TD Droit DesContrats 2024-2025 Prof.siluE Nanga
TD Droit DesContrats 2024-2025 Prof.siluE Nanga
TD Droit DesContrats 2024-2025 Prof.siluE Nanga
D’IVOIRE
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNION-DISCIPLINE-
TRAVAIL
-------------
1- QUELQUES OUVRAGES
-Anne Marie ASSI ESSO, Droit civil les obligations, éditions IUBA, 2012, 896p.
-Félix Tano EHUI, Contrats spéciaux : les principaux contrats spéciaux, sujets
d’examen, travaux dirigés, corrigés, éditions SOSTEG, Tome 2, 2020, 267p.
e
-Serge BONY, Droit Civil : les Obligations, ABC, 11 éd., 2024, 550 p.
-Jérôme Climanlo COULIBALY, Droit civil : droit des Obligations, éd., ABC, 2008,
237p.
ème
-Alain BENABENT, Droit des obligations, LGDJ, 20 éd., Paris, 2012, 784p.
-François CHENEDE, Yves LEQUETTE, Philippe SIMLER, François TERRE, Droit
ème
civil, les obligations, Précis Dalloz, 13 éd., Paris, 2022, 2140p.
-Philippe MALAURIE, Laurent AYNES, Philippe STOFFEL-MUNCK, Droit civil : les
e
obligations, DEFRENOIS, 3 éd., 2007, 870 p.
ème
-Rémy CABRILLAC, Droit des obligations, Dalloz,16 éd., 2024, 484p.
B LES REVUES
2- Revue africaines
- Annales de l’Université de Parakou, Série "Droit et Science Politique",
Université de Parakou, BENIN.
- Revue Africaine des Réflexions Juridiques et Politiques,
- Revue Malienne des Sciences Juridiques, Politiques et Économiques de
Bamako, MALI.
- Revue Penant
3- Autres revues
5- Les bibliothèques
- Situer la décision ;
a- L’introduction
Expliquez le sens ;
c- La conclusion
Elle est facultative.
B- METHODOLOGIE DU CAS PRATIQUE
Sont rassemblés dans ce document quelques conseils pour les principaux types
d’exercices qui seront pratiqués dans le cadre des travaux dirigés et des examens
notamment en droit des contrats. Son but est de rappeler de manière synthétique,
l’objet et les éléments indispensables à la construction des plans des différents
exercices juridiques. On dénombre traditionnellement quatre types d’exercices que
nous passerons en revue.
C’est un exercice qui consiste à soumettre à l’étudiant des faits ou des circonstances
fictives ou non, qui posent des problèmes juridiques qu’il est amené à résoudre. Le
but de l’exercice est d’amener l’étudiant à qualifier juridiquement les faits soumis, à
poser le ou les problèmes juridiques, apporter des solutions en recherchant dans les
différentes sources du droit (lois, jurisprudences, doctrine, coutume), en interprétant
et en raisonnant. Il ne s’agit pas tellement de répondre par oui ou non mais
d’expliquer pourquoi, on prend telle position.
- Résumé des faits : Il faut pour cela lire attentivement le cas qui vous a été
soumis pour en retenir les faits les plus importants pour la compréhension et
la résolution des problèmes.
- La qualification juridique des faits :
Les faits retenus doivent être qualifiés juridiquement s’ils ne le sont pas déjà.
Qualifier juridiquement est le fait de rattacher les faits à un domaine du droit, à
une catégorie juridique.
Ex : ces faits sont relatifs au consentement/ à la nullité etc.
- La formulation du ou des problèmes de droit :
C- LA DISSERTATION JURIDIQUE :
1- Définition et objet de la dissertation juridique :
La dissertation juridique est l’exposé logique d’un problème dans sa
dimension juridique. On attend de l’étudiant qu’il dégage une idée générale du
sujet, qu’il fasse une synthèse des différentes connaissances qui s’y
rapportent et qu’il communique une opinion globale selon une structure de
pensée.
√ La phrase d’accroche
La phrase d’accroche doit avoir un lien direct avec le sujet, c’est-à-dire être en rapport
avec le sujet à traiter. La phrase d’accroche doit nous amener à l’insertion du sujet.
Situer le sujet consiste à définir les mots clés du sujet et à procéder à sa délimitation.
L’étape de la définition du sujet aboutit à la reformulation du sujet dans les termes
ainsi définis. La délimitation consiste à préciser le champ c’est-à-dire à préciser ce qui
sera dans le sujet et ce qui ne sera pas abordé et pourquoi.
√ L’intérêt du sujet
Il s’agit de donner les raisons de l’importance du sujet ou de l’attention que l’on porte
au sujet. Il peut s’agir d’intérêt théorique et/ou pratique. L’intérêt théorique renvoie aux
controverses doctrinales (les débats sur les notions, les concepts). L’intérêt pratique
fait allusion à la mise en œuvre du droit (la jurisprudence, l’ineffectivité ou difficulté
d’application du droit).
Il est également intéressant d’indiquer les autres dimensions du sujet si elles sont
importantes. Par exemple, l’intérêt du sujet d’un point de vue sociologique, d’un point
de vue économique voire philosophique ou historique.
√ Le problème juridique
Le problème juridique est la formulation en termes juridiques de la ou des questions
que soulèvent le sujet. C’est le point central de la dissertation. Il peut être dégagé,
déjà, à partir de question(s) suscitée(s) par l’énoncé du sujet et, aussi à partir d’une
question générale ou précise sur le sujet soulevée dans le cours par l’enseignant,
l’actualité juridique du sujet ou son intérêt.
√ L’annonce du plan
Il s’agit ici non seulement de justifier votre plan, mais aussi de présenter les deux
articulations de votre plan. La justification du plan permet de comprendre l’approche
que vous avez choisie pour développer la réponse. Concrètement, l’annonce du plan
permet de comprendre votre raisonnement. IL consiste à donner les raisons pour
lesquelles vous avez choisi de traiter tel point (première partie) avant tel autre
(deuxième partie). C’est seulement après avoir donné ces raisons que vous annoncez
les deux parties.
Le développement
Après avoir écrit les intitulés des parties, il faut annoncer les sous-parties (A) et (B) à
travers un chapeau.
Présentation du développement :
I. – A- B. / II. – A - B.
D- LE COMMENTAIRE DE TEXTE
1- LA PHASE PRÉPARATOIRE :
Comme tout exercice, la rédaction d’un commentaire passe nécessairement par une
phase de préparation :
2- LA REDACTION
L’introduction
-Situer le texte (s’il s’agit d’un texte de doctrine : sa nature, son auteur, l’ouvrage d’où il est
extrait le texte, la date de parution, contexte/ s’il s’agit d’un texte est loi :
emplacement du texte dans le code, ou dans son corpus) ;
-Dégagez les intérêts du texte ou les raisons pour lesquelles le texte a été écrit, le
problème que l’auteur voulait résoudre.
-Annoncer le plan.
Le développement
A- CONTRÔLE DE CONNAISSANCES
1. Quel lien peut-on établir entre l’obligation et le contrat ? Qu’est-ce que
l’obligation ?
2. Quels sont les principes directeurs/fondements du droit des contrats ?
3. Distinguez le contrat des catégories juridiques voisines.
4. Dans quels types de contrats les contractants s’obligent-ils réciproquement
les uns envers les autres ?
5. Qu’est-ce qu’un contrat aléatoire ?
6. Distinguez le contrat unilatéral et l’acte unilatéral ?
7. Qu’est-ce qui distingue la responsabilité délictuelle de la responsabilité
contractuelle ?
8. Quelles sont les conditions permettant d’engager la responsabilité
contractuelle d’une partie défaillante ?
9. Comment se nomme la phase précontractuelle au cours de laquelle les
parties discutent des termes et des conditions du contrat ?
10. En cas de non-respect de la négociation, la responsabilité contractuelle de la
partie défaillante peut-elle être engagée ?
B- JURISPRUDENCE
- Faire la fiche détaillée de le décision ci-dessous reproduite.
Cour suprême chambre judiciaire, arrêt n° 10 du 16 janvier 1990, inédit
LA COUR,
Vu le mémoire produit,
- Sur le moyen unique de cassation pris de l'erreur dans l'application ou
l'interprétation de l'article 1147 du Code Civil :
Attendu que selon l'arrêt entrepris (Abidjan, Chambre Civile et Commerciale, 28
Novembre 1986), TEBE OULAGA Georges qui avait été victime d'un accident de la
circulation alors qu'il se trouvait dans un véhicule appartenant à DOUKOURE
IBRAHIMA et assuré par la Sécurité Ivoirienne d'Assurance, ayant assigné devant le
Tribunal civil d'Abidjan en paiement de dommages-intérêts le chauffeur, le
propriétaire et l'assureur de ce véhicule, le Tribunal et la Cour d'Appel ont retenu la
responsabilité de DOUKOURE et ordonné une expertise médicale ;
Attendu qu'il est fait grief à la juridiction d'appel d'avoir considéré que DOUKOURE
était responsable de l'accident ; qu'il ne pouvait en être ainsi puisque le Tribunal
correctionnel de Man avait, par jugement du 19 Juin 1985, déclaré que les faits
étaient dus à la faute exclusive de DIANE MOUSSA, conducteur du véhicule qui était
entré en collision avec celui de DOUKOURE et avait mis hors de cause le chauffeur de
ce dernier ; que selon le pourvoi, la chose jugée au pénal s'impose au juge civil ;
Attendu cependant que pour retenir la responsabilité de DOUKOURE, les juges
d'appels se sont fondés sur l'article 1147 du Code Civil ; qu'une jurisprudence
constante estime que l'application de ce texte n'exige pas l'existence d'une faute et
qu'en matière de transport de passagers, le transporteur était tenu, sur la base de cet
article, à une obligation de résultat ; que les juges d'appel ont à juste titre relevé que
DOUKOURE avait l'obligation de conduire OULAGA sain et sauf à destination et qu'il
ne rapportait pas la preuve que l'inexécution par lui de cette obligation était due à un
cas de force majeure ou à un fait imprévisible et irrésistible ; qu'il s'en suit que le
moyen n'est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS
- Rejette le pourvoi formé par la Sécurité Ivoirienne et DOUKOURE IBRAHIMA contre
l'arrêt n°1215 rendu le 28 Novembre 1986 par la Chambre Civile et Commerciale de la
Cour d'Appel d'Abidjan ;
- Condamne les demandeurs aux frais liquidés
THEME N° 3 : LA FORMATION DU CONTRAT/LA RENCONTRE DES VOLONTES
A. DISCUSSION EN SEANCE
La crainte révérencielle d’un fils à l’égard de son père qui le pousse à conclure un
contrat peut-elle être considérée comme constitutive de violence ? Telle est la
préoccupation qui sépare ces deux amis.
B. A RENDRE
NICAPOL est un jeune homme très talentueux de la ville d’Abidjan. Après son cours
de droit des obligations, il décide de se lancer dans les affaires. Le destin lui sourit
très vite. Il a réussi à monter sa propre entreprise au sein de laquelle il mène
plusieurs activités, notamment la gestion de cabines téléphoniques, des points de
vente d’attiéké communément appelé Garbadrome, l’édition et la vente des
fascicules aux étudiants. Pour mener à bien ses activités, il décide d’acquérir un
véhicule. L’idée lui vient alors de consulter les annonces faites dans un journal « 1, 2,
3 Show tu YOUROUKOU ». Dans l’édition du 15 Juin 2024, NICAPOL découvre la
proposition suivante faite par un certain TOUT LAISSE : « mise en vente d’une
camionnette en très bon état, au prix de deux millions de francs CFA (2 000 000
FCFA), Diesel, 12 ans Kilométrage 345005 ». Le même jour, c’est-à dire le 15 Juin
2024 ; il demande à sa dulcinée KRA KRA, d’entrer en relation avec TOUT LAISSE
pour lui signifier sa volonté d’acquérir très rapidement la camionnette au prix
indiqué. Conformément aux instructions données, KRA KRA appelle ce dernier sur
son téléphone portable qui, malheureusement, n’est pas en ce moment en Abidjan
mais à Touleupleu.
Toutefois, à l’issue de leur entretien téléphonique, TOUT LAISSE n’y voit aucun
inconvénient et promet de rencontrer NICAPOL dès son retour sur Abidjan le
lendemain, soit le 16 Juin 2024. Sans nouvelle de ce dernier au soir du 16 Juin
2024, KRA KRA décide de l’appeler pour, non seulement s’assurer qu’il est bien de
retour sur Abidjan, mais savoir si elle pouvait récupérer le véhicule moyennant la
somme de 2 000 000 FCFA convenu. C’est alors que TOUT LAISSE lui rétorque qu’il
ne souhaite plus céder sa camionnette. Pis, son annonce du 15 Juin 2024 dans les
colonnes « 1, 2, 3 Show tu YOUROUKOU » n’a plus de valeur juridique puisqu’il a pris
la décision de passer une autre annonce dans l’édition du 17 Juin 2024 pour
marquer son intention de ne plus vendre sa camionnette.
- Fiche de jurisprudence : Faire une fiche détaillée des décisions de justice ci-
dessous.
- Commentaire à rendre : Doc. 1 ; Doc.3
ème
Doc. 1 : Civ. 3 , 28 novembre 1968
Attendu que l’offre faite au public lie le pollicitant à l’égard du premier acceptant dans
les mêmes conditions que l’offre faite à personne déterminée ;
Attendu qu’il résulte des énonciations de l’arrêt partiellement confirmatif que
Maltzkorn, ayant pris connaissance d’une annonce parue dans le journal l’Ardennais
du 23 mai 1961, proposant la vente d’un terrain déterminé au prix de 25.000 francs,
fit connaître à Braquet, propriétaire, qu’il acceptait son offre ; que cependant Braquet
prétendit n’être pas engagé par cette offre ;
Attendu que, pour écarter la demande de Maltzkorn, tendant à la régularisation de la
vente, l’arrêt relève que « l’offre faite par voie de la presse, d’un bien ne pouvant être
acquis que par une seule personne, ne saurait être assimilée à l’offre faite à une
personne déterminée ; qu’elle constitue seulement un appel à des amateurs éventuels
et ne peut, en conséquence, lier son auteur à l’égard d’un acceptant » ; qu’en statuant
par ce motif d’ordre général, alors qu’elle constatait que Braquet avait déclaré que « la
ferme n’était toujours pas vendue » lorsqu’il avait reçu notification de l’acceptation, et
sans relever aucune circonstance d’où elle ait pu déduire que
l’annonce constituait seulement une invitation à engager des pourparlers ou que
l’offre de Braquet comportait des réserves, la Cour d’appel n’a pas donné de base
légale à sa décision ;
Par ces motifs : casse et annule
Doc n°2. Cour d'appel d'Abidjan, Ch. Civ. et Com. 30 avril 1976 (arrêt n° 318)
« Dans tous les cas où l'action en nullité ou en rescision d'une convention n'est pas
limitée à un moindre temps par une loi particulière, cette action dure dix ans.
Ce temps ne court, dans le cas de violence, que du jour où elle a cessé ; dans le cas
d'erreur ou de dol, du jour où ils ont été découverts. Le temps ne court, à l'égard des
actes faits par les interdits, que du jour où l'interdiction est levée ; et à l'égard de ceux
faits par les mineurs, que du jour de la majorité ».
EXERCICE 4 : JURISPRUDENCE
1) Faire les fiches des décisions de justice ci-dessous reproduites et faites des
propositions de plans. A rendre
2) Faire le commentaire de l’arrêt n°214/16 du 10 mars 2016 de la Cour suprême
de CI (Doc.2). A rendre
Doc. 1. Cour suprême chambre judiciaire, arrêt n° 167 du 22 mai 1990, pourvoi n°
89-107 en date du 19 avril 1989
LA COUR,
Vu le mémoire produit ;
- Sur le Moyen unique de cassation tiré de la violation de la loi résultant de l'erreur
dans l'application ou l'interprétation de la loi, notamment des articles 17, 21 et 22 de
la loi du 13 Juillet 1930 :
Vu lesdits textes, notamment les articles 21 et 22,
Attendu qu'il résulte des énonciations de l'arrêt attaqué que, le 29 Octobre 1982, vers
11 heures, alors qu'ils faisaient le plein de leur véhicule stationné au PK 26 de l'axe
Soubré-San-Pédro, MORY KONATE et KABA SANSI ont été fauchés par un ensemble
articulé de marque Mercédes Doll immatriculé B.5005-CI. 2 et B. 5006-CI 2 conduit
par HABA Pascal et appartenant à MEMA DIABY ; qu'au cours de cet accident, MORY
KONATE a été tué sur le coup tandis que KABA SANSI était grièvement blessé ; que
ledit KABA SANSI a assigné en réparation de son préjudice, sur la base de l'article
1384 alinéa 1er du Code Civil, MEMA DIABY et son assureur la Mutuelle Agricole de
Côte d'Ivoire dite MACI ; que par jugement en date du 26 Juin 1986, le Tribunal
d'Abidjan a déclaré MEMA DIABY responsable de l'accident du 29 Octobre 1982, mis
hors de cause la MACI, ordonné une expertise de la victime et alloué à celle-ci une
provision de 500.000 francs ; que par arrêt du 28 Octobre 1988, la Chambre Civile et
Commerciale de la Cour d'Appel d'Abidjan a dit que la MACI doit garantir la réparation
du préjudice subi par KABA SANSI et confirmé le jugement entrepris pour le surplus ;
Attendu qu'il est reproché aux Juges d'Appel d'avoir en statuant comme ils l'ont fait,
violé la loi, au motif que la Cour a estimé que le changement d'usage du véhicule
assuré constituait en fait une aggravation du risque entraînant la déchéance, laquelle
déchéance n'est opposable ni à la victime ni à ses ayants-droit, alors que, selon le
pourvoi, en vertu d'une jurisprudence constante et conforme à la loi, il y aurait dans
une telle hypothèse nullité du contrat résultant de la mauvaise foi de l'assuré ;
Attendu que MEMA DIABY, Commerçant de son état, détenteur de la patente n° F
8229-974, a dissimulé cette qualité au moment où il a souscrit à la Police N° 213-531,
valable du 10 Octobre 1982 au 9 Octobre 1983 ; que ce contrat passé avec la MACI,
classé dans la catégorie 432, indique dans ses "conditions générales" que l'assuré a
déclaré :
1) ne pas être muni d'une patente de transporteur ;
2) que le véhicule objet de l'assurance sert au transport de produits ou
marchandises lui appartenant et n'est pas utilisé, même occasionnellement,
au transport à titre onéreux de marchandises appartenant à des tiers ;
Attendu, en l'espèce, qu'il est établi comme résultant des pièces du dossier qu'au
moment du sinistre, BEMA DIABY se livrait à un transport public de marchandises, et
ce, en violation des clauses du contrat auquel il a adhéré ; que ce faisant, la Mutuelle
Agricole de Côte d'Ivoire était en droit, pour lui soustraire sa garantie, de lui opposer la
nullité dudit contrat résultant de sa réticence ou fausse déclaration et ce, en
application de l'article 21 de la loi du 13 Juillet 1930 ; qu'en l'état de ces
constatations, la Cour avait l'obligation de mettre hors de cause l'assureur ; qu'en
décidant autrement, les Juges d'appel ont violé les textes visés au moyen ; qu'il
s'ensuit que le pourvoi est fondé ;
PAR CES MOTIFS
- Casse et annule l'arrêt n° 1548 rendu le 28 Octobre 1988 par la Cour d'Appel
d'Abidjan (Chambre Civile et Commerciale) ;
- Renvoie la cause et les parties, pour être statué à nouveau, devant la même Cour
autrement composée ;
- Laisse les dépens à la charge du Trésor Public ;
- Ordonne la transcription du présent arrêt sur les registres du Greffe de la Cour
d'Appel d'Abidjan, en marge ou à la suite de l'arrêt cassé ;
Ainsi fait, jugé et prononcé par la Cour Suprême, Chambre Judiciaire, Section Civile,
en son audience publique du VINGT-DEUX MAI MIL NEUF CENT QUATRE-VINGT-DIX ;
LA COUR
Attendu, selon les énonciations de l’arrêt attaqué, que prétendant avoir hérité de leur
défunt père A C Z une parcelle de terrain de 27 hectares 80 ares sise à Proniani dans
le département de Sinfra, Z Aa et Z Ab ont fait procéder suivant procès-verbal du 28
août 2007 au partage de ladite parcelle entre les ayants droit par le Sous-Préfet
central et la Directeur Départemental de l’Agriculture de Sinfra en présence du chef du
village de Proniani et de tous les propriétaires des parcelles limitrophes dont V Bi ;
qu’elles ont planté du café et du cacao sur leurs parcelles ; que courant l’année 2011,
AI AH s’est introduit sur quatre hectares de leurs parcelles et y a détruit les jeunes
plants de cacaoyers, revendiquant détenir les droits de son défunt père ; qu’il explique
que son père a acquis cette portion de terre en 1993 par acte sous seing privé de V Bi
Ae fils de G Bi V ; que la parcelle a été paisiblement exploitée jusqu’en avril 2011,
lorsque Z Aa a commencé à le troubler dans cette jouissance en lui intimant l’ordre de
quitter les lieux ; que la susnommée et une autre ont saisi le 07 juin 2012 le Tribunal
de Sinfra en expulsion de AI AH, en cessation de tout trouble de jouissance et en
paiement de dommages-intérêts pour destruction de biens ; que le Tribunal a débouté
les demanderesses de leur action par jugement du 31 juillet 2013, confirmé par la
Cour d’Appel d’Abidjan;
Attendu que ce texte dispose : « tous actes à publier au livre foncier y compris ceux
portant sur les transactions relatives à des plantations, doivent être dressées par
devant notaire. Sont assimilés aux actes notariés, les actes émanant des tribunaux et
de l’Administration des domaines ; Tous faits, conventions ou sentences ayant pour
objet de constituer, transmettre déclarer, modifier ou éteindre un droit réel immobilier,
d’en changer le titulaire ou les conditions d’existence, tous baux d’immeubles
excédant trois années, toutes quittances ou cession d’une somme équivalant à plus
d’une année de loyers ou fermage non échu, doivent, en vue de leur inscription être
constatés par actes authentiques sous peine de nullité absolue. Ils peuvent être
authentifiés par le dépôt au rang des minutes d’un notaire. Il en est de même des
actes de constitution ou de mainlevée d’hypothèque maritimes » ;
Vu ledit texte ;
Attendu que pour confirmer le jugement qui lui était déféré, la Cour d’Appel a admis
l’acte sous seing privé passé le 19 décembre 1983 entre AI AH et V Bi Ae lors de la
cession d’une parcelle de terre rurale sise à Proniani ;
Attendu cependant qu’en validant une telle cession, alors que la loi susvisée prescrit,
pour toute transaction foncière, la forme notariée sous peine de nullité absolue, la
Cour d’Appel a violé le texte visé au moyen ; qu’il y a lieu de casser et annuler l’arrêt
attaqué… ;
Et sans qu’il soit nécessaire d’examiner les autres branches du moyen unique, casse
et annule…
Doc. 3. Cour Suprême de Côte d’Ivoire, Chambre judiciaire, Arrêt civil n° 133 du
04/03/2010, Affaire : SICOGI (BLAY Charles) c/ CICOPCI (SCPA MOISE-BAZIE KOYO
& ASSA-AKOH).-Activités, Juridiques, n° 71 / 2011, p. 145 (Faire le commentaire de
l’arrêt)
LA COUR,
La Cour,
Attendu qu'aux termes de l'article 8 de la loi n° 70-209 du 10 mars 1970 «.. Tous baux
d'immeubles excédant trois années ... doivent, en vue de leur inscription, être
constatés par actes authentiques sous peine de nullité absolue…» ;
Vu ledit texte ;
Attendu, selon les énonciations de l'arrêt attaqué (Abidjan, 25 juin 1999) que par acte
sous seing privé en date du 22 Octobre 1980, B a conclu avec dame X, un contrat de
bail à construction sur le lot précité, pour une durée de quinze ans ; que par la suite,
revendiquant la propriété dudit lot, elle assignait le bailleur par exploit du 17
novembre 1995 devant le Tribunal de Première Instance d'Abidjan aux fins de
solliciter qu'à défaut de lui voir reconnaître la propriété de ce terrain, que B soit
condamné à lui rembourser la valeur des constructions estimées à 135 216 382
Francs ; que la juridiction saisie, après avoir débouté la demanderesse de son action
en revendication d'immeuble, déclarait nul le contrat et condamnait le bailleur à payer
au preneur la somme de 50 Millions de Francs; que sur appels principal de B et
incident de dame X, la Cour d'Appel d'Abidjan, par arrêt n° 710 du 25 juin 1999,
infirmait le jugement entrepris et déclarait dame X mal fondée en sa demande en
remboursement de la valeur des constructions;
Attendu que pour décider ainsi, la Cour d'Appel a estimé que « bien que la convention
sous seing privé du 22 Octobre 1980 eut violé les dispositions légales exigeant la
forme notariée en la matière, celle-ci ne peut voir sa validité remise en cause à ce jour,
d'autant qu'aucune des parties n'a relevé appel sur ce point »;
Attendu cependant qu'en statuant ainsi, alors que les dispositions de la loi n° 70-209
du 10 mars 1970 exigeant la forme notariée en matière immobilière sont d'ordre
public, la Cour d'Appel a violé le texte visé au moyen qui est donc fondé ;
Qu'il y a lieu de casser et annuler l'arrêt attaqué
Sur l'évocation
Sur la validité du contrat du 22 Octobre 1980 ;
Attendu qu'il est constant que le contrat de bail litigieux est supérieur à 3 ans; que
n'ayant pas été passé devant notaire, il convient de l'annuler en application de l'article
8 de la loi n° 70-209 du 10 mars 1970;
Sur les restitutions
Attendu que le terrain sur lequel ont été bâties les constructions en cause est la
propriété de B ; que lesdites constructions sont le fait de Dame X qui les a exploité au-
delà du terme convenu; que ne pouvant donner lieu à restitution intégrale, s'agissant
à l'origine d'une obligation à exécution successive dont l'annulation se résout en
résiliation, il convient, dans l'appréciation des effets de la nullité du bail litigieux, de
prendre en compte la valeur locative des différents locaux dudit immeuble et les
loyers perçus par le bailleur;
Attendu que B ayant perçu sur la même période la somme de 1 800 000 Francs soit
(10000 X 12 X 15), il convient de fixer la somme due par celui-ci au titre des
restitutions à: 14 576 782 Francs soit (135 216 382 F + 1 800 000 F) – 122 439 600 F
(déjà perçu par dame X au titre de la valeur locative des différents locaux);
PAR CES MOTIFS
Rétracte l'arrêt n° 469 rendu le 12 Octobre 2000 par la Chambre Judiciaire de la Cour
Suprême;
Et sans qu'il y ait lieu de statuer sur les autres moyens, casse et annule l'arrêt n° 710
du 25 juin 1999 de la Cour d'Appel d'Abidjan;
Evoquant
Déclare nul le contrat de bail du 22 Octobre 1980 ;
I. Questions
III. Jurisprudence
Civ, 6 mars 1876, D 76 .1.193, De Galliffet c/ Commune de Pelissanne dit arrêt Canal
de Craponne (A lire en rapport avec le droit positif français).
- Doc n°1 : CSCJ, arrêt n°232/18 du 5 avril 2018, Sté V c/ Sté S. in Actualités
juridiques, n°101/2019, pp. 27-28.
- Doc n°2 : Cour suprême, ch. jud., sect. civ. 27 juin 1975 et 3 décembre 1976,
RID, 1977/3-4, p. 22 et suiv.)
THEME N° 6 : LES EFFETS DU CONTRAT A L’EGARD DES TIERS
5. Que prévoit le droit positif ivoirien à l’égard des tiers en cas de simulation de
contrat ?
EXERCICE II
C- Commentaire d’article
ARTICLE 1165 « Les conventions n'ont d'effet qu'entre les parties contractantes ; elles
ne nuisent point au tiers, et elles ne lui profitent que dans le cas prévu par l'article
1121 ».
ARTICLE 1166 : « Néanmoins les créanciers peuvent exercer tous les droits et actions
de leur débiteur, à l'exception de ceux qui sont exclusivement attachés à la
personne ».
ARTICLE 1167 : « Ils peuvent aussi, en leur nom personnel, attaquer les actes faits
par leur débiteur en fraude de leurs droits. Ils doivent néanmoins, quant à leurs droits
énoncés au titre des successions et au titre du contrat de mariage et des droits
respectifs des époux, se conformer aux règles qui y sont prescrites ».
LA COUR
Vu les pièces du dossier ensemble l’exposé des faits, procédure prétentions des
parties et motifs ci-après :
Par ailleurs, poursuit-il, aucun engagement n’étant signé entre les parties, il ne
peut être fait état de la stipulation pour autrui ;
Il réitère également que c’est sans aucune contrainte que l’intimé a signé dans le
bureau du Juge, les chèques dont s’agit. Il conclut de ce fait, à l’adjudication de
l’entier bénéfice de ses écritures antérieures ;
DES MOTIFS
De l’existence d’une stipulation pour autrui. Il ressort des pièces du dossier que pour
obtenir la liberté provisoire de son père, T dans le cabinet du Juge d’instruction,
devant toutes les parties a versé la somme espèce de 10 000 000 F et émis dix
chèques d’un montant total de 29 883 500 F, au profit des plaignants ;
Les appelants estimant que l’article 1121 du code civil doit recevoir application.
Celui-ci dispose en effet : ‘’ qu’on peut stipuler au profit d’un tiers, lorsque telle est la
condition d’une stipulation que l’on fait pour soi-même, ou d’une donation que l’on
fait à un autre. Celui qui a fait cette stipulation ne peut la révoquer, si le tiers a déclaré
vouloir en profiter.’’
Il résulte de ce texte que si l’intimé qui a un intérêt à voir son père en liberté
provisoire peut être considéré comme le stipulant, le plaignant O, ne remplit pas les
conditions d’un promettant parce que comme il le note lui-même dans ses
conclusions, il n’a pas pouvoir d’ordonner des libertés provisoires. Lesquelles
ressortent de la compétence du procureur de la république et du Juge d’instruction.
De même, l’inculpé qui conteste l’accusation et s’oppose au geste de son fils, ne peut
être considéré comme le tiers bénéficiaire, au point qu’en réclamant la révocation de
cette opération, T a été bien inspiré, car il aurait été plus simple et légal pour le Juge
d’instruction, en application des articles 145 et 146 du code de procédure pénale, de
consigner ces sommes au Greffe du Tribunal ;
EN LA FORME
AU FOND
L’en déboute ;
LE TRIBUNAL
Ouï les parties en leurs demandes, fins et conclusions ; Et après en avoir délibéré
conformément à la loi ;
EXPOSE DU LITIGE
Au soutien de son action, KONE Inza expose que suivant contrat de bail à usage
professionnel, dame SYLVIE, par le truchement de son entreprise dénommée MGIR, a
exploité durant trois ans son terrain situé à Yopougon Andokoi ;
Pour des arriérés de loyers, poursuit-il, elle a été verbalement sommée de quitter les
lieux avec enlèvement de la dizaine de véhicules qui s’y trouvaient ;
Il précise que, alors qu’il n’a jamais été chargé par dame SYLVIE de surveiller ou de
garder lesdits véhicules, le nommé KOUADIO KOUAKOU alias CISSE, se disant
propriétaire de l’un de ces véhicules, l’a fait convoquer par le Commissariat de Police
du 23 Arrondissement d’Abidjan, pour lui réclamer son véhicule ;
Il affirme que, bien que n’ayant pas reconnu les faits mis à sa charge, il a été
néanmoins mis aux arrêts et gardé à vue ; C’est à ce moment-là, note-t-il, que ses
parents, affolés, sans même le consulter, ont, en vertu d’un engagement en date du
14/10/2015, remis son véhicule au nommé KOUADIO KOUAKOU alias CISSE ;
Il est constant que, pour avoir été cité à personne, KOUADIO KOUAKOU alias CISSE a
eu connaissance de la procédure ; Il convient dès lors de statuer par décision
contradictoire ;
EN LA FORME
SUR LA RECEVABILITE
Attendu que l’action de KONEINZA a été introduite suivant les règles de forme et de
délai prescrites par la loi et remplit par ailleurs les conditions générales de
recevabilité prévues par les dispositions de l’article 3 du code de procédure civile ;
AU FOND
Qu’il s’en infère que l’action en nullité de KONE INZA n’est pas fondée et qu’il convient
de l’en débouter ;
Attendu qu’il résulte des dispositions de l’article 1120 du code civil que le tiers peut
refuser de tenir l’engagement pris par le porte-fort en sollicitant, en l’espèce, la
restitution de son véhicule ;
Attendu cependant que dans le cas d'espèce, KONE INZA ne fait pas la preuve de son
droit de propriété sur le véhicule litigieux ;
Qu’il s’en suit qu’il ne peut valablement solliciter la restitution dudit véhicule ; Qu’il y a
lieu de l’en débouter ;
Déclare KONE INZA recevable en son action ; L’y dit cependant mal fondé ; L’en
déboute ;
° °
Doc.3. Chambre judiciaire Arrêt n 119/05 du 03 mars 2005 pourvoi n 03-307.civ en
date du 20 aout 2003 République de Côte d'Ivoire au nom du peuple ivoirien
LA COUR
Attendu qu'il est encore reproché à l'arrêt attaqué d'avoir retenu que A.C. n'est pas
parti à l'acte du 29 janvier 1995 et ne peut en tirer profit, alors que 'selon cette
branche du moyen, Si ce dernier n'a pas apposé de signature sur ledit acte, il y a été
nommément visé en qualité de “bénéficiaire” d'une stipulation et vient donc dans cet
acte aux droits de son frère en vertu de l'article 1121 du Code Civil qui dispose: “ on
peut pareillement stipuler au profit d'un tiers lorsque telle est la condition d'une
stipulation que l'on fait pour soi-même... celui qui a fait cette stipulation ne peut la
révoquer Si le tiers a déclaré vouloir en profiter ” ; qu'en s'arrêtant aux seules
signatures apposées sur l'acte du 29 janvier 1995 et en ignorant celui du 17 juillet
1995 qui rappelle dans son paragraphe 2 le précédent, les juges d'Appel ont violé le
texte suscité ;
Mais attendu que la simple mention du nom de A.C. qui n'est pas partie au
protocole d'accord du 29 janvier 1995 ne signifie pas qu'il a été stipulé en sa faveur
d'autant plus que S.K. n'en a pas fait une condition de sa propre stipulation au sens
de l'article 1121 du civil; que par ailleurs, il ressort du protocole d'accord
susmentionné que le seul bénéficiaire de cet acte demeure S.K.; que l'article 7 dudit
acte ajoute “qu'en cas de décès du bénéficiaire, le bénéfice du présent protocole sera
attribué à ses ayants-droits tels qu'ils seront désignés par acte notarié Si bon semble
à ceux-ci ” ;
Qu'enfin l'acte sous seing privé en date du 17 juillet 1995 par lequel S.K. s'est
engagé envers A.C. ne peut produire d'effet qu'à l'égard des deux et ne saurait avoir
d'influence sur le protocole d'accord du 29 janvier 1995 ; qu'en statuant comme elle
l'a fait, la Cour d'Appel n'a point violé l'article 1121 du Code Civil ; d'où il suit que cette
deuxième branche du premier moyen de cassation n'est pas davantage fondé;
Sur la troisième branche du premier moyen de cassation tirée de la violation
des articles 1134 et 1135 du Code Civil ;
ATTENDU qu'il est enfin fait grief à l'arrêt attaqué d'avoir, pour décider du
défaut de qualité à agir de A.C., retenu que l'acte du 17 juillet 1995 ne se limite qu'à ce
dernier et à S.K. et donc sans rapport avec le protocole d'accord signé avec la SICOGI
le 29 janvier 1995, alors que selon la branche du moyen, aux termes de l'article 1134
susvisé, “ les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont
faites. Elles ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel... Elles
doivent être exécutées de bonne foi ” et que l'article 1135 dispose “ les conventions
obligent non seulement à ce qui y est exprimé, mais encore à toutes les suites que
l'équité, l'usage ou la loi donnent à l'obligation d'après sa nature”; que cependant S.K.
s'est permis une autre cession de son droit à S.A sans qu'il révoque d'un commun
accord avec A.C., leur consentement dans l'acte du 17 juillet 1995 ; qu'en statuant
ainsi, l'arrêt déféré a méconnu les textes susvisés ;
Mais attendu que pour déclarer irrecevable l'action de A.C. pour défaut de
qualité à agir, la Cour d'Appel s'est principalement fondée sur le protocole d'accord du
29 janvier 1995 signé entre S.K. et la SIGOGI auquel n'est pas partie A.C.; que c'est de
manière surabondante qu'elle a fait allusion à l'acte du 17 juillet 1997 ; que n'ayant
pas considéré les relations ayant lié S.K et A.C.I du fait de cet acte sous seing-privé, il
ne saurait lui être fait grief d'avoir violé les articles 1134 et 1135 du Code Civil ; d'où il
suit que cette troisième branche du premier moyen de cassation n'est pas non plus
fondée ;
Attendu qu'il est encore reproché à la Cour d'Appel de s'être prévalue des
termes de “ allégations et de prétentions” de A.C. pour affirmer de manière
péremptoire que celui-ci n'est pas partie à l'acte du 25 janvier 1995 et ne peut en tirer
le moindre avantage alors que selon le moyen les allégations et prétentions auraient
dues être exposées et discutées par la Cour d'Appel avant toute solution de sa part ;
Mais attendu que la Cour d'Appel qui n'était pas tenue d'exposer toutes les
allégations des parties a, pour confirmer la décision entreprise énoncé: “ malgré les
allégations de l'appelant, il est évident que A.C. n'est point partie au contrat de vente
signé entre la SICOGI et S.K. le 29 janvier 2005, de sorte que contrairement à
ses prétentions, il n'a jamais été copropriétaire de l'immeuble litigieux malgré la
présence de son nom sur ledit acte ; ce contrat donc ne lui ouvre droit à aucune
action à l'égard des deux parties ; en outre l'acte du 17 juillet 1997 par lequel S.K. a
pris des engagements avec A.C. ne peut produire d'effet à l'égard des deux parties” ;
que par ces motifs qui sont suffisants, la Cour d'Appel a légalement justifié sa
décision ; d'où il suit que ce second moyen n'est pas fondé ;
Rejette le pourvoi formé par A.C. contre l'arrêt 905 en date du 12 Juillet 2002
de la Cour d'Appel d'Abidjan ;