4. syndrome néphhrotique

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SYNDROME NEPHROTIQUE DE L'ADULTE

Objectifs

● Comprendre la physiopathologie du syndrome néphrotique.

● Distinguer les différences entre SN pur et impur, entre SN primitif et


secondaire.

Généralités

1. Définition

Il s'agit d'un syndrome et non d'une maladie:

● Correspondant à diverses étiologies,

● Caractérisé par les désordres suivants:

Protéinurie abondante, égale ou supérieure à:

3,5 g/24 h chez l’adulte; 50 mg/kg/jour (soit approximativement 2


g/24 h) chez l'enfant.

Hypoprotidémie(taux inférieur à 60 g/l) avec hypoalbuminémie


(taux < 30 g/l);

Syndrome œdémateux: habituel mais non requis.

La protéinurie s'évalue sur 24 heures, et non par litre d'urine.

2. Physiopathologie

2.1.Trouble princeps
C’est la survenue d’une fuite urinaire massive des protéines.

Un SN suppose obligatoirement l'existence d'une lésion glomérulaire,


d'origine le plus souvent immunologique. La fuite des protéines est due à
une augmentation de la perméabilité de la membrane basale des
glomérules.

Toute protéinurie n’est pas un syndrome néphrotique.

Une perte massive est nécessaire à la constitution du syndrome.

3. Conséquences directes

● Hypoprotidémie

● Hypovolémie

● Œdèmes

Les œdèmes engendrés par une pathologie rénale

Les œdèmes d’origine rénale ont pour caractéristiques d'être déclives, mous
et blancs, prenant le godet; d'intéresser souvent la face (paupières) pour
une raison mal expliquée; avec parfois œdème des séreuses (épanchement
pleural; plus rare à présent: ascite, anasarque).
Phase infra-clinique : prise de poids insidieuse.

Phase clinique: les œdèmes deviennent visibles.

4. Conséquences indirectes

C’est celles liées aux répercussions des troubles qui le caractérisent.

● Surinfection

● Malnutrition protéique: maigreur; troubles de la croissance (enfant).

● Hyperlipidémie

● Ostéomalacie

● Hypercoagubilité.

Risque engendré par l’hypercoagubilité

Les thromboses veineuses et artérielles.

Le risque est accru du fait de l'hémoconcentration due à l’hypovolémie.

Un traitement anticoagulant est parfois indiqué pour prévenir les accidents


thrombotiques et les embolies pulmonaires.
I. Les atteintes associées

Une atteinte associée à un syndrome néphrotique est tout signe


caractéristique d’une atteinte rénale, mais qui sort du cadre de la définition
d’un SN.

On est ainsi amené à distinguer deux types de SN:

I.1- Syndrome néphrotique “pur”.

Un SN est dit pur si l’anomalie est constituée par la seule protéinurie


massive, et ses conséquences.

I.2- Syndrome néphrotique “impur”.

Lorsque d'autres critères d'atteinte rénale sont associés au SN, celui-ci est
dit au contraire impur.

Cette association revêt deux formes:

● Anomalie du sédiment urinaire: Hématurie microscopique ou


macroscopique.

● Insuffisance rénale. Sa présence surajoutée modifie le tableau


clinique. Par ses complications propres, elle aggrave le pronostic. Elle
entraîne généralement:

Une rétention sodée qui surpasse l'hypovolémie du SN;

Une hypertension artérielle.

N.B : La protéinurie, qu’elle soit de faible abondance ou massive comme


dans le SN, est un signe d'atteinte rénale, mais ne constitue pas une
insuffisance rénale. Il y a de nombreuses protéinuries sans insuffisance
rénale, et inversement.

II. Troubles associés

Ils ont un caractère péjoratif.

L’existence de troubles autres que ceux du seul SN n’est pas obligatoire,


mais elle confère au SN une gravité supplémentaire.

II.1. Syndromes néphrotiques dits primitifs

Une maladie est-elle dite “primitive” lorsqu’elle n’a pas (encore) d’étiologie
reconnue.

Les SN primitifs sont très certainement dus à un conflit immunologique


impliquant les glomérules.

Mais les antigènes en cause sont pour l’instant inconnus.

II.1.1- SN à lésions glomérulaires minimes.

Le SN à lésions minimes, ou néphrose lipoïdique

Le SN à lésions glomérulaires minimes représente le modèle du syndrome


néphrotique. Le terme de “néphrose lipoïdique” représente son appellation
historique.

Elle est la cause de la majorité des SN de l'enfant (2-4 ans), chez lequel il
est, idiopathique et, sous traitement, de bon pronostic.

Il est nettement plus rare chez l’adulte (20% seulement des SN), chez lequel
il est parfois secondaire, d'évolution variable, et de pronostic réservé.

II.1.2- Glomérulite extramembraneuse.


La GEMest la cause la plus fréquente du SN chez l’adulte

II.1.3- Autres formes anatomiques

Essentiellement deux formes:

Glomérulosclérose avec hyalinose segmentaire et focale;

Glomérulite membranoproliférative.

II.2- Syndromes néphrotiques secondaires

L’on de SN secondaire lorsque deux conditions sont réunies:

● Existence concomitante d'une entité pathologique précise,

● Existence d'une relation de cause à effet entre cette maladie et le


SN.

Deux situations sont possibles:

Histologie identique à celle des formes primitives.

Il s’agit habituellement:

-d’un SN à lésions glomérulaires minimes;

-ou d’une glomérulite extramembraneuse.

Histologie spécifique.

II.2.1- En l’absence de lésions anatomiques spécifiques.

Les affections pouvbant être responsables d’un SN non spécifique

● Au cours des hémopathies et des néoplasmes (Lymphomes,


maladie de Hodgkin, leucémie, lymphoïde chronique, cancer du
côlon).
L’atteinte rénale (en dehors de toute infiltration tumorale) est rare, mais de
grand intérêt physiopathologique et diagnostic.

● Causes allergiques, toxiques et médicamenteuses

● Causes infectieuses et parasitaires.SN au cours de plusieurs


affections:

Hépatite à virus B,

SIDA,

Endocardites subaiguës,

Paludisme.

II.2.2 - Histologie spécifique.

Des maladies générales s’accompagnent assez régulièrement d’un SN:

● Diabète sucré

● Connectivites

● Maladie amyloïde

● Cas particulier de la grossesse

C’est l’un des signes de la toxémie gravidique. La pré-éclampsie correspond


à l'apparition:

- d'une hypertension artérielle,

- d'une protéinurie parfois massive;

- d'œdèmes.

Des lésions rénales très spécifiques ont été constatées.

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