COURS D'ECONOMIE GENERALE LICENCE 1

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Cours d’économie générale, Licence 1 SEG UTT-LOKO

UNION-DISCIPLINE TRAVAIL

DÉPARTEMENT : Sciences économiques et de Gestion


NIVEAU : Licence 1 SEG
ANNÉE ACADÉMIQUE : 2020-2021

Réalisé par :

M. KADJO ASSANDE

Au 59 21 28 25 / 05 74 36 17

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COURS DE M. KADJO ASSANDE P.
Cours d’économie générale, Licence 1 SEG UTT-LOKO

INTRODUCTION GÉNÉRALE

L'économie générale est une science importante et qui évolue sans cesse. L'objectif principal
est de faire le lien entre les diverses constantes macroéconomiques et le raisonnement
économique.
Toutes les questions d'économie générale découlent de la rareté, donc du fait que nos désirs
excèdent les ressources disponibles pour les satisfaire. L'économie étudie les choix que fait la
société lorsqu'ils composent avec la rareté. La microéconomie et la macroéconomie sont les
deux divisions de l'économie en général. En effet, dans ce cours, nous montrerons dans un
chapitre premier, ce qu’est l’économie et son objet. Ensuite dans un second chapitre 2, nous
présenterons les acteurs économiques et leurs opérations dans une économie. Aussi dans un
troisième chapitre, nous montrerons les différents agrégats macroéconomiques et enfin dans un
quatrième chapitre, nous montrerons la différence entre la croissance et le développement.

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CHAPITRE 1 :
L’ÉCONOMIE ET SON DOMAINE

Les sciences économiques ont beaucoup évolué et la matière c’est affinée et enrichie au cours
du temps. Néanmoins, en vue des nombreux problèmes actuels la réflexion ne doit pas en rester
là. Quelle est de facto notre connaissance effective des sciences économiques, sciences
inexactes et comment pouvons-nous à la lumière de celles-ci résoudre les problèmes
économiques et sociaux qui se posent à nous actuellement ? La base de nos connaissances des
sciences économiques et sociales repose sur trois axes majeurs : l’analyse de l’objet de la
science économique, la présentation des grands axes de l’histoire de la pensée économique et
l’examen des principaux systèmes économiques.

Il convient de garder à l’esprit que ce cours n’est qu’une introduction. On ne pourra aborder et
expliquer l’ensemble des problèmes et phénomènes économiques. Les différents chapitres et
sujets traités ne sont qu’une sélection bien entendue non exhaustive. Les références en bas de
page et la bibliographie en fin de polycopié peuvent vous permettre d’approfondir vos
connaissances en analyse économique.

I- L’OBJET DE LA SCIENCE ÉCONOMIQUE

La science économique est une science humaine. Elle a pour objet d’étude l’être humain. C’est
également une science sociale puisqu’elle étudie le comportement des individus au sein de la
société. Toute science se donne un objet précis qu’elle tente d’analyser. La science politique
procède à l’étude du pouvoir. La physique étudie les propriétés générales de la matière, de
l’espace et du temps. La science économique se concentre, elle, sur l’étude de la rareté.

Le constat de départ de l’analyse économique est que les hommes éprouvent des besoins
illimités mais, hélas, les ressources dont ils disposent pour les satisfaire n’existent qu’en nombre
limité (d’où le phénomène de rareté). En conséquence, ils doivent faire des choix dans
l’utilisation de leurs ressources (temps, budget) et dans les besoins qu’ils souhaitent satisfaire.

La rareté impose des choix. La science économique se donne pour objectif de résoudre le
problème de l’allocation des ressources, c’est-à-dire d’analyser les choix imposés par la rareté,
et cela en répondant aux trois questions suivantes (P. Samuelson) : Quels biens produire ?
Comment les produire ? Pour qui les produire ? (Ces questions couvrent l’ensemble des

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problèmes économiques de l’allocation des ressources dans la consommation et la production,


jusqu’au problème de distribution et d’équité…).

La science économie est la manière dont les individus utilisent les ressources rares en vue de
satisfaire les besoins illimités. La science économique est donc l’art d’utiliser les ressources
rares pour satisfaire les besoins illimités des Hommes.

En insistant sur le rôle de la société, notre définition place l’analyse économique dans le
domaine des sciences sociales, c’est-à-dire des sciences qui étudient et expliquent le
comportement des êtres humains. La matière que traite l’analyse économique est la composante
du comportement humain liée à la production, à l’échange et à l’utilisation des biens et services.
Elle cherche donc les raisons de l’efficacité ou de l’inefficacité des systèmes économiques. De
manière plus large, elle s’intéresse à la fois à la manière dont une société utilise, ses ressources
et à la manière dont elle reparti les fruits de la production entre les individus et les groupes de
la société. Le but de l’étude de la science économique est aussi d'arriver à fixer l'équilibre entre
les besoins et ressources entre production et consommation, etc

L'analyse économique se propose d'établir la façon dont la société décide ce qu'elle doit
produire, comment et pour qui elle doit le faire. Cette définition est cependant bien générale
et il convient de réaliser plusieurs distinctions tant sur le plan des méthodes de l’analyse
économique que sur le champ de l’analyse.

1- Économie positive et normative

La première distinction que l’on peut réaliser est celle entre analyse positive et normative. Une
analyse positive explique pourquoi les choses et les comportements sont ce qu’ils sont. Elle
vise à montrer (décrire) le monde tel qu’il est. Une analyse normative cherche à définir ce que
doivent être les choses et les comportements, à expliquer comment doit être le monde.

L'économie positive a donc trait aux explications objectives ou scientifiques du


fonctionnement de l'économie. Elle se fixe pour objet d'expliquer comment la société prend des
décisions relatives à la consommation, à la production et à l'échange de biens. Cette
investigation a deux finalités : satisfaire notre curiosité en expliquant pourquoi l'économie
fonctionne comme elle le fait, offrir une base pour prévoir comment l'économie réagira à des
changements de situation.

L'économie normative fournit pour sa part des prescriptions ou recommandations fondées sur
des jugements de valeur personnels. Avec l’analyse positive, l’économiste espère agir comme
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un scientifique dépassionné. Quelle que soit son orientation politique, quelles que soient ses
idées sur l'avenir ou sur ce qui est « bien », il veut d'abord s’intéresser à la façon dont le monde
fonctionne dans la réalité. Il n’accorde aucune place aux jugements de valeur personnels. Il
s'agit de propositions telles que : si l'on change ceci, alors il arrivera cela. En ce sens, l'économie
positive se compare aux sciences comme la physique, la géologie ou l'astronomie.

La démarche positive relève seule de la science. L’économie normative est pour sa part trop
influencée par des valeurs que l’on cherche à respecter.

L’économiste n’a pas pour vocation première d’édicter des règles de bonne conduite. Il peut,
du reste, laisser ce soin aux autres puisque les décisions en matière de politique économique
sont en définitive prises par les hommes politiques qui détiennent le pouvoir politique, les
décisions en matière de production et d’investissement étant prises par les industriels et les
entrepreneurs.

Les économistes émettent des avis. Les hommes politiques et les entrepreneurs (mais en fait
tous les individus !) prennent les décisions économiques.

Les économistes conçoivent cependant souvent comme un prolongement naturel de leur travail
le fait de donner des conseils en matière de politique économique. Il paraît en effet absurde de
connaître en profondeur les mécanismes à l’origine d’un problème (le chômage, la pauvreté,
les volumes trop importants de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, l’absence d’innovation
ou de croissance…) sans tenter de le résoudre Il est donc parfois difficile de séparer totalement
le positif du normatif. L’économie conserve forcément un lien avec l’action politique même si
elle aspire à être une science. Cela ne veut pas dire que la science économique ne peut jeter
aucune lumière sur des questions normatives. Nous pouvons recourir à l'économie positive pour
exposer les conséquences détaillées de l'un ou l'autre choix. L'économie positive peut servir à
clarifier la liste des opinions parmi lesquelles la société devra finalement faire un choix
normatif.

La seconde distinction a trait au niveau retenu pour l’analyse économique.

2- La macroéconomie et la microéconomie

Selon la démarche ou la méthode d’analyse utilisée, l’analyse économique peut être subdivisée
en deux branches distinctes : l’analyse microéconomique et l’analyse macroéconomique.
La microéconomique étudie le comportement économique des centres de décisions composant
une économie de marché, tels que les consommateurs, les propriétaires de ressources et les
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entreprises. Les microéconomistes ont tendance à traiter en détail un aspect du comportement


économique, en négligeant les interactions avec le reste de l’économie.

L’agent économique individuel recherche son intérêt personnel c’est-à-dire cherche à


maximiser une fonction objectif : le consommateur ou le ménage maximise sa satisfaction étant
donné son revenu et les prix des biens et services disponibles ; le producteur maximise ses
profits ; sur les marchés, les ajustements de prix rendent compatibles les décisions de
consommation et de production de l’ensemble des agents économiques.

L’analyse macroéconomique insiste sur les interactions dans l’ensemble du système


économique. Elle étudie les comportements de catégories d’agents économiques. Ces
comportements sont résumés par des grandeurs appelées agrégats. Par exemple, un agrégat noté
C représente la consommation de tous les biens et services par tous les individus appelés
ménages. De même les achats de biens d’équipement et de bâtiments par les firmes constituent
les dépenses d’investissement, I. D’autres agrégats tels que le produit intérieur brut (PIB), le
niveau général des prix (P), et le niveau de l’emploi (E) sont définis. L’analyse
macroéconomique cherche à expliquer comment les niveaux des principales variables
macroéconomiques (le taux de chômage, la croissance du produit réel, le taux d’inflation) sont
déterminés à tout moment. Elle cherche à expliquer la dynamique des mouvements de ces
variables agrégats au cours du temps. Enfin, elle souhaite comprendre si et comment les
politiques économiques du gouvernement peuvent influer de façon significative sur les
interactions au sein de l’économie en vue de résoudre les problèmes de chômage, d’inflation et
de croissance économique.

II- MODÈLE D’ORGANISATION DE SOCIÉTÉ ET SYSTÈMES ÉCONOMIQUES

Les réponses aux questions : que produire ? Comment produire ? Et pour qui produire ?
Dépendent du système économique considéré. On distingue globalement trois types de
systèmes économiques : le système d’économie libérale, l’économie dirigée, et l’économie
mixte.

1- Le système d’économie libérale ou de marchés libres


On appelle marchés libres ceux sur lesquels les autorités publiques n’interviennent pas. Selon
Adam Smith (philosophe économiste Ecossais [1723-1790]) chaque individu poursuivant son
intérêt personnel sans aucune limitation de la part des pouvoirs publics serait conduit comme
par une main invisible à agir dans le sens des intérêts de l’ensemble de la société. Dans un

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système de libre entreprise, capitaliste ou d’économie libérale, le système des prix est
généralement utilisé pour ajuster les quantités produites aux quantités demandées. Autrement
dit, les réactions des consommateurs et des producteurs sont orientées par les prix.

Que produire ? Seuls seront produits à terme les biens et services pour lesquels les
consommateurs sont disposés à payer un prix (par unité de temps) suffisamment élevé pour au
moins couvrir la totalité du coût de leur production. Comment produire ? Parmi les techniques
de production possibles, la société choisira la technique dont le coût est le plus faible (en termes
de ressources nécessaires pour produire) afin de fabriquer chaque unité des biens et services
qu’elle a choisis. Pour qui produire ? L’économie produit les biens et services qui satisfont les
besoins des consommateurs qui ont la capacité de payer et qui sont prêts à payer.

2- Le système d’économie dirigée

Une économie dirigée est une société où l’État prend toutes les décisions relatives à la
production et à la consommation. L’État possède les usines et la terre. Un office de planification
d’État prend les décisions les plus importantes à propos de ce que les gens doivent consommer,
de la façon de produire les biens et de la quantité de travail que les gens doivent fournir. Des
instructions détaillées sont alors transmises aux ménages, aux firmes et aux travailleurs.

3- Le système d’économie mixte

L’économie mixte est un système de marché regroupant à la fois l’État et le secteur privé.
L’économie mixte repose surtout sur le marché, mais comporte une forte dose d’intervention
de l’État. La répartition du revenu dans une société indique comment le revenu est partagé entre
différents groupes ou individus. Les transferts sont des versements effectués à des individus
sans qu’aucun service ne soit exigé en retour. Ils comprennent les subventions, les prestations
sociales,…. L’État contrôle une part importante de la production par l’impôt, les transferts et la
fourniture de biens et services tels que la défense nationale, la police, la lutte contre les
incendies, l’administration de la justice, ou l’éducation. Les prélèvements de taxes et d’impôts
ainsi que les versements de subventions ou de prestations sociales par l’État modifient la
répartition du revenu, influent sur la composition de la demande, et partant orientent la
production. Les activités de production et de consommation de l’État ont donc une influence
directe sur la nature des biens et services produits, sur les destinataires des biens et sur la
façon dont les biens sont produits.

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CHAPITRE 2 :

LA REPRÉSENTATION DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE

ET LE CIRCUIT ÉCONOMIQUE

Le comportement des agents économiques, les opérations économiques, sont interdépendants.


En effet la reprise d’une branche de l’activité économique aura des répercussions dans une autre
et ainsi de suite. Le circuit économique nous permet de représenter les formes d’un système
cohérent, les principales relations entre agents et autres opérations.

I- LES AGENTS ÉCONOMIQUES ET LEURS OPERATIONS


Afin que l’analyse macro-économique soit pertinente et ajustée à la réalité complexe de
l’économie, la comptabilité nationale propose la typologie suivante :
1- Les agents économiques
Un agent économique est une personne physique ou morale prenant des décisions d'ordre
économique. L'agent économique peut être un individu, un ménage, une entreprise, un pays,
une collectivité territoriale ou encore une instance internationale... Chaque agent économique
est caractérisé par ses fonctions dans l'économie (consommation, investissement, production
etc.).

De par la multitude des agents économiques, la comptabilité nationale les a regroupés en six
(06) secteurs institutionnels en tenant compte de leur activité principale.
On attend par secteur institutionnel un ensemble d’agents économiques ou unité institutionnelle
qui ont un comportement économique analogue. Ce comportement économique se définit par :
- La fonction économique principale exercée par une unité institutionnelle.

- La nature et l’origine des ressources principales de l’unité institutionnelle. On peut citer entre
autres :

 Les ménages
 Les sociétés non financières
 Les sociétés financières
 Les administrations publiques
 Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM)
 Le reste du monde

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a) Les ménages

Un ménage au sens économique, est une personne physique ou plusieurs personnes physiques
(famille...) vivant sous le même toit et dépendant économiquement les unes des autres. Les
ménages jouent un double rôle important dans l'économie : Ils fournissent le travail et, en
échange, perçoivent un salaire. Ils consomment des biens et services et, en contrepartie, donnent
ce que l'on nomme "la dépense des ménages" et qui est en fait le prix des biens et services.

b) Les entreprises

Une entreprise est une structure économique et sociale qui regroupe des moyens humains,
matériels, immatériels (service) et financiers, qui sont combinés de manière organisée pour
fournir des biens ou des services à des clients dans un environnement concurrentiel (le marché)
ou non concurrentiel (le monopole). Une entreprise est généralement dotée d'une structure
juridique, et donc légale, dont la forme dépend du cadre législatif et réglementaire en vigueur.
Les plus connues étant la société - anonyme, par actions, à responsabilité limitée, coopérative.

c) Les administrations publiques

On appelle administration (ou administration publique) l’ensemble des services chargés


d’assurer le fonctionnement d’un État, d’une collectivité territoriale ou d’un service public, et
qui sont financés principalement par des prélèvements fiscaux autorisés par le Vote d'un
Budget. L'administration publique se décompose en : Administration d'État, elle-même
subdivisée en : Administration centrale (Ministères sous l'autorité de Ministres), Administration
déconcentrée (Services sous l'autorité des préfets de région ou de département). Administration
locale décentralisée, Administration du secteur social (services sociaux,…).

d) Institutions sans but lucratif (ISBLSM)

ISBLSM est un sigle signifiant en économie (plus particulièrement pour la comptabilité


nationale) Institution sans but lucratif au service des ménages. Les ISBLSM ont pour fonction
principale de produire des services non marchands pour les ménages, ou encore de vendre des
services marchands sans but lucratif (sans profit) (exemple : partis, syndicats, associations, les
ONG…). Leurs ressources proviennent en premier lieu des contributions volontaires des
ménages et des subventions publiques (l’État Ivoirien), mais aussi des revenus de la propriété
et du produit de la vente des services marchands.

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e) Le reste du monde

Le reste du monde est un terme désignant l'ensemble des pays ou des zones qui n'appartiennent
pas aux groupes déjà spécifiés, dans des analyses économiques. C’est un agrégat économique
utilisé pour désigner tous les pays extérieurs au(x) pays désigné(s).

De par la multitude des agents économiques, la comptabilité nationale les a regroupés en sept
secteurs institutionnels (Ménages, sociétés et quasi-sociétés non-financières, institutions
financières, entreprises d’administrations publiques, administrations privées, reste du monde).
Selon la fonction économique principale qu’ils occupent (Production, Consommation, Travail).

2- Les opérations économiques

Les opérations économiques comportent trois types d’opérations : opérations sur biens et
services (production), opérations de répartition et opérations financières.

a) Les opérations sur biens et services :

Il s'agit de l'ensemble des opérations qui concernent la création et l'utilisation des biens et des
services. Parmi elles on distingue :

 La production : La production est une activité exercée sous le contrôle et la


responsabilité d'une unité institutionnelle qui combine des ressources — main-d'œuvre, capital,
biens et services — pour fabriquer des biens ou fournir des services. Ne font pas partie de la
production les processus purement naturels sans intervention ou contrôle humain(les ressources
naturelles). La science économique distingue quatre types de production : – La production
marchande : La production marchande est la création de biens ou services destinés à être vendus
sur un marché à un prix couvrant au moins leur coût de production. (Exemple : vente des voitures,
vente de boisson). – La production non marchande : La production non marchande correspond à
la production de services fournis gratuitement ou quasi-gratuitement par les administrations
publiques, les administrations privées (syndicats, partis politiques, fondations à caractère
humanitaire) ou les ménages à titre d'employeurs de personnel domestique. Ces services ne
peuvent être vendus sur le marché. – La production pour usage final propre (autoconsommée) :
La production pour usage final propre correspond aux biens ou services qu’une unité
institutionnelle produit et conserve pour sa consommation finale ou sa formation brute de capital
fixe. (Exemple : la production agricole autoconsommée, production de services de logements
réalisée par les ménages qui occupent le logement dont ils sont propriétaires,…). – La production
financière : Il s’agit des services produits par les banques ou les institutions financières sont très
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diverses. Certains sont gratuits (utilisation des chèques) et ne correspondent pas à une production
mesurée. D’autres sont payés (cartes bancaires, virements…), les prix et les commissions
permettent de mesurer la production.
 La consommation : Elle se décompose en consommation intermédiaire et en dépense
de consommation finale (CF). – La consommation intermédiaire (CI) représente la valeur des
biens et services marchands détruits dans les différents processus de production. Elle se distingue
de la consommation finale car c’est une consommation productive. Elle se distingue également
de la formation brute de capital fixe dans la mesure où elle porte sur des biens dont la durée de
vie est inférieure à la période annuelle. Il est possible de dissocier la consommation intermédiaire
externe (consommation par une branche de produits en provenance d'une autre branche) de l'intra
consommation (consommation intermédiaire de produits en provenance de la branche elle-même,
exemple du pétrole consommé par une raffinerie). – La dépense de consommation finale (CF)
représente la valeur des biens et services utilisés pour la satisfaction directe des besoins
individuels ou collectifs.

Il est supposé que les produits ne sont pas stockés mais consommés au moment de l’achat, même
lorsqu’ils sont durables (exemple de l’achat d’une voiture ou d’un téléviseur). L’achat de
logement bénéficie d’un traitement particulier, il est associé à un investissement (formation brute
de capital fixe). La dépense en consommation finale des ménages étant trop restrictive (elle écarte
les dépenses de consommation qui bénéficient aux ménages mais qui sont à la charge de la
collectivité, exemple de l’éducation ou de la santé), la science économique distingue désormais
la dépense de consommation finale (DF) et la consommation finale effective (CE). La
consommation finale effective (CE) des ménages est égale à la somme de leur dépense en
consommation finale et des consommations individualisables (elles incluent des dépenses
d’éducation et de santé supportées par l’administration pour fournir gratuitement ces services ou
rembourser des dépenses aux ménages). Pour que la consommation finale effective soit
supérieure à la dépense de consommation finale, il faut que le revenu soit supérieur au revenu
disponible brut des ménages. Il suffit, pour cela, de considérer que les administrations transfèrent
des revenus supplémentaires (prestations sociales) aux ménages.

 La formation brute de capital fixe : C’est le nom donné à l’investissement. La FBCF


est définie comme la valeur des acquisitions (nettes de cession) d’actifs fixes par les producteurs
résidents. L’acquisition n’est pas nécessairement un achat, elle peut être le résultat d’une
production pour emploi final propre (entreprise produisant un logiciel pour elle-même). L’actif
est fixe parce qu’il peut être utilisé de façon continue et répétée pendant plus d’un an.
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Les actifs fixes peuvent être corporels ou incorporels. Les actifs corporels comprennent les
machines, les logements, les bâtiments, les ouvrages du génie civil (ponts, routes…) ainsi que
la valeur des grosses réparations de ces actifs. Les actifs incorporels comprennent les
acquisitions de logiciels, les dépenses de prospection minière et pétrolière, les acquisitions
récréatives, littéraires ou artistiques originales (y compris audiovisuelles). La FBCF des
ménages non entrepreneurs individuels ne concerne que l’acquisition de logements neufs ou les
grosses réparations effectuées sur les logements existants. La science économique exclut de la
FBCF, l’intensité en recherche développement, qui a pourtant des effets positifs pendant
plusieurs années sur la production.

 Les échanges extérieurs : Les exportations et les importations constituent ce que l’on
a coutume d’appeler les échanges extérieurs. Les exportations de biens et de services sont des
opérations (ventes, troc, dons ou transferts) par lesquelles des résidents fournissent des biens et
des services à des non-résidents.

Les importations de biens et de services sont des opérations (achats, troc, dons ou transferts)
par lesquelles des non-résidents fournissent des biens et des services à des résidents.

b) Les opérations de répartition :

Par «opérations de répartition», il faut entendre des opérations par lesquelles la valeur ajoutée
générée par la production est distribuée entre la main-d’œuvre, le capital et les administrations
publiques et des opérations impliquant la redistribution du revenu et de la richesse.

 Salaire et traitement brut :

- Salaires et traitements en espèces : Les salaires et traitements en espèces incluent les


cotisations sociales, impôts sur le revenu, etc., à la charge du salarié, même si l'employeur les
retient à la source et les verse directement pour le compte du salarié aux administrations de
sécurité sociale, aux autorités fiscales et autres.

- Salaires et traitements en nature : Les salaires et traitements en nature correspondent aux


biens, services ou autres avantages fournis gratuitement ou à prix réduit par les employeurs à
leurs salariés et que ceux-ci peuvent utiliser à leur convenance pour satisfaire leurs besoins ou
ceux des autres membres de leur ménage. Ces biens, services ou autres avantages ne sont pas
indispensables au travail proprement dit. Ils constituent un revenu supplémentaire pour les
salariés puisque ceux-ci auraient dû les payer s'ils avaient voulu les acquérir par eux-mêmes.

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 Les impôts liés à la production et l'importation :

Les impôts sur la production et les importations sont des versements obligatoires sans
contrepartie, en espèces ou en nature, prélevés par les administrations publiques. Ils
comprennent la TVA grevant les produits, les autres impôts liés à la production (cette catégorie
peu homogène comprend par exemple la taxe d'apprentissage, taxe sur les alcools, les produits
pétroliers...), les droits de douane.

 Les subventions d'exploitation :

Ce sont les transferts courants versés par les administrations aux unités productrices dans le but
d'abaisser le prix de leurs produits et/ou de permettre une rémunération suffisante des facteurs
de production.

 Cotisations sociales à la charge des employeurs :

La valeur des cotisations sociales supportées par les employeurs pour garantir le bénéfice de
prestations sociales à leurs salariés doit être comptabilisée dans la rémunération des salariés.
Les cotisations sociales à la charge des employeurs peuvent être effectives ou imputées.

 Les transferts courants :

Les éléments du patrimoine circulent également. Les opérations de répartition du patrimoine


sont des transferts qui influent directement sur le niveau des investissements ou sur la fortune
du bénéficiaire. Ils affectent donc les comptes de - 4 - capital des secteurs concernés. Les
transferts en capital regroupent les aides à l'investissement destinés à financer les opérations de
FBCF, notamment sous forme d'achats de logement (elles sont enregistrées en emplois du
compte de capital des administrations publiques et en ressources du compte de capital des unités
aidées); les impôts en capital versés irrégulièrement (il s'agit des droits de mutation à titre
gratuit, portant sur des successions et sur des donations) ; les autres transferts en capital
regroupant les dommages de guerre, les primes épargne logement...

c) Les opérations financières :

Par opérations financières, il faut entendre des opérations sur actifs et passifs financiers qui ont
lieu entre des unités institutionnelles ou entre une unité institutionnelle et le reste du monde.
Au sens juridique, elles portent sur des droits financiers qui prennent le nom de créances quand
on les considère du point de vue de leur titulaire et de dettes si on se place du côté de l'obligé.
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Les opérations financières sont des opérations qui traduisent les variations des créances et des
dettes des secteurs.

II- LE CIRCUIT ÉCONOMIQUE

L’essentiel des relations entre les agents économiques est représenté dans un schéma qui montre
les interdépendances entre ces agents : le circuit économique.

1- La représentation du circuit économique

L’ensemble des flux économiques entre agents économiques peut être visualisés de manière
schématique par un circuit. Le circuit économique est la représentation schématique des flux
économiques qui s’établissent entre les agents économiques au sein d’une économie.

c) Les principes

Les agents économiques entrent en relation grâce aux marchés qui permettent la rencontre
d’une offre et d’une demande. Cela va créer des échanges de produits divers (biens, services
mais aussi travail, titres ou monnaie) représentés par des flux réels ou monétaires.
Ces flux ont chacun une contrepartie : quand un ménage achète un bien l’entreprise va le lui
fournir (flux réel) en échange d’un paiement (flux monétaire).

b) Un exemple de circuit économique

 Un circuit économique d’un pays en autarcie, sans relation avec le reste du monde
Ou circuit économique simple

 Un circuit économique d’un pays ouvert avec le reste du monde

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Ce schéma intègre les sociétés financières qui sont pour l’essentiel des banques ou des
organismes de crédit. Elles financent les agents économiques en leur accordant des crédits (qui
donneront lieu à des remboursements comprenant des intérêts) et gèrent aussi l’épargne de ces
agents économiques (comptes de dépôt, achat de titres…). Le reste du monde comprend tous
les agents économiques (ménages, entreprises ou administrations) étrangers qui ont des
relations avec la Côte d’Ivoire.

Les administrations sont financées par les prélèvements obligatoires (impôts, taxes et
cotisations sociales), en contrepartie celles-ci fournissent des services gratuits ou quasi gratuits
(non marchands) et elles versent des prestations sociales (revenus redistribués comme les
allocations chômage, les bourses d’études…) et des subventions aux entreprises (aides
financières pour développer l’innovation par exemple).

2- À quoi sert cette représentation ?


a) Le principe

Ce circuit représente les relations essentielles entre les agents économiques, il donne donc une
idée des flux qui circulent entre ces agents et la manière dont ils sont liés entre eux.
Cela permet de faire des prévisions économiques et d’envisager les effets de changements qui

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pourraient affecter les agents économiques et le circuit dans son ensemble. On peut donc avoir
une vision globale des mécanismes économiques, les implications que peut avoir une décision
de politique économique sur l’ensemble des agents.

Pourquoi l’augmentation des salaires peut-elle créer des emplois et de la croissance ? Comment
une baisse des prélèvements obligatoires peut-elle relancer l’emploi et l’investissement ? Ce
sont des réponses que l’on peut trouver en analysant le circuit économique.

b) Une illustration

Imaginons dans cet exemple que l’État décide d’augmenter le niveau du salaire minimum en
France (SMIC), que se passera-t-il ?

Grâce à cette progression du SMIC, les ménages vont augmenter leur consommation ce qui
va améliorer les bénéfices des entreprises. Celles-ci pourront donc s’agrandir, produire plus
et embaucher de nouveaux salariés. Les ménages vont aussi épargner un peu plus ce qui va
augmenter les réserves des sociétés financières qui pourront prêter ensuite plus d’argent (aux
entreprises qui investissent par exemple).

Les administrations vont voir leurs recettes progresser, les prélèvements obligatoires seront plus
importants du fait de l’augmentation des revenus et de la consommation. L’État pourra donc
consacrer ces nouvelles ressources à des dépenses de santé, d’éducation ou redistribuer
davantage de revenus aux plus démunis.

Enfin, une partie de ces revenus supplémentaires seront consommés en produits étrangers, ce
qui va augmenter les importations.

L’augmentation du SMIC aura donc permis une augmentation de la production, de la


consommation et des revenus des agents économiques. Il y aura donc croissance économique.
Mais cela risque de dégrader la balance commerciale du fait de l’augmentation des
importations.

Le circuit économique permet donc une représentation synthétique de l’activité économique et


des relations entre les agents économiques. Il reflète donc une vision globale des mécanismes
économiques qui permet de comprendre les interdépendances entre ces agents. C’est un outil
essentiel pour la prévision et l’analyse économique.

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CHAPITRE III :

LES AGRÉGATS DE LA COMPTABILITÉ NATIONAL.

I- L’EQUILIBRE MACROÉCONOMIQUE

L’équilibre macroéconomique est une situation de marché où la demande globale de l’ensemble


des agents économiques d’une économie est égale à la production totale de cette même
économie.

1- Formulation
L’équilibre économique se traduit par ce que l’on appelle en comptabilité nationale l’équation
emplois-ressources et qui s’exprime par l’égalité suivante :

Ressources en B&S = Emplois en B&S


Les opérations sur biens et services permettent de suivre le flux global des produits depuis leur
origine jusqu’à leur utilisation pendant une année.

Ressources Emplois
•Consommation finale (CF)
•Consommation intermédiaire (CI)
•Production (P)
•Formation brute de capital fixe (FBCF)
•Importations (M)
•Variation de stocks (VS)
•Exportations (X)

𝑃 + 𝑀 = 𝐶𝐼 + 𝐶𝐹 + 𝐹𝐵𝐶𝐹 + ∆𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 + 𝑋

Ou 𝑃 = 𝐶𝐼 + 𝐶𝐹 + 𝐹𝐵𝐶𝐹 + ∆𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 + (𝑋 − 𝑀)

Les composantes de cette équation d’équilibre sont comme suit

Élément
Définition comptable
comptable

Consommation Il s’agit des matières, services que l’entreprise utilise pour faire sa
intermédiaire production et dont la durée est inférieure à un an.

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Consommation C’est l’ensemble des B/S utilisés par les ménages, les administrations pour
finale répondre à leurs besoins.

Formation brute L’ensemble des biens et services qui vont être utilisés pendant au moins
du capital fixe une année dans le processus de production. C’est l’investissement.

Les exportations est le surplus évacué suite à une demande extérieure


Exportations et
adressée au pays. Les importations viennent combler les besoins internes
importations
du pays. C’est un élément de l’offre

2- Les composantes de l’équation

Nous tirons les éléments suivants :

La demande intermédiaire CI

La demande intérieure CF + FBCF + Δ Stock

La demande finale CF + FBCF + Δ Stock + X

La demande extérieure X

La demande extérieure nette X-M

la demande globale CF+FBCF + Δ Stock + (X-M)

Le solde (ou balance) commercial(e) est l’écart entre les exportations et les importations des
biens (ou de marchandises). Il existe 3 cas de figure :

Solde commercial = exportations de biens– importations de biens

 Si le solde est positif (X > M), on dit qu’il y a un excédent commercial.


 Si le solde est négatif (X < M), on dit que l’économie présente un déficit commercial.
 Si le solde est nul (X = M), on dit qu’il y a équilibre commercial.

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D’une manière générale

Le PIB est la somme de(s) :

 La consommation (C),

 L’investissement (I),

 Dépenses publiques (G),

et  exportations nettes (XN)

 𝑌 = 𝐶 + 𝐼 + 𝐺 + 𝑋𝑁

Les 4 composantes du PIB :

 La consommation (C) :
- Achats de biens et services par les ménages.
 Les investissements (I) :
- Achats de biens d’équipement et de structures par les entreprises (ex. : machines,
usines, etc.).
- Achats de logements neufs par les ménages.
 Les dépenses publiques (G) :
- Dépenses de tous les pouvoirs publics (Etat fédéral, régions, communautés,
communes, etc.)
- Ne comprennent pas les paiements de transferts car ceux-ci ne correspondent pas à une
rémunération directe des facteurs de production (transferts = redistribution des revenus).
 Les exportations nettes (XN) :
- Exportations moins importations (XN = X – M)

II- LES PRINCIPAUX AGRÉGATS DE LA COMPTABILITÉ NATIONALE

Un agrégat est une grandeur synthétique caractérisant l’activité économique d’un pays durant
une période déterminée. Elle est obtenue par l’agrégation d’opérations élémentaires associées
à une fonction économique. Il est souvent utile de mesurer les flux qui circulent d'un agent à

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l'autre. Ces flux la comptabilité nationale les appelle des agrégats. La comptabilité nationale est
un système qui consiste en la collecte, le traitement et la diffusion des informations quantitatives
sur les équilibres et les agrégats d’une économie.

On distingue deux (2) principaux agrégats ; La production et le revenu national.

1- La production ou produit intérieur Brut (PIB)

La production est l'activité économique socialement organiser, constitue à créer les biens et les
services s'échangeant habituellement sur le marché ou obtenu à partir des facteurs de production
(travail, machine, etc.), s'échangeant sur le marché, la production regroupe l'ensemble des biens
et des services destinés à la vente.

Le PIB est la somme des richesses créées par les agents économiques pendant une durée précise
(généralement l’année) dans un territoire donné. Autrement dit c’est la somme des valeurs
ajoutées de tous les secteurs (primaire, secondaire, tertiaire). C’est une production intérieure
brute parce qu’on y compte la production de toutes les entreprises installées à l’intérieur du
pays, qu’elles soient Ivoiriennes ou étrangères. Il peut cependant être utile de savoir quelle est
la production proprement Ivoirienne (production nationale).

Il existe trois façons pour calculer le PIB. On les appelle : Les optiques du PIB

∑ VA au prix de base + impôts nets de


PIB selon l’optique de la production
subventions

PIB selon l’optique des dépenses DCF + FBCF + VS + X - M

Rémunération des Salariés + Impôts nets de


PIB selon l’optique du revenu
subvention+ EBE et revenus mixtes

La VA exprime la contribution effective des agents économiques à la production. C’est un


moyen qui permet de mesurer la richesse créée par un acteur de l’activité économique.

Valeur Ajoutée = valeur de la production - consommation intermédiaire

EBE : Excédent brut d’exploitation, soit les bénéfices des entreprises

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Revenus mixtes : c’est la somme des salaires et les bénéfices des entreprises individuelles, soit
les ménages producteurs.

Le PIB est souvent utilisé en économie pour comparer le rendement économique des pays. Les
économistes calculent le PIB en utilisant principalement deux méthodes : celle par la dépense
et celle par les revenus. La première mesure toutes les dépenses faites par le pays, la seconde
mesure tous les revenus du pays.

a) Le Produit Nationale Brute (le PNB).

Pour réaliser des comparaisons internationales du niveau de vie, la comptabilité nationale


calcule un autre agrégat : le PNB qui mesure la richesse produite, pendant une année, à
l’intérieur ou à l’extérieur du territoire par les agents économiques de même nationalité

Le PNB =Le PIB + Revenus reçus en Côte d’Ivoire - Revenus expédies vers l'étranger par des
étrangers.

b) limites du calcul du PIB

Catégorie de limite L’explication de limite

Le PIB mesure la richesse créée mais il ne permet pas de dire


Limite 1 : Niveau de vie
si le niveau de vie a augmenté.

Ne prend pas en compte la production informelle et ne prend


Limite 2 : L’informel pas en compte la production des marchands ambulants
comme il n’inclut pas les activités jugées noires (drogues…)

Ce n’est pas un indicateur qui permet de mesurer


l’infrastructure du pays ou son niveau de développement. Il ne
Limite 3 : Développement dit rien sur le niveau du chômage, ni sur les problèmes
environnementaux, n’inclut pas le cout de la destruction
écologique de l’environnement.

2- Le revenu national.

Le revenu national c’est la somme des revenus primaires des différents agents économiques
nationaux. Il s’agit des revenus de travail (salaires) et du capital (intérêts, rente, loyer et profit).
C'est l'agrégat qui mesure le total des revenus touchés par les agents économique durant l'année.
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Le revenu national ou ensemble des revenus perçus par les agents économiques durant l’année
peut se calculer de deux (2) manières :

Méthode de calcul directe : Il s'agit de faire la somme des différents revenus de facteurs, de
traitements et de prestations et des revenus non distribués par les entreprises.

a) Le revenu National Brut (RNB)

Le revenu national brut (RNB) est défini comme le PIB plus les revenus nets reçus de l'étranger
pour la rémunération des salariés, la propriété et les impôts et subventions nets sur la
production. Les rémunérations provenant de l'étranger sont perçues par des personnes qui vivent
et consomment principalement sur le territoire économique mais qui travaillent à l'étranger.

RNB= Revenu des travailleurs + Revenu du capital (intérêt et profit) + Revenu non distribué
par les entreprises + Traitement des fonctionnaires.

Méthode de calcul indirecte : à partir de la production nationale, de laquelle on ôte les


amortissements (on obtient alors la production nationale nette) et on ôte les impôts indirects
payés par les entreprises sur leur production (on obtient alors la production nationale nette au
coût des facteurs). Puis on ajoute à ce montant les traitements versés aux fonctionnaires (on
obtient ainsi le produit national net au coût des facteurs, qui est identique au revenu national.)

Revenus des facteurs = salaires des travailleurs + Intérêts et profits pour les capitalistes

b) Le revenu disponible.

Les ménages ne reçoivent pas la totalité du revenu national ; une partie de ces revenus est versée
aux administrations qui peuvent être propriétaires d’une partie du capital national et qui à ce
titre, perçoivent des loyers, intérêts, profits. Les ménages n’ont pas la libre disposition de la
totalité des revenus qu'ils perçoivent, ils doivent payer des impôts et des cotisations sociales
obligatoires (retraite, part ouvrière de la sécurité sociale, etc.). Le revenu disponible est donc la
somme d'argent destiné à la consommation.

Le revenu disponible (R.D) = Revenu des ménages "RM" - (impôts + cotisations S)

L'importance de ce revenu est grande car de son montant dépend le montant des dépenses que
les ménages peuvent effectuer, ou de l’épargne qu’ils peuvent réaliser, c’est ce revenu
disponible qui mesure le pouvoir d’achat des habitants d’un pays.

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CHAPITRE IV :

CROISSANCE ET DÉVELOPPEMENT

Il ne faut pas confondre croissance et développement, même si ces deux sont liés. La croissance
est un phénomène économique quantitatif, donc mesurable, caractérisant l’augmentation des
richesses produites par un pays sur une période donnée. Le développement correspond à
l’ensemble des transformations techniques, sociales et culturelles qui permettent l’apparition et
la prolongation de la croissance économique. La croissance est donc une condition nécessaire
pour le bon déroulement du processus de développement, mais celui-ci est aussi indispensable
à la poursuite de la croissance. De ce fait, l’amélioration du niveau de vie de la population et la
garantie du bien-être social sont des objectifs ultimes des pouvoirs publics. Quelles que soient
les politiques suivies, ces objectifs ne peuvent être atteints sans une croissance économique
soutenue et durable. La croissance économique est ainsi synonyme de production de biens et
services, de création d’emplois et de richesses. Elle assure, lorsque, bien exploitée, la prospérité
économique, sociale et humaine. Pour toutes ces raisons, la compréhension de la croissance, de
ses mécanismes, de ses déterminants et de ses sources a toujours été un souci majeur des
décideurs et des concepteurs des politiques économiques. Il est clair que la croissance
économique n’est pas un remède pour les problèmes du pays, mais elle facilite l’implémentation
des politiques publiques qui complètent les insuffisances de la croissance. En bref, la croissance
est une condition nécessaire mais non suffisante pour assurer le développement.

I- APERÇU HISTORIQUE DE LA CROISSANCE.

A- Notions et concepts

1) Définition

La croissance économique désigne la variation de la production de biens et de services dans


une économie sur une période donnée, généralement une période longue (année). En pratique,
l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut ou PIB. C’est donc
l’accroissement durable de la production globale d’une économie, c’est un phénomène
quantitatif que l’on peut mesurer. En effet, une augmentation brutale et sans lendemain de la
production nationale ne correspond pas à la croissance économique et il ne faut pas la confondre
avec l’expansion caractérisée par une augmentation de la production sur une courte période Il
importe aussi de distinguer la croissance du développement qui désigne l’ensemble des

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transformations techniques, culturelles, démographiques, sociales accompagnant la croissance


de la production.

2) Types de croissances

 La croissance extensive : augmentation des quantités de facteurs de production (culture de


nouvelles terres, ouverture de nouvelles usines). La croissance extensive génère des créations
d'emplois.

 La croissance intensive : augmentation, par des gains de productivité, de la production à


volume de facteurs de production identiques, notamment sans création d'emplois
supplémentaires.

 La croissance réelle : l’augmentation de la production après avoir éliminé la hausse due à


l’inflation

 La croissance nominale : c’est la croissance économique résultant de la hausse de la


production réelle comme de l’augmentation des prix

3) Facteurs et sources de la croissance

- Les ressources humaines : la croissance est possible grâce à une augmentation de la quantité
de travail disponible réalisée par les ressources humaines ou par une augmentation de la qualité
du facteur travail utilisé tel que l’accroissement de la qualification moyenne des salariés.

- La formation du capital : la croissance se traduit par des investissements qui viennent accroître
ou améliorer le stock du capital technique disponible ce qui permet une augmentation des
quantités de biens et services produites.

- Le progrès technique ou la technologie : il accroit la productivité des facteurs de production


utilisés. Près de la moitié de la croissance économique serait le fait de ce progrès technique
(esprit de l’entreprise, technique d’ingénieur, gestion). Le niveau de formation et de
qualification, l’intensité du travail (motivation, cadences), et l’organisation du travail influent
sur la productivité du travail. Le facteur essentiel théorisé par les économistes est la division du
travail, qui, en spécialisant les individus, augmente leur productivité. Le taylorisme, du point
de vue de la productivité, représente une amélioration de la qualité du travail. Du point de vue
de l’épanouissement du travailleur, il représente plutôt une perte de qualité. Les phénomènes
de déversement, en affectant la main d’œuvre à des secteurs plus productifs, soutiennent la
croissance.
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- Les ressources naturelles : elles désignent l’ensemble des richesses abondantes dans la nature
(terre, ressources minières, pétrole, qualité de l’environnement). En ce qui concerne les sources
de la croissance : La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines,
lié notamment à la révolution industrielle, à l'accès à de nouvelles ressources minérales (mines
profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie nucléaire...) ainsi qu'au progrès
technique. Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de biens
et de services. À long terme, la croissance a un impact important sur le niveau de vie (à
distinguer de la qualité de vie) des sociétés qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement qui
résulte de la croissance économique peut permettre de faire reculer la misère matérielle.

B- Mesure de la croissance

Le produit intérieur brut La richesse d’un pays se calcule à l’aide du PIB, le taux de croissance
économique est déterminé par le taux de croissance du PIB d’un pays : on distingue de plus :

- La croissance en volume de la production : qui mesure la quantité des biens et services


produits. C’est surtout une évaluation des prix constants.

- La croissance en valeur : qui tient compte en plus de la variation des prix des biens et services
produits. Enfin, il faut garder toujours à l’esprit que le PIB enregistre aussi des augmentations
quantitatives qu’il conviendrait plutôt de soustraire si l’on cherchait à mesurer le progrès social.
Il en est de même pour l’augmentation de la production d’alcool et de tabac. L’accroissement
des maladies professionnelles qu’il faut soigner, la pollution qu’il faut combattre, constituent
autant d’occasions d’accroître la production nationale ; l’augmentation des frais médicaux
conduit par exemple à une augmentation de la croissance économique.

C- La croissance chez les concepts des pensées économiques

1- Les classiques

Pour les classiques, la croissance résulte de l’accumulation dans le temps du capital par tête.
L’augmentation du capital donne une augmentation de biens de consommation. Selon eux, le
processus de croissance s’épuise dans le temps en raison notamment des rendements
décroissants dans l’agriculture. En clair, les classiques sont très pessimistes. Les auteurs
classiques de référence dans le domaine de la croissance économique sont :

- Smith (1776)
- Ricardo (1817)

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- Malthus (1798)

La seule façon de sortir de ce processus est de faire du commerce international. La plupart des
économistes de l'école classique, écrivant pourtant au commencement de la révolution
industrielle, pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute production devait,
selon eux, inexorablement converger vers un état stationnaire. C'est ainsi le cas de David
Ricardo pour qui l'état stationnaire était le produit des rendements décroissants des terres
cultivables, ou encore pour Thomas Malthus qui le liait à son « principe de population ».
Toutefois, Adam Smith, à travers son étude des effets de productivité induits par le
développement de la division du travail, laissait entrevoir la possibilité d'une croissance
ininterrompue. Et Jean-Baptiste Say écrivait « Remarquez en outre qu’il est impossible
d’assigner une limite à la puissance qui résulte pour l’homme de la faculté de former des
capitaux ; car les capitaux qu’il peut amasser avec le temps, l’épargne et son industrie, n’ont
point de bornes.

2- Les néoclassiques

Tout comme les classiques, les auteurs néoclassiques de la croissance démontrent que la simple
accumulation des facteurs de production ne permet pas de pérenniser la croissance à long terme.
Pour relancer l’économie, il faut faire des enfants. Les néoclassiques considèrent le progrès
technologique comme la source de la croissance à long terme. Les auteurs néoclassiques sont :

- Harrod et Domar (1948)


- Solow (1956)
- Malinvaud (1965)
Le progrès technologique vient accroître de manière exogène la productivité du travail et du
capital et par la même, vient contrecarrer la baisse de la productivité engendrée par la loi des
rendements décroissants. Par ailleurs, les néoclassiques montrent que si le progrès technique se
diffuse entre les différents pays, alors les PIB par habitants respectifs de chacune des économies
vont converger. De même, la productivité des facteurs entre les différents pays tend aussi à
converger. Une économie dont le montant d’épargne est faible va croître moins vite qu’une
économie qui épargne plus. Cela permet de souligner l’importance des politiques de soutien de
l’épargne.

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II- APERÇU HISTORIQUE DU DÉVELOPPEMENT


A- Notions et concepts
1) Définition

Le développement est l'action de faire croître, de progresser, de donner de l'ampleur, de se


complexifier au cours du temps. Le développement économique désigne les évolutions
positives dans les changements structurels d'une zone géographique ou d'une population :
démographiques, techniques, industriels, sanitaires, culturels, sociaux... De tels changements
engendrent l'enrichissement de la population et l'amélioration des conditions de vie. C'est la
raison pour laquelle le développement économique est associé au progrès.

Selon François Perroux, « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une


population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel »
insistant sur cette notion d’aptitude d’une société à entrer ou non sur la voie de la croissance
économique, cette dernière n’est pas le développement. Il ne faut pas la confondre avec. Sur le
plan économique, l’enrichissement d’un pays est le développement qui est lui une appréciation
qualitative sur le plan humain de développement parce qu’aucune politique sociale de
redistribution n’a lieu au niveau national, il est difficile en revanche qu’il y ait développement
sans croissance, car l’élargissement de l’éventail des possibilités offertes à l’Homme ne se fait
pas sans moyens matériels importants.

2) Types de développements

On peut regrouper les différents types de développement selon trois catégories. En effet : - Le
développement autocentré : c’est un modèle de développement accordant la priorité au marché
intérieur et refusant la participation à la spécialisation internationale. L’objectif est alors
d’assurer la formation d’une base industrielle, nationale privilégiant certaines branches
industrielles qui sont des activités caractérisées par leurs effets d’entraînement en amont et en
aval sur l’ensemble de l’industrie. - Le développement durable : ou développement soutenable
est un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette
notion : le concept de besoin et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à
qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos
techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l’environnement à
répondre aux besoins actuels et à venir. Il permet de mettre en évidence les limites de certains
modes de croissance et de développement qui gardent irrémédiablement le patrimoine naturel

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de l’humanité. Il repose sur 4 piliers majeurs : l’environnement, l’économie, le social et la


démocratie participative. - Le développement économique : il désigne les évolutions positives
dans le changement structurel d’une zone géographique ou d’une population : démographique,
technique, industrielle, sanitaire, socioculturelle… de tels changements engendrent
l’enrichissement de la population et l’amélioration des conditions de vie. C’est la raison pour
laquelle le développement économique est associé au progrès. Il s’agit alors de déconcentrer le
pouvoir de donner un nouveau souffle et de nouvelles impulsions et il repose essentiellement
sur une volonté de l’État de redonner du souffle aux entités atrophiées.

B- Mesure du développement

Les critères de développement sont multiples : niveau de vie, industrialisation, indicateur


démographique, urbanisation, niveau d’éducation et de qualification.

On mesure le développement d’un pays à partir d’indices statistiques tels le revenu par habitant,
le taux d’analphabétisme, l’accès à l’eau… L’ONU dresse ainsi un classement dans une liste
qui est appelée indicateur de développement humain (IDH). Il est aussi mesuré par la richesse
produite par un Etat, on parle de PIB et de PNB.

C- Développement selon les concepts des pensées économiques

- Selon les classiques : il faut favoriser la concurrence dans les différents marchés grâce à la
liberté d’action de l’entreprise, et l’augmentation de l’investissement pour la réalisation de la
croissance qui engendre le développement. Il faut organiser l’activité économique selon la loi
du marché afin de préserver les équilibres macroéconomiques fondamentaux : production,
revenu, monnaie, investissement.

- Selon les Keynésiens : il faut atteindre un niveau élevé de puissance économique et financière
permet au pays de se doter d’un tissu industriel intégré et réaliser une autonomie par rapport à
l’extérieur.

- Le modèle marxiste : il faut lutter contre la domination des pays développés afin de réduire la
relation commerciale et financière avec les pays développés pour éviter l’échange inégal et la
détérioration des termes de l’échange dans le but de réaliser un développement autocentré basé
sur les ressources propres pour satisfaire les besoins fondamentaux de la majorité de la
population.

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Les modifications structurelles qui surgissent durant le processus du développement se


présentent à la fois comme les conditions inéluctables de la croissance économique et comme
la conséquence de celle-ci. En effet, comme le développement repose en grande partie sur
l’augmentation de la productivité et l’accroissement du revenu par habitant au niveau de
l’ensemble économique complexe, cette augmentation de productivité est elle-même
déterminée par des phénomènes de croissance au niveau de sous-ensembles et de secteurs
spécifiques. Mais la diffusion de cette croissance au sein du tissu social est très dépendante des
spécificités de chaque société. Pour qu’il y ait développement, la croissance économique doit
s’accompagner de plusieurs changements :

Changements des structures : économique (développement des activités modernes et


productives). - Changements sociaux (répartition équitable des fruits de la croissance, ce qui va
réduire les écarts sociaux et augmenter la productivité). - Changements culturels :
développement de l’esprit d’initiative de l’entreprise, de l’innovation, de partenariat… ce qui
va favoriser l’investissement qui est un facteur principal du développement.

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