corrigétd5
corrigétd5
corrigétd5
Exercice 1. Échauement
1. Pour montrer que R2 n'est pas homéomorphe à R, il sut de remarquer qu'en enlevant un point à
R on obtient un espace non connexe par arcs, alors que R2 privé d'un point reste connexe par arcs.
Cette stratégie n'est pas susante pour comparer R2 et Rn pour n ≥ 3, mais on peut s'en inspirer
en comparant plutôt les groupes fondamentaux : R2 privé d'un point est homotope à S1 , donc a un
groupe fondamental non-trivial, alors que Rn , privé d'un point a le même type d'homotopie que Sn−1 ,
qui est simplement connexe pour n ≥ 3. En eet, on peut écrire Sn−1 = D+ ∪ D− où
1
D+ = {(x1 , · · · , xn ) ∈ Sn−1 , x1 > − }
4
et
1
D− = {(x1 , · · · , xn ) ∈ Sn−1 , x1 < }.
4
Alors D+ et D− sont contractiles (on peut le voir par projection stéréographique par exemple), l'inter-
section D+ ∩ D− se rétracte sur l'équateur Sn−2 , en particulier elle est connexe par arcs. Ainsi, par le
théorème de Van Kampen, le groupe fondamental de Sn−1 est trivial.
2. Le groupe Z n'a pas de torsion, donc l'image du groupe fondamental de X par f est triviale dans
π1 (S1 ). On peut alors relever f : X → S1 en une application f˜ : X → R telle que exp ◦f˜ = f .
Pour toute question, n'hésitez pas à m'envoyer un mail à [email protected], ou venir me voir au
bureau T2.
C'est un résultat général alors que si A ,→ X est une cobration et A est contractile, alors l'application
quotient X → X/A est une équivalence d'homotopie. En eet, si H : [0, 1] × A → A est une homotopie
entre l'identité de A et une application constante dans A, alors f : [0, 1] × A ∪ {0} × X → X dénie
par H ∪ IdX admet une extension continue par propriété de la cobration en H e : [0, 1] × X → X . On
vérie que H(1, .) : X → X se factorise en une application continue F : X/A → X . On vérie aisément
e
que c'est un inverse homotopique de X → X/A.
Dans un graphe G , si a est une arête de sommets diérens alors a est contractile et a → G est une
cobration 1 . De plus G 0 = G/a est un graphe avec la même caractéristique d'Euler que G . On continue
cette opération jusqu'à obtenir un graphe à un seul sommet, le graphe de départ étant supposé connexe.
Un graphe où il n'y a qu'un seul sommet et k-arêtes est homéomorphe à un bouquet de k cercles.
3. Le groupe fondamental d'un graphe est donc un groupe libre à un nombre ni de générateurs, par
application du théorème de Van Kampen. Soit G un graphe de groupe fondamental L. Le sous-groupe
K détermine un revêtement ni M de G à k feuillets, c'est donc un graphe de groupe fondamental
égal à K . Ce dernier est donc libre. Remarquer que χ(M ) = kχ(G). Donc K a 1 − kχ(G) générateurs.
4. Prendre un bouquet de deux cercles et utiliser l'exercice 9.
2
1. Par dénition, on peut écrire SX = C + X ∪ C − X , où
h 1i h1 i
C + X := X × 0, /X × {0}, C − X := X × , 1 /X × {1}.
2 2
Pour ε > 0 assez petit, on va noter Cε+ X (resp. Cε− X ) un ε-voisinage ouvert de C + X (resp. C − X ).
On remarque que C + X et C − X sont des cônes, donc sont contractiles. En particulier, les ouverts
Cε+ X et Cε− X , qui se rétractent par déformation sur ces derniers, sont simplement connexes. De plus,
Xε := Cε+ X ∩ Cε− X se rétracte par déformation sur X , qui est connexe par arcs, et donc on peut
appliquer le résultat précédent.
2. On raisonne par récurrence sur n. Pour n = 0, P0 (C) est un point, donc est bien simplement connexe.
Supponsons maintenant maintenant que le résultat est vrai pour un n ≥ 1. On sait que Pn (C) =
S1 \S2n+1 est réunion disjointe de Cn ' {zn 6= 0} et Pn−1 (C) ' {zn = 0}. On voudrait alors prendre
un voisinage ouvert de ce dernier et appliquer Van Kampen. Regardons alors l'ouvert U qui est la
projection des élèments (z0 , · · · , zn ) ∈ S2n+1 avec |zn | < 14 et soit V l'ouvert {zn 6= 0}. Alors U se
rétracte sur Pn−1 (C), donc est simplement connexe, l'intersection U ∩ V est connexe par arcs et V est
contractile. Par Van Kampen, Pn (C) est simplement connexe.
bleu, on obtient un revêtement en envoyant les sphères bleues sur la partie bleue de P2 (R) ∨ P2 (R)
et les sphères rouges sur la partie rouge. Cet espace est bien le revêtement universel car il est
simplement connexe, comme on peut le voir par exemple en appliquant Van Kampen. Notons que
tout élément de G induit un automorphisme de ce revêtement : l'élément a envoie la sphère k sur
la sphère −k par l'application antipodale, et l'élément b envoie la sphère 1 + k sur la sphère 1 − k
par l'application antipodale. Par conséquent, l'élément ab agit comme la translation qui envoie la
sphère k sur la sphère k + 2 (par l'application identité).
3
(b) Le revêtement correspondant doit être de degré 2m. On l'obtient en identiant dans le revêtement
précédent la sphère correspondant à l'entier k avec celle correspondant à l'entier k + 2m, pour
tout m, de sorte à obtenir un collier de 2m sphères, les paires étant bleues et les impaires
étant rouges.
(c) Si H = hai, alors le revêtement est obtenu en quotientant le revêtement universel par la réexion
par rapport au plan x = 0 : on obtient une demi-droite de sphères, avec un plan projectif rouge
au bout. De même, si H = hbi, on obtient une demi-droite de sphères avec un plan projectif bleu
au bout.
(d) Si H = ha, cm i avec m pair, le revêtement est obtenu en identiant dans celui de (b) la sphère
k avec la sphère 2m − k par l'application antipodale : on le voit comme une chaîne de m − 1
sphères, avec un plan projectif rouge à chaque extrémité. De même, si H = hb, cm i avec m pair,
on l'obtient en identiant la sphère 1 + k avec la sphère 2m + 1 − k (modulo 2m) par l'application
antipodale : c'est une chaîne de m − 1 sphères avec un plan projectif bleu à chaque extrémité.
Enn, si H = ha, cm i avec m impair, ce sera une chaîne de m − 1 sphères avec un plan projectif
rouge à une extrémité, et un plan projectif bleu à l'autre.
4
Exercice 11. Espaces topologiques à groupe fondamental donné
Le groupe G admet une présentation de la forme G =< a1 , · · · , an , r1 , · · · , rs >. On prend un bouquet
de n cercles correspondant aux générateurs. Puis, on attache s 2-cellules correspondantes aux relations de
la façon déterminée par l'expression de rj par gi .
π1 (D: , x) ∗ Z ' Z ∗ Z.
Dès lors, π1 (D: , x) est un groupe libre et en abélianisant on voit qu'il est de rang 1.
On peut aussi utiliser une déformation d'homotopie pour se ramener au groupe fondamental d'un
cercle. Soient H + , H − les demi-plans fermés supérieur et inférieur respectivement. On note L+ ,
L− les bords de H + , H − , ainsi que O+ , O− les origines de L+ , L− , et x+ , x− les coordonnées
de L+ , L− respectivement. Comme H + (resp. H − ) se rétracte par déformation sur L+ (resp.
L− ),`on sait que le groupe fondamental de la droite à deux origines est isomorphe à celui de
H + H − /{x+ ∼ x− , x 6= 0}. On remarque que l'inclusion H + r {O+ } ,→ H + est une équivalence
d'homotopie. Donc on a
a .
+ + − − + −
π1 (D: , x) = π1 H r {O } H r {O } {x ∼ x ; x 6= 0}, x .