cours sur la poèsie_080819
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I LE RÔLE DE LA POÉSIE
1 LA TRANSCRIPTION DU RÉEL
La poésie peut transcrire le réel en décrivant à la
manière d’un tableau, selon la conception d’Horace, le
poète latin qui définit la poésie comme une peinture.
(sensible chez la Fontaine)
La réalité devient « poétique » à travers un langage
particulier. La réalité est plus suggérée que décrite. La
poésie met alors en jeu la sensibilité, l’imagination pour
révéler les réalités cachées (poésie symboliste).
A partir de l’évocation du réel, la poésie peut aussi
chercher à émouvoir la sensibilité du lecteur. Ainsi, elle
présente et déchiffre la réalité sous une forme inattendue
et s’adresse plus à la sensibilité qu’a la réflexion.
La poésie a aussi pour mission la transcription du
monde intérieur. Elle permet en effet au poète de mettre
en forme les sentiments qu’il éprouve : lyrisme,
l’amour, la nature, la fuite du temps. En traduisant
poétiquement ses propres sentiments, le poète
développe des émotions où chacun se retrouve.
2 LA POÉSIE CRÉATION
II LA FONCTION DU POÈTE
2. LE MESSAGER OU HÉRAUT
CONCLUSION
1
Les lais narratifs sont des poèmes abrégés, en octosyllabes suivis, à rimes plates, prenant pour sujet une
aventure merveilleuse, qui se rattache en général aux légendes arthuriennes ou au cycle de la Table
Ronde. On les disait en s’accompagnant de la harpe ou de la rote.
2
Le rondeau est un poème à forme fixe ancien comportant trois strophes isométriques construites sur deux rimes,
avec des répétitions obligées et se fermant sur lui-même. Ce qui est à l’origine de son nom. Lié à l’origine à la
chanson et à la musique, le rondeau est léger et souvent badin. C’est une forme souple et virtuose qui utilise
surtout l’octosyllabe et parfois le décasyllabe en tercet, quatrain ou quintil, et qui présente diverses dispositions
aux dénominations pas toujours éclairantes. Apparu au XIII ème siècle et modifié au XV et XVI siècle, il est
rejeté par la Pléiade et ne perdure guère au-delà du XVII ème siècle.
3
Petit poème de forme régulière, composé de trois couplets ou plus, avec un refrain et un envoi. « La
Ballade des Pendus » (de Villon). Poème de forme libre, d’un genre familier ou légendaire.
Le XVIIe siècle, voit la poésie baroque privilégiant le
lyrisme. C’est une poésie diverse qui mêle préciosité et
réalisme.
Au XVIIIe siècle, le culte de la raison des Lumières
entraîne, une désaffection pour la poésie, elle est alors
peu pratiquée.
Le XIXe siècle : Innovations et ruptures
La révolution romantique
Au lendemain de la révolution industrielle, toute
une génération de jeunes artistes révoltés rejette le
modèle de société qu’on lui propose.
Ils ont le sentiment « d’être venus trop tard dans un
monde trop vieux ». Pour échapper à ce « mal du
siècle », ils s’évadent dans le rêve. Leur poésie porte la
marque profonde de leurs relations difficiles avec le
monde : obsédés par la fuite du temps, ils se réfugient
dans la nature. L’amour (heureux ou malheureux) est
aussi un des thèmes de leur lyrisme.
Alfred de Musset (1810-1857) en véritable « enfant du
siècle » brûle sa vie par les deux bouts. Il jette un regard
pessimiste sur le monde. La souffrance est la véritable
source de sa poésie.
L’inspiration d’Alphonse de Lamartine (1790-
1869) est aussi personnelle : fuite du temps, inquiétude
religieuse… L’évolution de sa poésie reflète celle de ses
engagements sociaux et humanitaires. Dans Jocelyn
(1836), il propose comme modèle un héros attentif à la
misère du peuple.
Le jeune chef de l’école romantique est Victor Hugo
(1802-1885). Il impose une idée nouvelle de la poésie,
une poésie de la liberté : libération des formes. La
poésie devient un engagement au service de l’humanité.
Le poète a une « fonction », une mission : guider les
hommes.
Une réaction anti- romantique : le Parnasse
Quand le romantisme se perd dans les nuages du rêve et
se dégrade en sentimentalisme outrancier, Théophile
Gautier (1811-1872), se déclare énergiquement pour
« la Beauté, rien que la beauté », sans considération de
morale ou d’utilité. Sa recherche d’une poésie à la
forme parfaite annonce les poètes parnassiens. Leur
poésie est fondée sur le minutieux travail du poète
artisan : « sculpte, lime, cisèle » (l’Art, Gautier).
Leur chef, Leconte de Lisle (1818-1894), méprise le
lyrisme romantique. Il évoque les civilisations barbares
du passé, ou des pays exotiques.
Baudelaire (1821-1867) se sent d’abord proche des
parnassiens et recherche une beauté idéale à travers la
perfection formelle. Mais sa conception de l’art est plus
ambitieuse. Pour lui, la poésie est la clef de la
connaissance du monde. Elle permet de pénétrer le sens
caché des choses. Par l’imagination, le poète dépasse la
réalité immédiate, fugitive, pour atteindre la
« surnature ».
Le symbolisme contre le parnasse
Les poètes symbolistes réagissent à la fois contre les
exigences formelles des parnassiens et les excès du
naturalisme d’Emile Zola. Il s’agit de dépasser les
apparences naturelles des choses et de faire apparaître
l’Idée derrière les objets.
C’est au moyen de « correspondances », par des images
concrètes, des sonorités expressives, des rythmes qu’on
suggère plus qu’on ne décrit.
C’est par le jeu des correspondances entre le visible et
l’invisible, les symboles, que l’on peut passer de notre
monde imparfait à la révélation des beautés d’un monde
supérieur.
Stéphane Mallarmé (1842-1898) rêve de donner au
langage toute sa puissance et cultive l’hermétisme.
Paul Verlaine (1844-1896) recherche la nuance dans
une poésie en demi-teinte. Il réussit à rendre le décalage
entre rêve et réalité.
Quand Rimbaud (1854-1891) effectue sa révolution
poétique, il considère la poésie comme un moyen de
dénoncer le monde grâce au pouvoir des visions. Il
juxtapose des images insolites pour détourner,
renouveler la langue par « une alchimie du verbe ». Il
abandonne la rime et les vers réguliers et invente le vers
libre (Les Illuminations, 1873-1875)
Puis le symbolisme décline, victime de ses excès. Les
poètes veulent désormais faire entrer dans leurs poèmes
la modernité du XXe siècle avec ses progrès
technologiques et la mondialisation des échanges.
XX e
siècle :
Recherches, révoltes, résistances
« L’esprit nouveau »
En 1913, Apollinaire (1880-1918) écrit : « A la fin,
tu es las de ce monde ancien » (Zone, Alcools, 1913).
Les références au monde moderne sont nombreuses :
« la tour Eiffel, l’aviation … ». La forme est aussi
moderne : Abandon de la ponctuation, irrégularité des
vers. Les Calligrammes, à la fois poèmes et dessins,
marquent la variété et la fantaisie de l’imaginaire
poétique.
Inventé par Tristan Tzara (1896-1963), le
mouvement Dada rejette une civilisation dont les
valeurs ont permis les horreurs de la Grande guerre.
Il refuse toutes les références traditionnelles, normes
sociales esthétiques, culturelles, religieuses (l’église) :
« Je détruis les tiroirs du cerveau et ceux de
l’organisation sociale » Manifeste Dada 1918.
Dada ouvre la voie au surréalisme dont le chef de file
est André Breton (1896-1966). Les surréalistes veulent
instaurer de nouvelles valeurs. Ils se révoltent contre la
condition de l’homme qu’ils prétendent libérer de la
dictature de la raison. Influencés par Freud et la
psychanalyse, ils explorent les forces de l’inconscient,
la pratique de l’écriture automatique. Il s’agit de libérer
le langage poétique pour libérer l’esprit.
Aragon, Desnos, Eluard mettent leur poésie au service
de la Résistance.
Conclusion
I LES ETAPES
L’exploration du passé
La révolte
La promesse de l’avenir
Avec les indépendances, le silence des grands est à
peu près complet. Une nouvelle génération prend le
flambeau sur une note d’angoisse et d’espoir. Le groupe
de René Depestre, dans un discours violent par moment,
se sent résolument tourné vers l’avenir à bâtir. Ils ne
manqueront pas aussi de dénoncer les injustices mais
leur appel à une unité de l’Afrique est pressent.
Négritude et surréalisme
La position d Senghor
Conclusion