Chap 4-5-6 Pathologie Des Batiments Bat3 Au 24-25
Chap 4-5-6 Pathologie Des Batiments Bat3 Au 24-25
Chap 4-5-6 Pathologie Des Batiments Bat3 Au 24-25
Les travaux d’entretien et de réparation sont nécessaires pour tout ouvrage de génie civil. L’acte
de réparation et de renforcement des ouvrages d’art peut être classé comme suis :
Le niveau des désordres est estimé selon la gravité des anomalies et des défauts présente dans
l’ouvrage.
On distingue 5 niveaux de désordres (D1, D2E, D2, D3, D3P par ordre croissant de gravité) et
qui sont définis comme suit :
- D1 : le désordre de par sa nature ou son étendue, peut être pris en charge dans le cadre de
la maintenance courante.
- D2 : le désordre constaté n’affecte pas la stabilité de l’ouvrage et peut être traité dans le
cadre d’une opération d’entretien spécialisé.
- D2E : le désordre constaté ne nécessite pas de réparation à court ou moyen terme mais
présente un risque d’évolution qu’il convient de surveiller.
- D3 : le désordre constaté témoigne d’un risque structural et des travaux de réparation
doivent être programmés.
- D3P : le désordre constaté est un désordre de niveau D3 pour lequel les travaux les travaux
de réparation doivent être menés à une échéance prioritaire, parce que le désordre est de
nature à compromettre la capacité portante de l’ouvrage.
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4.1.2. Classe des ouvrages
La classe d’état d’un ouvrage est représentative de l’état de l’ouvrage dans son ensemble.
Elle est définie en fonction des niveaux de désordres constatés sur l’ouvrage.
- La classe 1 : correspond aux ouvrages en état satisfaisant qui ne nécessitent aucune
intervention autre qu’un entretien courant.
- La classe 2 : correspond aux ouvrages en état passable présentant des désordres légers
dont la correction ne relève pas de l’entretien courant mais qui nécessitent des travaux
d’entretien spécialisé.
Dans cette classe, la sous classe 2E (« évolutif ») : correspond aux ouvrages
pour lesquels des désordres ont été constatés, qui ne justifient pas d’opération
corrective à court et moyen terme mais pour lesquels on suspecte un risque
évolutif. Ces ouvrages sont suivis dans le cadre d’un contrôle renforcé.
- La classe 3 : correspond aux ouvrages dont la structure est dégradée et qui nécessitent des
travaux de réparation.
Dans cette classe, la sous classe 3P (« prioritaire ») : correspond aux ouvrages
de classe 3 pour lesquels les travaux de réparation doivent être menés à une
échéance prioritaire parce que les désordres constatés sont de nature à
compromettre la capacité portante de l’ouvrage.
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4.2. Dégradation relative au béton
Les causes de la dégradation du béton armé et précontraint est due à des causes multiples
(mentionnées dans la deuxième leçon du premier chapitre). Nous allons nous intéresser
essentiellement à :
- L’humidité
- Les fissures
4.2.1 L’humidité
a) Définition
L'humidité est la présence d'eau ou de vapeur d'eau dans l'air ou dans une substance, dans l'air
elle peut se mesurer grâce à un hygromètre à cheveu ou numérique et s'exprime en pourcentage
le plus souvent.
Le terme humidité utilisé dans le langage de la construction correspond à une présence
anormale d'eau dans un bâtiment. Celle-ci peut être sous forme de liquide, de vapeur d'eau ou
de remontée capillaire
b) Origine
Ce phénomène se produit dans des matériaux de construction poreux qui présente des cavités
de faible dimension. Ces cavités sont souvent reliées entre elles et forment de très longs canaux
appelés capillaires. La migration de l'eau qui se produit du bas vers le haut, peut atteindre
plusieurs mètres. Elle est particulièrement active dans les murs enterrés qui sont en contact avec
le sol humide.
b.2) Condensation :
C’est le passage de la vapeur en eau en contact avec des parois froides. Elle apparaît au niveau
des zones dites “froides”. Il suffit de quelques degrés de différence entre la température de la
paroi et celle de l'air pour que la vapeur d'eau se transforme en eau
Remarque :
Figure 2: Farinage
Figure 3: Nuançage
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Figure 4: Écaillage
Figure 5: Moisissures
- Lichen : Appelé aussi champignon lichénisé, c’est une plante parasite qui se forment dans
les zones fortement humides.
Figure 6: Lichens
- Salpêtre : Signifie « sel de pierre ». Il s'agit de sels minéraux, plus précisément de nitrate de
potassium, qui se déposent sur les murs et les parois en béton et abîment ceux-ci
(décollement d’enrobage et d'enduit, pourrissement du bois, pulvérulence des pierres...)
4.2.2. Fissuration
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a) Définition :
La fissure est un « défaut » ou une discontinuité brutale apparaissant dans un matériau sous
l'effet de contraintes internes ou des actions externes, où la matière est séparée sur une certaine
surface.
Avant de réparer les fissures, il faut avoir établi le diagnostic qui comporte les informations
suivantes permettant de caractériser les fissures (Caractéristiques des fissures) :
- Ouverture ;
- Profondeur ;
- Age ;
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Figure 7: Faïençage
Figure 8: Fissure
Figure 9: Lézarde
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Figure 10: Fissure d’interface
c) Instrument de mesure
Parmi les instruments de mesures des fissures on distingue :
- Fissurotest
- Lunette micrométrique
- Mesureur HD
- Déformétre à bille
- Jauge Jinger
- Jauge à réglette coulissante
- Fissurométre à Vinchon
4.2.3. Autres dégradations
Les autres dégradations sont mentionnées dans la deuxième leçon du chapitre 1 (éclatement,
ségrégation, carbonatation, corrosion…).
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CHAPITRE 5 : Dégradation des ouvragesen BA :
Réparation non structurale des bétons dégradés
- Manuelle : à l’aide des instruments manuels tel que les pierres abrasives…
Cette préparation consiste à obtenir une surface saine et à créer une surface rugueuse. Il faut
piocher et éliminer tout le béton dégradé. Quand les supports sont lisses, il faut appliquer une
couche de barbotine additionnée de mortier, à la brosse, sur quelques millimètres.
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L’application d’un primaire (couche d’accrochage) est obligatoire pour réparation avec un
mortier de résine.
Les mortiers de réparation à base de ciment mélangeant divers composants tel que :
- Adjuvants et agrégats
Les produits d’injection sont généralement des coulis de ciment, mais on peut utiliser d’autres
produits d’injection qui sont représentés dans le tableau suivant :
Pour les ouvrages d’art, la réparation et renforcement des ouvrages en béton et en maçonnerie,
la reprise du béton dégradé superficiellement sont régis par la norme NF EN 1504-2 [2].
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- Le calfeutrement : est destiné à rétablir une étanchéité à l’eau et à l’air des fissures,
ou à éviter la pénétration de matières solides risquant de bloquer le mouvement de la
fissure (cas de fissures active ou passive) ;
5.1.4. Injections
L’injection a pour but de faire pénétrer dans la fissure un produit susceptible de créer une
continuité mécanique et / ou une étanchéité entre les parties disjointes.
Le traitement des fissures par injection est décrit dans la norme NF P 95-103 [4].
a) Matériels d’injection
Pour la préparation du support, les matériels à utiliser pour l’injection des fissures sont :
- les malaxeurs.
- les pompes ou les réservoirs d’injection.
- les liaisons entre les pompes et les injecteurs (conduits et tuyaux d’injection).
Les malaxeurs :
Les produits d’injections sont en général à base de plusieurs composants. Il faut donc utiliser
un malaxeur pour fabriquer le mélange qui sera ensuite introduit dans le matériel d’injection
proprement dit.
Figure 15: (a) Principe de fonctionnement d’une pompe pour produits bi-composants,
(b) Principe de fonctionnement d’un réservoir à simple pression gravitaire
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- les injecteurs collés : sont constitués d’un tube et d’une platine préformée allongée. Ils
sont posés sur la fissure avec un espacement « l ». Le produit de cachetage assure leur
collage à la surface de l’élément à injecter.
- les injecteurs forés : sont disposés dans des trous forés avec un marteau perforateur
dans l’axe de la fissure. Cet ensemble permet d’obtenir l’étanchéité et éviter les fuites
entre le forage et le tube.
L’utilisation des injecteurs forés est plus délicate. En effet, les forages ont tendance à obturer
la fissure avec les débris du forage, ce qui impose un nettoyage délicat à réaliser.
b) Mode opératoire :
- La préparation du support.
- La préparation de l’injection.
- La conduite de l’injection
Préparation du support :
- Élimination des fragments de béton situés au niveau des lèvres des fissures.
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Préparation de l’injection :
Conduite de l’injection :
Le produit à injecter est normalement introduit par l’injecteur situé le plus bas et l’injection est
poursuivie jusqu’à ce que le produit apparaisse aux évents injecteurs situés aux points hauts.
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Figure 19: Solutions pour faire cheminer le produit d’injection dans une fissure
a) Domaine d’application :
Il peut s’agir de :
b) Technique de projection
Le béton projeté est mis en œuvre par refoulement dans une conduite et projeté sur une paroi
par un jet d’air comprimé. Le mortier projeté est un béton dont le granulat a une dimension
inférieure à 5 mm.
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Figure 21: Schéma de projection du béton
c) Avantages et inconvénients
Comme toutes techniques la projection par voie sèche ou humides a ses avantages et
inconvénients
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certification du personnel de
chantier
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Leçon 6 : Techniques de réparation et renforcement
structuraux
6.1. Introduction
Le renforcement a pour objectif de conférer à l’ouvrage une capacité résistante supérieure
ou une moindre déformation que celle initialement prévus.
- La précontrainte additionnelle
- Le chemisage
Objectif : augmenter la surface pour réduire la contrainte sur le sol et renforcer le ferraillage de la
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semelle
Objectif : augmenter la surface pour réduire la contrainte sur le sol, augmenter la rigidité et
renforcer le ferraillage de la semelle.
Objectif : augmentation de la rigidité de la semelle et de la section du poteau (la surface au sol est
suffisante vis-à-vis de la contrainte).
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Objectif : trouver la portance nécessaire par reprise en sous-œuvre.
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6.2.2. CHEMISAGE DES POUTRES.
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6.3. Lamelles et tissus en matériaux composites
Ce sont des éléments rapportés sur la structure en béton :
- Métalliques
Le fait d’utiliser des matériaux composites composés de résine époxy et de fibre qui leurs
donnent une résistance importante.
- Faible retrait
- Légèreté
- Non corrosif
- Longueurs illimitées
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- Préparation de surface par moyen de jet de sable ou scarification
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Figure 35: Reprise des efforts de traction
Le principe est de construire une structure parallèle à celle déjà existante qui supporte les
charges.
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Ce type de structure demande beaucoup d’espace, il est seulement viable pour de grands
renforcements.
6.6. Récapitulatifs
Tableau 18: Tableau récapitulatifs des techniques de réparation