Elec-001-Electricite-Notions de base

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SOCIETE ALGERIENNE DE L’ELECTRICITE ET DU GAZ : SONELGAZ

DIRECTION DES CENTRES DE FORMATION

ECOLE TECHNIQUE DE BLIDA

FASCICULE II

NOTIONS DE BASE D’ELECTRICITE

Réalisé par : M. ALILECHE

Janvier 2005
SOMMAIRE

Généralités sur les mesures : Pages

I. But des mesures………………………………………………04


II. Nature des mesures……………………………………...........04
III. Analyse des mesures et correctifs…………...........................05
IV. Appareils utilisés………………………………......................05
V. Indications- Caractéristiques…………………………………07

Différence de potentiel :

I. Courant continu……………………………………………....09
II. Courant alternatif…………………………………………….09
III. Mesure de la tension………………………………………….10

Intensité du courant :

I. Circuit électrique……………………………………………..12
II. Mesure d’intensité……………………………………………13
III. T.C. pince ampèremètrique………………………………....14

Résistance – Puissance :

I. Mesure d’une résistance………………………………………16


II. Mesure d’une puissance………………………………………17

Energie électrique :

I. Définition……………………………………………………….18
II. Mesure de l’énergie…………………………………………...18
III. Vérification d’un compteur…………………………………..20

Importance du facteur de puissance :


I. Rappels sur les grandeurs alternatives………………………...22
-Tension s – Puissances – Energies –Montages………………….
II. Inconvénients d’un faible facteur de puissance………………23
III. Amélioration du Cos ……………………………………….24

2
Raccordement - Protection - Calculs :

I. Nature du branchement…………………………………………26
II. Câble de branchement………………………………………….27
 Essai de continuité…………………………………………….
 Essai d’isolement……………………………………………...
III. Méthode de calcul de la section du câble……………………..29
 Application……………………………………………………

IV. Conséquences de la coupure du neutre……………………….31


 Problématique………………………………………………...
 Remèdes………………………………………………………

V. Protections assurées par le disjoncteur………………………..34


 Surintensités…………………………………………………
 Défauts d’isolement…………………………………………
 Importance des mises à la terre…………………………….

____________________________________________________________

3
GENERALITES SUR LES MESURES ELECTRIQUES

I. But des mesures :

Les mesures électriques effectuées périodiquement par les services d’exploitation de


la Sonelgaz (mesures programmées) :

 Dans les postes HTA / BT


 Chez les abonnés BT (en bout de réseau)
 Etc.…………….

Ont pour but de s’assurer :

 Du bon fonctionnement du réseau.


 De la bonne qualité et continuité de service.
 Du respect des règles et normes.
 De la sécurité des personnes et des matériels .

Les mesures programmées permettent aussi :

 De situer les causes au niveau des endroits les plus perturbés.


 D’éliminer les contraintes (chutes de tensions, surcharges, déséquilibres.)
afin d’utiliser au mieux la capacité du réseau et de garantir aux abonnés
une tension compatible avec le bon fonctionnement de leurs appareillages
électriques.

II. Nature des mesures :


Les mesures électriques peuvent être :

 Instantanées (lues directement) dans certains cas d’urgence ou spécifiques.


 Enregistrées (courbe du paramètre mesuré en fonction du temps) par des
appareils enregistreurs.

Elles portent généralement sur :

 La tension : U (en Volt)


 L’intensité : I (en Ampère)
 L’énergie active : Wa (en KWh)
 L’énergie réactive : Wr (KVarh)
 Le facteur de puissance : cos
 La puissance active : P (en Watt)
 La puissance réactive : Q (en Var)

4
 La puissance apparente : S (en VA)
 La résistance de terre : RT ()
 La résistance d’isolement :Ri (M ;G)
 Vérification de la continuité ()
 La rigidité diélectrique de l’huile :Rd (KV /cm)
 Vérification d’un compteur chez l’abonné
 La fréquence : f (Hz)
 La résistivité du sol :  ( .m)
 La capacité : C (Farad) d’un condensateur
 L’inductance : L (Henry) d’une bobine
 La résistance : R () en courant continu
 L’impédance : Z () en courant alternatif

III. Analyse des mesures et correctifs :


Si les mesures effectuées s’éloignent des valeurs admises :

 Chute de tension supérieure à 10% (rural) ; 5% (urbain)


 Dépassement de l’intensité admissible d’un câble
 Taux de déséquilibre : d  15%
 Sous- utilisation ou sur- utilisation d’un transformateur
 Résistance de terre élevée
 Facteur de puissance : cos  faible
 Compteur qui avance ou retarde
 Rigidité diélectrique de l’huile faible

Il y a lieu d’apporter des correctifs :

 Réglage de la tension au poste HTA / BT


(Réglage hors tension par commutateur à trois positions : , N , )
 Renforcement des sections
 Mutation (permutation) de transformateurs
 Equilibrage des phases (basculement de branchements monophasés)
 Amélioration des prises de terre
 Amélioration du facteur de puissance par des batteries de condensateurs
 Etalonnage des compteurs au laboratoire
 Changement d’huile usagée
 Modification des schémas d’exploitation
 Restructuration du réseau …

IV. Appareils utilisés :

 le voltmètre : V (mesure des tensions)

 l’ampèremètre : A (mesure d’intensités)

5
 le wattmètre : (mesure des puissances)
W

 Le phasemètre ou cosmètre : (mesure de cos )


 L’ohmmètre :  (mesure des résistances)

 Le mégohmmètre : MΩ (mesure des résistances d’isolement)

 Le tellurohmmètre ou mesureur de terre (mesure des



résistances de prises de terre et de la résistivité des sols)

 Le fréquencemètre : Hz (mesure des fréquences)

 Le spintermètre : (mesure de la rigidité diélectrique de l’huile des


transformateurs et de disjoncteurs)

 Le transformateur de tension : (T.T)

( mesure des tensions élevées)


V
T.T

 Le transformateur de courant (T.C) et pince ampéremètrique :

T.C A (mesure de grandes intensités en BT ou d’intensités


quelconques en HT)

 Le compteur ou wattheuremètre : (mesure d’énergie)


Wh

6
V. Indications portées sur certains appareils :

 Nature du courant :
− : Courant continu

~ : Courant alternatif

≂ : Courant continu et alternatif

 Principe de fonctionnement :

∏ : Magnéto- électrique ( — )
(à cadre mobile)

∏ : Magnéto- électrique avec redresseur ( ≂ )

: Ferromagnétique ( ≂ )

: Électrodynamique ( ≂ )

: Thermique ( ≂ )

• : à induction ( ~ )

 Tension d’épreuve diélectrique :

: 500 V

2
: 2 KV

7
 Position d’utilisation :
: Cadran vertical

: Cadran horizontal
30
: Cadran incliné (ex : 30°)

 Classe de précision :

Exemples :

Classe : 0,1 (appareil étalon)


Classe : 1 (appareil de contrôle)
Classe : 2 (appareil de tableau)

 Calibre : (cal)

C’est la valeur de la grandeur mesurée qui correspond à la déviation maximale de


l’aiguille sur l’échelle de lecture.

 Echelle de lecture : (Ech.)

C’est le nombre total de divisions (ou graduations)

 Lecture : (L)

C’est le nombre de divisions, indiqué par l’appareil.

 Constante ou coefficient de lecture : (K)

C’est la valeur d’une division ; K = cal / Ech

 Valeur mesurée :

Ex: I=K.L

U=K.L

P=K.L

8
La différence de potentiel (d.d.p) ou tension : U

I.Courant continu :
+ - + - + G −

Pile Batterie d’accumulateurs Dynamo

 Entre les deux bonnes d’une pile, d’une batterie d’accumulateurs ou d’une dynamo
en rotation, il existe une d.d.p ou tension notée : U

 La tension (U) s’exprime en volt (V) et se mesure à l’aide d’un voltmètre : V

 Le voltmètre se branche en parallèle ou en dérivation entre les deux points du circuit


dont on veut mesurer la tension.

+ R1 R2 −
I
U1 U2

V V

V
U
Les récepteurs :
R1 et R2 sont branchés en série :

U= U1 + U2 ; I = commun

II.Courant alternatif :

Prise de courant d’un abonné : (Phase - Neutre)




Alternateur : GS
1~

9
Ligne triphasée : BT 1
2
( 03 phases + 01 neutre ) 3
n

Ligne triphasée: HT 1
2
(03 phases) 3

Transformateur : HTA / BT I 1
II 2
III 3
n
Tension simple : V =Tension entre phase et neutre (ou terre)

Tension composée : U = Tension entre deux phases quelconques

V=U/ 3

Ex : Ligne BT: 220v / 380v


V=220v (entre phase et neutre) : Tension simple
U=380v (entre phase et phase) : Tension composée

III.Mesure : utilisation d’un voltmètre


110
 Echelle : 150 div.
V  Calibre : 300 V
150

0 300V
 K= cal / Ech = 300 / 150 = 2 V
 Lecture = 110 div.
 Tension mesurée = K .L = 2 x 110= 220 V

 Remarque :

- Pour des raisons de sécurité, au départ d’une mesure, on utilise le calibre le plus
élevé du voltmètre. Ensuite, il faut choisir le calibre approprié, c'est-à-dire celui qui
donne la plus grande déviation (dernier tiers du cadran) afin de minimiser l’erreur.
- Aussi, il est recommandé de consigner les résultats dans un tableau de mesures :

VOLTMETRE
Calibre Echelle K = Cal / Ech Lecture U=K.L

300 V 150 div 2 110 div 220 V

10
−L’appareil doit être placé dans la position convenable (suivant symbole porté sur le
cadran).

−Vérifier que l’aiguille est bien sur le zéro avant la mise sous tension (réglage
mécanique par l’index de mise à zéro de l’aiguille).

−Faire la lecture en se plaçant perpendiculairement à l’aiguille pour éviter l’erreur de


parallaxe.

11
L’intensité du courant

I. Circuit électrique :

Pour avoir un courant électrique (I), il faut réaliser un circuit fermé constitué par :

 Un générateur (pile, accumulateur, dynamo, alternateur, prise de courant…) aux


bornes duquel existe une « d.d.p » ou tension : U
(Le générateur fournit le courant « I »).
 Des fils conducteurs (cuivre, aluminium….) pour transporter le courant « I ».
 Un ou plusieurs récepteurs (lampe, moteur, résistance, appareil électroménager..)
qui consomment ou absorbent le courant « I ».
 Un ou plusieurs appareils de coupure (interrupteur, disjoncteur, contacteur…)
pour commander l’ouverture et la fermeture du circuit.
 Un ou plusieurs fusibles : protection du circuit

 Schéma :
F K
o

G +
L
-

G : Générateur

K : Interrupteur

L : Lampe

F : Fusible

Interrupteur K ouvert : I = 0 Lampe éteinte

Interrupteur K fermé : I  0 Lampe allumée

12
 Sens conventionnel du courant :( I )

De la borne  vers la borne 

 I 
 Unité : Ampère (A)

 Mesure :

- L’intensité du courant « I » se mesure à l’aide d’un ampèremètre : A

- L’ampèremètre se branche en série avec le circuit dont on veut mesurer l’intensité (I)

A

I

I1
A A I2
Source de
courant U

L1 L2

- les lampes sont branchées (montées) en parallèle ou en dérivation :

I = I1 + I2 ; U = commune

II. Utilisation d’un ampéremètre:

A 4
0 5

+ R
0 10A

13
 Tableau de mesure:

Ampéremètre
Cal Ech K= Cal / Ech Lecture I= K . L

10 A 5 div 2A 4 div 8A

III. Transformateur de courant (T.C) : pince ampéremétrique

Pour mesurer des intensités élevées en courant alternatif BT ou des intensités même
faibles en H.T , on utilise des TC (ou TI ) pour alimenter les ampéremètres .

P1 P2
IP
IP
S1 S2
IS
A

Cal: 5A ou 1A

IS

 Rapport de transformation : Ip / Is = constant= m

Ex : TC : 100A / 5A

Si: Is= 4A alors: Ip = Is . m = 4  20 = 80A

Attention:
Il ne faut jamais ouvrir le secondaire d’un T.C ; avant de
débrancher un ampèremètre ou tout autre circuit ampéremétrique, il faut court -
circuiter le secondaire.
Tc
P1 P2 IP

IS
A

14
 Pince ampéremétrique : (TC mobile)

 Conducteur primaire à contrôler (IP)

Circuit magnétique ouvrant embrassant (IP)

S1 S2

Levier
Choix du calibre par commutateur : 5A……..1000A…
A
IS
 La pince ampéremétrique permet de mesurer les intensités parcourant les
conducteurs en courant alternatif sans nécessité d’interrompre les circuits.

Pour effectuer une mesure, il suffit d’ouvrir la pince par action sur le levier,
d’introduire le conducteur à contrôler entre ses bras et de la refermer en
relâchant le levier (la fermeture doit être parfaite : un éventuel entrefer du circuit
magnétique faussera les lectures. . .).

 Si l’intensité à mesurer est faible, on pourra réaliser un certain nombre de boucles


autour du circuit magnétique et la valeur indiquée par l’appareil sera divisée par le
nombre de boucles réalisées.

 Si on ignore la valeur du courant à mesurer, il est recommandé de disposer le


commutateur sur le calibre le plus élevé. Le calibre approprié ne sera adopté qu’une
fois la valeur du courant (sera) connue.

15
MESURE D’UNE RESISTANCE ET DE LA
PUISSANCE CONSOMMEE

I. Mesure d’une résistance R :

1.Méthode voltampéremétrique en courant continu :

C’est l’application de la loi d’ohm :

 Un ampèremètre mesure l’intensité : I (A)


 Un voltmètre mesure la tension : U (V)
La relation : R = U / I nous donne la valeur de la résistance mesurée (en  )

 A

(I)
R
V
Source continue (U)

2. Utilisation d’un ohmmètre à pile :

L’ohmmètre branché directement aux bornes de la résistance R à mesurer (mesure


hors tension), permet de lire sur l’échelle correspondante la valeur de celle – ci :

R = calibre lecture

16
II. Mesure de la puissance consommée : P

1. Méthode voltampéremétrique :

C’est une méthode indirecte qui consiste à mesurer :


 L’intensité « I » avec un ampèremètre
 La tension « U » avec un voltmètre

La relation : P = U . I nous donne la valeur de la puissance absorbée par


la résistance R

P : s’exprime en Watt
U : en Volt
I : en Ampère

 A R 

(I)
V
(U)
2. Avec un wattmètre :

La puissance P (en watt) absorbée par la résistance R est mesurée directement par
le wattmètre :
P

 W R 

 Tableau de mesure du wattmètre :

Cal U Cal I échelle K= CU.CI /E P= K. L

17
L’ENERGIE ELECTRIQUE

I. Définition :

L’énergie électrique (W) absorbée ou consommée par une installation de


puissance « P » pendant un temps « t » est donnée par la relation :

W = P.t ou W = U.I.t

 Unités :
 temps : « t » en heure (h)
 Puissance: « P » en Watt
 Energie : « W » en Wattheures (Wh)
 Tension : « U » en Volt (V)
 Intensité : « I » en Ampère (A)
 Si on exprime le temps « t » en secondes (S) alors l’énergie « W »
s’exprimera en Joule (J) :

1 Wh = 3600 J

 Autres unités d’énergie :

1 Kwh = 103 Wh (Kilowattheure)


1 Mwh = 106 Wh (Mégawattheure)
1 Gwh = 109 Wh (Gigawattheure)
1 Twh = 1012 Wh (Térawattheure)

II. Mesure de l’énergie électrique :

La mesure de l’énergie électrique s’effectue à l’aide d’un compteur d’énergie


électrique (Wattheuremètre).

Le compteur enregistre l’énergie consommée pendant une période donnée en


KWh.

18
1. Branchement d’un compteur d’abonné raccordé sur deux fils (phase et Neutre) :
(monophasé)

VV
V

Plaque à bornes

Ph
~
N
Réseau Abonné

 Afin d’éviter la fraude il ne faut jamais inverser les deux conducteurs (phase et
neutre) raccordés au réseau.

2. Constitution :

 Une bobine intensité (gros fil) : se branche en série, donc parcourue par
l’intensité « I » appelée par l’abonné.

 Une bobine tension (fil fin) : se branche en dérivation entre phase et neutre, donc
soumise à la tension simple V= 220 Volt.

 Un disque en aluminium dont la vitesse de rotation est proportionnelle à la


puissance (P) absorbée par l’installation (action simultanée des deux bobines).

 L’énergie enregistrée par tour de disque est toujours la même : on l’appelle


constante du compteur (C) en Wh / tr.

 Une minuterie : calculée pour enregistrer directement l’énergie électrique : W


absorbée par l’installation (indication ou affichage en KWh).

 Des aimants de réglage (par vis appropriées) lors de l’étalonnage du compteur au


laboratoire.

 Une plaque à bornes pour le raccordement du compteur.

19
3. Expression de l’énergie (W) enregistrée :

L’énergie : W (en Wh) enregistrée pendant une période donnée « t » , par un


compteur de constante : C (en Wh / tour) est proportionnelle au nombre de tours
de disque effectués : N .

W=C.N

(wh) (wh/tr) (tours)

 Si on exprime l’énergie (W) en Joule, la formule devient :

W = 3600.C . N (tours)

(Wh /tr)
(J)

 Pour calculer la puissance : P (en Watt) de l’installation, on divise l’énergie : W (J)


par le temps : t (s)

P = W/ t = 3600 . C . N / t

III. Vérification d’un compteur chez l’abonné :

1. A vide : ouvrir le disjoncteur de l’abonné, le compteur ne doit pas tourner.

2. En charge : tension supposée égale à : 220 V

 A la sortie du compteur, on branche par exemple : 6 lampes de 100 watt,


soit donc une charge totale constante : P = 6 100 = 600Watt , pendant 1 minute
(donc : t =60 s), ce qui correspond à une énergie étalon :

We = P.t = 600  60 =36000 J

 Si le compteur a une constante : C = 2 Wh / tr et a effectué : N = 5 tours


pendant : 60 secondes, alors l’énergie enregistrée sera :

Wv = 3600 . C . N = 3600 x 2 x 5 = 36000 J

20
 Calcul de l’erreur relative : %

 = ( WV − W e ) . 100 / W e = ( 36000 − 36000 ) . 100 / 36000 = 0 %


 =0%  Le compteur n’avance pas et ne retarde pas.

 Conclusion :

 Si l’énergie du compteur à vérifier « W v » est supérieure à l’énergie


étalon « W e » alors :

  0  Le compteur avance.

 Si l’énergie du compteur à vérifier « W V » est inférieure à l’énergie


étalon « W e » alors :

  0  Le compteur retarde.

 Erreur relative  % tolérée en basse tension :

−3%≤  %≤+3%

21
Importance du facteur de puissance d’un abonné B.T
( Force motrice + éclairage )

I Rappels :

1. Puissances en courant alternatif :

 Φ : déphasage entre le courant I et la tension U

 Circuit résistant : φ = 0

I en phase avec U

I U
 Circuit inductif : φ ≠ 0

U
φ I en retard sur U

 Circuit capacitif : φ ≠ 0

I
φ I en avance sur U
U

 Puissance active : P (en Watt)

P = VI Cos φ (monophasé)

P= 3 UI Cos φ ( triphasé ) ( = P1 + P2 + P3 )

 Puissance réactive :Q ( en Var )

Q = VI Sin φ ( monophasé )

Q= 3 UI Sin φ ( triphasé) (= Q1 + Q2+ Q3 )

 Puissance apparente : S (en VA ) :

S = VI ( monophasé )

22
S= 3 UI ( triphasé ) = P2  Q2

( V: tension simple; U: tension composée )

 Facteur de puissance: Cos φ = P / S ; tg φ = Q / P

 Energie active : Wa = P . t ( en Kwh )  compteur actif

 Energie réactive : Wr = Q . t ( en Kvarh )  compteur réactif

2. Montages : réseau « BT » : 220v ∕ 380v

N neutre

1
2
3
phases
c c
R1 R2 R3
M
3~ c
lampe branchée
entre phase et Neutre Moteur condensateurs
triphasé montés en
(en étoile triangle
ou triangle) Trois récepteurs
montés en étoile
avec neutre

 Entre phase et Neutre : Tension simple V = 220 v


 Entre deux phases quelconques : Tension composée U = 380v

Relation : U=V. 3

II Inconvénients d’un faible facteur de puissance :


Soit « P » la puissance active appelée par une installation monophasée de facteur
de puissance « Cos φ», avec une tension « U ».

I Installation P
U
Cos φ
Câble d’alimentation parcouru
par l’intensité « I » appelée par l’installation.

23
On a :
P = U . I Cos φ (monophasé)  I = P / U . Cos φ

−D’après cette relation, on voit bien que:

 Si « Cos φ » est faible, l’intensité « I » sera élevée, ce qui se traduira par


des pertes par Effet Joule importantes (échauffement excessif du câble
d’alimentation) et une forte chute de tension…
Cela signifie également que l’installation absorbe trop de réactif : (Q = U.I Sin φ)

En effet « Cos φ » faible « Sin φ » élevé

 En définitive, un faible facteur de puissance n’arrange pas la Sonelgaz d’une


part (ligne ou câble surchargé, forte chute de tension …), et pénalise le client
d’autre part (facturation de l’énergie réactive…).

 Comme il n’est pas possible de surdimensionner la ligne ou le câble


d’alimentation à chaque surintensité engendrée par un faible facteur de
puissance, Sonelgaz installe chez les abonnés « force motrice » :

− Un compteur d’énergie active : Wa = P . t ( en Kwh )

− Un compteur d’énergie réactive : Wr = Q . t ( en Kvarh )

III Amélioration du Cos φ :

Après chaque relève périodique, on peut alors connaître la « tg φ » moyenne


de l’abonné, en utilisant la relation :

t g φ = WR / Wa = (…Kvarh ) / (…Kwh )

 Si tg φ ≤ 0,5 ( Cos φ ≥ 0 ,89 ) Bonification


 Si tg φ  0,5 ( Cos φ  0,89 ) Pénalisation

− Dans ce dernier cas, le client doit installer une batterie de condensateurs pour
améliorer son facteur de puissance.

P ( Watt )

I I U ( Volt )
Ic
Installation Cos φ Cos φ

( câble )
C

I : nouveau courant en ligne après compensation


tel que : I = I + Ic

24
Représentation vectorielle :

U −On voit bien que :


 
Φ I Φ = ( I , U ) a diminué donc Cos Φ a
Φ IC augmenté ; et I a diminué.

 Pour relever le facteur de puissance de : Cos φ à Cos φ il faut en


monophasé, une batterie de condensateurs de capacité : C ( en micro-farad )
telle que :

C = P . ( tgφ - tgφ ) . 106 /  .U2 avec (  = 2f )

25
Raccordement et Protection des
abonnés BT – Exemple de calculs

I Nature du branchement :

- Les puissances à délivrer suivant le contrat d’abonnement pour les locaux à


usage d’habitation sont :
2 Kw ( une pièce principale : F1 )
4 Kw ( deux à six pièces )
6 Kw ( plus de six pièces )

- Pour le calcul des canalisations collectives des abonnés domestiques, la


somme des puissances appelées est affectée d’un coefficient de simultanéité
« K » dit coefficient de foisonnement.

Nombre
d’abonnés 1 à 4 5 à 9 10 à 15 à 20 à 25 à 30 à 35 à 40 à ≥50
14 19 24 29 34 39 49

K 1 0,78 0,63 0,53 0,49 0,46 0,44 0,42 0,41 0,40

 Branchement 2 fils :

- Abonné dont la puissance ne dépasse pas 6 KVA. ; raccordé entre phase et


neutre ( pour raison de sécurité )

Tension simple : V= 220 Volt – 50 Hz .

Courant appelé: I = S / V = 6000 / 220 = 27,27 A

Le calibre maximal de l’appareillage sera de 30A.

 Branchement 4 fils ( 3 phases + 1 neutre ) :

- Abonné dont la puissance dépasse : 6 KVA et pouvant atteindre : 20 KV


voire : 40 KVA.

Raccordement entre trois phases et le neutre ; réseau : 220V / 380V – 50 Hz.

- Courant appelé pour 40 KVA :


S=UI 3 I=S/ 3 U = 4000 / 3  380 = 60A

Le calibre maximal de l’appareillage sera de 60A.

26
 Exemples de calcul :
Calculer la puissance foisonnée d’un branchement
collectif : nombre d’abonné N = 12

− Détails : 4 abonnés à 3 Kw
2 abonnés à 6 Kw
6 abonnés à 4 Kw

− On calcule d’abord la puissance cumulée dans ce branchement collectif :

P= (34)+(62)+(46)
P = 12 + 12 + 24 = 48 Kw

− D’après le tableau précédent, pour N = 12 abonnés le coefficient de
simultanéité : K = 0,63

− D’où la puissance foisonnée :



P = K . P = 0,63  48 = 30,24 Kw .

II Câble de branchement : (essais)

1. Vérification de la continuité du câble :


(recherche d’une éventuelle coupure)

− On utilise à cet effet un ohmmètre (essai hors tension) ou un mégohmmètre


réglé sur ohmmètre.

Règle :

 Si R 0 : bonne continuité
Extrémité B

n
Ω
Extrémité A
Boucle à réaliser
Ω

 Si R ∞ : coupure 1

n Boucle

 Remarque : Faire l’assai de continuité en A et en B :

27
Exemple:

Essai en A Essai en B
Ph1 – Ph2 ∞ ∞
Ph1 – Ph3 ∞ ∞
Ph1 – Neutre ∞ ∞
Ph2 – Ph3 0 0
Ph2 – Neutre 0 0
Ph3 - Neutre 0 0

Analyse du défaut : coupure de la phase 1

1 1

2 2
3 3
n n

(A) (B)

2. Vérification de l’isolement du câble :


(Recherche d’un éventuel court – circuit)
−On utilise à cet effet un mégohmmètre à piles ou à magnéto (essai hors
tension).
Règle :
 Si R ∞ : isolement bon

1 1

n n

(A) (B)

 Si R 0 : court - circuit

1 1
MΩ (A) c/c
(B)
n n

 Remarque : Faire l’essai d’isolement en A et en B :

28
Exemple :

Essai en A Essai en B
Ph1 – Ph2 ∞ ∞
Ph1 – Ph3 ∞ ∞
Ph1 – Neutre ∞ ∞
Ph2 – Ph3 0 0
Ph2 – Neutre ∞ ∞
Ph3 - Neutre ∞ ∞

Analyse du défaut : Phase 2 et Phase 3 en court - circuit.

1 1

2 2
3 c/c 3

n n

III Choix de la section :


1) Hypothèses :

− Conducteurs utilisés : cuivre ou aluminium

− Sections disponibles :

6 – 10 – 16 – 25 – 50 mm2 (cuivre)
- 16 – 25 mm2 (aluminium)

− Branchement 2fils : 220V ou 4 fils : 220V / 380V, individuel ou collectif :

B1
A A B
B

B3
« Branchement individuel » B2

« Branchement collectif »

− Chute de tension admise ( câble AB) : ΔU / U = 1%

 Longueur du câble de branchement : L = AB ( en mètre ).

29
 Tableau des moments électriques des câbles de branchement

( ΔU / U = 1%)

Section (mm2) 6 10 16 25 50

Moment Cuivre 360 600 960 1500 4820


M (A .m)

Aluminium 575 920


- - -

 Le moment électrique « M » ( en A.m ) est donné par la relation :

M=I.L
(m)

(A.m) (A)

Avec « I » : Intensité de la phase la plus chargée (en Ampère).

« l » : Longueur du câble de branchement ( en mètre ).

 Exemple :

Si : I = 50 A ; l = 15 m ; alors : M = I . l = 50 x 15 = 750 A.m

- D’après le tableau des moments électriques, on tire la section du


câble de branchement:

S = 16 mm2 ( cuivre ) ou bien S = 25 mm2 (aluminium ).

2) Exemple de calcul :

Soit une canalisation collective AB de longueur AB=l=20m, alimentant en


220V/380V.50Hz :

 Un (01) branchement triphasé (04 fils) de 10A ;

 Deux (02) branchements monophasés (phase-neutre) de 10A chacun.

30
B1 220V.10A
monophasé

A B 220V/380V
B3 10A triphasé

ΔU =1%
Réseau B.T U
220V/380V
B2 220V.10A
monophasé

- Calculer la section S (mm2) du câble de branchement collectif « AB ».


- On utilise la méthode des moments électriques :

 Bilan des transits : I (A)

 Phase1 : 01 branchement mono (B1) :10A


01 branchement tri (B3) :10A

 Phase2 : 01 branchement mono (B2) :10A


01 branchement tri (B3) :10A

 Phase3 : 01 branchement tri (B3) :10A



 Donc, on trouve dans la phase la plus chargée :

I=10+10=20A

 Moment électrique : M (A.m)

M = I . l = 20  20 = 400 A.m

 Section S (mm2) du câble :


D’après le tableau des moments électriques correspondant à une chute de tension

ΔU / U = 1 % , on tire :

S = 4  10 mm2 cuivre
Ou bien :
S = 4 16 mm2 Aluminium

31
IV Conséquences de la coupure du neutre :
1. Problématique :

- Considérons un branchement BT, triphasé (03 phases + 01 neutre) :

220v / 380v – 50Hz

n ph1 ph 2 ph 3

I1 I2

Interrupteur ouvert

R1 R2 Lampe hors service

 Entre la phase 1 et le neutre, on a branché une résistance : R1 = 11Ω


d’où : I1 = V / R1 = 220 / 11 = 20A

 Entre la phase 2 et le neutre on a branché une résistance : R2 = 33Ω


d’où : I2 = V / R2 = 220 / 33 = 6,7A

 En cas de coupure accidentelle du neutre, les résistances : R1 et R2 se


trouveraient en série entre deux phases

ph 1 ph 2

I U

U1 R1 R2 U2

− Résistance équivalente : Re = R1 + R2 = 11 + 33 = 44Ω

32
− Intensité du courant : I = U / Re = 380 / 44 = 8,6A

− Tensions partielles :
U1 = R1 . I = 11  8,6 = 94,6 v

U2 = R2 . I = 33  8,6 = 284 v !
- On constate que :

 Le récepteur branché sur la phase la plus chargée (ph1 ; I1 = 20A) est sous volté.

 Le récepteur branché sur la phase la moins chargée (ph2 ; I = 6,7A) est


survolté : DANGER

 Conclusion :
Dans une installation triphasé BT déséquilibrée, lors de la coupure accidentelle
du neutre : on aura un déséquilibre des tensions :

− La phase la plus chargée sera sous voltée.

− La phase la moins chargée sera survoltée.

2. Remèdes :

− Il faut veiller en règle générale, au bon équilibrage des phases.

− On ne met pas de fusible sur le neutre.

−Il faut éviter les mauvais serrages au niveau des points de raccordement du
conducteur neutre (connecteurs de branchement, barrettes de neutre…) car cela
équivaudrait à une rupture du neutre.

33
− Enfin, pour prémunir la clientèle contre les désagréments résultant d’une
éventuelle rupture accidentelle du conducteur neutre, la Sonelgaz s’impose la
mise à la terre directe du neutre BT en plusieurs endroits du réseau, notamment
en bout de réseau et au niveau du coffret coupe-circuit principal collectif.

− La résistance de la prise de terre du neutre doit être la plus faible possible,


conforme aux valeurs admises par la Sonelgaz pour que la protection attendue
soit efficace .

V.Protections assurées par le disjoncteur de branchement de l’abonné :

- Considérons un abonné équipé d’un disjoncteur magnétothermique différentiel :

 Réglage : 30A ;
 Sensibilité : 500 mA = 0,5 A
1. Protection contre les surintensités :

Elle est assurée par le relais magnétothermique :

 Relais thermique ou bilame :

− Protège contre les faibles surcharges ne présentant pas un danger


immédiat; action différée ( retardée ).

 Relais magnétique ou bobine :

−Protège contre les fortes surcharges ( appareils installés trop puissants )


et l es courts-circuits ( contacts entre deux phases ou entre une phase et le neutre )
qui sont très dangereux ; action instantanée

 Ces deux dispositifs de protection surveillent l’intensité appelée par l’installation


de l’abonné et provoque le déclenchement automatique du disjoncteur dès que la
consommation dépasse le courant de réglage : 30 A.

 La protection contre les surintensités peut être complétée par des coupe-circuits à
fusibles dits : coffrets « AD 30 » ( accompagnement disjoncteur ).

WH

AD30

Ph D Installation
intérieure
N

34
2. Protection de l’abonné en cas de défaut d’isolementde son appareillage
électrique :

 La défaillance de l’isolation (défaut d’isolement) d’un appareil


électroménager (machine à laver, réfrigérateur,cuisinière, bouilloire
électrique, chauffe-eau électrique etc…) peut entraîner la mise sous tension
accidentelle des parties accessibles appelées masses ; la tension de défaut
« Ud » apparaissant entre la masse et la terre constitue un danger pour les
usagers.

 Pour assurer la protection de l’abonné lors d’un défaut d’isolement de son


appareillage électrique, le disjoncteur de branchement est équipé d’un
dispositif différentiel provoquant son déclenchement automatique dès que le
courant de défaut dépasse « Id » dépasse la sensibilité de ce dernier( dans
notre cas c’est : 500 mA = 0,5A).

 Conditions requises pour assurer une bonne protection :

 Disjoncteur différentiel.

 Mises à la terre des masses de tous les appareils à carcasses métalliques.

 Avoir une bonne prise de terre(la valeur de la résistance de terre « RT »


est fonction de la sensibilité du disjoncteur).

 EXEMPLE :

 Disjoncteur de sensibilité : 500mA = 0,5A

 Tension de sécurité : US = 25 V

 Résistance de la prise de terre : RT ≤ US / Id = 25 / 0,5 = 50 Ω

RT ≤ 50 Ω

******************************* Fin *********************************

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