Droit de protection du consommateur

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Droit de protection du consommateur

Régit par la loi 31-08 publié en 2011 dans le bulletin officiel. Elle édicte les mesures de
protection du consommateur. Elle a pour objectif de :
1. Equilibrer les relations contractuelles entre le consommateur (partie faible) et le
fournisseur
2. Instaurer des règles pour préserver les droits du consommateur et assurer la
transparence des relations économiques avec le fournisseur contre un ensemble de
pratiques abusives qui marque les contrats de consommation qui sont en majeure
partie des contrats d’adhésion
3. Permettre au consommateur de faire valoir ses droits
4. Reconnaitre aux associations le droit de sensibiliser et d’encadrer les consommateurs.

En générale, les droits du consommateur sont les suivants :

1. Droit à l’information : Oblige le fournisseur à fournir toutes les informations


nécessaires avant la conclusion d’un contrat de vente
2. Droit au choix : Liberté d’acheter en fonction de ses besoins et de ses moyens
3. Droit à la rétractation : Dérogation au droit civil, c’est la possibilité de renonciation
en cas d’achat à distance ou suite à un démarchage même si le contrat respecte les
conditions (cause possible et objet licite, capacité juridique) dans un délai de 7jours
4. Droit à la protection des intérêts économiques contre les clauses abusives et
certaines pratiques commerciales
5. Droit à l’écoute et à la représentation : Etre conseillé, orienté, de se faire représenter
par une association de protection des droits du consommateur en cas de litige

Article 2 : Définit le

 Consommateur : Personne physique ou morale qui acquiert des biens ou services


destinés à son usage personnel ou familial en dehors de toute activité professionnel
 Fournisseur : Personne physique ou morale qui agit dans le cadre de son activité
professionnelle. Elle peut être une personne privée indépendante ou chargée de gestion
de service public ou personne publique.

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I. Le droit à l’information
1. Obligation générale : Article 3 à 5 et article 7 à 11 :

Informer le consommateur par tout moyen (étiquetage, marquage, affichage…= Visible,


lisible et indélébile) sur :

 Les caractéristiques essentielles des produits, des biens ou des services y compris le
prix
 L’origine du produit ou du bien ;
 La date de péremption ;
 Le mode d’emploi et le manuel d’utilisation pour respect des consignes
 La durée et les conditions de la vente, de la prestation et de la garantie ;
 Les limitations éventuelles de la responsabilité contractuelle ;
 Le nom ou la raison sociale et l’adresse de la personne responsable de la mise du
produit sur le marché ;

Avant la conclusion du contrat, il convient d’informer le consommateur sur la période durant


laquelle les pièces de rechange et les pièces indispensables à l’utilisation des produits seront
disponibles sur le marché et de remettre à toute personne intéressée qui en fait la demande un
exemplaire des conventions qu’il propose habituellement ;

Délivrer une facture, quittance, ticket de caisse, précisant obligatoirement: L’identification du


fournisseur et son adresse; La date et le lieu de l’opération et la date de livraison; La
désignation du ou des produits ou des services; La quantité du produit ou le décompte du
service; Le prix de vente effectivement payés par le consommateur pour chaque produit ou
prestation de service; La somme totale à payer toutes taxes comprises; Le montant de la taxe
sur la valeur ajoutée ; Les modalités de paiement ;

Dans les contrats d’abonnement d’une durée déterminée, le fournisseur est tenu de rappeler le
consommateur, par écrit et par tout moyen justifiant la réception :

 En cas d’un renouvellement explicite (non tacite reconduction) : un mois au moins


avant la fin du contrat
 En cas d’un renouvellement automatique (tacite reconduction) : un mois au moins
avant le début du délai durant lequel le consommateur peut ne pas renouveler le
contrat. En cas de non information du consommateur, ce dernier peut, sans payer de
pénalités, résilier le contrat à tout moment à compter de la date du renouvellement.

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Entre le consommateur et le fournisseur, il existe un contrat de consommation. Dans le cas
où la totalité ou une partie de ce contrat est écrite, le fournisseur est tenu de rendre au moins
un exemplaire au consommateur. Les clauses du contrat doivent être rédigées de façon claire
et compréhensible pour le consommateur. Le consommateur (partie faible) bénéficie de
l’interprétation la plus favorable de ces clauses en cas de doute sur le sens.

2. Informations sur les délais de livraison : De l’article 12 à 14

Dans tout contrat de consommation dont le prix du produit ou de la prestation excède un seuil
fixé par voie réglementaire et dont la livraison des produits n’est pas immédiate, le
fournisseur doit déterminer la date limite de livraison des produits ou de l’exécution de la
prestation, au niveau du contrat, de la facture, du ticket de caisse ou de tout autre document
délivré au consommateur

En cas de retard (qui n’est pas dû à une force majeure) de 7 jours suivant le délai convenu, le
consommateur peut sans recourir à la justice, résoudre l’engagement par tout moyen justifiant
la réception dans un délai de 5 jours après l’expiration du délai de 7 jours. Toutefois, pour que
l’engagement soit résolu, la livraison ou l’exécution ne doit pas intervenir entre la
signification de l’avis et sa réception par le fournisseur.

Par conséquent, le fournisseur est tenu de rembourser les sommes versées d’avance par le
consommateur dans un délai qui ne dépasse pas 7 jours à compter de la date de réception de
l’avis. Au-delà de ce délai, cette somme est productive d’intérêt.

Sanction -Article 173 : Les infractions aux dispositions d’information et de délai de


livraison sont punies d’une amende de 2000 à 5.000 Dirhams.
II. Protection du consommateur contre les clauses abusives : De l’article 15
à 20

On appelle « clauses abusives », les clauses qui créent au détriment du consommateur un


déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat. Les clauses sont
abusives quand elles :

 Suppriment ou réduisent dans les contrats de vente, le droit à la réparation du


consommateur en cas de manquement par le fournisseur à ses obligations ;

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 Excluent ou limitent la responsabilité légale du fournisseur en cas de mort d’un
consommateur ou de dommages corporels causé à celui-ci, résultant d’un acte ou
d’une omission du fournisseur ;
 Prévoient un engagement ferme du consommateur, alors que l’exécution de
l’engagement du fournisseur est assujettie à une condition dont la réalisation dépend
de sa seule volonté ;
 Facilité de résilier le contrat par le fournisseur tandis que cette faculté n’est pas
reconnue au consommateur
 Permettre au fournisseur de retenir les sommes versées au titre de prestations non
encore réalisées par lui, lorsque c’est le fournisseur lui-même qui résilie le contrat ;

 Ces clauses sont nulles mais le contrat reste applicable dans toutes ses autres dispositions
s’il peut subsister sans lesdites clauses

III. Réglementation des pratiques commerciales


1. La publicité : De l’article 21 à 24, article 174 et 175

Toute publicité, quelle que soit sa forme, doit indiquer sa nature publicitaire, notamment les
promotions, les loteries publicitaires, les cadeaux et les soldes. Elle doit également préciser le
commanditaire pour lequel elle a été réalisée.

Est interdite toute publicité comportant des allégations, indications ou présentations fausses
de nature à induire en erreur sur : la nature, la composition, les qualités substantielles, espèce,
origine, quantité, mode et date de fabrication, date de péremption, prix, conditions de vente…

La publicité comparative est toute publicité qui compare les caractéristiques ou les prix des
produits ou services en utilisant soit la citation ou la représentation de la marque d’autrui soit
celle du nom commercial ou de l’enseigne d’autrui. Elle doit être loyale, véridique.
Lorsqu’elle porte sur les prix, elle doit concerner des produits et services identiques vendus
dans les mêmes conditions. La comparaison doit porter sur des caractéristiques essentielles,
significatives, pertinentes et vérifiables.
Sanction : contre la publicité fausse et comparative déloyale
Article 174 : amende de 50.000 à 250 000 Dirhams avec un maximum porté à la moitié des
dépenses de la publicité constituant le délit. Si le contrevenant est une personne morale, il sera
puni d’une amende de 50.000 à 1.000.000 dirhams.

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Preuve : La juridiction peut demander tant aux parties qu'à l'annonceur la communication de
tous documents utiles. En cas de refus, elle peut ordonner la saisie de ces documents ou toute
mesure d'instruction appropriée sous astreinte de 10.000 DH par jour de retard à compter de la
date qu'elle a retenue pour la production de ces documents.
Article 175 : Les pénalités prévues sont également applicables en cas de refus de
communication des éléments de justification ou des publicités diffusées, de même qu'en cas
d'inobservation des décisions ordonnant la cessation de la publicité ou de non-exécution dans
le délai imparti des annonces rectificatives.
La publicité par courrier électronique, oblige le fournisseur à informer clairement le
consommateur du droit de refuser les publicités et de lui indiquer un moyen approprié pour
exercer ce droit par voie électronique ;
Il est interdit d’utiliser l’adresse électronique ou l’identité d’un tiers et de falsifier ou masquer
toute information permettant d’identifier l’origine du message ou son chemin de transmission.
2. Les contrats conclus à distance : de l’article 25 à 44
Le fournisseur est responsable à l’égard du consommateur de la bonne exécution des
obligations du contrat (quelles soient exécutables par lui ou par d’autres prestataires).
Cependant, il peut se désengager partiellement ou totalement de sa responsabilité, s’il
prouve que l’inexécution ou la mauvaise exécution du contrat est soit du fait du
consommateur, soit au fait imprévisible et insurmontable d’autrui, ou par force majeure ;
A. Délivrance d’informations :
En plus des informations citées ci-dessus, l’offre de contrat de vente à distance doit
comporter les informations suivantes : le nom et dénomination sociale du fournisseur, ses
coordonnées et le siège social s’il s’agit d’une personne morale et l’adresse de l’établissement
responsable de l’offre s’il s’agit d’une personne autre que le fournisseur ;
Le cyber commerçant doit fournir les informations suivantes :
 Numéro d’immatriculation et le capital, s’il est inscrit au RC ;
 Numéro d’identité fiscale s’il est assujetti à la TVA ;
 Si son activité est soumise à un régime de la licence : le numéro-date-autorité qui
l’a délivrée ;
 S’il appartient à une profession réglementée : la référence des règles
professionnelles applicables, sa qualité professionnelle, le pays où il a obtenu cette
qualité, nom de l’organisation professionnelle où il est inscrit ;
 Existence du droit de rétractation ;
 Le coût de la technique de communication à distance utilisée ;

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Avant la conclusion du contrat, le cyber commerçant doit rappeler le consommateur de ses
différents choix, lui permettre de confirmer sa demande, de la modifier ;
Le fournisseur doit indiquer expressément au début de la conversation son identité et l’objet
commercial de communication. Il garantit au consommateur la sécurité des moyens de
paiement.
Le consommateur n’est pas redevable envers le fournisseur en cas de fourniture dont il
n’aurait pas fait la commande.
B. Confirmation d’information avant la livraison :
Le consommateur doit recevoir avant et au plus tard au moment de la livraison :
 Confirmation des informations citées auparavant à moins que le fournisseur ait
remplie cette obligation avant la conclusion du contrat ;
 Les informations relatives au service après-vente et aux garanties
 Les conditions de résiliation du contrat lorsqu’il est indéterminée ou > 1 an ;
 Numéro de téléphone ou n’importe quel moyen de communication non assujettie à
des taxes, pour que le consommateur puisse suivre la bonne exécution du contrat,
d’exercer son droit de rétractation et de garantie, et de réclamer
Le fournisseur est tenu d’exécuter la commande dans un délai maximum de 30 jours à
compter du jour où il a confirmé la réception de la commande à moins qu’ils conviennent
autrement. Si la commande n’est pas exécutée (indisponibilité du produit), le consommateur
doit être informé et remboursé au plus tard dans les 15 jours, au-delà de ce terme, les sommes
sont productives d’intérêt.
Autrement, en cas d’accord, avant le contrat, entre les deux parties, sur la possibilité de
remplacer le produit indisponible par un autre d’une qualité et d’un prix équivalents, le
fournisseur peut dans ce cas le fournir au consommateur à condition de l’informer clairement.
Ainsi, les frais de retour en cas de rétractation sont à la charge du fournisseur.
En cas de litige, la charge de la preuve est supportée par le fournisseur notamment en ce
qui concerne la communication préalable des informations, leur confirmation, le respect des
délais et le consentement du consommateur.

C. Le droit de rétractation :
Le consommateur dispose d’un délai de 7 jours à compter de la date de réception du bien ou
de l’acceptation de l’offre de prestations et de 30 jours si le fournisseur ne confirme pas par
écrit les informations citées auparavant, et ce sans se justifier ni payer de pénalités. En cas
d’exercice du droit de rétractation, le fournisseur est tenu de rembourser au consommateur le

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montant total payé, au plus tard dans les 15 jours suivants la date à laquelle ce droit été
exercé. Au-delà, la somme due est, de plein droit, productive d’intérêts au taux légal en
vigueur.
 Dérogation :

Contrat à distance Délivrance et Droit à la rétractation


confirmation
d’information
Les dispositions du Sauf si les parties conviennent autrement.
contrat à distance ne sont Il ne peut être exercé pour les contrats qui ont
pas applicables : pour objet :
 Lors de l’utilisation de  La fourniture de service dont l’exécution
distributeurs a commencé avec l’accord du
automatiques ou de consommateur avant la fin du délai de
locaux commerciaux rétractation ; de produits ou services dont
automatisés ; le prix varie selon le marché financier ; de
 Lors de l’utilisation des biens personnalisés pour le
Dérogation cabines téléphoniques ; consommateur, ou du fait de leur nature
 Pour la construction et ne peuvent être réexpédiés, ou sont sujet à
la vente des biens la détérioration ou le périssage rapide ;
immobiliers ou portant audio ou vidéo ou logiciels descellés par
sur d’autres droits le consommateur ;
relatifs à des biens  Journaux périodiques ou magazines
immobiliers (exception  La fourniture de biens de consommation courante réalisée
de la location) ; au lieu d'habitation ou de travail du consommateur par des
 Lors d’une vente aux distributeurs faisant des tournées fréquentes et régulières ;
enchères publiques ;  La prestation de services d'hébergement, de transport, de
restauration et de loisirs qui doivent être fournis à une date
ou selon une périodicité déterminée (2)
Les dispositions de délivrance et de confirmation sont
toutefois applicables aux contrats conclus par voie
électronique ayant pour objet le 2

3. Le démarchage : De l’article 47 à 51
Les opérations de démarchage doivent faire l’objet d’un contrat écrit. Un exemplaire doit être
remis au consommateur au moment de la conclusion du contrat. Tous les exemplaires du
contrat doivent être signés et datés de la main même du consommateur. Sous peine de nullité,
le contrat doit mentionner :
 Le nom ou la dénomination sociale du fournisseur et du démarcheur, l’adresse du
fournisseur et le lieu de conclusion du contrat ;

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 La désignation précise de la nature et des caractéristiques des produits, des biens ou
des services ;
 Les conditions d’exécution du contrat, notamment les modalités et le délai de
livraison des biens, des produits ou d’exécution de la prestation des services, le prix
global à payer ;
 Les modalités de paiement ;
 La faculté de rétractation et les conditions d’exercice de cette faculté
Le consommateur bénéficie d’un délai de rétractation de 7 jours à compter de la commande
ou de l’engagement d’achat, par l’envoi d’un formulaire détachable au contrat par n’importe
quel moyen justifiant la réception. Toute clause du contrat par laquelle le consommateur
abandonne son droit de se rétracter est nulle et non avenue.
Ainsi, les ordres de paiement et les prestations ne doivent pas être exécutés avant l’expiration
du délai. De plus, les ordres de paiement doivent être retournés au consommateur dans les 15
jours qui suivent sa rétractation.
Cependant, dans le cas de démarchage par téléphone ou par tout moyen technique assimilable,
le consommateur n’est engagé que par la signature qu’il effectue sur la confirmation de l’offre
que le démarcheur lui délivre après la communication. Le délai de rétractation ne s’applique
pas pour les contrats conclus dans ces conditions.
Toujours dans le cadre du démarchage par téléphone, le fournisseur est tenu d’indiquer
indiquer explicitement son identité et le caractère commercial de son intervention.
4. Ventes en solde : Article 53 à 55
La vente en solde ne peut être pratiquée que si elle est accompagnée d’un affichage clair et
lisible du terme « soldes ». Le fournisseur est tenu d’indiquer dans les lieux de vente : les
produits ou biens sur lesquels porte la réduction de prix ; la durée des soldes avec la
détermination de la période; le nouveau prix appliqué et l’ancien prix qui doit être barré et
qui ne doit pas excéder le prix le plus bas effectué par le fournisseur sur un produit similaire,
dans le même établissement et au cours des 30 derniers jours précédant le début des soldes .Le
fournisseur peut en outre indiquer les taux de remise applicables aux produits et biens objets
des soldes.
5. Loteries publicitaires : De l’article 60 à 64
Il s’agit de toute publicité faite par le fournisseur, ayant pour objet de créer l’espérance d’un
gain chez le consommateur. La participation aux loteries doit être distinctes de tout bon de
commande, ou de facture, de quittance, de ticket de caisse.

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Les annonces ou document de publicité doivent être claires et ne doivent pas créer la
confusion dans l’esprit du consommateur avec toute autre opération ou document. Elles
doivent préciser clairement les conditions de participation aux loteries publicitaires et doivent
être facilement accessibles au consommateur, notamment si ces loteries sont annoncées par
voie électronique.

6. Pratiques interdites
A. Ventes et prestations avec primes
Article 56 : Il est interdit de vendre ou d’offrir à la vente des produits, des biens ou des
services donnant droit, à titre gratuit, immédiatement ou à terme, à une prime consistant en
produits, en biens ou en services, sauf s’ils sont identiques à ceux qui font l’objet de la vente
ou de la prestation (exception faite pour les menus objets de faible valeur et aux échantillons,
cette valeur est fixée par voie réglementaire).
Ne sont pas considérés comme primes :
 Le conditionnement habituel des produits, biens ou prestations de services qui sont
indispensables à l’utilisation normale du produit, du bien ou du service faisant l’objet
de la vente ;
 Les prestations de services après-vente et les facilités de stationnement des véhicules
offertes par le fournisseur au consommateur ;
 Les prestations de services attribuées gratuitement si ces prestations ne font pas
ordinairement l’objet d’un contrat à titre onéreux et sont dépourvues de valeur
marchande.
B. Refus ou subordination de vente ou de prestation de service
Article 52 : Il est interdit de refuser la vente d’un produit ou la prestation d’un service à un
consommateur sauf motif légitime et de subordonner la vente d’un produit ou la prestation
d’un service à l’achat d’un bien ou d’un service.
C. Ventes ou prestations de service « à la boule de neige » ou pyramidale

Article 58 : La vente consistant à offrir des produits, des biens ou des services à un
consommateur en lui faisant espérer l’obtention de ces produits, biens ou services à titre
gratuit ou à un prix inférieur à leur valeur réelle, est interdite. Il en est de même pour la vente
qui oblige le consommateur à donner des bons ou des tickets à des tiers ou à collecter des

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adhésions ou des inscriptions en lui faisant espérer des gains financiers résultant d’une
progression géométrique du nombre des personnes recrutées ou inscrites.
D. Abus de faiblesse ou d’ignorance
Article 59 : Tout engagement né d’un abus de la faiblesse ou de l’ignorance du
consommateur est réputé nul par la force de la loi. Dans ce cas, le consommateur se réserve le
droit de se faire rembourser les sommes payées et d’être dédommagé sur les préjudices subis.

IV. La garantie
1. De la garantie légale des défauts de la chose vendue : Article 65 et le DOC
Les dispositions relatives à la garantie légale sont réglementées par les articles 549 à 575 du
DOC :
 Le vendeur garantit les vices de la chose s’ils diminuent sensiblement sa valeur ou la
rendent impropre à l’usage. Les défauts qui la diminuent légèrement ne donnent pas
lieu à la garantie.
 Le vendeur garantit l’existence des qualités qui déclare ou qui sont stipulées par
l’acheteur. Cependant, lorsqu’il s’agit de choses dont le vice ne peut être connu qu’en
le dénaturant (fruit en coque), le vendeur ne garantit que s’il s’est engagé à le faire ou
si l’usage local l’impose.
 Pour les choses mobilières, autres que les animaux, l’acheteur est tenu d’examiner
l’état de la chose vendue après l’avoir reçue, et notifier immédiatement au vendeur le
défaut existant dans les 7 jours qui suivent la réception. A défaut, la chose est
considérée acceptée sauf s’il s’agit de vice non reconnaissables par un examen
ordinaire ou sauf si l’acheteur, pour cause indépendante de sa volonté, n’a pas vérifié
l’état de la chose. Aussitôt après leur découverte, les vices doivent être notifiés au
vendeur. Toutefois, le vendeur de mauvaise foi ne peut se prévaloir de cette dernière
réserve. En effet, la connaissance des vices ou l’absence des qualités est toujours
présumée quand le vendeur est un marchand ou artisan qui vend les produits de l’art
qu’il exerce ou qu’il a déclaré qu’ils n’existaient pas.
 Si l’acheteur décide de garder la chose, sujette de défaut ou d’absence de qualités
promises, il n’a droit à aucune diminution de prix. Il a droit aux dommages.

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 De plus, il n’a droit à aucune diminution ni restitution si la chose a péri par cas fortuit,
par sa faute ou par la faute des personnes dont il répond, ou a été volée ou soustraite,
ou a été transformé de manière qu’elle ne puisse plus servir à sa destination primitive.
 Le vendeur ne répond pas des vices apparents facile à reconnaitre ou de ceux dont
l’acheteur a pris connaissance, ou ceux déclarés par lui ou lorsqu’il stipule qu'il ne
serait tenu d'aucune garantie.
 L’action rédhibitoire s’éteint dans trois situations :
 Si l’acheteur y renonce expressément après avoir eu connaissance du vice de la
chose
 Si, depuis que le vice lui a été connu, a vendu la chose
 S’il l’a appliqué à son usage personnel et continue à s’en servir après avoir connu
le vice. Cette règle ne s’applique pas aux maisons et autres immeubles que l’on
peut continuer à habiter pendant l’instance en résolution de la vente.
Toute action en justice doit être intentée dans les délais suivants, à peine de forclusion :

 Pour les immeubles, dans les deux ans après la livraison ;


 Pour les biens meubles, dans l’année suivant la livraison.
2. La garantie conventionnelle : Article 66 à 68
La garantie conventionnelle est toute garantie supplémentaire à la garantie légale que le
fournisseur peut proposer au consommateur. Le fournisseur doit définir précisément la durée,
la portée et les conditions de cette garantie. Il doit assumer les frais de transport ou
d’expédition engagés à l’occasion de l’exécution de la garantie conventionnelle.

3. Service après-vente : De l’article 69 et 70


Le service après-vente est le contrat par lequel le fournisseur s’engage, à titre onéreux ou
gratuit, à fournir : la livraison à domicile, l’entretien, l’installation, le montage, la mise à
l’essai et la réparation du bien vendu.

Dispositions communes au service après -vente et à la garantie conventionnelle : De l’article


71 à 73 :

Ils doivent faire l’objet d’un écrit qui doit préciser clairement les droits qui en découlent (prix
des prestations fournies) et ceux qui découlent de la garantie légale (condition pour fournir
une garantie conventionnelle).

 L’écrit doit mentionner :

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 Le nom ou la dénomination et l’adresse de la personne du fournisseur
 La description du bien ou du service qui fait l’objet de la garantie
conventionnelle et/ou du service après-vente ;
 Les obligations de la personne qui accorde la garantie conventionnelle et/ou le
service après-vente en cas de défectuosité du bien ou produit ou de mauvaise
exécution du service sur lequel porte la garantie ;
 Les démarches nécessaires pour l’obtention de l’exécution de la garantie
conventionnelle ainsi que la personne à qui incombe cette charge ;
 La durée de validité de la garantie conventionnelle et/ou du service après-vente
qui doit être déterminée de façon précise ;
 La durée de disponibilité des pièces de rechange ;
 La liste des centres de réparation et d’entretien concerné par la garantie
conventionnelle et/ou le service après-vente
 La durée de validité d’une garantie conventionnelle et /ou le service après-vente
prévue dans le contrat est prolongée d’un délai égal au temps pendant lequel le
fournisseur a eu le bien ou le produit, en totalité ou en partie en sa possession aux fins
d’exécution de la garantie et/ou du service après-vente. Le fournisseur doit remettre au
consommateur un accusé de réception qui fixe la date pendant laquelle il a eu en sa
possession le bien ou le produit objet de la garantie et/ou du service après-vente. Il
doit accompagner la livraison du bien ou du produit au consommateur, après
l’exécution de la garantie, d’un récépissé précisant la date de la réception.
V. L’endettement
1. Crédit à la consommation
A. Champ d’application : Article 74 et 75
 Le crédit à la consommation est toute opération, ainsi qu’à son cautionnement
éventuel, consentie à titre onéreux ou gratuit, par un prêteur à un emprunteur.
 La location-vente, la location avec option d'achat et la location assortie d’une
promesse de vente
 Les ventes ou prestations de services dont le paiement est échelonné, différé ou
fractionné.
 Sont exclus du champ d’application : Les prêts consentis pour une durée totale < ou =
trois mois ; ceux qui sont destinés à financer les besoins d'une activité professionnelle,
ainsi que les prêts aux personnes morales de droit public.

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B. Publicité : Article 76 et 101
 Toute publicité qui porte sur l'une des opérations de crédit à la consommation doit être
loyale et informative :
 Préciser l'identité du prêteur, la nature, l'objet et la durée de l'opération ainsi que le
coût total et, s'il y a lieu, le taux effectif global du crédit (fixe ou révisable), ainsi
que les coûts des perceptions forfaitaires ;
 Préciser le montant, en dirhams, des mensualités ou le moyen de les déterminer.
Elles comprennent le coût de l'assurance (si exigée) pour obtenir le financement et
le coût des perceptions forfaitaires ;
 Indiquer, pour les opérations à durée déterminée, le nombre d'échéances.
 Taux promotionnel et la période durant laquelle ce taux s’applique
 Dans toute publicité écrite les informations doivent figurer dans une taille de
caractères au moins aussi importante que celle utilisée pour indiquer toute autre
information relative aux caractéristiques du financement et s'inscrire dans le corps
principal du texte publicitaire.
 Il est interdit d'indiquer qu'un prêt peut être octroyé sans élément d'information
permettant d'apprécier la situation financière de l'emprunteur, ou de suggérer que le
prêt entraîne une augmentation de ressources ou accorde une réserve automatique
d'argent immédiatement disponible, sans contrepartie financière identifiable.
 Toute publicité d’un crédit gratuit doit mentionner le montant de l’escompte consenti
en cas de paiement comptant.
C. Le contrat de crédit : Article 77
 Toute opération de crédit doit être précédée d’une offre préalable écrite pour permettre
à l’emprunteur d’apprécier l’offre de crédit notamment les conditions d’exécution.
 La remise de l’offre préalable oblige le prêteur à maintenir les conditions et termes de
cette offre pendant une durée minimum de 7 jours à compter de son émission.

D. L’offre préalable : Article 78 et article 82


Elle doit être distincte de tout support ou document publicitaire. Elle est remise en double
exemplaire à l’emprunteur et en un exemplaire à la caution. Elle doit :

 Etre claire et lisible ;


 Mentionner l’identité des parties et, le cas échéant, des cautions ;
 Préciser le montant du crédit et des fractions

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 Adresse de l’assureur, la durée, et les risques couverts et non couverts.

Si l’assurance est obligatoire, l’offre préalable doit indiquer que l’emprunteur a le droit au
choix d’une assurance équivalente. Si elle est facultative, elle doit rappeler les modalités
suivant lesquelles l’emprunteur peut ne pas y adhérer.

E. Conclusion du contrat et délai de rétractation : Article 85 à 88 et article 103


 Si le prêteur ne mentionne pas sur l’offre préalable qu'il se réserve la faculté d'accepter
la demande de crédit de l’emprunteur, le contrat devient parfait dès que l’emprunteur
accepte l’offre préalable. Néanmoins, l’emprunteur dispose d’un délai de 7 jours pour
se rétracter, un formulaire détachable de l’offre préalable lui est fourni afin d’exercer
ce droit. De ce fait, l’emprunteur est tenu de déposer le formulaire contre récépissé
comportant le cachet et la signature du prêteur.
 Lorsque le prêteur stipule qu’il se réserve le droit d’accepter la demande de crédit, le
contrat ne devient parfait que :
 Le prêteur porte connaissance à l’emprunteur de sa décision d’accorder le
crédit
 Si l’emprunteur ne se rétracte pas
 Le paiement ou prélèvement ne peut être fait par aucune des parties tant que le contrat
n’est pas définitivement conclu, notamment pendant le délai de rétraction.
 Le prêteur doit remettre à l’emprunteur un exemplaire du contrat de crédit
immédiatement après signature.
 L’emprunteur peut rembourser son crédit par anticipation sans indemnités en totalité
ou en partie. Toute clause contraire est réputée nulle.
F. Du crédit affecté : Crédit à la consommation pour le financement d’un bien : Article
91 à 99
 Les obligations de l’emprunteur commencent à compter de la livraison du produit ou
du service. En cas de contrat de vente à exécution successive, les obligations prennent
effet à compter du début de la livraison et cessent en cas d’interruption de celle-ci.
 Le contrat de vente ou de prestation doit préciser que le paiement se fera en partie ou
en totalité à l’aide d’un crédit.
 Tant que le consommateur n’a pas accepté l’offre préalable, il ne peut s’engager avec
le fournisseur. Ce dernier doit conserver une copie de l’offre préalable remise à

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l’emprunteur et la présenter en cas de demande aux agents de l’administration chargés
du contrôle.
 Le prêteur doit aviser le vendeur de l’attribution du crédit dans le délai de 7 jours.
 Le fournisseur ne peut livrer tant qu’il n’a pas été avisé par le prêteur de son
acceptation de crédit et tant que le délai de rétractation est toujours valable pour
l’emprunteur. Toutefois, ce dernier peut fournir une demande rédigée, signée et datée
afin de solliciter la livraison immédiate. Ainsi, le délai de rétraction expire à la date de
la livraison.
 Toute livraison ou fourniture anticipée est à la charge du fournisseur qui en supporte
tous les frais et risques
 En cas de contestation sur l’exécution du contrat de vente, le juge des référés, pourra
ordonner la suspension du contrat de crédit. Celui-ci est résolu ou annulé si le contrat
de vente est judiciairement résolu ou annulé.
 Ceci n’est applicable que si le prêteur est intervenu en instance ou s’il a été mis en
cause par le vendeur ou l’emprunteur.
 Si la résolution judiciaire du contrat de vente survient du fournisseur, le prêteur pourra
lui demander de garantir le remboursement du prêt et de lui payer des dommages et
intérêts ainsi qu’à l’emprunteur.
 Le contrat de vente est résolu si le prêteur n’a pas avisé le fournisseur de l’acceptation
du crédit dans le délai de 7 jours et si l’emprunteur s’est rétracté. Ainsi, le fournisseur
est tenu de rembourser l’emprunteur toute avance sur le prix. A compter du 16ème jour
suivant la demande de remboursement, la somme est productive d’intérêts. Toutefois,
le contrat de vente n’est pas résolu si avant l’expiration du délai de 7 jours,
l’emprunteur paie comptant. L’engagement préalable de payer comptant en cas de
refus de prêt est nul.
 Le fournisseur ne peut recevoir de la part de l’acheteur aucun paiement en plus de la
partie payé comptant tant que le contrat de crédit n’est pas définitivement conclu.
2. Crédit immobilier
A. Champ d’application : Article 113

Les opérations de crédit immobilier s’appliquent aux prêts ayant pour objet de financer les
opérations suivantes :

 Les opérations à usage d’habitation ou professionnel et d’habitation :

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 La souscription ou l’achat de parts ou actions de sociétés donnant droit à la
propriété ou à la jouissance ;
 Les dépenses de construction, de réparation, d’amélioration et d’entretien qui lui
sont relatives
 L’achat de terrains destinés à la construction des immeubles mentionnés ci-dessus.

B. Publicité : Article 115 et 116 et l’article 120


Toute publicité doit être lisible, compréhensible, honnête et informative. Elle doit préciser
l'identité du prêteur, la nature, l'objet et la durée de l'opération ainsi que le coût total et, s'il y a
lieu, le taux effectif global du crédit. Elle doit mentionner que l’emprunteur dispose d’un
délai de réflexion de 15 jours et que la vente est subordonnée à l’obtention du prêt et que si
celui-ci n’est pas obtenu, le vendeur doit lui rembourser les sommes versées. Il est interdit
dans toute publicité d’assimiler les mensualités d’un crédit immobilier à des loyers à
l’exclusion des opérations de location-vente, de location assortie d’une promesse de vente ou
de location avec option d’achat.
C. Le contrat de crédit : Article 117,118 et 120 à 124

Le prêteur est tenu d’adresser une offre par n’importe quel moyen justifiant la réception à
l’emprunteur ainsi qu’aux cautions éventuelles déclarées par l’emprunteur quand il s’agit de
personne physique. Cette offre doit :
 Mentionner l’identité des parties et de la caution, la nature, l'objet, les modalités du
prêt (dates et conditions de mise à disposition des fonds), le montant du crédit, ses
fractions , son coût total et son taux effectif global et s'il y a lieu, les modalités de
l'indexation ;
 Comprendre un échéancier des amortissements détaillant pour chaque échéance la
répartition du remboursement entre le capital et les intérêts. Toutefois, cette
disposition ne concerne pas les offres de prêts à taux variable ;
 Enoncer, en donnant une évaluation de leur coût, les stipulations, les assurances et les
sûretés réelles ou personnelles exigées, qui conditionnent la conclusion du prêt
 Faire état des conditions requises pour un transfert éventuel du prêt à une tierce
personne ;
 Rappeler les dispositions liées au délai de réflexion et d’acceptation. Après avoir
reçu l’offre, l’emprunteur dispose d’un délai de réflexion de 15 jours. Elle ne peut

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être accepté par l’emprunteur et la caution que 10 jours après qu’ils l’aient reçue.
L'acceptation doit être donnée par n’importe quel moyen justifiant la réception.
 Indiquer le montant des frais liés à l’octroi du prêt et les conditions dans lesquelles ils
sont perçus.
Si les conditions d’obtention du prêt sont modifiées (montant, taux), le prêteur est tenu de
remettre une nouvelle offre préalable à l’emprunteur. Toutefois, cette obligation ne s’applique
pas aux prêts dont le taux est variable puisque les conditions et modalités de variation du taux
ont été remises à l’emprunteur avec l’offre préalable.
Aucun prélèvement ou versement ne doit être fait par le prêteur ou l’emprunteur avant
l’acceptation de l’offre par ce dernier. Tout engagement de prélèvement signé par
l’emprunteur ne prendra effet que si le contrat de crédit est confirmé.
L’offre est toujours acceptée sous la condition résolutoire de la non-conclusion, dans un
délai de quatre mois à compter de son acceptation, du contrat pour lequel le prêt est demandé.
Les parties peuvent convenir d'un délai plus long que celui défini à l’alinéa précèdent.

Lorsque le contrat en vue duquel le prêt a été demandé n'est pas conclu dans le délai fixé,
l'emprunteur est tenu de rembourser la totalité des sommes que le prêteur lui aurait déjà
effectivement versées, en plus des intérêts afférents au délai précité ; le prêteur ne peut retenir
ou demander que des frais d’étude du dossier dont la valeur ne peut excéder un montant fixé
par voie réglementaire (0,1% du montant du crédit : Arrêté 2014)
Lorsque l'emprunteur informe ses prêteurs qu'il recourt à plusieurs prêts pour la même
opération, chaque prêt est conclu sous la condition suspensive de l'octroi de chacun des
autres prêts. Cette disposition ne s'applique qu'aux prêts dont le montant est supérieur à 10 %
du crédit total.

D. Remboursement anticipé et défaillance de l’emprunteur : Article 132 et 133


 L'emprunteur peut toujours, à son initiative, rembourser par anticipation, en partie ou
en totalité, les prêts. Le contrat de prêt peut interdire les remboursements égaux ou
inférieurs à 10 % du montant initial du prêt, sauf s'il s'agit de son solde.
 Si le contrat de prêt comporte une clause aux termes de laquelle, en cas de
remboursement par anticipation, le prêteur est en droit d'exiger une indemnité au titre
des intérêts non encore échus, celle-ci est fixée à un mois d 'intérêt calculés sur la base
du taux auquel le prêt est assorti, sans pouvoir dépasser 2% du capital restant avant
remboursement ( Arrêté 2014)

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 Dans le cas où un contrat de prêt est assorti de taux d'intérêts différents selon les
périodes de remboursement, l'indemnité peut être majorée de la somme permettant
d'assurer au prêteur, sur la durée courue depuis l'origine, le taux moyen prévu lors de
l'octroi du prêt.
 En cas de défaillance de l'emprunteur et lorsque le prêteur n'exige pas le
remboursement immédiat du capital restant dû, le préteur n’a pas le droit de majorer le
taux d’intérêt que l'emprunteur aura à payer jusqu'à ce qu'il ait repris le cours normal
des échéances contractuelles.
 Lorsque le prêteur est amené à demander la résolution du contrat, il peut exiger de
l’emprunteur défaillant le remboursement immédiat du capital restant dû, ainsi que le
paiement des intérêts échus et impayées. Jusqu'à la date du règlement effectif, les
sommes restant dues produisent des intérêts de retard à un taux dont le maximum ne
peut excéder 2 % du capital restant dû
VI. Des associations de consommateurs
1. Dispositions générales

Article 152 : Les associations de protection du consommateur, constituées et fonctionnant


conformément à la législation et la réglementation en vigueur relatives au droit d’association,
assurent l’information, la défense et la promotion des intérêts du consommateur, et
concourent au respect des dispositions de la présente loi.
Article 153 : Ne peut être considérée comme association protection du consommateur,
l’association qui :
 Parmi ses membres des personnes morales ayant une activité à but lucratif ;
 Perçoit des aides ou subventions d’entreprises ou de groupements d’entreprises
fournissant des produits, biens ou services au consommateur ;
 Fait de la publicité commerciale ou qui n’a pas un caractère purement informatif, pour
des biens, produits ou services ;
 Se consacre à des activités autres que la défense des intérêts du consommateur ;
 Poursuit un but à caractère politique.
Article 155 : Les associations reconnues d’utilité publique (du fait de leur respect à la
législation et à leur intérêt porté au consommateur), doivent se constituer en une Fédération
Nationale de protection du consommateur.
2. Action en justice des associations du consommateur : Article 157 à 160, 162, 165

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La fédération nationale et les associations de protection du consommateur reconnues d’utilité
publique conformément peuvent former des actions en justice, se constituer partie civile
devant le juge d’instruction pour la défense des intérêts du consommateur et des intérêts
collectifs des consommateurs. Ils peuvent demander à la juridiction statuant sur l’action civile
ou sur l’action accessoire d’ordonner au défendeur de cesser, sous astreinte, les agissements
illicites ou de supprimer dans le contrat ou le contrat-type proposé aux consommateurs, une
clause illicite ou abusive .

La juridiction saisie peut ordonner la publication du jugement rendu au frais du succombé


(condamné, association lorsque son action donne lieu à une décision de relaxe) par tous les
moyens qu’elle détermine.

Lorsque plusieurs consommateurs, personnes physiques identifiées ont subi des préjudices
individuels causés par le même fournisseur et qui ont une origine commune, l’association peut
agir en réparation devant toute juridiction au nom de ces consommateurs, si elle a été
mandatée par au moins deux consommateurs concernés.

Le mandat ne peut être sollicité par voie d’appel public télévisé ou radiophonique, ni par voie
d’affichage, de tract ou n’importe quel moyen de communication à distance. Il doit être donné
par écrit par chaque consommateur.

La compétence territoriale en matière d’actions civiles appartient à la juridiction du lieu où


s’est produit le fait ayant causé le préjudice ou à la juridiction dont relève le lieu de résidence
du défendeur, au choix de la Fédération nationale ou de l’association de protection du
consommateur.

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