applications_lineaires_TD
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TD 23
Applications linéaires
LES INCONTOURNABLES
C → R
Exercice 1 : [corrigé] Montrer que l’application r : est R-linéaire puis déterminer
z 7→ Re(z)
Ker(r) et Im(r).
Exercice 2 : Soit f ∈ L(R3 ) telle que : ∀(x; y; z) ∈ R3 , f ((x; y; z)) = (x + y + z; y + z; 2z). Calculer
Ker((f − id)2 ) et ker(f − 2id) et vérifier que ces deux espaces sont supplémentaires dans R3 .
Exercice 3 : On note E = F(R, R) et ϕ une application telle que ∀f ∈ E, ϕ(f )(x) = xf (x).
1. Montrer que ϕ ∈ L(E) et étudier l’injectivité et la surjectivité de ϕ.
2. On pose g = ϕ|R[X] . Montrer que g est injective et montrer que Im(g) = {P ∈ R[X] / P (0) = 0}.
Exercice 4 : [corrigé]
K3 [X] → K3 [X]
(Q 1) Déterminer le rang de Φ :
P → X(P ′ − P ′ (0))
(Q 2) Quelle est la dimension du noyau ? En déduire une base du noyau.
Exercice 5 : [corrigé]
Soit un triplet (a; b; c) ∈ R3 . On dit que le polynôme P ∈ R2 [X] est solution du problème noté PB(a; b; c)
si et seulement si
P (1) = a
P ′ (1) = b
P (2) = c
LE BUT EST DE DÉTERMINER LES SOLUTIONS D’UN PROBLÈME PB(a; b; c) avec (a; b; c) FIXES.
(Q 1) Pour commencer.
(Q a) Vérifier que (X − 1) est bien une solution de PB(0; 1; 1).
(Q b) Donner une solution du problème PB(0; 0; 1).
(Q 2) Soit P ; Q ∈ R2 [X] tels que P et Q sont solutions du problème PB(a; b; c). Montrer que P est égal à Q.
Qu’en déduit-on pour le nombre de solutions de ce problème ?
(Q 3) On note
R2 [X] → R3
Ψ: .
P 7→ (P (1); P ′ (1); P (2))
(Q a) Montrer que Ψ est linéaire.
(Q b) On pose : P1 = X(2 − X) : P2 = (X − 1)(2 − X); P3 = (X − 1)2 .
i. Montrer que (P1 ; P2 ; P3 ) est une famille libre de R2 [X] puis une base de cet espace vectoriel.
ii. Calculer Ψ(P1 ); Ψ(P2 ); Ψ(P3 ).
iii. Qu’en déduit-on pour Ψ ?
(Q c) Conclusion. Finalement, calculer Ψ(aP1 + bP2 + cP3 ) puis en déduire l’ensemble des solutions
du problème PB(a; b; c).
1
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Kn [X] → Kn+1
Ψ:
P 7→ (P (0), P ′ (0), P ′′ (0), . . . , P (n) (0))
est un isomorphisme.
(Q 2) On suppose désormais que (f − αIdE ) ◦ (f − βIdE ) = 0 (⋆) avec α, β deux réels distincts.
(Q a) Déterminer a, b deux réels tels que a(f − αIdE ) + b(f − βIdE ) = IdE .
(Q b) En déduire que E = Im(f − αIdE ) + Im(f − βIdE ).
(Q c) Déduire de (⋆), Im(f − βIdE ) ⊂ ker(f − αIdE ) et Im(f − αIdE ) ⊂ ker(f − βIdE ).
(Q d) Montrer que E = ker(f − αIdE ) + ker(f − βIdE ).
(Q e) Montrer que ker(f − αIdE ) et ker(f − βIdE ) sont en somme directe.
(Q f) Montrer que E = ker(f − αIdE ) ⊕ ker(f − βIdE ).
Exercice 8 : [corrigé] Soit f un endomorphisme d’un K espace vectoriel E. Montrer que : ker(f ) =
2
ker(f ) ⇔ Im(f ) ∩ ker(f ) = {0E }.
Exercice 9 : [corrigé] Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie et f ∈ L(E) tel que rg(f ) =
rg(f 2 )
(Q 1) Démontrer que Imf = Imf 2 et ker f = ker f 2
(Q 2) Démontrer que Imf et ker f sont supplémentaires dans E.
x −x − 2y
Exercice 10 : [corrigé] On considère f : R2 → R2 définie par f = .
y x + 2y
1. Montrer que f est un projecteur.
2. Déterminer ses éléments caractéristiques.
Exercice 12 :
1. On note E = M3 (R). On rappelle que E = A3 (R) ⊕ S3 (R). Déterminer l’expression de la symétrie
sur S3 (R) parallèlement à A3 (R).
2. Plus généralement quelle est l’expression de la symétrie sur Sn (R) parallèlement à An (R) ? Justifiez
rigoureusement.
2
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POUR S’ENTRAÎNER
Exercice 13 : [corrigé] Pour chaque application suivante : f : R2 → R3 et g : R3 → R2 , f ◦ g et g ◦ f :
(Q 1) vérifier que ce sont des applications linéaires,
(Q 2) donner une base et la dimension de leur noyau et de leur image directe ;
(Q 3) vérifier le théorème du rang ;
(Q 4) dire si ce sont des isomorphismes.
∀(x; y; z) ∈ R3 ; f ((x, y)) = (x, 2x + y, y) , g ((x, y, z)) = (x + z, 5x − 2y + z) .
Exercice 15 : [corrigé] Les applications suivantes sont-elles R-linéaires ? Dans l’affirmative détermi-
ner leur noyau et leur image puis si elles sont surjectives, injectives, des isomorphismes.
F(R, R) → F(R, R) E → R
(Q 1) q : ; (Q 2) p :
f 7→ (x 7→ f (x) − f (1)) (un ) 7→ lim un ; (E est l’en-
n→+∞
semble des suites convergentes).
Exercice 17 : [corrigé] Soit Φ et Ψ les applications de R[X] dans lui-même définies par :
Z X
∀P ∈ R[X]; Φ(P ) = P ′ ; Ψ(P ) = P (t)dt.
0
(Q 1) Démontrer que Φ et Ψ sont des endomorphismes.
(Q 2) Sont-ils injectifs ? surjectifs ?
(Q 3) Calculer Φ ◦ Ψ et Ψ ◦ Φ.
E → E
Exercice 18 : [corrigé] Soit E = C ∞ (R; R). On note : Φ :
f 7→ f ′′ − 4f ′ + 4f
(Q 1) Montrer que Φ est une application linéaire.
(Q 2) Donner une base de son noyau.
(Q 3) Pour tout n ∈ N, on note En l’ensemble des fonctions polynomiales de degré inférieur ou égal à n.
Démontrer que la restriction de φ à En est un isomorphisme.
Exercice 19 : Soit A une matrice anti-symétrique de Mnn (R) : AT = −A. Soit f : Mn1 (R) → Mn1 (R) qui
à X associe AX.
1. Soit Y ∈ Mn1 (R). Montrer que Y T Y = 011 ⇒ Y = 0n1 .
2. Montrer que f est un endomorphisme.
3. Soit Y ∈ Im(f ) ∩ ker(f ). Montrer que Y = 0n1 .
4. Montrer que ker(f ) ⊕ Im(f ) = Mn1 (R).
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Exercice 20 : [corrigé] Soient f et g deux endomorphismes d’un K espace vectoriel E. Montrer que :
Exercice 21 : [corrigé] Soit E un K espace vectoriel de dimension finie et f ∈ L(E) telle que f 2 −
3f + 2IdE = 0L(E) .
(Q 1) Montrer que ker(f − IdE ) et ker(f − 2IdE ) sont en somme directe.
(Q 2) Montrer que Im(f − IdE ) ⊂ ker(f − 2IdE ).
(Q 3) Rappeler le théorème du rang et en déduire que dim(E) ≤ dim(ker(f − 2IdE )) + dim(ker(f − IdE )).
(Q 4) Rappeler la formule de Grassmann, montrer que dim(ker(f − 2IdE )) + dim(ker(f − IdE )) ≤ dim(E).
(Q 5) Montrer que ker(f − IdE ) ⊕ ker(f − 2IdE ) = E.
Exercice 23 : [corrigé] Soit E un K-espace vectoriel. On dit qu’un endomorphisme f de E est nil-
potent si il existe n ∈ N∗ tel que f n = 0.
1. Démontrer qu’un endomorphisme nilpotent non-nul n’est pas bijectif.
2. Calculer (IdE − f )(IdE + f + f 2 + ... + f p ) où p est un entier naturel.
3. En déduire que pour tout endomorphisme nilpotent f de E, (IdE − f ) est bijectif, puis (IdE − λf ) est
bijectif pour tout λ ∈ K.
Exercice 24 : Identifier les applications suivantes (projecteurs ou symétries), puis déterminer leurs élé-
ments caractéristiques :
M22 (R) →
M22 (R) M22 (R) → M
22 (R)
(a) f : −2 3 ; (b) g : 3 −2 .
M 7→ M M 7→ M
−2 3 4 −3
Exercice 26 : [corrigé] Pour P ∈ R4 [X], on pose f (P ) = (1 − X)P (0) + XP (1). Montrer que f est un
endomorphisme et déterminer f ◦ f . Que peut-on en déduire ? Trouver les éléments caractéristiques de f .
4
Indications et solutions du TD 23 Mathématiques PTSI
a jours d’après l’exercice ??. On en déduit : Ker(f ) = Ker(f 2 ).
pour tout b ∈ R3 il existe un unique po-
c (Q2) • D’après le théorème du rang :
a dim(Ker(f )) + rg(f ) = dim(E).
lynôme tel que Ψ(P ) = b ⇔ P (1) =
c • Montrons que Ker(f ) ∩ Im(f ) = {0} :
a; P ′ (1) = b; P (2) = c. Ainsi, il existe une Soit x ∈ Ker(f ) ∩ Im(f ). Alors : f (x) = 0 car x ∈
unique solution au problème PB(a; b; c) qui Ker(f ) et x = f (x1 ) avec x1 ∈ E car x ∈ Im(f ).
est le polynôme : On en déduit : f 2 (x1 ) = f (x) = 0 ce qui prouve
que x1 ∈ Ker(f 2 ). Or, d’après la question précé-
aX(2 − X) + b(X − 1)(X − 2) + c(X − 1)2 . dente, Ker(f 2 ) = Ker(f ) donc x1 ∈ Ker(f ) ⇔
f (x1 ) = 0. Puisque x = f (x1 ) nous obtenons
x = 0 ce qui prouve que Ker(f ) ∩ Im(f ) = {0}.
Correction de l’exercice 6 :
D’après les deux points précédents ainsi que d’après
la caractérisation des supplémentaires en dimension
finie, on en déduit que :
si P (0) = . . . = P (n) (0) = 0, alors d’après l’égalité de
Xn
P (k) (0) k Ker(f ) et Im(f ) sont supplémentaires dans E.
Taylor : P = X = 0, ce qui prouve que ψ
k=0
k!
est injective. De plus dim(K n ) = dim(Kn+1 ) = n + 1 donc Correction de l’exercice 10 :
nécessairement ψ est un isomorphisme (ψ étant clairement
linéaire).
(Q 1) Montrer que f est un projecteur.
Correction de l’exercice 8 : Soit (λ, µ) ∈ R2 , ((x, y), (x′ , y ′ )) ∈ R2 × R2 . On cal-
cule :
f (λ(x, y) + µ(x′ , y ′ ))
= f ((λx + µx′ , λy + µy ′ ))
• ⇒ : On suppose que Ker(f ) = Ker(f 2 ) et on montre
que Im(f ) ∩ Ker(f ) = {0}.
= (−[λx + µx′ ] − 2[λy + µy ′ ], [λx + µx′ ] + 2[λy + µy ′ ])
Par double inclusion :
• Im(f ) ⊂ Ker(f ) = {0}. Soit x ∈ Im(f )∩Ker(f ). Alors : = λf ((x, y)) + µf ((x′ , y ′ ))
x = f (x1 ) car x ∈ Im(f ) et f (x) = 0 car x ∈ Ker(f ). Ainsi f est linéaire. De plus,
Par conséquent : f (x) = 0 ⇔ f 2 (x1 ) = 0. On en
déduit x1 ∈ Ker(f 2 ). Or Ker(f 2 ) = Ker(f ) par hy- ∀(x, y) ∈ R2 , f ◦f ((x, y)) = f (((−x − 2y X , x + 2y Y ) =
pothèse donc x1 ∈ Ker(f ) ce qui entraîne : f (x1 ) = (−[−x − 2y] − 2[x + 2y], [−x − 2y] + 2[x + 2y]) =
0 ⇔ x = 0, ce qu’il fallait démontrer. (−x − 2y, x + 2y) Ainsi, f ◦ f = f. Par propriété, f
• {0} ⊂ Im(f ) ∩ Ker(f ) est évident. est un projecteur.
(Q 2) Déterminer ses éléments caractéristiques : elle est une
• ⇐ : On suppose Im(f ) ∩ Ker(f ) = {0} et on veut mon-
projection sur quel espace, parallèlement à quel espace ?
trer que Ker(f ) = Ker(f 2 ). On procède alors par double
On calcule donc
inclusion pour montrer cette égalite :
Im(f ) = Vect (f ((1, 0)), f ((0, 1)) = Vect (−1, 1), (−2, 2) =
La première inclusion Ker(f ) ⊂ Ker(f 2 ) est toujours
vérifée et démontrée en (Q1). On montre donc Ker(f 2 ) ⊂ Vect((−1, 1))
Ker(f ). (x, y) ∈ ker(f ) ⇔ f ((x, y)) = (0, 0) ⇔ x + 2y =
Soit x ∈ Ker(f 2 ). Alors : f 2 (x) = 0 ⇔ f (f (x)) = 0. Par 0 ⇔ (x, y) = (−2y, y)
conséquent x1 = f (x) ∈ Ker(f ). De plus x1 ∈ Im(f ) Donc ker(f ) = Vect (−2, 1) L’application f est
par construction donc x1 ∈ Im(f ) ∩ Ker(f ). Or, par hy- donc une
pothèse, Im(f ) ∩ Ker(f ) = {0} donc nécessairement : projection
sur Vect((−1, 1)) parallèlement
à Vect (−2, 1) .
x1 = 0 ⇔ f (x) = 0. On en déduit x ∈ Ker(f ) ce qui
prouove l’inclusion souhaitée.
Correction de l’exercice 9 :
Correction de l’exercice 13 :
est libre et génératrice de Ker(g) ce qui prouve On peut déterminer explicitement Im(f ) en utilisant la
que : base canonique de R3 .
Im(f ) = Vect f (e1 ); f (e2 ); f (e3 )
dim(Ker(g)) = 1. .
= Vect (1; 3; 6); (2λ; 0; 0); (−1; λ; 2)
Si l’on note (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de R3 , On teste alors la liberté de la famille. Soit x, y, z ∈ R
alors : Im(g) = Vect(g(e1 ), g(e2 ), g(e3 )). Or, g(e1 ) = tels que
(1, 5), g(e2 ) = (0, −2) et g(e3 ) = (1, 1). Par consé-
quent : Im(g) = Vect((1, 5), (0, −2), (1, 1)). De plus, xf (e1 ) + yf (e2 ) + zf (e3 ) = (0, 0, 0).
Vect((1, 5), (0, −2)) ⊂ Im(g), ce qui prouve que
dim(g) ≥ 2 en vertu de la liberté de deux vecteurs Alors (x; y; z) sont solutions du système linéaire homo-
non colinéaires. D’autre part, Im(g) ⊂ R2 donc gèneassocié à la matrice
:
1 2λ −1 1 2λ −1
dim(Im(g)) ≤ 2. Par double inégalité, dim(Im(g)) = 2. 3 0 λ ∼L 0 −6λ λ + 3
(Q 3) Nous avons bien : dim(Ker(g)) + rg(g) = 3 =
6 0 2
0 −12λ 8
dim(R3 ). 1 2λ −1
(Q 4) rg(R3 ) 6= dim(R3 ) donc g n’est pas un isomor- ∼L 0 −6λ λ + 3
phisme. 0 0 2 − 2λ
• (Q1) La composition d’applications linéaires est linéaire 1. Si
λ = 1 alors :
donc f ◦ g est linéaire. 1 2 −1 1 2 −1
0 −6 4 ∼L 0 1 −2/3
(Q2) Méthode 1 : on calcule Im(f ◦ g) à l’aide de la base 0 0 0 0 0 0
canonique de R3 . Sinon, on peut utiliser cette mé-
1 0 1/3
thode ci-dessus.
∼L 0 1 −2/3 .
Nous savons (exercice classique) que Im(f ◦ g) ⊂ 0 0 0
Im(f ) et Ker(g) ⊂ Ker(f ◦ g) ce qui prouve que
Ainsi, la famille (f (e1 ); f (e2 ); f (e3 )) est liée : f (e3 ) =
rg(f ◦g) ≤ 2. D’autre part, (1, 5) ∈ Im(g) et (0, −2) ∈
(−1/3)f (e1 ) + (2/3)f (e2 ). Par propriété, Im(f ) =
Im(g) donc : f ((1, 5)) = (1, 6, 5) et f ((0, −2)) =
Vect(f (e1 ), f (e2 )). Cette famille de deux vecteurs
(0, −2, −2) sont deux éléments de Im(f ◦ g). On
est de plus libre car les vecteurs ne sont pas coli-
en déduit, rg((1, 6, 5), (0, −2, −2)) ≤ rg(f ◦ g) ⇔
néaires. Par conséquent, l’application linéaire est de
rg(f ◦ g) ≥ 2 car ((1, 6, 5), (0, −2, −2)) est libre
rang 2.
(vecteurs non colinéaires) donc de rang égal à son
cardinal. Au final, par double inégalité, Im(f ◦ g) 1 2λ −1
est de dimension deux donc nécessairement égal 2. Si λ 6= 1 alors 0 −6λ λ + 3 .
à Im(f ). Une base de Im(f ) (cf ci-dessus) est donc 0 0 1
une base de Im(f ◦ g). 1 2λ −1 1 0 0
(Q3) D’après le théorème du rang, dim(Ker(f ◦g)) = 1 (a) Si λ = 0 alors 0 −6λ λ + 3 ∼L 0 0 1.
donc f ◦ g : R3 → R3 . Toujours par exercice clas- 0 0 1 0 0 0
sique : Ker(g) ⊂ Ker(f ◦g). Or Ker(g) est de même Le système est alors équivalent à x = 0 et
dimension que Ker(f ◦ g) donc nécessairement : z = 0. Ce qui signifie que yf (e2 ) = 0R3 (ré-
Ker(g) = Ker(f ◦ g). Une base de Ker(g) est donc sultat qui peut être obtenu directement)... Par
une base de Ker(f ◦ g). conséquent, Im(f ) = Vect(f (e1 ); f (e3 )). De
même, cette famille de deux vecteurs est de
(Q4) Ker(f ◦g) 6= {0} donc f ◦g n’est pas injective donc
plus libre car les vecteurs ne sont pas coli-
n’est pas un isomorphisme.
néaires. Par conséquent, l’application linéaire
• (Q1) La composition d’applications linéaires est linéaire est de rang 2.
donc g ◦ f est linéaire.
1 2λ −1 1 0 1
(Q2) (1, 2, 0) ∈ Im(g) et (0, 1, 1) ∈ Im(f ) donc : g((1, 2, 0)) = (b) Sinon, 0 1 −[λ+3] ∼L 0 1 0.
6λ
(1, 3) et g((0, 1, 1)) = (1, −1) sont deux éléments 0 0 1 0 0 1
de Im(g ◦ f ). On en déduit : Finalement, x = y = z = 0.
rg((1, 2, 0), (0, 1, 1) ≤ rg(g ◦ f ) ⇔ 2 ≤ rg(g ◦ f ) car La famille (f (e1 ), f (e2 ), f (e3 )) est donc libre
(1, 2, 0) et (0, 1, 1) forment une famille libre (non et Im(f ) est alors de dimension 3. Le rang de
colinéaires). D’autre part, g ◦ f : R2 → R2 donc : f est égal à 3.
rg(g ◦ f ) ≤ 2. Par double inégalité, rg(g ◦ f ) = 2
et donc nécessairement : Im(g ◦ f ) = R2 . La base
canonique de R2 est donc une base de Im(g ◦ f ). Correction de l’exercice 15 :
(Q3) D’après le théorème du rang, dim(Ker(g ◦ f ) =
{0} ce qui prouve que : Ker(g ◦ f ) = {0}.
(Q4) f est surjective, injective et linéaire d’après ci-dessus (Q 1) q(f + λg) = (f + λg)(x) − (f + λg)(1) = f (x) −
donc est un isomorphisme. f (1) + λ(g(x) − g(1)) donc q(f + λg) = q(f ) + λq(g)
ce qui prouve que q est linéaire.
Le noyau est l’ensemble des fonctions telles que :
Correction de l’exercice 14 : ∀x ∈ R, f (x) = f (1) ce qui correspond en fait à
Indications et solutions du TD 23 Mathématiques PTSI
l’ensemble des fonctions constantes. a = −2c
ay1 + by2 + cy3 = 0E ⇔
Si g ∈ Im(q), alors : g est de la forme : g(x) = f (x) − b = 23 c
f (1) et donc : g(1) = 0. Réciproquement, si g(1) = 0. En particulier, pour c = 1 nous obtenons : −2y1 +
3
Alors g(x) = g(x) − g(1) donc g = q(g) ∈ Im(q). Par y + y3 = 0E ⇔ y3 = 2y1 − 32 y2 . La famille est
2 2
double inclusion, Im(q) est l’ensemble des fonctions donc liée. De plus :
qui s’annulent en 1. Vect(y1 , y2 , y3 ) = Vect(y1 , y2 ) car y3 = 2y1 − 23 y2 .
(Q 2) Les opérations usuelles sur les limites de suites conver- D’autre part, toujours à l’aide des calculs précédents,
gentes assurenet que p est linéaire. Le noyau de p est (y1 , y2 ) est libre
car ay1 + by2 = 0E ⇔ ay2 + by2 +
clairement l’ensemble des suites convergent vers 0. a = −2 × 0 = 0
0y3 = 0E ⇔ Au final, Im(f ) =
Nous savons que Im(g) ⊂ R. D’autre part, si x ∈ R, b = 23 × 0 = 0
1 Vect(y1 , y2 ) donc (y1 , y2 ) est une famille génératrice
alors : un = x + n converge vers x donc x = de Im(f ). Cette famille étant également libre, il s’agit
2
p((un )) ce qui prouve que R ⊂ Im(p). Par double donc d’une base de Im(f ), ce qui prouve au final
inclusion : Im(p) = R. que rg(f ) = dim(Im(f )) = 2.
La famille F = (x 7→ e2x , x 7→ xe2x ) est par défi- (Q4) • ⇒ : On suppose : Im(f ) = Im(f 2 ) et on veut mon-
nition une famille génératrice de Ker(ϕ). Elle est de trer que : Im(f ) + Ker(f ) = E.
plus libre. En effet : pour tout x ∈ R, Soit x ∈ E. Alors : f (x) ∈ Im(f ). Or Im(f ) =
axe2x + be2x = 0 ⇔ ax + x = 0 car e2x 6= 0. Pour Im(f 2 ) par hypothèse, donc : f (x) ∈ Im(f 2 ), c’est
x = 0, on en déduit : b = 0 et pour x = 1 : a = −b = à dire :
0. Au final : f (x) = f 2 (x1 ) avec x1 ∈ E. On en déduit : f (x −
F = (x 7→ e2x , x 7→ xe2x ) est une base du noyau f (x1 )) = f (x) − f 2 (x1 ) = 0 donc : x2 = x −
qui donc est de dimension deux. f (x1 ) ∈ Ker(f ). Par conséquent : x = y1 + x2 avec
y1 = f (x) ∈ F et x2 ∈ Ker(f ) ce qui prouve que
(Q 3) • Le noyau de l’application restreinte à En corres- Im(f ) + Ker(f ) = E, l’égalité précédente étant
pond à l’ensemble des éléments de f de En qui vérifiée pour tout x ∈ E.
vérifient : f ′′ − 4f ′ + 4f = 0. On cherche donc
les polynômes de degré inférieur ou égal à n de • ⇐ : On suppose que Im(f ) + Ker(f ) = E et on
la forme (ax + b)e2x . Or un polynôme non nul ne veut montrer que Im(f ) = Im(f 2 ). On procède
peut jamais être de la forme x 7→ (ax + b)e2x , par par double inclusion pour montrer cette égalité.
exemple car un polynôme non nul admet une li- L’inclusion Im(f 2 ) ⊂ Im(f ) est toujours vraie, cf.
mite non nulle ou infinie en −∞ tandis que par (Q2). On montre Im(f ) ⊂ Im(f 2 ).
croissances comparées : lim (ax + b)e2x = 0. Soit x ∈ Im(f ). Alors : x = f (y) avec y ∈ E.
x→−∞
Ainsi, ker(ψ) = {0En } et l’application : ψ = ϕ|En Puisque : Im(f ) + Ker(f ) = E, on peut décompo-
est injective. ser : y = y1 + y2 avec y1 ∈ Ker(f ) et y2 ∈ Im(f ).
Par conséquent :
• On remarque de plus que ψ est un endomorphisme
f (y) = f (y1 ) + f (y2 ) = f (y1 ) car f (y2 ) par hypo-
car si P est de de degré inférieur ou égal à n, alors
′ ′′ thèse. Ainsi : x = f (y1 ) avec y1 ∈ Im(f ). On peut
il en est de même pour P et P et donc pour
donc écrire : y1 = f (x1 ) pour un certain x1 ∈ E.
P ′′ − 4P ′ + 4P .
Alors : x = f 2 (x2 ) ce qui prouve que x ∈ Im(f 2 ),
ψ endomorphisme sur un ensemble de dimension finie
On a . donc l’inclusion souhaitée.
ψ est injective.
Alors par théorème, ψ est bijective. (Q5) Soit x ∈ Ker(f ) ∩ Ker(g). Alors : f (x) = 0 car x ∈
• Cette dernière étant par ailleurs linéaire, on en Ker(f ) et g(x) = 0 car x ∈ Ker(g). On en déduit :
conclut que ψ est un isomorphisme (on pourraît (f + g)(x) = f (x) + g(x) = 0 ce qui prouve que :
même dire automorphisme puisqu’il s’agit d’un x ∈ Ker(f + g).
endomorphisme) On en déduit : Ker(f ) ∩ Ker(g) ⊂ ker(f + g).
(Q6) Soit x ∈ Im(f + g). Alors : x = (f + g)(x1 ) avec x1 ∈
Correction de l’exercice 20 : E. Alors : x = y1 + y2 avec y1 = f (x1 ) ∈ Im(f ) et
y2 = f (x2 ) ∈ Im(g) ce qui prouve que x ∈ Im(f +g).
On en déduit :
(Q1) Soit x ∈ Ker(f ). Alors, par définition, f (x) = O. Im(f + g) ⊂ Im(f ) + Im(g).
Par conséquent : f 2 (x) = f (0). Or f (0) = 0 car f
est linéaire donc f 2 (x) = 0 ce qui prouve que x ∈ Correction de l’exercice 21 :
Ker(f 2 ).
On a prouvé : x ∈ Ker(f ) ⇒ x ∈ Ker(f 2 ) c’est à
dire : Ker(f ) ⊂ Ker(f 2 ). (Q 1) Les espaces sont des espaces vectoriels, donc
{0E } ⊂ ker(f − IdE ) ∩ ker(f − 2IdE ).
(Q2) Soit y ∈ Im(f 2 ). Alors il existe x ∈ E tel que : y =
f 2 (x). Alors : y = f (x1 ) avec x1 = f (x) ce qui
prouve que y ∈ Im(f ). Soit −
→
u ∈ ker(f − IdE ) ∩ ker(f − 2IdE ). On
−
→
On a prouvé y ∈ Im(f 2 ) ⇒ y ∈ Im(f ) c’est à dire : doit montrer que − →u = 0 E . On écrit ce que
→
− −
→
Im(f 2 ) ⊂ Im(f ). u vérifie. On a f (−
→u) −− →
u = 0 E et f (−→
u)−
→
− →
−
2 u = 0 E . En effectuant la différence de ces
(Q3) • ⇒ : On suppose que f ◦g = 0 et on montre qu’alors −
→
deux égalités, on a −
→u = 0 E.
Im(g) ⊂ Ker(f ). −
→
Par double inclusion, { 0 E } = ker(f −IdE )∩ker(f −
Soit x ∈ Im(g). Alors : x = g(x1 ) avec g ∈ E. Par
2IdE ) ce qui équivaut à les espaces sont en somme
conséquent : f (x) = f ◦ g(x1 ) = 0 car g ◦ f = 0
directe.
par hypothèse. Ainsi x ∈ Ker(f ).
Nous avons prouvé x ∈ Im(g) ⇒ x ∈ Ker(f ) c’est (Q 2) Soit y ∈ Im(f − IdE ). On doit montrer que y ∈
à dire : Im(g) ⊂ Ker(f ). ker(f − 2IdE ) ce qui équivaut à montrer que f (y) −
2y = 0E . Le vecteur y appartient à Im(f − IdE ),
• ⇐ : On suppose que Im(g) ⊂ Ker(f ) et on montre donc y = (f − IdE )(x) ⇔ y = f (x) − x, avec x ∈ E.
que f ◦ g = 0. On calcule donc f (y) = f (f (x) − x) = f 2 (x) − f (x)
Pour tout x ∈ E, f ◦ g(x) = f (g(x)). Or g(x) ∈ car f est linéaire. Alors, f (y) − 2y = f 2 (x) − f (x) −
Im(g) ⊂ Ker(f ) par hypothèse donc : f (g(x)) = 0, 2[f (x) − x] = f 2 (x) − 3f (x) + 2x = 0E d’après la
ce qu’il fallait démontrer. relation que vérifie f. Ainsi, y ∈ ker(f − 2IdE ) et le
résultat est démontré.
Indications et solutions du TD 23 Mathématiques PTSI
Correction de l’exercice 23 :
Correction de l’exercice 22 :
→
−
( les vecteurs de G vérifient p(g) = 0 E et ce sont les
seuls).
Finalement, nous avons montré que s est la symétrie
par rapport à F et parallèlement à G.
Correction de l’exercice 26 :
= Vect 1, X, X, X, X = Vect 1, X .
Finalement,
ker(f ) = Vect (X 3 − X 4 ); (X 2 − X 4 ); (X − X 4 )
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