Reponse q1005 AGBr9qn1w2Hn0nEg
Reponse q1005 AGBr9qn1w2Hn0nEg
Reponse q1005 AGBr9qn1w2Hn0nEg
Vincent Devinck
X
a) Pour α = 1, étudier la nature de la série produit de la série un par elle-même et de la série
X
produit vn par elle-même.
1
On linéarise ensuite le numérateur :
sin(n) + sin(2k − n)
sin(k) cos(n − k) =
2
n−1
X sin(2k − n)
Le changement d’indice ` = n − k permet d’obtenir que la somme est nulle.
k α (n − k)α
k=1
Ces estimations font l’objet des propositions 3 et 4 (partie III). Celles-ci nécessitent d’obtenir des
informations précises sur les sommes :
n
X n
X
θ
k et cos(2k)k θ
k=1 k=1
Nous en chercherons des développements valables pour tout n ∈ N∗ et nous expliciterons la constante
de majoration dans les O (lemmes 1 et 2) ; ceci sera utile pour traiter le terme principal Pn et le reste
Rn .
Commençons cependant par étudier le cas α = 1, pour lequel nous pouvons profiter de la décomposi-
1
tion en éléments simples de k(n−k) .
j
X 1 ∗ hn−1
où hj := pour tout j ∈ N . La suite est décroissante puisque, pour tout n > 2, on
k n n>2
k=1
a
n−1
hn hn−1 1 1 1 1 X1
− = − hn−1 + =− 60
n+1 n n+1 n n(n + 1) n(n + 1) k
k=2
hn−1 X
De plus, lim = 0 puisque hn−1 ∼ ln(n). D’après le critère d’Abel, la série pn est
n→+∞ n n→+∞
n>2
convergente pour α = 1, comme annoncé par l’auteur de la question.
On traite maintenant les deux carrés de Cauchy (pour α = 1). Tout d’abord, la suite
n−1
!
cos(n) X 1
2 k(n − k)
k=1 n>2
2
X
Pour montrer que la série c∗n est convergente, il suffit (d’après le critère d’Abel) de vérifier que la
n>2
suite (nc∗n )n>2 est bornée. Or, pour tout entier N > 2,
N N n−1
X cos(2k − n) N −1 N
X X X 1 X
nc∗n = = cos(2k − n)
k k
n=2 n=2 k=1 k=1 n=k+1
donc
N N −1 1 N −1
sin N + 12 − 2k
X X sin k − X
nc∗n = a 2
+a (2)
k k
n=2 k=1 k=1
Si (un )n>1 et (vn )n>1 sont deux suites réelles, avec (vn )n>1 positive, on écrira un = O∗ (vn ) pour
dire que
∀n ∈ N∗ , |un | 6 vn
Le lemme suivant va nous permettre d’estimer la partie principale Pn (voir (1)) des trois termes géné-
raux des produits de Cauchy.
Lemme 1. Soit θ ∈] − 1, +∞[. Pour tout entier naturel n non nul, on pose
n
X
hn (θ) := kθ
k=1
? Si θ ∈] − 1, 0[, alors il existe Aθ ∈ R tel que pour tout entier naturel n non nul, on ait
n1+θ
hn (θ) = + Aθ + O ∗ n θ
1+θ
n1+θ
hn (θ) = + O ∗ nθ
1+θ
3
Démonstration. Soient θ ∈] − ∞, 1[ et n ∈ N∗ . On utilise une sommation par parties :
n Z
X n
θ−1 θ
hn (θ) = −θt dt + n
k=1 k
n
!
Z n X
=− 1[k,n] (t) θtθ−1 dt + n1+θ
1 k=1
Z n
=− θbtctθ−1 dt + n1+θ
1
où b·c désigne la partie entière. En notant {·} la partie fractionnaire (définie par {t} := t − btc), il
vient :
Z n Z n
θ
hn (θ) = − θt dt + θ{t}tθ−1 dt + n1+θ
1 1
Z n
n1+θ θ
= + + θ{t}tθ−1 dt
1+θ 1+θ 1
Pour traiter le reste Rn (voir (1)), nous aurons besoin d’estimer des sommes trigonométriques du type
Xn
cos(2k)k θ . Nous utilisons à nouveau une sommation d’Abel (discrète cette fois).
k=1
n
X
Soient (ak )k>1 et (bk )k>1 deux suites réelles. En posant An := ak pour tout n ∈ N∗ , on sait que
k=1
n
X n−1
X
∗
∀n ∈ N , ak bk = An bn + Ak (bk − bk+1 ) (3)
k=1 k=1
4
? Si θ < 0, alors il existe des nombres réels Bθ et Cθ tels que pour tout n > 1, on ait
n
X n
X
cos(2k)k θ = Bθ + O∗ (λnθ ) et sin(2k)k θ = Cθ + O∗ (λnθ )
k=1 k=1
Démonstration. Soit n ∈ N∗ . On va utiliser deux fois la transformation d’Abel (3) avec ak := cos(2k)
et bk := k θ . On a
n
X n−1
X
θ θ
cos(2k)k = An n + Ak (k θ − (k + 1)θ )
k=1 k=1
avec
k
X sin(k) cos(k + 1)
∀k ∈ N∗ , |Ak | = cos(2j) = 6 sin(1)−1
sin(1)
j=1
? Si θ > 0, alors
n−1
X n−1
X
−1
θ θ
Ak (k − (k + 1) ) 6 sin(1) ((k + 1)θ − k θ )| 6 sin(1)−1 nθ
k=1 k=1
X
? Supposons maintenant que θ < 0. La série Ak (k θ − (k + 1)θ ) est alors absolument conver-
k>1
gente (par comparaison à une série télescopique). En notant Bθ sa somme, on peut écrire que
n
X +∞
X
cos(2k)k θ = Bθ + An nθ + Ak (k θ − (k + 1)θ )
k=1 k=n
Les deux estimations pour les cosinus sont établies, la preuve est la même pour les sinus (et la
constante λ est identique).
Les lemmes 1 et 2 vont nous permettre d’étudier les deux sommes Pn et Rn (voir (1)). Les estimations
reposent également sur le développement en série entière de (1 − x)−α (rappelons que α ∈]0, 1[) :
+∞
X −α j
∀x ∈] − 1, 1[, (1 − x)−α = (−1)j x
j
j=0
où
−α −α(−α − 1) . . . (−α − j + 1)
:=
j j!
On remarquera notamment que les coefficients du développement sont positifs :
j −α α(α + 1) . . . (α + j − 1)
∀j ∈ N, (−1) = >0
j j!
Proposition 3 (estimation de Pn ). Il existe des nombres réels D > 0 et E tels que pour tout entier
n > 2, on ait l’estimation
5
Démonstration. Soit n ∈ N \ {0, 1}. Par symétrie de la somme, on peut écrire que
n−1
X 1
= 2Pn∗ + εn
k α (n − k)α
k=1
où l’on a posé
bn/2c
X 1 0 si n est impair
Pn∗ := et εn := α
k α (n − k)α − n42α si n est pair
k=1
On utilise le développement en série entière précédemment évoqué au point x = k/n ∈ [0, 1/2] :
bn/2c bn/2c +∞
k −α
X 1 j
j −α k
X 1 X
n α
Pn∗ = 1− = (−1)
kα n kα j nj
k=1 k=1 j=0
+∞
(−1)j −α
X
= hbn/2c (j − α),
nj j
j=0
où la notation hm (θ) a été introduite dans le lemme 1. On a, d’après ce lemme (remarquons que l’entier
j = 0 fournit exceptionnellement une constante Aθ )
+∞ j −α bn/2c1+j−α
+∞ j −α j n kj−α
X (−1) X (−1)
nα Pn∗ = + A−α + O∗ (4)
nj j 1+j−α nj j 2
j=0 j=0
car n > 2. Les estimations (5) et (6) peuvent se réecrire (de manière uniforme) comme suit
j n k1+j−α n 1+j−α n j−α
∗ α
∀j ∈ N, = + O 2 (1 + j − α) (7)
2 2 2
Pour traiter le terme O∗ de (4), on utilisera la majoration suivante (le 2α provient du cas particulier
j = 0) :
j n kj−α n j−α
∀j ∈ N, 6 2α (8)
2 2
Les séries
X −α − 1 j X −α 1 j
2
et −
j 1+j−α j 2
j>0 j>0
6
sont convergentes (puisque 1/2 ∈] − 1, 1[), la deuxière série ayant pour somme 2α . En injectant les
estimations (7) (pour la partie principale) et (8) (pour le reste O∗ ) dans (4), on obtient
+∞ j +∞ j
X −α (−1) X −α 1
nα Pn∗ = n1−α j+1−α
+ A−α + O∗ 2 · 4α n−α −
j (1 + j − α)2 j 2
j=0 j=0
En posant finalement :
+∞
(−1)j
X −α
D := >0 et E := 2A−α ,
j (1 + j − α)2j−α
j=0
Proposition 4 (estimation de Rn ). Il existe des nombres réels F et G tels que pour tout entier n > 2,
on ait l’estimation α+1
+ 4α
F cos(n) + G sin(n) ∗ λ4
Rn = +O
nα n2α
Démonstration. Soit n ∈ N \ {0, 1}. On peut à nouveau écrire, par symétrie de la somme (et parité du
cosinus) que :
bn/2c
1 X cos(2k − n)
Rn = 2Rn∗ +O ∗
où Rn∗ := ,
n2α k α (n − k)α
k=1
avec
+∞ bn/2c
−α (−1)j X
X
n α
Rn∗ = cos(2k − n)k j−α
j nj
j=0 k=1
En raisonnant comme dans la démonstration prćédente (et notamment en traitant les O∗ avec (8)), on
obtient
7
Partie IV : réponse à la question
Remarquons que, d’après la proposition 4, on a lim Rn = 0 quelle que soit la valeur de α ∈]0, 1[.
n→+∞
Par contre, d’après la proposition 3,
1
(
D > 0 si α = 2
lim Pn =
si α ∈ 0, 12
n→+∞ +∞
Ainsi, si α ∈ 0, 21 , les trois produits de Cauchy définissent des séries divergentes (cas de divergence
grossière compte tenu de l’expression des termes généraux des produits de Cauchy obtenus dans la
proposition 2).
1 X 1
On se place maintenant dans le cas où α ∈ 2, 1 . La série de Riemann est convergente et
n2α
n>1
cos(n) sin(n)
toute série de terme général γ
ou est convergente si γ > 0 donc les trois séries de Cauchy
n nγ
définissent des séries convergentes. Ceci achève la démonstration du théorème 1.