BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR

ÉLECTROTECHNIQUE

SESSION 2017

ÉPREUVE E4.2

Station d’épuration
MERS-LES-BAINS, EU, LE TRÉPORT

CORRECTION

Proposition de barème ........................................................................................................ 1

Partie A. « Étude de l’alimentation normal-secours » ..................................................... 2
Partie B. « Raccordement du groupe électrogène »....................................................... 4
Partie C. « Modification du mode de fonctionnement des surpresseurs » ...................... 6
Partie D. « Mise en œuvre d’un compteur d’énergie et des éléments communicants du
secteur de traitement biologique » .................................................................. 9

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 Partie A. « Étude de l’alimentation normal-secours »

A.1. Analyse de la solution

A.1.1. Donner le repère des disjoncteurs correspondant aux départs devant être secourus.
D’après le document ressource DTEC2, les départs prétraitement, onduleur et tertiaire
tout bâtiment doivent être secourus.
Repère des disjoncteurs des départs à sauvegarder (voir DTEC1) :
disjoncteur Q3 (armoire prétraitement),
disjoncteur Q6 (armoire onduleur),
disjoncteur Q7 (armoire tertiaire tout secteur).

A.1.2. Justifiez la présence de l’interrupteur sectionneur IT2.

L’interrupteur sectionneur IT2 permet de séparer du reste de l’installation, les charges qui
sont secourues par le groupe électrogène.

A.1.3. Justifiez la nécessité d’employer un système d’interverrouillage entre Q0 et IT1.

Deux sources de tension ne peuvent alimenter simultanément l’installation.
L’interverrouillage entre Q0 et IT1 permet d’interdire la mise sous tension simultanée des
deux sources de tension.

A.2. Choix du Groupe électrogène

A.2.1. Calculer les puissances active et réactive nécessaires aux différentes pompes du
secteur de prétraitement.
Pu 10
Ppompes = Nb⋅ ⋅KU = 4 ⋅ ⋅ 0,75⋅ = 34 kW
η 0,88

Qpompes = P ⋅ tgϕ = ⋅34 ⋅ 0,59 = 20,1kVar

A.2.2. Calculer les puissances active et réactive nécessaires au fonctionnement de l’onduleur.

Po n d u l eu r= S.cosϕ
ϕ = 10⋅ 0,95= 9,5kW

Qo n d u l eu r= S ⋅ si nϕ
ϕ = 10⋅ 0,312= 3,12kVar

A.2.3. Calculer la puissance apparente nécessaire au fonctionnement de la station d’épuration

en mode « dégradé ».
P = Ppompes + Ponduleur + Σ Pt = 148 kW

Q = Qpompes + Qonduleur + Σ Qt = 79 kVar

Soit St = P + Q = 168 kVA

2 2

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 A.2.4. Choisir en la justifiant la référence (Modèle) du groupe électrogène.

Majoration de la puissance apparente St = 168 ⋅1,4 = 235,2 kVA

D’après DRES1, référence du groupe électrogène : GEH 250-4 pouvant fournir une
puissance à 250 kVA en mode secours.

A.3. Choix des interrupteurs

A.3.1. Donner en la justifiant une référence pour l’interrupteur sectionneur IT1.

Le calibre de l’interrupteur est choisi en fonction de l’intensité nominale du groupe

électrogène In et de la tension d’utilisation égale à 400 V.

S GE 25 0⋅1 03
In = = = 36 1A
3 ⋅U 3 ⋅ 400
Le choix de IT1 sur DRES2 conduit à deux solutions :
Type NT08 ou NW08 courant assigné = 800 A
tension assignée d’emploi = 690 V

D’après DRES2, avec un interverrouillage par tringle le disjoncteur Q0 (NW20) peut être
associé à un appareil de la gamme NT06 à NT16 ou NW08 à NW40.
Les deux solutions NT08 et NW08 conviennent.

A.3.2. Peut-on envisager une référence identique pour l’interrupteur sectionneur IT2 ? Justifier
votre réponse.

La référence de l’interrupteur sectionneur IT2 peut être identique à celle de IT1.

En effet, le courant assigné de IT2 doit être supérieur à celui engendré par l’ensemble des
équipements du mode dégradé, bien inférieur à 800 A.

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 Partie B. « Raccordement du groupe électrogène »

B.1. Disjoncteur de protection du groupe électrogène

B.1.1. Justifier la référence du disjoncteur Q10. Donner le calibre de son déclencheur.

D’après DRES3 le disjoncteur Q10 - NSX400F convient pour notre groupe électrogène :
Tension assignée de 400 V,
3 pôles,
Puissance du générateur = 250kVA, comprise entre 149 à 277 kVA

D’après DRES4, le calibre du déclencheur Micrologic 5.3 est égal à 400A.

B.1.2. Proposer la position (cran de 1 à 9) du commutateur de réglage de la protection contre

les surcharges « long retard ».

Sur DRES3, il est précisé que le seuil de déclenchement long retard Ir est ajusté par un
commutateur à 9 crans.
Sur le tableau de DRES3 (protection contre les surcharges), pour le calibre de 400 A, le
courant Ir peut être réglé à 360 A .
Ce réglage correspond au cran 8.

B.1.3. Calculer le courant de court-circuit du groupe électrogène. Proposer la position (cran de

1 à 9) du commutateur de réglage de la protection contre les courts-circuits « court
retard ».

À partir de DRES3 on calcule le courant de court-circuit présumé au niveau du groupe

électrogène :
360
I cc = In = = 1200 A .
X'd 0,30

Sur DRES4 (protection contre les court-circuit), il est précisé que le seuil de
déclenchement court retard Isd est ajusté par un commutateur à 9 crans, avec Isd = 1,5 à
10 x Ir.
Le réglage de Isd à adopter doit correspondre à la valeur immédiatement inférieure à 1200
A.
Si Ir réglé à 360 A, Isd = 360 x 3 = 1 080 A soit le cran 3.

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B.2. Câble de liaison entre le groupe électrogène et le TGBT
B.2.1. Déterminer, pour la canalisation C1, la section minimale des conducteurs de phase.

D’après DRES5 (page1/2):

Lettre de sélection D (câbles enterrés),
Facteur de correction K4 = 0,8 (seul, dans un fourreau K4 = 1 x coef général),
Facteur de correction K5 = 1 (un seul circuit),
Facteur de correction K6 = 1,13 (sol humide),
Facteur de correction K7 = 1 (20°, polyéthylène réticulé)
D’après DRES7 :

IZ 360
IZ ' = = = 398 A
K4 ⋅ K5⋅ K6 ⋅ K7⋅ Kn⋅ Ks 0 ,8⋅1⋅1 ,13⋅1⋅1⋅1

D’après le DRES5 (page 2/2) :

3 conducteurs chargés, PR, en cuivre, choix 434 A> 398A, soit une section de conducteur
S = 185 mm2.

B.2.2. Déterminer la chute de tension relative provoquée par la canalisation C1.

D’après DRES6 :
Pour 100 m de câble, en 400 V, cos = 0,85, S = 185 mm2 In = 360 A (400 A dans le tableau) :
chute de tension = 2,6 %.

Pour une longueur de 30 m : chute de tension = 2,6 . 0,3 = 0,78 %

B.2.3. La section envisagée précédemment peut-elle être conservée ? Justifier votre réponse.

D’après DRES6, la norme impose une chute de tension en ligne inférieure à 6 % car
l’éclairage doit être pris en compte (voir contexte) pour un abonné propriétaire de son
poste.
Sachant que ∆U entre jdb1 et le récepteur le plus éloigné = 5 % :
∆Utotale = 5 + 0,78 = 5,78 % < 6 %.

La section des conducteurs peut donc être conservée.

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 Partie C. « Modification du mode de fonctionnement des surpresseurs »

C.1 Étude technique

C.1.1 Choisir en vous justifiant la référence des variateurs de vitesse ATV (1) et ATV (2).
D’après DRES7 :
Tension d’alimentation triphasée 400 V
Pn des moteurs = 132 kW
Référence ATV : ATV71HC13N4

C.1.2 Choisir la référence des disjoncteurs de protection Q11 et Q12 et des contacteurs de
ligne KM11 et KM12.
D’après DRES8 :
Disjoncteurs Q11 et Q12 : référence NSX400F Micrologic 1,3M,
(F : pouvoir de coupure = 36 kA > Icc présumé = 20 kA).

Contacteurs de lignes KM11 et KM12 : référence LC1F265B7,

(B7 : circuit de commande 24 V~).

C.1.3 Représenter le schéma de câblage du variateur ATV (1) (partie puissance, ordre de
marche et sélection de vitesse) sur le document réponse DREP1.

P1
P2
P3
PEN

Q11

KM11
KA23 KA24
T / L3
S / L2

R1A

R2A
R1B
R1C

R2C
R / L1

LI2

24V
LI3

LI4

LI5

LI6

ATV (1)
W / T3
U / T1
V / T2

COM

COM
AI1+

AO1
+ 10

Ai1-

AI2

132 kW
M 400 V
3~ Couplage Δ

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 C.1.4 Représenter le schéma de câblage du variateur ATV (2) (partie puissance,
consigne vitesse et validation de marche) sur le document réponse DREP2.

KA22

LI2

24V
LI3

LI4

LI5

LI6
ATV (2)

COM

COM
AI1+

AO1
+ 10

Ai1-

AI2

19
11
13
15
17
1
3
5
7
9

20
12
14
16
18
10
2
4
6
8

BMX AMO 0210

C.2 Étude économique
C.2.1 Calculer la puissance active nominale absorbée par les deux moteurs entrainant les
surpresseurs de la cuve 1.

Pn 132
Puissance absorbée par les deux moteurs : aP = 2 ⋅ = 2* = 281 kW
η 0,94

C.2.2 Calculer l’énergie électrique annuelle consommée par les moteurs en mode tout ou rien
en tenant compte de leur facteur de marche actuel.

Énergie électrique annuelle : W = 281 . 0,25 . (365 – 30) . 24 = 564 810 kWh

C.2.3 En déduire le gain financier annuel (en euro) dans le cas du nouveau mode de
fonctionnement.
Gain d’énergie électrique annuel pour le mode régulé :
564 810 . 0,3 = 169 443 kWh
Gain financier annuel = 169 443 . 0,065 . 1,2 = 13 216 € TTC

C.2.4 Calculer la durée d’amortissement de l’investissement.

68000
Durée d’amortissement : TRI = = 5,14 années
13216

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 C.2.5 Rédiger une note adressée à la direction, moins de 10 lignes, dans laquelle vous
rappelez l’enjeu de cette étude, les données essentielles et votre proposition
argumentée. Cette note doit aider le directeur à prendre la décision d’investir ou de ne
pas investir.

Monsieur,

La phase de traitement biologique entraine une grande consommation d’énergie. Pour

faire face à ce problème, Une étude théorique a été conduite qui fait apparaitre qu’une
meilleure régulation du niveau d’aération conduirait à une économie de 30 % d’énergie.

Cette économie représente un gain annuel de 13 216 €. La durée d’amortissement sur

l’investissement est d’un peu plus de 5 années pour un investissement de 68 000 €.
Compte tenu de la durée de vie du matériel, 12 ans, le changement du mode de
fonctionnement des surpresseurs de la cuve n°1 est judicieux et pourrait être étendu à la
cuve de traitement n° 2.

Précision : le premier paragraphe reprend, en particulier les éléments de la présentation générale.

Éléments d’évaluation :

- le candidat introduit le sujet et afin que la direction comprenne l’objet de la note ;

- le candidat ne donne que les valeurs qui permettront une décision et ne se perd pas dans les
détails en reprenant, par exemple, les calculs scientifiques ;
- la durée de vie par rapport à la durée de l’amortissement est l’argument principal qui plaide
en faveur du changement ;
- la proposition de l’étendre à la seconde cuve est un plus.

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 Partie D. « Mise en œuvre d’un compteur d’énergie et des éléments
communicants du secteur de traitement biologique »

D.1 Suivi des consommations

D.1.1 Donner en la justifiant la référence du compteur d’énergie.

D’après DRES11, la série iEM31 ne peut pas convenir car les TI intégrés ont un
calibre de 63 A max.

Le choix se porte sur la série iEM32 avec TI externes. Seul le compteur d’énergie
iEM3255 de référence A9ME3255 convient :
Mesure énergie active et réactive,
avec TI externe de calibre 40 à 6000 A,
communication Modbus,
3P+N, tension nominale 3 x 277/480 V ~.

D.1.2 Donner en la justifiant la référence des transformateurs d’intensité (ainsi que

celle des accessoires éventuels) à associer au compteur d’énergie.

D’après DRES13 : profil type M à adopter (calibres entre 150 à 800 A, barre ou
câble), calibre directement supérieure à la valeur à mesurer.
Sur DRES14 : référence METSECT5MC050
diamètre 32 mm,
calibre 500 A,
classe de précision 0,5
Validation de la solution selon la classe de précision (voir DRES13) : la classe 0,5
est assurée si la puissance du circuit de mesure est inférieure à 10 VA (voir
DRES14). Elle est de 9 VA dans notre cas, le choix est donc validé.

D.1.3 Donner en la justifiant la référence de la passerelle Modbus / Ethernet.

D’après DRES15, les passerelles de communication EGX100 et EGX300 sont

toutes les deux adaptées. EGX300 dispose d’un serveur embarqué inutile pour
l’application étudiée car la visualisation des mesures se fera sur le poste
informatique équipé d’un logiciel de supervision.
Le choix se porte donc sur la passerelle EGX100 qui coûte la moins chère.

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 D.1.4 Compléter le schéma du document réponse DREP3 par les différentes
connexions nécessaires à la mise en œuvre de la passerelle de communication.

QD1
P1
S1 S2
P2
S1 S2
P3
S1 S2
PEN

Bloc de court-
circuitage

S1 S2 S1 S2 S1 S2 V1 V2 V3 Vn
(I1) (I2) (I3)
iEM 31 / 32

RS485
D1/+

D0/-

0V

Tx+ Tx- Rx+ Rx-

EGX100 / 300 Alimentation

+24V
- + - +

Ethernet

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D.2 Mise en réseau des équipements

D.2.1 Choisir la référence du switch qui vous parait le plus adapté à la modification
demandée.

D’après DRES16, référence du switch : 499 NMS 251 01

4 ports 100BASE-TX pour connexion des 4 équipements du secteur,
1 pour 100BASE-FX fibre optique pour connexion au réseau de la
station.

D.2.2 Donner en le justifiant, le nombre d’adresses IP disponibles pour le sous-réseau

« secteur traitement biologique ». Donner l’adresse IP de la passerelle EGX.
Adresse du sous-réseau = 192.168.22.128 AND 255.255.255.248 = 192.168.22.128 .
Cette adresse n’est pas disponible.
Adresse de broadcast du sous-réseau = 192.168.22.135. Cette adresse n’est pas
disponible.
On dispose de 6 adresses IP entre l’adresse de réseau et l’adresse de broadcast :
de 192.168.22.129 à 192.168.22.134.

L’adresse IP de la passerelle EGX est la dernière adresse disponible :

192.168.22.134.

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