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MARTIN
ÉLECTROCINÉTIQUE ET ONDES
Soignez la présentation et la rédaction, qui doit être complète et concise. Tout résultat doit être justifié, et
mis en valeur. Les résultats doivent d’abord être écrits sous forme littérale et doivent être homogènes. Les ré-
sultats numériques doivent avoir un nombre de chiffres significatifs vraisemblable. Les schémas doivent être clairs,
suffisamment grands et lisibles. Si vous n’arrivez pas à montrer un résultat, admettez-le clairement et poursuivez.
CALCULATRICES AUTORISÉES
Le cœur du dispositif est représenté en Fig. (1). Un barreau ferromagnétique (fer doux) est aimanté selon
son axe par l’effet conjugué d’un champ magnétique externe stationnaire B ~ 0 que l’on cherche à mesurer,
et d’un courant d’aimantation i(t) sinusoïdal circulant dans la bobine excitatrice. On mesure la tension
e(t) qui apparaît aux bornes de la bobine de mesure.
Au sein du matériaux ferromagnétique, la relation entre
le champ magnétique total B ~ et ses deux sources (le B
~
champ externe B0 et le courant i) se fait par l’inter-
médiaire du vecteur excitation magnétique H,~ selon la
relation idéalisée suivante :
B = µH − aH 3 ,
H
0
où µ et a sont des constantes caractéristiques du maté-
riau, et B et H les composantes des champs vectoriels
dans l’axe du barreau (cf Fig. (2)). Quant à l’excitation
magnétique, elle est reliée aux deux sources par
B0
H = ni + ,
µ
Figure 2 – Relation d’aimantation modélisée
~ et H
où n est le nombre de spires par unité de longueur dans entre B ~ dans un matériau ferromagné-
la bobine excitatrice. tique doux.
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PCSI 1 - Stanislas Devoir Surveillé N◦ 4 - 11/12/21 - durée 4H A. MARTIN
Le phénomène d’induction magnétique 1 qui a lieu dans la bobine de mesure génère une tension e à ses
bornes :
dB
e = −S
dt
où S est l’aire de la section transverse du barreau. On applique un courant d’excitation sinusoïdal
i(t) = Im sin(ωe t) dans la bobine excitatrice.
dH
1. Exprimer la tension mesurée e(t) en fonction de H et de sa dérivée dt .
2. En déduire que la tension mesurée e(t) peut s’écrire comme la somme de trois composantes sinu-
soïdales
e(t) = K1 cos(ωe t) + K2 sin(2ωe t) + K3 cos(3ωe t) ,
où K1 , K2 et K3 sont des constantes. Expliciter K2 (uniquement) en fonction des paramètres du
problème.
Pour la suite, on admet que K3 ne dépend pas de B0 , et que K1 en dépend d’une façon qui n’est
pas facilement exploitable. Ainsi, la mesure de B0 passe par la détermination de K2 .
La détection du signal s(t) en sortie du filtre passe-bande n’est pas toujours aisée. Le signal peut être de
faible intensité et noyé dans du bruit. La détection synchrone, décrite plus bas, permet alors d’extraire
le signal recherché.
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On choisi un filtre actif de type Rauch, représenté en Fig. (4), utilisant un Amplificateur Linéaire In-
tégré (ALI) supposé idéal. Les admittances représentées par Y k , k ∈ [1, 5] sont constituées soit par des
résistances R soit par des capacités C.
10. On choisi de placer une résistance en Y 3 . En déduire la nature des quatre autres admittances
permettant d’obtenir un filtre passe-bande. Si plusieurs solutions sont possibles on optera pour le
choix maximisant le facteur de qualité.
11. Proposer une solution possible en choisissant maintenant plutôt de placer une capacité en Y 3 .
Dans la suite on revient à la situation précédente, où Y 3 est une résistance, ainsi que Y 2 .
12. À partir des schémas asymptotiques à très basse fréquence ou très haute fréquence, vérifier que le
comportement est bien celui d’un filtre passe-bande.
13. Établir les expressions de la pulsation propre, du facteur de qualité et du gain à la résonance, en
fonction des paramètres R et C. Le facteur de qualité est-il convenable compte-tenu du contexte
(cf question 7.) ?
14. Construire et représenter les diagrammes de Bode en gain puis en phase, en explicitant bien la
forme des asymptotes.
15. Établir l’expression des impédances d’entrée Z e et de sortie Z s de ce filtre lorsqu’il est associé à
une charge Z c et un générateur de Thévenin en amont d’impédance de sortie Z T h . Commenter.
16. En conséquence, proposer des valeurs convenables pour R et C afin de répondre aux contraintes
du problème. On prendra fe = 1 kHz.
Détection synchrone
On décrit ici le principe de fonctionnement de la détection synchrone pour mesurer l’amplitude du
signal s(t) en sortie du filtre passe-bande. Ce dernier est en fait composé d’une part du signal physique
recherché sp (t) et d’autre part de composantes présentes non associées au signal physique, que l’on
appelle de façon générique le bruit. En notant b(t) le bruit présent, on peut écrire :
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La fréquence du signal physique utile sp (t) est connue et égale à 2fe . On suppose que sp (t) et b(t) ont
une moyenne nulle :
< sp (t) > = < b(t) > = 0 ,
la moyenne étant effectuée sur une durée Te = f1e = 2π
ωe . Un dispositif non détaillé ici permet de générer,
à partir du signal alimentant la bobine excitatrice, un signal sinusoïdal de référence sref (t) de même
fréquence que sp (t), et a priori déphasé de ϕ par rapport à celui-ci. Le bruit étant supposé aléatoire et
indépendant du signal physique recherché, on a la propriété suivante :
On pose : sp (t) = A cos(2ωe t + ϕ) et sref (t) = B cos(2ωe t). Le montage ci-dessous permet de mettre en
œuvre le principe de la détection synchrone. On effectue dans un premier temps le produit du signal
sref (t) avec le signal s(t). On admet qu’en sortie du multiplieur le signal s’écrit : s2 (t) = K s(t) sref (t) où
K est une constante.
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23. Proposer un montage intégrateur utilisant un ALI, une résistance et une capacité. Établir en le
justifiant, son caractère intégrateur.
24. Expliquer en quoi l’utilisation d’un circuit intégrateur permet d’effectuer la compensation men-
tionnée ci-dessus.
25. Quelle grandeur sur la Fig. (6) permet, in fine, de déterminer la valeur du champ magnétique
extérieur (constant) B0 dans lequel est plongé le magnétomètre ?
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Considérons (voir Fig. (7)) une onde incidente de longueur d’onde dans le vide λ0 , de vecteur d’onde
dirigé selon le rayon (AB) d’incidence θ (θ ∈ [0, π2 [). Elle sera superposée à une onde de même vecteur
d’onde engendrée par deux réflexions, et représentée par le rayon (CD). Le plan d’onde (π), orthogonal
à ces deux rayons, correspond à une phase différente pour chacune de ces ondes, en raison des réflexions
et de la distance supplémentaire BC + CB 0 parcourue par l’onde réfléchie.
Valeurs numériques : n1 = 1, 456 et n2 = 1, 410.
1. Exprimer le déphasage ∆ϕ entre les champs électriques de ces deux ondes (relativement à l’onde
incidente) en fonction de λ0 , a, n1 et cos θ.
2. Quelle condition doit vérifier ce déphasage pour que l’onde résultante constitue un mode propre
guidé ? En déduire l’expression des valeurs θp correspondantes (p ∈ N).
3. Montrer qu’il existe nécessairement un nombre fini N de modes propres guidés possibles. Exprimer
N en fonction de λ0 , a, n1 et n2 .
Combien y a-t-il de modes possibles pour a = 0, 1 mm et λ0 = 1, 5 × 10−6 m ?
4. En considérant le mode θp de rang p, quelle relation doit vérifier la fréquence de l’onde lumineuse
pour que ce mode existe, c’est-à-dire pour que l’onde soit transmise par la fibre ? À quel type de
filtre cela correspond-il ? Comment pourrait-on définir sa fréquence de coupure ?
5. Le mode fondamental correspond par définition, à p = 0 (propagation en ligne droite). Calculer
la valeur maximale que peut prendre a pour que seul ce mode se propage, dans le cas où λ0 =
1, 5 × 10−6 m. La fibre est alors qualifiée de monomode.
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Lame vibrante
Une lame d’axe Oy, vibrant verticalement à la fréquence f = 100 Hz, produit à la surface de cette nappe
d’eau une onde plane progressive harmonique transversale, d’amplitude a = 1, 0 mm. L’onde se propage
selon l’axe Ox à la célérité constante c = 36 cm.s−1 . Le milieu est supposé non dispersif et non absorbant.
Les variations en fonction du temps t de la hauteur d’eau au point S d’abscisse xS = 0 sont supposées
sinusoïdales :
z(0, t) = a cos(2πf t)
On étudie la propagation de l’onde plane selon Ox, où l’on repère la position en un point P quelconque
de la surface de l’eau par son abscisse x. On pose −
→ un vecteur unitaire de l’axe Ox.
ux
Interférences
La lame vibrante est maintenant remplacée par deux pointes situées en S1 et S2 , distantes de a = S1 S2 .
Celles-ci frappent simultanément la nappe d’eau, à intervalles réguliers. Ces deux pointes génèrent des
ondes qui interfèrent, comme le montre la Fig. (8) (gauche) ci-dessous où la cuve à ondes est vue de
dessus, éclairée par un stroboscope. La figure est claire là où la surface de l’eau est convexe et foncée là
où elle est concave. L’amplitude d’oscillation est plus faible là où la figure est moins contrastée.
Figure 8 – Ondes circulaires de surface générées par deux sources ponctuelles synchrones (à gauche),
et les lignes de vibration minimale qui leur sont associées (à droite).
On modélise ces ondes par des ondes sinusoïdales sphériques (ou circulaires) émises par des sources
ponctuelles, situées aux points S1 et S2 où les pointes frappent la surface de l’eau.
5. En notant λ la longueur d’onde, donner la condition pour que l’interférence en un point M situé
aux distances d1 et d2 respectivement de S1 et de S2 , soit destructive.
6. Le lieu des points vérifiant cette condition est un ensemble de courbes que l’on appelle « ligne de
vibration minimale ». Ce sont des hyperboles. Elles sont représentées sur la Fig. (8) (droite).
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* * * Fin de l’épreuve * * *