Droit de protection du consommateur
Droit de protection du consommateur
Droit de protection du consommateur
Régit par la loi 31-08 publié en 2011 dans le bulletin officiel. Elle édicte les mesures de
protection du consommateur. Elle a pour objectif de :
1. Equilibrer les relations contractuelles entre le consommateur (partie faible) et le
fournisseur
2. Instaurer des règles pour préserver les droits du consommateur et assurer la
transparence des relations économiques avec le fournisseur contre un ensemble de
pratiques abusives qui marque les contrats de consommation qui sont en majeure
partie des contrats d’adhésion
3. Permettre au consommateur de faire valoir ses droits
4. Reconnaitre aux associations le droit de sensibiliser et d’encadrer les consommateurs.
Article 2 : Définit le
Les caractéristiques essentielles des produits, des biens ou des services y compris le
prix
L’origine du produit ou du bien ;
La date de péremption ;
Le mode d’emploi et le manuel d’utilisation pour respect des consignes
La durée et les conditions de la vente, de la prestation et de la garantie ;
Les limitations éventuelles de la responsabilité contractuelle ;
Le nom ou la raison sociale et l’adresse de la personne responsable de la mise du
produit sur le marché ;
Dans les contrats d’abonnement d’une durée déterminée, le fournisseur est tenu de rappeler le
consommateur, par écrit et par tout moyen justifiant la réception :
Dans tout contrat de consommation dont le prix du produit ou de la prestation excède un seuil
fixé par voie réglementaire et dont la livraison des produits n’est pas immédiate, le
fournisseur doit déterminer la date limite de livraison des produits ou de l’exécution de la
prestation, au niveau du contrat, de la facture, du ticket de caisse ou de tout autre document
délivré au consommateur
En cas de retard (qui n’est pas dû à une force majeure) de 7 jours suivant le délai convenu, le
consommateur peut sans recourir à la justice, résoudre l’engagement par tout moyen justifiant
la réception dans un délai de 5 jours après l’expiration du délai de 7 jours. Toutefois, pour que
l’engagement soit résolu, la livraison ou l’exécution ne doit pas intervenir entre la
signification de l’avis et sa réception par le fournisseur.
Par conséquent, le fournisseur est tenu de rembourser les sommes versées d’avance par le
consommateur dans un délai qui ne dépasse pas 7 jours à compter de la date de réception de
l’avis. Au-delà de ce délai, cette somme est productive d’intérêt.
Ces clauses sont nulles mais le contrat reste applicable dans toutes ses autres dispositions
s’il peut subsister sans lesdites clauses
Toute publicité, quelle que soit sa forme, doit indiquer sa nature publicitaire, notamment les
promotions, les loteries publicitaires, les cadeaux et les soldes. Elle doit également préciser le
commanditaire pour lequel elle a été réalisée.
Est interdite toute publicité comportant des allégations, indications ou présentations fausses
de nature à induire en erreur sur : la nature, la composition, les qualités substantielles, espèce,
origine, quantité, mode et date de fabrication, date de péremption, prix, conditions de vente…
La publicité comparative est toute publicité qui compare les caractéristiques ou les prix des
produits ou services en utilisant soit la citation ou la représentation de la marque d’autrui soit
celle du nom commercial ou de l’enseigne d’autrui. Elle doit être loyale, véridique.
Lorsqu’elle porte sur les prix, elle doit concerner des produits et services identiques vendus
dans les mêmes conditions. La comparaison doit porter sur des caractéristiques essentielles,
significatives, pertinentes et vérifiables.
Sanction : contre la publicité fausse et comparative déloyale
Article 174 : amende de 50.000 à 250 000 Dirhams avec un maximum porté à la moitié des
dépenses de la publicité constituant le délit. Si le contrevenant est une personne morale, il sera
puni d’une amende de 50.000 à 1.000.000 dirhams.
C. Le droit de rétractation :
Le consommateur dispose d’un délai de 7 jours à compter de la date de réception du bien ou
de l’acceptation de l’offre de prestations et de 30 jours si le fournisseur ne confirme pas par
écrit les informations citées auparavant, et ce sans se justifier ni payer de pénalités. En cas
d’exercice du droit de rétractation, le fournisseur est tenu de rembourser au consommateur le
3. Le démarchage : De l’article 47 à 51
Les opérations de démarchage doivent faire l’objet d’un contrat écrit. Un exemplaire doit être
remis au consommateur au moment de la conclusion du contrat. Tous les exemplaires du
contrat doivent être signés et datés de la main même du consommateur. Sous peine de nullité,
le contrat doit mentionner :
Le nom ou la dénomination sociale du fournisseur et du démarcheur, l’adresse du
fournisseur et le lieu de conclusion du contrat ;
6. Pratiques interdites
A. Ventes et prestations avec primes
Article 56 : Il est interdit de vendre ou d’offrir à la vente des produits, des biens ou des
services donnant droit, à titre gratuit, immédiatement ou à terme, à une prime consistant en
produits, en biens ou en services, sauf s’ils sont identiques à ceux qui font l’objet de la vente
ou de la prestation (exception faite pour les menus objets de faible valeur et aux échantillons,
cette valeur est fixée par voie réglementaire).
Ne sont pas considérés comme primes :
Le conditionnement habituel des produits, biens ou prestations de services qui sont
indispensables à l’utilisation normale du produit, du bien ou du service faisant l’objet
de la vente ;
Les prestations de services après-vente et les facilités de stationnement des véhicules
offertes par le fournisseur au consommateur ;
Les prestations de services attribuées gratuitement si ces prestations ne font pas
ordinairement l’objet d’un contrat à titre onéreux et sont dépourvues de valeur
marchande.
B. Refus ou subordination de vente ou de prestation de service
Article 52 : Il est interdit de refuser la vente d’un produit ou la prestation d’un service à un
consommateur sauf motif légitime et de subordonner la vente d’un produit ou la prestation
d’un service à l’achat d’un bien ou d’un service.
C. Ventes ou prestations de service « à la boule de neige » ou pyramidale
Article 58 : La vente consistant à offrir des produits, des biens ou des services à un
consommateur en lui faisant espérer l’obtention de ces produits, biens ou services à titre
gratuit ou à un prix inférieur à leur valeur réelle, est interdite. Il en est de même pour la vente
qui oblige le consommateur à donner des bons ou des tickets à des tiers ou à collecter des
IV. La garantie
1. De la garantie légale des défauts de la chose vendue : Article 65 et le DOC
Les dispositions relatives à la garantie légale sont réglementées par les articles 549 à 575 du
DOC :
Le vendeur garantit les vices de la chose s’ils diminuent sensiblement sa valeur ou la
rendent impropre à l’usage. Les défauts qui la diminuent légèrement ne donnent pas
lieu à la garantie.
Le vendeur garantit l’existence des qualités qui déclare ou qui sont stipulées par
l’acheteur. Cependant, lorsqu’il s’agit de choses dont le vice ne peut être connu qu’en
le dénaturant (fruit en coque), le vendeur ne garantit que s’il s’est engagé à le faire ou
si l’usage local l’impose.
Pour les choses mobilières, autres que les animaux, l’acheteur est tenu d’examiner
l’état de la chose vendue après l’avoir reçue, et notifier immédiatement au vendeur le
défaut existant dans les 7 jours qui suivent la réception. A défaut, la chose est
considérée acceptée sauf s’il s’agit de vice non reconnaissables par un examen
ordinaire ou sauf si l’acheteur, pour cause indépendante de sa volonté, n’a pas vérifié
l’état de la chose. Aussitôt après leur découverte, les vices doivent être notifiés au
vendeur. Toutefois, le vendeur de mauvaise foi ne peut se prévaloir de cette dernière
réserve. En effet, la connaissance des vices ou l’absence des qualités est toujours
présumée quand le vendeur est un marchand ou artisan qui vend les produits de l’art
qu’il exerce ou qu’il a déclaré qu’ils n’existaient pas.
Si l’acheteur décide de garder la chose, sujette de défaut ou d’absence de qualités
promises, il n’a droit à aucune diminution de prix. Il a droit aux dommages.
Ils doivent faire l’objet d’un écrit qui doit préciser clairement les droits qui en découlent (prix
des prestations fournies) et ceux qui découlent de la garantie légale (condition pour fournir
une garantie conventionnelle).
Si l’assurance est obligatoire, l’offre préalable doit indiquer que l’emprunteur a le droit au
choix d’une assurance équivalente. Si elle est facultative, elle doit rappeler les modalités
suivant lesquelles l’emprunteur peut ne pas y adhérer.
Les opérations de crédit immobilier s’appliquent aux prêts ayant pour objet de financer les
opérations suivantes :
Le prêteur est tenu d’adresser une offre par n’importe quel moyen justifiant la réception à
l’emprunteur ainsi qu’aux cautions éventuelles déclarées par l’emprunteur quand il s’agit de
personne physique. Cette offre doit :
Mentionner l’identité des parties et de la caution, la nature, l'objet, les modalités du
prêt (dates et conditions de mise à disposition des fonds), le montant du crédit, ses
fractions , son coût total et son taux effectif global et s'il y a lieu, les modalités de
l'indexation ;
Comprendre un échéancier des amortissements détaillant pour chaque échéance la
répartition du remboursement entre le capital et les intérêts. Toutefois, cette
disposition ne concerne pas les offres de prêts à taux variable ;
Enoncer, en donnant une évaluation de leur coût, les stipulations, les assurances et les
sûretés réelles ou personnelles exigées, qui conditionnent la conclusion du prêt
Faire état des conditions requises pour un transfert éventuel du prêt à une tierce
personne ;
Rappeler les dispositions liées au délai de réflexion et d’acceptation. Après avoir
reçu l’offre, l’emprunteur dispose d’un délai de réflexion de 15 jours. Elle ne peut
Lorsque le contrat en vue duquel le prêt a été demandé n'est pas conclu dans le délai fixé,
l'emprunteur est tenu de rembourser la totalité des sommes que le prêteur lui aurait déjà
effectivement versées, en plus des intérêts afférents au délai précité ; le prêteur ne peut retenir
ou demander que des frais d’étude du dossier dont la valeur ne peut excéder un montant fixé
par voie réglementaire (0,1% du montant du crédit : Arrêté 2014)
Lorsque l'emprunteur informe ses prêteurs qu'il recourt à plusieurs prêts pour la même
opération, chaque prêt est conclu sous la condition suspensive de l'octroi de chacun des
autres prêts. Cette disposition ne s'applique qu'aux prêts dont le montant est supérieur à 10 %
du crédit total.
Lorsque plusieurs consommateurs, personnes physiques identifiées ont subi des préjudices
individuels causés par le même fournisseur et qui ont une origine commune, l’association peut
agir en réparation devant toute juridiction au nom de ces consommateurs, si elle a été
mandatée par au moins deux consommateurs concernés.
Le mandat ne peut être sollicité par voie d’appel public télévisé ou radiophonique, ni par voie
d’affichage, de tract ou n’importe quel moyen de communication à distance. Il doit être donné
par écrit par chaque consommateur.