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Parnasse
PIETÀ OR REVOLUTION BY
NIGHT
MAX ERNST
1. Introduction
2. Vie de l’auteur
4. Courant associé
5. Description objective
6. Recherche personnelle
7. Jugement personnel
9. Conclusion
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1. Introduction
La Pietà or Revolution by night est un tableau, huile sur toile, peint en 1923 par Max
Ernst à Paris. Il a une hauteur de 116,2 cm et une largeur de 88,9 cm. Depuis 1981, il fait
partie de la collection de la “Tate Gallery” de Londres.
La première interrogation à se poser sur ce tableau concerne le titre, ou plutôt les titres.
Max Ernst offre d’entrée de jeu une dimension moderne à sa toile en l’intitulant Pietà OR
Revolution By Night.
Le premier titre, Pietà, fait référence à la statue en marbre qui se trouve dans l’entrée de la
basilique Saint Pierre à Rome, confectionnée par Michel Ange.
Revolution by night, traduit par ‘La Revolution la Nuit’ rappelle le côté révolutionnaire du
mouvement surréaliste et en particulier de son fondateur André Breton.
Par la suite, nous verrons le lien entre ce tableau et le courant surréaliste qui a rythmé un
bon nombre d’œuvres de Max Ernst. Bien que ce dernier ait fait partie des précurseurs du
surréalisme, nous mettrons en avant sa pensée toutefois unique qui le différenciait d’André
Breton.
Cette analyse du peintre et de son œuvre nous amènera à soulever différentes questions
telles que : Pourquoi Max Ernst était-il surnommé le « Grand Maître » ou encore, quel était
son objectif en réalisant cette peinture ?
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2. Vie de l’auteur
Dans ses cahiers de jeune étudiant, on retrouve énormément de caricatures. Cela vient du
fait que, Max avait un regard plutôt ironique sur la société, et sur lui-même.
Après avoir obtenu son bac, Max entame des études de lettres à l’université de Bonn.
Son intérêt se porte sur la littérature allemande, les langues romanes, l’histoire de l’art, la
psychologie et la psychiatrie. Ses études lui ont permis d’acquérir une connaissance détaillée
de l’histoire de l’art et de devenir un homme de culture variée.
Vers 1911, Ernst abandonne les études pour se consacrer à sa passion, pour devenir un
artiste. Il commence à exposer ses œuvres parmi celles d’autres artistes. En 1912, Ernst visite
une exposition à Cologne comprenant des œuvres de Vincent Van Gogh, Picasso et Paul
Gauguin. Son approche de l’art change à la vue de ces œuvres impressionnistes qui vont
influencer le style de ce jeune artiste. C’est aussi cette année-là que Max Ernst réalise pour la
première fois sa propre exposition.
Pendant la première guerre mondiale (14-18), Ernst fut réquisitionné par l’armée
allemande. Dans une interview, Luise Straus-Ernst, la femme de Max Ernst explique à quel
point les horreurs de la guerre l’ont traumatisé et rendu plus introverti et froid. Il est d’ailleurs
revenu avec une vision encore plus critique du monde occidental. Cependant c’est également
à cette période que Max rencontre les peintres dadaïstes d’Allemagne. Voyant le monde de
manière totalement irrationnelle, il fonde avec sa femme le mouvement « Cologne Dada ».
Un grand nombre de ses œuvres d’après 1919 dénoncent ironiquement les atrocités de la
Première Guerre mondiale.
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A 20 ans, il sympathise avec Paul Eluard et André Breton, deux poètes français
également piliers du surréalisme, tous deux sont impressionnés par son travail. Ces rencontres
le décident à s’installer à Paris un an plus tard, de manière illégale. Là-bas, à côté de ses
collages, il réalise des peintures à l’huile sur des thèmes plus classiques et académiques de
l’histoire de la civilisation avec une technique plus exigeante. Il aborde des sujets sacrés ou
non pour les transformer. Et tout comme un magicien, il dissimule les sources des modèles de
ses tableaux. C’est à Paris que Max Ernst découvre les théories psychanalytiques de Sigmund
Freud. Il adapte cette découverte dans ses œuvres, et participe au développement du
surréalisme. En 1925, il établit son atelier, et y développe de nouvelles techniques pour
transmettre son univers sur ses toiles, notamment avec l’aide de Joan Miro.
Ses œuvres furent reconnues que tardivement. Il subit des critiques durant sa vie, ses
tableaux furent même parfois traités de « primitifs, naïfs, infantiles ».
Remarque :
Au lieu de s’arrêter à la date de réalisation de l’œuvre en 1923, nous avons fait le choix de
raconter rapidement l’entièreté de la vie de Max Ernst pour une bonne raison. En effet, cette
courte biographie met en avant une des caractéristiques importantes de Max : il ne se fixe
jamais. Que ce soit par rapport au style, à la technique, aux endroits, et même aux
nationalités, il est sans cesse en recherche de nouveauté.
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3. Présentation de l’œuvre en général
Max Ernst a une approche expérimentale de la peinture et repousse sans cesse les
limites de son art. C’est pour cela qu’il est difficile de le rattacher à un certain style et à un
certain courant.
Très tôt, il s’est intéressé aux croquis et à la peinture. Ses premières œuvres sont
influencées par Van Gogh, Picasso et Gauguin. On remarque dans ses premiers tableaux des
influences cubistes, futuristes et expressionnistes.
Après les atrocités de la première guerre mondiale dont il fut témoin sur les fronts de
l’Ouest, il trouve refuge dans le mouvement révolutionnaire Dada. Ernst dénonce alors la
guerre et invente des mondes en fusionnant des formes, il effectue ses premiers collages
d'objets, des photomontages et des dessins.
Ses techniques
Vers 1925, alors qu’il observait le plancher de sa chambre, il fut fasciné par la forme
des rainures de celui-ci. Il prit une feuille blanche, la déposa sur la planche et la frotta avec
une mine de plomb. Ainsi, il réussit à capturer la texture du bois sur sa feuille et à créer un
paysage. De là, il inventa une nouvelle technique qui rythma ses œuvres : le frottage. Elle lui
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permit de révéler des objets sur ses toiles grâce à des crayons et des pinceaux. Cette
technique s’apparente un peu à l'écriture automatique des écrivains surréalistes, c’est-à-dire
l’écriture où la raison et la volonté n’interviennent pas.
Ensuite, Ernst voulu créer du relief sur ses toiles afin de faire ressortir des surfaces.
Pour se faire, il utilise le grattage, qui consiste à gratter des pigments directement sur la toile.
Plus tard, il éclaboussa ses toiles de peinture en accrochant le pot de peinture à un fil et en le
laissant osciller, une technique appelée le dripping.
Dilemme
Dans ses œuvres, il veut également retranscrire les aventures de l’homme moderne.
L’individu est au cœur du meilleur et du pire, voilà donc le dilemme pour Max Ernst : Faut-il
faire confiance à un soi-même potentiellement nuisible ou bien lui enlever toute spontanéité ?
Sa réflexion va le mener à une manière de créer en deux temps. En premier lieu, il crée de
manière semi-automatique, c’est-à-dire spontanée. Ensuite, il modifie son œuvre de manière
tout à fait contrôlée. Ainsi, il part de données préexistantes, son rôle étant de les modifier et
de les interpréter. Son but est de réduire la part active du créateur dans ses œuvres.
Max le poète
Ses œuvres sont au-delà du monde visible. Selon lui, toute peinture digne de ce nom
doit être poétique. Max dit qu’il a plus facile à créer des poèmes de manière plastique, donc
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via la peinture plutôt que par l’oral. Lorsqu’il effectue un tableau, il ne part pas d’un poème
préconçu car d’après lui, réaliser le tableau permet d’arriver au poème qu’il cherche. Il n’a
donc pas de thème conscient lorsqu’il commence à travailler.
4. Courant associé
Pietà or Revolution by night est une œuvre appartenant au courant surréaliste. Le
surréalisme est né du mouvement Dada, apparut pendant la première guerre mondiale. Le
dadaïsme est une réelle remise en question de l’art, son but est de renverser les règles et de
faire naitre la rébellion. Il souligne l’irrationalité des êtres humains et l’absurdité du monde.
Peu à peu, ce mouvement révolutionnaire s’éteint pour laisser place au surréalisme.
Les surréalistes ont une prédilection pour les thèmes freudiens. Voilà pourquoi les
thèmes comme le hasard, le rêve, l’érotisme et l’incohérence (Max Ernst utilise des sources
picturales sans rapport entre elles) ont une telle place dans leurs œuvres. Les artistes veulent
supprimer la barrière entre le conscient et l’inconscient et dérouter les spectateurs en cassant
les normes de la société une par une. Ils s’éloignent du rationnel pour décrire le
fonctionnement de l’esprit humain. Pour réaliser leurs œuvres de manière inconsciente, ils
utilisent différentes techniques telles que l’hypnose.
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A partir de 1930, le surréalisme est de plus en plus utilisé à des fins politiques pour
soutenir la révolution communiste. Cependant, de nombreux artistes ne sont pas en accord
avec cette volonté d’employer l’art comme outil de ‘propagande’, ce n’est pas le cas de
Breton qui essaie même de les convertir au trotskisme. Ce désaccord va créer des tensions qui
vont finalement provoquer le déclin du surréalisme lors de la seconde guerre mondiale.
Pietà or Revolution by night n’est pas le seul tableau surréaliste réalisé par Ernst, nous
pouvons par exemple citer L'Éléphant de Célèbes, (1921), Œdipus Rex, (1922) ou encore
Ubu Imperator.
Le premier personnage a les bras étendus le long du corps. Il porte un pantalon rouge
et une chemise blanche. Ses mains, ses pieds et sa tête, y compris ses cheveux, sont de
couleur grise. Le visage, totalement inexpressif, est dessiné de profil, avec un œil ouvert. Il
donne l’impression d’une statue ou d’un bas-relief de l’époque antique.
Le second personnage est agenouillé par terre. A l’inverse du premier, il est dessiné de
face. Il porte une moustache, un chapeau melon, une chemise, une cravate et un costume.
Contrairement au premier personnage, qui est coloré, il est peint dans des tons bruns-noirs,
comme tout le reste du tableau, à l’exception notable d’un porte-voix (une lampe ?) accroché
au mur à l’arrière-plan. Son corps semble se dissoudre ou se fondre dans l’environnement
excepté ses mains, posées sur le premier personnage, qui apparaissent invisibles ou
transparentes. Son visage est étalement inexpressif, et ses yeux sont fermés. Ce second
personnage assumerait le rôle de soutien ou de gardien, du fait qu’il porte le premier individu
dans ses bras.
Juste derrière le second personnage, il y a un mur, qui forme un angle droit avec un
second mur. A la jonction de ces deux murs, sur une demi-hauteur, il y a un creux
improbable, garni d’une barrière, dont les barreaux sont courbés.
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En arrière-plan, on peut apercevoir, contre le second mur, un escalier et un
personnage, dont les traits sont dessinés sur le mur. Ce personnage porte un costume, une
moustache et une barbe fournie, ainsi qu’un bandage sur la tête et son œil gauche, ce qui
laisse supposer qu’il a subi une blessure.
Toujours en arrière-plan, accroché au second mur, l’on peut distinguer un objet qui
ressemble à un porte-voix tordu, incliné vers le bas, à moins qu’il ne s’agisse d’une lampe. Le
tuyau est dessiné en blanc et le cornet en bleu gris. Ces couleurs rappellent celles du premier
personnage, si bien que l’objet semble être une extension de ce personnage.
6. Recherche personnelle
Par la suite, Ernst, s'est inspiré du concept de l'inconscient de Freud. Dans le but de
réconcilier les domaines contradictoires du rêve et de la réalité, le surréalisme a cherché à
établir un état de réalité absolue, qu'Ernst a transmis à travers l'utilisation d'images
irrationnelles. Il a utilisé ces images irrationnelles afin de représenter le fonctionnement de
l’esprit humain.
La modernité c’est tous ce qui ne touche pas aux traditions, elle est fréquemment
soulignée par le rejet des normes traditionnelles et l’ajout de nouvelles formes d’art et
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expression. Ernst a utilisé le collage et l’utilisation d’images irrationnelles (surréalisme) qui
sont tous deux de nouvelles techniques.
Jusqu’au milieu du 19e siècle, un bon artiste était celui qui obéissait au principe
antique de la mimésis, c’est-à-dire à la reproduction fidèle de la réalité. Ici, nous voyons bien
que Max Ernst, en tant qu’artiste moderne se détache de ce principe et offre une atmosphère
onirique au tableau. Nous avons réellement l’impression d’être plongé dans un de ses rêves.
Le peintre, représenté dans les bras de son père est au premier plan, au milieu de la toile, ce
qui correspond au fait que, dans nos rêves, nous avons la plupart du temps le rôle du
personnage principal. De plus, Ernst avait l’habitude de peindre ses rêves, parfois même en
compagnie d’Eluard et Breton, c’était un procédé purement surréaliste qui permettait de
laisser s’exprimer son inconscient.
7. Jugement personnel
Max Ernst remplace la scène classique de “la Vierge Marie tenant le corps crucifié de
Jésus” (la Pietà) et, contrairement à Michel Ange, il le fait de manière moderne en négligeant
les détails. Il est fort vraisemblable que la retranscription de Jésus (le personnage porté) ne
soit autre que l’auteur du tableau lui-même, Max Ernst. Ainsi, l’autre personnage
représentant la Vierge Marie pourrait en réalité représenter le père de Max Ernst. Même s'il
n’est pas certain que ce personnage symbolise la figure paternelle d’Ernst, c’est une
possibilité qui mérite d’être envisagée. Le peintre a voulu représenter la relation agitée qu’il
avait avec son père, un peintre amateur mais actif et catholique. Ernst aurait peint ce tableau
en guise de rébellion contre son père et contre les contraintes de l’Eglise.
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D’une part, nous pouvons interpréter l’accoutrement du père de Max comme un rejet
de la culture bourgeoise d’où il vient. Les bourgeois de son époque vivaient la culture et les
arts plastiques comme un passe-temps. En rejetant de cette étroitesse d’esprit, Ernst offre un
art vivant. Max vécut dans une famille très croyante et en se représentant dans les bras de son
père à l’image de Jésus dans ceux de Marie, il dénonce ironiquement le système de valeurs de
la culture occidentale et plus précisément du cadre contraignant de l’idéologie familiale
dominante et du christianisme prégnant.
De plus, les visages des deux personnages sont inexpressifs. Cela représenterait
l'inconscient, basé sur la théorie psychanalytique de Freud dont Ernst s’en est
particulièrement inspiré.
Par après, l’environnement entourant le personnage principal (celui porté) est de type
surréaliste où se dévoilent des symboles et des motifs énigmatiques, créant ainsi une
atmosphère onirique, pleine d’intrigue. Ainsi, les mains transparentes, le porte-voix (lampe ?)
colorée, le creux improbable qui défie l’espace ou la barrière aux barreaux courbes qui paraît
flotter.
Le personnage représenté sur le mur à gauche pourrait être soit Freud, soit Guillaume
Apollinaire, un poète français précurseur du surréalisme que Max Ernst rencontra en 1913.
La deuxième option est cependant plus probable étant donné la blessure à la tête du
personnage. Guillaume Apollinaire fut effectivement blessé par un obus lors de la première
guerre mondiale (1916), alors qu’il lisait dans les tranchées. Il mourut quelques années plus
tard, de la grippe espagnole. Max Ernst n’est pas le seul à l’avoir représenté sur ses toiles, De
Chirico avait réalisé un portrait de ce dernier en 1914, intitulé Portrait (prémonitoire) de
Guillaume Apollinaire, une toile qui annonçait le surréalisme grâce à son univers
métaphysique. Par la représentation de ce poète dans le tableau de Max, il a sûrement voulu
lui rendre hommage tout en dénonçant les conséquences mortelles et traumatisantes de la
guerre, et en faisant référence au surréalisme. Max Ernst a beaucoup exploité les expériences
de son enfance et de la guerre pour peindre des scènes souvent absurdes et apocalyptiques.
C'est une célèbre peinture du mouvement surréaliste, peinte par Dali en 1931. Cette
œuvre est exposée au Musée d’Art Moderne de New-York.
Tout comme Max Ernst, Dali était profondément influencé par la théorie
psychanalytique de Sigmund Freud, on le constate évidemment dans son œuvre. Les deux ont
évoqué l’exploration de l’inconscient, concept clé de la psychanalyse.
De même, dans la toile de Dali, l’on voit d’abord un monde imaginaire, surréaliste,
sombre, qui symbolise la mort, avec l’arbre sans feuille, et la futilité du temps qui passe, puis,
au second plan, un paysage réel fait de plage et de rochers. L’étrange forme centrale du
tableau de Dali, qui ressemble à un fœtus, symbolise, par sa paupière close, le rêve et le
monde intérieur.
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Les deux peintres essayent d’explorer l’inconscient et traitent incidemment de la mort.
Ils laissent s’exprimer leurs rêves, même si cela donne des images ou des écrits étranges,
voire absurde, comme le porte-voix ou les montres déformées.
Dans cette œuvre, comme il l’a fait avec la Pietà, Ernst détourne un thème sacré, celui
de la Vierge à l’enfant. Il montre une Vierge, qui au lieu de chérir son fils, le punit
violemment. L’auréole de Jésus est tombée par terre. Il y a une critique de la religion
catholique, également présente dans la Pietà, fréquente dans le courant surréaliste qui rejette
toute morale (par exemple, Picabia, qui intitule une tache d’encre sur papier « La Sainte
Vierge »).
Comme dans la Pietà, il a une juxtaposition du réel et de l’irréel. La Vierge est dans
un décor fait de pans de murs aux angles particuliers, presque labyrinthiques dans le style de
De Chirico. Dans un de ces murs, une fenêtre qui laisse apparaître le visage de trois témoins,
anachroniques : André Breton, Paul Eluard et Max Ernst.
L’enfant-Jésus pourrait être Max Ernst petit, qui avait été peint par son père, peintre
amateur, en Christ. Ce thème est également présent dans la Pietà, à la différence qu’en
l’occurrence, le père serait explicitement féminisé.
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9. Conclusion
L’étude de ce tableau nous a amené à découvrir un artiste unique réalisant des œuvres toutes
aussi uniques, Max Ernst. Certains l’appellent même ‘le Grand Maître’ car il rend l’impossible
possible et l’invisible visible. Il déborde toutes les portes du conventionnel pour nous faire connaître
l’essentiel, c’est-à-dire le merveilleux. Grâce à lui, notre univers devient comme le titre d’un de ses
tableaux ‘Mundus est fabula’
« S’il y avait une proposition pour une peinture autre que surréaliste et si cette proposition
ouvrait des perspectives de liberté plus grande que la peinture surréaliste, je serais tout prêt à
accepter cette proposition ». Ces mots, prononcés par Max Ernst résument bien sa façon de pousser
son art au-delà de ses limites et de ne jamais se fixer à un courant pour pouvoir atteindre son but
ultime : La liberté Absolue.
C’est dans cette recherche de liberté que Max va créer Pietà or Revolution by night. En
utilisant des personnages aux émotions irrationnelles et en assemblant des éléments déroutants, il
dénonce les normes et les défauts de la société occidentale comme l’autorité paternelle, la classe
bourgeoise, l’influence des normes religieuses et surtout les désastres causés par les régimes
totalitaires. Au point de vue de la technique, cet artiste moderne utilise des contrastes de couleurs
fortes et ne respecte pas la perspective pour bouleverser les normes artistiques, notamment celles de la
mimésis. Grâce à cela, il va engendrer une libération des tabous et des préjugés.
Il fait cela par le biais du rêve, influencé par Freud et s’inscrit ainsi dans le courant surréaliste.
Il nous montre par là qu’un rêve qui paraît innocent peut parfois cacher des aspects des plus
effrayants. Il se distingue néanmoins des autres artistes surréalistes en affirmant que le rêve n’est pas
une redécouverte mais bien un égarement. En effet, Max Ernst nous pose cette question par le biais de
ses œuvres : « Dans notre monde, ne vaut-il pas mieux se perdre, plutôt que de tenter en vain de se
trouver ? »
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Sources :
Bibliographie :
Sitographie :
https://www.max-ernst.com/pieta-or-revolution-by-night.jsp
https://www.tate.org.uk/art/artworks/ernst-pieta-or-revolution-by-
night-t03252
https://www.metmuseum.org/toah/hd/surr/hd_surr.htm
https://www.artchive.com/art-movements/surrealism/
https://www.singulart.com/fr/blog/2023/12/06/la-persistance-de-la-
memoire-par-salvador-dali/
(Œuvre de Dali)
https://miettesdetheo.over-blog.com/2013/12/un-avent-en-peinture-
21-max-ernst-la-vierge-corrigeant-l-enfant-j%C3%A9sus.html
(Œuvre de Ernst)
Pietà ou La révolution la nuit (1923) – The Ark of Grace
Max Ernst ou la magie libératrice - Toutelaculture
Max Ernst in France: In the Surrealist Circle | Moderna Museet i
Stockholm
Pietà ou révolution nocturne de Max Ernst (thehistoryofart.org)
Pietà ou Révolution de nuit, 1923 - par Max Ernst (max-ernst.com)
Guillaume Apollinaire — Wikipédia (wikipedia.org)
https://www.thehistoryofart.org/max-ernst/pieta-or-revolution-by-
night/
Max Ernst et la fable du monde - Culture Prime - YouTube
Max Ernst - YouTube
Max Ernst — Wikipédia (wikipedia.org)
Max Ernst | Peintre & Sculpteur | Biographie et Oeuvres d'Art
(barnies.fr)
Max Ernst : biographie courte du peintre, figure du surréalisme
(linternaute.fr)
Qu'est-ce que le surréalisme ? | Beaux Arts
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Portrait (prémonitoire) de Guillaume Apollinaire — Wikipédia
(wikipedia.org)
https://artuk.org/discover/artworks/pieta-or-revolution-by-night-
pieta-ou-la-revolution-la-nuit-198653
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