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PARTIE 3
Au 1er janvier 2023, le nombre de personnes habitant en France s’élève à 68 millions, dont 2,2 millions
dans les départements et régions d’outre-mer. La France est le deuxième pays le plus peuplé de l’Union
européenne, derrière l’Allemagne (84.3 millions d’habitants), le troisième en Europe si l’on y intègre la
Russie (146 millions d’habitants). La France se caractérise encore en Europe par une densité proche de
la moyenne européenne. La densité moyenne est d’environ 115 habitants au km² mais le peuplement
du territoire national est très contrasté : 75 % de la population française se concentrent sur 20 % du
territoire, tandis que certains départements ont une densité moyenne inférieure à 30 habitants au km2.
Ces différences sont le résultat d’une métropolisation dynamique en France.
Problématique
Plan : traitement de la
Notions clés Repères
problématique
A. L’urbanisation en France
Document 1. Le peuplement du territoire national métropolitain.
1
hab/km²
0,00 à 19,99 (9692)
20,00 à 49,98 (10432)
50,00 à 99,91 (6675)
Lille
100,00 à 499,92 (6620)
500,10 à 26 526,86 (1779)
France :
103,75
Rouen
Paris
Strasbourg
Rennes
Orléans
Nantes Dijon
Lyon
Bordeaux
Toulouse
Marseille
Cayenne
Saint Mamoudzou Ajaccio
Fort Denis
Basse de
Terre France
Question
À l’aide du document 1, dites quels sont les espaces les plus densément peuplés en France.
Document 3. Les 10 aires urbaines les plus peuplées du territoire et l’évolution de leur population
2000-2022.
Insee, https://www.insee.fr/
Lille
Nord Douai-Lens Valenciennes
Le Havre
Amiens
Caen Metz
Rouen
Brest
Paris Reims
Nancy
Rennes Le Mans Strasbourg
Mulhouse
Orléans
Angers
Poitiers
Niort
Annecy
Clermont
Lyon
Limoges
Ferrand
Saint-Etienne
Grenoble
Bordeaux Valence
Avignon
MontpellierNîmes
Pau Nice
Toulouse Marseille
Aix-en- Toulon
100 km Provence
1. Nombre d’emplois des cadres dans 2. Part des CFM dans l’emploi
les fonctions métropiltaines supérieures total de l’aire urbaine
18,3 %
98 024
1 019 219 Entre 8
emplois Entre 12 et 10 %
70 000 et 14 %
Inférieur
27 000 Entre 10 à8%
7 000 et 11 %
On peut mesurer cette métropolisation grâce aux emplois. En effet les emplois sont différents en ville et
notamment dans les grandes villes. C’est ce que l’on appelle les cadres de la fonction métropolitaine
supérieure (CFM) qui travaillent dans :
• les secteurs de la gestion, de la conception de la recherche,
• les prestations intellectuelles,
• le commerce interentreprises
• la culture et les loisirs.
En France, en 2015, on compte 2,8 millions d’emplois de ces cadres alors qu’ils n’étaient que de
1,1 million en 1982. Comme le montre le document 4, ces CFM sont très concentrés : Paris en attire
plus d’un million à elle toute seule, ce qui représente 18 % des emplois de l’aire urbaine parisienne. De
plus de nombreuses décisions sont prises à Paris concernant des entreprises ou des administrations
présentes en province.
L’écart est très important entre Paris et Lyon, la deuxième ville française, car Paris accueille 10 fois plus
de CFM que Lyon. Paris bénéficie du deuxième aéroport d’Europe et de la quatrième place boursière
d’Europe et détient la quasi-totalité des sièges de multinationales présentes en France. Même si Paris
maintient sa prédominance, les CFM augmentent dans presque toutes les aires urbaines entre 1982
et 2015. Ce sont les aires de Lyon, Grenoble, Toulouse et ensuite de Nantes, Rennes, Montpellier et
Strasbourg qui sont le plus en augmentation. Encore une fois ce sont les villes du Sud et de l’Ouest de la
France, plus Strasbourg qui attirent les CFM et qui arrivent à concurrencer Paris. Les villes du Nord ne
comptent que peu d’emplois dans les CFM comme Douai, Lens : 2980 en 2015 soit 10% de l’emploi total.
Le réseau autoroutier.
Le premier axe autoroutier construit en France relie Paris à Lyon puis à Marseille. L’autoroute du Sud
est ouverte en 1960 (avec un premier tronçon d’une trentaine de kilomètres depuis Paris). Les années
1960 sont également le temps de l’inauguration d’un réseau autoroutier en étoile autour de Paris,
vers Lyon mais aussi au nord (vers Lille) et vers l’ouest. Ce réseau se prolonge et se densifie dans les
années 1970 (vers Strasbourg, Le Mans ou Tours). L’essor du tourisme de masse nécessite la création
d’autoroutes assurant la desserte des Alpes du Nord et des stations balnéaires de la Méditerranée. Les
aménagements réalisés dans les années 1980 ambitionnent un rééquilibrage au sein du territoire par
le désenclavement des régions de l’ouest et du Massif Central, en prolongeant le réseau en étoile centré
sur Paris. Les premiers axes contournant la capitale sont également créés à l’est. La densification du
réseau s’accentue dans les années 1990 avec la poursuite du désenclavement de l’ouest, des massifs
montagneux et la multiplication des autoroutes interrégionales, qui croisent le réseau en étoile et serrent
le maillage du réseau. L’intégration du réseau autoroutier national aux grands axes européens concerne
essentiellement les autoroutes du nord et de l’est de la France qui sont reliées à la dorsale européenne.
« Les transformations des espaces industriels français. « Dans les anciennes régions industrielles
(les « Pays Noirs »), des usines continuent à marquer les paysages longtemps après leur abandon,
même si les friches industrielles sont peu à peu réaménagées.
À partir des années 1960, des zones industrielles ont été construites en périphérie des
agglomérations, proches d’autoroutes ou de voies rapides. Elles se caractérisent par de vastes
bâtiments, avec quelques grosses usines (automobile, électronique, chimie) et des unités plus petites.
Les pouvoirs publics ont encouragé l’installation de certaines de ces zones sur les littoraux, pour
constituer des ZIP (Zone Industrialo-Portuaire). Ces zones industrielles se transforment peu à peu en
zones d’activités, avec la création d’entrepôts, de commerces.
Les technopôles, qui se caractérisent par la concentration sur un espace limité d’entreprises, de centres
de recherche et d’universités, sont en périphérie des agglomérations ou dans des quartiers rénovés du
centre, parfois à la place d’anciennes friches, avec une architecture destinée à marquer la modernité. »
Y. Colombel et D. Oster, La France, territoires et aménagement face à la mondialisation, Nathan 2011
Le technopôle a été créé dans un espace qui venait d’être abandonné par une agriculture
méditerranéenne non compétitive, à proximité du littoral et de l’agglomération niçoise. Dans un espace
forestier, largement ouvert sur la mer, des voies de communication ont permis de relier rapidement le
parc technologique aux villes littorales et à l’aéroport international de Nice-Côte-d’Azur. Les bâtiments
bas sont implantés selon le modèle du campus à l’américaine, dans des espaces verts.
Valbonne
Nord
Plascassier
Mouans Biot
Sartoux
Mougins
A8
Antibes
Vallauris
2 km Le Cannet Golfe Juan
Juan les Pins
La France est un pays de citadins. Ce sont les plus grandes villes qui attirent les populations en
concentrant l’offre d’emploi et de services. Cette attraction s’exerce aussi en direction des littoraux
atlantique et méditerranéen contribuant, avec le tourisme, à une littoralisation du territoire français.
Mais, l’inégal accès aux réseaux et à la concentration d’activités place Paris en tête de liste des villes
françaises. Elle domine toutes les autres et rayonne à l’échelle mondiale. C’est une ville monde.
A. Paris métropole
Paris ville peuplée.
Paris intra-muros compte environ deux millions d’habitants. Par contre la métropole parisienne compte
plus de 10 millions d’habitants, soit près de 20 % de la population française totale. La partie centrale
de l’agglomération parisienne a tendance à se vider au profit de la périphérie. Les logements dans le
centre de Paris coûtent très chers et la pollution de l’air est un facteur de plus en plus pris en compte par
les familles. Les Parisiens font le choix de s’installer dans une périphérie proche en restant connectés
à la ville par les moyens de transports régionaux tels que le Réseau Express Régional (RER). D’autres
préfèrent s’installer dans les grandes agglomérations du bassin parisien (Orléans, Reims, Lille…) et se
déplacent quotidiennement via le TGV.
Des activités diverses.
L’Île-de-France est également une grande région industrielle qui regroupe des activités de haut niveau
technologique liées à la proximité des sièges sociaux et des laboratoires de recherche. Cette domination
à l’échelle hexagonale est principalement influencée par une situation historique de carrefour et une
organisation fortement centralisée.
Roissy-CDG
Nord
Le Bourget
Pleyel
Clichy-Montfermeil
Rueil
La Défense Marne-la-Vallée
Chessy
Descartes-Noisy
St-Cloud
Versailles
Villejuif
Orly
Massy
Saclay
5 km
1 2
A13 Marne
4 3 la Vallée
A4
Dunkerque
Pour aller plus loin : Roissy, une plate-forme aéroportuaire majeure et connectée aux réseaux
Manche
français et internationaux
L’aéroport Roissy-CDG est connecté divers réseauxLede transport. Les autoroutes A1 et A104 mettent
Havre
en réseau l’aéroport avec l’Île-de-France et les régions limitrophes. Ces deux axes majeurs sont
complétés par un réseau local assez dense de routes nationales et départementales. Ensuite, les
Paris
trains à grande vitesse (TGV) passant par l’aéroport permettent aux voyageurs de transiter de l’échelle
internationale à nationale ou régionale dans des conditions optimales, ce qui est un atout fondamental
pour le rayonnement de l’aéroport Roissy- CDG. Cette complémentarité a deux sens : d’une part, le
réseau des TGV permet à l’aéroport de polariser des passagers sur l’ensemble des territoires (offre
St Nazaire
rail/air de la SNCF) ; d’autre part, l’avion
Nantesapporte à la SNCF des milliers de clients supplémentaires.
De plus, ce réseau ferré est complété par le RER (Réseau express régional géré conjointement par la
RATP et la SNCF) drainantOcéan
les passagers entre Paris intramuros et l’aéroport de Roissy-CDG. Cette
complémentarité des modes de transports permet à Paris de devenir l’une des plates-formes
Atlantique
aéroportuaires les plus importantes du monde. L’aéroport Roissy- CDG constitue donc bien une plate-
forme multimodale qui a pour but de faire de Roissy-CDG la principale plaque tournante européenne.
Grandes villes
Le site de l’aéroport Roissy Charles
( +150 000 habitants)de Gaulle comporte plusieurs ensembles d’activités organisées autour
des différents modesPrincipaux
de transports. Les deux pistes principales sont bordées par les aérogares, reliées
ports français
toutes les deux par une navette afin
Principaux réseaux de parcourir de manière sécurisée les trois kilomètres qui les séparent.
Marseille
Dans la partie ouest de l’aéroport, on peut trouver une zone d’entretien et une zone de fret où sont
de communication
installées des entreprises de transport comme Fedex. Elles bénéficient de l’interconnexion des différents
Axe de communication
modes de transportsTGV, avecrenforcé par le LGVEn effet, les autoroutes, le Train à Grande Vitesse permettent de
l’aéroport.
couvrir rapidement un territoire local, régional, 125 national
km Mer La
et international. compagnie de transport
Méditerranée
Air France a installé son siège au cœur même de l’aéroport. On trouve enfin des hôtels et des salles de
conférences accueillant des voyageurs du monde entier. L’aéroport est donc un lieu de concentration de
moyens de transports et d’activités diverses qui en font un pôle économique majeur au nord de Paris.
Malgré une politique de décentralisation des pouvoirs et de financements initiée voilà trente ans, la ville
de Paris continue à polariser le territoire français. Géographiquement, l’Île-de-France est située en
position marginale dans la mégalopole européenne. Elle est éloignée l’axe rhénan et ses 12 millions
d’habitants. En effet, la mégalopole européenne est centrée sur l’axe rhénan et ses débouchés maritimes.
Dunkerque
Manche
Le Havre
Paris
St Nazaire
Nantes
Océan
Atlantique
Grandes villes
( +150 000 habitants)
Principaux ports français
Principaux réseaux Marseille
de communication
Axe de communication
TGV, renforcé par le LGV
À l’échelle de la France, les réseaux de transports rapides permettent d’assurer des liaisons quotidiennes
vers Paris ou entre les métropoles. Ces liens favorisent les métropoles régionales qui attirent ainsi une
partie de la population et des activités. De ce fait, la France se présente comme un réseau de villes
moyennes et de zone rurales en synergie avec quelques métropoles fédérées autour du cœur parisien,
le tout composant la « métropole France ».