Changement de constitution de 2011 - RDC / François RUBOTA

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François RUBOTA : "Politiciens, donnons au peuple la possibilité et

l’occasion de s’exprimer face au débat sur la révision


et/ou changement de la constitution.
Ne le prenons pas en otage."

L’article 5 de la Constitution du 18 février 2006 telle que révisée par la loi


n°11/002 du 20 janvier 2011 stipule :
« La souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du
peuple qui l’exerce directement par voie de référendum ou d’élections et
indirectement par ses représentants.
Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.
[…] ».
Au vu de ce qui précède, qu’est-ce qui justifie le débat actuel auquel on
assiste. Laissez le peuple s’exprimer encore que la présente constitution
renferme des incohérences.
A titre d’exemple :
Article 51. La notion de minorité est source de conflits depuis 1996.
Cette notion doit être élaguée parce que chaque tribu de la RD. Congo prise
à elle seule est minoritaire par rapport à l’ensemble des tribus. Tous les
Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection. Cette
notion de minorité fait de ravage à l’Est du pays.
Article 6. Le pluralisme politique consacré par cet article devient un
libertinage et devrait avoir des limites. A l’allure où vont les choses, où l’Etat
congolais trouverait-il des moyens à accorder à tous les partis politiques qui
se créent à longueur de journées.
L’article 198 quant au mode d’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs
est en contradiction avec le paragraphe 3 du préambule qui stipule
« Considérant que l’injustice avec ses corollaires, l’impunité, le népotisme,
le régionalisme, le tribalisme, le clanisme et le clientélisme, par leurs
multiples vicissitudes, sont à l’origine de l’inversion générale des valeurs et
de la ruine du pays ». C’est pourquoi la proposition de nomination des
gouverneurs et vices par le président de la République en tenant compte de
l’aspect non originaire.

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La réduction du train de vie des institutions passe obligatoirement par la
suppression de certaines institutions, par exemple, les assemblées
provinciales, les gouvernements provinciaux, le Sénat, le Conseil
économique et social, et d’ailleurs, pourquoi continuer à garder l’article 222
en rapport avec les institutions politiques de la transition 18 ans après ?
Evitons de chaque fois vouloir lier une réforme à une personne surtout celle
en rapport avec le changement de la constitution en disant que c’est parce
qu’on veut se maintenir au pouvoir.
Trouvons des solutions aux problèmes qui se posent parce que les élections
sont le mode d’accession au pouvoir et personne ne peut avoir l’intention de
s’éterniser au pouvoir. Il le ferait par coup d’état ou comment ?
Sortons de l’esprit du dialogue entre congolais et de l’accord global inclusif
signé à Pretoria en Afrique du Sud le 17 décembre 2002 et partons de réalités
congolaises actuelles pour élaborer une nouvelle constitution surtout que
toutes les institutions démocratiques sont installées.

Fait à Kinshasa, le 1er novembre 2024

François RUBOTA M.

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