DM03 Doppler et Cinétique chimique (1)

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DM03 Cinétique, loi de vitesse, Doppler

Toutes les réponses doivent être justifiées et rédigées, sauf si une indication contraire est donnée.
Les résultats doivent être écrits avec le bon nombre de chiffres significatifs (voir livre p604) et cette
fois cela va être pris en compte.

I - SUIVI D’UNE RÉACTION


On réalise la réaction entre l’ion iodure 𝐼 − et le peroxyde d’hydrogène 𝐻2 𝑂2 .
À un instant initial 𝑡 = 0, on verse dans un bécher une solution d’iodure de potassium (𝐾 + (𝑎𝑞) + 𝐼 − (𝑎𝑞)) et une solution de
peroxyde d’hydrogène 𝐻2 𝑂2 (𝑎𝑞).
Le volume réactionnel est égal à 100 𝑚𝐿.
L’équation de la réaction est la suivante :
2 𝐼 − (𝑎𝑞) + 𝐻2 𝑂2 (𝑎𝑞) + 2 𝐻 + (𝑎𝑞) → 𝐼2 (𝑎𝑞) + 2 𝐻2 𝑂(𝑙)
Le diiode est l’unique espèce chimique colorée, de couleur jaune.
Donnée : coefficient 𝑘 de la loi de Beer-Lambert : 𝑘 = 7 250 𝐿. 𝑚𝑜𝑙 −1 .

1) Justifier l’utilisation d’un capteur colorimétrique pour suivre une telle réaction.

On mesure l’absorbance du milieu réactionnel à des intervalles de temps réguliers (courbe ci-dessous).
2) Calculer la quantité de matière de diiode formée aux instants : 𝑡 = 4 min ; 𝑡 = 10 min et 𝑡 = 20 min.

3) Déterminer la durée au bout de laquelle réaction semble terminée.

L’évolution de la quantité de matière de l’ion iodure et celle du diiode au cours du temps sont données ci-dessous.
4) Déterminer le temps de demi-réaction.

5) Comparer le temps de demi-réaction à la durée de la réaction. (Rappel : comparer deux grandeurs consiste à
diviser l'une par l'autre pour constater combien de fois l'une est plus grande (ou plus petite) que l'autre).

II - LOI DE VITESSE D’ORDRE 1


On suit la décomposition du pentaoxyde de diazote 𝑁2 𝑂5 qui s'effectue selon l'équation :
2 𝑁2 𝑂5 (𝑔) → 2 𝑁2 𝑂4 (𝑔) + 𝑂2 (𝑔)
On a regroupé dans le tableau ci-dessous la vitesse volumique de disparition du pentaoxyde de diazote en fonction de sa
concentration.
𝑵𝟐 𝑶𝟓 (× 𝟏𝟎−𝟒 𝒎𝒐𝒍. 𝑳−𝟏 ) 2,00 4,00 6,00 8,00 10,0
𝒗 (× 𝟏𝟎−𝟖 𝒎𝒐𝒍. 𝑳−𝟏 . 𝒔−𝟏 ) 0,680 1,36 2,04 2,72 3,40

1) Montrer que l'évolution de la concentration de pentaoxyde de diazote suit une loi de vitesse d'ordre 1.
2) Quelle est la valeur de 𝑘, constante volumique de vitesse ?
III – OXYDATION DES IONS IODURE
On propose d’étudier la réaction entre les ions iodure I– et le peroxyde d’hydrogène H2O2 en milieu acide, à une température
de 15°C. Cette réaction est lente et totale.
Ces deux espèces chimiques appartiennent aux couples d’oxydoréduction I2(aq) / I–(aq) et H2O2(aq) / H2O(l). Parmi ces espèces,
seul le diiode est coloré (jaune) en solution aqueuse. L’étude de la cinétique se fait par spectrophotométrie.

A. Étude d’une transformation par spectrophotométrie


1) Pourquoi peut-on suivre l’évolution de cette réaction par spectrophotométrie ?
2) Quelles autres méthodes de suivi de réaction peut-on utiliser ? Justifier votre réponse.
3) On utilise le spectrophotomètre pour réaliser la mesure de l’absorbance d’une solution aqueuse de diiode de
concentration C0 = 1,0.10-2 mol.L-1. On mesure alors une absorbance A0 = 0,60. Sachant que l’absorbance A est
proportionnelle à la concentration en diiode, déterminer le coefficient de proportionnalité k.
4) A une date t = 0, on mélange dans un bécher une solution d’iodure de potassium de volume V1 = 25 mL de
concentration C1 = 5,0.10-2 mol.L-1 et acidifiée (les ions oxonium seront considérés en large excès) à une solution d’eau
oxygénée de volume V2 = 50 mL et de concentration C2 = 9,2.10-3 mol.L-1. On verse alors rapidement un faible volume
(négligeable devant le volume total Vt = V1 + V2) de ce mélange réactionnel dans une cuve qu’on introduit dans le
spectrophotomètre.
a) Compléter littéralement le tableau d’avancement donné.

Équation chimique H2O2(aq) + 2 I–(aq) + 2 H+(aq) = 2 H2O(l). + I2(aq)

Avancement Quantités de matière


État du système
(mol) (mol)

État initial 0 excès

État en cours de
x excès
transformation

État final xmax excès

b) Quelle relation littérale existe-t-il entre l’avancement x et la concentration en diiode dans le mélange réactionnel ?
x
c) Montrer que la relation littérale entre l’absorbance A et l’avancement x de la réaction étudiée est : A = k.
V1 + V2
d) Déterminer le réactif limitant et la valeur de l’avancement maximal.
e) En déduire la valeur Amax en fin de réaction.

B. Exploitation de la courbe représentant l’absorbance au cours du temps


Le spectrophotomètre est relié à un ordinateur qui trace la courbe représentant l’absorbance au cours du temps, le résultat
est le suivant :

1) Pourquoi peut-on considérer que cette réaction est lente ?


2) Après avoir donné sa définition, déterminer en justifiant par un tracé, la valeur du temps de demi-réaction.
3) Donner différentes méthodes pour faire diminuer la durée de réaction.
IV _ HYDROLYSE DU 2-BROMO-2-MÉTHYL PROPANE
L’hydrolyse d’une molécule est une réaction entre l’eau et cette molécule. On étudie la réaction entre l’eau et le 2-bromo-
2-méthylpropane en solution dans un mélange eau-acétone :
(𝐶𝐻3 )3 𝐶𝐵𝑟 + 𝐻2 𝑂 → (𝐶𝐻3 )3 𝐶𝑂𝐻 + 𝐻 + + 𝐵𝑟 −

Le 2-bromo-2-méthylpropane est noté ici 𝑅𝐵𝑟. On prélève une petite quantité du mélange réactionnel à différentes dates t.
On réalise une trempe et on dose le 𝑅𝐵𝑟. On en déduit le tableau suivant :
t (en h) 0 3 6 10 13 18 26 29 40
[𝑅𝐵𝑟] (en mmol.L-1) 105 85 71 56 48 35 21 18 9

Graphique donnant la concentration de 𝑅𝐵𝑟 en fonction du temps :

100

0 40
1) Établir l’expression de la vitesse volumique de disparition de 𝑅𝐵𝑟.
2) Déterminer la vitesse volumique de disparition de 𝑅𝐵𝑟 à t = 0h, puis à t = 15h. Faire apparaître la méthode
utilisée sur la courbe.
3) Comparer ces deux vitesses. Quel est le facteur cinétique ainsi mis en évidence ?
4) On fait l’hypothèse que cette réaction est d’ordre 1. En donner la définition.
5) Le tracé de 𝑙𝑛([𝑅𝐵𝑟]) en fonction de t est donné ci-contre.
Justifier que cette réaction est bien d’ordre 1 et calculer la
constante de vitesse k.

Une autre méthode pour montrer qu’une réaction est d’ordre 1 et de


montrer que le temps de demi-réaction 𝑡1/2, ne dépend pas de la
𝑙𝑛2
concentration du réactif et qu’il vaut : 𝑡1/2 =
𝑘

6) Calculer le temps de demi-réaction𝑡1/2 .


7) Vérifier graphiquement le résultat et conclure.
VI – DE L’EFFET DOPPLER À SES APPLICATIONS

Christian Doppler Christoph Buys-Ballot


(1803- 1853) (1817-1890)

Christian Doppler, savant autrichien, propose en 1842 une explication de la modification de la fréquence du son
perçu par un observateur immobile lorsque la source sonore est en mouvement. Buys-Ballot, scientifique
hollandais, vérifie expérimentalement la théorie de Doppler en 1845, en enregistrant le décalage en fréquence
d’un son provenant d’un train en mouvement et perçu par un observateur immobile.
On se propose de présenter l’effet Doppler puis de l’illustrer au travers de deux applications.

1. Mouvement relatif d’une source sonore et d’un détecteur


Nous nous intéressons dans un premier temps au changement de fréquence associé au mouvement relatif
d’une source sonore S et d’un détecteur placé au point M (figure 1). Le référentiel d’étude est le référentiel
terrestre dans lequel le détecteur est immobile. Une source S émet des « bips » sonores à intervalles de temps
réguliers dont la période d’émission est notée T0. Le signal sonore se propage à la célérité vson par rapport au
référentiel terrestre.

Figure 1. Schéma représentant une source sonore immobile (cas A), puis en mouvement (cas B).

1.1. Cas A : la source S est immobile en x = 0 et le détecteur M, situé à la distance d, perçoit chaque bip
sonore avec un retard lié à la durée de propagation du signal.

1.1.1. Définir par une phrase, en utilisant l’expression « bips sonores», la fréquence f0 de ce signal
périodique.
1.1.2. Comparer la période temporelle T des bips sonores perçus par le détecteur à la période
d’émission T0.

1.2. Cas B : la source S, initialement en x = 0, se déplace à une vitesse constante vs suivant l’axe Ox en
direction du détecteur immobile. La vitesse vs est inférieure à la célérité vson. On suppose que la source reste à
gauche du détecteur.
 v 
Le détecteur perçoit alors les différents bips séparés d’une durée T ' = T0 1 − S 
 v son 
Indiquer si la fréquence f ’ des bips perçus par le détecteur est inférieure ou supérieure à la fréquence f0 avec
laquelle les bips sont émis par la source S. Justifier.
2. La vélocimétrie Doppler en médecine

La médecine fait appel à l’effet Doppler pour


mesurer la vitesse d’écoulement du sang dans les
vaisseaux sanguins (figure 2).

Un émetteur produit des ondes ultrasonores qui


traversent la paroi d’un vaisseau sanguin. Pour
simplifier, on suppose que lorsque le faisceau
ultrasonore traverse des tissus biologiques, il
rencontre :

- des cibles fixes sur lesquelles il se réfléchit sans


modification de la fréquence ;
- des cibles mobiles, comme les globules rouges du Figure 2. Vitesse moyenne du sang dans
sang, sur lesquelles il se réfléchit avec une différents vaisseaux sanguins.
modification de la fréquence ultrasonore par effet ©2011 Pearson
Doppler (figure 3).

Figure 3. Principe de la mesure d’une vitesse d’écoulement sanguin par effet Doppler
(échelle non respectée).

L’onde ultrasonore émise, de fréquence fE = 10 MHz, se réfléchit sur les globules rouges qui sont animés d’une
vitesse v. L’onde réfléchie est ensuite détectée par le récepteur.
v f
La vitesse v des globules rouges dans le vaisseau sanguin est donnée par la relation v = ultrason . où
2 cos  fE
f est le décalage en fréquence entre l’onde émise et l’onde réfléchie, vultrason la célérité des ultrasons dans le
sang et  l’angle défini sur la figure 3.

On donne vultrason = 1,57 × 103 m.s-1 et  = 45°.

2.1. Le décalage en fréquence mesuré par le récepteur est de 1,5 kHz. Identifier le(s) type(s) de vaisseaux
sanguins dont il pourrait s’agir.

2.2. Pour les mêmes vaisseaux sanguins et dans les mêmes conditions de mesure, on augmente la fréquence
des ultrasons émis fE. Indiquer comment évolue le décalage en fréquence f. Justifier.
3. Détermination de la vitesse d’un hélicoptère par effet Doppler

On s’intéresse à un son émis par un hélicoptère et perçu par un observateur immobile. La valeur de la fréquence
de l’onde sonore émise par l’hélicoptère est f0 = 8,1 × 102 Hz. On se place dans le référentiel terrestre pour toute
la suite de cette partie.

Les portions de cercles des figures 4 et 5 ci-dessous donnent les maxima d’amplitude de l’onde sonore à un
instant donné. Le point A schématise l’hélicoptère. Dans le cas de la figure 4, l’hélicoptère est immobile. Dans
le cas de la figure 5, il se déplace à vitesse constante le long de l’axe et vers l’observateur placé au point O. La
célérité du son dans l’air est indépendante de sa fréquence.

Figure 4. L’hélicoptère est immobile. Figure 5. L’hélicoptère est en mouvement.

3.1. Déterminer, avec un maximum de précision, la longueur d’onde  de l’onde sonore perçue par l’observateur
lorsque l’hélicoptère est immobile, puis la longueur d’onde ’ lorsque l’hélicoptère est en mouvement rectiligne
uniforme.

3.2. En déduire une estimation de la valeur de la célérité de l’onde sonore. Commenter la valeur obtenue.

3.3. Déterminer la fréquence du son perçu par l’observateur lorsque l’hélicoptère est en mouvement. Cette
valeur est-elle en accord avec le résultat de la question 1.2. ? Comment la perception du son est-elle modifiée
?

3.4. En déduire la valeur de la vitesse de l’hélicoptère. Cette valeur vous paraît-elle réaliste.

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