Fièvre jaune
Dernière mise à jour: 2022-05-30
Informations clés
Pour mieux comprendre les termes de santé publique utilisés dans cette fiche maladie (qu’est-ce qu’une
définition de cas, ou qu’est-ce qu’un agent infectieux, par exemple), veuillez consulter notre page sur les
concepts en matière d’épidémiologie.
Importance
La fièvre jaune touche des pays d’Afrique, d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. L’accroissement du
contact entre les personnes et les moustiques infectés, vecteurs de la fièvre jaune, peut provoquer une
augmentation de la transmission. Les épidémies importantes surviennent lorsque des personnes
infectées introduisent le virus dans des zones urbaines densément peuplées où la densité de moustiques
de l’espèce Aedes aegypti est élevée et où l’immunité de la population est faible, voire inexistante. Il
n’existe pas de traitement antiviral pour la fièvre jaune, mais le vaccin est suffisant pour conférer une
immunité à vie. La stratégie mondiale pour l’élimination des épidémies de fièvre jaune (dite EYE pour
« Eliminate Yellow Fever Epidemics ») lancée en 2017 a pour objectif de constituer une coalition mondiale
afin de protéger les populations à risque, prévenir la propagation internationale de la maladie et
contrôler rapidement les flambées.
Définition de cas
La définition des cas est un ensemble de critères uniformes utilisés pour définir une maladie qui exige une
surveillance sanitaire. Elle permet aux responsables de la santé publique de classer les cas et de les
comptabiliser de manière homogène.
Les paragraphes qui suivent sont des définitions de cas type qui permettent aux autorités sanitaires nationales
d’interpréter les données dans un contexte international. Toutefois, pendant une épidémie, les définitions de
cas peuvent être adaptées au contexte local et la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge devraient utiliser celles qui
ont été convenues/établies par les autorités sanitaires du pays concerné. Remarque : Dans le cadre d’une
surveillance à base communautaire, les volontaires devraient utiliser les définitions de cas générales
(simplifiées), appelées définitions communautaires de cas, pour reconnaître la plupart des cas ou autant de cas
que possible, mettre en place une communication sur les risques adaptée, prendre des mesures appropriées et
encourager les personnes touchées à se faire prendre en charge. Les autres acteurs, tels que les
professionnels de santé ou les chercheurs qui étudient les causes d’une maladie, peuvent quant à eux
utiliser des définitions de cas plus spécifiques pouvant exiger une confirmation par analyse en laboratoire.
Cas suspecté : toute personne prise d’une fièvre soudaine, chez qui une jaunisse se manifeste dans les
14 jours suivant l’apparition des premiers symptômes.
Cas probable : cas suspecté associé à l’un des éléments suivants — présence d’IgM antiamariles en
l’absence de vaccination antiamarile dans les 30 jours précédant l’apparition de la maladie ;
OU histopathologie hépatique positive à l’autopsie ; OU
lien épidémiologique avec un cas confirmé ou une flambée.
Cas confirmé : a) cas probable ET absence de vaccination antiamarile dans les 30 jours précédant le
déclenchement de la maladie ET l’un des éléments suivants — mise en évidence d’anticorps neutralisants
antiamarils spécifiques
OU b) absence de vaccination antiamarile dans les 14 jours précédant l’apparition de la maladie ET l’un
des éléments suivants : détection du génome du virus de la fièvre jaune dans le sang ou dans des
organes par réaction en chaîne par polymérase (PCR) OU mise en évidence d’antigènes antiamarils dans
le sang, le foie ou d’autres organes par test immunologique OU isolement du virus de la fièvre jaune.
La source d’information sur la définition de cas provient de l’OMS : ici
(https://cdn.who.int/media/docs/default-source/immunization/vpd_surveill…).
Seuil d'alerte/épidémique
Un seuil d'alerte est le nombre prédéfini d'alertes qui suggèrent le début d'un éventuel foyer de maladie et
justifient donc une notification immédiate.
Le seuil épidémique est le nombre minimum de cas qui indique le début d’une flambée d’une maladie
donnée.
Un cas confirmé est suffisant pour détecter une flambée éventuelle, mais les données doivent être
interprétées dans leur contexte (p. ex. historique de vaccination, test sérologique spécifique). Par
exemple, un seul cas confirmé au sein de la population urbaine non vaccinée nécessite une intervention
immédiate.
Facteurs de risque
Environnements où les moustiques se reproduisent, tels que les forêts tropicales, les environnements
humides et semi-humides, et environs de plans d’eau stagnante, à l’intérieur et à proximité
d’habitations humaines dans les milieux urbains.
L’augmentation des contacts entre humains et moustiques infectés, en particulier dans les zones
urbaines où la population n’est pas vaccinée contre la fièvre jaune, peut engendrer des épidémies.
Les flambées de la maladie sont particulièrement préoccupantes lorsqu’elles se produisent dans des
milieux surpeuplés dotés de services d’approvisionnement en eau et de gestion des déchets
inadéquats, propices à la reproduction des moustiques.
Les cycles saisonniers constituent un facteur de risque de transmission de la fièvre jaune, mais il
existe des variations géographiques. En Afrique de l’Ouest, par exemple, le risque est plus élevé à la
fin de la saison des pluies et au début de la saison sèche, alors qu’en Amérique du Sud, c’est au cours
de la saison des pluies que le risque est le plus élevé.
?
Taux d'attaque
Le taux d'attaque est le risque de contracter une maladie à une période donnée (par exemple, au cours d’une
flambée épidémique).
Les taux d’attaque varieront d’une épidémie à l’autre. En cas d’épidémie, consultez les
informations les plus récentes communiquées par les autorités sanitaires.
Groupe exposés à un risque accru de développer une infection
grave (groupes les plus vulnérables)
Les jeunes enfants et les personnes âgées sont plus susceptibles de contracter une forme grave du
virus de la fièvre jaune et d’en mourir.
Personnes immunodéprimées, notamment les personnes en chimiothérapie, les receveurs de greffes
ou les porteurs du VIH.
Personnes atteintes de maladies chroniques telles que les affections rénales, le cancer, les troubles
hépatiques ou pulmonaires chroniques et le diabète.
Agent infectieux
Les agents infectieux comprennent les bactéries, les virus, les champignons, les prions et les parasites. Une
maladie causée par un agent infectieux ou ses toxines est une maladie infectieuse.
Virus de la fièvre jaune.
Vecteur : moustiques (Aedes et Haemagogus) porteurs du virus de la fièvre jaune.
Réservoir/hôte
Un réservoir d’infection est un organisme vivant ou autre support dans lequel ou sur lequel un agent
infectieux vit et/ou se multiplie. Les réservoirs peuvent être des êtres humains, des animaux et
l’environnement.
Un hôte réceptif est une personne qui est susceptible d’être contaminée. Le degré de réceptivité dépend de
l’âge, du sexe, de l’appartenance ethnique et de facteurs génétiques. Il dépend aussi d’autres facteurs qui
influent sur l’aptitude de l’individu à résister à l’infection, ou qui limitent le risque que celui-ci ne développe une
infection.
Une zoonose ou une maladie zoonotique est une maladie infectieuse qui est passée d'un animal non humain
à l'homme.
Singes et humains.
Propagation de la maladie (modes de transmission)
La catégorisation des modes de transmission varie selon le type de l’organisme. De plus, certains agents
infectieux peuvent être transmis par plus d’un mode. Une liste de modes de transmission peut être trouvée
dans les concepts clés et est destinée à servir de guide pour mieux comprendre les maladies présentées sur ce
site web.
Transmission vectorielle : Le virus de la fièvre jaune est transmis à l’être humain principalement par
piqûre de moustiques des espèces Aedes et Haemagogus infectés. Ces moustiques piquent surtout le
jour. La transmission de la fièvre jaune suit trois cycles différents : jungle (selvatique), intermédiaire
(savane) et urbain. Il est important de savoir les distinguer afin de s’assurer que les bonnes mesures de
prévention sont appliquées.
Le cycle de la jungle (selvatique) s’enclenche lorsque des moustiques circulant dans la canopée de la
forêt infectent des singes. Le virus peut être transmis, par les moustiques, du singe à des humains en
visite ou travaillant dans la jungle. Cela ne provoque pas d’épidémie importante, mais doit être évité
ou placé rapidement sous contrôle.
En Afrique, un cycle intermédiaire (savane) se produit lorsque le virus est transmis par des
moustiques aux humains vivant ou travaillant à la lisière de la forêt. Les transmissions interhumaines
sont possibles.
Le cycle urbain concerne la transmission du virus entre les humains et les moustiques des zones
urbaines, principalement les Aedes aegypti. Le virus est généralement apporté dans le milieu urbain
par un humain qui a été infecté dans la jungle ou la savane. C’est ce type de transmission qui peut
causer de grandes épidémies.
Période d'incubation
On appelle période d’incubation l’intervalle entre l’infection et l’apparition des symptômes. Elle se compose
d’un certain nombre de jours qui peut varier d’une maladie à l’autre.
Six à sept jours (peut aller de trois à dix jours).
Période de contagion
La période de contagion est la période pendant laquelle une personne contaminée peut transmettre
l’infection à d’autres personnes réceptives.
Les personnes porteuses du virus de la fièvre jaune peuvent infecter un moustique juste avant de souffrir
de fièvre et jusqu’à cinq jours après être tombées malades. Les moustiques infectés contaminent à leur
tour d’autres personnes.
Signes et symptômes cliniques
La plupart des personnes infectées par la fièvre jaune ne tombent pas malades, ou ne souffrent que
de symptômes légers qui diminuent après les premiers jours.
Les symptômes initiaux sont notamment : un accès de fièvre soudain, des frissons, des maux de tête
aigus, des douleurs dorsales, des courbatures, de la nausée, des vomissements, de la fatigue et de la
faiblesse.
Environ 15 % des cas évoluent vers une forme plus grave de la maladie après une diminution
temporaire des symptômes, sur un à deux jours. Ces cas se caractérisent par une forte fièvre, une
jaunisse, des saignements et parfois un choc et une insuffisance de plusieurs organes.
Autres maladies présentant des signes et des symptômes
cliniques similaires
Autres fièvres hémorragiques (dengue, fièvre de la vallée du Rift, fièvre de Crimée-Congo, fièvre de Lassa,
fièvre de Marburg, Ebola, fièvres hémorragiques d’Amérique du Sud), maladies virales et hépatiques non
infectieuses, paludisme, leptospirose, fièvre récurrente, typhus et fièvre typhoïde.
Diagnostic
Diagnostic de la fièvre jaune en laboratoire par analyse du sérum pour détecter les IgM et anticorps
neutralisants antiamarils spécifiques.
Le virus peut parfois être présent dans des prélèvements sanguins réalisés au début de la maladie.
Vaccin ou traitement
Veuillez consulter les directives locales ou internationales pertinentes pour la prise en charge
clinique. Toute prise en charge clinique comportant l’administration d’un traitement ou d’un
vaccin doit être réalisée par des professionnels de santé.
Les principes thérapeutiques importants sont les suivants :
Il n’existe actuellement aucun traitement spécifique pour les patients atteints de fièvre jaune. Lorsque
cela est possible, il convient d’hospitaliser les patients afin qu’ils reçoivent des soins et qu’ils soient
placés en observation.
Les patients atteints de fièvre jaune devraient être protégés de toute nouvelle exposition aux
moustiques (rester à l’intérieur et/ou sous une moustiquaire) pendant jusqu’à cinq jours à compter de
l’apparition de la fièvre. Ainsi, le virus présent dans leur sang sera hors de portée des moustiques non
infectés, ce qui permettra de rompre le cycle de transmission et de réduire les risques encourus par
les personnes qui les entourent.
La fièvre jaune est une maladie évitable par la vaccination.
Immunité
Il existe deux types d’immunité :
- L’immunité active qui s’instaure lorsque l’exposition à un agent amène le système immunitaire à produire
des anticorps contre la maladie.
- L’immunité passive, elle, s’instaure lorsqu’un individu reçoit des anticorps contre une maladie au lieu de les
produire grâce à son système immunitaire.
Les personnes qui guérissent de la fièvre jaune acquièrent généralement une immunité durable
contre les infections ultérieures.
Le vaccin à dose unique offre une immunité effective dans un délai de 30 jours pour 99 % des
personnes vaccinées. La vaccination confère une immunité à vie.
Quelles sont les interventions les plus
efficaces en matière de prévention et de
contrôle ?
Vous trouverez ci-après une liste d’activités auxquelles les volontaires Croix-Rouge/Croissant-Rouge peuvent prendre
part. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive de toutes les activités de prévention et de lutte propres à cette maladie.
La principale mesure de lutte contre la maladie est la vaccination. Réduire l’exposition aux moustiques à
l’aide d’un équipement de protection individuelle ou réduire les populations de vecteurs (par pulvérisation
d’insecticide ou assainissement de l’environnement) constituent des activités complémentaires utiles.
Communication sur les risques liés à la maladie ou à l’épidémie, non seulement pour informer sur les
mesures de prévention et d’atténuation, mais aussi pour encourager une prise de décision éclairée,
favoriser un changement de comportement positif et maintenir la confiance vis-à-vis des interventions de la
Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Il s’agit entre autres de repérer les rumeurs et les fausses informations
sur la maladie, qui sont fréquentes dans les situations d’urgence sanitaire, afin de communiquer de manière
appropriée à leur sujet. Les volontaires devraient utiliser les techniques de communication les plus adaptées
au contexte (qui vont des réseaux sociaux aux interactions en face à face).
Activités d’éducation et d’engagement communautaires pour encourager l’adoption de comportements
sûrs :
Port de vêtements minimisant l’exposition de la peau. Il est important d’évaluer si cette pratique est
acceptée culturellement, accessible et financièrement abordable dans le contexte de l’intervention ;
Moustiquaires dans les maisons (fenêtres et portes) ;
Utilisation de couvercles sur les contenants d’eau (mobilisation et action communautaires) ;
Application de l’antimoustique « DEET » sur les parties du corps ou sur les vêtements exposés aux
moustiques (conformément aux consignes d’utilisation figurant sur l’étiquette du produit). Il est
important d’évaluer si cette pratique est acceptée culturellement, accessible et financièrement abordable
dans le contexte de l’intervention ;
Pulvérisation d’insecticide sur les moustiques en vol à l’extérieur, ainsi que sur les surfaces ou autour des
récipients où se posent les moustiques ;
De nombreuses études appuient l’idée que les activités de lutte contre les vecteurs sont réparties par
sexe. Cibler séparément les hommes et les femmes en tenant compte des rôles spécifiques liés à leur
sexe constitue une mesure essentielle si l’on veut obtenir leur adhésion à la lutte contre les vecteurs.
Mobilisation sociale et campagnes de vaccination.
Gestion communautaire de l’environnement et campagnes de nettoyage.
Pulvérisations intradomiciliaires.
Utilisation de larvicides, c’est-à-dire application d’insecticides dans les étendues d’eau pour réduire la
densité des populations de vecteurs. Remarque : cette méthode est plus efficace dans les zones où les
habitats aquatiques (où vivent les larves) sont faciles à repérer et sont fixes. L’utilisation de larvicides peut
être coûteuse et moins efficace dans les régions où les habitats aquatiques sont prédominants et éparpillés,
et où leur emplacement peut varier.
Interventions ne présentant AUCUNE preuve d’efficacité et qui ne sont par conséquent
PAS recommandées
Les moustiquaires de lit constituent un moyen efficace de prévention contre les piqûres de moustiques,
mais dans le cas de la fièvre jaune, leur utilité préventive ne concerne que les personnes qui dorment de
jour, les moustiques piquant durant la journée. Les moustiquaires de nuit ne constituent donc pas une
mesure de prévention efficace contre la fièvre jaune.
Caractéristiques de l'épidémie, indicateurs
et objectifs de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge
Le premier tableau ci-dessous indique les données qui devraient être recueillies auprès des autorités sanitaires et des
acteurs non gouvernementaux concernés afin de comprendre l’évolution et les caractéristiques de l’épidémie dans le
pays et la zone d’intervention. Le deuxième tableau présente une liste d’indicateurs proposés, qui peuvent être utilisés
pour le suivi et l’évaluation des activités Croix-Rouge/Croissant-Rouge ; le libellé des indicateurs peut être adapté à des
contextes spécifiques. Les valeurs cibles pour un indicateur spécifique pouvant varier considérablement en fonction
du contexte, les responsables devraient les définir en se basant sur la population concernée, la zone d’intervention et
les capacités du programme. À titre exceptionnel, certains indicateurs fournis dans ce site Web peuvent mentionner
des valeurs cibles lorsque celles-ci constituent une norme convenue à l’échelle mondiale. Par exemple, 80 % des
personnes ayant dormi sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide (MII) la nuit précédente — seuil normatif défini
par l’Organisation mondiale de la Santé pour la couverture universelle en MII.
Caractéristiques et évolution de l’épidémie
Couverture vaccinale (population)
Nombre de cas suspectés et nombre de cas confirmés par jour/semaine
Caractéristiques et évolution de l’épidémie
Taux de létalité
Nombre de nouveaux districts (ou cas groupés) touchés par semaine
Indicateurs relatifs aux activités Croix-Rouge/Croissant-Rouge
Nombre de volontaires formés sur un sujet spécifique (p. ex. : lutte contre les épidémies à l’usage des
volontaires)
Numérateur : nombre de volontaires formés à la lutte contre les épidémies
Source d’information : listes de présence aux formations
Pourcentage d’habitants détectés par les volontaires sur une suspicion de fièvre jaune, pour lesquels des
conseils ou un traitement ont été sollicités (Remarque : Cet indicateur nécessite la mise en œuvre d’un
système de collaboration avec l’établissement de santé dans le cadre duquel le professionnel de santé demande
spécifiquement au patient comment il a eu connaissance du service.)
Numérateur : nombre d’habitants pour lesquels un conseil ou un traitement a été sollicité auprès d’un
établissement ou d’un fournisseur de soins de santé
Dénominateur : nombre total de personnes interrogées
Pourcentage de personnes capables de citer la cause, les symptômes, le traitement ou les mesures de
prévention de la fièvre jaune (cet indicateur peut être subdivisé en trois ou quatre indicateurs séparés)
Numérateur : nombre de personnes capables de citer la cause, les symptômes, le traitement et les
mesures de prévention de la fièvre jaune
Dénominateur : nombre de personnes interrogées
Source d’information : enquête
Si la Société nationale appuie les campagnes de vaccination :
▪ Nombre de ménages couverts par les activités de vaccination supplémentaire
▪ Nombre de volontaires participant aux activités de vaccination supplémentaire
▪ Nombre de vaccinations réalisées dans le cadre de ces activités
Source d’information : registres des activités de vaccination
Voir également :
Pour les indicateurs relatifs à l’engagement et à la redevabilité dans le cadre des activités accompagnant les
actions de lutte contre les épidémies menées par les volontaires, veuillez vous reporter à :
Fédération internationale, CEA toolkit (Tool 7.1: Template CEA logframe, activities and indicators). Disponible à
l’adresse : https://www.ifrc.org/document/cea-toolkit/www.ifrc.org/document/cea-toolkit
Pour les actions liées à la vaccination, voir :
Fédération internationale (2020), Social Mobilization Guide for Vaccination Campaign and Routine
Immunization. Disponible à
l’adresse :https://oldmedia.ifrc.org/ifrc/wp-content/uploads/2020/01/1_SM-Guide-RC_version-1.pdf
Impact sur d'autres secteurs
Secteur Lien avec la maladie
Un approvisionnement en eau et une gestion des déchets inadéquats
favorisent la reproduction des moustiques. Les eaux stagnantes contenues
Eau, assainissement
dans les pots de plantes, les pneus des véhicules ou les anfractuosités des
et hygiène
rochers, à l’intérieur et autour du domicile, contribuent à multiplier les sites de
reproduction des moustiques.
La malnutrition accroît le risque de contracter une forme grave de la fièvre de
Nutrition
jaune.
Les personnes vivant en zone rurale et dormant dehors durant la journée sont
exposées à un risque accru de piqûre de moustique dans les régions
Logement et épidémiques.
établissements D’autres mesures pouvant être mises en place au sein des ménages, comme
humains (y compris l’inspection de l’habitation pour y déceler la présence de moustiques et le fait
articles ménagers) de recouvrir les récipients d’eau, par exemple, constituent de bonnes
stratégies de prévention pour faire diminuer la transmission du virus de la
fièvre jaune des moustiques aux humains.
Comme c’est le cas pour une variété d’autres maladies, outre ses effets
physiques, la fièvre jaune peut avoir des répercussions négatives sur les
Soutien psychosocial aspects psychologiques, sociaux et émotionnels de la vie d’une personne. Les
et santé mentale réactions psychologiques peuvent se manifester par la crainte de la
stigmatisation sociale, l’anxiété et l’inquiétude quant à l’issue de la maladie et
le retrait social, entre autres.
Le fait que les crèches et les écoles ne soient pas correctement équipées
(moustiquaires aux portes et aux fenêtres, moustiquaires de lit pour les
siestes ou couvercles sur les récipients d’eau) accroît le risque d’apparition de
sites de reproduction des moustiques et, par conséquent, de transmission. Les
enfants peuvent donc être exposés au risque de contracter la maladie s’ils
vont à l’école, ou à celui d’être privé d’éducation s’ils restent chez eux à cause
Éducation de la maladie.
Les écoles et autres structures destinées aux enfants et aux jeunes peuvent
constituer des espaces importants d’interaction, de mobilisation et de
sensibilisation aux questions sanitaires. Avec un soutien, de la confiance et un
renforcement adéquat de leurs capacités, les jeunes peuvent promouvoir
efficacement l’adoption de mesures préventives lors d’une épidémie et sont
les mieux placés pour mobiliser leurs pairs.
La maladie pouvant limiter la capacité de travail, elle engendre une réduction
Moyens de de la productivité. Cela peut donner lieu à une perte de revenus due à la
subsistance réduction de l’activité professionnelle et à la réaffectation des ressources aux
fins de l’obtention d’un traitement médical.
Secteur Lien avec la maladie
Dans de nombreuses cultures, c’est aux femmes qu’incombe la principale
responsabilité liée à l’entretien des récipients du ménage destinés à l’eau de
consommation, ainsi que des bassines utilisées pour la lessive, qui sont les
sites de reproduction privilégiés des moustiques de l’espèce Aedes. Les
Questions liées au
hommes peuvent quant à eux être chargés d’éliminer les déchets solides ou
genre
d’entretenir les cuves d’eau de taille plus importante installées à l’extérieur, à
proximité de la zone de vie. Il est donc important de comprendre la
distribution des rôles selon les sexes et d’en tenir compte dans le cadre des
activités de lutte contre les vecteurs.
Ressources :
Organisation mondiale de la Santé (2007) Addressing sex and gender in epidemic-prone infectious diseases.
Disponible à l’adresse : https://www.who.int/csr/resources/publications/SexGenderInfectDis.pdf
OMS (2019) Fièvre jaune. Fiche d’information. Disponible à l’adresse :
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/yellow-fever
Centers for Disease Control and Prevention (CDC) (2021). Fièvre jaune. Disponible à
l’adresse : https://wwwnc.cdc.gov/travel/yellowbook/2020/travel-related-infectious-diseases/yellow-fever