Physique atomique et nucléaire 2022-2023

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Niveau: Cours de Physique

TSE/TSM

Titre: PHYSIQUE ATOMIQUE ET Durée : 16 h


NUCLEAIRE

Objectifs
Spécifiques : - Expliquer la notion d’énergie de liaison d’un noyau
- Connaître la nature des particules 𝛼, 𝛽 − , 𝛽 + et du rayonnement 𝛾
- Comprendre la décroissance radioactive
- Expliquer le principe de la fusion et de la fission nucléaires
- Connaître les applications et les dangers de la radioactivité.

Méthode : Le professeur agira en fonction du niveau des élèves et adoptera une méthode pédagogique en conséquence

Vocabulaire : Le professeur définira tous les nouveaux mots en relation avec le cours si nécessaire. Par conséquent, il
utilisera le vocabulaire qui s’impose dans la leçon.

Documentation : Livre de Physique Eurin-gié, Thomasino, Bordas, Guide pédagogique et programme.

Motivation : Le professeur éveillera les connaissances des élèves en rappelant les notions antérieures pour les préparer
au mieux à la leçon du jour.

Plan du cours : 3.2.4 Familles radioactives


3.2.5 Applications : méthodes de datation
3. Physique nucléaire 3.3 Réactions nucléaires provoquées
3.1 Noyau atomique 3.3.1 Transmutation
3.1.1 Constitution du noyau 3.3.2 Fission
3.1.2 Masse et dimension du noyau 3.3.3 Fusion
3.1.3 Energie de liaison 3.3.4 Ordre de grandeurs de l’énergie libérée
3.2 Réactions nucléaires spontanées 3.3.5 Dangers et protection
3.2.1 Emission radioactive et détection 3.3.6 Utilisation des radio-nucléides artificiels
3.2.2 Radioactivité 𝛼, 𝛽 et 𝛾
3.2.3 Décroissance radioactive

Moments Stratégies Activités Activités


didactique/ pédagogiques du des élèves
Durée professeur Traces écrites
Présentation Questions/ Rappels/ Voir en 3- PHYSIQUE NUCLEAIRE
(10 Réponses Prérequis classe 3.1 Noyau atomique :
minutes) (voir en (voir en 3.1.1 Constitution du noyau :
classe) classe) Le noyau atomique est la partie centrale d’un atome, il est constitué
de 𝑍 protons et de 𝑁 neutrons. Un noyau atomique est représenté par
le symbole : 𝐴𝑍𝑋 où 𝑋 est le symbole chimique de l’élément.
Le nombre de masse ou nombre de nucléons est la somme :
𝑨=𝒁+𝑵
- Le nucléide : Un nucléide est l’ensemble des atomes dont les
noyaux ont la même valeur de 𝑍 et de même valeur de 𝐴.
Exemples : 𝟐𝟏𝑯 ; 𝟏𝟐𝟔𝑪 ; 𝟏𝟔𝟖𝑶.
- Isotopes : On appelle isotopes d’un élément les nucléides ayant
même valeur de 𝑍 mais des valeurs de 𝐴 différentes.
Exemples : 𝟏𝟐𝟔𝑪 ; 𝟏𝟑𝟔𝑪 ; 𝟏𝟒𝟔𝑪, 𝟏𝟏𝑯 ; 𝟐𝟏𝑯 ; 𝟑𝟏𝑯.
- Isobares : On appelle isobares l’ensemble des noyaux ayant même
𝐴 mais de 𝑍 différents.
- Exemples : 𝟏𝟔𝟖𝑶 ; 𝟏𝟒𝟔𝑪.
3.1.2 Masse et dimension du noyau :
• Masse du noyau :
La masse d’un noyau est différente de la masse de l’atome et celle
des 𝑍 électrons.
𝑀𝑎𝑡 = 𝑚𝑛𝑜𝑦 + 𝑍𝑚𝑒 ⇒ 𝑚𝑛𝑜𝑦 = 𝑀𝑎𝑡 − 𝑍𝑚𝑒
Comme 𝑚𝑒 ≪ 𝑚𝑝 ; alors 𝑍𝑚𝑒 ≪ 𝑚𝑝 ⇒ 𝒎𝒏𝒐𝒚 ≈ 𝑴𝒂𝒕
La masse du noyau est donc voisine de celle de l’atome.
- Le nombre d’Avogadro 𝓝A= 𝟔, 𝟎𝟐. 𝟏𝟎𝟐𝟑 𝒎𝒐𝒍−𝟏 constitue le
nombre d’entités contenues dans une mole de quantité de matière.
- La masse 𝒎𝟎 d’un atome de masse molaire 𝑴 est :
𝑴
𝒎𝟎 =
𝓝𝑨
- Le nombre d’atome dans un échantillon de masse 𝒎 est donnée
par :
𝒎𝟎 𝒎
𝑵= = 𝓝𝑨
𝒎 𝑴
• Dimension du noyau :
a. Rayon du noyau : Le noyau de l’atome est assimilé à une sphère
dont le rayon est de l’ordre de 10−15 𝑚 (fermi). Le rayon du noyau
est proportionnel à la racine cubique du nombre de masse 𝐴.
𝟑
𝑹 = 𝑹𝟎 √𝑨
Où 𝑅0 = 1,2 𝑓𝑚, est le rayon du noyau de l’atome d’hydrogène.
4
b. Le volume du noyau : il est donné par la relation : 𝑉 = 3 𝜋𝑅 3 ⟹
𝟒
𝑽 = 𝟑 𝝅𝑹𝟑𝟎 𝑨
c. La masse volumique du noyau : toute la masse de l’atome est
pratiquement contenu dans le noyau. Elle est donnée par la relation :
𝑚 𝟑𝒎
𝜌= ⇒ 𝝆=
𝑉 𝟒𝝅𝑹𝟑𝟎 𝑨

3.1.3 Energie de liaison :


a. Défaut de masse : Le défaut de masse 𝚫𝒎 d’un noyau est la
différence entre la somme des masses des nucléons et la masse du
noyau :
𝚫𝒎 = [𝒁𝒎𝒑 + (𝑨 − 𝒁)𝒎𝒏 ] − 𝒎𝑿
b. Equivalence masse-énergie :
Relation d’EINSTEIN : Une particule matérielle, même au repos,
du seul fait de sa masse m, possède une énergie appelée « énergie de
masse » donnée par la relation :
𝑬 = 𝒎𝑪𝟐

c. Energie de liaison :
Définition : L’énergie de liaison est l’énergie qu’il faut fournir au
noyau pour séparer les nucléons qui le constituent au repos.
𝐸ℓ = Δ𝑚𝐶 2 ⟹ 𝑬𝓵 = [𝒁𝒎𝒑 + (𝑨 − 𝒁)𝒎𝒏 − 𝒎𝑿 ]. 𝑪²
d. Energie de liaison par nucléon :
Définition : L’énergie de liaison par nucléon d’un noyau, notée
𝐸ℓ/𝐴 , est la quotient de son énergie de liaison par le nombre de
nucléon 𝐴.

𝑬𝓵
𝑬𝓵/𝑨 =
𝑨
Elle est exprimée en mégaélectronvolt par nucléon (𝑀𝑒𝑉/𝑛𝑢𝑐𝑙é𝑜𝑛).
Stabilité du noyau :
• Un noyau est d’autant plus stable que son énergie de liaison
par nucléon est plus grande.
• Les nucléides les plus stables (50 < 𝐴 < 75) correspondent
à 𝐸ℓ/𝐴 > 8 𝑀𝑒𝑉/𝑛𝑢𝑐𝑙é𝑜𝑛.
- Unités usuelles en physique nucléaire :
a. L’unité de l’énergie : Il s’agit de l’électronvolt (eV).
1 𝑒𝑉 = 1,6. 10−19 𝐽 ;
1 𝑀𝑒𝑉 = 106 𝑒𝑉 = 1,6. 10−13 𝐽.
b. Les unités de masse :
- unité de masse atomique :
1
L’unité de masse atomique uma ou u est le 12 de la masse de l’atome
de carbone 12.
𝟏 𝟏𝟐. 𝟏𝟎−𝟑 𝑲𝒈
𝟏𝒖 = = 𝟏, 𝟔𝟔. 𝟏𝟎−𝟐𝟕 𝑲𝒈
𝟏𝟐 𝓝𝑨
- Le 𝑴𝒆𝑽/𝑪² :
Si l’énergie est en 𝑀𝑒𝑉 alors la masse est 𝑀𝑒𝑉/𝐶²
𝟏𝒖 = 𝟗𝟑𝟏, 𝟓𝟎𝟐 𝑴𝒆𝑽/𝑪²

3.2 Réactions nucléaires


spontanées
• Définition de la radioactivité :
La radioactivité est la transformation d’un noyau atomique instable en un
autre noyau plus stable, accompagnée de l’émission d’une particule.
3.2.1 Emission radioactive et détection :
Les émissions radioactives se composent de quatre rayonnements :
trois sont déviés par les champs électriques et magnétiques appelés 𝛼,
𝛽 − et 𝛽 + et l’autre non dévié que l’on appelle 𝛾

a) Action d’un champ électrique

b)
Action
d’un
champ

magnétique
• Lois de conservation
Les réactions nucléaires obéissent à quatre lois de conservation :
- Conservation du nombre de charge : 𝑍 = 𝑍1 + 𝑍2
- Conservation du nombre de nucléons : 𝐴 = 𝐴1 + 𝐴2
- Conservation de la quantité de mouvement : 𝑝 = 𝑝1 + 𝑝2
- Conservation de l’énergie totale : 𝐸𝑇 = 𝐸1 + 𝐸2
3.2.2 Radioactivité 𝜶, 𝜷 et 𝜸 :
a. Radioactivité 𝜶 : C’est une réaction nucléaire au cours de laquelle
il y a émission d’un noyau d’hélium.
L’équation bilan de la réaction nucléaire s’écrit :
𝑨 𝑨𝟏 𝟒 𝑨 = 𝑨𝟏 + 𝟒 𝑨𝟏 = 𝑨 − 𝟒
𝒁𝑿 ⟶ 𝒁𝟏 𝒀 + 𝟐𝑯𝒆; { 𝒁 = 𝒁 + 𝟐 ⟹ { 𝒁 = 𝒁 − 𝟐
𝟏 𝟏
d’où
𝑨 𝑨−𝟒 𝟒
𝒁𝑿 ⟶ 𝒁−𝟐𝒀 + 𝟐𝑯𝒆

Exemples : 𝟐𝟑𝟖 𝟐𝟑𝟒


𝟗𝟐𝑼 ⟶ 𝟗𝟎𝑻𝒉 + 𝟐𝑯𝒆
𝟒

b. Radioactivité 𝜷 : C’est une réaction nucléaire au cours de
laquelle il y a émission d’un électron.
L’équation bilan de la réaction de la réaction nucléaire s’écrit :
𝑨 𝑨𝟏 𝟎 𝑨 = 𝑨𝟏 + 𝟎 𝑨𝟏 = 𝑨
𝒁𝑿 ⟶ 𝒁𝟏 𝒀 + −𝟏𝒆 ; { 𝒁 = 𝒁 − 𝟏 ⟹ {𝒁 = 𝒁 + 𝟏
𝟏 𝟏
D’où
𝑨 𝑨 𝟎
𝒁𝑿 ⟶ 𝒁+𝟏𝒀 + −𝟏𝒆
𝟔𝟎 𝟔𝟎 𝟎
Exemple : 𝟐𝟕𝑪𝒐 ⟶ 𝟐𝟖𝑵𝒊 + −𝟏𝒆
c. Radioactivité 𝜷+ : c’est une réaction nucléaire au cours de
laquelle il y a émission d’un positon.
L’équation bilan de la réaction s’écrit :
𝑨 𝑨𝟏 𝟎 𝑨 = 𝑨𝟏 + 𝟎 𝑨𝟏 = 𝑨
𝒁𝑿 ⟶ 𝒁𝟏 𝒀 + +𝟏𝒆 ; { 𝒁 = 𝒁 + 𝟏 ⟹ {𝒁 = 𝒁 − 𝟏
𝟏 𝟏
D’où
𝑨
𝒁𝑿 ⟶ 𝒁−𝟏𝑨𝒀 + +𝟏𝟎𝒆
Exemple : 𝟑𝟎 𝟑𝟎
𝟏𝟓𝑷 ⟶ 𝟏𝟒𝑺𝒊 + +𝟏𝒆
𝟎

d. Radioactivité 𝜸 : Lors d’une désintégration nucléaire, le noyau


instable appelé noyau père donne un noyau différent, appelé noyau
fils qui se trouve momentanément instable dans un état excité. Le
noyau fils devient stable en libérant un excédent d’énergie sous
forme de rayonnement 𝛾. On dit qu’il désexcite ; cette désexcitation
accompagne généralement les autres types de réactions nucléaires.
Equation bilan :
Si on note par 𝑌 ∗ le noyau fils excité ; l’équation bilan de la
désexcitation s’écrit :
𝑨 ∗ 𝑨
𝒁𝒀 ⟶ 𝒁𝒀 + 𝜸
Exemple : 𝟏𝟔𝟖𝑶∗ ⟶ 𝟏𝟔𝟖𝑶 + 𝜸
3.2.3 Décroissance radioactive :
a. Loi de la décroissance radioactive :
Soit 𝑁0 le nombre de noyaux radioactifs à l’instant 𝑡 = 0, et soit 𝑁 le
nombre de noyaux radioactifs restants (non désintégrés) à l’instant 𝑡.
Soit 𝑁 + 𝑑𝑁 le nombre de noyaux encore présents à l’instant 𝑡 + 𝑑𝑡
avec 𝑑𝑁 < 0.
Le nombre de noyaux qui se sont désintégrés pendant la durée 𝑑𝑡
est : 𝑵 − (𝑵 + 𝒅𝑵) = −𝒅𝑵
Les expériences ont confirmé que – 𝑑𝑁 est proportionnelle à 𝑁 et 𝑑𝑡.
𝒅𝑵 𝑵 𝒅𝑵
C’est-à-dire −𝒅𝑵 = 𝝀. 𝑵. 𝒅𝒕. Alors = −𝝀𝒅𝒕 ⟹ ∫𝑵 =
𝑵 𝟎 𝑵
𝒕
−𝝀 ∫𝟎 𝒅𝒕
𝑵
Soit : 𝐥𝐧 𝑵 = −𝝀𝒕 ,
𝟎
Par conséquent, nous exprimons la loi de la décroissance radioactive
d’un échantillon radioactif comme suit : 𝑵 = 𝑵𝟎 𝒆−𝝀𝒕
𝝀 est une constante qui dépend du nucléide étudié ; on l’appelle
constante radioactive ; elle s’exprime en 𝒔−𝟏 .
b. Demi-vie radioactive :
La demi-vie radioactive ou période radioactive d’un nucléide est la
durée au bout de laquelle la moitié des nucléides radioactifs
initialement présents dans l’échantillon se sont désintégrés.
𝑁
A la date 𝑡 = 𝑇 : 𝑁 = 20 ;
𝑁0
Alors, = 𝑁0 𝑒 −𝜆𝑡 ⟹ ln 2 = 𝜆𝑡 d’où
2
𝓵𝒏𝟐 𝟎, 𝟔𝟗𝟑
𝑻= =
𝝀 𝝀
- Relation traduisant la loi de la décroissance radioactive au bout
de 𝒏 périodes 𝑻 :
𝑵𝟎
𝑵= 𝒏
𝟐
c. Activité d’un radionucléide :
Définition : L’activité A en becquerel (Bq) d’un élément radioactif,
est le nombre de désintégration d’un échantillon de cet élément par
unité de temps :
𝒅𝑵(𝒕)
𝑨=−
𝒅𝒕
- Le nombre de désintégration A est proportionnel au nombre de
noyaux N présents à l’instant 𝑡 :
𝑨 = 𝝀𝑵 = 𝝀𝑵𝟎 𝒆−𝝀𝒕 = 𝑨𝟎 𝒆−𝝀𝒕 avec 𝑨𝟎 = 𝝀𝑵𝟎
d. Courbe de décroissance radioactive :
𝑁
A partir de la relation 𝑁 = 2𝑛0 , on peut tracer 𝑁 = 𝑓(𝑡) appelée
courbe de décroissance radioactive dont l’allure est ci-contre :

3.2.4 Famille radioactive :


Une famille radioactive se compose du noyau père et de tous ses
descendants.
Les éléments radioactifs naturels sont classés en quatre familles :
neptunium, uranium-radium, actinium et thorium.
3.2.5 Application : méthode de datation
On peut dater des objets vieux de 1000 à 60000 ans par dosage du
carbone 14 ( 146𝐶 ).
Le carbone 14 est produit en permanence par le rayonnement
cosmique à partir de l’azote dans la haute atmosphère. Les échanges
qui se produisent entre l’atmosphère et le monde vivant maintiennent
quasiment constant le rapport entre la quantité de carbone 14 et celle
de carbone 12. Mais, dès qu’un organisme meurt, le carbone 14 qu’il
contient n’est plus renouvelé puisque les échanges avec le monde
extérieur cessent, sa proportion se met à décroître car il est radioactif
selon l’équation : 𝟏𝟒𝟔𝑪 ⟶ 𝟏𝟒𝟕𝑵 + −𝟏𝟎𝒆
En appliquant la loi de la décroissance radioactive, on mesure
l’activité 𝐴 d’une masse d’échantillon connue, et connaître 𝐴0
l’activité de la même masse d’un échantillon témoin existant. Alors
on peut déterminer l’âge par la relation suivante :
𝟏 𝑨𝟎
𝒕 = 𝒍𝒏
𝝀 𝑨
3.3 Réactions nucléaires
provoquées:
3.3.1 La transmutation :
Définition : la transmutation est une réaction nucléaire au cours de
laquelle un noyau se transforme en un autre lorsqu’il entre en
collision avec une particule.
Exemple : 𝟒𝟐𝑯𝒆 + 𝟏𝟒𝟕𝑵 ⟶ 𝟏𝟕𝟖𝑶 + 𝟏𝟏𝑯 (Rutherford en 1919)
𝟐𝟕 𝟒 𝟑𝟎 𝟏
𝟏𝟑𝑨𝒍 + 𝟐𝑯𝒆 ⟶ 𝟏𝟓𝑷 + 𝟎𝒏 (Irène et F Jolio Curie en 1934)
𝟑𝟎 𝟑𝟎 𝟎
𝟏𝟓𝑷 ⟶ 𝟏𝟒𝑺𝒊 + 𝟏𝒆.
3.3.2 Fission nucléaire :
Définition : Eclatement d’un noyau lourd sous le choc d’un neutron
lent pour donner deux noyaux plus légers.
Exemple : ( fission de l’uranium 235)
𝟐𝟑𝟓 𝟏 𝟗𝟓 𝟏𝟑𝟖 𝟏
𝟗𝟐𝑼 + 𝟎𝒏 ⟶ 𝟑𝟔𝑲𝒓 + 𝟓𝟎𝑩𝒂 + 𝟑 𝟎𝒏
𝟐𝟑𝟓 𝟏 𝟗𝟒 𝟏𝟒𝟎 𝟏
𝟗𝟐𝑼 + 𝟎𝒏 ⟶ 𝟑𝟖𝑺𝒓 + 𝟓𝟒𝑿𝒆 + 𝟐 𝟎𝒏
3.3.3 Fusion nucléaire :
Définition : Union de deux noyaux légers pour donner un noyau plus
lourd.
Exemple : 𝟐𝟏𝑯 + 𝟐𝟏𝑯 ⟶ 𝟑𝟏𝑯 + 𝟏𝟏𝑯 ;
𝟐 𝟐 𝟑 𝟏
𝟏𝑯 + 𝟏𝑯 ⟶ 𝟐𝑯𝒆 + 𝟎𝒏 ;
𝟐 𝟑 𝟒 𝟏
𝟏𝑯 + 𝟏𝑯 ⟶ 𝟐𝑯𝒆 + 𝟎𝒏.
3.3.4 Ordre de grandeur de l’énergie libérée :
• Les réactions de fissions et de fusion sont exo énergétiques.
• Lors de la fission, un gramme d’uranium 235 libère
200 𝑀𝑒𝑉/nucléon ;
• Lors de la fusion, le cycle proton-proton (série de réactions
thermonucléaires dans les étoiles) libère 6 𝑀𝑒𝑉/𝑛𝑢𝑐𝑙é𝑜𝑛 ;
• La fusion nucléaire est à l’origine de la bombe H et la fission
nucléaire est à l’origine de la bombe A.
3.3.5 Dangers et protection :
a. Dangers des radionucléides : Effets biologiques
En traversant la matière vivante, les particules 𝛼, 𝛽 et 𝛾 provoquent
des ionisations, ou des excitations d’atomes qui entraînent des
réactions chimiques anormales au niveau cellulaire (ARN, ADN)
provoquant des altérations morphologiques : destruction des cellules
génétiques ou altération de leur processus de division.
Lors de retombées radioactives, les nucléides sont absorbés par les
plantes et se retrouvent ainsi dans la chaine alimentaire.
b. Protection contre les radionucléides :
Les techniques de protection contre les radionucléides sont :
- l’utilisation des parois de plomb dans les centrales nucléaires pour
isoler les substances radioactives ;
- Le port des sabots et manteaux en plomb dans les laboratoires de
physique nucléaire ;
- le contrôle régulier du taux d’irradiation afin qu’il ne dépasse pas
les limites permises.
3.3.6 Utilisation des radionucléides artificiels :
En Histoire : La datation par le carbone 14 en recherche
archéologique.
En médecine :
La radiographie, le traitement des tumeurs.
En agronomie : le traitement et la conservation des denrées
alimentaires, la protection des végétaux…
En industrie : la production de l’énergie électrique ; la
gammagraphie…
Mesure de protection :
- le béton armé
- le style de protection.

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