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Topologie Algébrique ENS Paris, 2019-2020

Corrigé du TD5 : Revêtements et groupe fondamental

Exercice 1. Échauement
1. Pour montrer que R2 n'est pas homéomorphe à R, il sut de remarquer qu'en enlevant un point à
R on obtient un espace non connexe par arcs, alors que R2 privé d'un point reste connexe par arcs.
Cette stratégie n'est pas susante pour comparer R2 et Rn pour n ≥ 3, mais on peut s'en inspirer
en comparant plutôt les groupes fondamentaux : R2 privé d'un point est homotope à S1 , donc a un
groupe fondamental non-trivial, alors que Rn , privé d'un point a le même type d'homotopie que Sn−1 ,
qui est simplement connexe pour n ≥ 3. En eet, on peut écrire Sn−1 = D+ ∪ D− où
1
D+ = {(x1 , · · · , xn ) ∈ Sn−1 , x1 > − }
4
et
1
D− = {(x1 , · · · , xn ) ∈ Sn−1 , x1 < }.
4
Alors D+ et D− sont contractiles (on peut le voir par projection stéréographique par exemple), l'inter-
section D+ ∩ D− se rétracte sur l'équateur Sn−2 , en particulier elle est connexe par arcs. Ainsi, par le
théorème de Van Kampen, le groupe fondamental de Sn−1 est trivial.
2. Le groupe Z n'a pas de torsion, donc l'image du groupe fondamental de X par f est triviale dans
π1 (S1 ). On peut alors relever f : X → S1 en une application f˜ : X → R telle que exp ◦f˜ = f .

Exercice 2. Classication complète


(a) Le revêtement universel de Pn (R) est la sphère de dimension n et il est abélien (= galoisien de groupe
d'automorphisme abélien, ici égal à Z/2Z). Donc à isomorphisme près, on n'a que deux revêtement :S2
et Pn (R).
(b) Le groupe fondamental du tore est abélien libre de rang 2. Un sous-groupe de ce dernier est soit de
rang 2 (revêtement par un tore à nombre de feuillets égal à l'indice du sous groupe), soit de rang 1
(revêtement par un cylindre), soit nul (le revêtement universel R2 ).
(c) Le revêtement universel du ruban de Möbius est donné par [0, 1] × R avec l'action du groupe libre Z
engendré par (x, y) 7→ (1 − x, y + 1). En particulier les revêtements sont donnés par les quotients de
Z et il en existe avec n'importe quel nombre de feuillets. Remarquer qu'un revêtement à nombre ni
et impair de feuillets est forcément un ruban de Möbius alors qu'un revêtement par un nombre pair
de feuillets est un cylindre.

Exercice 3. Graphes et groupes libres


1. Soit p : G 0 → G un revêtement d'un graphe G . Notons S 0 comme l'image réciproque dans G 0 de S et A
le sous-ensemble des éléments (u, v) de S 0 × S 0 tel que a = (p(u), p(v)) ∈ A et le relèvement du chemin
γa : [0, 1] → [0, 1]×{a} qui part de u arrive en v dans G 0 . Alors G 0 est exactement le`
graphe de sommets
S 0 et d'arêtes A0 . On vérie alors que l'on a une application surjective ψ : s∈S 0 {s} a∈A0 [0, 1]×{a} →
`
G 0 et qui se factorise en une bijection continue G(S 0 , A0 ) → G 0 . Comme G 0 est séparé car G séparé, étant
le quotient d'un espace séparé et compact (cf TD1, Exo 7), et G(S 0 , A0 ) est compact, alors ψ est un
homéomorphisme.
2. L'idée est de remarquer que si l'on écrase une arête avec deux sommets diérents, on obtient un nouveau
graphe homotopiquement équivalent. Plus généralement, il faut montrer que l'inclusion d'une arête de
sommets diérents dans un graphe est une cobration.
Denition 1 Soit X un espace topologique et A ⊆ X . L'inclusion ι : A ,→ X est une cobration
si pour tout espace topologique Z et toute application f : [0, 1] × A ∪ {0} × X continue, il existe
f : [0, 1] × X → Z continue qui étend f .

Pour toute question, n'hésitez pas à m'envoyer un mail à [email protected], ou venir me voir au
bureau T2.
C'est un résultat général alors que si A ,→ X est une cobration et A est contractile, alors l'application
quotient X → X/A est une équivalence d'homotopie. En eet, si H : [0, 1] × A → A est une homotopie
entre l'identité de A et une application constante dans A, alors f : [0, 1] × A ∪ {0} × X → X dénie
par H ∪ IdX admet une extension continue par propriété de la cobration en H e : [0, 1] × X → X . On
vérie que H(1, .) : X → X se factorise en une application continue F : X/A → X . On vérie aisément
e
que c'est un inverse homotopique de X → X/A.
Dans un graphe G , si a est une arête de sommets diérens alors a est contractile et a → G est une
cobration 1 . De plus G 0 = G/a est un graphe avec la même caractéristique d'Euler que G . On continue
cette opération jusqu'à obtenir un graphe à un seul sommet, le graphe de départ étant supposé connexe.
Un graphe où il n'y a qu'un seul sommet et k-arêtes est homéomorphe à un bouquet de k cercles.
3. Le groupe fondamental d'un graphe est donc un groupe libre à un nombre ni de générateurs, par
application du théorème de Van Kampen. Soit G un graphe de groupe fondamental L. Le sous-groupe
K détermine un revêtement ni M de G à k feuillets, c'est donc un graphe de groupe fondamental
égal à K . Ce dernier est donc libre. Remarquer que χ(M ) = kχ(G). Donc K a 1 − kχ(G) générateurs.
4. Prendre un bouquet de deux cercles et utiliser l'exercice 9.

Exercice 4. Groupe fondamental de la bouteille de Klein


1. Soient M1 est la partie avec 41 ≤ x ≤ 43 et M2 est la partie avec x ≥ 43 ou x ≤ 14 . Alors M1 et M2 sont
deux rubans de Möbius qu'on recolle le long de leur bord pour obtenir K .
2. Comme un ruban de Möbius est homotopiquement équivalent à un cercle (par la rétraction sur le cercle
au milieu). En particulier, son groupe fondamental est Z. On note la classe génératrice de π1 (M1 ) par
a, et la classe génératrice de π1 (M2 ) par b (a est le cercle descendant du segment x = 14 , b est le cercle
descendant du segment x = 34 ). Comme C := M1 ∩ M2 est un cercle, dont la classe dans π1 (M1 ) est
a2 et la classe dans π1 (M2 ) est b2 , on voit en prenant des petits épaississements de M1 et M2 en des
ouverts qui leur sont respectivement homotopiquement équivalents et en appliquant le théorème de
Van Kampen, que
π1 (K) = π1 (M1 ) ×π1 (C) π1 (M2 ),
avec les inclusions 1 7→ a2 et 1 7→ b2 . En conclusion, π1 (K) =< a, b; a2 = b2 >.
3. L'abélianisé de π1 (K) est Z ⊕ Z/2Z, qui est bien entendu diérent du groupe fondamental du tore.
4. La projection canonique est un revêtement Galoisien de groupe G égal au groupe engendré par σ et s.
Comme R2 est simplement connexe, on a par l'exercice 6 que le groupe fondamental de la bouteille de
Klein est isomorphe à G, ce qui en donne donc une présentation.

Exercice 5. Groupe fondamental d'une variété épointée


On rappelle qu'une variété topologique est un espace toplogique séparé à base dénombrable qui admet
un recouvrement par des ouverts (Ui )i tel que chaque Ui est homéomorphe à un ouvert d'un certain Rni . La
variété est dite de dimension n si pour tout i, ni = n.
Il sut de traiter le cas où on enlève un seul point x. Soit U un ouvert autour de x homéomorphe à une
boule de Rn et W = V \{x}. On applique Van-Kampen au recouvrement ouvert de V donné par W et U .
Comme W ∩ U est homéomorphe à une boule de Rn privée d'un point et qui à on tour se rétracte sur sa
frontière en projetant depuis le point enlevé. La frontière est une sphère de dimension n − 1 et elle est donc
simplement connexe pour n ≥ 3. D'où : π1 (V ) = π1 (W ) ×π1 (W ∩U ) π1 (U ) ' π1 (W ).

Exercice 6. Quelques calculs de groupes fondamentaux


Les deux questions utilisent le théorème de van Kampen : si X est connexe par arcs et s'écrit X = U ∪ V
avec U et V deux ouverts non-vides simplement connexes tels que U ∩ V soit non-vide et connexe par arcs,
alors X est simplement connexe.
1. voir notes du TD

2
1. Par dénition, on peut écrire SX = C + X ∪ C − X , où
h 1i h1 i
C + X := X × 0, /X × {0}, C − X := X × , 1 /X × {1}.
2 2
Pour ε > 0 assez petit, on va noter Cε+ X (resp. Cε− X ) un ε-voisinage ouvert de C + X (resp. C − X ).
On remarque que C + X et C − X sont des cônes, donc sont contractiles. En particulier, les ouverts
Cε+ X et Cε− X , qui se rétractent par déformation sur ces derniers, sont simplement connexes. De plus,
Xε := Cε+ X ∩ Cε− X se rétracte par déformation sur X , qui est connexe par arcs, et donc on peut
appliquer le résultat précédent.
2. On raisonne par récurrence sur n. Pour n = 0, P0 (C) est un point, donc est bien simplement connexe.
Supponsons maintenant maintenant que le résultat est vrai pour un n ≥ 1. On sait que Pn (C) =
S1 \S2n+1 est réunion disjointe de Cn ' {zn 6= 0} et Pn−1 (C) ' {zn = 0}. On voudrait alors prendre
un voisinage ouvert de ce dernier et appliquer Van Kampen. Regardons alors l'ouvert U qui est la
projection des élèments (z0 , · · · , zn ) ∈ S2n+1 avec |zn | < 14 et soit V l'ouvert {zn 6= 0}. Alors U se
rétracte sur Pn−1 (C), donc est simplement connexe, l'intersection U ∩ V est connexe par arcs et V est
contractile. Par Van Kampen, Pn (C) est simplement connexe.

Exercice 7. Bouquet de deux plans projectifs


1. La première remarque est que si (X, x0 ) et (Y, y0 ) sont deux espaces topologiques pointés connexes par
arcs tels que x0 et y0 admettent des voisinages ouverts contractiles U et V dans X et Y respectivement,
alors par Van Kampen π1 (X ∨ Y ) = π1 (X) ∗ π1 (Y ), en prenant le recouvrement X ∨ V et U ∨ Y . Le
groupe fondamental en question vaut donc Z/2Z ∗ Z/2Z.
2. Pour simplier l'exposition, on colorie un des deux plans projectifs en rouge, et l'autre en bleu. Soient
a et b les deux générateurs du groupe fondamental, a celui correspondant au plan projectif rouge, et b
celui correspondant au plan projectif bleu.
Puisque a et b sont d'ordre 2, on a (ab)−1 = ba. On note c = ab. Ainsi, tout mot réduit de longueur
paire en a et b est de la forme cn pour n ∈ Z. Quant aux mots de longueur impaire, ils sont de la
forme cn ac−n ou c−n bcn ou cn (aba)c−n ou c−n (bab)cn pour n ≥ 0. Mieux : puisque aba = cbc−1 et
bab = c−1 ac, tout mot impair est en fait de la forme cn ac−n ou cn bc−n .
Soit H un sous-groupe de G = Z/2Z ∗ Z/2Z. Nous avons plusieurs cas à distinguer :
(a) H est trivial
(b) H est contenu dans le sous-groupe hci engendré par c. Ainsi, il est engendré par cm pour un
certain m ≥ 1, et est donc d'indice 2m dans G.
(c) H ∩ hci = {1}. Alors H contient un unique mot de longueur impaire, et est d'ordre 2. Quitte à
remplacer H par un sous-groupe conjugué, on peut supposer que ce mot est a ou b.
(d) H n'est pas contenu dans hci, et l'intersection H ∩hci est non-triviale. Ainsi, H contient un certain
cm , et quitte à conjuguer par une puissance de c, on peut supposer que H contient a ou b. Si
m = 2k + 1 est impair, on remarque que acm = b(ab)2k = (ab)−k b(ab)k , et donc les sous-groupes
ha, cm i et hb, cm i sont conjugués. En revanche, si m est pair, leurs classes de conjugaison sont
distinctes (cf. les revêtements distincts obtenus plus bas).
Les revêtement correspondant à ces classes de conjugaison de sous-groupes sont :
(a) On considère l'espace topologique obtenu comme union d'une sphère de centre (k, 0, 0) et de rayon
2 pour tout k ∈ Z. Si on colorie toutes les sphères  paires  en rouge et les sphères  impaires  en
1

bleu, on obtient un revêtement en envoyant les sphères bleues sur la partie bleue de P2 (R) ∨ P2 (R)
et les sphères rouges sur la partie rouge. Cet espace est bien le revêtement universel car il est
simplement connexe, comme on peut le voir par exemple en appliquant Van Kampen. Notons que
tout élément de G induit un automorphisme de ce revêtement : l'élément a envoie la sphère k sur
la sphère −k par l'application antipodale, et l'élément b envoie la sphère 1 + k sur la sphère 1 − k
par l'application antipodale. Par conséquent, l'élément ab agit comme la translation qui envoie la
sphère k sur la sphère k + 2 (par l'application identité).

3
(b) Le revêtement correspondant doit être de degré 2m. On l'obtient en identiant dans le revêtement
précédent la sphère correspondant à l'entier k avec celle correspondant à l'entier k + 2m, pour
tout m, de sorte à obtenir un  collier  de 2m sphères, les paires étant bleues et les impaires
étant rouges.
(c) Si H = hai, alors le revêtement est obtenu en quotientant le revêtement universel par la réexion
par rapport au plan x = 0 : on obtient une demi-droite de sphères, avec un plan projectif rouge
au bout. De même, si H = hbi, on obtient une demi-droite de sphères avec un plan projectif bleu
au bout.
(d) Si H = ha, cm i avec m pair, le revêtement est obtenu en identiant dans celui de (b) la sphère
k avec la sphère 2m − k par l'application antipodale : on le voit comme une chaîne de m − 1
sphères, avec un plan projectif rouge à chaque extrémité. De même, si H = hb, cm i avec m pair,
on l'obtient en identiant la sphère 1 + k avec la sphère 2m + 1 − k (modulo 2m) par l'application
antipodale : c'est une chaîne de m − 1 sphères avec un plan projectif bleu à chaque extrémité.
Enn, si H = ha, cm i avec m impair, ce sera une chaîne de m − 1 sphères avec un plan projectif
rouge à une extrémité, et un plan projectif bleu à l'autre.

Exercice 8. Bouquets de cercles


Voir http://www.math.u-psud.fr/~paulin/notescours/cours_topoalg.pdf page 60

Exercice 9. Complémentaire de deux espaces anes


Commençons par le cas n = 2 : on enlève deux points au plans R2 et on voit alors la surface obtenue a le
même d'homotopie qu'un bouquet de deux cercles. En particulier, le groupe fondamental est le produit libre
de deux copies de Z. Passons au cas général : on va construire deux ouverts U et V tels que U \A1 et V \A2 se
rétractent sur Rn \A1 et Rn \A2 respectivement et recouvrent Rn \(A1 ∪ A2 ) et l'intersection U \A1 ∩ V \A2 est
contractile. Modulo ce résultat, on voit que U \A1 et V \A2 ont le même d'homotopie que Rn \A1 et Rn \A2
respectivement et on applique alors Van Kampen qui le groupe fondamental cherché est le produit libre du
groupe fondamental de Rn \A1 et de Rn \A2 . Or, on a vu que Rn \Ai a le même type d'homotopie que Sni −1
où ni est la codimension de Ai , donc π1 (Rn \Ai ) est égal à Z si la codimension de Ai vaut 2 et trivial sinon.
Revenons maintenant à la construction des deux ouverts U et V . Quand n = 2, on peut prendre deux
demi-plans qui se coupent en une bande contractile. Pour n plus grand, on peut toujours supposer que A1 est
l'espace linéaire Rn−ni . Donc A2 est contenu dans A1 × Rn1 \{0}. La projection de p(A2 ) sur Rn1 est encore
un espace ane (fermé !) qui évite 0, donc de distance strictement positive à 0. On peut alors trouver T1 et
T2 deux demi-espaces ouverts de Rn1 d'intersection une bande contractile, T 1 contient 0 mais pas p(A2 ) et
T2 contient p(A2 ) mais pas 0 : ceci est possible car n1 ≥ 2. Soit U = A1 × T1 et V = A1 × T2 : ce sont deux
demi-espaces dans Rn , A2 ⊂ V et vérient les conditions souhaitées.

Exercice 10. Espaces topologiques nis


1. Il y a trois topologies possibles sur un ensemble à deux éléments : la topologie discrète, la topologie
grossière, et la topologie pour laquelle un des deux éléments de l'ensemble constitue un ouvert. Le
premier n'est pas connexe, mais les deux autres sont même connexes par arcs (le vérier !). Celui
avec la topologie grossière est simplement connexe d'après l'exercice 2 de la feuille 3. Soit maintenant
X = {a, b} un espace dont les ouverts sont ∅, {a} et {a, b}. Pour tout t ∈ [0, 1] soit s 7→ γt (s)
le lacet qui envoie [0, 2s ] ∪ [1 − 2s , 1] sur b et ] 2s , 1 − 2s [ sur a. Alors l'application H : (s, t) 7→ γs (t)
fournit une homotopie de γ0 vers γ1 , qui est le lacet constant égal à b. Vérier que le fait que γ0 soit
homotopiquement trivial implique que X est simplement connexe.
Ces idées permettent également de traiter le cas des ensembles de cardinal 3.
2. S'inspirer de l'exercice 7 pour construire un revêtement de bre isomorphe à Z, et montrer qu'il est
simplement connexe (utiliser la simple connexité des espaces topologiques de 3 éléments).
3. Construire un espace bien choisi à 5 éléments à partir du précédent, recouvert par deux ouverts avec
la même topologie que le précédent, et utiliser Van Kampen.

4
Exercice 11. Espaces topologiques à groupe fondamental donné
Le groupe G admet une présentation de la forme G =< a1 , · · · , an , r1 , · · · , rs >. On prend un bouquet
de n cercles correspondant aux générateurs. Puis, on attache s 2-cellules correspondantes aux relations de
la façon déterminée par l'expression de rj par gi .

Exercice 12. Pour aller plus loin


1. Notons U l'image de la première copie du cercle et V l'image de la seconde copie. L'intersection est
contractile, donc le groupe fondamental est un groupe libre à deux générateurs.
2. Le groupe fondamental de la droite à deux origines, que l'on va noter D: , est isomorphe à Z. Deux
preuves possibles :
 Soit C un cercle, x, x0 deux points diamétralement opposés du cercle, et U = C \ {x0 }. On choisit
un homéomorphisme φ : U → R tel que φ(x) = 0, et on recolle C sur D: en recollant U sur le
complémentaire d'une des deux origines, suivant φ. L'intersection est homéomorphe à R, contractile,
et l'union homéomorphe au cercle à deux origines : le théorème de Van Kampen fournit alors

π1 (D: , x) ∗ Z ' Z ∗ Z.

Dès lors, π1 (D: , x) est un groupe libre et en abélianisant on voit qu'il est de rang 1.
 On peut aussi utiliser une déformation d'homotopie pour se ramener au groupe fondamental d'un
cercle. Soient H + , H − les demi-plans fermés supérieur et inférieur respectivement. On note L+ ,
L− les bords de H + , H − , ainsi que O+ , O− les origines de L+ , L− , et x+ , x− les coordonnées
de L+ , L− respectivement. Comme H + (resp. H − ) se rétracte par déformation sur L+ (resp.
L− ),`on sait que le groupe fondamental de la droite à deux origines est isomorphe à celui de
H + H − /{x+ ∼ x− , x 6= 0}. On remarque que l'inclusion H + r {O+ } ,→ H + est une équivalence
d'homotopie. Donc on a
 a . 
+ + − − + −
π1 (D: , x) = π1 H r {O } H r {O } {x ∼ x ; x 6= 0}, x .

Or l'espace à droite est R2 r {O}, dont le groupe fondamental est isomorphe à Z.


3. C'est le groupe libre sur N.

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