COURS DE THEORIES DU COMPORTEMENT
COURS DE THEORIES DU COMPORTEMENT
COURS DE THEORIES DU COMPORTEMENT
PLAN DU COURS :
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : GENERALITES
CHAPITRE 2 : LE COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR ET SES
HERITAGES THEORIQUES
CHAPITRE 3 : LES MODELES FONDATEURS EN COMPORTEMENT DU
CONSOMMATEUR ET DE L’ACHETEUR
BIBLIOGRAPHIE :
Richard Ladwein (2003), Le comportement du consommateur et de l’acheteur, 2ème
édition, Economica, Paris.
Gaelle Pantin-Sohier et Joel Brée (2023), Le comportement du consommateur, 5ème
édition, Dunod, Paris.
Amélie Clauzel, Nathalie Guichard et Caroline Riché (2016), Comportement du
consommateur : fondamentaux, nouvelles tendances et perspectives, Vuibert, Paris.
INTRODUCTION GENERALE
La consommation est l’une des formes élémentaires de la vie quotidienne. Le
développement de la société moderne a conditionné un environnement lourdement
chargé d’objets, de signes et d’interactions fondées sur des échanges marchands. La
production de biens manufacturés augmente de manière inflationniste et les prestations
de services ne cessent de se développer et de se diversifier. A ce phénomène s’ajoute
l’accélération du renouvellement de l’offre disponible.
Face à cette complexité, les acteurs économiques, analystes ou praticiens, cherchent des
repères car les enjeux sont de taille, tant pour les praticiens du marketing que pour les
organisations de défense des consommateurs. Les premiers souhaitent influencer les
acteurs du marché, alors que les seconds espèrent établir un contre-pouvoir.
Si l’on accepte que l’étude du comportement du consommateur et de l’acheteur est en
mesure d’apporter aux entreprises un cadre d’analyse susceptible d’augmenter leurs
performances économiques, ce même cadre d’analyse est exploitable par les
organisations de défense des consommateurs, les sociologues ou les anthropologues
intéressés par la dynamique de la société de consommation.
Historiquement, le développement du marketing s’est basé sur l’esprit visionnaire
d’entrepreneurs qui n’ont pas hésité à adopter le changement comme pratique cardinale
de leur métier. Cette évolution dans les pratiques et les stratégies marketing n’a
cependant pu se faire sans une compréhension croissante des consommateurs, de leurs
désirs et de leur diversité en particulier depuis les années cinquante.
Les professionnels du marketing voient dans l’étude du consommateur ou de l’acheteur
la possibilité d’exercer un contrôle sur les acteurs du marché et, par conséquent, la
réussite des opérations qu’ils mettent en place. Pour y arriver, il est indispensable de
disposer d’une conception claire de l’ensemble des facteurs qui contribuent à
l’élaboration et à la réalisation de ces comportements, mais de telles connaissances
permettent-elles réellement aux praticiens d’influer sur les comportements de
consommation et d’achat ?
Si au premier abord on peut être tenté de répondre par l’affirmative, une analyse plus
fouillée soulève quelques réserves. Les situations de consommation et d’achat sont
d’une telle diversité qu’il semble peu probable de pouvoir y appliquer un modèle
intégrateur unique. L’achat d’un même produit admet, par exemple, des motivations très
différentes selon les acteurs considérés, au même titre qu’un besoin identique peut
conduire à l’achat de produits très différents. Face à une telle variété de situations, on
est en droit de supposer que l’influence sur l’achat souhaitée par les praticiens reste très
lacunaire. A contrario, peut-on pour autant admettre le libre arbitre de l’acheteur ou du
consommateur ?
CHAPITRE 1 : GENERALITES
Quel que soit l’angle d’approche adopté, à savoir celui des professionnels du marketing
ou celui des organisations de défense du consommateur, il est indispensable de situer
convenablement la place occupée par l’étude du comportement du consommateur dans
la sphère du marketing.
1.1 Moyens d’action et niveaux d’action
Souhaiter comprendre le comportement du consommateur et de l’acheteur est une
ambition légitime des praticiens du marketing. Ce faisant, les professionnels espèrent
être en mesure de stimuler des comportements, de les orienter, en bref de les contrôler.
Il s’agit là d’une ambition à la fois vaine et nécessaire. Elle est nécessaire parce que
l’entreprise doit prospérer et que toute technique lui permettant d’atteindre les objectifs
qu’elle se fixe ne peut être négligée. Dans cette perspective, l’étude du comportement
du consommateur et de l’acheteur peut contribuer à orienter la prise de décision au sein
du département marketing. Cette ambition est également vaine s’il s’agit de vouloir
définir de manière exacte et exhaustive la dynamique des comportements individuels.
Quelles que soient les techniques d’études utilisées, le praticien ne peut que construire
une représentation des comportements d’achat et de consommation. Il demeure en effet
dans l’impossibilité de savoir comment chacun des acteurs potentiels va se comporter
individuellement. Ce qui lui importe, c’est d’être en mesure de réaliser les objectifs qui
lui sont fixés. Ces objectifs sont, en dernier ressort, purement quantitatifs, ce qui revient
à dire que le responsable marketing doit être en mesure de prévoir et de générer un
certain volume de transactions. Il dispose pour cela de différents moyens d’action qui
relèvent du marketing opérationnel. Il s’agit d’un ensemble de pratiques et de techniques
que l’entreprise exploite afin de satisfaire ses objectifs commerciaux. De manière un peu
schématique, on distingue classiquement la distribution, les actions
publipromotionnelles et les actions relatives à la formulation ou reformulation de l’offre
commerciale. Chacun de ces grands domaines du marketing opérationnel peut être
décomposé en moyens spécifiques. Dans le domaine de la distribution, l’entreprise
dispose de nombreux moyens d’action tels que le merchandising, l’organisation de la
force de vente, la conception d’argumentaires ou l’implantation de réseaux de
distribution et de formes de commercialisation spécifiques comme la vente directe. Dans
le domaine des actions publipromotionnelles, les moyens concernent à la fois le choix
des supports, des médias ainsi que les contenus des messages. Enfin, dans le domaine
de la formulation ou de la reformulation de l’offre commerciale, entrent en ligne de
compte des moyens relatifs à la fixation des prix, au choix des caractéristiques des
produits, des marques et des conditionnements ou encore à la sélection de services
associés aux produits.
La détermination de moyens d’action performants découle bien souvent d’une
réflexion basée sur les effets escomptés. Pour que cette approche soit performante, le
Par Pr KENMOGNE FOHOUO Alain - FSEG/UDs Page 4 sur 22
COURS DE THEORIES DU COMPORTEMENT- L2 MATH-INFO
vérifie que les professionnels du marketing ne prédisent pas mieux les opinions et les
centres d’intérêt des consommateurs américains que des individus sans expertise. Clancy
et Shulman révèlent les nombreux mythes auxquels adhèrent les professionnels et leur
caractère dommageable sur les pratiques marketing. Ces suspicions à l’égard de la
qualité de l’intuition ou de l’expérience managériale sont amplement relayées par les
apports des sciences cognitives qui soulignent les nombreuses erreurs de raisonnement
des individus, qu’ils soient experts ou non.
1.2 Le comportement du consommateur et les études marketing
L’analyse du comportement du consommateur et de l’acheteur par différentes techniques
d’enquêtes ou d’études permet d’évaluer l’adéquation entre les niveaux d’action et les
moyens envisagés. Elle ne peut cependant être réalisée que par une formalisation
satisfaisante des objectifs poursuivis et des effets escomptés par les actions de marketing
opérationnel. Trop souvent, les études menées sont en décalage par rapport aux objectifs
poursuivis. La qualité opérationnelle des résultats obtenus en est alors affectée. Comme
nous l’avons souligné ailleurs, il est indispensable de disposer de théories consistantes
pour envisager de questionner les acteurs du marché, mais aussi de situer les ambitions
des études.
Quels que soient les choix en matière de techniques d’étude, celles-ci ne peuvent être
réalisées sans une connaissance suffisante du comportement du consommateur et de
l’acheteur. L’analyste doit pouvoir conceptualiser les phénomènes de consommation et
d’achat à partir des caractéristiques des individus qui sont à l’origine des
comportements. Il doit être capable d’identifier les phénomènes psychologiques ou
psychosociologiques les plus pertinents à étudier afin de restituer la dynamique du
comportement d’achat et de consommation. La compréhension et l’identification des
niveaux d’action évoqués précédemment contribuent non seulement à l’analyse
conceptuelle de l’adéquation des moyens aux objectifs poursuivis, mais aussi à la mise
en place d’études capables d’apporter des réponses circonstanciées aux différentes
questions posées.
1.3. Le comportement du consommateur et de l’acheteur comme discipline
charnière
La discussion qui précède nous a permis de distinguer en premier lieu les moyens
d’action (les techniques du marketing opérationnel) et les niveaux d’action (les
processus psychologiques et comportementaux). Ainsi, pour choisir des techniques de
marketing opérationnel, il est souhaitable de s’interroger sur les processus
psychologiques ou comportementaux sur lesquels on souhaite agir. Mais pour cela, il
faut avoir préalablement identifié les effets que l’on espère obtenir. Une connaissance
satisfaisante du comportement du consommateur et de l’acheteur est pour le praticien un
excellent moyen pour optimiser ses actions de marketing opérationnel, à condition
d’analyser et de détailler ses objectifs opérationnels. L’état actuel des connaissances des
processus d’achat et de consommation offre une ressource inestimable qui, au-delà de
l’optimisation des actions de marketing opérationnel, contribue à réaliser des études de
qualité qui alimenteront à leur tour la connaissance des processus psychologiques ou
psychosociologiques conduisant à l’achat et déterminant les choix en matière de
consommation.
La contribution de l’étude du comportement du consommateur et de l’acheteur dans la
préparation des opérations marketing ne doit cependant pas négliger le rôle de la
créativité. Celle-ci joue un rôle important dans le succès de certaines actions
commerciales, et doit être considérée comme un levier de choix dans le développement
et la conquête de marchés. Dans cette perspective, l’analyse du comportement du
consommateur ou de l’acheteur contribue également à réinventer de nouveaux moyens
d’action pour améliorer les performances. Les moyens actuels du marketing sont loin
d’être limités et des investigations créatives dans le domaine de l’étude du
comportement du consommateur et de l’acheteur peuvent contribuer à alimenter de
nouvelles solutions exploitables par le marketing opérationnel. Si la créativité ne se
décrète pas, l’étude du comportement du consommateur et de l’acheteur peut offrir aux
dirigeants des moyens pour reconsidérer leurs pratiques et identifier de nouvelles voies
afin de s’extraire de cadres souvent trop normatifs.
Anthropologie
Economie Anthropologie
économique
Comportement du
Psychologie Anthropologie
consommateur et de
économique sociale
l’acheteur
Psychologie
Psychologie Sociologie
sociale
2.2 La psychologie
La psychologie est l’étude scientifique des phénomènes psychiques. Elle est
incontestablement la discipline qui a le plus marqué l’étude du comportement du
consommateur et de l’acheteur. Ses apports, très diversifiés, ont contribué à fonder
différents modèles dont l’impact est encore sensible aujourd’hui. Dès l’origine, la
psychologie a eu une influence sur les praticiens et les théoriciens du marketing. Cette
influence apparaît légitime au regard de l’objet de la psychologie. Le psychologue se
donne pour objectif l’étude de la conduite humaine et des faits mentaux susceptibles de
l’expliquer dans une situation donnée. On comprend aisément, par cette définition très
générale, que la psychologie ait rapidement rencontré les faveurs des professionnels de
la vente et du commerce qui ont pu y entrevoir des moyens pour décrire et expliquer les
comportements d’achat et de consommation afin de soutenir leurs ambitions
commerciales.
C’est tout d’abord à la psychanalyse et à l’approche introspective que l’on doit les
premières incursions dans le domaine commercial. L’approche introspective souligne le
rôle de la vie psychique intérieure, particulièrement autour de la notion de pulsion. Elle
est considérée comme une force qui oriente l’individu vers la recherche du plaisir. Celle-
ci peut être entravée par la réalité et provoquer des refoulements ou des résistances. Dans
cette perspective, la psychanalyse a été exploitée pour traiter l’étude des motivations,
dans le but de provoquer le désir d’achat et de lever ou de contourner d’éventuelles
résistances. Dichter s’est révélé comme le chef de file de ce type d’investigations.
sommes quotidiennement confrontés. L'hypermarché n'a pas toujours existé, alors que
les échanges commerciaux ont traversé les siècles et les cultures. Evidemment ceux-ci
ont varié, évolué en fonction des conditions particulières dans lesquelles ils avaient à se
déployer. Afin de comprendre quels sont les fondements des échanges commerciaux et
des pratiques de consommation, l’anthropologie et l’anthropologie économique ont
apporté des éclairages tout à fait intéressants, en situant les échanges dans le système
culturel qui les autorise. En fonction de l’environnement social et culturel, les échanges
et la consommation prennent des formes variables.
A l’origine, l’anthropologie de Mauss s’inscrit avant tout dans une démarche
d’inventaire. Il s’agit en effet de décrire une société ou un groupe social à partir de son
organisation géographique, politique, ses techniques, ses pratiques culturelles,
religieuses, juridiques et son économie. En dressant une véritable carte d’identité des
systèmes sociaux, l’anthropologie descriptive cherche à identifier les caractéristiques
récurrentes de toute société ou groupement humain. Le principal apport de Mauss a été
de mettre en évidence que toutes les sociétés humaines peuvent être étudiées à partir
d’une grille d’analyse relativement invariable qui autorise de fructueuses comparaisons.
L’approche structurale développée par Levi-Strauss a consisté à interroger les pratiques
sociales (dans lesquelles entrent les phénomènes de consommation et d’échanges)
comme l’expression de structures mentales partagées par l’ensemble d’une
communauté. Ces pratiques sociales fonctionnent comme de véritables régulateurs qui
inscrivent l’individu dans la culture ou qui l’excluent s’il transgresse les prescriptions
implicites que lui propose le système culturel.
Le point de vue de l'anthropologie structurale est de considérer que la consommation est
régulée par des contraintes sociales. La culture donne du sens aux actes de
consommation. Par exemple dans le domaine culinaire, les plats cuits sont autorisés et
les plats crus sont proscrits car ils symbolisent la nature au détriment de la culture. De
manière comparable, les pratiques initiatiques imposées aux adolescents traduisent
l’accès à la culture par un jeu de symboles (la communion, le baccalauréat, etc.). Au-
delà de la consommation, l'échange de biens est un échange de signes situant les
individus les uns par rapport aux autres. Il en est de même pour les relations de parenté
qui s'inscrivent dans un système d'échanges et d'obligations réciproques. Ainsi les faits
sociaux ne sont pas anodins. Ils relèvent d'une logique propre à la culture qui impose
des obligations, des interdictions et qui situe les individus les uns par rapport aux autres,
au travers de statuts et de rôles parfaitement codifiés. Apparemment rigide, l'emprise
culturelle confère cependant une stabilité et une pérennité au système social.
Si l'anthropologie structurale s'est principalement basée sur l'étude de sociétés
traditionnelles, ses apports peuvent également s'appliquer aux sociétés contemporaines.
Les pratiques du mariage sont encore largement déterminées par des codes implicites
qui reflètent une situation d'échange. De même, les étapes initiatiques qui jalonnent la
Par Pr KENMOGNE FOHOUO Alain - FSEG/UDs Page 14 sur 22
COURS DE THEORIES DU COMPORTEMENT- L2 MATH-INFO
vie de l'enfant jusqu'à l’adolescence et enfin jusqu'à l’âge adulte, peuvent être appréciées
sur des bases culturelles.
D’autres auteurs, comme Barthes ou Baudrillard, souvent classés comme sociologues,
analysent les phénomènes de consommation à partir du sens. Certains produits
véhiculent un imaginaire puissant et leur acquisition conduit l’acheteur à s’approprier
les valeurs qu’ils véhiculent. Si de telles analyses ambitionnent de révéler la signification
de certains comportements d’achat ou des symboles associés aux produits possédés,
elles ont également une portée critique. La société de consommation instaure une
dépendance à l’égard du monde des objets et leur possession procure un substitut de
sens. Mais plus que la possession, c'est la quête du sens par l’acquisition de nouveaux
objets qui structure la société de consommation. En ce sens, Baudrillard souligne qu’en
détruisant la valeur d’échange des biens, leur valeur d’usage se dissout.
Si les positions de Barthes ou de Baudrillard sont très critiques à l’égard de la société de
consommation, elles ont le mérite d’introduire la question du sens dans les choix en
matière de consommation.
De manière complémentaire, l’anthropologie économique apporte des éclairages sur
l’articulation entre l’économique et le culturel. Godelier analyse ainsi les fonctions, la
nature et l’organisation des échanges, de la production et de la consommation. Ces
pratiques ont une signification sociale qui dépasse le simple point de vue économique.
Les échanges, quelle que soit leur nature (échanges commerciaux, dons, contredons),
contribuent à organiser et à maintenir le lien social, tout en étant l’expression du système
culturel dans lequel ils se développent.
La conception anthropologique semble aujourd’hui admise dans les pratiques. Arnould
et Wallendorf défendent par exemple l’idée selon laquelle l’anthropologie est
susceptible d’apporter un éclairage intéressant dans la compréhension des individus
composant un marché. L’idée sous-jacente est que les comportements des individus,
lorsqu’ils sont étudiés de manière atomisée, perdent leur signification sociale profonde,
ce qui constitue un déficit informationnel dommageable lors de l’élaboration de
stratégies marketing.
Au-delà, des auteurs comme Holbrook ou Sherry adoptent une approche
anthropologique pour appréhender les phénomènes de consommation. Le grand intérêt
de l’approche anthropologique est d’inscrire l’acheteur ou le consommateur dans un
espace social et culturel au sein duquel les choix en matière de consommation ne se
réduisent pas à une conception utilitariste. Certains achats ou pratiques de
consommation traduisent l’appartenance sociale et participent à la stabilité des groupes
sociaux et à la construction de modèles culturels.
Le tableau ci-dessous résume les principaux apports de l’anthropologie à l’étude du
comportement du consommateur.
lesquels il est impliqué. Cette pression sociale peut avoir des effets sur ses choix en
matière de consommation ou d’achat.
La sociologie et la psychosociologie offrent un cadre d’analyse performant dans l’étude
du comportement du consommateur et de l’acheteur. Alors que la sociologie a introduit
la nécessité de tenir compte de l’hétérogénéité du corps social pour mieux comprendre
et différencier les pratiques de consommation, la psychosociologie s’est davantage
attachée à déterminer les mécanismes d’influence interpersonnelle ainsi que le rôle de
certains achats dans le processus de socialisation de l’individu.
Le tableau ci-dessous résume les principaux apports de de la sociologie et de la
psychosociologie à l’étude du comportement du consommateur.
Tableau 4. Les apports de la sociologie et de la psychosociologie
Les courants Les apports
Le courant français Description du corps social et des faits sociaux,
stratification sociale
sur Internet est-il comparable à celui d’un livre ancien dans une vente aux enchères ?
Entre toutes ces situations, il y a bien plus de différences que de points communs, tant
sous l’angle de la consommation que sous celui du comportement d’achat, et les
exemples pourraient être multipliés à l’infini. Implicitement, les modèles intégrateurs
portent en eux une véritable idéologie du choix ou de la décision qui à bien des égards
apparaît comme trop restrictive. Ces quelques remarques concourent à promouvoir une
approche qui permet de désenclaver la recherche en comportement du consommateur et
de l’acheteur de modèles trop déterministes ou trop centrés sur le processus de décision.