COURS D'ECONOMIE GENERALE LICENCE 1
COURS D'ECONOMIE GENERALE LICENCE 1
COURS D'ECONOMIE GENERALE LICENCE 1
UNION-DISCIPLINE TRAVAIL
Réalisé par :
M. KADJO ASSANDE
Au 59 21 28 25 / 05 74 36 17
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COURS DE M. KADJO ASSANDE P.
Cours d’économie générale, Licence 1 SEG UTT-LOKO
INTRODUCTION GÉNÉRALE
L'économie générale est une science importante et qui évolue sans cesse. L'objectif principal
est de faire le lien entre les diverses constantes macroéconomiques et le raisonnement
économique.
Toutes les questions d'économie générale découlent de la rareté, donc du fait que nos désirs
excèdent les ressources disponibles pour les satisfaire. L'économie étudie les choix que fait la
société lorsqu'ils composent avec la rareté. La microéconomie et la macroéconomie sont les
deux divisions de l'économie en général. En effet, dans ce cours, nous montrerons dans un
chapitre premier, ce qu’est l’économie et son objet. Ensuite dans un second chapitre 2, nous
présenterons les acteurs économiques et leurs opérations dans une économie. Aussi dans un
troisième chapitre, nous montrerons les différents agrégats macroéconomiques et enfin dans un
quatrième chapitre, nous montrerons la différence entre la croissance et le développement.
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Cours d’économie générale, Licence 1 SEG UTT-LOKO
CHAPITRE 1 :
L’ÉCONOMIE ET SON DOMAINE
Les sciences économiques ont beaucoup évolué et la matière c’est affinée et enrichie au cours
du temps. Néanmoins, en vue des nombreux problèmes actuels la réflexion ne doit pas en rester
là. Quelle est de facto notre connaissance effective des sciences économiques, sciences
inexactes et comment pouvons-nous à la lumière de celles-ci résoudre les problèmes
économiques et sociaux qui se posent à nous actuellement ? La base de nos connaissances des
sciences économiques et sociales repose sur trois axes majeurs : l’analyse de l’objet de la
science économique, la présentation des grands axes de l’histoire de la pensée économique et
l’examen des principaux systèmes économiques.
Il convient de garder à l’esprit que ce cours n’est qu’une introduction. On ne pourra aborder et
expliquer l’ensemble des problèmes et phénomènes économiques. Les différents chapitres et
sujets traités ne sont qu’une sélection bien entendue non exhaustive. Les références en bas de
page et la bibliographie en fin de polycopié peuvent vous permettre d’approfondir vos
connaissances en analyse économique.
La science économique est une science humaine. Elle a pour objet d’étude l’être humain. C’est
également une science sociale puisqu’elle étudie le comportement des individus au sein de la
société. Toute science se donne un objet précis qu’elle tente d’analyser. La science politique
procède à l’étude du pouvoir. La physique étudie les propriétés générales de la matière, de
l’espace et du temps. La science économique se concentre, elle, sur l’étude de la rareté.
Le constat de départ de l’analyse économique est que les hommes éprouvent des besoins
illimités mais, hélas, les ressources dont ils disposent pour les satisfaire n’existent qu’en nombre
limité (d’où le phénomène de rareté). En conséquence, ils doivent faire des choix dans
l’utilisation de leurs ressources (temps, budget) et dans les besoins qu’ils souhaitent satisfaire.
La rareté impose des choix. La science économique se donne pour objectif de résoudre le
problème de l’allocation des ressources, c’est-à-dire d’analyser les choix imposés par la rareté,
et cela en répondant aux trois questions suivantes (P. Samuelson) : Quels biens produire ?
Comment les produire ? Pour qui les produire ? (Ces questions couvrent l’ensemble des
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La science économie est la manière dont les individus utilisent les ressources rares en vue de
satisfaire les besoins illimités. La science économique est donc l’art d’utiliser les ressources
rares pour satisfaire les besoins illimités des Hommes.
En insistant sur le rôle de la société, notre définition place l’analyse économique dans le
domaine des sciences sociales, c’est-à-dire des sciences qui étudient et expliquent le
comportement des êtres humains. La matière que traite l’analyse économique est la composante
du comportement humain liée à la production, à l’échange et à l’utilisation des biens et services.
Elle cherche donc les raisons de l’efficacité ou de l’inefficacité des systèmes économiques. De
manière plus large, elle s’intéresse à la fois à la manière dont une société utilise, ses ressources
et à la manière dont elle reparti les fruits de la production entre les individus et les groupes de
la société. Le but de l’étude de la science économique est aussi d'arriver à fixer l'équilibre entre
les besoins et ressources entre production et consommation, etc
L'analyse économique se propose d'établir la façon dont la société décide ce qu'elle doit
produire, comment et pour qui elle doit le faire. Cette définition est cependant bien générale
et il convient de réaliser plusieurs distinctions tant sur le plan des méthodes de l’analyse
économique que sur le champ de l’analyse.
La première distinction que l’on peut réaliser est celle entre analyse positive et normative. Une
analyse positive explique pourquoi les choses et les comportements sont ce qu’ils sont. Elle
vise à montrer (décrire) le monde tel qu’il est. Une analyse normative cherche à définir ce que
doivent être les choses et les comportements, à expliquer comment doit être le monde.
L'économie normative fournit pour sa part des prescriptions ou recommandations fondées sur
des jugements de valeur personnels. Avec l’analyse positive, l’économiste espère agir comme
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un scientifique dépassionné. Quelle que soit son orientation politique, quelles que soient ses
idées sur l'avenir ou sur ce qui est « bien », il veut d'abord s’intéresser à la façon dont le monde
fonctionne dans la réalité. Il n’accorde aucune place aux jugements de valeur personnels. Il
s'agit de propositions telles que : si l'on change ceci, alors il arrivera cela. En ce sens, l'économie
positive se compare aux sciences comme la physique, la géologie ou l'astronomie.
La démarche positive relève seule de la science. L’économie normative est pour sa part trop
influencée par des valeurs que l’on cherche à respecter.
L’économiste n’a pas pour vocation première d’édicter des règles de bonne conduite. Il peut,
du reste, laisser ce soin aux autres puisque les décisions en matière de politique économique
sont en définitive prises par les hommes politiques qui détiennent le pouvoir politique, les
décisions en matière de production et d’investissement étant prises par les industriels et les
entrepreneurs.
Les économistes émettent des avis. Les hommes politiques et les entrepreneurs (mais en fait
tous les individus !) prennent les décisions économiques.
Les économistes conçoivent cependant souvent comme un prolongement naturel de leur travail
le fait de donner des conseils en matière de politique économique. Il paraît en effet absurde de
connaître en profondeur les mécanismes à l’origine d’un problème (le chômage, la pauvreté,
les volumes trop importants de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, l’absence d’innovation
ou de croissance…) sans tenter de le résoudre Il est donc parfois difficile de séparer totalement
le positif du normatif. L’économie conserve forcément un lien avec l’action politique même si
elle aspire à être une science. Cela ne veut pas dire que la science économique ne peut jeter
aucune lumière sur des questions normatives. Nous pouvons recourir à l'économie positive pour
exposer les conséquences détaillées de l'un ou l'autre choix. L'économie positive peut servir à
clarifier la liste des opinions parmi lesquelles la société devra finalement faire un choix
normatif.
2- La macroéconomie et la microéconomie
Selon la démarche ou la méthode d’analyse utilisée, l’analyse économique peut être subdivisée
en deux branches distinctes : l’analyse microéconomique et l’analyse macroéconomique.
La microéconomique étudie le comportement économique des centres de décisions composant
une économie de marché, tels que les consommateurs, les propriétaires de ressources et les
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Les réponses aux questions : que produire ? Comment produire ? Et pour qui produire ?
Dépendent du système économique considéré. On distingue globalement trois types de
systèmes économiques : le système d’économie libérale, l’économie dirigée, et l’économie
mixte.
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système de libre entreprise, capitaliste ou d’économie libérale, le système des prix est
généralement utilisé pour ajuster les quantités produites aux quantités demandées. Autrement
dit, les réactions des consommateurs et des producteurs sont orientées par les prix.
Que produire ? Seuls seront produits à terme les biens et services pour lesquels les
consommateurs sont disposés à payer un prix (par unité de temps) suffisamment élevé pour au
moins couvrir la totalité du coût de leur production. Comment produire ? Parmi les techniques
de production possibles, la société choisira la technique dont le coût est le plus faible (en termes
de ressources nécessaires pour produire) afin de fabriquer chaque unité des biens et services
qu’elle a choisis. Pour qui produire ? L’économie produit les biens et services qui satisfont les
besoins des consommateurs qui ont la capacité de payer et qui sont prêts à payer.
Une économie dirigée est une société où l’État prend toutes les décisions relatives à la
production et à la consommation. L’État possède les usines et la terre. Un office de planification
d’État prend les décisions les plus importantes à propos de ce que les gens doivent consommer,
de la façon de produire les biens et de la quantité de travail que les gens doivent fournir. Des
instructions détaillées sont alors transmises aux ménages, aux firmes et aux travailleurs.
L’économie mixte est un système de marché regroupant à la fois l’État et le secteur privé.
L’économie mixte repose surtout sur le marché, mais comporte une forte dose d’intervention
de l’État. La répartition du revenu dans une société indique comment le revenu est partagé entre
différents groupes ou individus. Les transferts sont des versements effectués à des individus
sans qu’aucun service ne soit exigé en retour. Ils comprennent les subventions, les prestations
sociales,…. L’État contrôle une part importante de la production par l’impôt, les transferts et la
fourniture de biens et services tels que la défense nationale, la police, la lutte contre les
incendies, l’administration de la justice, ou l’éducation. Les prélèvements de taxes et d’impôts
ainsi que les versements de subventions ou de prestations sociales par l’État modifient la
répartition du revenu, influent sur la composition de la demande, et partant orientent la
production. Les activités de production et de consommation de l’État ont donc une influence
directe sur la nature des biens et services produits, sur les destinataires des biens et sur la
façon dont les biens sont produits.
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CHAPITRE 2 :
ET LE CIRCUIT ÉCONOMIQUE
De par la multitude des agents économiques, la comptabilité nationale les a regroupés en six
(06) secteurs institutionnels en tenant compte de leur activité principale.
On attend par secteur institutionnel un ensemble d’agents économiques ou unité institutionnelle
qui ont un comportement économique analogue. Ce comportement économique se définit par :
- La fonction économique principale exercée par une unité institutionnelle.
- La nature et l’origine des ressources principales de l’unité institutionnelle. On peut citer entre
autres :
Les ménages
Les sociétés non financières
Les sociétés financières
Les administrations publiques
Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM)
Le reste du monde
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a) Les ménages
Un ménage au sens économique, est une personne physique ou plusieurs personnes physiques
(famille...) vivant sous le même toit et dépendant économiquement les unes des autres. Les
ménages jouent un double rôle important dans l'économie : Ils fournissent le travail et, en
échange, perçoivent un salaire. Ils consomment des biens et services et, en contrepartie, donnent
ce que l'on nomme "la dépense des ménages" et qui est en fait le prix des biens et services.
b) Les entreprises
Une entreprise est une structure économique et sociale qui regroupe des moyens humains,
matériels, immatériels (service) et financiers, qui sont combinés de manière organisée pour
fournir des biens ou des services à des clients dans un environnement concurrentiel (le marché)
ou non concurrentiel (le monopole). Une entreprise est généralement dotée d'une structure
juridique, et donc légale, dont la forme dépend du cadre législatif et réglementaire en vigueur.
Les plus connues étant la société - anonyme, par actions, à responsabilité limitée, coopérative.
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e) Le reste du monde
Le reste du monde est un terme désignant l'ensemble des pays ou des zones qui n'appartiennent
pas aux groupes déjà spécifiés, dans des analyses économiques. C’est un agrégat économique
utilisé pour désigner tous les pays extérieurs au(x) pays désigné(s).
De par la multitude des agents économiques, la comptabilité nationale les a regroupés en sept
secteurs institutionnels (Ménages, sociétés et quasi-sociétés non-financières, institutions
financières, entreprises d’administrations publiques, administrations privées, reste du monde).
Selon la fonction économique principale qu’ils occupent (Production, Consommation, Travail).
Les opérations économiques comportent trois types d’opérations : opérations sur biens et
services (production), opérations de répartition et opérations financières.
Il s'agit de l'ensemble des opérations qui concernent la création et l'utilisation des biens et des
services. Parmi elles on distingue :
diverses. Certains sont gratuits (utilisation des chèques) et ne correspondent pas à une production
mesurée. D’autres sont payés (cartes bancaires, virements…), les prix et les commissions
permettent de mesurer la production.
La consommation : Elle se décompose en consommation intermédiaire et en dépense
de consommation finale (CF). – La consommation intermédiaire (CI) représente la valeur des
biens et services marchands détruits dans les différents processus de production. Elle se distingue
de la consommation finale car c’est une consommation productive. Elle se distingue également
de la formation brute de capital fixe dans la mesure où elle porte sur des biens dont la durée de
vie est inférieure à la période annuelle. Il est possible de dissocier la consommation intermédiaire
externe (consommation par une branche de produits en provenance d'une autre branche) de l'intra
consommation (consommation intermédiaire de produits en provenance de la branche elle-même,
exemple du pétrole consommé par une raffinerie). – La dépense de consommation finale (CF)
représente la valeur des biens et services utilisés pour la satisfaction directe des besoins
individuels ou collectifs.
Il est supposé que les produits ne sont pas stockés mais consommés au moment de l’achat, même
lorsqu’ils sont durables (exemple de l’achat d’une voiture ou d’un téléviseur). L’achat de
logement bénéficie d’un traitement particulier, il est associé à un investissement (formation brute
de capital fixe). La dépense en consommation finale des ménages étant trop restrictive (elle écarte
les dépenses de consommation qui bénéficient aux ménages mais qui sont à la charge de la
collectivité, exemple de l’éducation ou de la santé), la science économique distingue désormais
la dépense de consommation finale (DF) et la consommation finale effective (CE). La
consommation finale effective (CE) des ménages est égale à la somme de leur dépense en
consommation finale et des consommations individualisables (elles incluent des dépenses
d’éducation et de santé supportées par l’administration pour fournir gratuitement ces services ou
rembourser des dépenses aux ménages). Pour que la consommation finale effective soit
supérieure à la dépense de consommation finale, il faut que le revenu soit supérieur au revenu
disponible brut des ménages. Il suffit, pour cela, de considérer que les administrations transfèrent
des revenus supplémentaires (prestations sociales) aux ménages.
Les actifs fixes peuvent être corporels ou incorporels. Les actifs corporels comprennent les
machines, les logements, les bâtiments, les ouvrages du génie civil (ponts, routes…) ainsi que
la valeur des grosses réparations de ces actifs. Les actifs incorporels comprennent les
acquisitions de logiciels, les dépenses de prospection minière et pétrolière, les acquisitions
récréatives, littéraires ou artistiques originales (y compris audiovisuelles). La FBCF des
ménages non entrepreneurs individuels ne concerne que l’acquisition de logements neufs ou les
grosses réparations effectuées sur les logements existants. La science économique exclut de la
FBCF, l’intensité en recherche développement, qui a pourtant des effets positifs pendant
plusieurs années sur la production.
Les échanges extérieurs : Les exportations et les importations constituent ce que l’on
a coutume d’appeler les échanges extérieurs. Les exportations de biens et de services sont des
opérations (ventes, troc, dons ou transferts) par lesquelles des résidents fournissent des biens et
des services à des non-résidents.
Les importations de biens et de services sont des opérations (achats, troc, dons ou transferts)
par lesquelles des non-résidents fournissent des biens et des services à des résidents.
Par «opérations de répartition», il faut entendre des opérations par lesquelles la valeur ajoutée
générée par la production est distribuée entre la main-d’œuvre, le capital et les administrations
publiques et des opérations impliquant la redistribution du revenu et de la richesse.
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Les impôts sur la production et les importations sont des versements obligatoires sans
contrepartie, en espèces ou en nature, prélevés par les administrations publiques. Ils
comprennent la TVA grevant les produits, les autres impôts liés à la production (cette catégorie
peu homogène comprend par exemple la taxe d'apprentissage, taxe sur les alcools, les produits
pétroliers...), les droits de douane.
Ce sont les transferts courants versés par les administrations aux unités productrices dans le but
d'abaisser le prix de leurs produits et/ou de permettre une rémunération suffisante des facteurs
de production.
La valeur des cotisations sociales supportées par les employeurs pour garantir le bénéfice de
prestations sociales à leurs salariés doit être comptabilisée dans la rémunération des salariés.
Les cotisations sociales à la charge des employeurs peuvent être effectives ou imputées.
Par opérations financières, il faut entendre des opérations sur actifs et passifs financiers qui ont
lieu entre des unités institutionnelles ou entre une unité institutionnelle et le reste du monde.
Au sens juridique, elles portent sur des droits financiers qui prennent le nom de créances quand
on les considère du point de vue de leur titulaire et de dettes si on se place du côté de l'obligé.
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Les opérations financières sont des opérations qui traduisent les variations des créances et des
dettes des secteurs.
L’essentiel des relations entre les agents économiques est représenté dans un schéma qui montre
les interdépendances entre ces agents : le circuit économique.
L’ensemble des flux économiques entre agents économiques peut être visualisés de manière
schématique par un circuit. Le circuit économique est la représentation schématique des flux
économiques qui s’établissent entre les agents économiques au sein d’une économie.
c) Les principes
Les agents économiques entrent en relation grâce aux marchés qui permettent la rencontre
d’une offre et d’une demande. Cela va créer des échanges de produits divers (biens, services
mais aussi travail, titres ou monnaie) représentés par des flux réels ou monétaires.
Ces flux ont chacun une contrepartie : quand un ménage achète un bien l’entreprise va le lui
fournir (flux réel) en échange d’un paiement (flux monétaire).
Un circuit économique d’un pays en autarcie, sans relation avec le reste du monde
Ou circuit économique simple
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Ce schéma intègre les sociétés financières qui sont pour l’essentiel des banques ou des
organismes de crédit. Elles financent les agents économiques en leur accordant des crédits (qui
donneront lieu à des remboursements comprenant des intérêts) et gèrent aussi l’épargne de ces
agents économiques (comptes de dépôt, achat de titres…). Le reste du monde comprend tous
les agents économiques (ménages, entreprises ou administrations) étrangers qui ont des
relations avec la Côte d’Ivoire.
Les administrations sont financées par les prélèvements obligatoires (impôts, taxes et
cotisations sociales), en contrepartie celles-ci fournissent des services gratuits ou quasi gratuits
(non marchands) et elles versent des prestations sociales (revenus redistribués comme les
allocations chômage, les bourses d’études…) et des subventions aux entreprises (aides
financières pour développer l’innovation par exemple).
Ce circuit représente les relations essentielles entre les agents économiques, il donne donc une
idée des flux qui circulent entre ces agents et la manière dont ils sont liés entre eux.
Cela permet de faire des prévisions économiques et d’envisager les effets de changements qui
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pourraient affecter les agents économiques et le circuit dans son ensemble. On peut donc avoir
une vision globale des mécanismes économiques, les implications que peut avoir une décision
de politique économique sur l’ensemble des agents.
Pourquoi l’augmentation des salaires peut-elle créer des emplois et de la croissance ? Comment
une baisse des prélèvements obligatoires peut-elle relancer l’emploi et l’investissement ? Ce
sont des réponses que l’on peut trouver en analysant le circuit économique.
b) Une illustration
Imaginons dans cet exemple que l’État décide d’augmenter le niveau du salaire minimum en
France (SMIC), que se passera-t-il ?
Grâce à cette progression du SMIC, les ménages vont augmenter leur consommation ce qui
va améliorer les bénéfices des entreprises. Celles-ci pourront donc s’agrandir, produire plus
et embaucher de nouveaux salariés. Les ménages vont aussi épargner un peu plus ce qui va
augmenter les réserves des sociétés financières qui pourront prêter ensuite plus d’argent (aux
entreprises qui investissent par exemple).
Les administrations vont voir leurs recettes progresser, les prélèvements obligatoires seront plus
importants du fait de l’augmentation des revenus et de la consommation. L’État pourra donc
consacrer ces nouvelles ressources à des dépenses de santé, d’éducation ou redistribuer
davantage de revenus aux plus démunis.
Enfin, une partie de ces revenus supplémentaires seront consommés en produits étrangers, ce
qui va augmenter les importations.
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CHAPITRE III :
I- L’EQUILIBRE MACROÉCONOMIQUE
1- Formulation
L’équilibre économique se traduit par ce que l’on appelle en comptabilité nationale l’équation
emplois-ressources et qui s’exprime par l’égalité suivante :
Ressources Emplois
•Consommation finale (CF)
•Consommation intermédiaire (CI)
•Production (P)
•Formation brute de capital fixe (FBCF)
•Importations (M)
•Variation de stocks (VS)
•Exportations (X)
𝑃 + 𝑀 = 𝐶𝐼 + 𝐶𝐹 + 𝐹𝐵𝐶𝐹 + ∆𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 + 𝑋
Ou 𝑃 = 𝐶𝐼 + 𝐶𝐹 + 𝐹𝐵𝐶𝐹 + ∆𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 + (𝑋 − 𝑀)
Élément
Définition comptable
comptable
Consommation Il s’agit des matières, services que l’entreprise utilise pour faire sa
intermédiaire production et dont la durée est inférieure à un an.
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Consommation C’est l’ensemble des B/S utilisés par les ménages, les administrations pour
finale répondre à leurs besoins.
Formation brute L’ensemble des biens et services qui vont être utilisés pendant au moins
du capital fixe une année dans le processus de production. C’est l’investissement.
La demande intermédiaire CI
La demande extérieure X
Le solde (ou balance) commercial(e) est l’écart entre les exportations et les importations des
biens (ou de marchandises). Il existe 3 cas de figure :
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La consommation (C),
L’investissement (I),
𝑌 = 𝐶 + 𝐼 + 𝐺 + 𝑋𝑁
La consommation (C) :
- Achats de biens et services par les ménages.
Les investissements (I) :
- Achats de biens d’équipement et de structures par les entreprises (ex. : machines,
usines, etc.).
- Achats de logements neufs par les ménages.
Les dépenses publiques (G) :
- Dépenses de tous les pouvoirs publics (Etat fédéral, régions, communautés,
communes, etc.)
- Ne comprennent pas les paiements de transferts car ceux-ci ne correspondent pas à une
rémunération directe des facteurs de production (transferts = redistribution des revenus).
Les exportations nettes (XN) :
- Exportations moins importations (XN = X – M)
Un agrégat est une grandeur synthétique caractérisant l’activité économique d’un pays durant
une période déterminée. Elle est obtenue par l’agrégation d’opérations élémentaires associées
à une fonction économique. Il est souvent utile de mesurer les flux qui circulent d'un agent à
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l'autre. Ces flux la comptabilité nationale les appelle des agrégats. La comptabilité nationale est
un système qui consiste en la collecte, le traitement et la diffusion des informations quantitatives
sur les équilibres et les agrégats d’une économie.
La production est l'activité économique socialement organiser, constitue à créer les biens et les
services s'échangeant habituellement sur le marché ou obtenu à partir des facteurs de production
(travail, machine, etc.), s'échangeant sur le marché, la production regroupe l'ensemble des biens
et des services destinés à la vente.
Le PIB est la somme des richesses créées par les agents économiques pendant une durée précise
(généralement l’année) dans un territoire donné. Autrement dit c’est la somme des valeurs
ajoutées de tous les secteurs (primaire, secondaire, tertiaire). C’est une production intérieure
brute parce qu’on y compte la production de toutes les entreprises installées à l’intérieur du
pays, qu’elles soient Ivoiriennes ou étrangères. Il peut cependant être utile de savoir quelle est
la production proprement Ivoirienne (production nationale).
Il existe trois façons pour calculer le PIB. On les appelle : Les optiques du PIB
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Revenus mixtes : c’est la somme des salaires et les bénéfices des entreprises individuelles, soit
les ménages producteurs.
Le PIB est souvent utilisé en économie pour comparer le rendement économique des pays. Les
économistes calculent le PIB en utilisant principalement deux méthodes : celle par la dépense
et celle par les revenus. La première mesure toutes les dépenses faites par le pays, la seconde
mesure tous les revenus du pays.
Le PNB =Le PIB + Revenus reçus en Côte d’Ivoire - Revenus expédies vers l'étranger par des
étrangers.
2- Le revenu national.
Le revenu national c’est la somme des revenus primaires des différents agents économiques
nationaux. Il s’agit des revenus de travail (salaires) et du capital (intérêts, rente, loyer et profit).
C'est l'agrégat qui mesure le total des revenus touchés par les agents économique durant l'année.
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Le revenu national ou ensemble des revenus perçus par les agents économiques durant l’année
peut se calculer de deux (2) manières :
Méthode de calcul directe : Il s'agit de faire la somme des différents revenus de facteurs, de
traitements et de prestations et des revenus non distribués par les entreprises.
Le revenu national brut (RNB) est défini comme le PIB plus les revenus nets reçus de l'étranger
pour la rémunération des salariés, la propriété et les impôts et subventions nets sur la
production. Les rémunérations provenant de l'étranger sont perçues par des personnes qui vivent
et consomment principalement sur le territoire économique mais qui travaillent à l'étranger.
RNB= Revenu des travailleurs + Revenu du capital (intérêt et profit) + Revenu non distribué
par les entreprises + Traitement des fonctionnaires.
Revenus des facteurs = salaires des travailleurs + Intérêts et profits pour les capitalistes
b) Le revenu disponible.
Les ménages ne reçoivent pas la totalité du revenu national ; une partie de ces revenus est versée
aux administrations qui peuvent être propriétaires d’une partie du capital national et qui à ce
titre, perçoivent des loyers, intérêts, profits. Les ménages n’ont pas la libre disposition de la
totalité des revenus qu'ils perçoivent, ils doivent payer des impôts et des cotisations sociales
obligatoires (retraite, part ouvrière de la sécurité sociale, etc.). Le revenu disponible est donc la
somme d'argent destiné à la consommation.
L'importance de ce revenu est grande car de son montant dépend le montant des dépenses que
les ménages peuvent effectuer, ou de l’épargne qu’ils peuvent réaliser, c’est ce revenu
disponible qui mesure le pouvoir d’achat des habitants d’un pays.
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CHAPITRE IV :
CROISSANCE ET DÉVELOPPEMENT
Il ne faut pas confondre croissance et développement, même si ces deux sont liés. La croissance
est un phénomène économique quantitatif, donc mesurable, caractérisant l’augmentation des
richesses produites par un pays sur une période donnée. Le développement correspond à
l’ensemble des transformations techniques, sociales et culturelles qui permettent l’apparition et
la prolongation de la croissance économique. La croissance est donc une condition nécessaire
pour le bon déroulement du processus de développement, mais celui-ci est aussi indispensable
à la poursuite de la croissance. De ce fait, l’amélioration du niveau de vie de la population et la
garantie du bien-être social sont des objectifs ultimes des pouvoirs publics. Quelles que soient
les politiques suivies, ces objectifs ne peuvent être atteints sans une croissance économique
soutenue et durable. La croissance économique est ainsi synonyme de production de biens et
services, de création d’emplois et de richesses. Elle assure, lorsque, bien exploitée, la prospérité
économique, sociale et humaine. Pour toutes ces raisons, la compréhension de la croissance, de
ses mécanismes, de ses déterminants et de ses sources a toujours été un souci majeur des
décideurs et des concepteurs des politiques économiques. Il est clair que la croissance
économique n’est pas un remède pour les problèmes du pays, mais elle facilite l’implémentation
des politiques publiques qui complètent les insuffisances de la croissance. En bref, la croissance
est une condition nécessaire mais non suffisante pour assurer le développement.
A- Notions et concepts
1) Définition
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2) Types de croissances
- Les ressources humaines : la croissance est possible grâce à une augmentation de la quantité
de travail disponible réalisée par les ressources humaines ou par une augmentation de la qualité
du facteur travail utilisé tel que l’accroissement de la qualification moyenne des salariés.
- La formation du capital : la croissance se traduit par des investissements qui viennent accroître
ou améliorer le stock du capital technique disponible ce qui permet une augmentation des
quantités de biens et services produites.
- Les ressources naturelles : elles désignent l’ensemble des richesses abondantes dans la nature
(terre, ressources minières, pétrole, qualité de l’environnement). En ce qui concerne les sources
de la croissance : La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines,
lié notamment à la révolution industrielle, à l'accès à de nouvelles ressources minérales (mines
profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie nucléaire...) ainsi qu'au progrès
technique. Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de biens
et de services. À long terme, la croissance a un impact important sur le niveau de vie (à
distinguer de la qualité de vie) des sociétés qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement qui
résulte de la croissance économique peut permettre de faire reculer la misère matérielle.
B- Mesure de la croissance
Le produit intérieur brut La richesse d’un pays se calcule à l’aide du PIB, le taux de croissance
économique est déterminé par le taux de croissance du PIB d’un pays : on distingue de plus :
- La croissance en valeur : qui tient compte en plus de la variation des prix des biens et services
produits. Enfin, il faut garder toujours à l’esprit que le PIB enregistre aussi des augmentations
quantitatives qu’il conviendrait plutôt de soustraire si l’on cherchait à mesurer le progrès social.
Il en est de même pour l’augmentation de la production d’alcool et de tabac. L’accroissement
des maladies professionnelles qu’il faut soigner, la pollution qu’il faut combattre, constituent
autant d’occasions d’accroître la production nationale ; l’augmentation des frais médicaux
conduit par exemple à une augmentation de la croissance économique.
1- Les classiques
Pour les classiques, la croissance résulte de l’accumulation dans le temps du capital par tête.
L’augmentation du capital donne une augmentation de biens de consommation. Selon eux, le
processus de croissance s’épuise dans le temps en raison notamment des rendements
décroissants dans l’agriculture. En clair, les classiques sont très pessimistes. Les auteurs
classiques de référence dans le domaine de la croissance économique sont :
- Smith (1776)
- Ricardo (1817)
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- Malthus (1798)
La seule façon de sortir de ce processus est de faire du commerce international. La plupart des
économistes de l'école classique, écrivant pourtant au commencement de la révolution
industrielle, pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute production devait,
selon eux, inexorablement converger vers un état stationnaire. C'est ainsi le cas de David
Ricardo pour qui l'état stationnaire était le produit des rendements décroissants des terres
cultivables, ou encore pour Thomas Malthus qui le liait à son « principe de population ».
Toutefois, Adam Smith, à travers son étude des effets de productivité induits par le
développement de la division du travail, laissait entrevoir la possibilité d'une croissance
ininterrompue. Et Jean-Baptiste Say écrivait « Remarquez en outre qu’il est impossible
d’assigner une limite à la puissance qui résulte pour l’homme de la faculté de former des
capitaux ; car les capitaux qu’il peut amasser avec le temps, l’épargne et son industrie, n’ont
point de bornes.
2- Les néoclassiques
Tout comme les classiques, les auteurs néoclassiques de la croissance démontrent que la simple
accumulation des facteurs de production ne permet pas de pérenniser la croissance à long terme.
Pour relancer l’économie, il faut faire des enfants. Les néoclassiques considèrent le progrès
technologique comme la source de la croissance à long terme. Les auteurs néoclassiques sont :
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2) Types de développements
On peut regrouper les différents types de développement selon trois catégories. En effet : - Le
développement autocentré : c’est un modèle de développement accordant la priorité au marché
intérieur et refusant la participation à la spécialisation internationale. L’objectif est alors
d’assurer la formation d’une base industrielle, nationale privilégiant certaines branches
industrielles qui sont des activités caractérisées par leurs effets d’entraînement en amont et en
aval sur l’ensemble de l’industrie. - Le développement durable : ou développement soutenable
est un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette
notion : le concept de besoin et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à
qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos
techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l’environnement à
répondre aux besoins actuels et à venir. Il permet de mettre en évidence les limites de certains
modes de croissance et de développement qui gardent irrémédiablement le patrimoine naturel
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B- Mesure du développement
On mesure le développement d’un pays à partir d’indices statistiques tels le revenu par habitant,
le taux d’analphabétisme, l’accès à l’eau… L’ONU dresse ainsi un classement dans une liste
qui est appelée indicateur de développement humain (IDH). Il est aussi mesuré par la richesse
produite par un Etat, on parle de PIB et de PNB.
- Selon les classiques : il faut favoriser la concurrence dans les différents marchés grâce à la
liberté d’action de l’entreprise, et l’augmentation de l’investissement pour la réalisation de la
croissance qui engendre le développement. Il faut organiser l’activité économique selon la loi
du marché afin de préserver les équilibres macroéconomiques fondamentaux : production,
revenu, monnaie, investissement.
- Selon les Keynésiens : il faut atteindre un niveau élevé de puissance économique et financière
permet au pays de se doter d’un tissu industriel intégré et réaliser une autonomie par rapport à
l’extérieur.
- Le modèle marxiste : il faut lutter contre la domination des pays développés afin de réduire la
relation commerciale et financière avec les pays développés pour éviter l’échange inégal et la
détérioration des termes de l’échange dans le but de réaliser un développement autocentré basé
sur les ressources propres pour satisfaire les besoins fondamentaux de la majorité de la
population.
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