Mécanique RDM _ Terminale F4
Mécanique RDM _ Terminale F4
Mécanique RDM _ Terminale F4
Série : F4
Niveau: Terminale
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I- OBJECTIFS GENERAUX
L'étude de la RDM a donc pour but d'assurer qu'on utilise dans une pièce donnée,
une quantité minimale de matériaux, tout en satisfaisant aux exigences suivantes:
a) Résistance:
La pièce doit pouvoir supporter et transmettre les charges externes qui lui sont
imposées
b) Rigidité:
La pièce ne doit pas subir de déformations excessives lorsqu'elle est sollicitée
c) Stabilité:
La pièce doit conserver son intégrité géométrique afin que soient évitées les
conditions d'instabilité (cas du flambement)
d) Endurence:
La pièce, si elle est soumise à un chargement répété, doit pouvoir tolérer sans rupture
un certain nombre de cycles de sollicitations variables (effet de fatiqgue)
e) Résilience:
Enfin, dans le cas où un chargement dynamique est à prévoir (effet d'impact), la pièce
doit pouvoir absorber une certaine quantité d'énergie sans s'en trouver trop
endommagée.
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III- CONNAISSANCES DE BASES - PREREQUIS / PREAQUIS
Pour réussir la matière, l'apprenant doit savoir :
- lire les plans architecturaux et des plans techniques;
- calculer l'équilibre des structures suivant le principe fondamental de la statique,
- déterminer les caractéristiques géométriques des sections, et
- reconnaître les caractéristiques mécaniques des différents matériaux de construction.
IV- RAPPELS : LES SOLLICITATIONS
a) Identification des efforts internes (ou torseur de cohésion)
Les efforts internes déterminées par section imaginaire (coupe) d'une poutre donnent le
type de sollicitation de la poutre. Schématiquement les efforts internes dans une section
droite d'une poutre sont représentés comme suit:
y
Forces internes :
- N : effort normal MG RG
Ty
- Ty : effort tranchant suivant y
Mt Tz
- Tz : effort tranchant suivant z N
Mfz x
Moments internes : Mfy
z
- Mt : moment ou couple de torsion
- Mfy : moment fléchissant ou moment de flexion suivant y
- Mfz : moment fléchissant ou moment de flexion suivant z
b) Identification de la nature des sollicitations : Sollicitations simples
-F F
N : effort normal Traction (ou compression
x
avec sens des F opposés)
y ou z
-F
Ty ou Tz : effort
x tranchant Cisaillement
F
-Mt Mt
x Mt : moment Torsion
de torsionl
-Mf Mt
x Mfy ou Mfz: moment Flexion pure
fléchissant
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CHAPITRE 1
FLEXION SIMPLE
PRINCIPE DE SUPERPOSITION
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I- Introduction
Une poutre est une membrane prismatique mince soumise à des charges transversales
généralement normales à son axe (ligne moyenne).
Dans le calcul d'une poutre en flexion, certaines hypothèses sont observées :
- Sur le solide : une poutre admet un plan de symétrie vertical. Elle est formée de fibres
jointives parallèles à l'axe neutre .
- Sur les forces : elles sont perpendiculaires à l'axe et agissent dans le plan de
symétrie : c'est pourquoi la flexion est dite simple.
- Sur les déformations : elles restent dans le domaine élastique et suffisamment petites
pour ne pas modifier les intensités des forces ni leurs distances respectives. Toute fibre
contenue dans un plan parallèle au plan de symétrie demeure dans ce plan pendant la
déformation. C'est pourquoi la flexion est dite plane.
T D D T Mf D Mf Mf D Mf
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N.B : le Mf > 0 comprime les fiches situées à la paroi supérieure de la poutre et étire
(tension) celles situées à la paroi inférieure.
2.2 Diagramme des efforts tranchants (DET) et des moments fléchissants (DMF)
f
- Calculer les réactions aux appuis,
- Identifier les zones (ou sections) en fonction des forces extérieures appliquées,
- choisir un repère de la façon suivante:
* l'axe des x sera porté par l'axe neutre de la barre;
* l'origine du repère peut être fixe, c'est-à-dire que l'origine est le premier point
de la première zone. Elle n'est pratique que pour les structures linéaires;
* l'origine du repère peut être mobile, c'est-à-dire que l'origine est le premier
point de chaque zone. Elle est adaptée à toutes les structures
- Rechercher les équations caractériqtiques de T et de Mf dans chaque zone,
- Calculer les valeurs de T et de Mf aux sections où un chargement d'intensité des
charges ou des réactions externes se produit,
- Localiser les points de la poutre où T=0. En ces points Mf atteint une valeur maximale ou
minimale dans la zone de validité de l'équation,
- Calculer les valeurs de Mf aux points où T=0; le moment est maximal en valeur absolue
chaque fois que l'effort tranchant est égal à zéro(0), c'est-à-dire que chaque fois que
l'effort tranchant traverse l'axe des abscisses;
- Tracer les diagrammes de T et de Mf dans le repère ayant servi d'écrire leurs équations.
- il y a saut dans le diagramme des efforts tranchants chaque fois que l'on rencontre une
force concentrée. La valeur du saut est égale et opposée à la force concentrée
- il y a saut dans le diagramme du moment fléchissant chaque fois que l'on rencontre un
moment externe concentré. La valeur du saut est égale et opposée au moment concentré
- il y a saut dans le diagramme des efforts tranchants chaque fois que l'on rencontre une
force concentrée. La valeur du saut est égale et opposée à la force concentrée
- il y a saut dans le diagramme du moment fléchissant chaque fois que l'on rencontre un
moment externe concentré. La valeur du saut est égale et opposée au moment concentré
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f)- Continuité des efforts internes
Dans les zones hors des charges (force ou moment) concentrées, l'effort interne à gauche
est égal à l'effort ineterne à droite:
Tg = Td
Mfg = Mfd
g)- Conditions aux extrémités
- le moment est égal à zéro (0) aux extrémités sans moment appliqué
- l'effort tranchant est égal à zéro (0) aux extémités sans force appliquée
h)- Déformée
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III - Principe de superposition des effets de charges
Lorsqu'une poutre supporte plusieurs des charges (forces concentrées et celles réparties
par exemple), il est possible de diviser le problème à :
- l'étude des effets (Mf et T) d'une partie seulement de ces charges ;
- et ensuite à l'étude des effets (Mf et T) des autres charges séparrement.
La décomposition peut dépasser deux cas de charges selon la simplicité de l'étude des
cas que l'on souhaite obtenir.
Enfin, la superposition des effets de tous les cas simples étudiés aboutit aux diagrammes
de T et de Mf de la poutre.
Enoncé : "
Donc une méthode pour résoudre des problèmes complexes de façon simple en les
décomposant aux problèmes simples que l'on sait résoudre et en additionnant les
résultants des problèmes simples.
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CHAPITRE 2
CONTRAINTES
DANS LES POUTRES EN FLEXION
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III- Contraintes dans les poutres en flexion
F1
A
F2
F3 y y
C
S
D
I
II B
G
D G
y
IIsolons la portion (I) à gauche de la section (S). F1 F1 y
* Le bilan des forces est le suivant : txds
- Forces extérieures : F1, F2, RA
- L'action de la partie (II) sur celle (I) : sur un
sxds ds
G
élément de surface ds on identifie les forces
intérieures qui sont sxds et txds. (S)
RA
a
* L'équilibre de la partie (I) s'écrit:
åF/ =0 ; åF/y=0 et åM/G =0
b
åF/ =0 - åsxds = 0 1
åF/y=0 å t ds - F1 - F2 + R
x A =0 2
åM/G =0 åsxdsxy - RAX + F1( -a) + F2( -b) = 0 3
1- Contrainte
(moment statique de la section S par rapport à l'axe G Nous reviendrons sur ces
expressions dans le paragraphe précédent.
2- Effort tranchant
2 å t ds - F1 - F2 + R = 0
x A åt ds = F1 + F2 - R x A
L'effort tranchant T est la somme algébeique des forces extérieures situées d'un même
côté de la section S (en général à gauche de la section S)
T = F1 + F2 - RA
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3- Moment fléchissant
3 åsxdsxy - RAX + F1( -a) + F2( -b) = 0 åsxdsxy = RAX - F1( -a) - F2( -b)
Soit une fibre d'ordonnée " y " dans une section S de poutre.
s y (mm)
Mf = kxIG = IG et Mf
y
x
s= x y Mf (N.mm) s (N/mm² ou MPa)
IG 4
IG (mm )
y
où :
- Mf désigne la valeur du moment fléchissant de
la poutre en un point d'abscisse y
- y est l'ordonnée du point de la section
G
pour lequel on calcul la contrainte s
Pour qu'une poutre résiste à un effort de flexiion, on doit avoir : smax < Rpe
Rpe désigne la résistance pratique à l'extension du matériau
constitutif de la poutre. Rpe = se
s
se = contrainte limite élastique
s = coefficient de sécurité (supérieur ou égal à 1)
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3- Exercices d'applications
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V- Glissement longitudinal
1- Contrainte de glissement longitudinal
Considérons une poutre AB sur deux appuis et soit la portion de poutre comprise entre 2
sections voisines S1 et S2.
y
P
S1 S2
d C
A B
y å t ds2 2
P
RA RA
å ds t
å s ds
1 1 å s ds
2 2
C
å t ds1
1
d
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2- Effort de glissement longitudinal
-åt b.d - N + N = 0
x 1 2
N2 - N1 = åtxb.d = T Ms x b.d
b IG
x
N2 - N1 = T Msxd
IG
G 0
t
Y
t 3
h
T
y
max =
h/2
x
v
2 S
h
-
b 2
( h -Y)
t= T Ms h - Y )xy 2
+Y = h + 2Y
I
bx G
; ds = d .b ; Ms = b ( 2 ; y=
2 4
b h h = b ( h² - Y² )
Ms = b ( h - Y ) x ( h
4
+ Y ) = 2 ( 2 - Y )x ( 2 + Y )
2 2 4
2
bh 3
et IG =
12
b ( h² - Y² )
3T ( h² - 4 Y² )
t= T 2 4
bh
3
ou t= 2 3
bx
bh
12
En un point de la section T,b et h sont constants.
Le flux (q y=txb) et la contrainte (t) de cisaillement (ou glissement) longitudinal
ont une répartition parabolique (fonction du 2e degré) selon l'axe des y
h
* Si Y = +-
2
=0 t * Si Y = 0 = max = -
3 T
x
2 bh
t t
Ainsi pour une section rectangulaire, la contrainte de cisaillement longitudinale
est maximale pour y = 0 et nulle aux sections extrêmes.
T
t max =
3
2
x
T
S
où
S
est la valeur de la contrainte moyenne de cisaillement.
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3.2- Section circulaire ( S =
pD2)
4
y
b
C D
+
2
B' B
D/2
I
D = 2R
d
j a
G 0
t
t max =
4
3
x
T
S
D
-
2
pD4
x
b pD
x
pD pD
64 64 64
e
e
a
a
G
y
c
a
a
a) Condition de résistance
Les conditions de résistance ne sont pas suffisantes pour limiter les déformations de
certains matériaux comme l'acier dont la limite élastique est élevée. Il faut alors ajouter la
condition de rigidité définie en fonction de la flèche (f max ou ymax) :
Exemples :
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VII- Vérification de la section d'une poutre fléchie
La vérification de la section d'une poutre suppose que cette section est calculée par une
autre personne ou déterminée forfaitairement auparavant. Pour la flexion, la vérification
de la section consiste à calculer les contraintes engendrées dues aux sollicitaions sur
cette section et à comparer ces contraintes aux contraintes limites du matériau choisi. On
doit avoir:
smax £ Rpe
tmax £ Rpg
tmoy £ Rpg
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IX- Problème de l'économie de matière d'une poutre fléchie
1- Sections économiques
Dans la répartition des contraintes normales ( s ) dans une poutre en flexion, les fibres
situées près du plan neutre sont peu sollicitées par rapport aux fibres extrêmes. La
contrainte de cisaillement due à l'effort tranchant est très faible même si elle affecte la
zone du plan neutre d'une section rectangulaire. Ainsi, pour les poutres de section
rectangulaire, le fait qu'une grande partie de la section soit soumise à de faibles
contraintes rend cette géométrie peu efficace, en ce qui concerne la flexion. Il est donc
souvent utile d'optimiser la géomtrie d'une poutre en réduisant la quantité de matériau au
voisinage du plan neutre et en l'augmentant dans les zones les plus éloignées de ce plan.
C'est pourquoi les profilés en I (ou en H), ainsi que les profilés tubulaires, satisfont bien à
cette exigence d'une meilleure répartition du matériau.
Si nous prenons l'exemple d'une section rectangulaire et d'une section en I de même aire
(ou masse), le module de la section en I est beaucoup plus élevé que celle rectangulaire.
y y
10
200mm
G
260
S = 3 480 mm² 6
G S = 3 480 mm²
6 4 6 4
IG =11,6. 10 mm IG =38,8. 10 mm
10
L'équation s max =
Mfmax £ Rpe est utilisée pour dimensionner une poutre en flexion
IG simple connaissant Rpe.
v
* Si la section est circulaire : = IG pD3
, l'inconnue dans l'inéquation est le
v 32
diamètre D qui définit la section et qu'on peut calculer.
s
max =
Mf( )
= Rpe = une constante ?
IG
v
* 1er Cas : Console encastrée à une extrémité et chargée à l'autre extrémité.
P RA = P
MA = P.L
1 Section 1 - 1 Mf( ) = - MA + P.
A B
1 P. - MA
on doit avoir: s max = = Rpe
L IG
v
IG P. - MA
ou
IG - P. + MA
v = v =
Rpe Rpe
bh 2 - P. + MA - P. MA
section rectagulaire = = +
6 Rpe Rpe Rpe
- si on considère h comme une constante et b, une variable
- 6P. 6.MA b = K1 . + K1 '
b= +
h².Rpe h².Rpe
Conclusion: la largeur b varie suivant une loi affine
y P RA = RB = P/2
P.
1 Section 1 - 1 Mf( ) = 2
P.
A 1 B 2
L/2 L/2 on doit avoir: s max = = Rpe
IG
v
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IG P. bh 2 P.
= et section rectagulaire =
v 2Rpe 6 2Rpe
3P.
b= b = K1.
pe
3P. 3P.
h= ou h = K2 .
b.Rpe b.Rpe
Conclusion: la hauteur h varie suivant une loi parabolique.
3) Remarque
X- Exercices d'applications
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CHAPITRE 3
DEFORMATIONS
DES POUTRES EN FLEXION
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I - Complément sur la flexion
1) Généralités y
S S1 Compression
y
P1 P2 P3 a b' b
Dj
r'
S S1
m n
G
r
A B c d d'
D D Extension
Soit la poutre fléchie ci-dessus. Considérons deux sections voisines S situées à une
distance de A et S1 située à une distance D très petite de S.
Après déformation :
- S et S1 restent planes et orthogonales à l'axe neutre (A ) déformé.
- La section S1 tourne par rapport à la section S d'un angle Dj .
- Les fiches ab subissent un raccourcissent bb' et les fibres cd, un allongement dd'. La
fibre mn située dans l'axe neutre ne subit aucune déformation de longueur.
Dj 1 1
S1
Dj = = courbure de
D r' r
Dj 1 l'arc considéré
- Si on pose lim D = avec
G G1 D 0 r
r = rayon de l'arc
S1
1
dé
D s=-Exr r de la poutre
f.)
or Mf = PXa Mf = åsxDSxr
1 Mf = - E 1 år²xDS et on reconnais år²xDS = IG
et s=-Exr r r
Mf = - E 1 x IG
r
et 1 = - Mf *
1
r IG E
Il existe plusieurs méthodes de calcul de la flèche des poutres. Celles que nous
étudierons sont basées sur l'équation, qui met en relation le rayon de courbure (1/r) et le
moment fléchissant (Mf). Bien que l'effort tranchant contribue à la déformation d'une
poutre, c'est surtout le moment fléchissant qu'il faut considérer.
Dj Dj - 0 dj 1
On a : lim = lim = =
r
D 0 D D 0 D -0 d
dj
La relation 1 = - Mf *
1 devient d
= - Mf *
1 (variation ou dérivée de l'angle j)
r IG E IG E
Page 3_3/8
Lorsque r est grand (ce qui est toujours vrai en R.D.M.) 1/r exprime la dérivée seconde y''
RA = P P
MA = - P.L
Mf( ) = - P. B A
L
Page 3_4/8
b) Chargée uniformément sur toute sa longueur y
RA = q.L q
MA = 1/2 ( q.L² )
A
Mf( ) = - q. ² + qL. - q.L² B
2 2 L
q P
A B
L
Page 3_5/8
2) Poutre sur deux appuis
Page 3_6/8
c) Chargée par une force concentrée P de position quelconque
y (L-a)P (a)P
P RA = RB =
a L L
(L-a)P.
Mf ( ) = L
0 < < a
C
A B
L Mf( ) = - a.P. + P.a a < < L
L
Page 3_7/8
IV- Exercices d'applications
Page 3_8/8