
THEME 2 : TRANSMISSION DE L’INFORMATION
GENETIQUE
25
Introduction générale :
L’information génétique se transmet et se conserve au cours du
cycle cellulaire grâce à deux phénomènes biologiques :
‐ La réplication de l’ADN qui permet la duplication du
matériel génétique ;
‐ La mitose qui est une reproduction conforme permettant
le partage du matériel cellulaire entre les deux cellules
filles.
Comment se produisent tous ces phénomènes ?
26
CHAPITRE 1 : LA REPRODUCTION CONFORME
27
Mitochondrie
Noyau
Lysosome
Réticulum endoplasmique
Appareil de Golgi
a. La prophase
C’est la première phase de la mitose, la plus longue. Elle
couvre presque la moitié de la durée de la mitose. Elle est
caractérisée par les événements suivants :
- Le gonflement du noyau suite à la condensation de la
chromatine en chromosomes ;
- La disparition de l'enveloppe nucléaire et du nucléole;
- La désorganisation de certains organites cellulaires
(c’est le cas du réticulum endoplasmique et la grosse vacuole
de la cellule végétale) ;
- Début d’édification du fuseau de division :
En effet, les deux centrioles situés près du noyau se dupliquent
pour donner deux diplosomes qui en fin de prophase se placent
en deux points diamétralement opposés par rapport au noyau
(pôles cellulaires) et forment les asters. Simultanément se
polymérisent des microtubules qui vont constituer les fibres
polaires qui relient les diplosomes à la manière de méridiens.
Ainsi, le diplosome entouré des fibres polaires (appelées aussi
ou fibres fusoriales), forment une structure rayonnante appelée
fuseau achromatique.
b. La métaphase
C’est la deuxième phase de la mitose. Elle se caractérise par les
évènements suivants :
28
- Achèvement de la condensation de chromosomes. A ce
stade, chaque chromosome est formé de deux chromatides
réunies par le centromère.
- Achèvement de la formation de fuseau de division avec
apparition des fibres chromosomiques au niveau du centromère
de chaque chromosome ;
- Formation de la plaque équatoriale, c'est-à-dire le
regroupement de tous les chromosomes dans la région centrale
(région équatoriale) de la cellule.
Aster
c. L'anaphase
C’est la troisième phase de la mitose. L'anaphase est
caractérisée par :
- Le clivage (c'est-à-dire la cassure) du centromère de
chaque chromosome ;
- L’ascension polaire, c'est-à-dire la migration des
chromosomes fils à une chromatide vers les pôles du fuseau
achromatique.
A la fin de l’anaphase, il y a formation d’un lot de
chromosomes à une seule chromatide au niveau de chaque pôle
de la cellule.
d. La télophase
C’est la dernière phase de la mitose. Elle se caractérise par :
- La disparition du fuseau de division (les fibres polaires
et chromosomiques) ;
29
- La reconstitution de l’enveloppe nucléaire au niveau de
chaque lot de chromosome ;
- La décondensation des chromosomes à l’intérieur des
nouveaux noyaux pour reconstituer la chromatine et
réapparition du nucléole ;
- La cytodiérèse (division du cytoplasme) par
étranglement de la membrane plasmique au niveau de la région
équatoriale de la cellule et formation de deux cellules filles
identiques, entre elles et identiques à la cellule mère initiale.
Diplosome
Enveloppe
nucléaire
Cytodiérèse par
Ascension étranglement
polaire
Décondensation
Chromosome à des chromosomes
une chromatide
30
vésicules golgiennes. Une nouvelle paroi se différencie et
commence à se casser à partir du centre vers la périphérie.
Ainsi, chez la cellule végétale, la cytodiérèse est centrifuge
alors qu’elle est centripète chez la cellule animale.
Calotte polaire
Décondensation des
Fibre polaire chromosomes
Enveloppe nucléaire
Chromosome à deux reconstituée
chromatides en cours
de condensation
f. Rôle de la mitose
En permettant l’augmentation du nombre de cellules, la mitose
assure plusieurs fonctions. Elle permet :
- Le développement embryonnaire qui permet le passage
de l'état unicellulaire (œuf fécondé = zygote) à l’état
pluricellulaire (organisme) ;
- La croissance continue de certains organes (racine et
tige des plantes supérieures ; cheveux, ongles chez les
animaux) ;
- Régénération et renouvellement tissulaire.
- La croissance de la population chez les organismes
unicellulaires.
31
d’ADN.
32
Télomère Le chromosome métaphasique est
Bras court constitué de deux chromatides
identiques réunies au niveau du
centromère. Chaque chromatide est
Centromère constituée d’une seule molécule d’ADN.
Chromosome = 2chromatides identiques
Bras long 1chromatide = 1molécule d’ADN
+histones
Chromatides Donc 1 chromosome métaphasique = 2
molécules d’ADN + histones
III. Le caryotype :
1. Définition et intérêts :
Le caryotype correspond à l’ensemble des chromosomes
contenus dans une cellule, classés selon des critères
morphologiques. Il est spécifique de l’espèce.
Le caryotype permet de déterminer le nombre de chromosome
d’une espèce. Il permet aussi de détecter certaines anomalies
du nombre ou de la structure des chromosomes (aberrations
chromosomiques) ainsi que la prévision du sexe de l’enfant
depuis le stade embryonnaire.
33
que lors de la division. Les lymphocytes se divisent très
rapidement. C’est pour cette raison qu’ils sont les plus
utilisés.
‐ Mise en culture dans un milieu contenant la
phytohémagglutinine, substance qui déclenche l’entrée
en mitose des cellules ;
‐ Incubation à 37°C (température corporelle, pendant 48 à
72 heures, temps nécessaire pour avoir assez de cellules en
cours de division ;
‐ Blocage des divisions en métaphase par la colchicine ;
‐ Réalisation d'un choc hypotonique à l'aide d'une
solution diluée qui provoque le gonflement suivi de
l’éclatement des lymphocytes permettant ainsi aux
chromosomes métaphasiques de se séparer ;
‐ Etalement sur lame ;
‐ Coloration de la préparation ;
‐ Photographie au microscope ;
‐ Découpage et classement de tous les chromosomes par
paire et par ordre décroissant de taille, de la position
des centromères et des bandes claires et sombres.
34
Le blocage de la mitose est nécessaire pour maintenir les
chromosomes intacts. Il s’effectue en métaphase car c’est à ce
stade que les chromosomes sont ben condensés, donc bien
visibles. La colchicine agit en hydrolysant les fibres du fuseau
achromatique empêchant ainsi le clivage du centromère et
l’ascension polaire. Le classement des chromosomes s’effectue
en fonction de deux facteurs : la taille et la position du
centromère des chromosomes.
3. Nombre de chromosome.
Chaque espèce possède un nombre constant de chromosomes
(caryotype) qui lui est caractéristique. Toutes les cellules d’un
individu ont le même nombre de chromosomes sauf les
gamètes qui ont la moitié.
Exemple de nombre de chromosomes chez quelques espèces.
35
‐ Les chromosomes subcentriques (centromère ni à la
périphérie ni au centre);
‐ Les chromosomes acrocentriques (centromère à la
périfhérie);
‐ Les chromosomes télocentriques (pas de bras court,
centromère au niveau des télomères) ;
‐ Et les chromosomes ponctiformes.
36
deux chromosomes, présentant des caractéristiques différentes
selon le sexe. Ils sont appelés chromosomes sexuels ou
gonosomes. Ils sont notés XX chez la femme et XY chez
l'homme.
Chaque paire de chromosomes est constituée de deux
chromosomes homologues dont l'un est d'origine maternelle et
l'autre d'origine paternelle. Toutes les cellules somatiques
possèdent ce même caryotype.
Si n représente le nombre de paires de chromosomes, la
formule chromosomique d'un humain s'écrit 2n = 46. Si
l'individu est de sexe masculin, on peut aussi écrire 2n= 44A +
XY, et pour le sexe féminin 2n= 44A + XX.
Parfois, le caryotype révèle des anomalies dans le nombre des
chromosomes ou dans leur structure : ce sont les aberrations
chromosomiques.
Remarque : Le mâle ayant des gonosomes différents est
qualifié d’hétérogamétique. La femelle ayant des gonosomes
identique est qualifiée d’homogamétique.
Chez les oiseaux et le papillon, c’est la femelle qui est
hétérogamétique alors que le mâle est homogamétique. Dans ce
cas, les gonosome sont notés ZZ chez le mâle et ZW chez la
femelle.
1 1
2 3 4 5 2 3 4 5
6 7 8 9 10 6 7 8 9 10
11 12 12 14 15 11 12 12 14 15
16 17 18 19 20 16 17 18 19 20
21 22 XY 21 22 X X
37
IV. Le maintien du patrimoine génétique
Les cellules issues d’une mitose contiennent le même
caryotype, la même information génétique que la cellule qui
leurs a donné naissance. Elles ont pu donc conserver le
matériel génétique au cours de la mitose : on parle du maintien
du patrimoine génétique au cours des divisions cellulaires.
38
CHAPITRE 2 : NOTION DE CYCLE CELLULAIRE ET
EVOLUTION DE LA QUANTITE D'ADN AU COURS
DU CYCLE
1. L’interphase
C’est la période comprise entre deux divisions successives.
C’est la période la plus longue du cycle, correspondant à la
préparation de cellule à se diviser. Elle comprend trois phases :
G1, S et G2.
a. La phase G1
Pendant cette phase, la cellule synthétise des molécules
nécessaires à son accroissement. C’est aussi la phase
préparatoire pour la synthèse de l’ADN (synthèse des
nucléotides, d’enzymes et de l’énergie). Durant cette phase,
chaque chromosome se présente sous la forme d’une seule
chaine nucléosomique.
b. La phase S
C’est la phase de synthèse d’ADN. Elle est corrélée avec celle
des histones. Au cours de cette phase, les chromosomes
présentent des yeux de réplication.
39
c. La phase G2
La phase G2 est caractérisée par la poursuite de synthèse des
substances nécessaires à l’accroissement de la cellule. C’est
une phase préparatoire pour la mitose. Au cours de la phase
G2, les chromosomes déjà dupliqués sont constitués chacun de
deux chaines nucléosomiques.
2. La mitose
Elle est composée de la prophase, la métaphase, l’anaphase et
la télophase. Ce processus biologique assure un partage
équitable du matériel génétique présent dans la cellule mère
entre les deux cellules filles.
40
En interphase cette quantité reste constante et égale a Q en
phase G1. Pendant la phase S la quantité d’ADN double
(passant de Q à 2Q). Cette augmentation montre qu’il y a
synthèse de l’ADN au cours de cette phase. A la fin de la
mitose, en anaphase la quantité d’ADN chute de moitié (de 2Q
à Q). Ainsi, après la cytodiérèse en télophase, les cellules filles
contiennent chacune une quantité Q d’ADN et chaque
chromosome est composé d’une seule chaine nucléosomique.
Quantité d’ADN (UA)
2Q
Q
S G2
G1
41
réplication d’ADN : le modèle conservatif, le modèle semi-
conservatif et le modèle dispersif.
Modèle
conservatif
Modèle semi-
conservatif
Modèle
dispiersif
Génération G0 Génération G1
42
Brin parental
Complexe
enzymatique
Brin néoformé
de réplication
Détachement
Centromère
du CER
Site
d’initiation
Progression Œil de
en sens réplication
opposés
43
laquelle elle a servi de matrice. C'est pourquoi la réplication est
dite semi-conservative.
G1 S G2
A T A T A T A T
T A T A T A T A
C G C G C G C G
G C G C G C G C
G C G C G C G C
Brin Brin
C G C G "matrice" C G C G
"matrice"
T A T A T A T A
A T A T ADN polymérase A T A T
A T A T A T A T
A T A T A T A T
G C G C GC G C G C
G C G C GC G C G C
C G C C CG C G C G
T A T A TA T A T A
Enzymes
T A T A T A T A T A
Molécule d’ADN
synthèse
« fille » en cours de
Molécule d’ADN
« fille »
Molécule d’ADN
synthèse
« fille » en cours de
Molécule d’ADN
« fille »
Molécule d’ADN
initiale en phase
A
C
T
G
Nucléotides libres venant
du cytoplasme
44
L’œil de
Fourche de réplication
Site d’initiation ADN polymérase
réplication
Brins parentaux
Brin néo-synthétisés
Molécules filles
45
Travaux dirigés sur le thème N°2 : Transmission de
l’information génétique
Exercice N°1 :
Terminologie
Définir les mots et expressions suivants :
10-plaque équatoriale
1-chromatine 19-haploïde
11-clivage de
2-chromatide 20-gonosome
centromère
3-chromosome 21-autosome
12-l’ascension polaire
4-nucléosome 22-cycle cellulaire
13-centromère
5-chaine nucléosomique 23-réplication
14-centrosome
6-mitose 24-ADN polymérase
15-centriole
7-anaphase 25-fourche de réplication
16-caryotype
8-aster 26-œil de réplication
17-diploïde
9-cytodiérèse 27-colchicine
18-interphase
Exercice N°2 :
Déroulement de la mitose
Les photographies du document ci-dessous représentent des
cellules sanguines observées au microscope optique au cours
d’un phénomène biologique précis :
1. De quel phénomène s’agit-il ?
2. Titrez et classez ces images dans l’ordre chronologique du
déroulement du phénomène. Vos réponses seront justifiées à
partir des seuls critères visibles sur le document.
3. En prenant 2n=4, représentez par des schémas annotés les
phases correspondantes aux photographies a et b. chaque
schéma fera apparaître toutes les structures visibles au
microscope.
46
Exercice N°3 : Déroulement de la mitose
Le document ci-contre représente respectivement quelques
étapes de la mitose d’une cellule.
47
5. En prenant 2n = 4 chromosomes, schématiser (avec légende)
la phase représentée par le schéma A.
48
Exercice N°5 : Cycle cellulaire
On peut rendre visible l’organisation du matériel
chromosomique au cours des phases G1et G2 en fusionnant des
cellules parvenues à ces stades avec des cellules en cours de
mitose. Celles-ci induisent une condensation prématurée du
matériel chromosomique. Le document 1et 2présentent le
résultat de telles fusions entre les cellules d’un végétal.
Document 1 Document 2
49
1) Préciser pour chaque figure la phase correspondante du
cycle cellulaire.
2) Classer dans l'ordre ces différentes figures.
3) Représenter à l'aide d'un schéma annote les stades des
figures 5 et 8 (prendre 2n=4).
II. Pour les observer dans les meilleures conditions, les
chromosomes sont fixes en métaphase, photographies puis
classes. On obtient ainsi un caryotype.
Les documents A et B représentent les caryotypes de deux
animaux.
50
Document A Document B
51
THEME N°3 : L’EXPRESSION DE L'INFORMATION
GENETIQUE DANS LA CELLULE
52
Introduction générale :
Dans le monde, les êtres vivant sont différents les uns des
autres. Chaque espèce possède ses propres caractères
directement observables (taille, couleur, forme…), son
phénotype. Ces caractères résultent de la présence ou de
l’absence d’une ou de plusieurs protéines. Il doit donc exister
une relation entre l’ADN support de l’information génétique et
les protéines responsables des caractères.
53
CHAPITRE I : PROTEINES
54
Exemple de quelques acides aminés :
b. Le peptide
Un peptide est une association de deux à plusieurs acides
aminés. Deux acides aminés donnent un dipeptide, trois acides
aminés un tripeptide et plusieurs acides aminés un polypeptide.
Les acides aminés sont unis par une liaison peptidique qui est
une liaison covalente entre le groupement acide du premier
acide aminé et le groupement amine du prochain acide aminé
avec élimination d’une molécule d’eau.
Liaison
Formation de la liaison peptidique entre deux acides aminés
56
II. L’importance des protéines dans le fonctionnement
cellulaire et leurs influences sur le phénotype
57
2. Influence des protéines sur le phénotype.
Le phénotype est l’ensemble des caractères apparents de
l’individu. Plusieurs analyses ont permis de démontrer que le
phénotype est conditionné par la présence ou l’absence de
certaines protéines. En effet, l’absence d’une protéine ou bien
la modification de sa structure est le plus souvent accompagnée
de modifications sur le phénotype.
Phénol-oxydase
Tyrosine Mélanine
58
Hématie normale Hématie falciforme
Fer
β1 α1 Hémoglobine
Hème soluble Hémoglobine fibreuse
Globine
β2 α2
Structure de l’hémoglobine : Hématie d’un individu
normal renfermant de Hématie d’un individu
Chaque atome de fer est capable de se
l’hémoglobine globuleuse drépanocytaire renfermant de
lier de manière réversible à une
molécule de dioxygène (O2) ou du HbA dissoute dans le l’hémoglobine fibreuse HbS
dioxyde de carbone (CO2) cytoplasme insoluble dans le cytoplasme
59
CHAPITRE 2 : MECANISMES D'EXPRESSION DES
GENES : LA SYNTHESE DES PROTEINES
60
A. Transcription :
La transcription s’effectue dans le noyau de la cellule. C’est la
copie d’une séquence des désoxyribonucléotides d’un brin
d’ADN en une séquence de ribonucléotides complémentaire
constituant le brin d’ARN. Elle s’effectue selon le mécanisme
suivant :
- La molécule d’ADN s’ouvre au niveau d’un gène codant pour
une protéine donnée grâce à une enzyme : l’ARN polymérase.
- Un des deux brins de l’ADN, à savoir le brin informatif sert
de modèle pour la fabrication de l’ARN.
- Chaque nucléotide de l’ADN « attire » un ribonucléotide
complémentaire. Dans l’ARN, il n’y a pas de thymine. C’est
une autre base appelée uracile qui sera complémentaire à
l’Adénine.
- L’ordre de nucléotides de l’ARN est imposé par l’ordre de
ceux de l’ADN.
- A la fin de la synthèse, l’ARN se détache et migre hors du
noyau cellulaire, dans le cytoplasme en sortant par les pores
nucléaires.
- Réassociation des brins d’ADN lorsque l’ARN polymérase se
détache.
61
Remarque : Comparaison entre réplication et transcription
La réplication et la transcription sont deux phénomènes
biologiques qui concernent la molécule d’ADN. Ils ont des
points communs et des divergences. En effet :
- Elles provoquent l’ouverture de la molécule d’ADN ;
- Elles se déroulent dans le noyau cellulaire ;
- Chacune d’elles aboutit à la synthèse d’un acide
nucléique ;
- La réplication concerne la totalité de la molécule
d’ADN alors que la transcription concerne un fragment
de la molécule d’ADN (un seul gène) :
- La réplication concerne les deux brins de la molécule
matrice alors que la transcription concerne un seul brin
appelé brin matrice ou brin transcrit ;
- La réplication aboutit à la formation de deux molécules
d’ADN, sans conservation de la molécule mère tandis
que la transcription conduit à la formation d’une seule
62
molécule d’ARN avec conservation de la molécule
mère.
- Lors de la transcription, l’enzyme intervenant est
l’ADN polymérase alors que lors de la transcription,
l’enzyme intervenant est l’ARN polymérase.
B. Traduction :
C’est la deuxième étape de la synthèse des protéines
s’effectuant dans le cytoplasme. Elle fait intervenir plusieurs
acteurs.
a. Les ARN
Ribose Courte
Cytosine Brachet (un seul brin) légère
Guanine
63
-ARN messager (ARNm) qui détermine la séquence peptidique
de la protéine. Il renferme l’information nécessaire pour la
synthèse d’une protéine. Son message est universel, c'est-à-dire
qu’il peut être traduit dans une cellule autre que celle qui l’a
élaboré.
-ARN de transfert (ARNt) qui transporte les acides aminés à
leur lieu d’assemblage.
De manière très simplifiée, l’ARNt est représenté sous la forme
d’un T. La barre horizontale correspond au site de
reconnaissance et de fixation sur l’ARNm. Il porte un triplet de
nucléotides, complémentaire au codon, appelé anticodon. La
pointe correspond au site de fixation de l’acide aminé.
Acide aminé
b. Le code génétique.
Définition :
C’est un système de correspondance entre les séquences des 4
types nucléotides de l’ARNm et la séquence des 20 types
64
d’acides aminés de la protéine. Il est résumé dans un tableau
appelé tableau du code génétique.
Caractéristiques.
Il est universel, c’est à dire valable chez tous les êtres
vivants. Par exemple, le triplet UUG code pour la leucine chez
tous les êtres vivants.
Le code génétique est ponctué : la lecture se fait de
codon en codon. Il y a un codon initiateur AUG (qui code pour
la méthionine) et trois non traduits, qui sont UAA, UAG et
UGA. On les appelle codons non-sens ou codons stops car ils
marquent l’arrêt de la synthèse de la protéine ;
Il est redondant ou dégénéré, c'est-à-dire que plusieurs
codons peuvent déterminer un même acide aminé. En effet, il y
a 64 combinaisons possibles de 3 des 4 bases azotées de
l’ARNm. Or, il y a 20 acides aminés dans les polypeptides
naturels. Il existe donc des acides aminés qui sont déterminés
par plusieurs codons : on dit qu’il y a redondance ou
dégénérescence. Les codons qui déterminent un même acide
aminé sont appelés codons synonymes ;
Le code génétique n’est pas chevauchant ;
Le code génétique est non ambigu, c'est-à-dire qu’un
codon donné ne code que pour un et un seul acide aminé ;
NB : l’universalité du code génétique présente des exceptions.
Par exemple, les codons UAA et UAG qui sont des codons stop
sont respectivement traduits en glutamine par la paramécie
(protozoaire) et en glycine par les acétabulaires (algues vertes
unicellulaires).
65
c. Les ribosomes.
Situés dans le cytoplasme soit libres ou bien associés à la face
externe du REG, cet organite est formé de 2 sous-unités. Son
rôle est de DÉCODER l'information apportée par l'ARNm. Le
déplacement relatif du ribosome sur l'ARNm permet de lire un
à un les codons successifs, et déterminer la séquence des acides
aminés de la protéine.
Grosse sous-unité
Site P Site A
Petite sous-unité
66
d. Le mécanisme de la traduction.
On la subdivise en trois phases :
- L’initiation : elle débute toujours au niveau d’un codon
initiateur, AUG codant pour la méthionine. Elle est caractérisée
par la mise en place de tous les acteurs de la synthèse. On note
d’abord l’association du ribosome à l’ARNm au niveau du
codon initiateur, ensuite se place l’ARNt porteur du premier
acide aminé, la méthionine dans le site P. Le site A sera occupé
par un second acide aminé transporté par son ARNt.
L’ensemble Ribosome-ARNm-ARNt constitue le complexe
d’initiation. Il s’établi une liaison peptidique entre les deux
acides aminés pour former un dipeptide.
Liaison peptidique
Met Leu
Site P Site A
U AC G AU
AAA AUG C UA UCC GAU UAA
ARNm
Sens de lecture
Initiation de la traduction
67
Chaine peptidique en Liaison peptidique en cours
cours d’élongation de formation
Met
Leu
Ser Asp
U AC
G AU
A GG C UA
AAA AUG C UA UC C GAU UAA
ARNm
68
Les protéines synthétisées au niveau des ribosomes
situés sur la face externe du réticulum endoplasmique
granuleux (REG) ou ergastoplasme sont des protéines destinées
soit à être sécrétées (cas des hormones par exemple) ou à être
stockées sous forme emballée (cas de lysozyme par exemple).
C’est pour cette raison que le REG est très abondant dans les
cellules sécrétrices. A ce niveau, elles subissent un premier
type de maturation. Cette maturation consiste à l’acquisition de
la conformation tridimensionnelle. Pour les lipoprotéines, c’est
au niveau du réticulum endoplasmique que sont placés les
résidus lipidiques. Après cette maturation, les protéines seront
emballées dans des vésicules de transition. Elles seront par la
suite déversées dans les saccules golgiens. Dans le dyctiosome,
elles subissent un 2ème type de maturations qui consiste à
l’ajout des résidus glucidiques dans le cas des glycoprotéines.
La maturation terminée, ces protéines seront emballées dans
des nouvelles vésicules appelées vésicules de sécrétion ou
grains de zymogène qui les rejettent hors de la cellule par
exocytose.
69
III. Les mutations
1. Définition
Ce sont des modifications qui affectent le matériel génétique.
Elles peuvent être à l’échelle chromosomique (dans ce cas, on
parle de mutations chromosomiques ou aberrations
chromosomiques) ou génique sur l’ADN (on parle dans ce cas
de mutations ponctuelles ou mutations géniques). Les causes
des mutations sont généralement mal connues. Elles peuvent
être causées par des facteurs environnementaux (agents
mutagènes), comme la pollution atmosphérique, les
radiations…. Mais les mutations peuvent également survenir
spontanément d’une génération à l’autre sans cause apparente.
70
L’insertion et la délétion sont susceptibles de décaler le cadre
de lecture des ribosomes et les protéines produites sont souvent
très modifiées : elles sont appelées « mutation décalantes ».
71
Travaux dirigés sur le thème N°3 : Expression de
l’information génétique
Document 1
Document 2
Document 3
Reproduisez et annotez le schéma du document 3.
74
Exercice N°4 :
L’insuline est une protéine constituée de 2 chaînes reliées entre
elles par des ponts disulfures. On connaît la séquence de
nucléotides de l’ARNm qui intervient dans la synthèse de la
chaîne b, dont voici un extrait des derniers codons de la
séquence. :
…AGC GUG GCU UCU UCU ACA CUC CUA AGA
1°) En utilisant le code génétique, établissez la séquence
d’acides aminés de l’extrémité de la chaîne b de l’insuline.
2°) Reconstituez la portion du gène qui commande la synthèse
de l’extrémité de cette chaîne. Expliquez votre méthode sans
entrer dans les détails du mécanisme de la synthèse des
protéines.
On connait une forme de diabète héréditaire, due à une insuline
anormale. Cette insuline diffère de l’insuline normale par la
substitution de la phénylalanine par la leucine en position 24 de
la chaîne b.
75
normal (non radioactif). Après le début du marquage, la
radioactivité est décelée au niveau des structures cellulaires en
fonction du temps. Les résultats sont consignés dans le
document 1.
1. Analysez brièvement ce graphique.
2. En vous référant à ce document, établissez le transit des
molécules radioactives à travers les structures de la cellule
sécrétrice.
3. Expliquez les résultats obtenus pour le noyau.
4. Précisez alors le lieu de synthèse de la caséine dans la cellule
sécrétrice.
Document 1
76
milieu contenant un acide aminé radioactif : la leucine tritiée,
puis on la remet dans un milieu non radioactif.
Les fragments de tissus sont prélevés 3, 15, 25, 45 et 60
minutes après le début du marquage, la radioactivité est décelée
au niveau des différentes structures cellulaires.
Les tracés du document 2 traduisent l'évolution de la
radioactivité détectée au niveau de ces structures. (Les unités
arbitraires utilisées sont différentes).
1. Légendez le document 1.
2. En se référant aux résultats de cette étude expérimentale,
établissez le transit des molécules radioactives à travers la
cellule sécrétrice.
3. Comment expliquer les résultats obtenus pour le noyau ?
II. La molécule de caséine est constituée par des séquences
d'acides aminés codés par des gènes qu'on a pu isoler chez
certaines espèces de mammifères. On connait ainsi, chez la
brebis et chez la vache, la séquence des nucléotides de la
molécule d’ADN qui code la synthèse d'une partie de la
molécule de caséine.
79
La reproduction sexuée fait intervenir des individus de sexe
opposé, mâle et femelle, chacun produisant des cellules
spécialisées appelées gamètes. Elle diversifie le patrimoine
génétique par l’intermédiaire de la fécondation et la méiose.
80
CHAPITRE 4.1 : REPRODUCTION SEXUEE
81
Dans ce cycle, la méiose intervient immédiatement après la
fécondation. La phase haploïde domine ; la phase diploïde est
réduite à la cellule œuf. C’est donc un cycle haplophasique.
82
Dans ce cycle, la méiose intervient juste avant la
fécondation. La phase diploïde domine ; la phase haploïde
est réduite aux gamètes. C’est donc un cycle diplophasique.
83
3. Place et rôle de la méiose et de la fécondation dans le cycle
de développement
La fécondation et la méiose sont des phénomènes
complémentaires : la méiose assure la formation des gamètes
haploïdes (n chromosomes) et la fécondation assure le retour à
la diploïdie (formation d’un zygote à 2n chromosomes à partir
des gamètes à n chromosomes chacun). L’alternance de ces
deux phénomènes a pour conséquence le brassage des gènes et
permet la transmission de l’information génétique ainsi que le
maintien du caryotype.
NB : Dans le cycle de développement d’un organisme diploïde,
la méiose intervient avant la fécondation tandis qu’elle
intervient après la fécondation chez un organisme haploïde.
Chez les végétaux, il existe des espèces dont dans leurs cycles :
- On rencontre deux types d’individus adultes : diploïdes
et haploïdes ;
- La méiose et la fécondation sont séparées par la mitose ;
- La phase haploïde et la phase diploïde sont toutes
longues.
Ces genres de cycles biologiques sont dits
haplodiplophasiques
II. La méiose
La méiose est un phénomène composé de deux divisions
cellulaires successives au cours desquelles une cellule à 2n
chromosomes (diploïde) donne naissance à 4 cellules filles
chacune à n chromosomes (haploïdes). Les deux divisions qui
composent la méiose sont appelées méiose I et méiose II.
84
réduits de moitié. Elle assure ainsi le passage de la diploïdie à
l'haploïdie. La première division méiotique est toujours
précédée d’une interphase préparatoire. Elle se déroule en
quatre phases qui sont :
- La prophase I :
Au cours de cette phase, les chromosomes doubles se
condensent.
Les chromosomes homologues s'apparient sur toute leur
longueur, s'entrecroisent et forment des bivalents (ou tétrades).
On distingue alors n bivalents.Souvent, au niveau d’un
bivalent, les chromatides des deux chromosomes homologues
se réunissent au niveau de certains points appelés chiasmas. Il
se produit un échange de fragment de chromatide entre les
chromosomes homologues : c’est le « crossing-over ».
- La métaphase I :
- Les bivalents bien condensés se disposent de façon
aléatoire au niveau de la région centrale de la cellule
formant ainsi la plaque équatoriale. Les deux
chromosomes de chaque paire se font face de sorte que
les centromères soient disposés de part et d'autre du
plan médian de la cellule.
Aster
Fibre polaire
Fibre chromosomique
Chromosomes homologues à
deux chromatides en cours
de condensation appariés
(bivalent ou tétrade)
Prophase 1
85
Fibre
chromosomique
Plaque
équatoriale
Chromosomes
appariés
Métaphase 1
- L'anaphase I :
Elle se caractérise par la séparation des chromosomes
homologues de chaque paire (on parle de disjonction) et leur
migration vers les pôles de la cellule.
Il se constitue un lot de n chromosomes à deux chromatides au
niveau de chacun des pôles de la cellule. Il n'y a pas de clivage
des centromères.
- La télophase I :
Au cours de cette phase, intervient la cytodiérèse qui conduit à
la formation de deux cellules filles haploïdes à n chromosomes
doubles.
Ascension
polaire
Chromosome
à deux
chromatides
Anaphase 1
86
Centrosome
Chromosome à deux
chromatides
Cytodiérèse par
étranglement
Noyau à n
chromosomes
Télophase 1
Prophase II
87
Plaque équatoriale
Chromosomes rangés
individuellement
Métaphase II
Ascension
polaire
Chromosome à une
chromatide
AnaphaseII
Télophase II
88
3. Variation de la quantité d’ADN et la structure des
chromosomes au cours de la méiose
Avant d’effectuer une méiose, la cellule de la lignée germinale
réalise une interphase préparatoire au cours de laquelle,
pendant la phase S, elle double sa quantité d’ADN (de Q à 2Q).
A la fin de la première division méiotique (après la réduction
chromatique), la quantité d’ADN par noyau cellulaire chute de
2Q à Q.A la fin de la deuxième division, la quantité d’ADN par
cellule chute encore et dévient Q/2.
Quantité d’ADN
2Q
Q
G2
G1 S
DR DE
a. Brassage interchromosomique
L’appariement des chromosomes homologues au cours de la
prophase I est suivi de leur rangement de façon aléatoire dans
la plaque équatorialelors de la métaphase I. En conséquence,
pendant l’anaphase I, la répartition des chromosomes venant
des 2 parents, se fait de manière indépendante d’une paire à
l’autre. Ainsi, les cellules filles issues de la méiose I seront
chacune constituée d’un mélange des chromosomes d’origines
89
maternelle et paternelle. Etant donné qu’ils portent des allèles
différents, il se produit alors une énorme diversité de gamètes :
c’est le brassage interchromosomique. Ainsi, au cours de la
gamétogenèse, un organisme diploïde (à 2n chromosomes)
produit 2n gamètes génétiquement différents. Chez l’homme,
par exemple, 2n= 46 (n = 23), par brassage
interchromosomique, 223= 8 388 608 gamètes génétiquement
différents seraient produits.
Il faut noter que le brassage interchromosomique est à l’origine
de déterminisme sexuel lorsqu’il concerne les chromosomes
sexuels X et Y.
b. Brassage intrachromosomique
L’appariement des chromosomes lors de la prophase I, favorise
(par le mécanisme du crossing-over) des échanges de
fragments de chromatides entre chromosomes homologues. Il y
a donc échange d’allèles : c’est le brassage
intrachromosomique ou allélique.
Ainsi, les chromosomes qu’on rencontre chez les gamètes ne
sont plus identiques aux chromosomes des parents. Le brassage
allélique est d’autant plus important que les chromosomes sont
longs. Les gènes les plus échangés sont ceux qui sont éloignés
du centromère.
III. La fécondation
La fécondation est l’union des gamètes mâle et femelle en une
cellule unique, diploïde appelée cellule œuf ou zygote. Les
deux gamètes se rapprochent d’abord, puis les deux
cytoplasmes se fusionnent et enfin, les deux noyaux (pronucléi)
se fusionnent (caryogamie).La fécondation accentue le
brassage génétique.En effet, au niveau d’un couple de l’espèce
humaine, chaque individu produit 223 gamètes génétiquement
différents. Ainsi, la fécondation produit (223)2 =246 œufs
génétiquement différents.
90
91
CHAPITRE 4.2 : BRASSAGE DES GÈNES
1 2 3 4 5 6
1. Brassage inter-chromosomique.
Les asques du type1 ou 2, où les spores de même couleur sont
groupées (disposition 4/4), sont obtenus suite à un brassage
inter-chromosomique (sans crossing-over). Les allèles N et B
sont séparés lors de la 1ère division méiotique : c’est la pré-
réduction et les asques sont dits pré-réduits.
92
N
N N N
N N
N
N N N
B
B B
B
B
B B
B B
B
Cellule Division Division Mitose Asques pré-
œuf réductionnelle équationnelle supplémentaire réduits 4/4
2. Brassage intra-chromosomique.
Les asques de type 3, 4, 5 et 6, où les spores sont mélangées
mais groupées deux à deux, sont obtenues suite d’un brassage
intra-chromosomique. On les appelle des asques post-réduits
car les allèles N et B sont séparés après la division
réductionnelle (lors de la 2ème division méiotique). Il ya eu
échange de matériel génétique entre les chromatides des
chromosomes homologues par le phénomène de crossing-over.
Dans le cas des asques 3 et 4, c’est un crossing-over simple.
Mais dans le cas des asques 5 et 6, le crossing-over est suivi de
rotation de chromatide.
N
N N N
B
B
B B
N N
N
B N
B B
B
Cellule Division Division Mitose Asques post-
œuf réductionnelle équationnelle supplémentaire réduits 2/2/2/2
93
N
N N N
N B
B
B B
B
N
B B
B
B
N B
N N
N
Cellule Division Division Mitose Asques post-
œuf réductionnelle équationnelle supplémentaire réduits 2/4/2
1% =1CM
d =14,29 CM
94
Représentation
1Cm→5CM 14,29CM→2,86Cm
Locus
Centromère
N/B
d=14,29CM
95
Leçon 2 : Brassage des gènes chez les diploïdes
Généralités :
La génétique est une science expérimentale qui utilise une
méthode et un vocabulaire propres.
I. Vocabulaire génétique
Les expressions ci-dessous sont indispensables pour
comprendre la transmission des caractères héréditaires.
Gène : C’est une portion d’ADN qui code pour une protéine.
Allèle : On appelle allèles les différentes versions d’un même
gène. Par exemple, chez la souris, le gène qui détermine la
couleur du pelage peut présenter l'allèle blanc, noir, gris…
Locus : Emplacement d’un gène sur un chromosome.
Génome : C’est l’ensemble de gènes portés parles
chromosomes d’un individu.
Génotype : Représentation de types de gènes (allèles) qui se
trouvent chez un individu.
Phénotype : C’est l’ensemble des caractères observables chez
un individu. C’est l’expression du génotype.
Homozygote : C’est un individu qui possède les allèles
identiques d’un même gène sur les chromosomes homologues.
Hétérozygote : C’est un individu qui possède les allèles
différents pour un même gène sur les chromosomes
homologues.
Allèle dominant : C’est l’allèle qui s’exprime toujours au
niveau du phénotype.
Allèle récessif : C’est un allèle qui ne s’exprime que s’il est
seul.
Codominance : C’est l’expression simultanée de deux allèles
différents d’un même gène. Ils donnent un phénotype
intermédiaire. Ainsi le croisement de deux individus
appartenant à deux races puresdifférentes donne un phénotype
96
intermédiaire qui ne ressemble ni à l’un ni à l’autre des deux
parents.
Race pure : C’est l’ensemble des individus qui croisés entre
eux donne une descendance homogène c’est-à-dire qui possède
les mêmes caractéristiques que les parents. Ils sont par
conséquent homozygotes pour le caractère considéré.
Hybrides : Individus qui croisés entre eux donnent une
descendance hétérogène. Ils sont alors hétérozygotes.
Test cross ou croisement test : C’est le croisement entre un
individu de phénotype dominant, mais de génotype inconnu et
un autre individu homozygote récessif. Si ce dernier est un
parent à lui, on parle de Backcross ou rétrocroisement.
97
Cas de monohybridisme : on symbolise le double trait
de fraction pour désigner la paire de chromosomes
homologues.
Exemple : P1 [noir]
Génotype : N n
Gène autosomal : ou
N n
N N
Gène gonosomal : X
X ou
Y
N
N ou n
98
N C n c
Pour les gamètes : ou
99
IV. Méthode de résolution d’un exercice de génétique
classique
Pour résoudre un exercice de génétique classique, les étapes à
suivre sont les suivantes :
1. Résumer l’énoncé ;
2. Déterminer le nombre de couples d’allèles et dire selon
le cas, s’il s’agit d’un monohybridisme ou un
dihybridisme ;
3. En justifiant, établir le rapport entre les allèles de
chaque couple pour faire ressortir la dominance ou la
codominance allélique de chaque gène ;
4. A partir de la répartition phénotypique des hybrides
issus des divers croisements, raisonner pour retrouver
s’il s’agit :
- D’une hérédité autosomale ou gonosomale ;
- D’un croisement simple ou d’un test cross ;
- Pour un dihybridisme, déterminez si les gènes sont
indépendants ou liés ;
- Pour les gènes liés, bien vérifier si la liaison est
absolue (complète) ou partielle (intervention du
crossing-over).
5. Quel que soit le cas, grâce à un raisonnement toujours
argumenté :
- Etablir le génotype parental ;
- Etablir le génotype des gamètes parentaux et leurs
proportions ;
- Etablir l’échiquier de croisement qui permet de
retrouver les différents phénotypes observés et le
pourcentage correspondant ;
- Conclure en comparant les résultats théoriques aux
résultats expérimentaux.
100
V. Des proportions caractéristiques les plus fréquemment
observées.
A. Monohybridisme :
- 3/4 ; 1/4 F2 = F1 xF1pour un gène autosomal
avec dominance.
- 1/2 ; 1/2 F2 = F1 x individu récessif Test-
cross, pour un gène autosomal avec dominance.
- 1/2 ; 1/2 F2 = F1 x parent récessif Back-cross,
pour un gène autosomal avec dominance.
- F2 = F1 xF1 1/4 ; 1/2 ; 1/4 monohybridisme
avec codominance, gène autosomal.
- F2= F1 x individu homozygote 1/2 ; 1/2 test
crossou back-cross, gène autosomal avec
codominance.
- Croisement de deux individus de même
phénotype 2/3 ; 1/3 gène autosomal létal avec
dominance. Un gène est dit létal lorsque les
individus homozygotes pour ce gène ne sont pas
viables.
- Deux croisements réciproques : F1 homogène pour
l’un et hétérogène pour l’autre. Dans le cas où la F1
est hétérogène, les mâles ont le caractère de leur
mère et les femelles celui de leur père. Donc le
gène se transmet avec distinction de sexe. Il est
porté par X.
- Gène porté par X avec dominance : F2 : F1 xF1
1/4 ; 1/2 ; 1/4
- Gène porté par X avec codominance : F2 : F1 xF1
1/4 ;1/4 ; 1/4 ; 1/4
NB : Si pour les deux croisements réciproques on obtient une
F1 homogène, le gène est porté par un autosome.
L’étude des gènes portés par le chromosome Y n’est pas au
programme.
101
Chez certains êtres vivant comme les oiseaux et les papillons,
c’est la femelle qui est hétérogamétique et le mâle est
homogamétique. On le note ZZ chez le mâle et ZWchez la
femelle.
B. Dihybridisme
‐ 9/16 ; 3/16 ; 3/16 ; 1/16 F2 = F1 X F1 Dominance
pour les deux allèles, gènes autosomaux avec
ségrégation indépendante. On observe les mêmes
proportions si les deux allèles dominants sont portés par
un même parent ou si c’est la dominance partagée
(chaque parent possède un allèle dominant et un allèle
récessif).
‐ 4/16 ; 2/16 ; 2/16 ; 2/16 ; 2/16; 1/16 ; 1/16 ; 1/16 ; 1/16
F2 = F1 X F1 Codominance pour les deux couples
d’allèles, gènes indépendants et autosomaux:
‐ 6/16 ; 3/16 ; 3/16 ; 2/16 1/16 ; 1/16 F2 = F1 X F1
Dominance pour un couple d’allèle et codominance
pour l’autre couple, gènes indépendants et autosomaux.
On obtient les mêmes proportions dans certains cas si
l’un des gènes est porté par le gonosome X (ou Z) et
l’autre par un autosome, tous avec dominance.
NB : Quand un gène est porté par un autosome et l’autre par
un gonosome, les deux sont forcément indépendants.
‐
/4 ; 1/4 ; 1/4 ; 1/4F2 : F1 x individu double
homozygote récessif : test cross, cas de gènes
indépendants et autosomaux.
‐ F2 : F1 x individu hétérozygote pour un couple et
homozygote récessif pour l’autre couple : 3/8 ; 3/8 ;
1/8 ; 1/8. On obtient les mêmes proportions dans
certains cas si l’un des gènes est porté par le gonosome
X (ou Z) et l’autre par un autosome, tous avec
dominance.
102
‐ F2 : F1 xF1 3/4 ; 1/4gènes absolument liés, tous
autosomaux avec dominance, les deux allèles dominant
porté par un même individu.
‐ F2 : F1 x F1 1/4 ; 1/2 ; 14 gènes absolument liés et
autosomaux, dominance partagé.
‐ F2 : F1 x individu double homozygote récessif 1/2 ;
1/2 Test cross, liaison absolue.
‐ F2 : F1 x F1 quatre phénotypes avec des proportions
très différentes de 9/16 ; 3/16 ; 3/16 ; 1/16gènes
partiellement liés, tous avec dominance et autosomaux.
‐ F2 : F1 x individu double homozygote récessif les
proportions différentes de 1/4 ; 1/4 ; 1/4 ; 1/4. Les
phénotypes parentaux ont proportions fortes et les
phénotypes recombinés ont des proportions faibles
test cross, gènes partiellement liés.
103
Travaux dirigés sur le thème N°4 : Reproduction
sexuée et brassage de l’information génétique
104
Exercice N° 2 : Les étapes de la méiose
Le document 1 représente différents stade cellulaire observable
sur une coupe de testicule d’un diptère.
105
3. a. A quelle cellule aboutit ce phénomène ?
b. donnez le nom et la définition de ce phénomène.
4. Comparez le schéma (a) au schéma (e) en ce qui concerne
les chromosomes.
5. Dénombrez les chromosomes dans la cellule de départ.
P P P3
1. Outre la germination des ascospores, quels phénomènes
biologiques interviennent dans la mise en place de ces asques.
2. Précisez les types d’ascospores qui sont à l’origine des
asques au niveau de chacun des périthèces P1, P2 et P3 ?
3. Quelle catégorie de périthèce parmi les trois présenté fait
apparaitre une diversité génétique des ascospores. Justifiez
II. Sur les documents ci‐dessous sont représentés différent type
d’asques observés au niveau d’un périthèce éclaté ainsi que leur
dénombrement.
106
A B C D E F
Asques A B C D E F
Nombre 12 8 12 75 72 10
107
3) A quel type de cycle chromosomique correspond le cycle de
Neurospora. Justifiez.
4) A partir de la variation du nombre des chromosomes,
montrer que la méiose et la fécondation sont deux phénomènes
compensateurs.
108
Exercice N°5 : gène autosomal et codominance.
Une population de volaille dite endalouse comprend des
animaux de trois couleurs différentes: noire, blanche, bleues.
On réalise les croisements suivants :
109
2. On procède au croisement d'une volaille noire par une
volaille bleue. Réalisez le tableau qui permet d'en prévoir les
résultats.
Parents
F1
110
pure et d’une chate noire donne en F1 des chats noirs et des
chattes bigarrées.
1. Comment expliquez-vous ces résultats. Etablissez les
génotypes des parents et ceux de la F1.
2. Que donnera le croisement d’une chatte bigarrée et d’un chat
noir en ce qui concernent la couleur du pelage et les
proportions statistiques.
3. Expliquez comment n’ayant à votre disposition que la
descendance obtenue en 2 vous vous y prendriez pour obtenir
par la suite une race pure de chat et de chattes oranges.
111
- 38 plants à fruits blancs ovales ;
- 20 plants à fruits blancs ronds ;
- 40 plants à fruits violets longs;
- 82 plants à fruits violets ovales ;
- 38 plants à fruits violets ronds ;
- 21 plants à fruits jaunes longs;
- 38 plants à fruits jaunes ovales ;
- 19 plants à fruits jaunes ronds.
1. Quels étaient les caractères des parents de race pure?
Justifiez vos réponses
2. Quels étaient le génotype et le phénotype des hybrides de la
F1 et les génotypes des individus de F2? (Vérifier les résultats
de la F2 à l’aide d'un échiquier de croisement).
112
5. A l'aide d'un échiquier de croisement, vérifiiez les résultats
obtenus à l'issue de ce croisement.
NB : vous désignerez par :
G et g les allèles du gène codant pour la couleur du corps.
N et n les allèles du gène codant pour la couleur des ailes.
113
- 62 graines blanches riches en amidon
- 714 graines blanches riches en sucre
a- De quel type de croisement s’agit- il ? Justifiez votre
réponse.
b- Interprétez génétiquement les résultats de ce croisement tout
en écrivant les génotypes des parents et des descendants.
c- Précisez la localisation chromosomique des gènes en
question.
3)- On veut sélectionner une variété pure possédant des graines
brunes riches en sucre.
a- Quel croisement doit-on réaliser ?
b- Quelle proportion d’individus ayant le phénotype graines
brunes riches en sucre obtiendra-t- on ?
c- Quelle proportion d’individus recherchés peut – on prévoir ?
114
THEME N°5: HEREDITE ET GENETIQUE HUMAINE
115
Introduction générale
Les lois statistiques peuvent encore s’appliquer à l’homme.
Mais dans l’espèce humaine, l’expérimentation n’est pas
possible. Par ailleurs, la durée d’une génération est très longue
; le nombre d’enfants d’un couple est très réduit, avortements
provoqués, interruption volontaire de grossesse, naissances
adultérine, sont des contraintes qui imposent aux généticiens
l’établissement et l’étude d’un document appelé arbre
généalogique ou pédigrée.
116
CHAPITRE 5.1: TRANSMISSION DES CARACTERES
HEREDITAIRES CHEZ L’HOMME
I. Le pédigrée
1. définition
Le pédigrée ou arbre généalogique est une représentation
schématique qui présente une foule d’information sur les
membres d’une famille : présence ou absence d’une maladie et
ses caractéristiques.
2. Les symboles
Le document ci-dessous représente les symboles utilisés pour
la réalisation d’un arbre généalogique.
117
3. Construction d’un pédigrée
Pour établir le pédigrée, le généticien recueille des
informations d’une famille sur quelques générations.
Exemple :
Dans un village, un ancien combattant est atteint d’une maladie
rare : l’albinisme oculaire qui affaiblie la vue. Les deux
parents de cet ancien combattant sont normaux. Il a un frère
non atteint et deux sœurs saines : Sareyes et Tchima. Sareyes
épouse Hamed normal. Le couple a eu un garçon atteint et deux
filles Hado et Bouli saines. Tchima épouse un homme. Ce
couple a eu un garçon Hamida atteint et deux jumelles non
atteintes.
Ces informations permettent de construire l’arbre généalogique
suivant :
I 1 2
II 1 2 3 4 5 6
Ancien combattant
III
1 2 3 4 5 6
Allèle Caractéristiques
Dominant • Tout sujet affecté a au moins l’un des parents
malade Elle se transmet sans saut de
générations ;
• Un seul allèle du gène suffit pour provoquer la
maladie ;
• les sujets sains sont toujours homozygotes ;
•Lorsque les deux parents sont sains, tous les
descendants seront sains ;
• Chaque parent malade peut transmettre la
maladie à ses enfants sans distinction de sexe
elle touche autant de garçons que de filles.
Récessif • Se transmet avec saut de génération des
porteurs sains donnent naissance à des enfants
malades ;
• Est déterminée par un gène qui ne s’exprime au
niveau du phénotype qu’à l’état homozygote ;
• Frappe de la même manière les garçons et les
filles.
Codominant Le caractère d’un enfant est intermédiaire à celui
exprimé par les deux parents
Individus malades
II
1 2 3 4
1 2 3 4 5 6
121
3. Hérédité des groupe sanguins (système ABO et facteur
rhésus)
a. Le système ABO
Les quatre groupes sanguins A, B, O et AB sont déterminés
par trois allèles A, B et O d’un gène porté par la paire N°9
chez l’Homme. Les allèles A et B sont codominants entre eux
et dominent l’allèle O.
Les génotypes possibles sont :
Groupes A B AB O
Génotypes A//A ou A//O B//B ou B//O A//B O//O
possibles
Anticorps
dans le
plasma Anti-B Anti-A Pas d’Anticorps Anti-A et Anti-B
122
La rencontre entre un Anticorps et un antigène de même nature
provoque une réaction d’agglutination. Pour l’éviter, la
transfusion sanguine s’effectue selon les règles suivantes :
AB
O AB
AB
b. Le facteur rhésus
Le facteur rhésus est un antigène supplémentaire qu’on trouve
sur la membrane des hématies chez certains individus à côté
du système ABO. Le gène codant pour le facteur rhésus est
porté par la paire N°1 chez l’Homme. On connait deux allèles :
‐ Rh+ (ou +) = rhésus positif pour les sujets porteurs du
rhésus
Rh- (ou -) = rhésus négatif non porteurs.
En prenant en compte le système ABO et le facteur rhésus, le
nombre de génotype possible devient plus élevé.
A Rh+
O Rh-
123
A Rh+ A Rh+
+
[AB ] : ou
B Rh+ B Rh-
O Rh+ O Rh+
[O+] : ou
O Rh+ O Rh-
A Rh- A Rh-
-
[A ] : ou
A Rh- O Rh-
B Rh- B Rh-
-
[B ] : ou
B Rh- O Rh-
A Rh-
-
[AB ] :
B Rh-
- O Rh-
[O ] :
O Rh-
124
III. Hérédité gonosomale
II 1 2 3 5 6 7
4
III
1 2 3
125
VI. Le conseil génétique
Le conseil génétique est un acte médical qui consiste à évaluer
le risque génétique.
126
CHAPITRE 5.2: ANOMALIES CHROMOSOMIQUES
1 1
2 3 4 5 2 3 4 5
6 7 8 9 10 6 7 8 9 10
11 12 12 14 15 11 12 12 14 15
16 17 18 19 20 16 17 18 19 20
21 22 XY 21 22 X X
I. Les trisomies
Les trisomies sont caractérisées par un surplus d’un
chromosome sur le caryotype, ce qui conduit à l’obtention de
47 chromosomes au total. On parle de trisomie car il existe une
paire renfermant trois chromosomes au lieu de deux.
Les trisomies peuvent être autosomales ou gonosomales.
127
1. Trisomie autosomale : cas de la trisomie 21 ou syndrome
de Down
Les enfants atteints de trisomie 21 (de sexe masculin ou
féminin) souffrent de déficience mentale et présentent de
nombreuses anomalies physiques: petite taille ; brachycéphalie
(c'est-à-dire une tête large et courte) ; cou court ; fentes
mongoloïdes des yeux ; nez plus ou moins plat ; petites oreilles
présentant de curieux replis ; palais étroit ; mains courtes Il
peut aussi y avoir des malformations cardiaques. Les personnes
atteintes qui survivent après l'enfance peuvent souvent vivre
jusqu'à un âge avancé.
1 2 3 4 5
6 7 8 9 10
11 12 13 14 15
16 17 18 19 20
21 22 X X
128
21 21
Parents
Méiose
Gamètes
Fécondation
Non-disjonction
21 de la paire de
chromosomes n°21
Descendant
Trisomie 21
6 7 8 9 10
11 12 13 14 15
16 17 18 19 20
21 22 X X Y
Parents
X X X Y
Méiose
(a) Syndrome de triplo X
(b) Syndrome de Turner
Gamètes (c) Syndrome de Klinefelter
(d) Non viable
X X X Y
Fécondations
Enfants
X X X X X X Y Y
(a) (b) (c) (d)
130
II. Les monosomies : cas de monosomie X ou syndrome de
Turner
Les monosomies sont caractérisées par un déficit d’un
chromosome sur le caryotype, ce qui conduit à l’obtention de
45 chromosomes au total. On parle de monosomie car il existe
une paire renfermant un seul chromosome au lieu de deux.
Les monosomies sont en générales létales. La seule monosomie
viable est celle du chromosome X, appelée syndrome de
Turner.
La plupart des embryons présentant cette erreur ne parviennent
pas à terme.
On rencontre un cas sur environ 5 000 naissances. Les
individus portant cette anomalie sont de sexe féminin. Ils
présentent les caractéristiques suivantes : petite taille ; corps
massif et trapu ; thorax large ; cou court ; seins peu développés
et très écartés l'un de l'autre ; deux replis de peau joignent les
épaules à la tête donnant au cou un aspect triangulaire.
Ovaires non fonctionnels (stérilité et absence de
menstruations).
Intelligence normale, mais on note parfois des troubles
d'apprentissage et d'orientation.
1 2 3 4 5
6 7 8 9 10
11 12 13 14 15
16 17 18 19 20
21 22 X 0
131
Cette maladie est due à la non séparation des chromosomes de
la 23ème paire chez l’un des deux parents lors de la méiose.
Formule chromosomique : 2n = 44 A + X0
132
Travaux dirigés sur le thème N°5 : Hérédité et la
génétique humaine
Exercice N°1 :
Le daltonisme est une affection héréditaire liée au chromosome
X. Le gène responsable de cette affection se manifeste à l'état
récessif.
La mère du voisin de Pierre distingue parfaitement les
couleurs, mais son mari ne les distingue pas. Leur fils Jean est
daltonien ainsi qu'une de ses deux sœurs. La sœur daltonienne
de Jean, appelée Françoise, a trois enfants dont deux garçons
daltoniens et une fille qui distingue les couleurs.
Jean a deux enfants, un garçon et une fille, qui distinguent
parfaitement les couleurs.
La fille de Jean a épousé un homme daltonien, et ils ont deux
garçons et deux filles à vision normale.
1) Construire l'arbre généalogique de cette famille.
2) Quel sont les 2 allèles portés par la mère de Jean ?
3) Quel est l’allèle porté par le père des enfants de Françoise ?
4) Quels peuvent être les 2 allèles portés par la femme de Jean?
5) Quels peuvent être les 2 allèles portés par la fille de Jean ?
6) La fille de Jean peut-elle avoir des enfants daltoniens avec
son mari ?
Exercice N°2 :
L’arbre généalogique suivant présente une famille atteinte
d’une maladie héréditaire rare.
133
1. S’agit-il d’une maladie récessive ou dominante ?
2. S’agit-il d’une maladie autosomique ou liée au chromosome
X?
3. Donnez les génotypes des sujets I-1, I-2, II-5, II-6, III-3 et
III-4.
4. Les jumeaux III-5et III-6 sont-ils homozygotes ou
hétérozygotes ?
5. Les jumeaux III-8 et III-9 sont-ils monozygotes ou dizygotes
?
6. Les parents III-3 et III-4 auraient-ils pu avoir des enfants de
phénotype sain ?
7. Que peut-on penser de leur union ?
Exercice N°3 :
Le favisme est lié à une anomalie de l'enzyme glucose-6
phosphate déshydrogénase qui entraîne des problèmes lors de
l'ingestion de certaines substances.
1. En examinant l'arbre généalogique d'une famille dont
certains membres sont atteints (document ci-dessous), précisez
si l'allèle responsable du favisme est dominant ou récessif.
2. Le gène responsable de l'anomalie (favisme) est-il porté par
134
un autosome ou un chromosome sexuel ? Justifiez votre
réponse.
3. Quel est le génotype de l'individu II2 ? Justifiez votre
réponse.
4. Quelle est le risque pour le couple III3 et III4 d'avoir :
a. Un garçon malade.
b. Une fille malade.
5. Les résultats statistiques d'une enquête menée dans la région
où vivent les individus de l'arbre généalogique du document
révèlent qu'une personne sur soixante prise au hasard parmi les
femmes, présente le génotype de I2.
Calculez le risque pour III8 d'engendrer un garçon malade, s'il
se marie dans la région.
Exercice N°4 :
Un jeune orphelin recherche ses parents biologiques. Il hésite
entre deux couples dont l’analyse du sang a donné les résultats
suivants :
Mr P1 : réagit aux sérums anti A et anti B.
Mme M1 : réagit au sérum anti A
Mr P2 : réagit aux sérums anti A et anti B.
135
Mme M2 : ne réagit à aucun sérum.
Sachant que le jeune orphelin réagit au sérum anti A seulement
et est homozygote pour son groupe sanguin :
1. Quel est le groupe sanguin de chaque parent ?
2. Le jeune orphelin, peut-il être l’enfant de l’un de ces deux
couples ?
3. Sachant que les parents (P2 et M2) sont hétérozygotes pour
le facteur rhésus, donnez la composition phénotypique de leur
descendance pour les deux gènes (ABO et rhésus).
Exercice N°5 :
L’hypophosphatémie est définie comme une diminution de la
concentration plasmatique de phosphates. Une forme, dite
rachitisme familial résistant à la vitamine D, est héréditaire.
Exercice N°6 :
Dans une famille connue par une maladie génétique
(espérance de vie pour les individus malades = 11 – 13 ans),
136
les parents phénotypiquement sains ont eu un premier enfant
malade.
La mère est enceinte, le couple a eu recours au diagnostic
prénatal. Les résultats de l’analyse de l’ADN correspondant
aux allèles A1 et A2 du gène impliqué dans la maladie sont
représenté sur le document suivant :
ADN (A2)
Exercice N°7 :
Le document 1 représente l’arbre généalogique d’une famille
dont certains membres sont atteints d’une maladie héréditaire.
137
Document 1
Document 2
138
c. Ecrivez les génotypes des individus I1, I2, III1 et
III2.
Document 5
139
Exercice N°9 :
I. Dans l’espèce humaine, la grande partie de l’hémoglobine
circulante est constituée de l’hémoglobine A. la différence
entre les deux formes d’hémoglobine (A et S) résulte d’une
mutation au niveau de la chaine B de hémoglobine dont la
synthèse est contrôlée par un gène localisé sur le chromosome
N°11. Ce gène existe sous plusieurs formes alléliques,
notamment la forme normale HbA (TGA GGT CTC CTC…) et
une autre forme HbS (…TGA GGT CAC CTC…) apparu par
mutation du gène normale. Seuls les individus homozygotes
(HbS) sont atteints de la forme sévère de la drépanocytose. Le
tableau ci-dessous présente les proportions des deux formes
d’hémoglobine (A et S) chez trois frères Moussa, Sani et Ali.
1. Sans tenir compte de l’existence des autres hémoglobines,
donnez pour ces gènes les génotypes des trois frères.
2. Indiquez en justifiant celui ou ceux de ceux qui sont
malades.
3. En quoi consiste la mutation au a affecté le gène HbA et sa
conséquence au niveau de la séquence des acides aminés de
l’hémoglobine.
140
2. Le gène est-il porté par un autosome ou un
hétérochromosome ? justifiez à partir du pédigrée.
3. Donnez et justifiez les génotypes possibles des individus II1,
II2, II4, III4.
I 1 2 3 4
II 1 2 3 7 8
4 Couronne
Mahamadou Abdourahamane Lycée 5 Nord6de Niamey
III 4 5
1 2 3 6 7
IV
1 2 3
141
THEME N°6 : LA COMMUNICATION PAR VOIE
NERVEUSE ET HUMORALE
142
Introduction
L'intégrité d'un organisme vivant nécessite l'activité
coordonnée des cellules qui le composent. Cette coordination
est assurée par des mécanismes de communication
intercellulaire impliquant soit des cellules d'un même tissu soit
des cellules pouvant être très éloignées, appartenant à des tissus
différents. La communication intercellulaire est assurée par
deux grands systèmes : le milieu intérieur (communication
humorale) et le système nerveux (communication nerveuse).
Ces deux systèmes sont étroitement liés et la distinction entre
eux peut être arbitraire.
143
CHAPITRE 1 : TISSU NERVEUX ET NOTIONS DE
REFLEXES
1. Hémisphères cérébraux
2. Cervelet
3. Bulbe rachidien
4. Encéphale
5. Moelle épinière
6. Nerfs crâniens
7. Nerfs rachidiens
Substance blanche
a. La substance grise
La coupe passant par les cornes antérieures de la substance
grise de la moelle épinière montre qu’elle est composée :
Des corps cellulaires qui renferment un noyau et les
autres organites comme toute cellule animale.
Des cellules de la névroglie.
b. La substance blanche
La substance blanche est constituée de fibres nerveuses
groupées en faisceaux.
2. Le Nerf
C’est un ensemble de fibres nerveuses groupées en faisceaux.
145
Fibre nerveuse
Tissu conjonctif
Faisceau
Vaisseau sanguin
Enveloppe protectrice
(épinèvre)
Gaine de Cellule de
myéline Schwann
Corps cellulaire Fibre nerveuse
Substance Arborisation
Substance grise Nerf
terminale
blanche
Centre nerveux
Figure : Ultrastructure d’un neurone
147
Neurone multipolaire Neurone bipolaire Neurone unipolaire
Neurones
présynaptiques
Synapses
Neurones
postsynaptiques
148
5. Les propriétés du tissu nerveux
Les fonctions du système nerveux sont basées sur trois
propriétés particulières du neurone :
‐ L’excitabilité est sa capacité de réagir lorsqu’on
modifie les propriétés électriques de sa membrane.
‐ La conductibilité est sa capacité à transmettre l’influx
nerveux (message nerveux) très rapidement et à
distance.
Il a été constaté que pour qu’une stimulation soit efficace, il
faut qu’elle soit appliquée pendant une certaine durée. En
combinant les deux paramètres (intensité de stimulation et sa
durée), on peut tracer la courbe d’excitabilité d’une fibre
nerveuse (document ci-dessous).
Intensité (mA)
2Rhéobase
Rhéobase
Temps
0 Chronaxie Temps utile
149
On appelle temps utile, la durée nécessaire pour que la
rhéobase produise une réponse. La chronaxie correspond à la
durée nécessaire pour qu’une intensité égale au double de la
rhéobase produise une réponse.
Stimulus Réponse
2. L’arc réflexe
Un arc réflexe c’est le trajet suivi par le message nerveux lors
de l’exécution d’un acte réflexe.
154
Deuxième série d’expérience :
Expérience Interprétation
- Stimulation du nerf
Il ya alors circulation du
rachidien
message nerveux. Il quitte le
- On enregistre une
nerf pour parvenir à la racine
- réponse
ventrale.
- Stimulation de la
- corne antérieure ; Pas de circulation du
- Aucune réponse au message de da racine
- niveau de la corne ventrale à la racine dorsale
postérieure.
Electrode stimulatrice
Electrode réceptrice
155
c. Arc reflexe myotatique
Lorsqu’on applique un coup sec sur le tendon d’Achille, le
sujet tend son pied : c’est le reflexe Achilléen.
Lorsqu’on applique un coup sec sur le tendon se trouvant en
dessous de la rotule, le sujet tend sa jambe : c’est le reflexe
rotulien.
Ces deux types des réflexes sont des « réflexes myotatiques ».
C’est la contraction d’un muscle en réponse à son propre
étirement.
Influx nerveux
sensitif
Stimulus :
percussion du Neurone sensitif
tendon Influx nerveux
moteur Centre nerveux :
Moelle épinière
Pas d’influx
nerveux
Interneurone
Motoneurones
Récepteur sensoriel :
fuseaux neuromusculaire
157
CHAPITRE 2 : LE MESSAGE NERVEUX
Milieu extérieur
Na K Glucose
P2
Cuve à Fibre géante Eau de
nerf de calmar mer
Stimulateur P1
S1 S2
- + S2 S1 R1 R2
Document 1
Amplificateur
a. Le potentiel de repos
Expérience 1 : les deux électrodes réceptrices sont à la surface
de l’axone. Le spot est à zéro en indiquant un tracé horizontal
(figure 1 du document 2). Ces électrodes sont donc au même
potentiel.
159
Expérience 2 : une des électrodes réceptrices est enfoncée dans
l’axone. Le spot est à -70mv (figure 2 du document 2). Il y a
donc une différence de potentiel (ddp) de -70mv entre
l’intérieur et l’extérieur de la membrane de l’axone. C’est le
potentiel de repos.
b. Le potentiel d’action
Expérience 3 : les deux électrodes réceptrices sont à la surface
de l’axone. Après une stimulation, on observe une courbe
diphasique sur l’écran de l’oscilloscope (figure 3 du document
2). L’axone répond donc en modifiant de façon passagère ses
propriétés électriques : c’est le potentiel d’action diphasique.
0 0
0 0
-70
-100 -70
Figure 1 Figure 2
Figure 3 Figure 4
Document 2
A B D F
a. Le potentiel de repos :
Le potentiel de repos ou de membrane est essentiellement dû à
une répartition inéquitable des ions de part et d’autre de la
membrane, surtout les ions Na+ et K+. L’intérieur est plus riche
en ions K+ et plus pauvre en ions Na+ que l’extérieur.
161
Na+
K+
Milieu extérieur
Membrane
ATP ADP+Pi
Milieu intérieur
Canal de fuite
Pompe Na/k
ATPase
b. Le potentiel d’action
C’est un signal électrique correspondant à une modification
passagère de la perméabilité membranaire au repos, suite à
l’excitation. Dans un premier temps, il y a ouverture des
canaux Na+ voltage dépendant et l’entrée massive des ions Na+,
ce qui crée la dépolarisation. Ensuite, il y a ouverture des
canaux K+ potentiel dépendant et sortie progressive des ions
K+, ce qui permet la repolarisation. En fin, la phase
d’hyperpolarisation est due à un retard dans la fermeture des
canaux K+ qui laissent sortir les ions K+. Ainsi, la charge du
milieu intérieur devient plus négative qu’elle était au repos.
Après, la pompe Na/K intervient pour rétablir la distribution
des ions de part et d’autre de la membrane. Ce qui permet le
retour au potentiel de repos.
162
C
A B D F = canal de fuite
163
Remarque : Sur un axone isolé, la conduction de l’influx
nerveux se fait dans les deux sens à partir d’un point
d’excitation. Par contre, dans l’organisme, elle se fait dans un
seul sens, toujours du récepteur vers le centre et du centre vers
l’effecteur.
164
La vitesse de conduction d’une fibre myélinisée est
supérieure à celle d’une fibre amyélinisée de même
diamètre.
0 mv
Intensité de
Valeur seuil stimulation
I1 I2 I3 I4 I5 I6 I7
167
c. Codage de l’influx nerveux
Lorsqu’un neurone reçoit une stimulation efficace, il ne répond
pas par un seul PA. Il répond par une série de PA appelée train
de PA.
L’amplitude des PA étant la même quelle que soit la
stimulation, le codage se fait par modulation de fréquence des
PA. Plus une stimulation est forte, plus la fréquence des PA
augmente.
168
II. Synapse et transmission synaptique
1. Définition
C’est la zone de contact entre un neurone et une autre cellule
excitable. Cette autre cellule peut-être un neurone (synapse
neuro-neuronique), une cellule musculaire (synapse
neuromusculaire) ou cellule glandulaire (synapse neuro-
glandulaire). La synapse permet la circulation du message
nerveux toujours de l’élément présynaptique vers l’élément
postsynaptique, mais jamais dans le sens inverse. Elle est
unidirectionnelle.
a. Synapse électrique
Dans ce type de synapses les deux membranes pré et
postsynaptiques sont accolées l’une à l’autre. La présence du
potentiel au niveau de la membrane présynaptique permet
directement le passage d’ions à la membrane postsynaptique et
la naissance d’un PA à son niveau.
b. Synapse chimique
Dans le cas de la synapse chimique, les deux membranes sont
toujours séparées par la fente synaptique. Le neurone
présynaptique libère par exocytose dans la fente synaptique une
substance chimique appelée neuromédiateur ou
neurotransmetteur. Sa fixation sur la membrane postsynaptique
permet la naissance d’un PA à son niveau. Le message est donc
de nature chimique d’où le nom de synapse chimique.
169
Elément
Elément présynaptique
présynaptique
Vésicule
synaptique
Neuromédiateur
Fente
Connexine synaptique
Récepteur
canal
Elément Elément
postsynaptique postsynaptique
170
7. Hydrolyse de l’acétylcholine par
d’acéthylcholinestérase et fermeture des canaux à Na+
chimiodépendants ;
1
Vésicule synaptique contenant
le neuromédiateur (Ach)
2
Ca2+
8 6
3
Cholinestérase 7
4
Canal chimio-
5 dépendant
Fibre musculaire Na+
Myofibrille
4. Le délai synaptique
C’est le temps qui s’écoule entre l’arrivée d’un PA à
l’extrémité du neurone présynaptique et la naissance d’un PA
sur l’élément postsynaptique. Le délai synaptique s’explique
par la libération du neuromédiateur dans la fente synaptique
puis sa fixation et son action sur la membrane postsynaptique.
NB : Plus il y a de synapses sur le trajet, plus le temps de
transmission est long. C’est ce qui explique le retard de
transmission dans les voies multi-synaptiques.
171
III. Intégration du message nerveux
a. Synapses inhibitrices
Elles sont dites ainsi parce qu’elles empêchent la dépolarisation
de la membrane postsynaptique. Dans ces synapses, les
neuromédiateurs (tel que le GABA) se fixent sur des canaux
Cl- Chimio-dépendants. Leur ouverture provoque l’entrée des
ions Cl-. Ce qui engendre une hyperpolarisation de la
membrane postsynaptique. Il s’agit du potentiel postsynaptique
inhibiteur (PPSI).
b. Synapse excitatrice
Dans ce cas, il y a libération d’un neuromédiateur qui agit sur
les canaux Na+. Exemple : l’acétylcholine. Sa fixation sur les
canaux Na+ de la membrane postsynaptique provoque leur
ouverture et l’entrée des ions Na+ créant ainsi une légère
dépolarisation : c’est le potentiel postsynaptique excitateur
(PPSE). Quand la valeur seuil de dépolarisation est atteinte, il y
a naissance d’un PA d’où l’appellation de synapse excitatrice.
NA
NB
Synapse inhibitrice Synapse excitatrice
172
2. Les sommations du message nerveux
a. Sommation spatiale
A l’aide d’un stimulateur électrique, des stimulations
infraliminaires sont portés sur la fibre nerveuse, en même
temps, mais à des endroits différents. Au niveau de chaque
point de stimulation, on enregistre un courant local inférieur à
la valeur seuil. Ces courants locaux s’additionnent pour donner
un courant global dont la valeur dépasse le seuil d’excitabilité
du neurone. Il nait un potentiel d’action qui se propage le long
de ce neurone. On parle de sommation spatiale. Dans
l’organisme, c’est la sommation spatiale qui se produit au
niveau du neurone postsynaptique dans le cas des chaines
neuroniques convergentes.
NA NA
NA’ NA’
b. Sommation temporelle.
A l’aide d’une seule électrode stimulatrice, on applique à un
neurone des stimulations infraliminaires successives, au même
endroit. Les courants locaux générés par ces stimulations
s’additionnent lorsqu’elles sont très rapprochées dans le temps.
Il se forme un courant global dépassant le seuil d’excitabilité
du neurone. Un PA prend naissance et se propage. On parle de
sommation temporelle. C’est cette situation qui se produit dans
l’organisme au niveau des chaines neuronique linéaires. Un
seul neurone présynaptique engendre la naissance d’un PA au
173
niveau du neurone postsynaptique lorsqu’il produit des PA à
une fréquence très élevée.
NA NA
174
NA S1
S2
NA’
NB S3
NP
175
CHAPITRE 3 : LA GLYCÉMIE.
Introduction
La glycémie est le taux (concentration) du glucose dans le sang
d’un individu à jeun. Elle est relativement constante. Sa valeur
moyenne est d’environ 1g/l (5,5 mmol/l) chez l’Homme. Mais
toutes les valeurs comprises 0,8 et 1,2 g/l sont considérées
comme normales.
La régulation de la glycémie est commandée par un système
hormonal, c'est-à-dire par l’intermédiaire des hormones. Une
hormone est une substance chimique de nature protéique
sécrétée par une glande endocrine déversée et véhiculée par le
sang jusqu’aux organes cibles dont elle modifie le
fonctionnement.
I. La régulation de la glycémie
La régulation de la glycémie relève de l’homéostasie. C’est
l’ensemble des mécanismes qui maintiennent stables les
paramètres du milieu intérieur. Elle fait intervenir un certain
nombre d’organes. Ses variations ont des conséquences très
graves sur l’organisme.
Observation :
On mesure la glycémie chez un sujet sain avant et après
l’ingestion d’un sirop de glucose. Le document ci-dessous
indique les résultats obtenus.
176
Avant ingestion de glucose, la glycémie est stable à 1 g/l.
La glycémie monte très nettement après ingestion de glucose.
En 2h30 environ, elle a retrouvé sa valeur initiale.
Interprétation :
Le glucose sanguin provient de l’alimentation. Dès que la
glycémie est perturbée, des mécanismes de régulation se
mettent en marche afin de retrouver une homéostasie.
177
Hyperglycémie = taux du glycose sanguin supérieur à 1,2g/l à
jeun.
L’hyperglycémie est dangereuse à long terme : elle cause des
troubles vasculaires (durcissement des vaisseaux sanguins), des
troubles rénaux, oculaires… caractéristiques d’un diabète.
Le maintien d'une glycémie entre 0.8 et 1.2 g/l dans le plasma
sanguin est donc une nécessité vitale pour l'organisme. Il met
en jeu des mécanismes de régulation faisant intervenir des
organes variés.
a. Rôles du foie
Expérience d’Hépatectomie sur un chien
- Chez un chien normal, après le repas, la glycémie
monte jusqu'à 1,6 g/l et revient à sa valeur normale
deux heures de temps après.
- Chez un chien ayant subi l’ablation du foie
(hépatectomie) juste après le repas, sa glycémie ne
cesse de croitre. Ce dernier entre dans le coma 9 heures
de temps après. Il meurt 11 heures après.
Interprétation :
Le foie est un organe vital. Il intervient dans le maintien d'une
glycémie stable. Il corrige l’hyperglycémie. En effet, le foie
178
stocke le glucose sous forme de glycogène lorsque celui-ci est
abondant. Il effectue alors la glycogénogénèse.
n(C6H12O6) Glycogène synthétase (C6H12O5)n +(n-1)H2O
La glycogénogénèse peut être défini comme la transformation
du glucose en glycogène.
Vascularisation du foie
179
Interprétation :
Il existe dans le foie du glucose soluble, libéré tout de suite par
le lavage.
Mais il existe aussi une forme de réserve de glucose, insoluble
dans l'eau (qui reste donc dans le foie malgré le lavage).
Cette forme de réserve est appelé glycogène. C'est un polymère
ramifié de glucose.
C’est ce glycogène qui est hydrolysé en glucose pour être
déversé dans le sang en cas d’hypoglycémie. Cette réaction est
appelée glycogénolyse. C’est la dégradation du glycogène en
glucose.
Expérience
Lorsqu’on réalise une ablation du pancréas, on observe
180
rapidement une hyper-glycémie accompagnée des troubles
digestifs.
Si on rétablit le pancréas grâce à une greffe au niveau de la
circulation sanguine, la glycémie redevient normale mais les
troubles digestifs persistent.
Interprétation
On en déduit que le pancréas a pour fonction de réduire la
glycémie, il agit via une substance transportée par le sang
(certainement une hormone). Il assure un rôle digestif, mais
cette fois-ci par l’intermédiaire d’une hormone. Le pancréas est
alors une glande double (ou mixte) :
C’est une glande exocrine qui produit des sucs digestifs
(enzymes digestives) qui agissent lors de la digestion. Ces sucs
sont produits par des cellules glandulaires regroupées en acini,
ils sont déversés au niveau de canaux pancréatiques qui se
regroupent pour former un canal de grande taille qui rejoint
l’intestin grêle au niveau du duodénum.
C’est une glande endocrine qui possède des cellules
regroupées en amas : les îlots de Langerhans.
Ces cellules produisent 2 types de substances :
Les cellules alpha, situées à la périphérie des îlots, qui
produisent du glucagon ;
181
Les cellules bêta, situées au centre des îlots produisent
de l’insuline.
Ces 2 substances sont des hormones qui agissent comme des
messagers chimiques. Ce sont elles qui interviennent dans la
régulation de la glycémie.
Cellule acineuse
Acinus
Lumière acineuse
Cellule α
Ilot de
Cellule β Langerhans
Vaisseau sanguin
Canal collecteur
Coupe du pancréas
b. Le système hypoglycémiant
182
(1) Présence du glucose (4) Fixation de l’insuline
en grande quantité sur la cellule cible
Glycogène
Glucose
183
Cellules cibles de l’insuline
c. Le système hyperglycémiant
(5)
d. Autorégulation de la glycémie.
La glycémie est un paramètre autorégulé. C’est sa propre
variation qui déclenche les mécanismes la ramenant à sa valeur
de référence.
186
II. Disfonctionnement du système de régulation de la
glycémie : le diabète
On définit le diabète comme une pathologie caractérisée par
une glycémie supérieure à 1,26g/L à jeun.
Les signes cliniques majeurs sont :
- Sensation intense de soif (polydipsie) et de faim
(polyphagie) ;
- Élimination excessive d’urine (polyurie) ;
- Une grande lassitude (fatigue généralisée).
- Vulnérabilité aux maladies (Le taux important de
glucose dans le sang favorise la multiplication des
germes et affaiblit la défense de l’organisme).
On distingue 2 types de diabète : le diabète de type I et le
diabète de type II.
1. Le diabète de type I
Il est caractérisé par une faible insulinémie (taux d’insuline
circulant dans le sang). Il est ainsi qualifié de diabète
insulinodépendant (DID). Il peut apparaitre à un âge précoce,
d’où l’appellation de diabète juvénile. Les individus atteints de
ce type de diabète perdent généralement de poids, d’où
l’appellation de diabète maigre.
a. Les causes
Le diabète insulinodépendant (DID) est causé par l’absence (ou
l’insuffisance) d’insuline.
Cette absence a pour cause la destruction des cellules β des
îlots de Langerhans par le système immunitaire de l’organisme
lui-même : On parle de pathologie auto-immune.
Certaines formes de diabètes de types I sont causée par la
production d’une insuline défaillante suite à une mutation
ponctuelle du gène responsable de la synthèse de cette
hormone protéique.
187
b. Traitement :
Le traitement du diabète de type I se fait par injection répétée
d'insuline.
De nos jours, il est possible de réaliser une greffe des ilots de
Langerhans prélevés dans le pancréas d’un sujet normal.
2. Le diabète de type II
Le diabète de type II est appelé diabète non insulinodépendant
(DNID) car il est caractérisé par une forte insulinémie. Les
cellules cibles sont insensibles à l’insuline, d’où l’appellation
de diabète insulino-résistant. Il se manifeste le plus souvent
chez les personnes obèses, c’est pour cette raison qu’il est
appelé diabète gras.
b. Traitements :
Les patients sont soumis à un régime alimentaire spécial appelé
« Régime diététique » et la pratique du sport. De nos jours, des
hypoglycémiants oraux sont disponibles.
188
Destruction des cellules β
Cellules cibles normales
Pas ou peu
1er cas d’insuline
Insuline reconnue
Peu ou pas de cellules β Pas d’entrée
Cellules cibles normales du glucose
cellules cibles
2e cas
Insuline
Insuline non reconnue
Cellules β modifiée
Cellules cibles
189
Travaux dirigés sur le thème N°6 :
La communication par voie nerveuse et humorale
Exercice n°1
Dans le but de déterminer l’unité anatomique du système
nerveux, différentes coupes sont réalisées dont certains sont
schématisées par les 4 documents suivants.
Exercice n°2 :
La figure ci-dessous représente la structure d’une cellule
spécialisée : un type de neurone qui existe chez l’espèce
humaine.
190
1. Titrez et annotez cette figure sans la reproduire ;
2. Nommez le type de ce neurone.
3. En quoi est –elle une cellule spécialisée ?
4. Donnez deux propriétés essentielles de cette cellule.
5. On sectionne cette cellule au point 4, montrez par un schéma
le devenir des deux parties au bout de plusieurs jours.
6. Donnez deux caractéristiques de l’excitabilité de cette
cellule.
Exercice n°3
On réalise les sections S1, S2 et S3 sur les racines d’un nerf
rachidien de trois animaux (Document ci-après).
191
Section du nerf Conséquences immédiates
rachidien au niveau
✂ S1 La région du corps innervée par le nerf
rachidien sectionné perd toute sensibilité
et toute motricité.
✂ S2 La région du corps innervée par le nerf
rachidien perd toute sensibilité. Par
contre la motricité est maintenue.
✂ S3 La région du corps innervée par le nerf
rachidien sectionné perd sa motricité
mais la sensibilité est maintenue.
1. Annotez le document 1 ;
2. Analyser ces expériences en vue de déduire le rôle du nerf
rachidien.
3. Dans chacun des cas, des fibres nerveuses dégénèrent.
Recopier et compléter le tableau ci-dessous :
Exercice n°4
Le reflexe est un phénomène nécessaire au maintien de
l’intégrité de notre organisme :
1. Rappelez la définition d'un réflexe en général ; le réflexe
myotatique en particulier.
2. Précisez les rôles respectifs des muscles MA et MP
(document 1).
192
3. On sait que l'un des récepteurs à l'origine de cette réaction se
situe au sein même du muscle antérieur.
a. Nommez ce récepteur ;
b. À partir du document 2, définissez la nature du
stimulus propre au récepteur et la caractéristique du
message nerveux généré par lui.
193
a. Décrivez brièvement les électromyogrammes,
b. Qualifiez les muscles MP et MA ;
c. Schématisez l’arc réflexe mis en jeu lors du
mouvement de la jambe suite à la percussion du
tendon sous rotulien (document 1).
d. Expliquer la notion d'innervation réciproque.
Exercice N°5
Pour étudier la physiologie du neurone, on utilise un axone
géant de calmar.
On réalise le montage représenté sur le document 1.
Document 1
194
2. A la suite d'une stimulation électrique efficace portée sur
l'axone, on obtient l'enregistrement présenté dans le
document2.
a. Nommer le phénomène enregistre. Donner un
nom aux différentes phases du tracé.
b. Interpréter les différentes phases en précisant les
mouvements ioniques impliques.
Pour comparer les propriétés de l'axone et du nerf, on reprend
le montage (document1).
Les électrodes R1 et R2 étant cette fois placées toutes les deux
à la surface d'un axone ou d'un nerf. On porte sur l'axone des
stimulations d'intensité croissante (E1 à E6) ; on obtient
l'enregistrement a du document 3.
c. On procède ensuite de la même façon pour le
nerf ; on obtient l'enregistrement b du Analyser
les résultats de l'enregistrement a. En déduire les
caractéristiques de l'excitabilité du neurone.
3. Analyser les résultats de l'enregistrement b. En déduire les
caractéristiques de l'excitabilité du nerf.
4. Expliquer la différence observée.
Document 2 document3.
Document 4
Exercice n°6 :
A/ Nous savons que la membrane d'un neurone au repos
présente un potentiel transmembranaire stable. On cherche à
déterminer les caractères de la perméabilité membranaire à
l'origine de cette différence de potentiel. Pour cela, on procède
d'abord à une analyse chimique du cytoplasme d'un axone
géant et du milieu extracellulaire mais en tenant compte
seulement des cations présentant une grande différence de
concentration.
Les résultats sont indiqués dans le tableau suivant :97356670
196
Concentrations en mmol/l
Ions Cytoplasme de Milieu
l’axone extracellulaire
K+ 400 20
Na+ 50 440
Document 1
197
B/ Grâce à un dispositif expérimental utilisant un axone géant
isolé et des isotopes radioactifs de K+, on a réussi à mettre en
évidence et à mesurer le flux entrant de K+.
En faisant agir sur l'axone isolé un inhibiteur du métabolisme
cellulaire (exemple : le dinitrophénol ou le cyanure) qui fait
chuter le taux d'ATP cytoplasmique, on constate une
modification remarquable de ce flux ionique.
Notons qu'un tel poison métabolique n'a pas d'effet sur le flux
sortant de K+ ni sur le flux entrant de Na+. Les résultats sont
présentés dans le document 3.
1. Après analyse du document 3, quelles informations apporte-t-il
sur les mécanismes de transport des ions K+ ?
2. Quelle conclusion en tirez-vous ?
Exercice N° 7 :
Le scorpion des sables chasse la nuit. Il ne voit pas les proies
qu'il capture, mais les repère grâce à des fentes sensorielles
situées sur ses pattes. Si une proie s’aventure sur son territoire,
il s'oriente peu à peu vers elle, la saisit et la tue.
Pour comprendre le mécanisme de repérage des proies,
l’expérience suivante est réalisée :
Un scorpion est placé dans l'obscurité à l’intérieur d’une
enceinte contenant du sable. On laisse tomber sur le sable des
boules de résine de masses croissantes (0,2 g ; 5 g ; 12 g ; 80 g
et 204 g). À l’aide d’une microélectrode implantée dans la fibre
nerveuse de la patte et d’une électrode de référence (document
1), on enregistre sur l’écran d’un oscillographe, des potentiels
d’actions (PA), représentés par le document 2.
198
1) a. Représentez un des potentiels d’action du document 2
ayant 110 mV d’amplitude et 4 ms de durée avec un temps
de latence de 1 ms, sachant que le potentiel de repos est de
-70 mV.
Échelle : 1 cm pour 20 mV ; 1 cm pour 1 ms.
b. Annotez-le.
c. Donnez une interprétation ionique de ses différentes
phases.
2) Analysez les enregistrements du document 2.
3) Interprétez-les.
4) Déduisez le mécanisme de repérage des proies par le
scorpion.
Exercice N°8 :
A. Le pancréas est une glande mixte.
Pour justifiez cette affirmation, on propose le document suivant
qui représente un schéma simplifié d’une vue microscopique
du pancréas.
199
1. Donnez la légende du schéma.
2. Indiquez le double rôle du pancréas en précisant les
structures concernées selon le schéma.
B. A fin de déterminer le rôle de deux hormones pancréatiques
dans la régulation de la glycémie, complétez le tableau suivant.
Insuline Glucagon
Type d’hormone
Origine
Action sur le foie
Action sur le muscle
Action sur les cellules
adipeuse
Exercice n° 9 :
Soient les documents suivants :
Document 1 : Effet du glucagon sur la glycémie et la
concentration en glycogène hépatique
Chez des chiens non diabétiques, à jeun (12 heures après le
dernier repas), on injecte pendant 4 heures du glucagon et on
mesure la glycémie et la teneur du foie en glycogène.
200
Document 2 : Effet de l’insuline sur la production et
l’utilisation du glucose
201
Document 4 : Action de l'insuline et du glucagon sur le foie
isolé
Sur des foies isolés perfusés avec des concentrations variables
d’insuline et de glucagon, on mesure la quantité de glucose
produite au cours du temps.
Le tableau ci-dessous indique les résultats obtenus. La valeur 0
indique le niveau de base (correspondant à la quantité de
glucose produite par le foie en l’absence d’hormones
pancréatique), les autres valeurs indiquent l’augmentation de
cette production pour les différentes concentrations en
hormones pancréatiques.
Document 4
Exercice N°10 :
1) A l’occasion d’un examen de médecine préventive qui a
confirmé son bon état de santé, un homme à jeun absorbe 50
grammes de glucose puis subit une prise de sang toutes les 30
minutes pour mesurer sa glycémie. Les résultats sont
rassemblés dans le tableau suivant :
202
Temps en minutes 0 30 60 90 120 150 180 210
Glycémie g/l 0,95 1,55 1,35 0,95 0,80 0,85 0,90 0,90
Exercice N°11 :
Pour préciser le rôle du pancréas, on effectue les
expériences suivantes :
203
Première expérience : Chez un chien ayant subi l’ablation du
pancréas, on observe d’une part des troubles digestifs que l’on
peut corriger par l’ingestion d’extraits pancréatiques, et d’autre
part des troubles divers, persistants, caractérisant le « diabète
sucré ».
Deuxième expérience : Chez le même chien, on réalise une
greffe temporaire de « pancréas au cou » (figure 2) et on
mesure l’évolution de sa glycémie.
Les résultats sont représentés par la courbe de la figure 3.
Figure 4
204
Figure 5
205
TROISIEME PARTIE : LA REPRODUCTION CHEZ
L’HOMME
206
THÈME N°7 : LE FONCTIONNEMENT DES
APPAREILS GÉNITAUX ET LEUR
RÉGULATION.
207
CHAPITRE 1 : LES APPAREILS GÉNITAUX ET
LEUR FONCTIONNEMENT
18
1 18 2
2 17 16
3
16 5
13
4 17
14
5
13 14 6
6
12 15 7
7 11
12
8 10
9 10
9
208
ORGANES RÔLES
Gonades Testicules (2) - Production des
spermatozoïdes
- production des hormones
sexuelles masculines
(androgènes)
Voies Canaux de l’épididyme -Lieux de maturation des
Génitales (2) spermatozoïdes
-conduit les spermatozoïdes
Spermiductes (2) Conduit les spermatozoïdes
Urètre Canal éjaculateur
Glandes Vésicules séminales Sécrètent le liquide séminal
annexes Prostate Sécrète le liquide prostatique
Glandes de Cowper Sécrètent le liquide
ou glandes bulbo- neutralisant l’acidité de l’une
urétrales(2) dans l’urètre
Organe de Pénis ou verge Dépôt des spermatozoïdes
copulation dans les voies génitales
femelle
14
1
18 13
13 1
12
12 2
17 11
3
16 10
2
15 4
9
3 5
8
7
9
6
209
A. Vue de face ; B. Vue de profil ; 1. Oviducte, 2. Utérus, 3. Col de
l’utérus, 4. Vessie, 5. Clitoris, 6. Grande lèvre, 7. Orifice urinaire, 8.
Orifice génital, 9. Vagin, 10. Anus, 11. Rectum, 12. Ovaire, 13.
Pavillon, 14. Colonne vertébrale, 15. Muscle utérin, 16. Muqueuse
utérine, 17. Lumière de l’utérus, 18. Trompe de Fallope.
1. Organisation et structure
210
Coupe longitudinale d’un testicule
211
1
A
2
3
4
5
B 6
7
8
9
1
12
11
10
9
212
Organisation de l’ovaire : 1- zone corticale, 2- zone médullaire,
3- vaisseaux sanguin, 4- follicule primordiaux, 5- follicules
primaires, 6- follicule secondaires, 7- follicule tertiaire, 8-
follicule mûr, 9- ovocyte II expulsé, 10- follicule rompu, 11-
corps jaune, 12- corps blanc (corps jaune en dégénérescence).
☞ La zone corticale
Elle renferme les cellules germinales (sous forme de follicules)
à différents niveaux de développement.
☞ La zone médullaire
Elle est constituée d’un tissu interstitiel riche en vaisseaux
sanguins.
a. Fonctions testiculaires
Le testicule est une glande mixte (amphicrine) qui assure deux
fonctions : la fonction exocrine et la fonction endocrine. Il
fonctionne de façon continue.
213
☞ La phase de maturation
C’est en ce moment qu’intervient la méiose :
La division réductionnelle donne des spermatocytes II à partir
des spermatocytes I. Celles-ci sont haploïdes (n=23).
La division équationnelle donne des spermatides à partir des
spermatocytes II. Ces dernières sont aussi haploïdes (n=23).
2ème division
1ère division
méiotique
méiotique
Mitoses
Spermatocyte I
2n
Spermatocyte II
Spermatogonies n Spermatide
n Spermatozoïdes
2n
n
☞ La phase de différenciation
Les spermatides vont se transformer en spermatozoïde : c’est la
spermiogénèse. A partir de la spermatide, cellule arrondie à
cytoplasme normal et immobile, on aboutit à une cellule
mobile, à cytoplasme réduit et flagellée : c’est le
spermatozoïde. Les transformations importantes sont :
Formation de l’acrosome
Réorganisation des organites cytoplasmique :
Différenciation de la queue ou flagelle.
Elimination d’une partie du cytoplasme
214
4
1
6
2 3
B 7
A 5
C
11
10 8
F D
E
Membrane cytoplasmique
215
a.2. La fonction endocrine : production des androgènes
Les testicules sécrètent la testostérone, une hormone produite
par les cellules de Leydig. Elle a plusieurs fonctions dans
l’organisme :
Au cours de la vie embryonnaire, la testostérone est
responsable :
De la différenciation de l’appareil génital
mâle (caractères sexuels primaires) ;
De la migration des testicules de la cavité abdominale
au scrotum ;
Chez l’adulte, la testostérone est responsable :
De l’apparition des caractères sexuels pubertaires
(secondaires) et de leur maintien ;
Elle active la spermatogenèse avec la contribution
d’une autre substance sécrétée par les cellules de
Sertoli ;
b. L’activité ovarienne
L’ovaire est aussi une glande mixte qui assure deux fonctions :
la fonction exocrine et la fonction endocrine. Il fonctionne de
façon cyclique.
b.1. La fonction exocrine : L’ovogénèse
C’est le processus qui aboutit à la formation des ovules à partir
des ovogonies à l’intérieur des ovaires. Comme pour la
spermatogénèse, l’ovogénèse se déroule en quatre phases.
☞ La phase de multiplication
Elle concerne les ovogonies ou cellules souches de la
lignée germinale. Ces ovogonies sont à 2n=46 chromosomes.
Contrairement à la spermatogénèse, la multiplication
d’ovogonie se déroule dès le stade fœtal. La fille nait avec son
stock d’ovogonies. Ces ovogonies restent au repos jusqu’à la
puberté où elles reprennent la suite du phénomène de
l’ovogénèse.
216
☞ La phase d’accroissement
Les ovogonies, au repos, depuis la vie fœtale, reprennent leur
activité à la puberté. Elles accumulent beaucoup de réserves et
augmentent considérablement leur taille. Elles deviennent des
ovocytes I qui sont des cellules à 2n chromosomes.
L’ovocyte I s’entoure de cellules folliculaires qui lui sont
nourricières.
☞ La phase de maturation
C’est à ce moment que se déroule la méiose :
A partir de l’ovocyte I, la division réductionnelle donne
deux cellules très inégales : une grosse (ovocyte II à n=23) et
une petite (premier globule polaire à n=23).
L’ovocyte II subit la division équationnelle et donne
aussi une grosse cellule (ovotide à n=23) et une petite cellule
(deuxième globule polaire à n=23).
Phase de Phase Phase de maturation Phase de
multiplication d’accroissement différenciation
1er GP
(n)
2n 2ème GP
(n)
2n
n
Ovocyte II
Ovogonies n 2n
Ovocyte I Ovotide Ovule
Embryon Naissance A partir de la puberté Après la
fécondation
☞ La phase de maturation
Elle donne l’ovule diploïde (2n=46) à partir de l’ovotide. Elle
se résume à la caryogamie.
217
b.2. La fonction endocrine : production des hormones
L’ovaire sécrète deux hormones :
☞ Les œstrogènes (dont la plus importante est l’œstradiol)
ont les rôles suivants :
Contrôlent la différenciation de l’appareil génital
féminin au cours de la vie embryonnaire ;
Contrôlent les caractères sexuels primaires et
secondaires ;
Responsables de l’épaississement de la muqueuse
utérine ;
Stimulent la contraction du muscle utérin ;
Diminution de la température corporelle ;
☞ La progestérone assure les rôles suivants :
Elle est responsable de la formation de la dentelle
utérine (épaississement, vascularisation, formation
des glandes en tube et sécrétion du mucus) ;
Développement des glandes mammaires chez une
femme enceinte ;
Inhibe les contractions utérines ;
Elle est responsable de l’élévation de la température
corporelle ;
218
qu’au niveau de l’ovogénèse, on obtient un seul ovule
et 2 globules polaires.
En résumé :
Appareil génital Masculin Féminin
Localisation En grande partie externe Interne
Fonctionnement Continue Cyclique
Période d'activité De la puberté à la mort De la puberté à la ménopause
☞ Canaux de l’épididyme ☞ Les trompes de Fallope
Voies génitales ☞ Spermiductes ☞ L’utérus
☞ L’urètre ☞ Le vagin
Vésicules séminales,
Glandes annexes Glandes de Bartholin
prostates, glandes de Cowper
Gonades Testicules Ovaires
Gamètes Spermatozoïdes Ovocytes
Nombre de gamètes Environ 300.000.000
1 seul ovocyte par ovulation
produits spermatozoïdes par éjaculat
Organes d'accouplement Pénis Vagin
Relation avec l’appareil Se réunissent au niveau de
Aucune relation
urinaire l’urètre
219
CHAPITRE 2 : RÉGULATION DU
FONCTIONNEMENT DES ORGANES GÉNITAUX.
Introduction
Le fonctionnement des appareils génitaux masculin et féminin
nécessite une communication entre les organes qui les
constituent (glandes reproductrices, voies génitales et glandes
annexes) d'une part et entre ceux-ci et le système nerveux
d'autre part. Ces relations parfois complexes sont assurées par
des mécanismes neuro-hormonaux et contribuent à assurer une
activité régulée de la fonction reproductrice.
a. Phase folliculaire
Elle est caractérisée par la croissance rapide de quelques
follicules (ovocyte I entouré des cellules folliculaires).
L’ovocyte I passe successivement de follicule primordiale en
follicule primaire, puis en follicule secondaire ou plein, ensuite
en follicule tertiaire ou cavitaire et enfin en follicule mur ou de
De Graaf.
220
b. Phase Lutéale ou post ovulaire
Elle dure en moyenne 14 jours (du 14ème au 28ème jour). Elle
sépare l’ovulation des menstruations suivantes. Le follicule de
De Graaf vidé de l’ovocyte II, se transforme en corps jaune.
Les cellules folliculaires (granulosa) se transforment en
cellules lutéiniques responsable de la sécrétion progestérone.
En absence de fécondation, le corps jaune régresse. Il se
transforme en corps blanc et en fin dégénère. En cas de
fécondation le corps jaune persiste durant toute la durée de la
grossesse.
2. Cycle utérin
Au cours des 28jours du cycle sexuel, la muqueuse utérine
subit les modifications histologiques : c’est le cycle menstruel.
Il comporte 3 phases :
221
- Les menstruations (ou règles) :
C’est un écoulement sanguin issu de la destruction de la partie
supérieure de la muqueuse utérine (endomètre). Il dure en
moyenne 4 à 5 jours.
- Phase post-menstruelle :
Elle dure du 5ème au 14ème jour du cycle. Elle se caractérise
par épaississement progressif de la muqueuse utérine
(endomètre), une prolifération des vaisseaux sanguins et
développement des glandes en tubes.
- Phase prémenstruelle :
Elle dure du 14ème au 28ème jour du cycle. La muqueuse
s’épaissit encore, les glandes en tubes deviennent plus
profondes et les vaisseaux sanguins plus abondants. Il se forme
ainsi la dentelle utérine. Les glandes en tube se remplissent des
sécrétions.
Toutes ces modifications préparent les conditions favorables à
la nidation et le développement de l’embryon en cas de
fécondation. En absence de fécondation ces préparations
deviennent inutiles. La partie supérieure de la muqueuse est
détruite entraînant la menstruation, un nouveau cycle
recommence.
222
3. Cycle de la glaire cervicale
La glaire cervicale est un mucus sécrété par le col de l’utérus.
Elle est constituée d'un réseau de filaments protéiques. Cette
substance constitue une barrière mécanique et chimique contre
la pénétration des microbes dans l’utérus.
☞ En période ovulatoire, la glaire cervicale devient lâche
et son acidité diminue pour faciliter le passage des
spermatozoïdes.
☞ En dehors de la période ovulatoire (avant et après), elle
devient compacte et très acide et constitue un véritable
obstacle infranchissable par les spermatozoïdes et tout
autre microbe.
223
5. Cycle hormonal :
Pendant le cycle sexuel, l’ovaire et l’hypophyse sécrètent des
hormones. Cette sécrétion s’effectue de façon cyclique :
Les hormones hypophysaires sont la FSH (Follicule Stimulating
Hormone ou hormone folliculostimuline) et la LH (Luteinizing
Hormone ou hormone lutéinisante) sécrétées par le lobe
antérieur. On observe un pic de sécrétion de chacune de ces
deux hormones vers la période ovulatoire.
Les hormones ovariennes sont :
☞ Les œstrogènes sécrétés par la thèque interne du
follicule et le corps jaune. On observe deux pics : l’un
juste avant l’ovulation et l’autre aux environs du 23ème
jour.
☞ La progestérone sécrétée par les cellules lutéiniques et
le placenta. On observe aussi un pic aux environs du
23ème jour (phase lutéale).
224
6. Régulation de l’activité ovarienne :
L’activité ovarienne est sous le contrôle du complexe
hypothalamo-hypophysaire
a. Contrôle de l’hypophyse :
L’activité ovarienne est sous la dépendance de l’hypophyse par
ses deux hormones :
- La FSH qui agit sur l’ovaire. Elle stimule la croissance
des follicules et la production d’œstrogènes par les cellules de
la thèque interne.
- La LH qui déclenche l’ovulation, provoque la
transformation du follicule vide en corps jaune. Elle entretien
le corps jaune et stimule aussi la sécrétion d’hormones.
225
Neurones
Hypothalamus
Tige pituitaire
Réseaux de
capillaires
sanguins
Hypophyse
Hypophyse
postérieure
Hypophyse
antérieure
b. Rôle de l’hypothalamus
L’hypothalamus agit sur l’hypophyse par l’intermédiaire d’une
neurohormone, la Gn-RH (Gonadotrophine Releasing Hormon),
libérée de façon pulsatile toutes les 60 à 90 minutes.
c. Le rétrocontrôle ovarien :
Les hormones ovariennes exercent des rétrocontrôles sur le
complexe hypothalamo-hypophysaire :
☞ Le rétrocontrôle négatif de l’œstradiol : A faible dose,
l’œstradiol a un effet inhibiteur sur la sécrétion de la FSH : on
parle de rétrocontrôle négatif.
☞ Le rétrocontrôle positif de l’œstradiol : En réponse à
une injection d’une forte dose d’œstradiol l’hypophyse réagit
par une sécrétion accrue de gonadostimulines (surtout LH) : on
parle alors de rétrocontrôle positif de l’œstradiol.
☞ Le rétrocontrôle négatif de la progestérone :
Au niveau hypothalamo-hypophysaire la progestérone :
Provoque le ralentissement de la fréquence des
pulses de GnRH en phase lutéale ;
A un effet inhibiteur sur le rétrocontrôle positif
exercé par l’œstradiol.
226
II. L'activité testiculaire et son contrôle hormonal
La spermatogénèse et la sécrétion des hormones sexuelles
mâles sont sous le contrôle du complexe hypothalamo-
hypophysaire.
1. La commande hypophysaire
L’hypophyse agit sur le testicule grâce à ses gonadostimulines
(FSH et LH) :
227
La LH stimule la sécrétion de la testostérone en
activant le fonctionnement des cellules interstitielles (cellules
de Leydig).
La FSH active la spermatogenèse. Elle n’agit pas
directement sur les cellules germinales. La FSH agit sur les
cellules de Sertoli, qui libèrent une protéine indispensable à
l’action de la testostérone sur les spermatogonies.
Ces deux hormones sont produites de façon pulsatile.
2. Le rôle de l’hypothalamus :
Les secrétions hypophysaires sont sous la dépendance de la
Gn-RH ; celle-ci est produite par des neurones de la région
postérieure de l’hypothalamus, puis libérée de manière
pulsatile dans les vaisseaux sanguins.
228
Complexe
GnRH hypothalamo-
hypophysaire
Inhibition de
la sécrétion Inhibition de
de FSH la sécrétion
de LH
FSH LH
Inhibine Testostérone
Activation de la
spermatogénèse
Cellule de
Leydig
Testicule
229
CHAPITRE 3 : DE LA FÉCONDATION À LA
NIDATION
I. La fécondation :
1. Définition et localisation
La fécondation est l’union du spermatozoïde et de l’ovocyte II,
aboutissant à la formation de l’œuf. Elle a lieu dans l’ampoule
de la trompe utérine. La fécondation s’effectue en plusieurs
étapes et marque le point de départ de la gestation.
230
☞ Les obstacles : Dans les voies génitales femelles, les
spermatozoïdes font face à l’acidité vaginale, la glaire cervicale
et les replis du cervix et de l’utérus.
2 9
3
4
5
6
7
8
B
A
13
10
1
E C
12
11 D
231
Mécanisme de la fécondation : 1- Premier globule polaire, 2-
Espace péri-ovocytaire, 3- Membrane plasmique, 4- noyau
bloqué en métaphase, 5- Cytoplasme, 6- Granule cortical, 7-
membrane pellucide, 8- cellule folliculaire, 9- Spermatozoïde,
10- Deuxième globule polaire, 11- Pronucléus mâle, 12-
Pronucléus femelle, 13- centriole
232
II. Devenir de l’œuf (la nidation)
Après la fécondation, l’embryon migre vers la cavité de
l’utérus et adhère à la surface de l’endomètre. La grossesse
commence alors et dure en moyenne 260 jours.
18
1
3 13 14 15
2 17
16
12
4
11 5
10
6
9 8 7
233
1. bouton embryonnaire 8. corps jaune 14. ovaire
2. trophoblaste 9. Endomètre 15/ Embryon au stade 4 blastomères
3. blastocyte 10. myomètre 16. ovocyte II
4. processus de nidation 11. follicule primordial 17. fécondation
5. pavillon de la trompe 12. cavité (ou lumière) de l’utérus 18. oviducte
6. sens de migration 13. morula 19. segmentation
7. ovulation
2. La nidation :
Après une vie libre de 2 jours (à partir du 6ème jour de la
fécondation), la morula se débarrasse de la membrane
pellucide, augmente de taille, se creuse d’une cavité (le
blastocœle) et devient le blastocyste. Le blastocyste est formé
de deux types de cellules :
- Le bouton embryonnaire formé de grosses cellules, qui
donneront plus tard le fœtus ;
- Une mince couche de cellules, le trophoblaste
délimitant la cavité. Ces cellules assurent la fixation et
l’approvisionnement de l’embryon. Le trophoblaste
avec les cellules de la muqueuse utérine voisines
forment aussi le placenta.
L’embryon ainsi différencié s’implante dans la muqueuse
utérine où son développement se poursuit : c’est la nidation.
234
THEME N°8 : LA REGULATION DES NAISSANCES
235
Introduction
De nos jours, les phénomènes conduisant à la fécondation et la
régulation du taux des hormones sont connus avec précision.
Ils ont permis de maîtriser la reproduction humaine. Ces
connaissances sont à l’origine d’une approche, la régulation
des naissances qui permet de planifier les grossesses.
1. Méthodes naturelles
236
exclusif. Cette période est d’environ 9 mois chez 75% de
femmes. Elle est inférieure à 3 mois chez certaines femmes.
2. Méthodes mécaniques
237
latex à mettre dans le vagin de manière à recouvrir le col de
l’utérus. Ils doivent être associé à un produit spermicide. Les
préservatifs sont des fourreaux en latex que la femme met dans
le vagin (préservatif féminin) ou dans lequel l’homme met son
pénis en érection (préservatif masculin). Tous ces dispositifs
empêchent aux spermatozoïdes de traverser le col de l’utérus.
Ils empêchent ainsi la rencontre des cellules reproductrices.
238
3. Méthodes chimiques
La connaissance des mécanismes de la sécrétion et du mode
d’action des hormones ovariennes et hypophysaires a permis de
mettre en place des méthodes contraceptives basées sur des
substances chimiques.
Mode d’action et utilisation : Constituée d’une association
d’hormones, son absorption quotidienne permet :
☞ Le blocage de la sécrétion des gonadostimulines
hypophysaire et donc d’ovulation ;
☞ La modification du mucus cervical, empêchant les
spermatozoïdes de pénétrer dans l’utérus ;
☞ Le blocage de la nidation dans l’utérus en détruisant la
muqueuse utérine.
a. La pilule contraceptive.
Ce sont des comprimés constitués soit d’une association
d’œstradiol et de progestérone de synthèse (pilule combinée)
ou bien de progestérone uniquement. Un comprimé à prendre
quotidiennement et à heure fixe pendant les 21 jours du cycle
ou 28 jours selon le type de pilule. Ces hormones exercent un
rétrocontrôle négatif sur le complexe hypothalamo-
hypophysaire pour empêcher la production des
gonadostimulines (FSH et LH), d’où l’absence d’ovulation.
239
b. Le patch contraceptif.
Un patch à coller soi-même sur la peau au travers de laquelle il
libère des hormones. Il doit être changé chaque semaine
pendant 3 semaines. Durant la 4ème semaine, on ne met pas de
patch, ce qui provoque l’apparition des règles.
c. L’implant contraceptif.
Un bâtonnet cylindrique de 4 cm de long et de 2 mm de
diamètre inséré sous la peau du bras, sous anesthésie locale. La
pose dure quelques minutes. Il peut être retiré par un médecin
dès que la femme le désire. Il est efficace pendant 3 ans. Le
taux d’efficacité est souvent supérieur à celui des pilules (pas
de risque d’oubli), toutefois le retrait de l’implant est quelque
fois difficile.
e. L’anneau vaginal.
Un anneau souple à placer soi-même dans le vagin, comme un
tampon. On le laisse en place pendant 3 semaines. Au début de
la 4e semaine, on enlève l’anneau soi-même, ce qui provoque
l’apparition des règles.
240
Il permet de bénéficier d’une contraception efficace sans y
penser pendant 3 semaines.
f. Les spermicides
Substances (souvent sous forme de pommade) appliquées dans
le vagin quelques minutes avant chaque rapport sexuel. Les
spermicides détruisent ou inactivent les spermatozoïdes dans le
vagin empêchant ainsi la rencontre des cellules reproductrices.
NB : En cas de rapport sexuel non protégé (viole par exemple),
on pratique la contraception d’urgence. Pour cela, on
administre à la femme un comprimé appelé « pilule de
lendemain » qui détruit la muqueuse utérine pour empêcher la
nidation en cas de fécondation. Après la nidation, jusqu’à 3
semaines de grossesse, on utilise RU486 (Roussel-Uclaf= nom
du laboratoire et 486= numéro de recherche) ou « pilule
abortive » qui bloque les récepteurs de la progestérone sur
l’endomètre. Elle provoque l’expulsion de l’embryon. Son
action est accompagnée d’une injection intramusculaire de
prostaglandines qui stimulent les contractions du myomètre
pour faciliter l’expulsion de l’embryon déjà détruit.
241
contraception. La stérilité peut aussi avoir différentes causes.
Le problème peut se situer à n’importe quel maillon du
processus de la reproduction (de la gamétogénèse à la
gestation).
2. Infertilité masculine
La stérilité a longtemps été considérée comme un problème
strictement féminin ; mais la stérilité masculine est aussi
fréquente.
☞ Oligospermie : nombre insuffisant de spermatozoïdes
dans le sperme.
242
☞ Azoospermie : absence totale de spermatozoïdes dans le
sperme.
☞ Asthénospermie : défaut de mobilité des
spermatozoïdes.
☞ Tétratospermie : taux de spermatozoïdes anormaux très
élevé dans le sperme.
☞ La cryptorchidie : testicules non migrés de la cavité
abdominale au scrotum. Elle conduit à l’azoospermie
De nos jours, différentes techniques médicales apportent des
solutions à l’infertilité : c’est la procréation médicalement
assistée (PMA).
1. La stimulation hormonale
Dans certains cas de stérilité féminine due à des déficits
hormonaux, il est possible de déclencher l’ovulation par des
stimulations hormonales. Lorsque la stérilité est d’origine
masculine, des injections de testostérone peuvent stimuler la
spermatogenèse.
2. L’insémination artificielle
Elle consiste à introduire les spermatozoïdes directement dans
l’utérus à l’aide d’une pipete. Elle permet de contourner les
troubles de réceptivité de sperme, l’oligospermie et la
tératospermie.
3. La fécondation in vitro
La fécondation in vitro et le transfert d’embryon (FIVETE) est
une technique qui consiste à recueillir un ou plusieurs ovules
chez une femme, à les féconder au laboratoire (in vitro), puis à
transplanter quelques jours plus tard un œuf (ovule fécondé)
243
dans l’utérus. Cette technique exige certaines précautions
notamment :
Le prélèvement d’un ovocyte mature ;
Les spermatozoïdes doivent être « capacités » dans
des milieux artificiels ;
Les œufs (ovules fécondés) doivent être mis en
culture pendant 24 h environ, de façon à
transplanter dans l’utérus un jeune embryon formé
de 2 à 4 cellules.
244
Conclusion
La maîtrise de la reproduction aborde deux paradoxes : une
sexualité sans procréation ou une procréation sans sexualité.
Les méthodes développées visent trois objectifs :
☞ Neutraliser la fertilité (aptitude à concevoir) pendant
une période plus ou moins longue, pour éliminer le
risque de grossesse : la contraception ;
☞ Neutraliser la fécondité (aptitude à procréer) en
interrompant une gestation en cours : la contragestation.
Ces deux méthodes conduisent à la régulation des
naissances.
☞ Obtenir une grossesse chez les couples stériles par les
méthodes de Procréation Médicalement Assistée
(PMA).
245
Résumé :
Nom de la méthode Description Mode d’action
contraceptive
La pilule contraceptive Comprimé à prendre Empêche la production des gamètes
quotidiennement par voie femelles Empêche la rencontre des
orale cellules reproductrices en modifiant
les propriétés de la glaire cervicale
Le patch contraceptif Patch à coller sur la peau Empêche la production des gamètes
femelles en exerçant un rétrocontrôle
négatif sur le complexe
hyphothalamo- hypophysaire pour
inhiber la sécrétion des
gonadostimulines (FSH et LH)
L’implant contraceptif Petit bâtonnet cylindrique Empêche la production des gamètes
inséré sous la peau du bras femelles en exerçant un rétrocontrôle
négatif permanant sur le complexe
hyphothalamo- hypophysaire pour
inhiber la sécrétion des
gonadostimulines (FSH et LH)
L’anneau vaginal Un anneau souple à placer Empêche la production des gamètes
au fond du vagin femelles en exerçant un rétrocontrôle
négatif sur le complexe hyphothalam-
hypophysaire pour inhiber la
sécrétion des gonadostimulines (FSH
et LH)
Le préservatif masculin Étui en latex déroulé sur le Empêche la rencontre des cellules
pénis en érection, juste reproductrices
avant le rapport sexuel. Protège du VIH et des infections
sexuellement transmissibles.
Le préservatif féminin Tube muni d’un anneau Empêche la rencontre des gamètes
souple à chaque extrémité Protège du VIH et des infections
mis en place dans le vagin sexuellement transmissibles.
plusieurs heures avant le
rapport sexuel.
246
Travaux dirigés sur le thème N°7 et N°8 :
Exercice N°1 :
Les documents ci-dessous concernent une coupe et des
expériences réalisées pour comprendre le fonctionnement
d’une gonade.
I. On s’intéresse d’abord à l’organisation interne.
Annotez le document 1 en reportant les chiffres sur votre copie.
1. Ces structures seraient-elles observées si la coupe était
réalisée dans la gonade d’un enfant de 5ans ?
2. Que peut-on déduire quant au moment du déclanchement du
phénomène retracé par le document 1 ?
Document 1
247
Document 2
Exercice N°3:
On se propose d’étudier les relations entre l’utérus et les
ovaires au cours du cycle sexuel chez la femme.
1. Le document 1 représente deux coupes schématiques (a et b)
de l’utérus d’une femme réalisées à différentes périodes d’un
cycle menstruel de 28jours.
a. Légendez le document 1 en utilisant les chiffres que
vous portez sur la copie.
b. Comparez les deux états de l’utérus.
c. Indiquez quelle phase du cycle utérin correspond
chaque coupe.
d. Décrivez la 3ème phase du cycle menstruel.
2. Pour comprendre l’origine des modifications cycliques de
l’utérus, on a réalisé des expériences sur des souris pubères.
248
Les expériences et les résultats sont résumés dans le
document2.
Expériences Résultats
Aucun effet sur le cycle
1) Ablation de l’utérus
ovarien
Arrêt des cycles utérins et
2) Ablation des ovaires
atrophie de l’utérus
3) Greffe d’ovaires sous la peau L’utérus retrouve son aspect
de souris overiectomisées normal et reprend ses cycles
Document 2
249
a. En exploitant les documents 1 et 3, mettez en
relation les variations du taux plasmatiques des
hormones ovariennes et l'évolution de la muqueuse
utérine.
b. Expliquer le mécanisme hormonal qui détermine la
menstruation
Exercice N°4 :
Des lapines sont accouplées avec des mâles stériles de manière
à provoquer l’ovulation. Elles sont ensuite inséminées à l’aide
de spermatozoïdes prélevés à différents niveaux de l’appareil
génital de lapins adultes.
Le tableau ci-après indique le pourcentage des deux principaux
aspects des ovocytes, en fonction du lieu de prélèvement des
gamètes mâles.
1. Décrivez les deux types de figures observés dans les
oviductes.
2. Interprétez les résultats.
250
mécanismes de leurs fonctions ovariennes et utérines, ni les
modes d'action des contraceptifs. [ ... ]. En résumé, il y a trois
grands mécanismes: ou on bloque l'ovulation, donc on agit au
niveau de l'ovaire; ou on empêche le spermatozoïde et l'ovule
de se rencontrer; ou encore on empêche l'embryon de
s'implanter dans l'utérus. [ ... ] Pour empêcher que l'ovulation
ait lieu, la méthode la plus simple consiste à donner des
œstrogènes et des progestatifs de synthèse (imitant la
progestérone). La première des contraceptions a été la
contraception œstro-progestative, simple et efficace.
D'après «Pour la Science, juillet 2008 »
Question 1 :
Expliquer en quelques lignes comment les hormones
ovariennes exercent des rétrocontrôles sur l'axe hypothalamo-
hypophysaire.
Document 2 :
Une femme prend quotidiennement une pilule à base
d'œstrogènes et de progestérone. On mesure dans son plasma le
taux des hormones ovariennes et des hormones hypophysaires.
251
Question 2 : A l'aide du document 2 :
a. décrire l'effet de la pilule œstro-progestative sur le taux des
hormones hypophysaires FSH et LH.
b. indiquer l'effet de la pilule œstro-progestative sur le taux des
hormones ovariennes naturelles.
Question 3 :
a. A partir du texte, identifier les avantages et les
inconvénients liés à l'usage de ces deux contraceptifs.
b. A partir du texte et de vos connaissances, expliquez le
mode d’action de ces deux contraceptifs.
252
Exercice N°6 :
La FIVETE (Fécondation In Vitro Et Transplantation
Embryonnaire) offre aux couples stériles la possibilité de
procréer.
1. Les follicules sont prélevés dans l’organe sexuel femelle.
a. Comment s’appelle cet organe ?
b. Cet organe joue deux rôles principaux. Lesquels ?
2. Dans les conditions normales, le gamète femelle est libéré
sous l’action d’une hormone.
a. Laquelle ?
b. Donner l’origine de cette hormone.
3. Le clinicien repère un follicule et aspire le contenu avec une
seringue spéciale. La figure 1 représente le gamète femelle
ainsi recueilli.
a. Annoter ce schéma sans le reproduire.
b. Les cellules diploïdes de l’espèce humaine
possèdent 46 chromosomes. Donner la formule
chromosomique des éléments 1 et 7.
c. Schématiser l’élément 6 en simplifiant à 2n=6
4. Quelques jours après la fécondation in vitro l’embryon est
transplanté dans la muqueuse hypertrophiée de l’utérus.
Figure 1
253
a. Identifier les éléments a, b, c de ces figures.
b. Pendant quelle phase du cycle observe-t-on chaque
figure ?
c. Laquelle de ces figures permet l’implantation ?
Justifier votre réponse
Exercice N° 7 :
On se propose d’étudier quelques aspects de la reproduction
chez la femme.
Le document 1 suivant montre la variation des taux sanguins de
trois hormones H1, H2 et H3 au cours d’un cycle sexuel.
Document 1.
254
2) En exploitant le document 1, préciser la nature et les
moments des relations entre les sécrétions des différentes
hormones H1, H2 et H3, entre le jour 6 et le jour 21.
Document 2 Document 3.
255
7) Montrer comment la sécrétion de cette hormone était,
directement ou indirectement, à l’origine de la disparition de la
menstruation de cette femme, et de l’évolution du taux de H1
dans le document 2.
Exercice n°8 :
A. Chez les femelles de mammifères, le fonctionnement
ovarien est cyclique.
1. Légendez le document1 qui représente la schématisation
d’une coupe d’ovaire, et le document2 qui correspond à la
photographie de l’élément X observé en coupe au microscope
optique.
2. Indiquez dans quel ordre se succèdent les différents stades
par lesquels passent les éléments représentés.
Document 1 Document 2
A.
1. On dose, au cours du cycle sexuel chez les femmes, les
variations des taux plasmatiques des hormones ovariennes et
hypophysaires (FSH et LH) ; les résultats sont représentés part
les graphes du document 3.
256
Document 4
257
document 5, déterminer les modes d’action de l’hypothalamus
sur la sécrétion de ces hormones hypophysaires.
4. Sachant que l’ablation de l’hypophyse entraine l’arrêt du
cycle ovarien et donc la sécrétion d’œstradiol et de
progestérone, précisez par quel enchainement de commande le
fonctionnement ovarien semble déclenché.
B.
Afin de préciser le rôle des sécrétions ovariennes, on réalise
une dernière série d’expériences.
Après l’ovariectomie (ablation des ovaires), on constate que le
taux de LH chez une femelle est de l’ordre de 20 ng/ml (au lieu
de 5 en début de cycle normal).
Sous les peaux d’une guenon castrée, a été un « implant »
libérant de l’œstradiol dans le milieu intérieur à un taux voisin
de celui qui existe normalement en début de la phase
folliculaire.
Le document 6 consigne le résultat obtenu ainsi que la
conséquence de l’injection d’œstradiol par voie intraveineuse
à un taux voisin de celui existant en fin de la phase folliculaire
d’un cycle normal, 17 jours après la mise en place de l’implant
(la 2ème partie du document 4 montre également le résultat
d’une telle injection d’œstradiol).
Document 5
258
Document 6
259
QUATRIÈME PARTIE : L’IMMUNOLOGIE
260
THÈME N°9 : MÉCANISME DE L’IMMUNITÉ
261
Introduction
Notre environnement contient une multitude d’être vivant
(virus, protozoaires, champignon…) et de substances capables
d’envahir notre organisme et de menacer son intégrité.
Généralement quand un élément étranger pénètre ou apparaît
dans l’organisme, celui-ci répond par un ensemble de réactions
appelées : RÉACTIONS IMMUNITAIRES qui lui permettent
de neutraliser ou d’éliminer l’agent étranger et ainsi de
maintenir son intégrité.
Une déficience au niveau du Système Immunitaire conduit à la
maladie et parfois à la mort.
262
CHAPITRE 1 : LE SOI ET LE NON SOI
Le système immunitaire a la capacité de reconnaître ses propres
molécules et les distinguer des molécules étrangères.
I. Le Soi
1. Définition
C’est l’identité biologique d’un individu. Le soi est constitué
par un ensemble de molécules, qui définissent la spécificité
biologique d’un individu. Elles sont l’expression du génome de
l’individu. Ces molécules, (le plus souvent des glycoprotéines
membranaires) sont de deux types : les marqueurs du ‘soi
‘d’ordre mineur et marqueurs du ‘soi ‘d’ordre majeur.
Hématie
Antigènes
Pas
Antigène A Antigène B Antigènes A et B d’antigène
263
aura agglutination des hématies. Ces antigènes constituent alors
des marqueurs du ‘soi ‘.
1. Définitions
Le terme antigène désigne une substance (naturelle ou
synthétique) capable d’induire une réaction immunitaire
lorsqu’elle est introduite dans l’organisme. Donc, ce sont les
antigènes qui constituent le non soi.
264
2- Le déterminant antigénique ou épitope
L’antigène porte une région appelée épitope ou déterminant
antigénique sur laquelle se fixe l’anticorps. La partie de ce
dernier, complémentaire à l’épitope par laquelle il s’y fixe est
appelée paratope.
D’une façon générale un antigène A ne pourra se lier qu’à un
anticorps anti-A : cette propriété définit la spécificité des
antigènes et des anticorps.
265
CHAPITRE 2 : LES RÉPONSES IMMUNITAIRES
Introduction
La reconnaissance d'antigènes du non-soi (ou du soi modifié)
par les cellules immunitaires déclenche des réponses
immunitaires que l’on peut classer en deux catégories :
des réactions non spécifiques lorsqu'elles sont
indépendantes de la nature de l'antigène,
des réactions spécifiques lorsqu'elles sont dirigées
contre un antigène donné.
266
1. Les cellules du système immunitaire
267
b. Les lymphocytes
Ce sont de petites cellules à noyau volumineux et arrondi avec
un cytoplasme réduit.
On distingue :
Les lymphocytes B qui peuvent se transforment en
plasmocytes, cellules productrice d’anticorps ;
Les lymphocytes T4 (LTa ou LTh) qui
coordonnent les réponses immunitaires
spécifiques ;
Les LT8 ou LTc (cytotoxiques) qui interviennent
dans la Réponse Immunitaire à Médiation
Cellulaire (RIMC) ;
Les LTs (suppresseurs) qui interviennent pour
arrêter la réponse immunitaire spécifique ;
NB : Les lymphocytes T4 sont pourvus de récepteurs
membranaires qui leurs permettent de reconnaître l’antigène
associé au HLA. Ils possèdent aussi une protéine CD4 qui leurs
permet de reconnaitre le HLA de la cellule. On parle de la
double reconnaissance.
268
cellules NK. Les secondes sont à l’origine des trois types de
granulocytes : polynucléaires neutrophiles, éosinophiles et
basophiles, ainsi qu’aux monocytes qui se différencient par la
suite en cellules dendritiques ou en macrophages.
269
cellules immunitaires. Ces organes constituent le point de
départ des réactions immunitaires spécifiques.
270
des microbes et des globules blancs plus ou moins altérés : le
pus.
3. La phagocytose
Les granulocytes et les macrophages sont capables de
reconnaitre puis de digérer des éléments étrangers : c’est la
phagocytose. Ces cellules douées de phagocytose sont aussi
appelées phagocytes. La phagocytose n’aboutit pas toujours à
la destruction de l’agent étranger et comprend plusieurs
étapes : l’adhésion, l’absorption et la digestion.
271
4. Action des cellules NK (Natural Killers)
Ce sont des cellules qui détruisent les cellules infectées et les
cellules cancéreuses. Leur action n’est pas spécifique d’un
antigène. D’où leur appartenance à l’immunité non spécifique.
272
La réponse spécifique peut être à médiation humorale ou à
médiation cellulaire. Elle s’effectue en trois phases : la phase
d’induction, la phase d’amplification et la phase effectrice.
a. La phase d’induction
Elle est caractérisée par la reconnaissance de l’antigène et la
sélection de certain clone de lymphocytes. Les lymphocytes T4
encore appelés T auxiliaires (Ta), après avoir reçu un
échantillon de l’antigène présenté par un macrophage seront
activés et se multiplient.
b. La phase d’amplification
Les LTa activés produisent des substances appelées
lymphokines ou interleukines qui stimulent l’activité des
lymphocytes B. La stimulation du lymphocyte B peut aussi se
faire par contact direct avec le LTa ou bien par contact avec
l’antigène sans l’intervention du LTa ou du macrophage (mais
seulement dans ce cas, la réponse ne sera pas très efficace). Les
LB activé se multiplient et une partie se transforme en
plasmocytes pour fabriquer les anticorps. L’autre partie se
transforme en LB mémoire qui vont s’activer lors du prochain
contact avec le même antigène.
c. La phase effectrice
Pour produire les anticorps, les lymphocytes B achèvent leur
maturation et se transforment en plasmocytes. Les anticorps
273
produits sont alors disséminés dans tout l’organisme à travers
la circulation sanguine.
Structure d’un lymphocyte B Structure d’un plasmocyte
274
identiques de fixation d’antigène et un site pour le phagocyte
ou le complément.
275
activée. Elle est la seule efficace contre les agents qui pénètrent
à l’intérieur des cellules, comme les virus.
a. La phase d’induction
Pour chaque antigène, les lymphocytes T4 auxiliaires ayant
reconnu l’antigène porté par le macrophage (Cellule
Présentatrice d’Antigène (CPA)) sont activées et se multiplient.
b. La phase d’amplification.
Les LTa activés se multiplient et sécrètent des interleukines
(aussi appelée lymphokines) qui activent la multiplication des
LT8. Une partie se transforme en LT8 mémoire (LT8m) et
l’autre partie se transforme en lymphocytes cytotoxiques
(LTc), des cellules tueuses.
c. La phase effectrice
Les LTc tuent de façon spécifique les microbes et les cellules
infectées en provoquant leur éclatement ou leur suicide
(apoptose). Lyse nécessite la fixation du LTc sur la cellule
cible grâce à la reconnaissance entre le récepteur T et le HLA
portant l’antigène.
Photographie au microscope Schéma d’interprétation
Reconnaissance
Elimination
276
3. Régulation de la réponse immunitaire
Pour se mettre en marche, la réponse immunitaire besoin d’être
activé. C’est l’œuvre des lymphocytes T auxiliaire ou T helper.
Une autre population de LT, appelés LT suppresseurs ou LTs
secrètent des facteurs immunosuppresseurs, assurant l'arrêt de
la réponse lorsque l'antigène est éliminé. En effet, ils arrêtent :
- La multiplication des LT4 ;
- La multiplication des LB et T8 activés ;
- La transformation des LB en plasmocyte et des T8 en
Tc ;
- La production d’anticorps par les plasmocytes.
277
Conclusion :
L’organisme se défend contre la pénétration d’un corps
étranger grâce à trois mécanismes fondamaentaux :
☞ La phagocytose qui est une réaction innée ;
☞ L’action des cellules tueuses : la NK qui agissent de
manière non spécifique et les LTc qui sont spécifiques
d’un antigène donné ;
☞ L’action des substances chimique libres : le
complément (non spécifique) et les anticorps
(spécifiques) ;
Tous ces mécanismes nécessitent une reconnaissance des
antigènes du non soi portés par le corps étranger.
278
Résumé :
279
CHAPITRE 3 : LE DYSFONCTIONNEMENT DU
SYSTÈME IMMUNITAIRE : CAS DU VIH/SIDA
Introduction
Le système immunitaire, chargé de défendre l’organisme, peut
être déréglé et souffrir d’un dysfonctionnement. Il peut en effet
fonctionner de façon excessive : c’est le cas des allergies (lutte
contre des antigènes inoffensifs) ou des maladies auto-
immunes, où l’organisme fabrique des anticorps contre lui-
même. A l’inverse, certains dysfonctionnements correspondent
à des réponses insuffisantes : on parle d’immunodéficience.
Une immunodéficience peut être acquise au cours de la vie :
c’est le cas du SIDA.
I. Définitions
Le SIDA, Syndrome d’Immunodéficience Acquise, est une
infection causée par un virus appelé VIH (Virus
d’Immunodéficience Humaine).
280
1. Protéine GP 120
2. Protéine GP 41
3. Protéine P 17
4. Protéine P 24
5. Transcriptase inverse
6. ARN viral
7. Enveloppe lipidique
7
Structure du VIH
1. La voie sexuelle
Les rapports sexuels non protégés représentent la part la plus
importante des contaminations. La contamination a lieu lorsque
l’un des partenaires est infecté. En effet, les spermes et les
sécrétions vaginales des personnes infectées contiennent le
virus, qui passe chez l’autre partenaire à travers des
microlésions occasionnées par le rapport sexuel.
2. La voie sanguine
La contamination se fait à l’occasion d’un contact direct ou
indirect des milieux intérieurs de deux personnes dont l’une est
infectée : transfusion sanguine, objets souillés (lames,
seringues), accident.
3. De la mère à l’enfant
La transmission de la mère à l’enfant se fait durant la grossesse
281
à travers le placenta, pendant l’allaitement, mais surtout
pendant l’accouchement.
282
2. De la séropositivité à la maladie du SIDA
L’évolution de l’infection à VIH s’effectue en trois phases :
☞ La phase aigüe ou primo-infection : Elle dure en
moyenne 1 an. Dès la contamination, le VIH se multiplie et son
nombre augmente de façon exponentielle. L’organisme réagit
en synthétisant des anticorps spécifiques anti VIH qui
commencent à être détectable à partir du troisième mois. Cette
période est appelée fenêtre sérologique et le processus est
appelé séroconversion : l’individu devient alors séropositif. Le
taux d’anticorps dévient efficace à partir du 6ème mois, ce qui
provoque la chute du nombre du virus vers la fin de la 1ère
année. Les anticorps neutralisent les virus circulants mais pas
les virus se trouvant à l'état latent dans un grand nombre de
LT4. Au cours de cette phase le sujet ne présente pas de signes
spécifique à une contamination. La destruction des LT4 par le
VIH, commencée depuis la contamination, est compensée par
le système immunitaire en fabricant des nouveaux, ce qui
empêche à leur nombre de baisser significativement.
☞ La phase asymptomatique : Les virus restés à l'état
latent se multiplient à vitesse lente d’où une diminution
progressive du taux sanguin des LT4 mais le sujet ne présente
283
pas de symptômes particuliers : c'est un porteur
asymptomatique. Cette phase peut durer de quelques mois à
plusieurs années.
☞ Le SIDA déclaré : La vitesse de multiplication du virus
devient élevée ; d’où diminution importante du taux sanguin
des LT4 qui devient inférieur au seuil de 200 cellules/mm3.
La disparition massive de LT4 prive le système immunitaire de
la coopération cellulaire indispensable à toutes réponses
immunitaires (RIMH et RIMC). Des infections répétées de la
peau et des muqueuses apparaissent puis l'organisme perd toute
capacité de défense.
Des maladies diverses infectieuses et cancéreuses, profitant de
la faiblesse du système immunitaires, apparaissent. Ces
maladies sont appelées des maladies opportunistes comme la
tuberculose, la pneumonie, la leucémie (cancer du sang), le
cancer de la peau (sarcome de kaposi) ... La mort est certaine
dans quelques mois.
284
V. Dépistage et prévention de la maladie
1. Dépistage opportunistes
Le dépistage du SIDA consiste à détecter des anticorps anti
VIH dans le sang. Le dépistage peut être justifié par la présence
de maladies opportunistes.
2. Prévention
Pour la prévention de la transmission par voie sexuelle, les
moyens utilisés sont l’abstinence, la fidélité et les préservatifs.
Pour la voie sanguine, les moyens de prévention sont la
vérification du sang avant transfusion, l’utilisation de matériel
à usage unique et la désinfection du matériel.
Pour prévention de la transmission de la mère à l’enfant, le
moyen utilisé est la césarienne accompagnée d’un allaitement
artificiel.
3. Prise en charge
Après contamination, le seul moyen est de prendre les
antirétroviraux (ARV). Ces substances bloquent l’action de la
transcriptase inverse pour empêcher la multiplication du virus.
Conclusion :
Le VIH provoque une immunodéficience complète en
détruisant les LT4. C’est surtout son mode d’action (parasite
intracellulaire) qui rend difficile le traitement du SIDA malgré
les ARV.
285
Travaux dirigés sur le thème N°9 : Mécanisme de
l’immunité
Exercice N°1 :
I/ Dans le cadre de l’étude de l’immunité et de la
reconnaissance du soi et du non soi, on réalise une série
d’expériences de greffe de peau ; on utilise pour cela 3 souches
de souris :
La souche A (A1… A5), la souche B et la souche C.
NB : les individus A1, B et C sont considérés comme des
donneurs, les autres individus A2 – A3 – A4 – A5 sont des
receveurs.
1ère expérience :
A2 reçoit simultanément un greffon de A1 et un greffon de B,
le premier est accepté, le second est rejeté au bout de 12 jours.
2ème expérience :
Un mois plus tard, la même souris A2 reçoit un greffon
provenant de B et un greffon provenant de C ; le premier est
rejeté au bout de 6 jours, le second est rejeté au bout de 12
jours.
3ème expérience :
On prélève du sérum de A2 ainsi que des lymphocytes se
trouvant dans les ganglions lymphatiques de cet animal.
- Le sérum de A2 est injecté à une souris A3, a laquelle on
greffe également un fragment de peau de B.
- Les lymphocytes de A2 sont inoculés à une souris A4, a
laquelle on greffe un fragment de peau de B.
A3 rejette le greffon provenant de B, au bout de 12 jours.
A4 rejette le greffon provenant de B, au bout de 6 jours.
4ème expérience :
A une souris A5, à qui on a fait l’ablation du thymus a la
naissance, on greffe un fragment de peau de B ; le greffon n’est
pas rejeté.
Analyser ces expériences et dégager le type de réaction
immunitaire manifestée ainsi que ses principales propriétés.
286
Exercice N°2 :
Voulant comprendre certains aspects du déroulement de la
réponse immunitaire spécifique, on réalise les expériences
suivantes :
A. Dans les jours qui suivent l’injection d’une toxine X
atténuée (anatoxine X) à un cobaye, on compte le nombre de
lymphocytes B (LB) et des plasmocytes (P) par millilitre de
sang et on fait le dosage des anticorps antitoxine X libres (Ac)
dans le sang de ce cobaye.
Le document 1 représente les résultats obtenus.
287
2 thymectomisé (ayant subi une ablation du thymus) et un
cobaye 3 thymectomisé et auquel on a injecté des lymphocytes
T du cobaye 1. Après 15 jours, on prélève le sérum de chacun
des trois cobayes et le met en présence de la toxine X.
Le document 2 représente les résultats obtenus.
Exercice N°3 :
La phase de primo-infection par le virus du SIDA (le VIH) est
suivie d’une période très variable de quelques mois à quelques
années, durant laquelle aucun symptôme n’apparaît : on parle
de porteur asymptomatique. Le sujet peut ensuite développer
toute une série d’infections et de tumeurs, constituant dans sa
forme la plus grave le SIDA, conséquence d’une atteinte
profonde des défenses immunitaires.
On se propose d’en étudier certains aspects.
1- Après prélèvement chez un individu parfaitement sain, on
effectue des cultures de lymphocytes B (dont la maturation
s’est effectuée dans la moelle osseuse), et de lymphocytes T
(dont la maturation s’est effectuée dans le thymus), en présence
de macrophages et d’antigènes divers.
Dans une première série d’expériences, l’antigène présenté est
le virus d’Epstein-Barr (EBV).
288
Document 1 : Résultats des cultures en présence du virus
d’Epstein-Barr
+++ : Présence du paramètre étudié ; 0 : absence du paramètre
étudié
1.1 Quelle(s) conclusion(s) pouvez-vous tirer de l'analyse du
document 1 ?
Dans une deuxième série d’expériences, l’antigène présenté est
une substance extraite d’une plante, le Pokeweed (voir
document 2).
289
2- On renouvelle les expériences 1 et 5, mais en ajoutant un
extrait d’une culture de cellules infectées par le VIH.
Exercice N°4 :
Une réponse immunitaire peut mettre enjeu des réactions à
médiation humorale et à médiation cellulaire.
1- Définissez chaque type de réaction.
290
2- Le document ci-après représente une expérience qui illustre
l'une des deux réactions sus-indiquées. Identifiez le type de
réponse mis enjeu en indiquant les données qui permettent
d'affirmer.
291
Pour cela on se réfère à une étude médicale et à des
expériences.
Etude médicale :
Chez des personnes infectées par le virus de SIDA (ou VIH)
depuis au moins deux ans, on suit dans le sang, l’évolution des
paramètres suivants :
- la concentration des lymphocytes T4 (LT4) ;
- la concentration des lymphocytes cytotoxiques (LTc) ;
- la concentration d’anticorps anti-VIH ;
- Le nombre de VIH libres.
Les résultats obtenus sont portés dans le document 1.
On repère, sur le document 1, le moment de développement des
maladies opportunistes.
Document 1
292
VIH. On mesure le pourcentage des lymphocytes vivants en
fonction du temps.
Les résultats obtenus sont représentés par le document 2.
293
4) Analysez les résultats obtenus en vue de déduire :
- la nature de la réaction immunitaire spécifique développée
contre l’antigène X.
- une condition nécessaire au déroulement de cette réponse
immunitaire spécifique.
Expérience 5 :
- Des lymphocytes T4, prélevés chez un sujet sain, sont activés
par un antigène et mis en culture. Quelques jours après, on
prélève le liquide surnageant de cette culture de LT4.
- Des lymphocytes T8 et des lymphocytes B, prélevés chez un
sujet sain, sont activés séparément, par un antigène et cultivés.
Certains lymphocytes de ces cultures sont mis en contact avec
le liquide surnageant, d’autres servent de témoin.
L’expérience et les résultats obtenus sont représentés par le
document 3.
Expérience 5 :
Résultats Prolifération des LB Pas de prolifération des LB
Prolifération des LT8 Pas de prolifération des LT8 Document 3
5) À partir d’une analyse comparée des résultats du document 3
et à l’aide de vos connaissances, expliquez le mode de
communication entre les lymphocytes mis en jeu.
294
Expérience 6 :
Un clone de lymphocytes B et un clone de lymphocytes T8
activés par un antigène sont mis en culture en présence
d’interleukine 2 (IL2). On mesure, en fonction de la
concentration en IL2 :
- le nombre de plasmocytes produits à partir du clone de LB.
- le nombre de LTc produits à partir du clone de LT8. Les
résultats obtenus sont représentés par le document 4.
Exercice N°6
A/Dans une culture de lymphocytes de souris, on introduit des
extraits de paroi d’une bactérie. On observe les faits
suivant (ces observations ne sont pas citées selon un ordre
chronologique) : le milieu s’enrichit en anticorps, la masse
d’ADN augmente dans certains lymphocytes, la masse l’ARN
augmente dans certains lymphocytes. La structure des
295
lymphocytes se modifie comme l’indiquent les schémas ci-
dessous (figure 1 et figure 2).
1. Annotez la figure 1.
2. Analysez chacune des quatre observations et précisez le
phénomène biologique auquel elle correspond.
3. En se fondant sur cette analyse, précisez le type de réponse
immunitaire dont il s’agit.
4. Retracez de manière précise et concise, le mécanisme de
cette réponse immunitaire.
B/Le SIDA résulte d’une affection du système immunitaire,
caractérisée entre autre par l’infection des LT4 par le VIH.
1. La figure 3 résume les étapes expliquant le mode d’action du
VIH sur les LT4. Indiquez ces étapes de 1 à 8.
2. Etablissez un parallélisme entre le développement de la
maladie et l’évolution des moyens de défense durant les 7
années qui ont suivi la contamination (figure 4).
A partir de quel moment le sujet est-il contagieux ?
A partir de quel moment est-il séropositif ?
3. Expliquez le développement des maladies opportunistes au
cours de la phase symptomatique du SIDA.
296
Figure 3
Figure 4
Exercice N°7 :
Le tétanos est une maladie due à l’indroduction dans
l’organisme d’une bactérie qui libère une toxine, la toxine
tétanique, dans le milieu extérieur. La diphtérie est aussi une
maladie due à l’action d’une toxine libériée par une bactérie, la
toxine diphtérique. Le document montre un ensemble
d’expériences destinées à mieux cerner les conséquences d’une
injection d’anatoxine (toxine atténuée non virulente) et de
l’utilisation de sérum extrait des animaux traités.
297
1. Dégagez des expériences A et B une caractéristique de cette
réaction immunitaire.
2. Il s’agit ici d’une réaction immunitaire à médiation
humorale. Trouvez dans le document les données qui
permettent de l’affirmer.
3. expliquez en quoi la figure ci-dessous confirme les
conclusions précédentes.
298
Exercice N°8 :
Le tétanos est une maladie grave, due à un bacille qui sécrète
une toxine. Cette toxine provoque des contractions musculaires
des mâchoires, puis des muscles respiratoires, pouvant
entrainer la mort. A partir de la toxine tétanique, on peut
fabriquer de l’anatoxine, en ajoutant du formol à 0,4% et en
plaçant le tout à 40°C. On injecte de l’anatoxine tétanique à un
lapin et on prépare du sérum à partir de ce lapin.
299
Interpréter ces expériences.
5. A partir des expériences des deux figures, quels caractères
de l’immunité sont aussi mis en évidence ?
300
BIBLIOGRAPHIE
301
Manuel scolaire de SCIENCES DE LA VIE ET DE LA
TERRE, 2ème année de l’enseignement secondaire Sciences de
la république Tunisienne.
https://svtplus2.blogspot.com/p/2eme-bac-biof-pc-svt.html
(dernière consultation: 11-11-2021)
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302