L'UTILISATION DE LOGICIELS INFORMATIQUES DANS
L'UTILISATION DE LOGICIELS INFORMATIQUES DANS
L'UTILISATION DE LOGICIELS INFORMATIQUES DANS
*
Ecole Normale Supérieure Takkaddoum Rabat – Maroc – [email protected]
__________________________________________________________________________________________
© Maadan H. (2012) L'utilisation de logiciels informatiques dans l'enseignement et l'apprentissage des
mathematiques. In Dorier J.-L., Coutat S. (Eds.) Enseignement des mathématiques et contrat social : enjeux et
défis pour le 21e siècle – Actes du colloque EMF2012 (SPE1, pp. 1616–1622).
http://www.emf2012.unige.ch/index.php/actes-emf-2012
L'utilisation de logiciels informatiques dans l'enseignement et l'apprentissage des mathématiques 1617
Les mathématiques se distinguent ainsi des autres sciences par un rapport particulier au réel.
Elles sont de nature essentiellement de nature intellectuelle, basées sur des axiomes déclarés
vrais ou sur des postulats provisoirement admis. Bien que les résultats Mathématiques soient
des vérités purement formelles, ils trouvent cependant des applications dans les autres
sciences et dans différents domaines de la technique.
L’utilisation de l’outil informatique dans l’enseignement des mathématiques s’inscrit dans
le champ des pratiques : travail en équipe, contenu commun,… Elle vise à développer chez
l’élève, conjointement et progressivement les capacités d’expérimentation et de raisonnement,
d’imagination et d’analyse critique à travers une démarche de résolution de problèmes, de
modélisation des situations et d’apprentissage progressif de la démonstration ; les élèves
peuvent prendre conscience de la pertinence des activités mathématiques, identifier un
problème et l’expérimenter sur des exemples, conjecturer un résultat, mettre en forme une
solution, contrôler les résultats obtenus et évaluer leur pertinence en fonction du problème
étudié. Ainsi l’outil informatique est un outil de travail pour l’élève, qui peut permettre :
Un auto-apprentissage (avec évaluation préalable, analyse de réponses, régulation
correspondant à une véritable analyse didactique),
Une auto-évaluation : production de documents, échanges par courrier électronique,
production de sites, etc.
Il permet en classe, une transformation profonde de la relation pédagogique
(contrat pédagogique) enseignant-élève. Ainsi, par exemple, la projection d’un
document pour l’ensemble de la classe rend possible un travail collectif grâce à un
logiciel approprié (traitement de texte, tableur) et permet une médiation dans la
relation duale enseignant-élève.
Par ses spécificités, l’outil informatique complète les moyens à la disposition des enseignants
et des élèves, il permet notamment :
d’obtenir rapidement une présentation d’un problème, d’un concept, afin de lui
donner du sens et de favoriser son appropriation par l’élève.
de relier différents aspects (algébriques, géométriques, …) d’un même concept ou
d’une même situation.
d’explorer des situations en faisant apparaitre de façon dynamique différentes
configurations.
d’émettre des conjectures à partir d’une expérimentation interactive lors de l’étude
d’un problème comportant des questions ouvertes ou d’une certaine complexité, et
de procéder à des premières vérifications.
de procéder rapidement à la vérification de certains résultats obtenus.
De plus, On ne peut pas parler d’informatique sans parler des mathématiques car la naissance
de l’informatique est basée sur les mathématiques, à travers deux courants principaux :
l’algorithmique, qui formalise la notion de calcul, et la logique qui modélise la notion de
démonstration, d’où l’influence mutuelle ente eux. Cet outil s’avère donc, un moyen
incontournable pour mettre en œuvre une véritable activité mathématique, par une
transformation profonde du contrat pédagogique (enseignant-élève).
L’utilisation de cet outil dans l’enseignement des mathématiques pour l’amélioration de
l’apprentissage de cette discipline nécessite cependant. la qualification des enseignants, le
savoir acquis de la part des élèves, l’adaptation des contenus mathématiques aux
apprentissages. D’où, notre intérêt envers l’utilisation de l’informatique dans l’enseignement
1618 EMF2012 – Spé1
et l’apprentissage des mathématiques, que nous allons aborder à travers les questions
suivantes :
Quels logiciels utiliser et dans quelles conditions ?
Dans quelle mesure l’outil informatique peut-il favoriser l’apprentissage des élèves
en mathématiques ?
Quels sont les avantages mais aussi les difficultés qui entravent l’utilisation de
l’outil informatique dans l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques ?
On peut classer les logiciels dédiés à l’enseignement et à l’apprentissage des maths selon trois
catégories.
Logiciels commerciaux : Derive, Maple, Mathematica, Matlab.
Logiciels libres : Maxima, Xcas.
Logiciels en ligne : Euler, WIMS, Giac, Mathenpoche, MathemaTICE, Mathou
matheux.
L’utilisation des logiciels en ligne se développe, avec sans nul doute un impact sur
l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques. Parmi ces ressources, nous nous
intéressons aux bases d’exercices d’accès libre, ce que l’on appelle les exerciseurs constituées
d’exercices ou de problèmes, organisées selon un certain classement, avec pour chacune un
environnement qui peut comporter des aides de différents types, des outils (graphiques,
calculatrices …) mais aussi la solution, des exercices ou des problèmes, permettant aux élèves
de s’entrainer et de se tester de façon autonome. Les plus performants d’entre eux comprenne
une analyse des erreurs plus ou moins élaborée et proposent des outils d’aide ou de
remédiation, ces exerciseurs peuvent opérer dans des domaines divers (calcul numérique ou
littéral, géométrie dans l’espace, …) et fonctionner en ligne ou hors ligne.
Nous allons cerner notre étude sur quelques exerciseurs tels que : Mathenpoche et Wims en
vue de mettre en lumière leurs rôles possibles dans le processus d’apprentissage et
d’enseignement des mathématiques.
2. MATHENPOCHE
variables. L’idée est que les élèves recommencent pour améliorer leur score.
Types de réponses : brèves (expressions algébriques, valeurs numériques ou
QCM).
Feedback à chaque question : « bonne réponse » si c’est juste, « faux, tu as
encore un essai » lors d’une première erreur, avec l’apparition de l’icône
« aide », lors d’une deuxième erreur, « encore faux, regarde bien l’aide » avec
la mauvaise réponse barrée, la bonne réponse et l’écran d’aide ouvert
quelques fois des messages complémentaires (des apports d’information
mathématique sont donnés à la suite d’une réponse correcte).
Notation : chaque exercice comporte entre cinq et dix questions.
3. WIMS
Les logiciels informatiques évoqués ci-dessus s’avèrent donc, un moyen intéressant pour
mettre en œuvre une véritable activité mathématique. En effet, ils permettent notamment :
L'utilisation de logiciels informatiques dans l'enseignement et l'apprentissage des mathématiques 1621