23 Continuite Corrige
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Corrigé
Soit (x, y) ∈ R2 . D’après ce qui précède, d(x, A) − |x − y| est un minorant de {|y − z|, z ∈ A} et comme d(y, A) est le plus
grand des minorants de cet ensemble, on en déduit que d(x, A) − |x − y| ≤ d(y, A). On a montré que
no 2 : Pour x ∈ [a, b], posons g(x) = f(x) − x. g est continue sur [a, b] puisque f l’est. De plus, g(a) = f(a) − a ≥ 0
et g(b) = f(b) − b ≤ 0. D’après le théorème des valeurs intermédiaires, g s’annule au moins une fois sur [a, b] ou encore,
l’équation f(x) = x admet au moins une solution dans [a, b].
no 4 : On note tout d’abord que puisque f est croissante sur [a, b], f admet en tout point de ]a, b[ une limite à gauche
réelle et une limite à droite réelle et de même f admet en a une limite à droite réelle et admet en b une limite à gauche
réelle.
Soit E = {x ∈ [a, b]/ f(x) ≥ x}. E est une partie non vide de R (car a est dans E) et majorée (par b). Donc, E admet une
borne supèrieure c vérifiant a ≤ c ≤ b.
Montrons que f(c) = c.
1
• Si c = b, alors ∀n ∈ N∗ , ∃xn ∈ E/ b − < xn ≤ b. Puisque f est à valeurs dans [a, b] et que les xn sont dans E, pour
n
tout entier naturel non nul n, on a
xn ≤ f(xn ) ≤ b (∗).
Quand n tend vers +∞, la suite (xn ) tend vers b (théorème des gendarmes) et donc, f étant croissante sur [a, b],
la suite (f(xn )) tend vers f(b− ) ≤ f(b). Par passage à la limite quand n tend vers +∞ dans (∗), on obtient alors
b ≤ f(b− ) ≤ f(b) ≤ b et donc f(b) = b. Finalement, dans ce cas, b est un point fixe de f.
• Si c ∈ [a, b[, par définition de c, pour x dans ]c, b], f(x) < x (car x n’est pas dans E) et par passage à la limite quand x
tend vers c par valeurs supérieures et d’après les propriétés usuelles des fonctions croissantes, on obtient : f(c) ≤ f(c+) ≤ c.
1
D’autre part, ∀n ∈ N∗ , ∃xn ∈ E/ c − < xn ≤ c. xn étant dans E, on a f(xn ) ≥ xn . Quand n tend vers +∞, on
n
−
obtient : f(c) ≥ f(c ) ≥ c. Finalement, f(c) = c et dans tous les cas, f admet au moins un point fixe.
no 5 : Puisque f est croissante sur [a, b], on sait que f admet en tout point x0 de ]a, b[ une limite à gauche et une limite
à droite réelles vérifiant f(x− +
0 ) ≤ f(x0 ) ≤ f(x0 ) puis une limite à droite en a élément de [f(a), +∞[ et une limite à gauche
en b élément de ] − ∞, f(b)].
Si f est discontinue en un x0 de ]a, b[, alors on a f(x− + −
0 ) < f(x0 ) ou f(x0 ) < f(x0 ). Mais, si par exemple f(x0 ) < f(x0 ) alors,
∀x ∈ [a, x0 [ (6= ∅), f(x) ≤ f(x0 −) et ∀x ∈ [x0 , b], f(x) ≥ f(x0 ).
Donc ]f(x− − −
0 ), f(x0 )[∩f([a, b]) = ∅ ce qui est exclu puisque d’autre part ]f(x0 ), f(x0 )[6= ∅ et ]f(x0 ), f(x0 )[⊂ [f(a), f(b)] (la
+
démarche est identique si f(x0 ) > f(x0 )). Donc, f est continue sur ]a, b[. Par une démarche analogue, f est aussi continue
en a ou b et donc sur [a, b].
n→ +∞
continue en 1, on a :
n
∀x > 0, f(x) = lim f(x1/2 ) = f(1).
n→ +∞
f est donc constante sur ]0, +∞[, puis sur [0, +∞[ par continuité de f en 0.
Pour x ≥ 0, posons f(x) = 0 si x 6= 1 et f(x) = 1 si x = 1. Pour x ≥ 0, on a x2 = 1 ⇔ x = 1. f vérifie donc : ∀x ≥ 0, f(x2 ) =
f(x), mais f n’est pas constante sur R+ .
no 8 : Soit f un morphisme de (R, +) dans lui-même, c’est-à-dire que f est une application de R dans R vérifiant
On sait déjà f(0) = f(0 + 0) = f(0) + f(0) et donc f(0) = 0. Puis, pour x réel donné, f(−x) + f(x) = f(−x + x) = f(0) = 0 et
donc, pour tout réel x, f(−x) = −f(x) (f est donc impaire). On a aussi n ∈ N∗ et x ∈ R, f(nx) = f(x) + ... + f(x) = nf(x).
De ce qui précède, on déduit :
∀x ∈ R, ∀n ∈ Z, f(nx) = nf(x).
Soit a = f(1). D’après
ce qui
précède,
∀n∈ Z, f(n) = f(n × 1) = nf(1) = an.
1 1 1 1
Puis, pour n ∈ N , nf
∗
=f n× = f(1) = a et donc ∀n ∈ N∗ , f( ) = a .
n n n n
p 1 1 p
Puis, pour p ∈ Z et q ∈ N∗ , f = pf = pa = a .
q q q q
Finalement,
∀r ∈ Q, f(r) = ar.
Maintenant, si l’on n’a pas l’hypothèse de continuité, on ne peut aller plus loin. Supposons de plus que f soit continue sur
R.
Soit x un réel. Puisque Q est dense dans R, il existe une suite (rn )n∈N de rationnels, convergente de limite x. f étant
continue en x, on a :
Donc, si f est un morphisme continu de (R, +) dans lui-même, f est une application linéaire de R dans R. Réciproquement,
les applications linéaires conviennent.
∃k ∈ Z/ (k − 1)T ≤ x ≤ kT ≤ y ≤ (k + 1)T.
Mais alors, |x − kT | ≤ |y − x| < α et |y − kT | ≤ |y − x| < α. Par suite,
ε ε
|f(x) − f(y)| ≤ |f(x) − f(kT )| + |f(y) − f(kT )| < + = ε.
2 2
Dans tous les cas, si |x − y| < α, alors |f(x) − f(y)| < ε. On a montré que
a < b < c et ((f(b) ≥ f(a) et f(b) ≥ f(c)) ou (f(b) ≤ f(a) et f(b) ≤ f(c))).
Quite à remplacer f par −f, on supposera que a < b < c et f(b) ≥ f(a) et f(b) ≥ f(c).
Puisque f est injective, on a même a < b < c et f(b) > f(a) et f(b) > f(c). Soit M = Max{f(a), f(c)}. On a M < f(b).
M est élément de [f(a), f(b)] et, puisque f est continue sur [a, b], le théorème des valeurs intermédiaires permet d’affirmer
qu’il existe α ∈ [a, b] tel que f(α) = M. De plus, on ne peut avoir α = b car f(α) = M 6= f(b) (et f injective). Donc,
∀x ∈ R, ∀r ∈ Q, x + r ∈ Q ⇔ x ∈ Q,
et donc ∀x ∈ R, ∀r ∈ Q, f(x + r) = f(x). Mais on a aussi
∀x ∈ R, ∀r ∈ (R \ Q), x + r ∈ Q, ⇔ x ∈
/ Q,
et donc ∀x ∈ R, ∀r ∈ (R \ Q), f(x + r) 6= f(x).
no 12 : On a 0 ≤ f(0) ≤ 1 et 0 ≤ f(1) ≤ 1. Donc |f(1) − f(0)| ≤ 1. Mais, par hypothèse, |f(1) − f(0)| ≥ 1. Par suite,
|f(1) − f(0)| = 1 et nécessairement, (f(0), f(1)) ∈ {(0, 1), (1, 0)}.
Supposons que f(0) = 0 et f(1) = 1 et montrons que ∀x ∈ [0, 1], f(x) = x.
Soit x ∈ [0, 1]. On a |f(x) − f(0)| ≥ |x − 0| ce qui fournit f(x) ≥ x. On a aussi |f(x) − f(1)| ≥ |x − 1| ce qui fournit
1 − f(x) ≥ 1 − x et donc f(x) ≤ x. Finalement, ∀x ∈ [0, 1], f(x) = x et donc f = Id[0,1] .
Si f(0) = 1 et f(1) = 0, posons pour x ∈ [0, 1], g(x) = 1 − f(x). Alors, g(0) = 0, g(1) = 1 puis, pour x ∈ [0, 1], g(x) ∈ [0, 1].
Enfin,
Soient y ∈ [0, 1] puis u0 = y. En posant ∀n ∈ N, un+1 = f(un ), on définit une suite de réels de [0, 1] (car [0, 1] est
stable par f). La condition ∀y ∈ [0, 1], f(f(y)) − 2f(y) + y = 0 fournit ∀n ∈ N, un+2 − 2un+1 + un = 0, ou encore
∀n ∈ N, un+2 − un+1 = un+1 − un . La suite (un+1 − un )n∈N est constante ou encore u est arithmétique. Mais, u est
également bornée et donc u est constante.
En particulier, u1 = u0 ce qui fournit f(y) = y. On a montré que ∀y ∈ [0, 1], f(y) = y et donc f = Id[0,1] .
1 1
n 14 : 1) Soit n un entier naturel non nul donné. Pour x élément de 0, 1 −
o
, posons g(x) = f x + − f(x).
n n
1
g est définie et continue sur [0, 1 − ]. De plus,
n
n−1
X k n−1
X k + 1
k
g( ) = f −f = f(1) − f(0) = 0.
n n n
k=0 k=0
k
Maintenant, s’il existe un entier k élément de J0, n − 1K tel que g = 0, on a trouvé un réel x de [0, 1] tel que
n
1 k
f x+ = f(x) (à savoir x = ).
n n
k
Sinon, tous les g sont non nuls et, étant de somme nulle, il existe deux valeurs de la variable en lesquels g prend des
n
1
valeurs de signes contraires. Puisque g est continue sur 0, 1 − , le théorème des valeurs intermédiares permet d’affirmer
n
1
que g s’annule au moins une fois dans cet intervalle ce qui fournit de nouveau une solution à l’équation f x + = f(x).
n
1 πx π
2) Soit a ∈]0, 1[ tel que ∈/ N∗ . Soit, pour x ∈ [0, 1], f(x) = sin − x sin . f est continue sur [0, 1], f(0) = f(1) = 0
a a a
mais,
π(x + a) πx π π
∀x ∈ R, f(x + a) − f(x) = sin − sin − ((x + a) − x) sin = −a sin 6= 0.
a a a a
3)a) et b). Soit g(t) la distance, exprimée en kilomètres, parcourue par le cycliste à l’instant t exprimé en heures,
0 ≤ t ≤ 1, puis, pour t ∈ [0, 1], f(t) = g(t) − 20t. f est continue sur [0, 1] (si le cycliste reste un tant soit peu cohérent) et
vérife f(0) = f(1) = 0.
1 19 1 1
D’après 1), ∃t1 ∈ 0, , ∃t2 ∈ 0, tels que f t1 + = f(t1 ) et f t2 + = f(t2 ) ce qui s’écrit encore
2 20
2 20
1 1
g t1 + − g(t1 ) = 10 et g t2 + − g(t2 ) = 1.
2 20
√ √
4πt t 3 4πt 3 1 3
c) Posons pour 0 ≤ t ≤ 1, f(t) = sin − et donc, g(t) = sin + (20 − )t. ∀t ∈ 0, , f t + − f(t) 6= 0
3 2 3 2 4 4
3
ou encore g t + − g(t) 6= 15.
4