Les accord de matignon

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Antoine Loreal TO

Les accords de Matignon pouvaient ils s’inscrire dans la durer ?

Le Front populaire tombe en 1938 avec la formation du gouvernement d'Édouard Daladier, marquant
la fin de l'unité politique de la gauche française. Cette coalition de gauche, formée en 1936,
regroupait des partis socialistes (SFIO), communistes (PCF) et radicaux-socialistes, avec pour objectif
de défendre les droits des travailleurs et de lutter contre la montée du fascisme. Les Accords de
Matignon de juin 1936, signés sous Léon Blum, ont octroyé d'importants droits aux travailleurs,
notamment des augmentations de salaires et la reconnaissance des syndicats, marquant une étape
clé des réformes sociales du Front populaire. Ce mouvement prend forme dans un contexte
particulier pour l’Europe. En octobre 1929, la Bourse de New York s’effondre : la spéculation
excessive et les emprunts massifs des investisseurs créent une bulle financière qui éclate, entraînant
dans sa chute de nombreux pays, dont ceux endettés envers les États-Unis. La crise économique, se
propageant jusqu’en Europe, fragilise les démocraties jugées impuissantes, facilitant la montée des
régimes fascistes en Italie et en Allemagne. En 1931, la crise touche la France, provoquant une vague
de chômage, particulièrement sévère pour les ouvriers, et une instabilité politique avec sept
gouvernements qui se succèdent entre 1931 et 1936, facilitant la montée du fascisme. L'affaire
Stavisky, impliquant l'escroc Alexandre Stavisky, exacerbe les tensions en révélant des accusations de
corruption au sein du gouvernement et des institutions financières. Les partis fascistes utilisent cette
affaire pour mobiliser la population contre le gouvernement, aboutissant à des manifestations
violentes, qui sont finalement réprimées. Face à cette situation, les partis de gauche réagissent en
s’unissant pour créer un front commun. Ils se rassemblent sous la bannière du Front populaire pour
les élections législatives. Le 3 mai 1936, le Front populaire remporte les élections, provoquant un
enthousiasme populaire et des manifestations de soutien jusqu'à l'investiture de Léon Blum. Le 7 juin
1936, Léon Blum signe les accords de Matignon, accordant à la classe ouvrière des avancées sans
précédent, contribuant ainsi à une amélioration de leurs conditions de travail. L'union des partis de
gauche et les succès du Front populaire entraînent donc des avancées sociales majeures pour les
travailleurs.

Dans ce contexte, on peut se demander si le Front populaire et les accords de Matignon pouvaient
s’inscrire dans la durée. Premièrement, nous verrons que le Front populaire apportait des solutions
durables à la crise économique. Ensuite, nous analyserons les raisons de son échec, liées aux tensions
trop fortes de l'époque.

Le Front populaire a été élu en raison de son union des forces de gauche, s'opposant à
l'extrême droite qui avait échoué dans sa tentative de coup d'État après l'affaire Stavisky. Mais
surtout, il a été porté au pouvoir grâce à la promesse de réformes sociales importantes, destinées à
transformer la vie de la classe ouvrière. Ces réformes avaient pour objectif de relancer la
consommation chez les plus démunis.

Le Front populaire aurait pu s'inscrire dans la durée, notamment grâce aux Accords de Matignon, qui
proposaient des solutions pour relancer l'économie. En améliorant les conditions de travail et en
réduisant le temps de travail, les employés devenaient plus motivés et plus productifs. En parallèle,
l'augmentation des salaires et du pouvoir d'achat stimulait la demande en biens et services. Cette
hausse de la consommation encourageait alors les entreprises et l'État à investir, ce qui créait de
nouveaux emplois et favorisait la croissance économique. Par exemple, dans l'industrie automobile,
la semaine de 40 heures, issue des Accords de Matignon, a permis aux employés de suivre des
formations, améliorant ainsi leurs compétences, la productivité et la qualité de la production. De
plus, avec l'augmentation des salaires, les travailleurs pouvaient acheter davantage de biens, comme
des appareils électroménagers, stimulant ainsi les ventes dans ces secteurs. La combinaison de
l'augmentation du pouvoir d'achat et de la productivité devait donc, théoriquement, conduire à une
croissance économique à long terme.

Les Accords de Matignon étaient pensés pour durer, car ils réduisaient les inégalités et apaisaient les
tensions sociales. Ils ont permis aux syndicats de dialoguer avec la bourgeoisie industrielle et de
trouver un compromis, ce qui a diminué les revendications de la classe ouvrière. De plus, ces accords
ont instauré des politiques fiscales redistributives, comme les impôts progressifs, qui permettaient à
l'État de financer les réformes en taxant davantage les riches et les entreprises. Par exemple, après
ces accords, le nombre de grèves a diminué, car les ouvriers se sentaient mieux entendus. Dans le
secteur du bâtiment, par exemple, les conditions de travail se sont améliorées, ce qui a réduit les
conflits sociaux. L'impôt sur la fortune, renforcé par les Accords de Matignon, a aussi contribué à
réduire les écarts entre les classes sociales.

Le Front populaire a également atténué les effets de la crise économique sur les classes sociales les
plus fragiles en mettant en place des projets pour réduire le chômage. La réduction du temps de
travail et les réformes sociales ont permis de partager les emplois entre plus de travailleurs,
réduisant ainsi le chômage. Le gouvernement a également renforcé l'investissement dans les
infrastructures publiques, offrant ainsi des opportunités d'emploi. Par exemple, la diminution du
temps de travail a permis à des entreprises de répartir les heures entre plus d'employés, tandis que
l'État investissait dans la construction de routes, de parcs et d'autres infrastructures, offrant ainsi des
emplois aux ouvriers au chômage.

Le Front populaire, dont les Accords de Matignon étaient la pierre angulaire, était conçu pour durer,
car il proposait une voie pour surmonter la crise économique, relancer l'économie française, réduire
les inégalités sociales et protéger les salaires.

Cependant, comme l’histoire à sue le montrer, le front populaire contenait certaine


défaillance et à subit le plusieurs crises. L’on conserve malgré cela certaine des reforme du front
populaire encore aujourd’hui.

Les fronts populaires à échouée car les reforme des accords de Matignon pour relancer l’économie
était inefficace devant le défit à relevé. De plus, le partit subissait des tentions entre ses membres.
Enfin la situation géopolitique des pays frontalier à la France faisait régner un climat de tentions très
forte.

Les reforme des accords de Matignon pour relancer l’économie ont été inefficace devant le défit à
relevé : les reforme de Matignon théorisant une hausse de la demande n’était pas inscrit dans leur
époque où les individue on une faible confidence dans le système économique de leur pays et
préfère investir ou conservé leur capital (mettre de coté). En effet, ce contexte particulier de perte de
confiance dans le système économique faisait barrage aux théories de demande croissante avec la
hausse des salaires. Ainsi, cette hausse des salaires n’était plus tenable pour les entreprises ne
voyant pas leur demande augmenter mais seulement leur charge. De plus, les mesure prise par le
front populaire n’ont pas suffit à résoudre la crise des emploies. Par exemple, les entreprises ont vu
leurs charges salariales augmenter avec la hausse des salaires. Or ces salaires ont été mis de coté en
prévision des prochains coups dur et n’a donc pas servie à relancer l’économies. De plus, la France a
connu une augmentation du chômage, atteignant près de 1,7 million de personnes en 1938, malgré
les efforts du Front populaire pour créer des emplois à travers des programmes de travaux publics.
Le front populaire ne s’est pas inscrit dans la duré en raison de conflits internes entre les partis de
gauche qui le composaient, ainsi que des menaces venant de l'extrême droite. Par exemple, les
communistes et les socialistes avaient des désaccords sur des sujets importants, comme la façon de
gérer la crise économique ou la nationalisation des industries. En même temps, les mouvements
d'extrême droite, qui avaient déjà montré leur violence et leur ambition de prendre le pouvoir,
notamment lors des manifestations de février 1934, inquiétaient beaucoup le gouvernement.

La montée des tensions en Europe, notamment avec la guerre civile espagnole et la menace fasciste
en Allemagne et en Italie, a créé un climat d'insécurité qui a compliqué la situation politique en
France. Par exemple, la guerre civile espagnole, qui a éclaté en 1936, a plongé la France dans un
climat de tension et de division politique. La peur d'une contagion fasciste a été exacerbée par
l'engagement des puissances fascistes (comme l'Allemagne et l'Italie) aux côtés du général Franco, ce
qui a poussé certains à craindre pour la stabilité de la France.

L'échec du Front populaire et des réformes mises en place lors des accords de Matignon s'est
manifesté sur trois niveaux. Tout d'abord, sur le plan économique, les réformes n'ont pas produit les
résultats espérés, et la population a été déçue par une stratégie qui s'est révélée inefficace. Ensuite,
sur le plan politique, le Front populaire a échoué à contenir les tensions internes, ce qui a fragilisé
l'action du gouvernement et compromis sa capacité à mener sa politique. Enfin, sur le plan
international, le Front populaire était une cible pour les régimes fascistes des pays voisins, ce qui a
mis en péril les relations commerciales et fait planer la menace d'une guerre. En somme, les
réformes du Front populaire se sont avérées difficiles à maintenir sur le long terme, dans un contexte
de tensions croissantes et de perte de confiance générale en France.

Pour conclure, le Front populaire a marqué un tournant décisif dans la politique française en
prouvant que les partis pouvaient s'unir pour proposer des réformes capables de redresser un pays
en difficulté. Cette union a permis de mettre en place des mesures qui ont non seulement relancé
l'économie, mais aussi réduit les tensions sociales et lutté contre la montée du fascisme et du
totalitarisme en Europe.

Cependant, malgré ses succès initiaux, le Front populaire a rapidement été confronté à des crises qui
ont limité sa durée de vie. D'un côté, la crise économique, marquée par la hausse du chômage et la
fermeture sur elle-même de l’économies, a affaibli son impact. D'un autre côté, une crise politique
interne a fissuré l'alliance des partis de gauche, incapable de rester unie face aux défis croissants. De
plus, les tensions internationales, particulièrement avec les régimes fascistes et totalitaires, ont accru
les pressions sur le gouvernement.

Malgré ces obstacles, les réformes du Front populaire ont profondément marqué la société française.
Elles ont contribué à réduire les inégalités sociales et à protéger les classes populaires contre les
excès du capitalisme. Cela pose la question de savoir comment nous pourrions comparer l'union
actuelle des forces de gauche à celle du Front populaire, tout en prenant en compte les différences
de contexte historique, social et politique entre ces deux périodes.

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