Machines

électriques

Prof ZRAIBI Brahim

MACHINES Á COURANT CONTINU

Une machine à courant continu est une machine électrique. Il s'agit
d'un convertisseur électromécanique permettant la conversion
bidirectionnelle d'énergie entre une installation électrique parcourue par
un courant continu et un dispositif mécanique ; selon la source
d'énergie.

•En fonctionnement moteur, l'énergie électrique est transformée

en énergie mécanique.
➢ MOTEUR Á EXCITATION SÉRIE
➢ MOTEUR Á EXCITATION SÉPARÉE OU DÉRIVÉE

•En fonctionnement générateur, l'énergie mécanique

est transformée en énergie électrique (elle peut se
comporter comme un frein).
Dans ce cas elle est aussi appelée dynamo.
MOTEUR Á EXCITATION SÉRIE
Utilisé en :
- Levage (en concurrence avec le moteur
asynchrone associé à son modulateur).

- Traction ex : métro train (remplacé par

le moteur synchrone auto piloté, puis
par le moteur asynchrone à commande
vectorielle du flux.

MOTEUR Á EXCITATION SÉPARÉE OU DÉRIVÉE

Était utilisé lorsqu’il y avait nécessité de variation de

vitesse, mais actuellement remplacé par le moteur
asynchrone avec variateur perfectionné.

Remarque : Pour les moteurs à faibles puissances

(< 10 KW), l’inducteur est constitué d’un
aimant permanent (samarium cobalt)

MOTEUR A COURANT CONTINU

• Modélisation

Énergie électrique Énergie Mécanique

Convertir

Moteur
Inducteur / Stator

• Symbole

Induit / Rotor M Induit / Rotor

Définition

• Un moteur à courant
Axe de sortie
continu est un actionneur
qui crée un mouvement
de rotation à partir d’une Deux
source continue. broches

Ils ont tous une forme

cylindrique avec un axe
qui tourne

Corps - bâtis

Fonction d’un moteur

puissance électrique moteur puissance mécanique

fournie par disponible

l’alimentation sur l’arbre
électrique du moteur
(puissance absorbée) (puissance utile)

Pertes = puissance absorbée – puissance utile

6
 Structure interne
CONSTITUTION

Deux ensembles cinématiques

Stator ou inducteur : C’est la • Rotor ou induit : C’est
partie fixe, la partie tournante
produit le champ magnétique
Un collecteur qui reçoit
Bobines l’électricité provenant
Balais distribuant
l’électricité au rotor Deux aimants
du balais
 CONSTITUTION

CONSTITUTION

Circuit magnétique Inducteurs

Ventilateur rotorique principaux
flasque

Bobinage inducteur

Balais

Bobinage induit Boîte à bornes

Collecteur
Inducteur auxiliaire
Inducteurs principaux
Deux types d ’excitation sont utilisées, soit :
- à aimants permanents. Les pertes joules sont
supprimées mais l ’excitation magnétique est fixe.
Dans les grosses machines, le coût des aimants
pénalise cette solution.
- à enroulements et pièces polaires. Le réglage de
l ’excitation rend possible le fonctionnement en
survitesse. Pour les grosses machines, le montage de
pôles auxiliaires améliore la commutation du courant
dans les conducteurs de l ’induit.

Inducteurs principaux
Deux types d ’excitation sont utilisées, soit :
- à aimants permanents. Les pertes joules sont
supprimées mais l ’excitation magnétique est
fixe. Dans les grosses machines, le coût des
aimants pénalise cette solution.
- à enroulements et pièces polaires. Le réglage
de l ’excitation rend possible le fonctionnement
en survitesse. Pour les grosses machines, le
montage de pôles auxiliaires améliore la
commutation du courant dans les conducteurs de
l ’induit.
Inducteurs principaux
Deux types d ’excitation sont utilisées, soit :
- à aimants permanents. Les pertes joules sont
supprimées mais l ’excitation magnétique est
fixe. Dans les grosses machines, le coût des
aimants pénalise cette solution.
- à enroulements et pièces polaires. Le réglage
de l ’excitation rend possible le fonctionnement
en survitesse. Pour les grosses machines, le
montage de pôles auxiliaires améliore la
commutation du courant dans les conducteurs de
l ’induit.

Inducteurs principaux
Deux types d ’excitation sont utilisées, soit :
- à aimants permanents. Les pertes joules sont
supprimées mais l ’excitation magnétique est
fixe. Dans les grosses machines, le coût des
aimants pénalise cette solution.
- à enroulements et pièces polaires. Le réglage
de l ’excitation rend possible le fonctionnement
en survitesse. Pour les grosses machines, le
montage de pôles auxiliaires améliore la
commutation du courant dans les conducteurs de
l ’induit.
 Bobinage Inducteur
Fonction : Alimenté en courant continu, il crée le champ inducteur.

Constitution : deux possibilités

1- Série : traversé par le courant induit, il est constitué d’un petit
nombre de conducteurs de forte section.
2- Indépendant : il est constitué d’un grand nombre de
conducteurs de faible section.

Inducteur auxiliaire
Fonction : améliorer la commutation

Constitution : noyau massif très étroit avec un entre fer trois fois plus
important que pour un pôle principal.
 Circuit magnétique rotorique

Le champ inducteur vu par l’induit au

cours d’un tour est variable. Il faudra
feuilleter le rotor afin de réduire les
pertes fer de l’induit.
Il est donc constitué de tôles
circulaires isolées et empilées sur l’arbre
de façon à obtenir le cylindre d’induit. Ces
tôles sont en acier au silicium et isolées
par vernis.

Bobinage induit

clavette

conducteur

Les bobines de l ’induit sont logées dans

des encoches fermées par des cales. Un
frettage assure la tenue aux efforts
centrifuges.
Les bobines sont brasées aux lames du
collecteur et mises en série. On note
Ruban Carton isolant
l ’importance des têtes de bobines et du
collecteur ( partie inactive )sur la longueur imprégné
de la machine.
 Balais
Les balais assurent la liaison électrique
(contact glissant ) entre la partie fixe et la partie
tournante. Pour des machines de forte
puissance, la mise en parallèle des balais est
alors nécessaire.
Ils doivent avoir une durée de vie aussi
longue que possible et assurer un bon contact
électrique. Différentes technologies existent : les
balais au charbon dur, les graphitiques, les
frittés charbon cuivre, et les métallo-
graphitiques.
les porte-balais guident les balais, en
permettent le remplacement rapide, assurent
une pression constante.

Collecteur

Le collecteur a pour fonction d’assurer

la commutation du courant d’alimentation
dans les conducteurs de l’induit.
Il est essentiellement constitué par une
juxtaposition cylindrique de lames de
cuivre séparées par des lames isolantes.
Chaque lame est reliée électriquement au
bobinage induit.
ailette
isolant induit

lame
Le collecteur est le constituant critique
des machines à courant continu car ses
lames sont soumises aux efforts centrifuge
et assemblées manuellement. Coût
important
Son usure consécutive du frottement arbre
des balais nécessite un démontage et un
ré-usinage périodiques.
De plus, il accroît de 20 à 30% la
longueur totale de la machine.
 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
FONCTIONNEMENT MOTEUR

Principe :
S
Tout se passe comme si un
conducteur placé dans un champ
magnétique d’axe fixe
et parcouru par un courant été
soumis à une force électromagnétique
(force de Laplace).
N + - N
La direction et le sens de cette force
sont donnés par la règle des trois
doigts de la main droite.
Règle :
S Majeur ------ champ Magnétique
Index ------- Intensité du courant
Pouce ------- Poussée (force)

Force de Laplace
  
dF = idl  B
 
dF = 0

courant courant
courant

 
 B  B
dF dF 
B
règle des 3 doigts de la main droite : courant – champ - force 22
 Principe de fonctionnement
 
dF = 0

courant  
 B  B
dF dF
courant

 
dF = 0

23

PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
FONCTIONNEMENT GÉNÉRATEUR
Principe :
Un conducteur placé sur un induit qui
S
tourne, coupe des lignes de champ,
il est le siège d’une force électromotrice
(loi de Faraday e = - dφ/dt)

N + - N

Le sens de circulation du courant est

donné par la règle des trois doigts de
S la main gauche
 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

• Création d’une force

motrice : Fil conducteur
Aimant
Un fil conducteur
parcouru par un courant
électrique qui baigne
dans un champ
magnétique est alors
soumis à une force
F
Batterie

Champ magnétique

Les forces rouges font tourner le rotor

• L’ensemble {Stator +
Rotor} constitue un
circuit magnétique
canalisant le champ
magnétique crée par le
stator
 Principe du collecteur
• Les deux extrémités
d’une spire sont reliés
électriquement à deux
lames en cuivre qui
tournent
• Deux balais frottant sur
les lames pour assurer le
passage permanent du
courant dans la spire

Différents types des moteurs à courant continu

• Moteur à aimant
permanent
Le champ magnétique
nécessaire à la création
d’une force motrice est
fourni par un aimant
permanent fixe sur la
carcasse du stator
• Moteur à excitation
indépendante
Le champ magnétique
nécessaire à la création
d’une force motrice est
fourni par un électro-
aimant fixé sur la
carcasse du stator.

Démarrage d’un moteur à courant continu

• U = E’ + R.I Rhéostat

Nulle au démarrage

U − E' U
I= =  quelques 100A
R R

au démarrage il y a surintensité

Pour limiter la surintensité :

• Augmenter Rrotor par
un rhéostat de démarrage
• Démarrer à tension U faible
 Principales caractéristiques d’un moteur à
courant continu

Tension
d’excitation
Puissance

Courant
Vitesse d’excitation
de rotation Courant
Tension
d’induit d’induit

• Puissance : dépend de la taille de la machine et

nous renseigne sur la capacité du moteur
• Tension d’induit (Ua): chaque moteur à courant
continu supporte une tension donnée entre les balais
qu’on ne doit pas dépasser ; faute de quoi le moteur
sera grillé
• Tension d’excitation (Ue):elle est appliquée aux
bornes des enroulements inducteurs pour créer le pôle
Nord et le pôle Sud ; il ne faut pas dépasser cette
tension pour ne pas griller les enroulements de
l’inducteur
• Vitesse de rotation: Elle dépend de la construction
du moteur et représente un critère de choix pour les
moteurs. L’unité de la vitesse de rotation est : (tr/min
ou tr.min– 1)
 A retenir
• La machine absorbe au rotor la
puissance : Pabs = Ua . Ia
• L’unité de la puissance est :watts (w) ou
cheval-vapeur (cv)

1CV=736W

Synthèse
• Le moteur à courant continu s’utilise
beaucoup dans notre environnement
• On choisit un moteur à courant continu
pour :
– Sa puissance
– Sa vitesse de rotation
– Sa tension d’induit
– Son mode d’excitation
– Sa dimension
 Exemple :Constitution générale d’un moteur à
courant continu d’un démarreur de voiture
Carcasse

Flasque

Collecteur

Balais

Stator Rotor Flasque

Application

Numéro de
série Date de
fabrication
Indice de
protection
Puissance

Température
Vitesse de
rotation

Tension Courant Tension Courant

d’induit d’induit d’excitation d’excitation
 Généralités
I I
R

M U E’ U

Schéma fonctionnel Schéma électrique équivalent

en continu
37

Rrotor I Rrotor Rstator I

E’ U E’ U

Excitation séparée Excitation série

- inducteur = circuit - induit et inducteur
indépendant (donc dans le même circuit
2 alimentations) - une alimentation unique
- alimentation continue en continu
pour l’induit 38
1 : équations électriques

Loi d’Ohm U (V ) = E '+ RI (convention récepteur)

excitation séparée : R = Rrotor

excitation série : R = Rrotor + Rstator

Fcem induite E' (V ) = K E '

 flux à travers les spires de l’induit (Wb)

 vitesse de rotation (rad/s)
K constante

Vitesse de rotation  = E’ / KE’  = (U-RI) /KE’ 

(rad/s) = N(tr/mn).2/60 = n(tr/s).2 39

2 : bilan de puissance

Pabsorbée = UI = Ppertes + Putile

Type de effet Joule Pertes ferro- pertes

pertes magnétiques mécaniques

résistance hystérésis, frottements

Cause induit et courants de
inducteur Foucault
ventilation matériaux roulements,
Remède (Fe,Si) lubrifiants
feuilletage
40
 3: Représentation schématique
du bilan de puissance

PJ

Pertes fer + Pertes méca = Pertes collectives = constante

pour tout point de fonctionnement
41

4 : relation puissance - couple

P = C . 

Puissance = couple . vitesse

Watts = (N.m) . (Rad/s)

A tout terme de puissance on peut donc associer un couple

42
 5 : couples

Relation de définition

Couple moteur Putile = Cmot .  (1)

Couple de pertes Pfer + Pméca = Cpertes .  (2)

collectives
Couple
électromagnétique Cemag = Cpertes + Cmot

(1): la puissance se répartit entre couple moteur et vitesse

(2) : pertes constantes, mesurées par un essai à vide
(3) : Cemag = KCI
43

6 : rendement

Putile
• Définition générale =
Pabsorbée

Cmot  
Moteur à excitation série =
UI
Moteur à excitation séparée :
Cmot  
- inducteur à aimant permanent =
pas de pertes dans le circuit inducteur UI
Cmot  
- inducteur bobine =
pertes dans le circuit inducteur UI + PJ inducteur
44
 Moteur à courant continu
excitation série

45

1 équations du moteur

• Tension d’alimentation U = E'+ RI

avec I stator = I rotor = I

• Fcem induite E' = K E '

avec  = I (machine non saturée)

U − RI
Vitesse =
K E '
• Couple électromagnétique Cemag = K C I
46
2-b fonctionnement moteur + charge
à vitesse constante
Crésis tan t = Cmot
charge moteur

régime établi ou permanent


Crésis tan t = K C I − C pertes , la charge impose le courant

A vide, et si l’on néglige les pertes,

Crésis tan t = 0  I = 0   = 
emballement du moteur 47

2-c pour régler la vitesse :

U − RI
 =
K E '
Avec une alimentation variable
il est possible de régler la vitesse.

Remarque : si la machine est peu chargée,

I et  sont faibles,
et  devient très important

un moteur série ne doit pas fonctionner à vide

48
2-d phases du mouvement de la charge

vitesse

accélération régime établi décélération

C mot = C rés + C acc Cmot = C rés Cmot = Crés − Cral

couple définit le point couple de

d’accélération de ralentissement
fonctionnement

49

2-e représentation couple – vitesse

(caractéristique mécanique)

Cemag = C pertes + Cmot = K C I

U = E'+ RI = K E ' + RI
 = I
2
 U 
Cmot = K C  
  − C pertes
 K E '  + R 

50
 Cmot Si les pertes sont négligées :

R = 0 et Cpertes = 0

Cmot varie en 1/2

Couple moteur élevé au démarrage,

Exemple fort couple + faible vitesse (traction, laminoirs)
Exemple faible couple + forte vitesse (centrifugeuse)
51

3 . Moteur à courant continu

excitation séparée

52
3-a équations du moteur

• Tension d’alimentation U = E'+ RI

avec R = Rrotor

• Fcem induite E' = K E '

 est imposé par l’inducteur seul
U − RI
Vitesse =
K E '
• Couple électromagnétique Cemag = K C I
53

3-b démarrage

U = E'+ RI
nulle au démarrage

U − E' U
I= =  quelques 100 A
R R
au démarrage il y a surintensité

Pour limiter la surintensité :

• augmenter Rrotor par un rhéostat de démarrage

• démarrer à tension U faible
54
3-c pour régler la vitesse :

U − RI
 =
K E '
Avec une alimentation variable
il est possible de régler la vitesse
(et de limiter la surintensité au démarrage)

Remarque :
Cemag = K C I = C pertes + Cmot = C pertes + Crésis tan t

en régime permanent
I = f (Crésis tant )
55

3-d représentation couple – vitesse

(caractéristique mécanique)

Cemag = C pertes + Cmot = K C I

U = E'+ RI = K E ' + RI
U − K E '
Cmot = K C   − C pertes
R
Cmot

 56