AMOEBOSE INTESTINALE
AMOEBOSE INTESTINALE
AMOEBOSE INTESTINALE
AMOEBOSE INTESTINALE
Objectifs
1-définir l’amoebose intestinale
Plan
Introduction
1-Parasite
2-épidémiologie
3- signes
4-diagnostic
5-traitement
Conclusion
Introduction
A- Définition
B- Intérêt
Epidémiologique :
Maladie liée au péril fécal, elle est plus répandue dans les régions tropicales
et intertropicales où le niveau d’hygiène est faible.
1- Parasitologie
1.1. Une seule amibe est pathogène pour l’homme : E. histolytica, qui existe sous trois
formes :
- une forme kystique : le kyste, éliminé dans les selles, qui est la forme de résistance et de
dissémination,
- deux formes végétatives ou trophozoïtes: trophozoïte non hématophage non pathogène
(Entamoeba histolytica minuta) qui traduit l’amibiase-infection et trophozoïte hématophage
pathogène (E. histolytica histolytica) responsable de l’amibiase-maladie.
1.2. Le cycle parasitaire est simple : le kyste, émis dans le milieu extérieur, est ingéré par
l’homme et entraîne, suivant les relations hôte-parasite :
- soit un cycle non pathogène : kyste – trophozoïte non hématophage- kyste : c’est
l’amibiaseinfection,
- soit un cycle pathogène : kyste - trophozoïte hématophage : c’est l’amibiase-maladie.
Les kystes ingérés se transforment en trophozoïtes qui se déplacent grâce à leur pseudopode
jusqu'au côlon, se multiplient, adhérent à la muqueuse par l'intermédiaire de lectines et
phagocytent des particules alimentaires et des hématies (hématophagie). A ce niveau, les
trophozoïtes libèrent des enzymes protéolytiques, cytotoxiques pour l'épithélium intestinal,
à l'origine de multiples ulcérations de la paroi (réalisant des lésions typiques en coup d'ongle
et des réactions locales oedémateuses). Au cours de cette invasion intestinale (diffusion dans
la muqueuse et sous la muqueuse), les trophozoïtes peuvent par extension des lésions ou
par voie sanguine diffuser à d'autres organes (foie, poumon, cerveau, ...).
- Facteurs favorisants
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Certains facteurs de l’hôte, locaux ou généraux, ou du parasite sont incriminés dans le passage de la
forme non pathogène à la forme pathogène.
*Facteurs locaux susceptibles de provoquer une irritation mécanique du colon: alimentation (épices,
alcool), purgation, modification de la flore bactérienne intestinale (salmonelles), et des parasites
intestinaux (Giardia, helminthes).
Il est probable qu’une combinaison de plusieurs facteurs, encore incomplètement élucidés, favorise
le passage à la pathogénicité.
2- Epidémiologie
2.1. Répartition géographique. L’amibiase est une maladie cosmopolite. Sa prévalence est
élevée en milieu tropical, liée aux mauvaises conditions d’hygiène fécale. Elle existe dans les
pays tempérés chez les immigrants et les touristes ayant séjourné dans les pays de forte
endémicité, les pensionnaires des institutions de malades mentaux et les homosexuels , VIH
négatifs ou positifs.
2.2. Réservoir de parasites. L’homme est le seul réservoir de parasites, surtout l’homme
porteur asymptomatique, semeur de kystes.
2.3. Transmission. Elle est liée aux matières fécales et assurée par les kystes. Elle s’effectue
essentiellement par les mains et les ongles sales des porteurs de kystes, par le sol et l’eau
souillés par les excréta, les aliments contaminés (surtout les crudités) et les mouches.
3-SIGNES
3-1-1-Signes cliniques
A-début
Généralement brutal, parfois précédé par une diarrhée banale et des douleurs abdominales. On
retrouve un facteur déclenchant à type de surmenage physique ou intellectuel, de déséquilibre de la
flore intestinale par une antibiothérapie au long court.
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B-Période d’état
Signes fonctionnels
Evacuations anales :
Elles sont isolées ou associées à des selles. Elles sont pathologiques de par
leur nombre 10-15 fois par jour ; de par leurs aspects selles afécales
glaireuses, mucopurulents ou sanglantes, de fois insignifiantes et on parle de
crachats dysentériques
Signes généraux
Absence de fièvre
Signes physiques
3-1-2-Signes paracliniques
A- Diagnostic parasitologique
Prélèvements
- Crachats rectaux ou selles glairo-sanguinolentes (ou encore des selles diarrhéiques) fraichement
émises ou recueillis au décours d’une rectoscopie.
Techniques
Résultats / interprétation
Mise en évidence de la forme végétative : l’amibe mobile avec un pseudopode directionnel qui se
déplace comme une limace et contient des hématies. Cet aspect est pathognomonique.
B – Hémogramme est souvent normal ou tout au plus montre soit une anémie modérée
D-Anorectoscopie :
Elle n’est pas utile au diagnostic. Elle montre une muqueuse anale érythémateuse, parsemée
d’ulcérations en coup d’ongles souvent recouverts de glaire. Des prélèvements de ces lésions
permettent de retrouver des amibes.
3-1-3-Evolution
Perforations intestinales
3-2-Formes cliniques
L’évolution est toujours grave, avec colectasie, péritonite, choc septique. Il faut suivre
l’évolution par les radiographies de l’abdomen sans préparation. La mortalité en zone
tropicale est proche de 100%. La corticothérapie serait susceptible de précipiter l’évolution
d’une amibiase colique aiguë vers une forme maligne. L’amibiase colique peut alors simuler
une rectocolite hémorragique (RCH) ou être à l’origine de poussées d’authentiques RCH. En
cas de doute, la sérologie amibienne étant négative dans l’amibiase colique aiguë, un
traitement préventif anti-amibien doit être prescrit avant toute corticothérapie.
3-2-2-Forme subaigüe ou atténuée
Qui se manifeste sous forme de diarrhée banale, douleur abdominale modérée avec des
selles glaireuses mais non sanglantes
3-2-3- L’amoebome.
C’est une tumeur inflammatoire du colon. Il est rare, observé surtout en
Amérique latine et en Afrique du sud. Il peut être inaugural ou survenir à distance d’une
amibiase aiguë.
La symptomatologie clinique est non spécifique : douleurs abdominales, diarrhée
sanglante,constipation, altération de l’état général, syndrome pseudo-occlusif, masse
abdominale. Il peut être associé à une colite grave ou à un abcès du foie. Il siège au niveau
du cæcum, du rectosigmoïde, voir du colon transverse. Le diagnostic est porté sur le
lavement baryté (image non spécifique), sur la coloscopie avec biopsies et sur la sérologie
amibienne. L’anatomie pathologique montre un infiltrat inflammatoire lympho-
plasmocytaire avec de nombreuses amibes hématophages. Il pose essentiellement le
problème de diagnostic différentiel avec le cancer colique, voire des autres tumeurs
inflammatoires coliques : tuberculose iléo-cæcale, actinomycose, schistosomose, Crohn iléo-
cæcal.
3-2-4 Les formes chirurgicales : appendicite, perforations, hémorragies, abcès péri-coliques
sont des complications chirurgicales classiques
3-2-5-Formes associées : surtout à une dysenterie bacillaire. On note l’existence de la fièvre
avec des selles nombreuses muco-sanglantes
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4-DIAGNOSTIC
4-1-Positif
Mise en évidence des formes végétatives de l’amibe à l’examen parasitologique des
prélèvements : selles, glaires et pièces de rectoscopie
4-2-Différentiel
A- Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin
B- La shigellose, salmonellose
C- Le cancer recto-colique
5-TRAITEMENT
5-1-traitement curatif
5-1-1-But
-Eradiquer l’amibe
-Prévenir les complications
5-1-2-Moyens
5-2-Traitement préventif
5-2-1-But
But : rompre la chaîne épidémiologique par les mesures de lutte contre le péril fécal.
Lavage systématique des mains, car l’entamoebose est une maladie des mains sales ;
Hygiène des aliments à consommer : faire cuire ou laver sous fort jet d’eau ; protéger contre
les mouches ; Filtrer l’eau de boisson
Traitement ciblé des porteurs sains de kyste d’Entamoeba histolytica/dispar, par des
amoebicides de contact : Tiliquinol- tilbroquinol (Intétrix®)
CONCLUSION L’entamoebose est une parasitose intestinale grave par ses formes invasives.
Son diagnostic doit être évoqué devant tout syndrome dysentérique chez un sujet vivant en
zone d’endémie.