PFE GRSTION RISQUE DE CREDIT 2024 FIN1

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UNIVERSITE IBN TOFAIL

FACULTE, D’ECONOMIE ET GESTION

KENITRA

PROJET DE FIN D’ETUDE

Licence fondamentale en Economie et gestion


Option : Gestion financière
Sous le thème :

GESTION DU RISQUE DE CREDIT


BANCAIRE

Encadré par : Réalisé par :


Le Professeur Monsieur LMOUFID WISSAL IMOUGA
N°d’apogée : 21003291

SARA El JEDDADE
N°d’apogée : 21020191

Année universitaire : 2023/2024

1
2
Remerciements

En préambule à ce mémoire, nous souhaitons adresser nos remerciements les


plus sincères aux personnes qui nous ont apporté leur aide et qui ont contribué à
l'élaboration de ce mémoire.

Nous tenons à remercier sincèrement Le Professeur Monsieur LMOUFID


pour son encadrement. Il a toujours été présent pour orienter et stimuler nos
recherches, et s'est montré à l'écoute et très disponible tout au long de la
réalisation de ce travail.

Nos remerciements s’adressent également à tous les professeurs qui ont déployé
leurs efforts pour nous assurer une formation aussi complète.

Que tous ceux qui ont contribué à mené à bien ce projet de fin d’étude de prés
ou de loin trouvent ici l’expression de notre parfaite considération.

3
Liste des abréviations

 COSO : Committee Of Sponsoring Organizations of The Tread way Commission

 ISO : International Organization For Standardization

 PME : Petites et moyennes entreprises

 TPE : Très petites entreprise

 BAM : Bank AL-Maghreb

 CDG : Caisse de Dépôt et de Gestion

 FEC : Fonds d’Equipement Communal

 CEN : Caisse d’Epargne Nationale

 BNDE : Banque Nationale pour le Développement Economique

 OFS : Organismes Financières Spécialisés

 BCP : Banque centrale populaire

 BP : Banque Populaire

 BPR : Banque populaire régionale

 MRE : Marocains Résidant à l'Etranger

 CPM : Crédit populaire du Maroc

4
Sommaire

PARTIE INTRODUCTIVE ..................................................................................................... 7

PARTIE I : TECHNIQUE DE GESTION DES RISQUES DE CREDIT ............................ 10

TITRE I: TECHNIQUE DE GESTION DES RISQUES .................................................... 12

Chapitre 1 : Aperçu théorique sur crédit............................................................................... 12

Section 1 : Conception Notion de risque ................................................................................... 12


Section 2 : Identification de crédit ............................................................................................. 19
Chapitre 2 : Nature de risque de crédit ................................................................................ 21
Section 1 :l’identification de risque de crédit ............................................................................. 21
Section 2 : Les model risque de crédit ...................................................................................... 24

TITRE : GESTION DU RISQUE DE CREDIT DANS LE MILLIEU BANCAIRE ........ 27

Chapitre 1 : Risque de crédit au milieu bancaire .................................................................. 27


Section 1 : Risque d’une opération de crédit ............................................................................. 27
Section 2 : Gestion du risque de crédit bancaire ........................................................................ 34

Chapitre 2 : L’impact du risque de crédit sur la rentabilité bancaire ......................................... 50


Section 1 : Introduction ............................................................................................................ 50
Section 2 : Eléments de l’impact du crédit sur la rentabilité bancaire ......................................... 50

5
PARTIE 2: Les outils de gestion de risque de crédit bancaire ................ 53

TITRE I: La gestion se risque de crédit bancaire .............................................................. 55

Chapitre 1 :l’évaluation de risque de crédit bancaire ........................................................... 55


Section 1 : Le crédit scoring ...................................................................................................... 55

Section 2: Le rating ou credit worthiness................................................................................... 59


Chapitre 2 : Sélection des techniques de gestion des risques de crédit en temps actuel ....... 60
Section 1 :l’intelligence artificielle [IA] .................................................................................... 60
Section 2 : La transformation numérique ................................................................................... 62

TITRE : GESTION DU RISQUE DE CREDIT AU SEIN DES BANQUES


MAROCAINES .................................................................................................................... 64

Chapitre 1 : L’activité bancaire au Maroc ............................................................................ 64

Section 1 : Le secteur bancaire marocain ................................................................................... 64


Section 2 : Historique de la règlementation au Maroc................................................................ 65
Chapitre 2 : Cas de la banque populaire ............................................................................... 69
Section 1 : La Banque Populaire ............................................................................................... 69
Section 2 : Gestion du risque de crédit au sein de la BP (cas pratique de la BP à kénitra) .......... 77

6
PARTIE INTRODUCTIVE

7
Introduction générale :

Ces dernières années, on a souvent mis l’accent sur le phénomène de risque encouru dans
les activités bancaires, et principalement le risque de crédit. Ceci n’est pas du tout le fruit du
hasard mais une simple conséquence des problèmes économiques importants que soulève la
question, ayant aboutit dans certains cas a des situations dramatiques.

En effet, La crise financière des subprimes qui a frappe le système financier mondial dans
son intégralité en fin de 2007 en est la preuve, elle vient démontrer, une fois de plus, que le
comportement des banques est source de risque systémique.

Parmi les métiers de la banque, on trouve l’octroi de crédit qui constitue la principale
activité a cette dernière, en effet une fois le crédit est accorde, on peut commencer de parler
automatiquement sur le risque d’insolvabilité de l’emprunteur qui est appelé aussi le risque de
contrepartie. Il peut être définit comme une perte éventuelle que la banque peut subir suite a
une opération de crédit, par ailleurs, cette perte est traduit sous plusieurs formes, la plus
courante est le défaut de paiement d’un emprunteur au principal et/ou les intérêts constituant
le fruit de ce crédit.

Le bon fonctionnement d’une banque suppose non seulement que ce risque soit
correctement maitrisé, ou réduit par le jeu des garanties, mais aussi qu’il puisse être couvert
par des marges appropriées.

Le risque de crédit constitue donc aujourd’hui un enjeu financier majeur dans la gestion des
banques, compte tenu des évolutions importantes de l’environnement, économique et
réglementaire. Ces banques qui doivent, en permanence, être préparées à faire face à la
matérialisation de nouveaux risques et répondre aux exigences réglementaires de plus en plus
strictes.

En effet, elles doivent être de plus en plus attentives a l’adéquation de leurs fonds propres
au regard de ce risque qui vient bien évidemment grâce a une évaluation précise des risques
de crédit, d’ou l’intérêt du thème objet de ce travail, a savoir, l’évaluation du risque de crédit
au sein des banques marocaines et les différents outils pratiques par ces banques pour la
mesure de risque de contrepartie (crédit) allant de l’approche classique d’analyse des dossiers
de crédit jusqu’aux nouveaux outils proposes par les accords de bale II, notamment dans
l’approche de notation interne.

8
PROBLEMATIQUE

La gestion du risque de crédit constitue une préoccupation majeure pour les banques,
d’ailleurs, elles doivent veiller au contrôle et le respect de la réglementation bancaire édictée
par les autorités bancaires, afin de minimiser ce risque, c’est pourquoi elles sont aujourd’hui
amenées à intégrer ce risque dans leur processus de gestion.
Ce risque est en effet lourd de conséquences pour la banque, car toute dette non remboursée
est économiquement une perte sèche que supporte le créancier et sa maîtrise est devenue l’un
des axes stratégiques majeurs de la gestion des entreprises bancaires. Cependant, si l'on veut
maîtriser ce risque, il faut commencer par le comprendre et surtout l’évaluer. La mesure du
risque de crédit sur les emprunteurs constitue une étape préliminaire essentielle à toute bonne
maîtrise du risque de crédit.
Ainsi, la nécessité pour les banques de disposer d’outils fiables de mesure de risque est
encore plus forte dans la période actuelle de montée du risque de crédit et de doutes sur le sort
que peut avoir la créance octroyée au client.

La question qui se pose est la suivante :

‘’ Quelles sont les mesures qui ont été prises par les autorités de régulation pour gérer,
piloter, et maitriser les risques bancaires, et plus précisément le risque de crédit ? ‘’

PLAN DE RECHERCHE

Dans notre projet de fin d’études j’ai choisi la démarche déductive comme approche
méthodologique, qui part du général au particulier.

La méthodologie de traitement du présent sujet s’inscrit en cinq grandes étapes :


a. D’abord, définir le concept de risque qui est une notion difficile à cerner, et traiter les
différents types de risque bancaire ;

b. Définir le crédit et citer ses différents types ;

c. Définir le risque de crédit, traiter ses types et ses composants, et s’aligner sur les
principales dispositions découlant du comité de Bâle sur la gestion de ce dernier.

d. Montrer la règle que suive les banques pour octroyer les crédits et s’attaquer à la gestion du
risque de crédit dans le milieu bancaire ;

e.Evaluer et mesurer la probabilité de défaut de paiement des emprunteurs et leur impact


financière.

f. Mentionner les nouvelles techniques adoptées par les banques pour les gestions des crédits
dans le contexte actuel.

9
PARTIE I :
TECHNIQUE DE GESTION DES RISQUES

10
Introduction

Les risques sont des composants incontournables de la vie. Sans risque, il n’y a pas de vie,
tout peut être risque, et le risque zéro n’existe donc pas. Bien que la prudence et le refus de la
prise de risque apparaissent dans un premier temps profitables à la préservation de l’existence,
c’est pourtant la prise de risque qui semble être dans la créativité, l’énergie, et l’agir.

Au sein d’une entreprise, prendre des risques est un passage obligatoire dans l’évolution
d’un projet. La prudence empêche une société de grandir ou, même, de prendre une nouvelle
direction. Néanmoins, l’entrepreneur doit apprendre à les maîtriser plutôt que les subir. Il faut
donc limiter leur niveau afin d’éviter une crise. S’ils ne sont pas correctement gérés et
maîtrisés, ces risques peuvent affecter la capacité de la société à atteindre ses objectifs. En
continuant à prévenir et à gérer les risques, les dispositifs de gestion de risques et de contrôle
interne jouent un rôle clé dans la conduite et le pilotage des différentes activités.

La gestion globale et intégrée des risques (ou Entreprise Wide Risk Management) repose sur
un dispositif organisé au sein de l’entreprise. Même si cette organisation et les ressources
associées dépendent de la taille de l’entreprise.

La gestion des risques met l'accent sur l'identification de ce qui pourrait mal tourner.
L’évaluation de quels risques devraient être traités est la mise en œuvre de stratégie pour faire
face à ces risques. Les entreprises ayant identifié les risques seront mieux préparés et auront
une façon plus rentable de les traiter.

Dans cette première partie, je procéderai par le biais de 2 chapitres pour expliquer de
manière claire la technique de gestion des risques qui est l’objet de cette partie , et ceci en
expliquant dans le premier le concept du crédit, du risque et celui des risques bancaires
,accompagnée bien sûr d’une bref histoire du risque et de ses différents types . Et dans un
2ème chapitre, on se focalisera sur la procédure suivie dans la gestion du risque de crédit
bancaire tout en s’appuyant sur le rôle incontournable du contrôle interne dans la gestion de
ce dernier ainsi que le point de vue de la réglementation prudentielle et des accords de Bâle
sur celui-ci.

11
TITRE 1 : Approche de modalisation de risque de crédit

Dans ce chapitre, nous allons essayer de traiter les concepts suivants : le risque, le crédit, le
risque de crédit et citer leurs différents composants.

Chapitre 1 : Aperçu théorique sur risque


Section 1 : Conception de la notion de risque
1. Brève histoire de risque
La gestion des risques n’est ni un phénomène récent, ni un axe inédit pour aborder la gestion
d’une organisation. Peter L. Bernstein propose une histoire complète du risque, qui montre,
comment ont évolué au fil des siècles l’acceptation et la compréhension du risque.

 Il est fait mention des jeux de hasard dans des documents datant de plusieurs siècles,
qui remontent aux civilisations grecque et égyptienne,... Si les jeux de hasard sont aussi vieux
que l’humanité, la théorie des probabilités n’a été découverte qu’à la renaissance, au milieu
XVII siècle. Par la suite, elle est passée du statut d’exercice mathématique permettant
d’expliquer les résultats des jeux de hasard à celui d’outil crucial dans le monde de
l’entreprise pour étayer la prise de décision.

 Dès les llléme et le lléme siècles avant J.-C., les négociants chinois et babyloniens
recouraient à des pratiques de transfert et de répartition des risques. Ce sont les Grecs et les
Romains qui ont introduit les premières formes d’assurance maladie et d’assurance vie, aux
environs de l’an 600 de notre ère.

1. Definitions de risque
Le mot français ‘’risque’’ dérive du latin ‘’resecare’’, qui a donné l’italien ‘’rischiare’’,
verbe qui signifie ‘’oser’’; il s’agit de faire un choix dans des contextes d’incertitude, plutôt
que d’adopter un comportement fataliste.

La clé de cette définition est la notion d’incertitude. Partant de cette définition, le Commitee
of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission (COSO) définit le risque comme

12
‘’la possibilité qu’un événement survienne et ait un impact défavorable sur la réalisation des
objectifs’’1

L’organisation internationale de normalisation (ISO), située en Suisse, définit tout


simplement le risque comme ‘’l’effet de l’incertitude sur les objectifs’’.
Des définitions du risque proposées par le COSO et l’ISO peuvent se dégager d’un certain
nombre de points clés fondamentaux:

 Le risque est inhérent à la formulation de la stratégie et à la fixation des objectifs. Une


organisation mène ses activités dans le but de mettre en œuvre des stratégies et d’atteindre des
objectifs précis, et les risques correspondent aux obstacles qui sont susceptibles d’affecter
l’organisation à des stratégies et à des objectifs différents, chacune sera confrontée à des
risques propres ;

 Le risque ne représente pas une estimation à un moment précis (par exemple l’issue la
plus probable), mais plutôt un éventail d’issues possibles. Parce que de nombreuses issues
différentes sont possibles, l’idée d’éventail est ce qui crée l’incertitude lorsque l’on cherche à
comprendre et à évaluer les risques.

 La notion de risque peut renvoyer à la volonté d’empêcher que des évènements négatifs
ne surviennent (maitrise des risques), ou la capacité de faire en sorte que des choses positives
se produisent (c’est-à-dire exploiter des opportunités ou en tirer deux idées, par exemple sur
un danger qui doit être écarté ou éliminé). Certes, de nombreux risques présentent
effectivement une menace pour une organisation, mais ne pas aboutir à une issue positive peut
également générer un obstacle à la réalisation d’un objectif, et constitue donc aussi un risque.

1
K.F. REDING, 2015, Manuel d’audit interne : améliorer l’efficacité de la gouvernance, du contrôle
interne et du management des risques, Editions EYROLLES, p. 164-165 01/04 15 :00

13
 Les risques sont inhérents à tous les aspects de la vie: partout où il y a de l’incertitude, il
existe un ou plusieurs risques.

Les exemples présentés plus haut dans la section historique montrent comment a évolué la
compréhension du risque.

Les risques spécifiquement associés à une organisation selon sa structure ou son activité
commerciale sont généralement appelés risques opérationnels. Pour le formuler plus
simplement, les incertitudes relatives aux menaces pesant sur la réalisation des objectifs de
l’organisation sont considérées comme des risques de crédits.

2. Les différents types de risque

Les risques liés au crédit sont multiples et multidimensionnels, ils dépendent de l'activité
économique en cause et de l'environnement dans lequel opère l'entreprise.

Dans le domaine bancaire les principaux risques, qu’on peut distinguer sont les risques ci-
dessous :

 Risque de taux d’intérêt :


Toutes les institutions financières sont confrontées au risque de taux d’intérêt. Lorsque les
taux d'intérêt fluctuent, les profits et les dépenses de la banque varient, de même que varie la
valeur économique de ses actifs, de ses passifs et de ses positions hors bilan. L'effet net de ces
variations se reflète dans le revenu global et le capital global de la banque.

Le risque de taux d'intérêt est la sensibilité du capital et du profit aux variations des taux
d'intérêt. Le risque de taux d'intérêt provient des décalages dans le réajustement des prix
(repricing) des actifs et des passifs et de l'évolution de la pente et de la forme de la courbe des
taux d'intérêt. De manière générale, les banques s'efforcent de faire en sorte que la structure
de repricing de leur bilan permette des profits maximaux en fonction de l'évolution des taux
d'intérêt.

14
Cette structure de repricing peut aussi subir l'influence des problèmes de liquidité, surtout si
la banque n'a pas accès à des dérivés des taux d'intérêt pour pouvoir considérer séparément la
liquidité et le taux d'intérêt.

 Risque de taux de change :


Le risque de change provient des fluctuations des taux de change entre la devise domestique
de la banque et les autres devises. C'est le décalage qui produit le risque, par lequel la banque
est susceptible de subir des pertes, lorsque des fluctuations défavorables affectent les taux de
change d'une devise donnée sur une période au cours de laquelle la banque détient une
position ouverte, sur les éléments du bilan ou hors bilan, au comptant ou à terme.

Ces dernières années, le contexte de marché caractérisé par des taux de change librement
flottants est pratiquement devenu une nonne mondiale. Ce phénomène a permis des
opportunités d'opérations de marché spéculatives et a engendré un risque de change accru.
L'abandon du contrôle des changes et la libéralisation des mouvements internationaux de
capitaux ont provoqué une croissance spectaculaire des marchés financiers internationaux.

Le volume et la croissance des opérations d'échanges internationaux, à l'échelle du monde, a


dépassé de loin la croissance du commerce international et des flux de capitaux, et a contribué
à accroître la volatilité des taux de change et donc le risque de change. 2

 Risque de marché :
Ce type de risque est défini comme la volatilité du profit ou de la valeur boursière par suite
des fluctuations des facteurs de marché sous-jacents comme la monnaie, les taux d'intérêt et
les différentiels de crédit.

Pour les banques de dépôt, le risque de marché du portefeuille d'investissement en liquidités


stables procède des décalages entre le profil de risque des actifs et leur financement. Le
portefeuille de référence, qui doit normalement être basé sur les caractéristiques de la dette s
sous-jacente en termes de monnaie, de durée et de crédit, constitue une représentation
approchée des dettes.

Le risque de marché est le risque pour une banque de subir une perte par suite de variations
défavorables des cours sur un marché. L'exposition à ce type de risque peut résulter de

2
H. VAN GREUNING, 2004, Analyse et gestion du risque bancaire : un cadre de référence pour l’évaluation de la
gouvernance de l’entreprise et du risque financier 1ère édition, Editions ESKRA, p. 231. 03/04 17 :00

15
positions délibérément spéculatives prises par la banque (les activités pour compte propre) ou
de ses activités de teneur de marché (d’intermédiaire).3

 Risque pays :

Ce risque va dépendre soit de l’emplacement de l’entreprise elle-même, soit du lieu des


transactions et opérations qu’elle conduit. Donc, on parlera du risque pays, dans les cas
où le pays en question traverse une crise importante (guerre, économie défaillante…). Les
structures professionnelles (même les plus solvables et crédibles) se retrouveront
également en crise.

Le risque-pays peut surtout apparaître lorsqu’il s’agit de prêts à des gouvernements


étrangers ou à des organismes qui en dépendent, de tels crédits n’étant généralement pas
assortis de garanties, mais il est important de le prendre en compte lors d’un prêt ou d’un
investissement à l’étranger, que l’emprunteur soit public ou privé.

Il existe aussi une composante du risque pays appelée «risque de transfert», qui survient
lorsque l’obligation d’un emprunteur n’est pas libellée dans la monnaie locale. Il peut arriver
que l’emprunteur, quelle que soit sa situation financière, ne puisse disposer de la devise dans
laquelle l’obligation est libellée.

Le risque-pays a deux composantes : le risque politique et le risque économique.


Le risque politique (risque souverain) : L’instabilité politique d’un Etat provoque des
situations de gravité diverse pour le créancier telles que remise en cause ou renégociation des
contrats, limitation ou interdiction des investissements étrangers, limitation ou interdiction des
sorties de capitaux, nationalisation avec ou sans indemnisation, ou encore refus de reconnaître
les engagements pris sous de précédents gouvernements.

Le risque économique : Provient de l’incapacité des autorités monétaires d’un pays étranger
à transférer vers les créanciers les intérêts et le capital des crédits obtenus par les diverses
entités publiques ou privées. Risque lié à la situation économique et monétaire du pays
étranger qui est incapable d’assurer le service à la dette de ses ressortissants.

3
H. VAN GREUNING, 2004, Analyse et gestion du risque bancaire : un cadre de référence pour l’évaluation de
la gouvernance de l’entreprise et du risque financier 1ère édition, Editions ESKRA, p. 135-167 06 04 14 :45

16
Le risque politique et le risque économique sont liés: l’instabilité politique se répercute sur
la situation économique et financière, ce qui provoque une crise économique qui accentue
l’instabilité politique.

 Risque de liquidité :
La gestion de la liquidité est une fonction bancaire fondamentale et fait partie intégrante du
processus de gestion du bilan. L’activité bancaire, pour la plus grande part, dépend de la
capacité de la banque à fournir des liquidités à sa clientèle. La plupart des opérations
financières et des engagements financiers sont lourds d'implications pour la liquidité de la
banque. Les banques sont particulièrement vulnérables aux problèmes de liquidité, au niveau
spécifique de l'institution et du point de vue du système et du marché.

La source des dépôts (responsable du financement) ajoute à la volatilité des fonds, certains
créanciers étant plus sensibles que d'autres aux événements affectant les marchés et les
crédits.4

C'est la diversification des sources de financement et des échéances qui permet à une
banque d'éviter la vulnérabilité qu'entraîne la concentration des fonds provenant d'une source
unique.

Une bonne politique de la banque en matière de gestion de la liquidité implique une


structure de gestion du risque (une structure de décision), une stratégie de gestion et de
financement de la liquidité, une série de limitations de l'exposition au risque de liquidité et un
ensemble de procédures de planification de la liquidité sous les différents scénarios
envisageables, y compris les scénarios de crise.

Le risque de liquidité s’entend comme le risque pour l’établissement de crédit de ne pas


pouvoir s’acquitter, dans des conditions normales, de ses engagements à leur échéance. Il
résulte de l’incapacité d’une banque de faire face à une réduction de son passif ou de financer
un accroissement de son actif.

4
H. VAN GREUNING, 2004, Analyse et gestion du risque bancaire: un cadre de référence pour
l’évaluation de la gouvernance de l’entreprise et du risque financier 1ère édition, Editions ESKRA,
p. 231. 08/04 12:40

17
Lorsqu’un établissement ne dispose pas d’une liquidité adéquate, il ne peut obtenir des fonds
suffisants à un coût raisonnable, soit en augmentant son passif, soit en convertissant
rapidement des actifs, ce qui affecte sa rentabilité.

Dans des cas extrêmes, une liquidité insuffisante peut conduire à une situation d’insolvabilité.
L'exposition actuelle des banques marocaines au risque de liquidité est relativement limitée.
Elles bénéficient à cet effet d'un financement quasiment gratuit constitué dans une large
mesure de dépôts à vue (à très faible taux de rémunération).

 Risque de faillite :

Egalement appelé « risque de défaillance », il s’agit d’un risque qui remet en question la
santé monétaire/financière de la structure concernée. Le risque de faillite invoque en effet
l’équilibre et la solidité des structures financières de l’entreprise, évaluant naturellement
sa solvabilité, sa liquidité, ainsi que sa capacité à faire face aux autres risques de la même
nature.

Il est toutefois essentiel, à ce stade, d’établir une distinction indispensable entre la notion
de solvabilité immédiate et celle de solvabilité globale. La première représente la capacité
de payer ses dettes à l’instant où elles deviennent exigibles. La deuxième -envisagée à
plus long terme- traduit la détention d’un actif dont la valeur/montant dépasse celle des
dettes.

18
Section 2: Identification de crédit
1. Définition de crédit

1.1 Définition économique


« Le crédit en économie est un terme désignant des transactions en nature ou en espèces
effectuées en contrepartie d'une promesse de remboursement dans un délai généralement
convenu par avance ».

Le crédit est une opération fondée sur la confiance (crédit vient de mot latin «crédence»
qui signifie «croire ») car le préteur doit attendre l'exécution de la prestation que
l'emprunteur devra réaliser. Dans certain cas, des garanties sont demandées à
l'emprunteur pour accroitre la confiance qui peut lui être accordée (caution, nantissement,
hypothèque...). Dans le domaine de crédit, les institutions financières jouent un rôle
particulier même si des crédits peuvent être accordés par d'autres agents économiques.
Comme c'est le cas par exemple des fournisseurs lorsqu'ils consentent de délais de
paiement à leurs clients.

1.2 Définition juridique:


(5) La loi n° 0 90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit de son article 112
définit le crédit comme suit: « Une opération de crédit est tout acte à titre onéreux par
lequel une personne met ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une autre
personne ou prend, dans l'intérêt de celle-ci, un engagement par signature tel qu'un aval,
un cautionnement ou une garantie ».

Faire crédit, c'est faire confiance et mettre à la disposition de quelqu’un, d’une manière
effective, un bien réel ou un pouvoir d'achat contre la promesse que le même bien sera
restitué dans un délai convenu.

Le service ainsi rendu est rémunéré, compte tenu de l'attente, restitué dans un délai convenu,
compte tenu de l'attente, du risque couru, et de la nature du service en lui-même.

19
Cette rémunération dans le domaine bancaire se dénomme « agios » ainsi le crédit c'est du
temps et de l'argent que la banque prête:

 Elle prête le temps en attendant l'argent (crédit par signature) ;


 Elle prête l'argent en attendant le temps (crédit par caisse).

Donc le crédit résulte de la combinaison de trois facteurs :

Crédit = Confiance + Temps + Promesse

Le crédit s'étale dans le temps et dans l'espace. En effet, la durée d'un crédit peut être de
quelques jours au plus de vingt ans, il touche des domaines très diversifiés, des branches
d'activité de plus en plus nombreuse. C'est ainsi qu'une gamme variée de crédit a vu le jour,
elle est en extension permanente et cela suivant l'évolution des besoins de la clientèle .

Le crédit s'étale dans le temps et dans l'espace. En effet, la durée d'un crédit peut être de
quelques jours au plus de vingt ans, il touche des domaines très diversifiés, des branches
d'activité de plus en plus nombreuse. C'est ainsi qu'une gamme variée de crédit a vu le jour,
elle est en extension permanente et cela suivant l'évolution des besoins de la clientèle.

2. Définition de crédit bancaire


En premier lieu, il s’agit de la forme à la fois la plus innée et la plus fréquente de crédit. Un
agent économique (entreprise, ménage) sollicite un prêt auprès d’une banque ou, de manière
plus globale, d’une institution financière.

Le prêt est un contrat formel dont le fonctionnement est strictement encadré par la loi. Le
créancier financier consent un crédit sur un montant déterminé, en fixe la maturité et le taux
d’intérêt ainsi que les modalités de remboursement. Le risque de crédit renvoie à la
probabilité que l’emprunteur ne puisse respecter l’échéancier déterminé.

20
Mais, en réalité, comme indiqué supra, il est double. Le risque de crédit porte d’abord sur le
risque d’insolvabilité, c’est-à-dire l’incapacité de l’emprunteur à respecter ses engagements.

Il porte ensuite sur le possible dégradation de la situation du débiteur. Si celle-ci devienne


plus risquée, le taux d’intérêt défini au contrat ne rémunérera pas le risque réellement
supporté par le créancier financier.
Deuxièmement, on retient la définition citée par G. Petit-ditaillis dans son livre intitulé : «Le
risque du crédit bancaire» qui est comme suit : « faire crédit ç’est faire confiance, c’est donner
librement la disposition effective et immédiate d’un bien réel, ou d’un pouvoir d’achat, contre
la promesse que le même bien, ou un bien équivalent sera restitué dans un certain délai, le
plus souvent avec la rémunération du service rendu et du danger encouru, danger de perte
partielle ou totale que comporte la nature même de ce service. »5

3. Les types de crédit bancaire

Il existe plusieurs types de crédit, je cite à titre d’exemple :

 Les crédits par décaissement : qui implique un décaissement effectif de l'argent (cas de
la facilité de caisse, du découvert, de l'escompte, des avances diverses, du crédit
à moyen terme...).

 Les crédits par signature : ce sont les engagements de financement et les engagements
de garanties. L’engagement de financement constitue une promesse irrévocable prise
par un établissement de crédit par un contrat. Tandis que l’engagement de garantie est
une opération pour laquelle un établissement de crédit s’engage en faveur d’un tiers à
assurer l’ordre et pour le compte d’un client la charge d’une obligation souscrite par ce
derniers s’il n’ya satisfait pas lui-même.

5
Bouyacoub.F, «l'entreprise et le financement bancaire », édition Casbah, Alger 2000, page 17. 10/04 13:00

21
Chapitre2: Nature de risque de crédit

Section 1:L’identification de risque de crédit

 En générale
Le risque de crédit ou de contrepartie est définit comme le pourcentage de chances pour
qu'un débiteur ou l'émetteur d'un moyen de paiement soit dans l'impossibilité de payer l'intérêt
dû ou de rembourser le principal selon les termes spécifiés dans la convention de crédit
inhérent à l'activité bancaire.

Qui dit risque de crédit dit que les versements peuvent être retardés ou même ne pas avoir
lieu du tout en fin de compte, ce qui peut alors engendrer des problèmes de flux de trésorerie
et avoir un impact sur la liquidité de la banque.

Malgré les innovations réalisées dans le secteur des services financiers. La raison en est que
généralement, plus de 80 % du bilan de la banque est lié à cet aspect de la gestion des
risques.6
Les trois principaux types de risque de crédit (ou de contrepartie) sont les suivants:

• le risque individuel ou de consommateur;


• le risque d'entreprise ;
• le risque souverain ou risque pays.

Du fait des effets dévastateurs du risque de crédit, il est important d'assurer une évaluation
complète de la capacité de la banque à évaluer, à administrer, à superviser, à mettre en œuvre
et à recouvrer les prêts, avances, garanties et autres instruments de crédit.

Une étude globale de la gestion des risques de crédit comprendra une évaluation des
orientations et procédures de la banque en matière de gestion des risques de crédit.

6
H. VAN GREUNING, 2004, Analyse et gestion du risque bancaire : un cadre de référence pour l’évaluation de
la gouvernance de l’entreprise et du risque financier 1ère édition, Editions ESKRA, p. 249-261.13/04 10:45

22
Cette évaluation devra aussi permettre de détenir la pertinence de l'information financière
reçue de l'emprunteur ou de l'émetteur d'un moyen de paiement, à partir de laquelle la banque
aura décidé d'investir ou d'accorder un crédit.

Enfin, une évaluation périodique des risques, qui sont changeants par nature, sera également
nécessaire7.
 Dans l’entreprise

Toute opération de crédit fait naître un risque : la probabilité qu’un débiteur n’honore pas ses
engagements. L’évaluation de ce risque est primordiale pour les créanciers, dans un contexte
où les difficultés des entreprises (défauts de crédit, faillites) sont fréquentes et parce que leurs
conséquences perturbent sévèrement l’économie.

Pour le créancier, l’existence de ce risque affecte la rentabilité qu’il espère de ses opérations
de crédit et l’expose potentiellement à de graves difficultés si la contrepartie s’avérait
incapable de rembourser le prêt.

Son évaluation a longtemps été sommaire. Face à la montée des risques, des modèles
d’analyse du risque de crédit ont été conçus pour le mesurer. Pour comprendre ces systèmes,
il importe, préalablement, de définir avec précision le risque de crédit et les contingences de
sa mesure.

Toute opération de crédit fait naître un risque : la probabilité qu’un débiteur n’honore pas
ses engagements. L’évaluation de ce risque est primordiale pour les créanciers, dans un
contexte où les difficultés des entreprises (défauts de crédit, faillites) sont fréquentes et parce
que leurs conséquences perturbent sévèrement l’économie.

Pour le créancier, l’existence de ce risque affecte la rentabilité qu’il espère de ses opérations
de crédit et l’expose potentiellement à de graves difficultés si la contrepartie s’avérait
incapable de rembourser le prêt. Son évaluation a longtemps été sommaire. Face à la montée
des risques, des modèles d’analyse du risque de crédit ont été conçus pour le mesurer.

Pour comprendre ces systèmes, il importe, préalablement, de définir avec précision le risque
de crédit et les contingences de sa mesure.

7
H. VAN GREUNING, 2004, Analyse et gestion du risque bancaire : un cadre de référence pour l’évaluation de
la gouvernance de l’entreprise et du risque financier 1ère édition, Editions ESKRA, p.249-261. 14/04 19:00

23
1. Les composants du risque de crédit

Il existe principalement deux types de composants de risque de crédit :

 Risque de défaut ou de contrepartie : Il se traduit par l’incapacité du débiteur à faire


face à ses obligations de paiements (paiement des intérêts ou remboursement du capital).
Ce risque concerne les activités traditionnelles de l’établissement de crédit, mais intervient
encore dans le cadre de son activité de marché. Les banques réalisent en effet un certain
nombre d’opérations sur le marché interbancaire et se trouvent de ce fait engagées les unes
vis-à-vis des autres ce qui génère des risques de contrepartie.

 Risque de dépréciation de la qualité de signature d’un emprunteur : La valeur des


obligations et actions d’une entreprise dépend (au moins en partie) de la confiance qu’elle
inspire au marché, ce qui se traduit par la « qualité de la signature » de l’émetteur. Cette
composante du risque concerne avant tout les activités de marché.
Ainsi une anticipation négative du marché quant à la solidité financière d’un émetteur entraîne
la dégradation de la valeur de ses titres, et une banque possédant certains de ces titres subits
donc une perte.

Ce risque de dépréciation peut avoir indirectement des conséquences sur son activité de
banque commerciale : le principe de provisionnement, par le biais de provisions pour bad
loans (mauvais prêt) peut dégrader la solvabilité de la banque.

Section 2: Modèle du risque de crédit


Un modèle de risque de crédit a pour objectif d’optimiser la gestion du couple
risque/rentabilité d’un portefeuille de crédit. Sa fonction première est de quantifier le risque
potentiel maximum que peut générer un portefeuille de crédit, sous certaines hypothèses et
notamment du seuil de confiance choisi.

Les modèles de gestion du risque de crédit sont utilisés par les banques pour différents
usages :

 La mesure des pertes potentielles ;


 La mise en place d’un système d’allocation des fonds propres ;

24
 La gestion d’un portefeuille de crédit ;
 La tarification des crédits qui prennent en compte du risque économique.

Les composantes du risque de crédit sont le défaut ou la défaillance, l'exposition à la date de


défaut, les pertes en cas de défaut (attendues et inattendues) et l'horizon de défaut.

3.1 Perte de crédit


La perte de crédit s’exprime à partir de l’exposition au moment du défaut et du taux de
récupération, qui dépend des garanties misent en place par l’emprunteur.

Crédit Loss = EAD * LGD

Avec:

 EAD est l’exposition en cas de défaut ;


 L’EAD reflète le montant du capital et des intérêts restant à payer lors de défaillance ;
 LGD est le pourcentage de perte en cas de défaut c'est-à-dire un taux de Récupération ;
LGD est en fonction d de l’évaluation des garanties prise en compte. Il est à noter qu’il
se trouve un autre déterminant pour cette perte de crédit appelé la probabilité de défaut
qui fait l’objet d’un calcul en suivant un modèle de notation qui donne pour chaque
classe de défaut une probabilité de défaut qui correspond à cette perte.

3.2 Perte attendue et incertitude des pertes


(La perte de crédit « EL » associée aux probabilités de défaut « PD » permet l’estimation de
la perte attendue). La formule ci-dessous nous permet de calculer le coût lié au crédit qui
devrait être provisionné.

EL =EAD * LGD * PD

25
L’expected Loss (l’espérance de perte) pour un portefeuille égal :

ELp = ∑ EL

Les pertes de crédits ne sont pas constantes au cours des cycles économiques. La perte
inattendue représente la volatilité des pertes autour de la perte attendue (EL).

Elle est fonction de la variation autour de la valeur moyenne attendue qui doit être couverte
par des fonds propres.

On constate qu’il est important de modéliser l’incertitude des pertes et de représenter la


fonction de distribution des pertes potentielles. (C’est l’objet principal de la modélisation du
risque de crédit)8.

8
Thèse de doctorat : Mesure et modélisation du risque systématique d’un portefeuille de crédit aux
particuliers, Mathilde Fox, Université Lille, 2006. 16/04 21:40

26
Titre2 : Gestion du risque de crédit dans le milieu bancaire

Dans ce titre nous allons essayer de le diviser en 2 chapitre la première traite le risque de
crédit dans le milieu bancaire à savoir le risque d’une l’opération de crédit, la différance entre
le financement des grandes et des petites et moyenne entreprise (PME), ainsi l’impact de
risque de crédit sur la rentabilité bancaire et la deuxième qui traite la gestion du risque de
crédit bancaire.

Chapitre1 : Risque de crédit dans le milieu bancaire

Section1: Risque d’une opération de crédit


Depuis de très nombreuses années, le risque de crédit est l'un des causes majeures de la
volatilité des résultats des entreprises et des institutions financières. Comme toute entreprise,
un établissement de crédit est exposé à une multitude de risques qui peuvent entraîner sa
défaillance et sa faillite.

L'octroi du crédit est la fonction principale des banques. C'est une opération par laquelle un
établissement de crédit met ou promet de mettre à la disposition d'un client, une somme
d'argent moyennant des intérêts et frais, pour une durée déterminée ou indéterminée. C'est
donc un emploi de ressource qu'effectue une banque dans l'espoir d'être remboursé et cela
ajouté des intérêts constituant le prix du risque qu'il prend et d'autres frais accessoires.

Dès lors, même si le banquier espère avoir un gain dans cette opération, il s'expose
simultanément à une incertitude de non remboursement de l'emprunteur. En fait, lorsqu'un
crédit est octroyé, l'établissement préteur n'est pas toujours sûr de récupérer ses fonds. Ainsi,
celui-ci se trouve fréquemment exposé au risque de crédit. Il peut être, certes dû à une
récession économique, mettant ainsi les emprunteurs dans l'impossibilité d’honorer leurs
engagements, mais il est d'autant plus crucial pour le banquier de trouver des moyens
efficaces afin de se prémunir, sinon maitriser ce risque de non remboursement du client,
synonyme de perte ou de profit.

Il est utopique pour une entreprise d'avoir comme objectif la perte de profit. Comme toutes
les sociétés, la banque est une entreprise commerciale, qui recherche aussi la maximisation de
sa rentabilité.

27
Elle se doit donc globalement d'être rentable dans son activité. Le crédit est une anticipation
des recettes futures, alors sa bonne gestion est capitale pour la performance et la pérennité de
la banque. La performance d'une banque sous-entend une bonne gestion des risques de crédit
par des techniques efficaces mises en œuvre.

Etymologiquement, le mot crédit vient du verbe latin « credere », qui signifie « croire ». Et
effectivement, celui qui consent un crédit « croit » en celui qui le reçoit.
Un banquier appelle par conséquent un crédit toute opération par laquelle, ayant foi en son
client, il lui accorde le concours de ses capitaux ou de sa garantie.
Généralement, l’acte de crédit résulte de la combinaison de trois éléments :
→ Le temps ou le délai pendant lequel le bénéficiaire dispose des fonds prêtés ;
→ La confiance faite par le créancier au débiteur ;
→ La promesse de restitution des fonds prêtés.
De façon générale, selon différents auteurs, l’opération de crédit peut être définie telle que :
« Le crédit est l’acte par lequel une personne agissant à titre onéreux let ou promet de mettre
des fonds à la disposition d’une autre personne ou prend dans l’intérêt de celle-ci, un
engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou une garantie… ». 9

Alors que Bank Al Maghrib définit le crédit grâce aux termes du dahir portant loi du 6 juillet
1993, constitue une opération de crédit " Tout acte par lequel une personne met ou s'oblige à
mettre, à titre onéreux, des fonds à la disposition d'une autre personne, à charge pour celle-ci de
les rembourser, ou prend, dans l'intérêt de cette dernière, un engagement par signature tel qu'un
aval, un cautionnement ou toute autre garantie" 10.

« …Les opérations de crédit-bail mobilier et immobilier, de pension ou de vente à réméré et


d'affacturage sont assimilées à des opérations de crédit ». Plus brièvement, le dictionnaire
d’économie et des sciences sociales définit le crédit « Ressources prêtées par une banque ou
Un établissement financier à un agent économique qui s’engage à payer des intérêts et à
rembourser le capital du prêt.»11

9
BLANCHE SOUSI-ROUBI, Banque et Bourse, page 88, 4ème édition DALLOZ, 1997. 20/04 20:30

10
Dahir portant loi du 6 juillet 1993 constituant l’opération de crédit. 21/04 17:15
11
Dictionnaire d’économie et des sciences sociales, page 194, Edition HATIER, 20. 22/04 14:15

28
L’ensemble des définitions rejoignent ainsi la même signification : un crédit est l’opération,
où la banque met ses fonds à la disposition d’un tiers, qui s’engage à la rembourser.
L’opération de crédit a donc un sens universel, seuls ses types et les besoins auxquels ils
répondent, créent la différence, comme il sera développé dans le point qui suit.

Les crédits proposés actuellement par établissements bancaires sont très diversifiés,
puisqu’ils tendent à épouser les nouveaux besoins des clients. Sauf qu’il y a des besoins
basiques d’où découlent un panel d’offres de crédit qui répondent à des besoins «primaires»
et «quotidienne».

29
Figure 1 : Les principaux risques bancaires

1. Le financement des entreprises et des PME


Depuis la loi 53-00 formant "Charte de la PME" du 23 juillet 2002, cette catégorie
d'entreprise a une définition "officielle". Selon l'article premier de cette loi, la PME est une
entreprise gérée et/ou administrée directement par les personnes physiques qui en sont les
propriétaires, copropriétaires ou actionnaires et qui n'est pas détenue à plus de 25% du capital
ou des droits de vote par une entreprise, ou conjointement par plusieurs entreprises. 12

Par ailleurs, les PME doivent répondre aux deux conditions suivantes :

 Avoir un effectif permanent ne dépassant pas 200 personnes ;


 Avoir réalisé, au cours des deux derniers exercices, soit un chiffre d’affaires hors taxes
inférieur à 75 millions de DH, soit un total de bilan inférieur à 50 millions de DH.

Cette même charte propose également des critères spécifiques aux entreprises nouvellement
créées (c'est à dire celles qui ont moins de deux années d'existence) : sont considérées comme
PME. Les entreprises ayant engagé un programme d’investissement initial inférieur à 25
millions de DH et respectant un ratio d’investissement par emploi inférieur à 250 000 DH.

12
Publié dans le Bulletin officiel N° 5036- du 27 JOUMADAII 1423 (5-9-2002). 24/04 21:00

30
TYPE D'ENTREPRISE13 EFFECTIF CHIFFRES D'AFFAIRES
OU TOTAL DU BILAN

PETITE ET MOYENNE < 200 Personnes  75 Millions DH


ENTREPRISE
 50 Millions DH
Parallèlement un système 14 a été adopté par l'ensemble des banques marocaines au cours de
l’année 2004 proposant des échelles de notation différenciées suivant la catégorie d'entreprise
concernée (grande entreprise, PME, micro-entreprise), ces dernières étant définies sur les
bases suivantes :

TYPE D’ENTREPRISE EFFECTIF CHIFFRES D'AFFAIRES


OU TOTAL DU BILAN
GRANDE ENTREPRISE ≥ 250 Personnes ≥ 75 Millions DH ou

≥ 90 Millions DH
PETITE ET MOYENNE 250 Personnes < 75 Millions DH ou
ENTREPRISE
< 90 Millions DH

MICRO ENTREPRISE < 10 Personnes <10 millions DH ou

< 15 millions DH

Les relations banques-entreprises constituent un sujet d’actualité dans la mesure où ces deux
partenaires jouent un rôle très important dans le système productif d’un pays. Au Maroc,
la problématique des relations banques-entreprises s’est posée et se pose toujours,

13
Lorsque la PME détient directement ou indirectement plus de 25% du capital ou des droits de vote dans une
ou plusieurs entreprises, il est fait addition des effectifs permanents et des C.A. H.T. ou des totaux des bilans
annuels de ladite P.M.E. et des autres entreprises précitées 27/04 15:00
14
Pierre CÉLIER « DÉFINITION(S) DES P.M.E. AU MAROC ET EN EUROPE » communication
à l'ENSET de Mohammedia Maroc. mai 2004. 28/04 12:00

31
D’ailleurs ces rapports faisait, font et feront l’objet de plusieurs débats et tables rondes
mettant l’accent sur l’importance de l’une pour l’autre et les exigences de l’une sur l’autre.

Le financement des entreprises constitue une part primordiale de l’activité des


établissements financiers (près de 70% des crédits octroyés aux entreprises).

Cependant l’accès au crédit n’est pas le même pour toutes les entreprises. Avec les grandes
entreprises, les banques vont au-delà de l’octroi de crédit pour réaliser des prestations de
conseil, des montages financiers, des opérations sur les marchés ; à l’inverse pour les petites
entreprises, le financement peut être plus difficile, en particulier pour les TPE.

Pour la banque, la première étape de la relation de financement est constituée par


l'acquisition d'informations au sujet de l'entreprise. Il s'agit d'identifier le niveau de risque
associé à l'activité de celle-ci.

Pour chaque niveau de risque, la banque offrira des conditions de prêt différentes. De ce
point de vue, de nombreux éléments de la littérature économique font apparaître la taille de
l'entreprise comme déterminante.

On peut citer deux éléments constitutifs de la relation de financement qui tendent à mettre en
évidence l'importance de ce facteur taille :

 Le fait que le risque apparaît comme moins important concernant les grandes
entreprises que les petites constitue le premier argument pouvant être cité à ce sujet. Sa
justification provient de ce que l'activité des premières est plus diversifiée et dépend donc
moins de la réussite d'un projet particulier. Pour minimiser les coûts d'acquisition et de
traitement de l'information, les banques vont donc pouvoir moduler la façon dont elles
constituent celle-ci. Ceci se fera en fonction du degré de diversification de l'activité de
l’emprunteur. Pour les grandes entreprises, le prêteur semble pouvoir limiter la recherche
d'informations, le risque étant réduit puisque diversifié. Ainsi, la construction de l'information
justifiée par la discrimination des niveaux de risque semble conditionnée par la taille des
parties. Ces conditions de collecte de l'information vont se répercuter dans le coût de
l'endettement bancaire.

 Le second argument concerne l'évaluation de la capacité de remboursement du


débiteur. Celle-ci découle globalement de la comparaison entre un flux d'encaissements

32
anticipé provenant des investissements en cours et un flux anticipé de décaissements
provenant des financements et des autres besoins en cours. Cette évaluation effectuée par la
banque souffre d'une information asymétrique. Le meilleur moyen pour elle d'y pallier sera
alors d'obtenir des garanties du débiteur. Selon l'importance du risque encouru, selon la
nature de la créance et les usages, la banque exigera de l'emprunteur des sûretés réelles et/ou
personnelles, des cautions personnelles ou mutuelles. Cette exigence de garanties est
également influencée par la taille de l'emprunteur.

Par ailleurs, face à une entreprise de petite taille, la banque pourra avoir tendance à exiger des
garanties plus importantes afin de pouvoir se désengager en abandonnant ses créances en cas de
défaillance. La référence à la taille de l'entreprise ne semble néanmoins pas permettre de régler
la question de la collecte de l'information

Ainsi, par exemple, la grande taille de l'emprunteur peut également apparaître comme un
facteur susceptible de biaiser l'information collectée par la banque. Ceci parce que cette collecte
repose de façon essentielle sur l'analyse du bilan ou du compte de résultat de l'entreprise et
parce qu'on peut penser qu'au-delà d'une certaine dimension de celle-ci, il devient plus facile
pour ses dirigeants de présenter l'état qui leur semble le plus approprié.

Voici un graphe, où on constate que les banques préfèrent accorder les crédits à moyen
terme que les crédits à court et à long terme au PME, car ces derniers sont plus risqués que
ceux à moyen terme.

Figure 2 : Crédits accordé aux PME

33
On conclue que la banque préfère accorder des crédits de court et long terme aux grandes
entreprises, et des crédits à moyen terme aux PME/ TPE.

1. La règle d'or des banques


Il faut noter que dans les affaires de crédit, les banques sont tenues de respecter
cette règle « la règle d'or des banques » dite « Principe de l'adossement » stipule que «
Les banques financent les prêts à court avec des fonds à court terme et les prêts à long terme
avec des passifs à long terme ».

D'une façon plus générale, la banque génère un bénéfice en travaillant sur le différentiel
de taux entre les éléments d'actif (créances, instruments financiers) et les éléments de
passif (dépôts, emprunts).

La courbe des taux étant en règle générale croissante avec le temps, la banque a
structurellement tendance à financer ses actifs par du passif de plus court terme. On dit
qu'elle fait de la transformation.

Ceci va avoir une conséquence importante sur la gestion de son bilan. Le trésorier de la
banque se trouve en permanence devant une situation où son passif s'écoule à un rythme
plus rapide que ses actifs.

Il est donc en permanence à la recherche de financement. On parle de "refinancement"


dans la mesure où chaque actif, au cours de sa vie, va potentiellement devoir être financé
plusieurs fois. ».

Section 2 : Gestion du risque de crédit bancaire


1. La règlementation prudentielle

 Définitions et objectifs

Dans un environnement concurrentiel, de nombreux facteurs peuvent inciter une banque à


prendre des risques parfois importants, chose qui pourrait la mettre en péril et même menacer
la stabilité de tout le système à cause des effets de contagion. C'est dans le but de limiter les
effets néfastes de la prise de risque et de promouvoir la stabilité et la sécurité du système
financier que fut l'avènement de la réglementation prudentielle.

34
Les règles prudentielles s'appuient sur des réglementations légales et des principes éthiques
et engagements moraux pour limiter les risques de faillites et améliorer une gestion prudente
des banques et compagnies d'assurance. Ce sont les interventions des puissances publiques
‘’États’’ sur le secteur de la bancassurance qui impactent les réglementations en vigueur par
l'émission de lois nationales et internationales.

On parle aussi d'une régulation bancaire et assurantielle pour éviter des crises financières et
économiques graves en cas de faillite de banques et d'assureurs, cas d'une crise systémique
avec une cascade de conséquences si une banque puissante tombe.

Plus : Pour tester la solidité des banques, les régulateurs publics ont créé des "stress test"
pour vérifier et contrôler l'impact des banques en cas de survenance d'une crise de liquidités,
une réduction forte des fonds propres par exemple.

En résumé, le durcissement de la réglementation tourne autour de 3 paramètres principaux :

 Le renforcement des fonds propres des banques et assureurs au cours du temps qu'on
simplifie en Bâle 1, Bâle 2, Bâle 3, etc.- Bâle, du nom de la ville suisse qui a accueilli le
premier Comité de Bâle sur la déréglementation financière et bancaire en 1988.

 La surveillance et le contrôle par les autorités de réglementation en imposant une forme de


transparence sur les activités quotidiennes.

 L'ouverture du marché à la concurrence à des acteurs non bancaires et non assurantiels


fintech par exemple pour réduire le poids des grandes banques et compagnies
d'assurance. 15

15

N. FASSI, 2016, Définition des règles prudentielles (banque et assurance), Editions Vague, p. 13. 30/04 13:00

35
Le premier point sur le renforcement des fonds propres des établissements bancaires est le
plus important :

 En 2016, les fonds propres des banques devront atteindre 8,625 % du montant des
engagements financiers incluant 6 % en Tiers One (définition de tier (échelon) 1 =
partie des fonds propres les plus solides et les plus stables, souvent le capital social + les
réserves des banques),
 En 2017, les fonds propres des banques devront atteindre 9,25 % du montant des
engagements financiers incluant 6 % en Tier One,
 En 2018, les fonds propres des banques devront atteindre 9,875 % du montant des
engagements financiers incluant 6 % en Tier One,
 En 2019, les fonds propres des banques devront atteindre 10,5 % du montant des
engagements financiers incluant 6 % en Tier One.16

Travaux effectués:

 1988 : Publication des 1ères directives de Bale I relatives aux risques de crédit.
 1992 : Date limite de mise en œuvre du ratio Cooke.
 1996 : Prise en compte du risque de marché pour compléter le dispositif Bale I.
 Juillet 1998 : Début des travaux sur la mise en œuvre de Bale II.
 1999 : Première consultation sur le nouvel accord dit de Bale II sur les fonds Propres
Document consultatif CP 1.
 2001 : Deuxième consultation et plusieurs études d'analyse d'impact de l'application
des préconisations sur le système bancaire Document consultatif CP2.
 Avril 2003 : Troisième consultation sur le nouvel accord Document consultatif CP3.
 Novembre 2003 : Début de l'élaboration du nouvel accord Bale II.
 Juin 2004 : Approbation des dispositions définitives de Bale II par le comité de Bale.
 Juillet 2004 : Proposition de directive européenne sur Bale II.
 2005 : Début du délai transitoire d'une année.
 Fin 2005 : Transposition de la directive en droit national.
 2006 : Introduction de l'accord de Bale dans les différents pays. Calcul en parallèle des
ratios Cooke & Bale II dit McDonough.

16
N. FASSI, 2016, Définition des règles prudentielles (banque et assurance), Editions Vague, p. 14-15. 30/04
11:22

36
 2007 : Transposition définitive de l'accord de Bale en France - arrêté du 20 février
2007, ordonnance 2007-571 du 19/04/07 et décret 2007-745 du 09/05/2007.
 Fin 2007 : Mise en application de l'accord pour les méthodes les plus avancées.

Figure 3 : Planning des travaux Bale

2. De Bale I à Bale II, puis Bale III


2.1 Brève introduction
Les risques bancaires, en raison des problèmes économiques et financiers qu’ont subis
plusieurs banques ces dernières années, sont désormais au cœur de toutes les préoccupations.
En ces temps de crise, plus particulièrement, la gestion des risques bancaires représente un
thème d’actualité récurrent, et la maîtrise de ceux-ci est un défi important à relever.

C’est dans cette optique que le comité de Bâle a été créé à la suite de graves perturbations
sur les marchés bancaires et monétaires internationaux, notamment la fermeture en 1974 de
lBankhaus Herstatt en Allemagne occidentale et de la Franklin National aux États-Unis, son
objectif initial était d’œuvrer en faveur d’un dispositif plus robuste en matière de supervision
et de régulation du secteur bancaire, et ce en décrétant des règles prudentielles devant
s’appliquer à l’ensemble des banques ayant une activité internationale significative.

Le comité s’est réuni pour la première fois en février 1975 et constitue depuis, pour ses pays
membres, un forum de coopération en matière de contrôle bancaire. Ce comité, a contribué à
favoriser la coopération entre les autorités nationales en charge du contrôle bancaire. 17

Il est donc évident que des systèmes déficients en matière de gestion des risques dans le
secteur financier peuvent rapidement provoquer des pertes financières considérables.

Le but des autorités de contrôle nationales et internationales étant de minimiser les risques et
d’harmoniser les normes prudentielles en vigueur.

Dans un premier temps, il était question de limiter le risque de faillite uniquement, puis le
comité de Bâle s’est concentré ensuite sur le risque de crédit.

17
C. FENDRI, 2012, La discipline du marché dans le secteur bancaire : le rôle de l’actionnaire et l’influence du
charter value, Revue en Economies et Finances, Université de Grenoble, p. 30 01/05 07:14

37
A présent, les missions du comité de Bâle englobent le renforcement de la sécurité du
système financier, la diffusion des meilleures pratiques bancaires, ainsi que l’établissement de
standards et la coopération internationale en matière de contrôle prudentiel.

Cinq volets sont à cet effet concernés :


 Le niveau de fonds propres réglementaires ;
 La gestion et la surveillance de la liquidité des banques ;
 La gestion et le contrôle de risque ;
 La transparence (la discipline de marché) ;
 La coopération transfrontière en matière de supervision.

C’est dans ce cadre qu’un ensemble de recommandations a été formulé par le comité de Bâle,
notamment Bâle I en 1988 et Bâle II, qui renforce les premiers accords, a été mis en place entre
2004 et 2008. Les accords de Bâle III quant à eux sont en gestation et prévus pour 2015.

2.1 Les accords de Bale I


Les accords de Bâle de 1988 ont constitué une première étape vers une standardisation
internationale des exigences minimales de fonds propres des institutions de crédit. Afin de
supprimer les distorsions de concurrence entre pays, notamment suite aux inquiétudes durant
les années 80 de certains membres du comité face à l’augmentation vertigineuse des bilans
des banques japonaises remarquablement sous-capitalisées et bénéficiant d’un soutien
implicite de leur État en cas de faillite, le comité de Bâle a formulé en 1988 un ensemble de
règles prudentielles connu sous le nom de premiers accords de Bâle, accords dits «de Bâle I».

Les premiers accords de Bâle avaient donc essentiellement deux objectifs :

1. Assurer la stabilité du système bancaire international dans son ensemble la stabilité et


l’insonorisation dites « safety and soundess »

2. Éliminer les distorsions de concurrence entre pays dues au fait que certaines banques
bénéficiaient de la garantie implicite et illimitée de leur État en cas de faillite, « Cela
permettait à ces banques de s’endetter énormément à des taux inférieurs aux taux qu’aurait
normalement dû exiger le marché, et de gagner ainsi des parts de marché importantes sur le
marché des crédits» (Rochet, 2008, p. 6.)

38
Ces premiers accords sont particulièrement importants dans le sens où ils sont à l’origine du
fameux ratio international de solvabilité (ratio Cooke), ratio qui demeure depuis au cœur de
l’harmonisation internationale du contrôle bancaire. Plus précisément, ces accords ont défini un
ratio minimum de fonds propres/actifs pondérés des risques à imposer aux banques du G10 à
dimension internationale. Les facteurs de pondérations reflètent le degré de risque de crédit ou
de contrepartie des différentes catégories d’actifs bancaires.

Ce ratio de solvabilité (de 8%) est donc calculé, comme suit, proportionnellement au montant
des actifs pondérés des risques18 :

RATIO COOKE = Total des fonds propres ≥ 8%


Risque de Crédit

L’idée derrière ces exigences réglementaires est que le capital sert d’amortisseur ou de
matelas de sécurité pour faire face à des pertes éventuelles. En outre, étant donné la
responsabilité limitée des actionnaires, la tentation des banques de s'engager dans des activités
plus risquées est amoindrie avec une part plus élevée de capital en péril.

Ainsi, le ratio d'adéquation des fonds propres, particulièrement en présence de l'assurance des
dépôts, joue un rôle crucial dans la stabilité financière et ce en alignant les intérêts des
propriétaires de la banque avec ceux des déposants et des autres créanciers (Berger et al. 1995;
Keeley et Furlong, 1990). Rapidement critiquées, aussi bien par les professionnels que par les
chercheurs, ces règles ont vite été réformées dès le début des années 90.

Ainsi, les accords de Bâle I ont été modifiés en 1996, obligeant les banques à constituer des
fonds propres afin de couvrir un risque supplémentaire : le risque de marché.

Ce ratio succèdera au ratio Cooke suivant les accords Bâle II. Il introduit pour son calcul la
notion de risque et surtout les principes de leur surveillance constante. L'objectif étant de
permettre une gestion plus fine des risques en phase avec la réalité économique.

18
C. FENDRI, 2012, La discipline du marché dans le secteur bancaire : le rôle de l’actionnaire et
l’influence du charter value, Revue en Economies et Finances, Université de Grenoble, p. 31-32. 01/05
15:00

39
Le calcul du ratio Cooke a donc changé selon la formule suivante :

Figure 4 : Ratio de McDonough

2.1 Les seconds accords de 2004 : Bale II (nouvel accord)


Dès la fin des années 90, la nature arbitraire du système de pondération des risques de Bâle
I, combinée aux nombreuses innovations financières, s’est révélée non seulement créatrice
d’opportunités d’arbitrage pour les banques, mais également réductrice de l’efficacité de la
réglementation bancaire (Van Roy, 2008). Le comité de Bâle a, par conséquent, entamé des
discussions en vue de réviser le dispositif en vigueur. Les seconds accords de Bâle ont alors
été adoptés par les autorités de contrôle des pays du G10 en 2004, rendus obligatoires dans
l’UE par une directive européenne de 2006. Pour les autres pays, le comité de Bâle ne conduit
qu’à des recommandations qui s’appliquent aux grandes banques internationales.

Si les objectifs de Bâle I étaient clairs car bien définis, ceux de Bâle II le sont beaucoup
moins au point de laisser penser que l’objectif était d’essayer de se prémunir le plus possible
contre les critiques formulées par l’industrie bancaire.

Son aboutissement final est, comme le dit nettement Rochet (2008), de « laisser les grandes
banques internationales choisir elles-mêmes la façon dont elles seraient contrôlées» et ce en
acceptant le principe de validation des modèles de risque de crédit utilisés en interne par
celles-ci. En effet, Bâle II propose d’autoriser les banques disposant de système de mesure et
de gestion de risque suffisamment perfectionnées à les utiliser pour déterminer la valeur des
principaux paramètres entrant dans le calcul.

Il faut garder à l’esprit que les régulateurs sont toujours soumis à un dilemme fondamental :
soit ils refusent d’être influencés par les pratiques de l’industrie qu’ils régulent et ils risquent
de ne pas avoir accès à suffisamment d’information et même d’être accusés d’incompétence ;

40
soit ils s’inspirent étroitement de ces pratiques et ils risquent d’être capturé par l’industrie
qu’ils sont chargés de réguler.

Dans le cas de Bâle II, c’est sans doute en janvier 2001 (avec le deuxième document de
consultation ou CP2) que le balancier bascule définitivement du côté de la capture du
régulateur (Rochet, 2008, p. 8).

Concrètement, la proposition est basée sur trois piliers qui se complètent

 Le premier pilier : Exigences minimisâmes en fonds propres

Il s'agit d'un ratio pondéré établissant une relation entre les fonds propres de la banque et ses
engagements, les concours sont retenus pour une quotité variable selon la nature du risque, de
la qualité du bénéficiaire, la durée du crédit et la valeur des garanties dont ils sont assortis.

« Le premier pilier exige un rapport entre le capital propre réglementaire et les actifs pondérés
du risque d’au moins de 8%. Et donc les propositions du comité de Bâle visent à rendre les
fonds propres cohérents avec les risques réellement encourus par les établissements de crédit ;
d’où le passage d’un ratio Cooke ou les fonds propres doivent être supérieure de 8% de risque
de crédit à un ratio McDonough19 ou les fonds propres doivent être supérieure de 8% de
(risque de crédit + de risque de marché + de risque opérationnel ».

Le ratio de solvabilité ou bien le ratio MacDonough :

19
Le nouveau ratio de solvabilité est le ratio Mac Donough, du nom du président du Comité de Bâle à ce
moment là, William J. McDonough 02/05 13:01

41
Figure 5: Ratio de McDonough

 Le risque de crédit 85%


 Le risque de marché 5%
 Le risque opérationnel 10% 20

Par ailleurs, il a été introduit que le risque de crédit pouvait être évalué par les banques,
suivant soit l’approche standard, soit l’une des deux approches fondées sur les notations
internes. Alors que l’approche standard consiste à l’utilisation par les banques des notations
des organismes externes d’évaluation de crédit pour pondérer leurs créances sur les trois
principales catégories d’emprunteurs (les entreprises, les banques et les emprunteurs
souverains), les deux approches nouvelles basées sur les notations internes permettent aux
banques d’utiliser leurs propres évaluations.

 Le deuxième pilier : Surveillance par les autorités prudentielles

Quant à lui, se concentre sur de meilleures pratiques de surveillance. Il vise en effet : « non
seulement à garantir que les banques disposent de fonds propres adéquats pour couvrir
l’ensemble des risques liés à leurs activités, mais également à les inciter à élaborer et à utiliser
de meilleures techniques de surveillance et de gestion des risques » (Comité de Bâle, 2006).
Concernant ce pilier, chaque banque doit mettre en place un système adéquat pour surveiller
et notifier son exposition au risque ainsi que pour évaluer l’incidence d’une modification de
son profil de risque sur ses besoins en fonds propres.

Et c’est aux autorités de contrôle nationales qu’il revient de juger de la qualité de l’évaluation
interne par les banques de leurs besoins en fonds propres en fonction des risques et
d’intervenir en cas de nécessité pour imposer des fonds propres supplémentaires.

20
Bâle II- étape importante de la réglementation bancaire : Economic Briefing N°36. 03/05 15:13

42
L’idée ici est d’inciter les banques à de bonnes pratiques dans la mesure où l’exigence en
fonds propres sera d’autant plus faible que les modèles de gestion interne des risques seront
de qualité. Ce second pilier donne la possibilité au superviseur national de sanctionner, sous
forme de capitaux propres supplémentaires, toute banque qui connaîtrait une dérive de ses
risques.
 Enfin, le troisième pilier : Discipline de marché

Envisage une plus grande discipline de marché par l'information accrue révélée par les
banques. Il a pour but de compléter les exigences minimales de fonds propres (premier pilier)
et le processus de surveillance prudentielle (deuxième pilier).
Pour cela, ce troisième pilier s’intéresse à promouvoir la discipline de marché et ce en
développant un certain nombre d’exigences en matière de communication financière ayant
pour but de permettre aux acteurs de marché « d’apprécier des éléments d’information
essentiels sur le champ d’application, les fonds propres, les expositions au risque, les
procédures d’évaluation des risques et, par conséquent, l’adéquation des fonds propres des
banques » (Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, 2006). Un autre élément important pris en
considération a été la nécessité, pour le dispositif de publication d’informations de Bâle II, de
s’aligner sur les normes comptables nationales 21.

21
C. FENDRI, 2012, La discipline du marché dans le secteur bancaire : le rôle de l’actionnaire et
l’influence du charter value, Revue en Economies et Finances, Université de Grenoble, p.35. 04/05
17:00

43
Le contenu de ces trois piliers est mis en relief dans le tableau ci-dessous, tableau faisant
ressortir les différences avec l'accord de bale I :

Bâle II
Pilier I: Pilier II: Pilier III:
Exigences minimales en Surveillance par les Transparence et discipline de
fonds propres autorités prudentielles marché
Risque de crédit: nouvelles Evaluation des risques et Obligation accrue de publication
approches de calcul. dotation en capital (notamment de la dotation en
Risque de marché : spécifique à chaque banque. fonds
inchangé Risque Communication plus soutenue et propres et
Opérationnel Régulière avec les banques. des méthodes d'évaluation
nouveau des risques)

Bâle I:
Harmonisation des bases juridiques en matière de surveillance bancaire avec un taux de capitaux
propres réglementaire de 8% uniforme à l'échelle internationale (pour les pays l'ayant adopté.

Source : crédit suisse-Genève


La différence entre le Ratio cooke du novelle accord et le Ratio de McDonough : une
pondération plus fine des risques

Le ratio McDonough remédie à l’aspect mécanique du ratio Cooke qui n’est plus adapté à
la sophistication des techniques financières actuelles. Alors que le ratio Cooke retenait une
pondération rigide des risques liés seulement à la nature juridique du débiteur, à la localisation
du risque ou au type du crédit, le ratio McDonough ventile beaucoup plus précisément chaque
risque de crédit en fonction, soit de la notation externe des emprunteurs, soit de leur
probabilité de défaillance calculée sur une durée longue par chaque banque (notation interne).

44
Les techniques de réduction des risques seront mieux prises en compte soit par les garanties
réelles et personnelles, soit par les garanties dérivées de crédit.

2.2 Les nouvelles approches de calculs et de gestion du risque de crédit


Lors de la révision de l’accord de capital, le comité de Bale se rend compte que l’équilibre
entre la simplicité et la précision doit être trouvé. En effet, en reconnaissant que l’équilibre
optimal peut varier selon les banques , le comité a (proposé une gamme d’approche au risque
de crédit permettant aux établissement de crédit de calculer le capital réglementaire d’une
manière plus conforme, en tenant compte de leur évaluation du risque et de pratique de
gestion).

L’accord Bale II prévoit trois méthodes différentes pour déterminer les exigences en fonds
propres relatives au risque crédit :

a) MESURE DU RISQUE DE CREDIT

A l’inverse de Bâle I, qui applique un coefficient de pondération du risque unique (100%), le


nouvel Accord propose trois méthodes de calcul, qui présentent une sensibilité croissante à
l’égard du risque et établissent plusieurs degrés de pondération. Le montant minimal de fonds
propres réglementaires reste fixé à 8% des actifs pondérés en fonction du risque, cependant le
rating du preneur de crédit entre désormais dans la détermination du coefficient de
pondération. Le dispositif offre deux options pour calculer le risque de crédit : l’approche
standardisée et l’approche fondée sur les ratings internes.
Le schéma suivant résume ces approches :

Gestion du risque de credit Approche IRB fondation


Se basent sur des
modèles internes de
Approche IRB mesure du risque
avancée

45
Approche standardisée :

En effet, cette approche adopte les mêmes mesures de calculs du ratio Cooke, la banque doit
déterminer des éléments du bilan et hors bilan afin d’appliquer la pondération pour estimer le
risque inhérent à ses positions, il faut noter que le total des positions pondérées liés au risque
doit correspondre au 8% du capital exigible. Toute fois, cette approche exige que des agences
de notation externes qui s’occupent à déterminer les éléments de pondération tout en se basant
sur une opération appelée le rating.

La notation externe : « La notation externe étant au cœur de ce système, elle doit être fiable et
cohérente. En effet, le choix des agences de notation établi par les autorités de contrôle
nationales, dépend de certains critères d’éligibilité qui devront être rempli. Les autorités
nationales devront par ailleurs, s’assurer que les systèmes de notations sont compatibles avec
ceux établis par le comité de bale ».

La cohérence de cette approche repose sur l’hypothèse qu’un même rating attribué à des
débiteurs de nature différente est représentatif d’un même risque pour le préteur. Si tel n’était
pas le cas, il deviendrait nécessaire de différencier les poids en fonction de la notation et de
nature des débiteurs, ce qui aurait pour conséquence une complexité croissante de la
démarche et une perte de crédibilité de la notation.

Enfin, il convient de noter que cette approche standard conviendra aux petites institutions
financières qui n’auront pas les moyens financiers de développer de couteux systèmes de
notations internes. Aussi, une généralisation de son utilisation nécessiterait la réalisation de
notations autres que les grands emprunteurs et générerait donc un cout supplémentaire
supporté par les établissements de crédits.

Approche fondée sur les ratings internes « estimation interne » :

Les banques peuvent désormais utiliser leur propre système de rating pour calculer le
montant des fonds propres exigés pour la couverture du risque de crédit sous réserve de
l’autorisation de l’autorité de surveillance.

46
Alors les banques peuvent opter, selon le degré de sophistication de leur système
d’information, pour l’une des deux approches suivantes :

L’approche IRB (Internal Rating Based) fondation :

Fondée sur des modèles internes de notation, dans cette approche simplifiée,
la banque n’évalue que la probabilité de défaut associée à chaque emprunteur et se fonde sur
des sources externes pour l’estimation des autres éléments de risques. « Les établissements
bancaires remplissant les critères d’exigences minimales requises pour l’admission à
l’approche NI36 ».

Devront construire des modèles de risque de crédit dont l’objectif est de mettre en
adéquation les fonds propres bancaires avec le profil de risque défini par une estimation
interne. Le dispositif NI repose sur les trois éléments suivants :
- Les composantes su risques constituées d’estimations fournies par les banques et/ ou
résultant d’évaluation prudentielle.
- Les fonctions de pondération qui permettent de traduire les risques estimés en actifs
pondérés puis en exigences de fonds propres.
- Les exigences minimales relatives aux calculs des estimations et permettant d’appliquer
l’approche NI (notation interne) à une catégorie d’emprunteurs donnée.

« La méthodologie utilisée dans l’approche fondée sur les notations internes, issue du modèle
théorique de risque développé par Gordy » ,permet de déterminer le montant du capital
économique nécessaire pour couvrir l’incertitude des pertes sur un portefeuille de crédits, en
se basant sur un système d’information permettant de noter les contreparties de manière
fiables et selon un processus de contrôle efficace.

Pour déterminer la pondération du risque, la banque doit calculer quatre paramètres pour
chaque prêt accordé :

a) la probabilité de défaillance : la banque procure une note en fonction de la qualité de


l’emprunteur, le type et la période de l’emprunt, c’est grâce à ces éléments, la probabilité
de défaut est déterminée, en effet les analystes sont amenés à superviser d’une manière

47
régulière les taux de défaut. Ces derniers sont attribués à chaque type de notation et ils ne
doivent pas dépasser les limites édictées pas les banques.
b) L’exposition en cas de défaut : c’est le montant que l’emprunteur n’est pas en mesure
d’honorer sur une période similaire à celle de la probabilité de défaut.
c) Le taux de recouvrement : mesure la part du montant du capital ou montant de
l’exposition que la contrepartie sera en mesure de rembourser au moment de sa
défaillance.
d) L’échéance effective du crédit : correspond au délai imparti à l’emprunteur pour honorer
ses engagements.

Aussi, deux autres composantes sont retenues celles de :

e) La corrélation à un facteur de risque systématique : estimation des liens des défauts qui
peuvent être existé des emprunteurs distincts.
f) La fonction de pondération des risques : qui est établie et définie par le comité pour
déterminer les exigences minimales en fonds propres. Ces éléments qui dépendent de la
nature des débiteurs, sont ensuite repris dans le calcul de pondération des actifs pour
déterminer les profils de risque et les exigences en fonds propres.

Le législateur à défini deux types d’approches :

a) la méthode de notation interne simple (fondation IRB) :


Avec cette méthode, la banque estime la probabilité de défaillance de ses emprunteurs, le
temps où les autorités de contrôle s’en chargent de calculer les autres paramètres et de les
communiquer aux analystes.
Méthode de calcul : ∑ f [(PD, LGD, M) x EAD] x 8 %
Détermination des paramètres : La banque évalue la PD « Probabilité de défaut »

b) L’autorité de contrôle fixe le LGD «perte par défaut », l’EAD « exposition par défaut » et
la M « Maturité » (fixée actuellement à 2,5 ans) la méthode de notation interne avancée
(L’approche IRB avancée) : Cette approche avancée complète la précédente, les banques
pourront utiliser leurs propres estimations pour trois éléments additionnels de risques : la
perte en cas de défaillance (Loss Given Default), l’exposition en cas de défaillance
(Exposur at e default).
48
Méthode de calcul : ∑ f [(PD, LGD, M) x EAD] x 8 %
Détermination des paramètres :
La banque évalue les quatre paramètres précités (PD, LGD, EAD et M).

Les différences entre NI simple et NI avancée

Les variables calculées par les banques en fonction des approches de calcul d’exigences en fonds
propres
Données de base Approche NI simple Approche NI avancée
Probabilité de défaut Valeur fournies par la banque Valeur fournies par la banque
sur la base de ses propres sur la base de ses propres
estimations estimations
Perte en cas de défaut Valeur prudentielles établies Valeur fournies par la banque
par le Comité sur la base de ses propres
estimations
Exposition en cas de défaut Valeur prudentielles établies Valeur fournies par la banque
par le Comité sur la base de ses propres
estimations
échéance Valeur prudentielles établies Valeur fournies par la banque
par le Comité ou a la sur la base de ses propres
discrétion de l’autorité estimations

b) MESURE DU RISQUE DE MARCHE

Le risque de marché est le risque de perte ou de dévaluation sur les positions prises suite à
des variations des prix (cours, taux) sur le marché. Ce risque s'applique aux instruments
suivants : produits de taux (obligations, dérivés de taux), actions, change, matières premières.

c) MESURE DU RISQUE OPERATIONNEL

Le risque opérationnel est défini comme le risque de pertes directes ou indirectes dues à une
inadéquation ou à une défaillance des procédures, personnels et systèmes internes, ou à
des évènements extérieurs.

49
Chapitre 2: l’impact du risque de crédit sur la rentabilité bancaire :
Section 1: Introduction

L'objectif de chaque banque est de réaliser des profits à travers toutes ses activités, parmi
lesquelles on cite l'activité d'octroi du crédit, cette dernière implique de grandes influences sur
la rentabilité de la banque puisqu'elle engendre un risque bancaire majeur qui est le risque
d'insolvabilité. De nombreuses études se sont penchées sur la question des déterminants de la
rentabilité bancaire et l'impact du crédit sur cette dernière, notamment l'étude de Koffi Jean-
Marie22.

La littérature économique regroupe des facteurs externes et d'autres internes influençant la


rentabilité de la banque, parmi les facteurs internes on trouve les prêts bancaires et les pertes
sur emprunts d'exploitations qui représentent l'opération d'octroi du crédit, se sont en général
des facteurs liés à la gestion.

Section 1: Eléments de l’impact du crédit sur la rentabilité bancaire

D'après l'étude de Koffi Jean-Marie on dégage 3 grands éléments qui démontrent l'impact du
crédit sur la rentabilité bancaire :

 Le poids des provisions dans les résultats : La monté des risques trouve son
explication dans les dotations aux provisions qu'effectue la banque suite à toute activité
d'octroi du crédit, cette augmentation de provisions affecte le résultat des banques, en terme
économique.

La constitution des provisions peut s'analyser comme une charge dans la mesure où les
dotations aux provisions sont imputées aux résultats dégagés par les établissements de crédit,
autrement dit la constatation du risque rend la relation entre le crédit et la rentabilité est
inverse, c'est-à dire plus on octroi du crédit plus la rentabilité diminue, dans ce cas le crédit a
un impact négatif sur la rentabilité bancaire ;

22
Koffi Jean-Marie : professeur à l'université de Luxembourg, Grand Duché du Luxembourg.
05/05 07:00

50
 D'après l'analyse de l'indice ROA (indicateur du rendement des actifs) qui permet de
mesurer la part des actifs dans la rentabilité, (dans les 6 pays européens sur la période 1993-
1996) comparée avec leurs politiques du taux d'intérêt, on a remarqué que les banques à forte
rentabilité sont ceux qui ont accordé des crédits à un taux d'intérêt.

 Le taux d'intérêt : Relativement plus haut, on en déduit qu'il y a une relation directe
entre le taux d'intérêt et le rendement du crédit, ici le crédit a un impact positif sur la
rentabilité bancaire.
 L'insolvabilité des clients : La banque est par définition une institution financière qui
collecte l'épargne auprès des dépositaires d'une part, et d'autre part elle utilise les
dépôts collectés en les distribuant sous forme de crédit aux emprunteurs.

Or l'activité d'accord du crédit comme nous l'avons bien constaté est une activité très risquée
sous l'effet que le client ne rembourse pas, ce qui entraine une augmentation de l'indice du
risque au sein de la banque, ceci pousse les dépositaires à retirer leur argent auprès de
l'établissement de crédit, par conséquent la banque se trouve obligée de faire recourt à ses
capitaux propres pour rendre aux dépositaires leurs épargnes et d'une manière indirecte
couvrir les risques des crédits, cas de la crise actuelle, démontrant ainsi l'impact négatif du
crédit sur la rentabilité de la banque.

Les banques parviennent cependant, à avoir une certaine idée de la rentabilité de leurs
services grâce à l'analyse des différents éléments. On peut conclure que l'impact du crédit sur
la rentabilité bancaire a deux aspects : soit qu'il est négatif soit qu'il est positif, ceci dépend de
la situation de remboursement de chaque client et du taux d'intérêt.

51
Conclusion
Le risque du modèle se définit comme le risque associé à l'utilisation d'un modèle non
conforme à la réalité. Ce risque trouve sa source notamment dans la diversification des
données.

Dans cette optique, la banque est amenée à diviser son portefeuille en classe pour constituer
un profil de risque tout en se basant sur des formules statistiques, en outre les banques doivent
sauvegarder toutes les données parvenant de leur clientèle et qui font l’objet d’une notation
interne en fonction du degré de risque, cependant ces données ne servent que pour quelques
années, c’est pourquoi il est primordial de les actualiser quand il le faut aussi, le comite de
Bale à inviter les banques à continuer leurs réflexions sur les modèles de crédit et les inciter à
l’utilisation progressive des méthodes internes les plus avancés en matière de gestion du
risque de crédit.

J’ai tenu dans cette 1ère partie à éclaircir l’image sur la manière avec laquelle on procède
dans la gestion du risque de crédit bancaire en s’appuyant dans sur l’identification et analyse
des facteurs de risque, suite à des différentes méthodes à savoir Ratio de cooke, McDonough,
notation interne simple et avancée et les différents ratio de perte et enfin l’impact du risque de
crédit sur la rentabilité bancaire.

Les questions qui se posent maintenant sont :

Quelles sont les instructions des autorités marocaines en termes de réglementations bancaires
dans le cadre de la gestion du risque ?
Et quelle est la procédure suivie par une banque marocaine pour gérer son risque de crédit
(cas de la banque populaire) ?

Ces questions auront leurs réponses par la suite dans la partie qui suit.

52
PARTIE 2 :

LES OUTILS DE GESTION DE RISQUE DE


CREDIT BANCAIRE.

53
Introduction

L’objectif de cette partie est la politique de gestion de risque de crédit bancaire, qui consiste la
principale difficulté de système financière. La gestion du risque bancaire correspond à
l’ensemble des techniques, outils et dispositifs organisationnels mis en place par la banque
pour identifier, mesurer et surveiller les risques auxquels elle confronté. selon SMITH (2005),
la littérature sur le « Risc Management » considère le choix en matière de gestion des comme
les décisions financière , c'est-à-dire des décisions qui créent de la valeur .nous verrons d’un
part une évaluation de risque de crédit bancaire , à travers les méthodes de Scoring et le
Rating .en effet la maitrise de la gestion de risque bancaire ne peut être pratiqué sans ces
deux méthodes qui peuvent apprécier le risque de crédit et qui impliquent l’évaluation de la
probabilité de défaut de paiement des individus et des entreprises ainsi l’impact financier
potentiel afin d’éclairées les décisions prise par la banque avant d’octroyer les crédits et gérer
efficacement le risque exposé , suivi d’une évaluation de celui-ci par l’intelligence artificielle
et par la transformation numérique comme présentant un risque élevé et sont soumis à des
règles spécifiques de mesure de risque en temps actuel , basé sur un cas pratique en vue de
détailler et mesurer les risques de crédits .d’un autre part l’analyse de la gestion de risque de
crédit et des recommandations concernant le système financière de la conjoncture .

54
TITRE 1: la gestion de risque de crédit bancaire

Chapitre 1 : évaluation et mesures des risques de crédit bancaire

Section 1 : le crédit scoring

De façon générale , le scoring est une méthode d’identification du risque de crédit bancaire
ou plus précisément le risque de défaut dans le but d’évaluer la stabilité financière des
emprunteurs (un individu ou une entreprise ) , il nécessite l’utilisation des techniques
quantitatives plutôt que qualitatives afin de construire le scoring crédit porté sur les
caractéristiques économiques et financières des emprunteurs pour déterminer la capacité de
remboursement et de la solvabilité et pour le classement de ces emprunteurs soient des
emprunteurs sains ou des failles . Pour (Flaman, 1997), le crédit scoring est le processus
d’assignation d’une note (ou score) à un emprunteur potentiel pour estimer la performance
future de son prêt. (Thomas et al. 2002) stipulent que le crédit Scoring représente un ensemble
de modèles de décision et des techniques sous-jacentes qui permettent de décider l’octroi des
crédits de consommation. (Bardos, 2001, 2008a, 2008b) souligne que le scoring est une
analyse statistique permettant de prédire la qualité d’un emprunteur. Cette méthode s’inscrit
dans le Data Mining, il est défini par R. Anderson (2007) comme l’ensemble des modèles
statistiques capables de transformer des informations (qualitatives, quantitatives) en
indicateurs numériques mesurables afin de prendre la décision d'octroi ou de rejet du prêt. La
technique de scoring permet d’utiliser des modèles statistiques afin de transformer des
données (qualitatives, quantitatives) en indicateurs numériques mesurables à des fins d'aide à
la décision d'octroi ou de rejet de crédit. Dans le même d’ordre d’idée, Gilbert Saporta définit
le Crédit Scoring comme un ensemble d'outils d'aide à la décision permettant aux organismes
financiers de mesurer le risque de crédits octroyés. De plus, la banque et les sociétés de crédit
sont elles qui adaptent généralement le scoring de crédit dans la gestion de risque de crédit
bancaire.

55
PROCESSUS DE CONSTRUCTION DE SCORING23 :

Prêts Modèle de Nouvelles


construction Prédiction
notation de demandes
Précédent
credit de prêts

Processus de scoring24 :

La construction d’une fonction de score repose sur la disposition de deux groupes, un groupe
constitué des emprunteurs défaillants et un autre groupe composé des emprunteurs sains.
L’élaboration de ce modèle nécessite aussi un certain nombre de critères :

 La détermination du critère de défaillance.


 Le choix des variables explicatives de ce défaut.
 Le choix de la technique qui permet d’évaluer de ce défaut.

2. Le choix des variables explicatives de ce défaut :

L’utilisation de scoring demande un collecte des données économique et financières, des


informations comptables et en chiffres tels que le bilan, CPC ; ces données ne sont pas
limité juste sur les emprunteurs mais aussi pour les prêteurs de fond, à propos de cela ;
nous trouverons quatre éléments :

23 2Liu, y. (2001) .new issues in credit scoring application. Work report no, 16.

23www.ijafam.org

https://trustpair.fr/blog/gestion-risque-credit/ 15/03 16 :00

56
1. détermination du critère de défaillance :

Parmi les grands débats qui confronte les entreprises depuis plusieurs années, c’est la
défaillance tels que 25 des faillites d’entreprise sont dues aux retards de paiement 25 , en effet
des différentes études et analyses sont faites pour cet objet. Le scoring de crédit détermine la
défaillance d’une entreprise en utilisant des données statistique de crédit, dans cette étape
l’élaboration de deux échantillons homogènes (entreprises sains et entreprises en failles) est
nécessaire. Et puisque la défaillance d’une entreprise est liée principalement à la défaillance
d’un client, donc l’adaptation des instruments de provisions du risque de défaut sont considéré
assez indispensables.

2. Le choix des variables explicatives de ce défaut :

L’utilisation de scoring demande un collecte des données économique et financières, des


informations comptables et en chiffres tels que le bilan, CPC ; ces données ne sont pas limité
juste sur les emprunteurs mais aussi pour les prêteurs de fond, à propos de cela ; nous
trouverons quatre éléments :

25
https://trustpair.fr/blog/gestion-risque-credit/ 17/03 17 :00

57
Les données qualitatives de Les caractéristiques démographiques, l’activité professionnelle,
l’emprunteur : l’ancienneté dans l’activité, l’expérience, sa localisation
géographique, le ménage, existence d’incidents dans le passé.

Les données comptables et Les ratios financières (solvabilité, activité, taille, endettement,
financières : liquidité) des entreprises.

Les caractéristiques du credit : Le crédit demandé, le taux d’intérêts, le délai de remboursement, le


montants des remboursements, du différé et, le cas échéant, des
garanties

Les caractéristiques du Le niveau d’étude de l’agent chargé de crédit, ses caractéristiques


prêteur: sociodémographique, et sa situation familiale.

3. Le choix de la technique qui permet d’évaluer de ce défaut :

Le scoring met en place trois systèmes de scoring statistiques, parmi eux :

 Le scoring par le modèle linéaire.


 Le scoring par le modèle d'analyse discriminante.
 Le scoring par le modèle logistique.

Des emprunteurs défaillants et un autre groupe composé des emprunteurs sains. L’élaboration
de ce modèle nécessite aussi un certain nombre de critères :

 La détermination du critère de défaillance.


 Le choix des variables explicatives de ce défaut.
 Le choix de la technique qui permet d’évaluer de ce défaut.

58
Section 2: le rating ou credit worthiness
Le rating ou crédit worthiness reflète la qualité de crédit d’un émetteur. Il est réalisé par des
spécialistes financiers extérieurs à la banque. Cette technique est utilisée par les agences de
notation, les sociétés d’assurance-crédit ou la Banque de France avec le fichier FIBEN
(fichier bancaire des entreprises). Ces institutions se servent de données à la fois qualitatives
et quantitatives pour mener leurs analyses. Les critères qualitatifs restent cependant
privilégiés pour analyser et juger de la qualité de l’émetteur26.

Pour effectuer cette notation les principaux éléments retenus sont 27 :


• L’activité de l’entreprise.
• Le positionnement de l’organisation sur le marché.
• Dans bilan, le passif à court terme comme à long terme.
• La composition du capital.
• La trésorerie et les revenus futurs.
• La situation de la société.

Après ces étapes concrètes de la processus de rating , il faut poursuivre l’application


d’évaluation des risques prise par la banque , par une analyse détaillée des données fournis, et
par une rédaction de la processus et préparer des documents reflètes les résultats du rating .

En bref, le rating est une technique qui recenser la fiabilité d’un emprunteur et contrôler sa
capacité de remboursement des dettes et c’est un élément crucial dans la prise de décision plus
éclairée de prêt ou d’octroi des crédits ,car elle permet d’évaluer le risque de crédit associé à
un emprunteur ,en fonctions de divers facteurs déterminant la solvabilité et la fiabilité des
particuliers ou des entités et sont essentielles pour la banque afin d’indiquer soit un bon crédit
rating et donc une solvabilité élevé et une probabilité plus élevées de remboursement ,soit un
mauvais crédit rating indique un risque accru de défaut de paiement .

26
http://leguidedurentier.free.fr/documents/risquescredit.pdf Gestion des risques et risque de
crédit VIVIEN BRUNEL 25/03 15:00

27
http://www.fiben.fr/cotation/ 27/03 12:00

59
Chapitre 2 : sélection des techniques de gestion des risques de crédit en temps
actuel

Section 1 : l’intelligence artificielle (IA)

le secteur financier , tout comme d’autres secteurs , subit l’impact du progrès


technologique .les banques , en tant qu’entreprises commerciales, aspirent également à
innover et à se développer pour gérer de manière efficace les risques de crédit et favoriser une
évolution subtile de la culture du risque .en effet, l’intelligence artificielle appliqué à
l’évaluation des risques de crédit offre de nombreuses possibilités pour améliorer l’ensemble
du secteur bancaire . En tant que prêteur, l’IA peut considérablement améliorer la précision et
l’efficacité de l’évaluation des risques de crédit. En analysant les données historiques, les
modèles d’IA peuvent détecter des schémas et des tendances que les méthodes de notation de
crédit traditionnelles pourraient négliger. Cela permet aux préteurs de prendre des décisions
plus éclairés lorsqu’ils évaluent la solvabilité des emprunteurs. De plus, les algorithmes d’IA
peuvent apprendre en continu et s’adapter aux évolutions du marché, veillant ainsi à ce que
les évaluations des risques de crédit demeurent actuelles et pertinentes.

Du côté des emprunteurs, l'adoption de l'analyse du risque de crédit fondée sur l'intelligence
artificielle présente divers avantages. En intégrant des sources de données alternatives comme
les profils sur les réseaux sociaux et les historiques de transactions en ligne, les modèles d'IA
offrent une perspective plus exhaustive de la solvabilité individuelle. Cette approche ouvre
des portes aux emprunteurs ayant des antécédents de crédit limités ou des profils financiers
non traditionnels, leur permettant d'accéder à des opportunités de crédit auparavant
inaccessibles. En outre, les systèmes d'analyse du risque de crédit basés sur l'IA sont capables
de fournir des recommandations personnalisées et des conseils aux emprunteurs, les éclairant
dans leurs décisions financières28.

28
https://fastercapital.com/fr/contenu/Intelligence-artificielle-du-risque-de-credit 30/03 15:45

60
La banque peut utiliser intelligence artificielle dans ce contexte à travers ces cinq étapes clé 29

analyse de modèlisation dètection de


donnèes prèdèctive fraude

surveillance automatisation
continue de processus

1. analyse de données :

Il s’agit de La collecte des données financières, comportementales, et démographiques ainsi


des données externes ; tous ces éléments sont nécessaires pour le modèle de l’IA afin d’offrir
des analyses utiles sur la situation des intervenants dans ce système financière et donc
indiquer des risques potentiels de crédit.

2. modélisation prédictive :

L'intelligence artificielle offre la possibilité de créer des modèles prédictifs qui scrutent de
façon proactive les risques de crédit. En examinant des volumes considérables de données tels
que les bilans, les rapports sur les crédits octroyés et d'autres données statistiques et
probabilistes, ces algorithmes permettent aux institutions bancaires de prendre des mesures
préventives et de mieux appréhender la solvabilité des emprunteurs.

29
https://www.intel.fr/content/www/fr/fr/financial-services-it/banking/banking-risk-management.htm 01/04
11:22

61
3. détection de fraude :

L’intelligence artificielle détecte des schémas de fraudes, ce qui atténuer les risques de crédits
bancaire liées à la fraude potentiels et la protection des données de transactions.

4. automatisation des processus :

En automatisant certaines tâches liées à l'évaluation des risques, l'IA peut permettre aux
banques Améliorer la précision et l'efficacité des données , Accroître l'inclusion financière
et l'innovation et d’autres avantages.

5. surveillance continue :

Les systèmes d'IA peuvent fournir une surveillance continue des portefeuilles de crédit, en
identifiant rapidement les changements de comportement des emprunteurs qui pourraient
indiquer un risque accru.

En synthèse, l'intelligence artificielle peut être employée dans la gestion des risques de crédit
bancaire afin d'optimiser l'analyse des données, de créer des modèles prédictifs, de repérer les
fraudes, d'automatiser les processus et de garantir une surveillance constante des risques.

Section 2 : la transformation numérique

Nous pouvons définir la transformation numérique comme l’un des techniques développée par
le système financière, elle optimise la gestion de risque de crédit puisqu’elle met en place des
stratégies commerciales et des dispositifs pour la gestion de risque potentiels.

Les banques se trouvent accordée des crédits d’une manière trop libérale et sans évaluation
claire des risques, ce qui peut se traduire par des dettes impayées. La transformation
numérique arrive pour remédier cette situation et améliorer la gestion des risques associés à
l’octroi de crédit 30

La transformation numérique offre des opportunités en vue de réduire le problème des crédits
non payées que les banques aujourd’hui connu tous cela à travers plusieurs manières :

30
https://www.cgi.com/sites/default/files/2019-08/cgi_collections_white_paper_global_fr 07/04 18:16

62
 Elle pourrait aboutir à une évaluation des risques liés à l'octroi de crédit plus précise et
31
approfondie
 Grâce à la transformation numérique, la gestion des risques financiers est simplifiée
dès le départ, ce qui permet d'anticiper les problèmes de trésorerie et de prévoir les
Risques d‘impayés32.

Elle encourage une gestion robuste des risques, mettant l'accent sur la diminution de la
dette, ce qui aide à repérer et à gérer les risques de manière plus efficace 33.

La digitalisation du secteur bancaire français a également engendré une transformation dans la


gestion des risques, avec l'émergence de nouveaux défis tels que l'usage croissant des outils
numériques. Cela met en évidence la nécessité de s'adapter à ces nouvelles réalités pour
garantir une gestion efficace des risques de crédit. Ces changements sont motivés par divers
factures34 :

o la modification de paysage des risques en constante évolution, nécessitant ainsi des


stratégies de gestion des risques plus efficaces pour faire face à ces changements 35 .
o la transformation numérique a accru certains risques tout en offrant de nouvelles
opportunités dans la gestion des risques, ce qui a également influencé la gestion des
risques dans ce secteur.
o la digitalisation a entrainé des évolutions du modèle bancaire traditionnel, ce qui a
également influencé la gestion des risques dans ce secteur.

. De plus, la technologie a facilité la création d'outils et de conseils essentiels pour la


transition numérique, comme des applications de simulation de risque de crédit, ce qui a
contribué à améliorer la gestion des risques de crédit dans le secteur bancaire.

31
https://acpr.banquefrance.fr/sites/default/files/medias/documents/20220114_as131_transfo_numerique_banque
10/04 22:00

32
https://www.cairn.info/revue-d-economie-financiere-2015-4-page-35.htm 13/04 07:00

33
https://www.imf.org/external/pubs/ft/ar/2019/eng/assets/pdf/imf-annual-report-2019-fr.pdf1 3/04 21:30

34
https://www.cairn.info/revue-notes-du-conseil-d-analyse-economique-2014-8-page-1.htm 14/04 07:00
35

https://www.abinbev.com/assets/pressreleases/2023/Annual_Report_2022_updates/2022%20Annual%20Report_
FINAL_FR.pdf 14/04 15:00

63
Titre2 : L’activité bancaire au Maroc
Chapitre1: le secteur bancaire marocain

Section1: L’activité bancaire


Il s’agit dans ce chapitre de parler de l’activité bancaire dans son ensemble puis d’évoquer
l’historique de la réglementation bancaire marocaine depuis l’indépendance jusqu’à la
dernière loi bancaire du 24 novembre 2014 et également parler de l’évolution des fonds
propres prudentiels des banques marocaines selon le rapport annuel de banque AL-Maghreb.
La banque se distingue des autres firmes par un certain nombre de caractéristiques et de
fonctions qui lui sont propres. Ces particularités bancaires ont valu à la banque un traitement
particulier, notamment en matière de réglementation. Les banques sont exposées à de
nombreux risques notamment le risque de marché, le risque de crédit, le risque de liquidité et
le risque opérationnel mais elles sont en particulier exposées au risque systémique.

En effet, la liquidité du contrat de dépôt et l’illiquidité du crédit bancaire engendrent une


incertitude sur les demandes de remboursement des dépôts pouvant rendre les banques
vulnérables aux « ruées bancaires » en période de défiance. En cas de panique bancaire
(même infondée), tous les déposants demandent le retrait de leurs dépôts, puisque ces derniers
sont remboursés au pair et dans l’ordre d’arrivée au guichet (premier arrivé, premier servi).
Étant donné les spécificités des dépôts et l’asymétrie d’information, la course des déposants
aux guichets pour retirer leurs dépôts peut s’avérer rationnelle même si elle se base sur une
simple rumeur. Ces comportements peuvent entraîner l’insolvabilité - voire la faillite - de la
banque qui n’est plus capable de faire face à ses engagements.

Toutefois, la faillite d’une banque peut provoquer celle d’autres banques, puisque le secteur
bancaire est plus vulnérable à l’instabilité que les autres secteurs de l’économie. En effet, les
banques sont fortement engagées dans les marchés interbancaires et dans le système des
paiements. Étant donné leur exposition aux risques et aux asymétries d’information, les
problèmes rencontrés par une banque peuvent se propager aux autres, conduisant à une crise
systémique. Une telle crise a de graves conséquences pour l’économie dans son ensemble,
puisqu’elle engendrera la destruction du mécanisme des paiements. 36

36
Note d’information de BANK AL-MAGHRIB : présentation de la nouvelle loi bancaire
http://www.bkam.ma 15/04 07:00

64
À cet égard, les banques gèrent l’épargne des personnes physiques et morales et financent la
croissance économique. Elles sont indispensables pour le bon fonctionnement de l’économie.

L’insolvabilité ou la faillite d’une banque peut donc avoir des conséquences importantes sur
l’ensemble de l’économie.
Compte tenu du risque systémique auquel sont exposées les banques, la gestion des risques
bancaires s’avère capitale pour la stabilité de l’ensemble du système financier. En particulier,
la surveillance du risque opérationnel est spécialement délicate étant donné les difficultés
inhérentes à l’évaluation et à la gestion d’un tel risque. Ces particularités bancaires valent à la
banque une réglementation prudentielle stricte.

Section 2 : Historique de la réglementation au Maroc


1. La réglementation bancaire au Maroc

L'Acte d'Algésiras, signé en 1906 par les délégués de douze pays européens, des Etats-Unis
d'Amérique et du Maroc, a institué la Banque d'Etat du Maroc qui sera effectivement créée, à
Tanger, en 1907 sous forme de société anonyme, dont le capital était réparti entre les pays
signataires, à l'exception des Etats Unis. Outre les opérations à caractère commercial, la
Banque d'Etat du Maroc disposait du privilège de l'émission de la monnaie fiduciaire sur tout
le territoire du Royaume et assumait le rôle d'agent financier du gouvernement marocain.

La première tentative d’une règlementation bancaire a été pour la première fois en 1943
suite à la promulgation du dahir 31 mars et ce à l’initiative des autorités française. Au
lendemain de l'indépendance du Maroc en 1956, les bases d'un système bancaire national ont
été mises en place. Ainsi, la Banque du Maroc a été instituée par le dahir n° 1-59-233 du 30
juin 1959 pour se substituer à la Banque d'Etat du Maroc et assurer la fonction de Banque
Centrale. Créée sous forme d'établissement public doté de la personnalité civile et de
l'autonomie financière, cette institution s'est vue confier le privilège de l'émission de la
monnaie fiduciaire, ainsi que la mission de veiller à la stabilité de la monnaie et de s'assurer
du bon fonctionnement du système bancaire. D'autre part et afin de répondre aux objectifs de
développement et aux besoins de financement spécifiques à des secteurs économiques jugés

65
prioritaires, l'Etat a procédé à la création d'organismes financiers spécialisés et à la
restructuration de certaines institutions existantes. Ainsi, furent créés, en 1959, la Caisse de
Dépôt et de Gestion (CDG), le Fonds d'Equipement Communal (FEC), la Caisse d'Epargne
Nationale (CEN), la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) et la
Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE). L'année 1961 a vu la restructuration du
Crédit Agricole et du Crédit Populaire. Le Crédit Immobilier et Hôtelier, qui a succédé en
1967 à la Caisse de Prêts Immobiliers du Maroc, a été réorganisé conformément aux
dispositions du décret royal portant loi du 17 décembre 1968.

Cette période s'est caractérisée également par la réduction du nombre des banques, qui a été
ramené de 69 à 26 entre 1954 et 1961, sous l'effet conjugué de la fusion et de la disparition de
certains établissements.37

La seconde étape importante de la mise en place et de la consolidation du système bancaire


marocain a débuté avec la promulgation du décret royal n° 1-67-66 du 21 avril 1967 portant
loi relatif à la profession bancaire et au crédit, dont les principaux apports consistent en une
définition plus précise de l'activité des banques, la délimitation des attributions des autorités
de tutelle et de surveillance et l'institution d'une réglementation plus appropriée. Cette loi
établissait une distinction très nette entre les banques commerciales ou de dépôts, et les
organismes financiers spécialisés (OFS).

A partir de juillet 1993, une importante réforme, relative à l'exercice de l'activité des
établissements de crédit et leur contrôle, a introduit un nouveau concept, largement inspiré de
l’expérience internationale à savoir celui de la banque universelle. En vertu de cette loi, les
banques peuvent exercer et commercialiser l’ensemble des produits et services bancaires.
Cette notion annule la spécialisation établie jusque-là entre les banques commerciales et les
organismes financiers spécialisés.

Afin de rapprocher encore davantage la législation nationale des standards internationaux et


surtout aux principes du comité de Bâle, la loi 76-03, portant statut de Bank AL-Maghreb et la
loi 34-03, relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, ont été promulgué.

37
Note d’information de BANK AL-MAGHRIB : présentation de la nouvelle loi bancaire :
http://www.bkam.ma. 15/04 13:00

66
En 14 février 2006 la Loi n° 34.03 relative aux établissements de crédit et aux organismes
assimilés a vu le jour avec principale objectif l’adaptation aux nouvelles contraintes
économiques (mondialisation) et réglementaires (Bâle II).

La dernière loi bancaire, fruit d’une large discussion entre Bank AL-Maghreb et le Ministère
de l’Economie et des Finances, la nouvelle loi bancaire, référencée loi n°103-12 relative aux
établissements de crédit et organismes assimilés, a fait l’objet d’une nouvelle réforme, après
celles de 1993 et 2006. Celle-ci a été adoptée par le Parlement, le 24 novembre 2014 et a été
publiée au Bulletin Officiel, le 22 janvier 2015.

Ce texte structurant a tenu compte des enseignements tirés de la crise financière et de la


nécessité de faire converger la législation marocaine vers le référentiel international. Il a
défini notamment le cadre légal pour l’exercice de la surveillance macro-prudentielle, tout en
renforçant les mécanismes de résolution de crise mis à la disposition de Bank AL-Maghreb. Il
a introduit également les fondements légaux visant à permettre l’émergence de nouveaux
acteurs et services financiers, notamment dans le domaine de la finance participative. 38

2.L’évolution des fonds propres prudentiels des banques marocaines

 Selon le RAPPORT ANNUEL SUR LA SUPERVISION BANCAIRE de BANK AL-


MAGHRIB, à fin 2015, le total des fonds propres prudentiels des banques s’est chiffré à 112
milliards de dirhams, s’inscrivant en hausse de près d’un milliard de dirhams par rapport à
décembre 2014. Cette légère hausse est, en grande partie, due à l’impact de la suppression
graduelle des mesures transitoires d’adoption de Bâle III et de l’accroissement des
participations des banques dans le capital d’établissements de crédit à l’étranger.

 Les fonds propres sont répartis entre les fonds propres de catégorie 1 pour un montant
de 96 milliards de dirhams, dont près de 97% constituent des fonds propres de base, et les
fonds propres de catégorie 2 pour un montant de 16 milliards de dirhams.

38
Note d’information de BANK AL-MAGHRIB : présentation de la nouvelle loi bancaire :
http://www.bkam.ma. 15/04 22:00

67
 Le ratio de solvabilité moyen, qui rapporte le volume des fonds propres à la somme
des actifs nets pondérés, s’est maintenu à son niveau de 2014, soit 13,7%, au-dessus du seuil
minimum de 12% édicté par la réglementation prudentielle en vigueur. Le ratio de fonds
propres de catégorie 1 s’est établi à 11,8% pour un minimum réglementaire de 9% et le ratio
moyen des fonds propres de base « Core Tier 1 » s’est établi à 11,4% pour un minimum de
8%.

 Calculé sur base consolidée, le ratio de solvabilité ressort à 13,5% contre 13,3% et le
ratio de fonds propres de catégorie 1 à 11,5% contre 11,4% en 2014. 39

39
BANK AL- MAGHRIB, 2015, rapport annuel sur la supervision bancaire, http://www.bkam.ma
15/04 23:00

68
Chapitre 2 : Cas de la banque populaire

Nous tenons dans ce chapitre à illustrer et à concrétiser tout ce qui a été mentionné dans les
chapitres précédents en évoquant la manière avec laquelle le groupe de la banque populaire
procède dans la gestion de son risque de crédit.

Section 1 : la banque populaire

Figure 6 : logo de la banque populaire

 Forme juridique : Société anonyme


 Siege sociale : av Mohamed V, rue 151 KENITRA Maroc
 Slogan : Faite pour vous
 Filiales : Upline Group – Banque Atlantique – Chaabi Bank
 Effectif : Inférieur à 10
 Téléphone : 0537369960
 Fax : 0537369964
 Site web : http://www.gbp.ma/
 PDG : Mohamed Benchaâboun

69
1. Identification

1.1 Historique

La Banque Populaire existe depuis 1926 au Maroc, crée à l'époque sur le modèle Français
institué par le dahir du 25 mai 1926, portant sur l'organisation du crédit au petit et moyen
commerce et industrie, et ce par la création des sociétés à capital variable dite « Banque
Populaire ».

Ce n'est que vers l'année 2000 que la Banque Centrale Populaire s'est transformée en société
anonyme à capitale fixe avec comme première recommandation l'ouverture de son capital aux
Banques Populaires Régionales à hauteur de 21% et au secteur privé à concurrence d'au moins
20%. Ainsi, les Banques Régionales se sont dotées d'une autonomie avec leur implication
dans le développement économique et social de leur région.

Première institution Bancaire du Royaume, le Groupe Banque Populaire a tissé pendant plus
de 3 décennies des relations de partenariat solides, qui permettent aujourd'hui une pluralité de
profils, un creuset riche de cultures et de compétences diversifiées et un renouvellement de
générations.

Ces relations de longue date ont très tôt dépassé le cadre de satisfaction des besoins des
communautés pour investir progressivement des produits et services bancaires et financiers
spécifiques et d'étendre aux domaines éducatif, culturel et social.

1.2 Missions et valeur du groupe

 Les missions :

Le Crédit Populaire du Maroc est un groupement de banques constitué par la Banque


Centrale Populaire et les Banques Populaires Régionales.

Fidèle à son esprit d'entreprise, le Crédit Populaire du Maroc s'est fixé comme objectif
d'accompagner toutes entreprises moyennes ou petites, artisanales, industrielles ou de services
par la distribution de crédit à court, moyen et long terme.

70
Il propose une gamme élargie et complète de services et produits financiers répondant à
l'ensemble des besoins de sa clientèle. Il développe également ses activités à travers quatre
orientations stratégiques majeures :

 La consolidation des positions acquises :

Cet axe concerne le développement des activités d'intermédiation et de marché du groupe.


Le GBP accélère le développement de ses activités de banque de détail par une stratégie
volontariste d'extension de ses points de vente, de la collecte de ressources et de la
distribution des crédits. Disposant déjà du plus large réseau de secteur bancaire, le groupe
ouvrira une centaine d'agences chaque année.

Grâce à ce dispositif, la collecte des ressources progresse largement plus vite que la
moyenne enregistrée par le passé. Les crédits enregistrent également un développement
soutenu en matière des crédits aux entreprises avec l'offre Business Project, consistant en une
nouvelle approche Banque Populaire dans ses relations avec la clientèle des entreprises.

Les crédits immobiliers et les crédits à la consommation enregistrent également un trend


haussier, et le groupe à l'ambition d'augmenter sensiblement ses parts de marché dans ces
catégories de crédits.

 La Banque citoyenne :

Banque de proximité, le Groupe Banques Populaires joue un rôle de premier plan dans le
développement des régions à travers l'action des Banques Populaires Régionales. Il est
l'accompagnateur financier de la région à travers la mobilisation de l'épargne, son utilisation
au niveau local, au bénéfice des acteurs économiques et sociaux.

Dans le plan de développement du groupe, l'implication reste effective et très prononcée en


matière de la bancarisation de la population, qui rappelons-le reste encore à un niveau très
faible au Maroc. Ceci est possible grâce à la politique de proximité du groupe et la souplesse
dans les ouvertures de compte ainsi que son large réseau de distribution. La cadence observée

71
actuellement dans les ouvertures de comptes auprès de la clientèle de masse en atteste
largement.

Le Groupe Banques Populaires est le 1er réseau bancaire du pays. Son réseau est constitué à
fin 2006 de 610 agences et de 612 guichets automatiques. Il est également:

 Le 1er collecteur de l'épargne du système bancaire marocain ;


 La 1ère banque dans le rapatriement de l'épargne des Marocains Résidant à l'Etranger
(MRE).

Le soutien aux activités à fortes retombées sociales est également encouragé par le biais de
développement des micro-crédits dont l'encours ne cesse d'augmenter et qui enregistre une
évolution annuelle moyenne de plus de 50%, grâce à l'ouverture de nouvelles branches au
niveau de toutes les localités du pays. L'appui de la Fondation Banque Populaire pour la
création d'entreprises, tend à encourager les porteurs de projets en les assistants dans toutes
les phases pour l'aboutissement de la création de leurs entreprises.

Le GBP encourage également l'habitat social en prévoyant d'augmenter annuellement de


25% ses encours en la matière. Aussi, les PME-PMI sont accompagnées dans l'action de leur
mise à niveau.

 L'amélioration des performances :

L'important développement du Groupe Banques Populaires contribue à l'amélioration de ses


indicateurs de performances : rentabilité, productivité, commissions et maîtrise des risques.

Ainsi, la rentabilité financière est fortement appréciée, fruit des résultats nets de l'ensemble
des entités du groupe, ainsi que la nette progression du produit net bancaire, et la maîtrise des
charges d'exploitation. La productivité quant à elle connaît une amélioration surtout grâce à
l'automatisation plus poussée des opérations effectuées au niveau des agences.

La part des commissions dans le produit net bancaire enregistre une évolution moyenne
annuelle de l'ordre de 10%.

72
Concernant la maîtrise des risques, le groupe tend à maintenir sa tendance d'afficher les
meilleurs ratios prudentiels du secteur que ça soit celui de la solvabilité, de la liquidité, de la
division des risques ou des créances en souffrances.

 La conquête de nouveaux territoires et la croissance externe :

Un nouvel élan est pris par le GBP dans son intervention dans les opérations de la « corporate
banking », pour conforter à l'avenir son positionnement stratégique dans ce créneau, et plus
spécifiquement dans les métiers de conseil aux entreprises et de l'ingénierie financière,
d'émissions obligataires, du capital-risque, de la gestion collective de l'épargne, de
l'intermédiation boursière et de financement du commerce international.

Le groupe consolide également son intervention dans le marché des capitaux dont il dispose
déjà en 2006 d'une part de marché de l'ordre de 41,50%.

Les activités du groupe s'étendent également à la bancassurance.

Du reste, les filiales spécialisées du groupe ne restent pas à l'écart de cette nouvelle
dynamique commerciale, et un plan de développement ambitieux est prévu pour chacune
d'entre elles en vue de participer fortement à l'amélioration des performances du groupe, ce
qui deviendra possible par l'amélioration de leurs parts de marché dans leurs domaines
d'activité respectifs.

 Les valeurs du Crédit populaire du Maroc :

Les valeurs identitaires du Crédit Populaire du Maroc découlent des principes de la


coopération et de la mutualité.

Cet esprit coopératif et mutualiste qui anime les Banques Populaires Régionales puise ses
origines dans les valeurs et les traditions culturelles du Maroc, basées sur la solidarité,
l'entraide et l'intérêt commun.

73
Les valeurs identitaires de l'institution constituent les fondements de l'action du Groupe et
confirment sa mission nationale au service du développement économique et social du pays.

Il tire également sa force de sa spécificité coopérative, qui confère au sociétaire l'originalité


d'être à la fois un client et un copropriétaire de la banque.

Cette communauté de sociétaires constitue l'essence du Groupe et participe activement à la


vie de la banque, à travers notamment les Conseils de Surveillance des Banques Populaires
Régionales, dont les membres sont élus par l'Assemblée Générale des sociétaires.

Destiné à promouvoir l'économie sociale, par le biais de la coopérative financière et


l'encouragement à la solidarité interprofessionnelle, le Crédit Populaire du Maroc a été tout
naturellement amené à jouer un rôle moteur dans l'amélioration du taux de bancarisation du
pays et dans la collecte de l'épargne. Il constitue un groupement de Banques de proximité,
accessibles à tous et fortement enracinées dans toutes les régions du Royaume.

2. Organisation du crédit populaire du Maroc

Figure 7 : organisation de CBP

Inspection Comité directeur


générale du CPM

B.P.R B.C.P

Fondation B.P Filiales

74
1. Le comité directeur

Le Comité Directeur est l'instance suprême du Crédit Populaire du Maroc exerçant


exclusivement la tutelle sur les différents organismes du CPM.

Le Comité Directeur comprend :

· Cinq Présidents des Conseils de Surveillance des Banques Populaires Régionales élus par
leurs pairs ;

· Cinq représentants du Conseil d'Administration de la Banque Centrale Populaire, nommés


par le dit Conseil ;

Le Président du Comité Directeur est élu parmi les membres du dit Comité et sa nomination
est ratifiée par le Ministre chargé des Finances.

Le Comité Directeur est chargé de :

· Définir les orientations stratégiques du Groupe ;

· Exercer un contrôle administratif, technique et financier sur l'organisation et la gestion des


organismes du CPM ;

· Définir et contrôler les règles de fonctionnement communes au Groupe ;

· Prendre toutes les mesures nécessaires au bon fonctionnement des organismes du CPM et à
la sauvegarde de leur équilibre financier.

2. La Banque Centrale Populaire (BCP), l'organe central du groupe

La Banque Centrale Populaire (BCP) est un établissement de crédit, sous forme de société
anonyme à Conseil d'Administration. Elle est cotée en bourse à compter du 8 juillet 2004.

La BCP, qui assure un rôle central au sein du groupe, est investi de deux missions principales:

· Etablissement de crédit habilité à réaliser toutes les opérations bancaires, sans toutefois
disposer d'un réseau propre.

75
· Organisme central bancaire des BPR. A ce titre, elle coordonne la politique financière du
Groupe, assure le refinancement des BPR et la gestion de leurs excédents de trésorerie ainsi
que les services d'intérêt commun pour le compte de ses organismes.

3. Les Banques Populaires Régionales (BPR), organismes de proximité


Les Banques Populaires Régionales (BPR), Banques de proximité, actuellement au nombre
de 11 constituent le socle du Crédit Populaire du Maroc.

Leur mission est l'établissement de crédit habilités à effectuer toutes les opérations de
banque dans leurs circonscriptions territoriales respectives, les BPR ont pour mission de
contribuer au développement de leur région par la diversité des produits qu'elles offrent, le
financement de l'investissement et la bancarisation de l'économie.

Elles constituent le levier du Crédit Populaire du Maroc dans la collecte de l'épargne au


niveau régional, sa mobilisation et son utilisation dans la région où elle est collectée.

Les Banques Populaires sont organisées sous la forme coopérative à capital variable, à
Directoire et à Conseil de Surveillance.

Leur mode d'organisation unique au sein du système bancaire leur permet d'approcher
différemment leurs clients, puisque ces derniers se trouvent également être les détenteurs du
capital, formant ainsi ce que l'on appelle « le sociétariat ».

Outre le fait qu'ils bénéficient des différents services bancaires, les clients sociétaires
participent également à la vie sociale de leur banque (Participation aux Assemblées
Générales, possibilité de siéger au Conseil de Surveillance).

5.1 Les succursales

Au vu de son positionnement au sein de la Banque Populaire Régionale (BPR), en tant que


niveau hiérarchique intermédiaire entre un sous réseau d'agences et le siège, la succursale
apparaît comme un centre d'animation commerciale et d'appui technique au réseau afin de :

· Rechercher l'amélioration continue de la réactivité commerciale de son réseau ;


· Rehausser et maintenir le niveau de qualité des prestations offertes par le réseau de
distribution.

76
C'est pour ces raisons que des aménagements sont apportés à l'organisation actuelle de la
succursale, s'inscrivant ainsi dans la continuité des actions de normalisation, du mode de
fonctionnement de la BPR.

5.2 Les agences

L'agence à la différence de la BPR et de la succursale, est en relation directe avec la clientèle


c'est l'organe de proximité. L'évolution, l'augmentation des ressources de la banque,
l'augmentation de la part de marché sont tous des indicateurs qui dépendent des performances
de l'agence.

Section 2 : La gestion du risque de crédit au sein de la banque


populaire (cas pratique de la BP à kénitra)

1. Le risque de crédit

Le risque de crédit pour la banque est le risque qu’un client ne puisse plus ou ne veuille plus,
à un moment donné, remplir ses obligations financières stipulées par le contrat. Lorsque la
banque prête à un lient, il peut se produire deux types d’événements défavorables :

 Dans le pire des scénarios, le client fait faillite et la banque subit des pertes dont la
sévérité dépend de plusieurs facteurs dont le montant de l’exposition au moment de défaut,
l’issue de la mise en jeu des garanties que la banque aura exigé de la mise en place du
contrat et l’issue du processus de recouvrement.

 Il se peut aussi que le client ne paie pas les flux aux dates prévues dans le contrat
(remboursement anticipé par exemple). La banque ne récupère pas les flux aux dates prévues
ce qui engendre un risque pour elle.

Face aux conséquences désastreuses que peuvent avoir ces risques, les banques doivent
disposer de fonds propres suffisants pour éponger les pertes exceptionnelles qui pourraient
survenir. La mesure de ces risques constitue d’ailleurs l’un des objectifs des réglementations
prudentielles (Bale II et Bale III).

La prévention des risques se fait en 2 méthodes :

77
En amont : nécessite de mettre en place des circuits de décision efficaces impliquant les
équipes commerciales, d’analyse et de contrôle. Ces structures sont dotées d’outils
informatiques de simulation et de mesure du risque de crédit basés sue des modèles
statistiques.

En aval : les équipes de gestion de portefeuille suivent la dynamique du risque depuis


l’octroi.

Schéma 1 : Etude d’une demande de crédit

Demande de crédit par un particulier ou un professionnel

Constitution du dossier de crédit

Identification et analyse des risques

Mise en place des contrats incitatifs et de garanties

Octroi ou refus du crédit

Surveillance du crédit

Remboursement ou contentieux

Commentaire :

Avant de prendre une décision d’octroi ou de refus d’un crédit, la banque doit d’abord faire
des études pour bien connaitre le client. Puis, elle doit évaluer les risques que peut engendrer
ce crédit sur la banque. Si le risque est considéré comme insupportable pour la banque, la

78
demande de crédit est refusée automatiquement. S’il est accepté, le crédit est surveillé de prés
jusqu'au remboursement total ou contentieux.

Schéma 2 : différentes garanties

Commentaire :

L'analyse des comptes annuels est bien insuffisante dans certains cas pour avoir une idée du
devenir d'une société ou d'un dossier. Il n'y a pas ou peu de méfiance vis-à-vis d'une société
présentant d'excellents résultats sur plusieurs années avec une structure financière
satisfaisante. Réciproquement, il faut tenter de sortir d'une affaire qui tourne très mal.

Se pose le problème des sociétés, particulièrement nombreuses, au devenir incertain où


présentant certains risques inhérents au dossier. Après une étude financière et comptable, il
s'avère que les comptes d'une société n'offrent pas suffisamment de garanties dans l'octroi
d'un crédit et la capacité de l'entreprise à le rembourser.

La banque cherche donc des garanties lui permettant, si le risque se concrétise, de pouvoir
sortir de l'affaire à tout moment sans trop de pertes. Les banquiers ont donc l'habitude de
demander alors des garanties ou des gages à leurs clients les plus difficiles. Ces demandes

79
sont toutefois commercialement délicates car certaines sociétés ou dirigeants sont parfois
réticents.

1. Méthode de gestion du risque de crédit

Schéma 3 : Evolution du risque vers le non remboursement du crédit

Recouvrement à l’amiable Recouvrement Avocat

Mise en jeux des garanties :


Comptabilisation contentieux
L’hypothèque, le salaire,
nantissement sur fonds de
commerce, assurance, aval de
l’Etat

Commentaire :

La banque va essayer de résoudre le plus de dossiers à risques à l’amiable pour gagner du


temps et éviter les dépenses importantes. Si le client a un comportement défavorable envers la
banque, celle-ci va directement se tourner vers des solutions plus couteuses mais parfois plus
efficaces avec les contentieux.

80
Conclusion

Les risques liés aux crédits accordés par la banque à sa clientèle demeurent le plus fréquent
et le plus divers, c’est pourquoi les établissements bancaires ont mis en place plusieurs
instruments pour le gérer et le maîtriser et ce, dans le but d’assurer une bonne continuation de
leur activité qui porte pour une bonne partie sur le financement de l’économie à travers
l’octroi de crédit.

En guise de conclusion, il est important de signaler que, pour avoir plus de sécurité quant à
leurs engagements, les banques marocaines ont tendances à exiger de leur clientèle l’apport de
plus de garanties à tel point que certains promoteurs ou particuliers n’hésitent pas de qualifier
cette pratique d’handicap sérieux à leurs initiatives (projets d’investissement) et aux
développement de leur projets professionnels ou personnels ce qui a entraîné une certaine
réticence de la part de ces derniers à contracter des crédits d’où une sur-liquidité des
établissements bancaires.

Ce travail nous pousse alors à poser la question suivante : Quelles sont les procédures
utilisées par les banques marocaines pour se confronter des risques de crédit ?

81
Conclusion générale

Tout au long de ce PFE, nous allons essayer de répondre à la question de la problématique


ainsi qu’à d’autres questions qui ont été posées au fur et à mesure de l’élaboration de ce
travail.

A commencer par une première partie , il a été d’une grande nécessité d’évoquer une brève
histoire du risque, sa définition, ses différents types ainsi que la définition de crédit et
s’attaquer à ses différents types ainsi que les étapes à suivre dans le cadre de la gestion du
risque de crédit bancaire en évoquant bien sûr le rôle de la réglementation prudentielle
(accords de Bâle ) dans cette dernière, les différents méthodes utilisées pour évaluer et gérer
le risque de crédit et enfin l’impact du risque de crédit sur la rentabilité bancaire.

Dans une 2ème partie nous allons mis l’accent sur le cadre bancaire marocain pour une
meilleur gestion du risque : l’activité bancaire au Maroc, sa réglementation, l’évolution des
fonds propres prudentielles selon le rapport annuel de la BAM et finalement nous allons
illustrer concrètement cette gestion du risque de crédit au sein de la banque populaire à
kénitra.

Notre travail dans ce Projet de Fin d’Etudes s’est basé sur la mise en œuvre de l’importance
de la gestion du risque de crédit au sein des banques marocaines.

En guise de conclusion nous allons tenu à signaler que ce travail est le fruit de tout ce que
nous avons appris jusqu’à aujourd’hui dans notre cursus en licence fondamentale.

Enfin, nous tenons à noter que nous sommes très fière de ce que nous avons appris et de ce
que nous allons découvrir par le biais de ce PFE, et nous trouvons qu’il est de notre devoir
d’exprimer notre gratitudes et de remercier Le Professeur Monsieur LMOUFID pour son
encadrement et le temps qu’il nous accordé.

82
Bibliographie

 Liste des ouvrages :

 Pierre CÉLIER « DÉFINITION(S) DES P.M.E. AU MAROC ET EN EUROPE »


communication à l'ENSET de Mohammedia Maroc. mai 2004.

 G. BLUNDEN, 2010, Operational Risk Management, Editions London.

 F. CORDEL, 2013, Gestion des risques et contrôle interne de la conformité à l’analyse


décisionnelle, Editions Broché.

 D. CHELLY, 2014, Les métiers du risque et du contrôle dans la banque Editions


Optimind Winter.

 N. FASSI, 2016, Définition des règles prudentielles (banque et assurance), Editions


Vague.

 M. LEIPPOD, 2005, Risk management, Editions BALKEMA.

 K. F. REDING, 2015, Manuel d’audit interne : améliorer l’efficacité de la gouvernance,


du contrôle interne et du management des risques, Editions EYROLLES.

 H. VANGREUNING, 2004, Analyse et gestion du risque bancaire : un cadre de référence


pour l’évaluation de la gouvernance de l’entreprise et du risque financier 1ère édition’
Editions ESKRA.

 Bouyakoub.F «l'entreprise et le financement bancaire », édition Casbah, Alger 2000, page


17.

 Article :
 Basel Committee on Banking Supervision, 2005, Dispositif de Bale l, ll, et lll sur le
risque opérationnel, p.302-320

83
 Webographie :

 BANK AL MAGHRIB : http://www.bkam.ma

 WIKIMEMOIRE : http://www.Wikimemoires.com

 BANQUE POPULAIRE : www.gpb.ma


www.ijafam.org
 https://trustpair.fr/blog/gestion-risque-credit/ .
 http://leguidedurentier.free.fr/documents/risquescredit.pdf .
 https://www.fiben.fr/
 https://fastercapital.com/fr/contenu/Intelligence-artificielle-du-risque-de-credit
 https://www.intel.fr/content/www/fr/fr/financial-services-it/banking/banking-risk-
management.html
 https://www.cgi.com/sites/default/files/201908/cgi_collections_white_paper_global_fr
 https://acpr.banquefrance.fr/sites/default/files/medias/documents/20220114_as131_tra
nsfo_numerique_banques.pdf
 https://www.cairn.info/revue-d-economie-financiere-2015-4-page-35.htm
 https://www.imf.org/external/pubs/ft/ar/2019/eng/assets/pdf/imf-annual-report-2019-
fr.pdf
 https://www.cairn.info/revue-notes-du-conseil-d-analyse-economique-2014-8-page-
1.htm
 https://www.abinbev.com/assets/pressreleases/2023/Annual_Report_2022_updates/20
22%20Annual%20Report_FINAL_FR.pdf
 https://www.bankingsupervision.europa.eu/banking/priorities/html/ssm.supervisory_pr
iorities202312~a15d5d36ab.fr.html .
 https://www.bankingsupervision.europa.eu/banking/priorities/html/ssm.supervisory_pr
iorities202312~a15d5d36ab.fr.html .
 https://acpr.banquefrance.fr/sites/default/files/medias/documents/20220114_as131_tra
nsfo_numerique_banques.pdf

84
Liste des tableaux et des figures

Liste des tableaux:

 Tableau 1 ..................................................................................................................... 31

 Tableau 2 ...................................................................................................................... 31

 Tableau 3 ...................................................................................................................... 44

 Tableau 4 ..................................................................................................................... 49

 Tableau 5 ..................................................................................................................... 58

Liste des figures:

 Figure 1 : Typologie des risques bancaires .................................................................... 30

 Figure 2 : Crédits accordés aux PME. ............................................................................ 33

 Figure 3 : Planning des travaux Bale ............................................................................. 37

 Figure 4 : Ratio de McDonough Bale I ........................................................................... 40

 Figure 5 : Ratio de McDonough Bale ll........................................................................... 41

 Figure 6 : Logo de la banque populaire. ........................................................................ 59

 Figure 7 : organisation de CBP ...................................................................................... 74

85
Table des matières

PARTIE INTRODUCTIVE ............................................................................................................7


PARTIE I : TECHNIQUE DE GESTION DES RISQUES DE CREDIT ........................................ 10
TITRE I: TECHNIQUE DE GESTION DES RISQUES ................................................................ 12
Chapitre 1 : Aperçu théorique sur risque ....................................................................................... 12
Section 1 : Conception de la notion de risque ................................................................................ 12
1. Brève histoire de risque……….. .................................................................................................. 12
1. Definitions de risque……….. .................................................................................................... 12
2. Les différents types de risque .................................................................................................... 14
Section 2: Identification de crédit .................................................................................................. 19
1.Définition de crédit………….. ....................................................................................................... 19
1.1 Définition économique................................................................................................... 19
1.2 Définition juridique: ...................................................................................................... 19
2. Définition de crédit bancaire...................................................................................................... 20
3. Les types de crédit bancaire ....................................................................................................... 21
Chapitre2: Nature de risque de crédit ............................................................................................. 22
Section 1:L’identification de risque de crédit ............................................................................. 22
1 Les composants du risque de crédit................................................................................................ 24
Section 2: Modèle du risque de crédit ................................................................................................ 24
3.1 Perte de crédit ................................................................................................................ 25
3.2 Perte attendue et incertitude des pertes ........................................................................... 25
Chapitre1 : Risque de crédit dans le milieu bancaire ...................................................................... 27
Section1: Risque d’une opération de crédit .................................................................................... 27
1. Le financement des entreprises et des PME ............................................................................... 30
1. La règle d'or des banques....................................................................................................... 34
Section 2 : Gestion du risque de crédit bancaire ............................................................................. 34
1. La règlementation prudentielle .................................................................................................. 34
2. De Bale I à Bale II, puis Bale III................................................................................................ 37
2.1 Brève introduction ......................................................................................................... 37
2.1 Les accords de Bale I ..................................................................................................... 38
2.1 Les seconds accords de 2004 : Bale II (nouvel accord) ................................................... 40

86
2.2 Les nouvelles approches de calculs et de gestion du risque de crédit ............................... 45
Chapitre 2: l’impact du risque de crédit sur la rentabilité bancaire : ................................................... 50
Chapitre 1 : évaluation et mesures des risques de crédit bancaire ..................................................... 55
Section 1 : le crédit scoring………… ..................................................................................................... 55
Chapitre1: le secteur bancaire marocain ............................................................................................ 64
Section1: L’activité bancaire……. .................................................................................................... 64
Section 2 : Historique de la réglementation au Maroc………......................................................... 65
1. La réglementation bancaire au Maroc ........................................................................................ 65
2. L’évolution des fonds propres prudentiels des banques marocaines............................................ 67
Chapitre 2 : Cas de la banque populaire ............................................................................................ 69
Section 1 : la banque populaire ...................................................................................................... 69
1. Identification………………… .................................................................................................. 70
1.1 Historique ...................................................................................................................... 70
1.2 Missions et valeur du groupe.......................................................................................... 70
2. Organisation du crédit populaire du Maroc ................................................................................ 74
1. Le comité directeu………….. ................................................................................................... 75
2. La Banque Centrale Populaire (BCP), l'organe central du groupe ............................................... 75
3. Les Banques Populaires Régionales (BPR), organismes de proximité ........................................ 76
5.1 Les succursales .............................................................................................................. 76
5.2 Les agences ................................................................................................................... 77
Section 2 : La gestion du risque de crédit au sein de la banque populaire (cas pratique de la BP à
kénitra) ......................................................................................................................................... 77
1. Le risque de crédit…………...................................................................................................... 77
1. Méthode de gestion du risque de crédit ...................................................................................... 80
CONCLUSION GENERALE…………… ............................................................................................ 82
BIBLIOGRAPHIE…………………………. ........................................................................................... 83
LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES ...................................................................................... 85

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