Mécanique RDM _ Terminale F4

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SUPPORT DE COURS

ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL

Résistance Des Matériaux (R.D.M.)


et
Béton Armé (B.A.)

Série : F4
Niveau: Terminale

PROJET DE COURS HARMONISES


ANNEE SCOLAIRE 2020 - 2021
INTRODUCTION GENERALE

Page 0_1/3
I- OBJECTIFS GENERAUX

En résistance des matériaux (RDM), également appelé mécanique des corps


déformables, on fait appel aux notions d'équilibre apprises en mécanique, aux notions
de déplacement étudiées en cinématique et aux propriétés des matériaux, auxquelles on
a recours pour évaluer les dimensions des pièces structurales.

L'étude de la RDM a donc pour but d'assurer qu'on utilise dans une pièce donnée,
une quantité minimale de matériaux, tout en satisfaisant aux exigences suivantes:

a) Résistance:
La pièce doit pouvoir supporter et transmettre les charges externes qui lui sont
imposées

b) Rigidité:
La pièce ne doit pas subir de déformations excessives lorsqu'elle est sollicitée
c) Stabilité:
La pièce doit conserver son intégrité géométrique afin que soient évitées les
conditions d'instabilité (cas du flambement)

d) Endurence:
La pièce, si elle est soumise à un chargement répété, doit pouvoir tolérer sans rupture
un certain nombre de cycles de sollicitations variables (effet de fatiqgue)

e) Résilience:
Enfin, dans le cas où un chargement dynamique est à prévoir (effet d'impact), la pièce
doit pouvoir absorber une certaine quantité d'énergie sans s'en trouver trop
endommagée.

Un choix judicieux de matériaux et un dimensionnement adéquat assurent


généralement le respect de chacune de ces exigences. Nous limiterons l'étendue du
problème en posant ici certaines hypothèse simplificatrices, que nous étudierons à la
suite. Signalons cependant que, malgré la simplicité relative des méthodes de calcul
utilisées, le Technicien est confronté dans la pratique à une vaste gamme de problèmes
qu'il devra résoudre.

II- DEMARCHE USUELLE


- Identifier l'élément de la structure à étudier;
- Evaluer les charges supportées par l'élément (descente de charges);
- Calculer les sollicitations de l'élément dues aux charges supportées; et
- Déterminer ou vérifier les dimensions de l'élément (en général celles de sa section)
pour résister aux sollicitations en restant dans les limites admissibles de déformations.

Page 0_2/3
III- CONNAISSANCES DE BASES - PREREQUIS / PREAQUIS
Pour réussir la matière, l'apprenant doit savoir :
- lire les plans architecturaux et des plans techniques;
- calculer l'équilibre des structures suivant le principe fondamental de la statique,
- déterminer les caractéristiques géométriques des sections, et
- reconnaître les caractéristiques mécaniques des différents matériaux de construction.
IV- RAPPELS : LES SOLLICITATIONS
a) Identification des efforts internes (ou torseur de cohésion)
Les efforts internes déterminées par section imaginaire (coupe) d'une poutre donnent le
type de sollicitation de la poutre. Schématiquement les efforts internes dans une section
droite d'une poutre sont représentés comme suit:
y
Forces internes :
- N : effort normal MG RG
Ty
- Ty : effort tranchant suivant y
Mt Tz
- Tz : effort tranchant suivant z N
Mfz x
Moments internes : Mfy
z
- Mt : moment ou couple de torsion
- Mfy : moment fléchissant ou moment de flexion suivant y
- Mfz : moment fléchissant ou moment de flexion suivant z
b) Identification de la nature des sollicitations : Sollicitations simples

Exemple Force interne Sollicitation

-F F
N : effort normal Traction (ou compression
x
avec sens des F opposés)
y ou z
-F
Ty ou Tz : effort
x tranchant Cisaillement
F

-Mt Mt
x Mt : moment Torsion
de torsionl
-Mf Mt
x Mfy ou Mfz: moment Flexion pure
fléchissant

F Mfy + Tz Flexion plane simple


x ou (certains le considèrent comme
Mfz + Ty une sollicitation compsée)

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CHAPITRE 1

FLEXION SIMPLE
PRINCIPE DE SUPERPOSITION

Page 1_1/5
I- Introduction

Une poutre est une membrane prismatique mince soumise à des charges transversales
généralement normales à son axe (ligne moyenne).
Dans le calcul d'une poutre en flexion, certaines hypothèses sont observées :

- Sur le solide : une poutre admet un plan de symétrie vertical. Elle est formée de fibres
jointives parallèles à l'axe neutre .

- Sur les forces : elles sont perpendiculaires à l'axe et agissent dans le plan de
symétrie : c'est pourquoi la flexion est dite simple.

- Sur les déformations : elles restent dans le domaine élastique et suffisamment petites
pour ne pas modifier les intensités des forces ni leurs distances respectives. Toute fibre
contenue dans un plan parallèle au plan de symétrie demeure dans ce plan pendant la
déformation. C'est pourquoi la flexion est dite plane.

II- Etude de l'effort tranchant (T) et du moment fléchissant (Mf )

2.1- Conventions de signes y

Soit une poutre ABC soumise à une charge P


T
y
A Mf
P RA
a y
Section a-a
a B P
A C Mf C
T B
Pour bien représenter la convention de RC
signes,en ce qui concerne le plan de flexion
( y), il faut se rappeler que :
- l'effort tranchant (T) positif tend à provoquer - le moment fléchissant positif rend
le cisaillement de la partie de droite, vers le concave la paroi supérieure de la
haut, par rapport à la partie de gauche ; poutre. Elle devient convexe pour un
l'inverse est vrai pour l'effort tranchant (T) moment fléchissant négatif
négatif.
y y y y
T T

T D D T Mf D Mf Mf D Mf

T < 0 T< 0 Mf < 0 Mf < 0

Page 1_2/5
N.B : le Mf > 0 comprime les fiches situées à la paroi supérieure de la poutre et étire
(tension) celles situées à la paroi inférieure.

2.2 Diagramme des efforts tranchants (DET) et des moments fléchissants (DMF)

f
- Calculer les réactions aux appuis,
- Identifier les zones (ou sections) en fonction des forces extérieures appliquées,
- choisir un repère de la façon suivante:
* l'axe des x sera porté par l'axe neutre de la barre;
* l'origine du repère peut être fixe, c'est-à-dire que l'origine est le premier point
de la première zone. Elle n'est pratique que pour les structures linéaires;
* l'origine du repère peut être mobile, c'est-à-dire que l'origine est le premier
point de chaque zone. Elle est adaptée à toutes les structures
- Rechercher les équations caractériqtiques de T et de Mf dans chaque zone,
- Calculer les valeurs de T et de Mf aux sections où un chargement d'intensité des
charges ou des réactions externes se produit,
- Localiser les points de la poutre où T=0. En ces points Mf atteint une valeur maximale ou
minimale dans la zone de validité de l'équation,
- Calculer les valeurs de Mf aux points où T=0; le moment est maximal en valeur absolue
chaque fois que l'effort tranchant est égal à zéro(0), c'est-à-dire que chaque fois que
l'effort tranchant traverse l'axe des abscisses;
- Tracer les diagrammes de T et de Mf dans le repère ayant servi d'écrire leurs équations.

b)- Conditions aux appuis


- l'effort tranchant à l'appui gauche est égal et opposé à la réaction à cet appui
- l'effort tranchant à l'appui droit est égal à la réaction à cet appui
- la somme en valeur absolue des efforts tranchants à gauche et à droite d'un appui
intermédiaire est égale à la réaction à cet appui

- il y a saut dans le diagramme des efforts tranchants chaque fois que l'on rencontre une
force concentrée. La valeur du saut est égale et opposée à la force concentrée
- il y a saut dans le diagramme du moment fléchissant chaque fois que l'on rencontre un
moment externe concentré. La valeur du saut est égale et opposée au moment concentré

d)- Conditions aux appuis


- l'effort tranchant à l'appui gauche est égal et opposé à la réaction à cet appui
- l'effort tranchant à l'appui droit est égal à la réaction à cet appui
- la somme en valeur absolue des efforts tranchants à gauche et à droite d'un appui
intermédiaire est égale à la réaction à cet appui

- il y a saut dans le diagramme des efforts tranchants chaque fois que l'on rencontre une
force concentrée. La valeur du saut est égale et opposée à la force concentrée
- il y a saut dans le diagramme du moment fléchissant chaque fois que l'on rencontre un
moment externe concentré. La valeur du saut est égale et opposée au moment concentré

Page 1_3/5
f)- Continuité des efforts internes

Dans les zones hors des charges (force ou moment) concentrées, l'effort interne à gauche
est égal à l'effort ineterne à droite:
Tg = Td
Mfg = Mfd
g)- Conditions aux extrémités

- le moment est égal à zéro (0) aux extrémités sans moment appliqué
- l'effort tranchant est égal à zéro (0) aux extémités sans force appliquée

h)- Déformée

C'est la représentation de l'allure réelle de la déformation de la structure.


On conseille d'orienter le diagramme des moments négativement vers le haut et donc
positivement vers le bas. Pour ce faire, les fibres tendues de la structure sont dans la
même zone que le diagramme des moments.

2.3 Exercices d'applications

Page 1_4/5
III - Principe de superposition des effets de charges

3.1 Enoncé du principe

Lorsqu'une poutre supporte plusieurs des charges (forces concentrées et celles réparties
par exemple), il est possible de diviser le problème à :
- l'étude des effets (Mf et T) d'une partie seulement de ces charges ;
- et ensuite à l'étude des effets (Mf et T) des autres charges séparrement.
La décomposition peut dépasser deux cas de charges selon la simplicité de l'étude des
cas que l'on souhaite obtenir.

Enfin, la superposition des effets de tous les cas simples étudiés aboutit aux diagrammes
de T et de Mf de la poutre.

Enoncé : "

Donc une méthode pour résoudre des problèmes complexes de façon simple en les
décomposant aux problèmes simples que l'on sait résoudre et en additionnant les
résultants des problèmes simples.

3.2 Exercices d'applications

Page 1_5/5
CHAPITRE 2

CONTRAINTES
DANS LES POUTRES EN FLEXION

Page 2_1/12
III- Contraintes dans les poutres en flexion
F1
A
F2

F3 y y
C
S
D
I
II B
G
D G

y
IIsolons la portion (I) à gauche de la section (S). F1 F1 y
* Le bilan des forces est le suivant : txds
- Forces extérieures : F1, F2, RA
- L'action de la partie (II) sur celle (I) : sur un
sxds ds
G
élément de surface ds on identifie les forces
intérieures qui sont sxds et txds. (S)
RA
a
* L'équilibre de la partie (I) s'écrit:
åF/ =0 ; åF/y=0 et åM/G =0
b

åF/ =0 - åsxds = 0 1

åF/y=0 å t ds - F1 - F2 + R
x A =0 2
åM/G =0 åsxdsxy - RAX + F1( -a) + F2( -b) = 0 3

1- Contrainte

La contrainte normale s en un point est proportionnelle à la distance de ce point au plan


des fibres neutres : s = k.y

1 - sxds = 0 kåyxds = 0 Dans cette expression, on identifie åyxds

(moment statique de la section S par rapport à l'axe G Nous reviendrons sur ces
expressions dans le paragraphe précédent.
2- Effort tranchant
2 å t ds - F1 - F2 + R = 0
x A åt ds = F1 + F2 - R x A

åt ds = somme des cisaillements transversaux (efforts tranchants)


x

L'effort tranchant T est la somme algébeique des forces extérieures situées d'un même
côté de la section S (en général à gauche de la section S)

T = F1 + F2 - RA
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3- Moment fléchissant

3 åsxdsxy - RAX + F1( -a) + F2( -b) = 0 åsxdsxy = RAX - F1( -a) - F2( -b)

åsxdsxy = somme algébrique des moments de toutes les forces appliquées à


gauche de la section S.
Mf = åsxdsxy = RAX - F1( -a) - F2( -b)

VI- Expression de la contrainte normale de flexion

1- Etude et tracé de la contrainte normale

Soit une fibre d'ordonnée " y " dans une section S de poutre.

Mf = åsxdsxy or s=ky x Mf = kxåy²xds et on idenfifie:


åy²xds , moment quadratique (ou d'inerte) de la section (S) par rapport à l'axe G ( IG )

s y (mm)
Mf = kxIG = IG et Mf
y
x
s= x y Mf (N.mm) s (N/mm² ou MPa)
IG 4
IG (mm )
y
où :
- Mf désigne la valeur du moment fléchissant de
la poutre en un point d'abscisse y
- y est l'ordonnée du point de la section
G
pour lequel on calcul la contrainte s

2- Contrainte normale maximale

La section d'une poutre est déterminée en fonction de la contrainte normale


maximale (smax). Cette contrainte est calculée dans la section de la poutre où le moment
de flexion est maximal et au niveau des fibres d'ordonnée y = +/- v (fibres extrêmes)

D'où smax = v Mfmax


x ou smax = Mfmax IG
v = module de résistance
IG IG à la flexion
v
3- Condition de résistance de la poutre à la flexion

Pour qu'une poutre résiste à un effort de flexiion, on doit avoir : smax < Rpe
Rpe désigne la résistance pratique à l'extension du matériau
constitutif de la poutre. Rpe = se
s
se = contrainte limite élastique
s = coefficient de sécurité (supérieur ou égal à 1)

Page 2_3/12
3- Exercices d'applications

Page 2_4/12
V- Glissement longitudinal
1- Contrainte de glissement longitudinal

Considérons une poutre AB sur deux appuis et soit la portion de poutre comprise entre 2
sections voisines S1 et S2.
y
P
S1 S2

d C
A B
y å t ds2 2
P

RA RA
å ds t

å s ds
1 1 å s ds
2 2
C
å t ds1
1
d

L'équilibre des forces suivant l'axe G de l'élément d :


-å t ds - ås ds + ås ds
x 1x 1 2x 2 =0 (1)

Soit b la largeur de la poutre, on a : ds = d .b


Soit une fibre située dans la zone tendue de la poutre (donc d'ordonnée " -y ")
Mf1 et Mf2 sont respectivement les moments de flexions dans les sections S1 et S2 (Mf2 >
Mf1)
Mf1
On a : s1 = - y et s2 = - y Mf2
IG IG

(1) devient : - å t b.dx + åy Mf1


ds1 - å y Mf2 ds2 = 0
IG IG

si on pose ds1 = ds2 , on a : åtxb.d = (Mf1 - Mf2) åy.ds1


IG
(Mf1 - Mf2) åy.ds1
on reconnaît åy.ds1 comme moment statique (Ms) => tb =
x
d IG
(Mf1 - Mf2)
et = T D'où tb = Tx
Ms (Flux de cisaillement q y )
d IG
Soit : t= T Ms (contrainte de cisaiment longitudinal)
b x IG
T (N) ,
3 4
b (mm) , Ms (mm ) et IG (mm ) t (N/mm² ou MPa)
Remarque :
Le principe de réciprocité des contraintes montre que la contrainte de
glissement longitudinal est la même que la contrainte de glissement transversal.

Page 2_5/12
2- Effort de glissement longitudinal

Reprenons l'équation (1) : -å t ds - ås ds + ås ds = 0


x 1x 1 2x 2

-åt b.d - N + N = 0
x 1 2

N2 - N1 = åtxb.d = T Ms x b.d
b IG
x

N2 - N1 = T Msxd
IG

N2 - N1 désigne l'effort de glissement longitudinal

3- Répartition des Contraintes de glissement longitudinal


3.1- Section rectangulaire ( S = bxh )
y
h
+
2

G 0
t
Y

t 3
h

T
y

max =
h/2

x
v

2 S
h
-
b 2

( h -Y)
t= T Ms h - Y )xy 2
+Y = h + 2Y
I
bx G
; ds = d .b ; Ms = b ( 2 ; y=
2 4

b h h = b ( h² - Y² )
Ms = b ( h - Y ) x ( h
4
+ Y ) = 2 ( 2 - Y )x ( 2 + Y )
2 2 4
2
bh 3
et IG =
12
b ( h² - Y² )
3T ( h² - 4 Y² )
t= T 2 4
bh
3
ou t= 2 3
bx
bh
12
En un point de la section T,b et h sont constants.
Le flux (q y=txb) et la contrainte (t) de cisaillement (ou glissement) longitudinal
ont une répartition parabolique (fonction du 2e degré) selon l'axe des y
h
* Si Y = +-
2
=0 t * Si Y = 0 = max = -
3 T
x
2 bh
t t
Ainsi pour une section rectangulaire, la contrainte de cisaillement longitudinale
est maximale pour y = 0 et nulle aux sections extrêmes.
T
t max =
3
2
x
T
S

S
est la valeur de la contrainte moyenne de cisaillement.

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3.2- Section circulaire ( S =
pD2)
4
y
b
C D
+
2
B' B
D/2
I

D = 2R
d
j a
G 0
t
t max =
4
3
x
T
S
D
-
2

Pour toutes les fibres situées sur le segment BB', t= T Ms


b IG
x

* Exprimons la lageur b des fibres en fonction de la distance j du centre G au segment


BB' (on pourra facilement calculer j en connaissant a

Pour le triangle BIG rectangle au point I, on peut écrire :


D b b² D²
GB² = ( )² = j² + ( )² = - j²
2 2 4 4
* Expression du moment statique Ms de la partie de la section S située de l'autre côté de
la largeur BB' par rapport au cdg G.
3 3
b b
Ms = d x SB'BC et on démontre que d = Ms =
SB'BC 12

* Expéression du moment d'inertie IG de la section S : IG =


pD4
64
3 2
Tx b T x
b T x ( D² - j² )
T 64
t = 12
4
= 3 4
4
= 3 4
4
= 3x4 ( D² - 4j²)
x

pD4
x

b pD
x
pD pD
64 64 64

t = 16T3 (pD²D - 4j²)


x
4

En un point de la section T et D sont constants.


Le flux (q y=txb) et la contrainte (t) de cisaillement (ou glissement) longitudinal ont une
répartition parabolique (fonction du 2e degré de la variable j ) selon l'axe des y
+ D
* Si j = - 2 =0 t * Si j = 0 = max =
16T
t t
2
3x pD
Ainsi pour une section circulaire, la contrainte de cisaillement longitudinale est
maximale pour j = 0 au point G et nulle aux sections extrêmes.
T Où T est la valeur de la contrainte moyenne de cisaillement.
t max =
4
3
x
S S
Page 2_7/12
3.3- Remarque
Pour des sections de formes quelconques (ou complexes), il n'est pas très aisé d'arriver
à établir une fonction de la contrainte de glissement longitudinal fonction directement de
la variable y. Ce qu'il faudra retenir surtout, c'est que cette contrainte est de répartition
parabolique. Ainsi pour les sections quelconques il suffira de calculer les valeurs de
contraintes aux points particuliers et tracer l'allure de la courbe de répartition passant par
ces valeurs caractéristiques.
3.4- Application (section en forme de losange)
y y

e
e
a

a
G
y
c

a
a

Section en forme de losange Section carrée tubulaire

VI- Calcul de la section d'une poutre fléchie

1- Condition de détermination de la section d'une poutre fléchie

a) Condition de résistance

* Pour la contrainte normale : smax < Rpe


* Pour la contrainte tangentielle : tmax < Rpg
b) Condition de rigidité

Les conditions de résistance ne sont pas suffisantes pour limiter les déformations de
certains matériaux comme l'acier dont la limite élastique est élevée. Il faut alors ajouter la
condition de rigidité définie en fonction de la flèche (f max ou ymax) :

f max < f limite f max < k x L


L est la portée de la poutre (distance entre deux appuis consécutifs)
avec: k = 1/200 ; 1/500 ; 1/1000 ; etc...

Exemples :

Poutre sur 2 appuis (ymax en cm): ymax £ L/500 si L £ 5,00 m


ymax £ 0,50 + L/1000 si L > 5,00 m

Poutres en console (ymax en cm): ymax £ L/250 si L £ 2,00 m

Page 2_8/12
VII- Vérification de la section d'une poutre fléchie
La vérification de la section d'une poutre suppose que cette section est calculée par une
autre personne ou déterminée forfaitairement auparavant. Pour la flexion, la vérification
de la section consiste à calculer les contraintes engendrées dues aux sollicitaions sur
cette section et à comparer ces contraintes aux contraintes limites du matériau choisi. On
doit avoir:
smax £ Rpe
tmax £ Rpg
tmoy £ Rpg

VIII- Exercices d'applications

Page 2_9/12
IX- Problème de l'économie de matière d'une poutre fléchie
1- Sections économiques

Dans la répartition des contraintes normales ( s ) dans une poutre en flexion, les fibres
situées près du plan neutre sont peu sollicitées par rapport aux fibres extrêmes. La
contrainte de cisaillement due à l'effort tranchant est très faible même si elle affecte la
zone du plan neutre d'une section rectangulaire. Ainsi, pour les poutres de section
rectangulaire, le fait qu'une grande partie de la section soit soumise à de faibles
contraintes rend cette géométrie peu efficace, en ce qui concerne la flexion. Il est donc
souvent utile d'optimiser la géomtrie d'une poutre en réduisant la quantité de matériau au
voisinage du plan neutre et en l'augmentant dans les zones les plus éloignées de ce plan.

C'est pourquoi les profilés en I (ou en H), ainsi que les profilés tubulaires, satisfont bien à
cette exigence d'une meilleure répartition du matériau.

Si nous prenons l'exemple d'une section rectangulaire et d'une section en I de même aire
(ou masse), le module de la section en I est beaucoup plus élevé que celle rectangulaire.
y y
10
200mm

G
260

S = 3 480 mm² 6
G S = 3 480 mm²
6 4 6 4
IG =11,6. 10 mm IG =38,8. 10 mm
10

17,40mm IG /v = 11,6. 10 4mm 3 102


IG /v = 29,85. 10 4mm3
2- Problèmes de l'économie de matière

a) Problème de choix des dimensions d'une section rectangulaire

L'équation s max =
Mfmax £ Rpe est utilisée pour dimensionner une poutre en flexion
IG simple connaissant Rpe.
v
* Si la section est circulaire : = IG pD3
, l'inconnue dans l'inéquation est le
v 32
diamètre D qui définit la section et qu'on peut calculer.

* Si la section est rectangulaire : bh 2 , nous avons deux inconnues dans une


IG
=
v 6 seule inéquation, il est donc impossible de
calculer les deux valeurs. Mais on peut calculer une valeur en fonction de l'autre choisie.
Toutefois, dans le choix par exemple de la hauteur h, il faut rester dans les limites
raisonnables, par rapport à la largeur b pour éviter le phénomène de flambage qui se
produit si le rapport " h/b " est trop grand. En général, on préconise le rapport : h = 3b.
N.B.: On pourra utiliser aussi le rapport de la hauteur " h " sur la portée L dans le
dimensionnement. On préconise " h " compris entre 1/10 et 1/15 de " L ".
Page 2_10/12
b) Problème d'égalité de la contrainte ou de résistance à la flexion d'une poutre.

Pour un chargement donné entrainant la flexion d'une poutre, on calcul la contrainte


maximale smax pour une section d'abscisse où le moment fléchissant est maximal.
Donc la section déterminée avec smax £ Rpe , si on la conserve le long de la poutre, n'est
bien dimensionnée que pour cette zone ; le reste de la poutre étant surdimensionné (une
partie du matériau dans certaines zones étant inutile)
Quelle est alors la forme de la poutre à adopter pour avoir dans chaque section
d'abscisse où le moment fléchissant est Mf( ) :

s
max =
Mf( )
= Rpe = une constante ?
IG
v
* 1er Cas : Console encastrée à une extrémité et chargée à l'autre extrémité.

P RA = P
MA = P.L
1 Section 1 - 1 Mf( ) = - MA + P.
A B
1 P. - MA
on doit avoir: s max = = Rpe
L IG
v

IG P. - MA
ou
IG - P. + MA
v = v =
Rpe Rpe
bh 2 - P. + MA - P. MA
section rectagulaire = = +
6 Rpe Rpe Rpe
- si on considère h comme une constante et b, une variable
- 6P. 6.MA b = K1 . + K1 '
b= +
h².Rpe h².Rpe
Conclusion: la largeur b varie suivant une loi affine

- si on considère b comme une constante et h, une variable

- 6P. 6.MA - 6P. 6.MA


h² = + h= + ou h = K2 . + K2 '
b.Rpe b.Rpe b.Rpe b.Rpe
Conclusion: la hauteur h varie suivant une loi parabolique
* 2ème Cas : Poutre reposant sur deux appuis et chargée à son milieu.

y P RA = RB = P/2
P.
1 Section 1 - 1 Mf( ) = 2
P.
A 1 B 2
L/2 L/2 on doit avoir: s max = = Rpe
IG
v
Page 2_11/12
IG P. bh 2 P.
= et section rectagulaire =
v 2Rpe 6 2Rpe

3P.
b= b = K1.
pe

Conclusion: la largeur b varie suivant une loi linéaire

3P. 3P.
h= ou h = K2 .
b.Rpe b.Rpe
Conclusion: la hauteur h varie suivant une loi parabolique.

3) Remarque

X- Exercices d'applications

Page 2_12/12
CHAPITRE 3

DEFORMATIONS
DES POUTRES EN FLEXION

Page 3_1/8
I - Complément sur la flexion
1) Généralités y
S S1 Compression
y
P1 P2 P3 a b' b
Dj

r'
S S1
m n
G

r
A B c d d'

D D Extension

Soit la poutre fléchie ci-dessus. Considérons deux sections voisines S situées à une
distance de A et S1 située à une distance D très petite de S.
Après déformation :
- S et S1 restent planes et orthogonales à l'axe neutre (A ) déformé.
- La section S1 tourne par rapport à la section S d'un angle Dj .
- Les fiches ab subissent un raccourcissent bb' et les fibres cd, un allongement dd'. La
fibre mn située dans l'axe neutre ne subit aucune déformation de longueur.

2) Expression de la contrainte normale en un point d'une section droite.


dd' dd' = r x tanDj
On a : tanDj = ( tanDj très petit tanDj = Dj )
r
dd' r x Dj
L'allongement unitaire des fibres cd vaut : i= =
D D
La loi de HOOKE donne pour la contrainte de traction : r x Dj se = Exi = Ex
D
r' x Dj
Par analogie, on détermine la contrainte de compression des fibres ab : sc = E x
D
D'une manière générale, on peut déterminer la contrainte par la l'experssion suivante :
r<0 traction
s = - E x r x Dj Dj > 0 ; D > 0 : si
D r>0 compression

3) Expression de la contrainte en fonction du rayon de courbure '' r ''


(avant déf.)

O - Si on assimile GG1 à un arc de cercle de rayon r' = OG


D
On a : GG1 = r' x Dj et tanDj = = Dj (très petit)
r'
S1 (av. et apr. déf.)

Dj 1 1
S1

Dj = = courbure de
D r' r
Dj 1 l'arc considéré
- Si on pose lim D = avec
G G1 D 0 r
r = rayon de l'arc
S1

La formule donnant s devient : en ce point


(a
pr
è

r > 0 si le centre O est au dessous


s

1

D s=-Exr r de la poutre
f.)

r < 0 si le centre O est au dessous


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4) Expression de la courbure " 1/r " en un point de l'axe de la poutre
y
P
y
H'
H H
A sxDS h/2
G sxDS
C sxDS r
K
RA = P G
a
sxDS
K'
- h/2
Soit la poutre ci-dessus telle que RA = P K

åM/G =0 åsxDSxr - PX + P( -a) = 0 ou PXa = åsxDSxr

or Mf = PXa Mf = åsxDSxr
1 Mf = - E 1 år²xDS et on reconnais år²xDS = IG
et s=-Exr r r
Mf = - E 1 x IG
r

et 1 = - Mf *
1
r IG E

Cette formule exprime la déformation de la poutre.


En un point de la poutre d'abscisse , IG et E sont des constantes.
On calcule Mf au point considéré et on détermine la courbure correspondante 1/r .

II- Equation de la déformation ou ligne élastique d'une poutre fléchie

Lorsqu'une poutre au comportement élastique est soumise à un changement qui


provoque une flexion, son axe longitudinal (ou axe neutre) se déplace par rapport à sa
position d'origine. Ce déplacement (appelé flèche), qui se produit selon la direction
transversale (Gy) de l'axe longitudinale (G ) varie en intensité tout le long de la poutre. La
rigidité de flexion d'une poutre est caractérisée par l'intensité de sa flèche résultant d'un
chargement donné. Il est important de s'assurer que la poutre possède une flèche qui soit
en deçà des limites permettant d'assurer le bon fonctionnement de la structure ou de la
machine dont la poutre fait partie.

Il existe plusieurs méthodes de calcul de la flèche des poutres. Celles que nous
étudierons sont basées sur l'équation, qui met en relation le rayon de courbure (1/r) et le
moment fléchissant (Mf). Bien que l'effort tranchant contribue à la déformation d'une
poutre, c'est surtout le moment fléchissant qu'il faut considérer.
Dj Dj - 0 dj 1
On a : lim = lim = =
r
D 0 D D 0 D -0 d

dj
La relation 1 = - Mf *
1 devient d
= - Mf *
1 (variation ou dérivée de l'angle j)
r IG E IG E
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Lorsque r est grand (ce qui est toujours vrai en R.D.M.) 1/r exprime la dérivée seconde y''

d'une fonction y = f ( ) 1 = y"


r
dj - M 1
On a alors : y" = 1
r
= d =
f
* y" = - Mf x
1 ou ExIG xy" = - Mf
IG E IG E

Dans cette équation :

- y'' représente la dérivée seconde d'une fonction y = f ( )


qui exprime l'équation de la déformée de la poutre.

- y' = tan(j) = j (j très petit) représente la pente de la courbe élastique en un point


d'abscisse de la poutre. C'est aussi l'angle dont a tourné la section d'abscisse par
rapport à une section restée verticale.

III- Etudes de quelques cas

1) Poutre encastrée à une extrémité

a) Chargée à l'extrémité libre y

RA = P P
MA = - P.L
Mf( ) = - P. B A
L

On a: ExIG xy" = - Mf( ) ou ExIG xy" = P.


Déterminons y ( par double intégration:

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b) Chargée uniformément sur toute sa longueur y

RA = q.L q
MA = 1/2 ( q.L² )
A
Mf( ) = - q. ² + qL. - q.L² B
2 2 L

ExIG xy" = - Mf( ) q. ² - qL. + q.L²


Soit ou ExIG xy" =
2 2
Déterminons y ( par double intégration:

c) Combinaison des deux précédents chargements a) et b).

q P

A B
L

Déterminons la flèche au point B par la méthode de superposition.

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2) Poutre sur deux appuis

a) Chargée à son milieu par une force concentrée P


y P
P RA = RB =
2
P.
Mf ( ) = 0 < < L/2
C 2
A B P. P.L
L/2 L/2 Mf ( ) = - + L/2 < < L
2 2

b) Chargée uniformément sur toute sa longueur


y q.L
RA = RB =
q 2
q. ² q.L.
C Mf ( ) = - + 0 < < L
A B 2 2
L/2 L/2

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c) Chargée par une force concentrée P de position quelconque
y (L-a)P (a)P
P RA = RB =
a L L
(L-a)P.
Mf ( ) = L
0 < < a
C
A B
L Mf( ) = - a.P. + P.a a < < L
L

d) Chargée par une force concentrée P en porte-à-faux


y -a.P (L+a)P
P RA = RB =
L L
f1 -P.a.
Mf ( ) = L 0 < < L
A B f2
L a Mf( ) = P. - P(L+a) L < < L+a

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IV- Exercices d'applications

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