BF NR 04 FR
BF NR 04 FR
Unité-Progrès-Justice
Juillet 2010
SOMMAIRE
SIGLES ET ABREVIATIONS ..................................................................................................................................3
LISTE DES TABLEAUX, CARTE ET ANNEXES.................................................................................................5
RESUME ANALYTIQUE..........................................................................................................................................7
CHAPITRE I - APERÇU DE L’ETAT ET DES TENDANCES DE LA DIVERSITE
BIOLOGIQUE, AINSI QUE DES MENACES QUI PESENT SUR ELLE ............................17
1.1. Les écosystèmes et habitats............................................................................................17
1.2. Les espèces .....................................................................................................................29
1.3 Menaces sur la diversité biologique ................................................................................54
CHAPITRE II - ETAT D’AVANCEMENT DES STRATEGIES ET PLANS D’ACTION
NATIONAUX SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE ............................................................63
2.1. Rappel de la stratégie nationale et du plan d’action du Burkina Faso ...........................63
2.2. Etat de la mise en œuvre des activités prioritaires du plan d’action ..............................65
2.3. Ressources financières affectées aux activités prioritaires du SN/PA ...........................74
2.4. Efficacité de la stratégie et du plan d'action national .....................................................78
CHAPITRE III - INTEGRATION OU DEMARGINALISATION SECTORIELLES ET
INTERSECTORIELLES DES CONSIDERATIONS SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE...79
3.1. Mesures juridiques .........................................................................................................79
3.2. Les Politiques .................................................................................................................80
3.3. Programmes et Projets des secteurs autres que l'environnement ...................................81
3.4. Organisations de la société civile et du privé.................................................................82
3.5. Médias ............................................................................................................................84
CHAPITRE IV - CONCLUSION: PROGRÈS ACCOMPLIS DANS LA POURSUITE DE
L’OBJECTIF DE 2010 ET DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN STRATEGIQUE .....85
APPENDICE I : RENSEIGNEMENTS SUR LA PARTIE PRESENTANT LE RAPPORT ET SUR LE
PROCESSUS UTILISE POUR LA PREPARATION DU RAPPORT ................................................................92
A - PARTIE PRESENTANT LE RAPPORT .........................................................................................................92
B – PROCESSUS DE PREPARATION DU RAPPORT .......................................................................................93
APPENDICE II : AUTRES SOURCES D’INFORMATION .............................................................................100
APPENDICE III – PROGRES ACCOMPLIS POUR ATTEINDRE LES OBJECTIFS DE LA STRATEGIE
MONDIALE POUR LA CONSERVATION DES PLANTES ET DU PROGRAMME DE TRAVAIL SUR
LES AIRES PROTEGEES.....................................................................................................................................101
ANNEXES ...............................................................................................................................................................107
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
SIGLES ET ABREVIATIONS
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
TABLEAUX
Tableau 1 : Situation de la production des plants et des reboisements au Burkina Faso de 2000 à 2009
Tableau 2 : Récapitulatif des tendances évolutives des surfaces et leur destination (ha)
Tableau 3 : Evolution des superficies (ha) consacrées à la culture du coton : cas de la Région
Est du Burkina Faso
Tableau 4: Répartition des agro-businessmen selon la superficie des exploitations en 2002 et
en 2009
Tableau 5 : Evaluation des taux de réussite des plantations période 2006-2008
Tableau 6 : Espèces prolifiques signalées au Burkina Faso
Tableau 7 : Production halieutique nationale au cours des 5 dernières années (2005-2009)
Tableau 8: Genres et Espèces de poisson à bonne valeur commerciale
Tableau 9: Production de poissons du lac Kompienga
Tableau 10: Inventaires taxinomiques de la diversité biologique,
Tableau 11: Inventaire taxinomique de la flore herbacée aquatique
Tableau 12: Situation des recouvrements des recettes de services du Ministère de
l’environnement et du Cadre de vie de 2004 a 2008
Tableau 13: Recettes issues de la faune tirées par les populations
Tableau 14 : Evolution des productions agricoles de 1995 à 2003
Tableau 15 : Statistiques des exportations (en tonnes) de fruits et légumes du Burkina Faso
vers l’Union Européenne et vers la sous région de 1995 à 2002
Tableau 16: Evolution des exportations de bétail sur pied de 1993 à 2002
Tableau 17 : Nombre actualisé des ressources phytogénétiques du Burkina
Tableau 18 : Nombre d’observations, d’individus et densité (individus/km²) d’éléphants par
aire faunique de la région de l’Est.
Tableau 19: Nombre d’observations, d’individus et densité d’éléphants par aire faunique de
la région du Centre-Sud
Tableau 20 : Nombre d’observations, d’individus et densité d’éléphant par aire faunique de la
région de l’Ouest.
Tableau 21 : Acquis variétaux au cours des 4 dernières années et aussi pour les années à
venir
Tableau 22 : Appréciation des menaces sur la diversité biologique au Burkina Faso
Tableau 23 : Evolution de la consommation de charbon (en tonnes) dans les principales villes
du Burkina Faso
Tableau 24: Espèces végétales en péril dans les parties nord et centre-nord du Burkina Faso
Tableau 25: Situation des espèces ligneuses menacées du Burkina Faso
Tableau 26: Espèces de mammifères et de reptiles disparues, en voie de disparition,
menacées et vulnérables sur le plan national
Tableau 27: Espèces d’oiseaux menacées du Burkina Faso
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Tableau 28 : Liste des Projets du Burkina Faso financés par le FEM pour la période 1991 –
2010
Tableau 29 : Liste des Projets sous – régionaux et mondiaux financés par le FEM et dont a
bénéficié le Burkina Faso pour la période 1991 – 2010
Tableau 30: Progrès accomplis dans la poursuite de l’objectif de 2010 et dans la mise en
œuvre du Plan stratégique
CARTE
ANNEXES
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
RESUME ANALYTIQUE
Pays Sahélien de 274 200 km2 et enclavé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso
a son économie essentiellement basée sur l’agriculture et l’élevage. Ces deux secteurs
occupent au moins 85% de sa population d’où l’importance de l’agro-biodiversité pour la
survie de cette dernière. En majorité rurale, la population burkinabè dépend à 97 % des
ressources forestières (bois et charbon de bois) pour la satisfaction de ses besoins énergétique.
Les produits forestiers non-ligneux, les ressources fauniques, pastorales et halieutiques jouent
un rôle important dans l’alimentation, la pharmacopée et la constitution des revenues de cette
population. Par exemple, la gestion participative des ressources forestières à travers la
responsabilisation des Groupements de Gestion Forestière (hommes & femmes) sur les
chantiers d’aménagement forestier, accroit les revenus de 40% pour les femmes et 36% pour
les hommes. En matière d’aménagement faunique on peut noter l’augmentation croissante des
revenus des populations enregistrée entre 1996 et 2007 qui sont passés de 3 515 440 FCFA à
66 265 100 FCFA respectivement. En moyenne, pour la période sus-évoquée, les
aménagements fauniques ont rapporté annuellement à la population locale organisée, plus de
33 millions FCFA. Ces revenus tirés des ressources biologiques contribuent à la réduction de
la pauvreté des populations et renforce leur engagement pour la conservation de la Diversité
Biologique et les écosystèmes et habitats. Par ailleurs on note un accroissement des
contributions des recettes de service du Ministère de l’Environnement et du cadre de vie au
budget national. Ces recettes sont passées de 606 149 935 FCFA en 2004 à 915 764 475
FCFA en 2009 avec une contribution moyenne annuelle de 741 080 069 FCFA pour la
période 2004-2009.
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
territoriales, (d) une structuration et une responsabilisation des populations pour la prise en
main de la gestion des ressources biologiques, (e) la reforestation à travers les plantations
d’arbres, (f) la protection des cours d’eau contre l’ensablement à travers la mise en œuvre
d’un programme sous-régional, (g) la mise en application de la gestion intégrée des ressources
en Eau, (h) les créations variétales adaptées aux nouvelles exigences climatiques et de
résistance aux pathologies, etc.
Toutefois, ces évolutions positives des écosystèmes sont contrariées par des tendances
évolutives négatives dont quelques unes sont : (a) poursuite de la déforestation (4% par an
selon la FAO) ; (b) la réduction des superficies exploitables des plans d’eau et zones humides
(c) la baisse des rendements des écosystèmes agricoles.
En ce qui concerne l’évolution des espèces, des tendances positives ont été notées dont :
(a) une augmentation progressive du nombre d’espèces recensées (ex : 1350 espèces végétales
en 1999, 1650 en 2006 et 1915 en 2010 soit près de 600 nouvelles espèces végétales
recensées entre 1999 et 2010), (b) enrichissement de l’agro-biodiversité grâce à la création par
les sélectionneurs de trente (30) variétés de cultures ces quatre (4) dernières années au niveau
des différents programmes de recherche de l’INERA, (c) sécurisation des ressources
biologiques notamment des variétés de céréales du Burkina dans des banques de gènes à
l’étranger (Canada, Usa, Inde, France) grâce à la mise en œuvre d’accords, (d), le métissage
de bovins entre Zébu du Nord (vulnérables à la trypanosomiase) et Taurins du Sud (plus
résistantes à la Trypanosomiase).
Cependant, tout comme les écosystèmes, les espèces subissent des évolutions négatives qui se
manifestent par : (a) la perte d’espèces surexploitées dans le domaine alimentaire, médicinal,
pastoral, (b) la perte de l’agro-biodiversité suite à l’abandon des morphotypes par les paysans
pour diverses raisons dont la non adaptation à l’évolution environnementale ou commerciale
des zones de production, (c) la perte de collections de matériels biologiques suite aux
défaillance des systèmes de conservation.
Aussi bien pour les écosystèmes que pour les espèces, globalement les tendances évolutives
négatives sont prédominantes. On constate en plus, que diverses menaces pèsent sur les
ressources biologiques et les écosystèmes qui les abritent.
la région de l’Est un accroissement des surfaces cultivables de près de 500% a été enregistré
entre 1999 et 2006 du fait de la promotion de la culture du coton et des activités d’Agro-
business.
L’essor de la population s’accompagne également d’un accroissement de la demande en
produits forestiers. A cela s’ajoute la surexploitation des milieux et des ressources biologiques
(surpâturage, surexploitation des ressources halieutiques, exploitation incontrôlée ou
inadaptée des ressources forestières ligneuses et non-ligneuses). La surexploitation des
ressources biologique est quant à elle due à la méconnaissance du potentiel, à l’inexistence ou
à la faible mise en œuvre de plan d’aménagement et de gestion de ces ressources. La pauvreté
des populations est également un facteur favorisant l’exploitation anarchique des ressources
biologiques.
La dégradation des bassins versants des cours et plan d’eau expose ces derniers à
l’ensablement, réduisant ainsi la ressource en eau et la diversité biologique y associée. Cette
dégradation qui est liée à l’absence d’application de mesures d’aménagement et de gestion
durable dans les systèmes de production au niveau des bassins versants des plans et cours
d’eau, favorise le phénomène d’érosion qui conduit à l’ensablement de ce derniers. A cela
s’ajouter la prolifération de nombreuses espèces envahissantes aquatiques (Eichornia
crassipes, Azolla africana, Mimosa pigra, Typha domingensis, etc.) et terrestres (Hyptis
suaviolens, Senna occidentalis, Lippia chevalieri, Senna obtusifolia, Striga hermontheca
etc.), ayant pour conséquences l'appauvrissement de la diversité biologique de nombreux
écosystèmes.
Les phénomènes de pollution inhérents à l’utilisation des pesticides et engrais chimiques dans
l’agriculture, et aux activités industrielles contribuent aux menaces sur les ressources biologiques.
En cause, la faible adoption de la fumure organique et les insuffisances dans la gestion des
déchets industriels.
Dans la partie soudanienne du pays, la pratique des feux de brousse non contrôlés, contribue à
la dégradation de la végétation naturelle. Les causes de cette pratique sont multiples dont les
feux de défrichement incontrôlés, le non respect des consignes techniques etc.
Dans le domaine des activités minières, des études d’impacts environnementaux sont menées,
mais les insuffisances dans l’application des plans d’atténuations des impacts négatifs des
activités d’exploitation minière accentuent les risques de dégradation de l’environnement
autour des zones d’exploitation minière. Ces insuffisances sont liées à des faiblesses dans les
mécanismes de suivi mais parfois à une inadéquation entre les mesures de réparation
proposées et l'ampleur réelle de l'impact constaté.
Enfin il convient de signaler le développement des conflits Homme-faune, le braconnage ainsi
que la fragmentation et la réduction de l’habitat, toute chose qui menace les ressources
fauniques. Ces menaces renvoient aux problèmes d’aménagement du territoire, de mode de
gestion durable de la faune, de lutte anti braconnage et de contrôle des défrichements
agricoles anarchiques etc.
Au vu de la dépendance de la population burkinabè vis à vis des ressources biologiques, les
menaces sus évoquées constituent des préoccupations majeures pour la survie et le bien être
de cette population. De ce fait, il importe de cerner les causes sous-jacentes et d’y remédier de
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
manière durable. La stratégie nationale et le plan d’action devraient permettre de trouver des
réponses efficaces aux menaces pesant sur la diversité biologique.
zones semble de plus en plus contrôlé grâce à la participation des populations. Une autre
initiative entrant dans la connaissance de la diversité biologique est l'inventaire forestier
national prévu pour 2010-2012. Cet inventaire contribuera sans nul doute à une meilleure
connaissance de l’état du potentiel biologique et floristique du pays et permettra de tirer une
conséquence sur la dynamique de ces formations par comparaison avec les inventaires
réalisés par PARKAN en 1989, FONTES et GUINKO en 1994.
Parmi les nouvelles initiatives, il convient de noter l'implication de plus en plus accrue
des ONG et associations (NATURAMA, New Tree, Tree Aid, AGEREF…) dans les questions
de la diversité biologique. La promotion des mises en défens menée par l'ONG New Tree participe
à la conservation de la diversité biologique dans des milieux où les menaces anthropiques
sont réelles. NATURAMA et l’AGEREF Comoé-Léraba, à travers la gestion du Parc
National de Pô dit KABORE Tambi, de la Forêt classée et Réserve Partielle de Faune de la
Comoé-Léraba et le suivi des Zones d'Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO),
participent à la préservation de la diversité biologique et à l'utilisation durable des ressources
biologiques.
Dans le but de permettre une plus grande implication de la population à la base dans
la gestion des ressources biologiques du Burkina Faso, le Code Général des Collectivités
Territoriales indique que le transfert effectif des compétences et des ressources doit être
progressif et négocié entre l'Etat et les collectivités sur la base de leurs capacités réelles à
assumer ces nouvelles compétences. Un guide méthodologique pour la création et la gestion
des espaces de conservation par les collectivités territoriales a été élaboré et est en phase de
validation. Ce guide qui permettra aux collectivités territoriales d'organiser leurs espaces,
donne des directives pour la conservation de la flore et de la faune.
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
le Centre Ouest du Burkina Faso fait ressortir une contribution de 40,17% au revenu global
des femmes et 35,63% à celui des hommes. La majeure partie de ce revenu étant tirée de la
vente du bois énergie. Les produits forestiers non-ligneux représentent 43,96% et 26,02%
respectivement pour les femmes et pour les hommes. Ces chantiers d'aménagement ont
donc un impact très positif sur les populations qui en retour sont durablement engagées dans
la préservation de ces massifs forestiers.
Pour ce qui est de la démarginalisation, la Région de l’Est peut être citée en exemple dans
le domaine de la faune. En effet la faune est considérée comme l’une des principales
spécificités de la Région de l’Est en termes de potentialité valorisable pour contribuer au
développement local. La chasse est assez bien organisée. En effet, elle se pratique
essentiellement dans les Zones de Chasses et dans les Zones Villageoises d’Intérêt
Cynégétiques (ZOVIC).
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Le Burkina Faso compte vingt (24) concessions de chasse dont onze (11) dans la Région de
l’EST qui sont : six (06) concessions dans la Kompienga (Pama Sud, Pama centre sud, Pama
centre nord, Pama nord et Komkonbori, Singou), une ( 01) concession dans le Gourma
(Wamou) et 04 concessions Tapoa (Kourtiagou, Koakrana, Pagou-Tandougou Piéni et Tapoa
Djerma).
Quant aux ZOVIC, on en dénombre au total 75 ZOVIC dans la région dont seulement 32 ont
été délimitées (Bationo et al. 2006). L’institution des ZOVIC ainsi que leur promotion autour
des aires protégées contribuent à maintenir un potentiel faunique important dans les aires
fauniques. Les membres des CVGF, principaux animateurs des ZOVIC sont aujourd’hui des
interlocuteurs incontournables à la base, favorables au plaidoyer en faveur de la faune et de
son habitat.
Cependant de nombreuses difficultés et insuffisances sont rencontrées dans le domaine de la faune.
Il s’agit notamment de l’insuffisance de suivi continu des espèces exploitées et d’aménagement des
aires fauniques (qui sont aujourd’hui à un peu plus de 50% de leurs capacités de charges), de la
poursuite du braconnage et le développement du braconnage transfrontalier ainsi que la
fragmentation des habitats et leur empiètement continu.
En 1994, a été lancé, le projet 8000 villages 8000 forêts qui encourageait chaque village du
Burkina à réaliser une formation forestière. Suite à ce mot d’ordre soutenu dans certains cas par
des financements, des forêts villageoises ont été réalisées et font aujourd’hui la fierté de ces
villages. On peut citer également le projet de la Croix Rouge Burkinabè « Un espoir dans le
désert », le Projet PFIE, qui, tous visaient l’inculcation d’une éducation environnementale aux
élèves du primaire. L’initiative « une école un bosquet » toujours en cours, s’inscrit dans la même
dynamique d’éducation environnementale. Les résultats dans certains cas sont assez éloquents. En
effet, certaines de ces écoles primaires sont entourées par de «véritables forêts». Selon les
données recueillies à la Direction des forêts, sur la période 2000-2008, on a recensé en moyenne,
par an, 1186 pépinières fonctionnelles, 5 715 291 plants produits, 4 856 622 plants mis en terre et
10 533 ha reboisés sur l’ensemble du pays. Cela traduit un effort remarquable des pouvoirs publics
et de la société civile dans la restauration du couvert végétal. L’ensemble de ces efforts entrent en
droite ligne des actions de mise en œuvre des actes et recommandations de la convention sur la
Biodiversité, à savoir restaurer les ressources naturelles et les gérer de manière durable.
Des facteurs nouveaux sont apparus. En effet on note la promotion de nouveaux acteurs
dans les domaines des productions agricoles et pastorales, en l’occurrence les agro-
businessmen. Malheureusement, ces acteurs soustraient de grands espaces à l’utilisation
communautaire ce qui pourrait accentuer la pression sur les formations forestières. De plus, si
l’intensification de la production agricole recherchée dans l’agro-business rythme avec
l’utilisation accrue de produits chimiques, il est à craindre que leur concentration dans les
écosystèmes entraîne une perturbation des équilibres.
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
On observe que des réformes sont amorcées dans le domaine agraire pour sécuriser les producteurs
et les rendre plus responsables en matière de gestion des ressources. Les communautés locales sont
de plus en plus intéressées à s’impliquer dans la gestion des ressources naturelles. De nombreuses
associations et ONG locales sont de plus en plus impliquées dans la mise en œuvre des politiques
de développement, essentiellement axées sur la lutte contre la pauvreté. De telles initiatives sont
judicieuses et peuvent concourir à une meilleure gestion des ressources naturelles. Cette
dynamique interpelle le Burkina Faso à un approfondissement de la réflexion sur l’orientation
de son développement socio-économique en prenant appui sur la recherche scientifique seule
gage d’une préservation des ressources naturelles et de leur exploitation durable. Cela requiert
un apport de moyen pour réactiver le plan stratégique de la recherche qui peut garantir les
créations variétales adaptées au milieu, offrir des options pour une agriculture intensive et non
extensive, et des technologies adaptées pour la gestion de l’environnement et la valorisation
des ressources du milieu telle que l’énergie solaire qui est inépuisable au Sahel, etc.
L’année 2010 a été déclarée l’année de la diversité biologique et des objectifs Dans la
poursuite de l’objectif 2010, des progrès ont été enregistrés par le Burkina Faso mais ils
restent dans l’ensemble insuffisants. Pour chacun des sept (7) thèmes, quelques constats
peuvent être faits.
Pour le thème protection des éléments constitutifs de la diversité biologique, on note que les
aires protégées du Burkina Faso couvrent à présent 15,19% du territoire, les sites Ramsar
passent de 3 à 15, la promotion de la gestion participative des ressources forestières et
fauniques est effective. De même des travaux sont menés sur l’agro-biodiversité en vue de la
préservation de la diversité génétique.
Concernant le thème de la promotion de l’utilisation durable, il y a lieu d’évoquer les
exemples heureux des chantiers d’aménagement forestier, des zones pastorales et des aires
fauniques aménagées. Il convient cependant, d’indiquer que les écosystèmes sont de plus en
plus pollués par les intrants agricoles et qu’il y a une prolifération des plantes invasives.
En ce qui concerne les mesures prises pour s’attaquer aux menaces pesant sur la diversité
biologique, on peut noter qu’il y a des efforts mais qui n’ont pas encore permis de stabiliser et
d’inverser les tendances de dégradation
Dans le domaine de la préservation des biens et services fournis par la diversité biologique à
l’appui du bien être humain, on note des progrès mais la préservation de la capacité des
écosystèmes à fournir ces bien et services et celle des ressources biologique restent une quête
permanente.
En ce qui concerne la protection des connaissances, innovations et pratiques traditionnelles,
des efforts sont fait au niveau de la recherche et on note même la création en 2009 par un
particulier (un député), d’un Institut de recherche sur les savoirs traditionnels.
Pour le thème relatif à la garantie de partage juste et équitable des avantages résultant de
l’utilisation des ressources génétiques on note des efforts à travers la responsabilisation des
producteurs dans la gestion des ressources et la mise en œuvre de la décentralisation mais le
manque d’information ne permet pas une évaluation du progrès.
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Dans la poursuite des buts et objectifs du plan stratégique de la convention sur la diversité
biologique, des progrès notables ont été enregistrés par le Burkina Faso dans les domaines
couvrant les quatre (4) buts définis par le plan. Ainsi le pays a abrité en 2009 le sommet
préparatoire de la rencontre de Copenhague sur les changements climatiques. Il y a des efforts
de participation aux initiatives sous régionales touchant la diversité biologique. Le Burkina
Faso a mis en place un dispositif juridique et institutionnel pour gérer les questions de
biosécurité conformément au protocole de Cartagena sur la prévention des risques
biotechnologiques. Les études d’impacts environnementaux sont devenues des passages
obligés pour les projets de développement. Il met en œuvre des plans et programmes de
gestion des aires protégées et des formations naturelles ainsi qu’un plan d’éducation
environnementale. La responsabilisation des populations par rapport à la gestion des
ressources naturelles se manifestent à travers la création les groupements spécifiques à chaque
type de ressources.
Malgré ces efforts des faiblesses demeurent. Ainsi on note une absence de mise en œuvre
systématique de programmes d’inventaire botanique et zoologique. De même un plan
stratégique de la recherche scientifique et des programmes spécifiques de recherches sur la
diversité biologique existent mais manquent de financement. Pourtant ce sont ces programmes
qui auraient permis de mettre régulièrement à jour les connaissances sur les ressources
biologiques.
Dans le domaine de la stratégie mondiale pour la conservation des plantes, des progrès
notables ont été accomplis par le Burkina, pour la réalisation des objectifs malgré quelques
insuffisances. Les connaissances sur les espèces se sont améliorées grâce aux inventaires.
Trois grands herbiers sont fonctionnels et en cours de numérisation. Des efforts de protection
des zones les plus importantes pour la diversité biologique sont déployés par différents
acteurs etc.
En somme, sur les seize (16) objectifs de la stratégie mondiale, douze (12) font l’objet
d’activités importantes. Parmi les quatre (4) objectifs restants, il manque des données pour
évaluer deux (Objectifs 11 et 12) tandis que les deux autres (objectifs 8 et 10) n’ont pas
encore fait l’objet d’activités d’envergure nationale.
Sur le plan des progrès accomplis par le Burkina Faso pour parvenir aux objectifs de
travail sur les aires protégées, on peut retenir, la création d’aires de protection sous régionales
tel que le parc W, la participation aux initiatives sous régionales (Burkina Faso, Benin, Niger)
de conservations des aires protégées telles que l’exécution du projet ECOPAS (Ecosystèmes
Protégés en Afrique Soudano-Sahélienne), la conduite avec la Côte d’ivoire du projet
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
GEPRENAF intégrant des parc nationaux des deux pays, la promotion du système de
concessions d’aires classées, la création de zones villageoises d’intérêt cynégétiques
(ZOVIC). On peut ajouter également l’organisation et la responsabilisation des populations
autour de la gestion des aires protégées avec une promotion de l’équité et du partage des
avantages. La création d’un environnement favorable à la promotion des aires protégées,
renforcée par l’éducation, la sensibilisation, la communication à travers les média, ce qui
participe fortement au programme de travail sur les aires protégées.
Il convient de relever l’absence dans le pays, de mécanisme d’évaluation de l’efficacité de la
gestion des aires protégées.
Pour une amélioration des connaissances sur le potentiel biologique du pays, les efforts de
prospection doivent être poursuivis surtout pour les écosystèmes encore mal connus. De
manière plus générale, une mise à jour de la monographie nationale est à envisager pour
actualiser les informations sur la diversité biologique dans son ensemble. De même une mise
à jour de la SN/PA en matière de diversité biologique est rendue nécessaire par l’évolution
des différents contextes et l’apparition de nouvelles menaces.
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
On estime à 8 970 000 ha la superficie des écosystèmes agricoles que sont les parcs
agroforestiers, les jachères et les plantations (MECV, 2006). Les écosystèmes agricoles
sont ces milieux où les producteurs éliminent la plupart des espèces végétales des forêts
naturelles pour n'en laisser que quelques ligneux qui accompagnent les cultures annuelles.
Entre 43 et 106 espèces d'arbres ont été recensées dans ces écosystèmes selon qu'on est au
nord ou au sud du Burkina Faso (Gijsbers et al., 1994 ; Boffa, 1995 ; Ouadba, 2003 ; Bayala
et al., 2000, Bayala et al., 2009 ; Yaméogo, 2009 ).
Des 106 espèces dénombrées, 13 (Azadirachta indica, Carica papaya, Cassia siamea,
Delonix regia, Eucalyptus camaldulensis, Jatropha curcas, Jatropha gossypifolia, Mangifera
indica, Parkinsonia aculeata, Psidium guajava, Tectona grandis, Gmelina arborea, Citrus
aurantifolia, etc.) sont exotiques. Du point de vue des espèces alimentaires cultivées en
association avec ces ligneux, le MECV (2006) dénombre une quarantaine d'espèces.
Les écosystèmes pastoraux sont constitués par les espaces ouverts à la pâture et les
espaces affectés à la pâture. La première catégorie d’espaces, c’est-à-dire les espaces
ouverts à la pâture, comprend des espaces dont la vocation première est autre que pastorale
mais qui supportent des droits d’usages pastoraux. Ce sont des champs de cultures après
récolte, des terres agricoles en jachère et des espaces forestiers ouverts à la pâture. Dans ce
paragraphe, nous traitons donc des espaces affectés à la pâture dont la vocation première est
pastorale. Ils comprennent les espaces pastoraux d’aménagement spécial ou zones
pastorales, les espaces de terroirs réservés à la pâture des animaux et les espaces de cultures
fourragères destinés à la pâture directe des animaux.
Aujourd’hui, le Burkina Faso compte vingt sept (27) zones pastorales fonctionnelles ou
actives qui couvrent une superficie totale d’environ 732 121ha (cf. annexe 1). Il faut y
ajouter également plus d’une centaine de zones ou aires de pâture réparties sur tout le
territoire national. Leur superficie totale peut être estimée à plus de 200 000ha. La
délimitation de ces espaces pastoraux se fait suivant une approche participative avec une
forte implication des populations locales. Ils constituent des espaces protégés reconnus ou
non par les schémas (national, régional ou provincial) d’aménagement du territoire et font
l’objet d’une gestion durable des ressources naturelles (eau, terres et ressources
biologiques) à travers l’élaboration et la mise en œuvre de cahiers de charges spécifiques ou
de conventions locales de gestion des ressources naturelles. A ce titre, ce sont des
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Dans le contexte d’un pays sahélien comme le Burkina, les zones humides représentent
« les zones naturelles ou artificielles où l’eau est stagnante ou courante, permanente ou
temporaire : ce sont les mares, marigots, lacs, barrages, cours d’eau, sources, plaines
inondées » (Bognounou et al, 1994)
Le Burkina Faso dispose de plus de 1 347 plans d'eau comprenant des barrages, des mares,
des lacs des seuils des boulis (Fondation 2iE, 2009). Environ 400 retenues sont pérennes
(Zerbo et al. 2001) et sont constituées principalement des lacs de barrages de Bagré, de
Moussodougou, de Ziga, du Sourou, de la Kompienga, de Oumarou Kanazoé, de Dem, de
Bam, de Loumbila, de Douna, etc. Ces retenues d'eau totalisent près de 40% des
superficies en eau pérenne. A ces retenues s'ajoutent les fleuves et rivières dont le
Mouhoun, la Pendjari, l'Oti, la Comoé, la Kompienga, le Béli, la Faga, la Tapoa, la Léraba,
la Sirba, le Goroual, le Nakambé et le Nazinon. Ces grands ensembles qui couvrent près de
200.000 hectares de superficies (soit près de 80% de la capacité de stockage d'eau du pays),
constituent des lieux favorables au développement des ressources halieutiques, d’espèces
animales comme les crocodiles, les hippopotames, etc. et une importante flore aquatique.
Pour une meilleure conservation de ses zones humides, le Burkina a adhéré depuis 1990 à la
20
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
convention de Ramsar (qui est relative aux zones humides d’importance internationale,
particulièrement comme habitat des oiseaux d’eau). Cette convention fait obligation aux
pays membres de tenir compte de la conservation des zones humides dans leurs plans
d’aménagement des sols et de formuler et d’appliquer ces plans de façon à promouvoir, dans
la mesure du possible, l’utilisation rationnelle des zones humides se trouvant sur leur
territoire.
En tant que partie contractante à la convention de Ramsar, le Burkina Faso s’est engagé à
promouvoir autant que possible une utilisation rationnelle des zones humides, leur
conservation par l’établissement de réserves naturelles ainsi que la coopération pour la
gestion des zones humides contigües et des espèces dans ces zones (Sally et al. 1994). C’est
ainsi que, de trois zones humides classifiées en 1990 comme zones humides d’importance
internationale (Sites Ramsar) à savoir la Mare d’Oursi, la Mare aux hippopotames et le parc
National W, le Burkina Faso en compte actuellement quinze (15) selon le Point Focal de la
convention Ramsar. Des informations plus détaillées (date de reconnaissance, superficie,
localisation) des quinze sites Ramsar sont données en annexe 2.
A la différence des écosystèmes classiques, il est rarement fait mention de la flore des
centres urbains qui est entretenue à des fins ornementales et d'ombrage. Pourtant, il est
aujourd'hui établi qu'il y a une intense dynamique de la flore des centres urbains à la faveur
des introductions d'espèces exotiques et de la création de nouvelles variétés d'espèces issues
21
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Les aires de conservation communautaire ou bois sacrés sont des aires protégées sur
le plan coutumier pour des rites sacrés. Ils constituent souvent de "véritables sanctuaires
de la nature". Guinko (1985), par une analyse phytosociologique et phytogéographique
des reliques boisées, a identifié trois principaux groupements:
- groupement à Antiaris africana et Chlorophora excelsa (dans
les districts phytogéographiques de l'ouest Volta Noire et de la
Comoé);
- groupement à Anogeissus leiocarpus et Pterocarpus
erinaceus (le plus étendu, et situé dans le domaine
phytogéographique soudanien septentrional);
- groupement à Anogeissus leiocarpus et Combretum nigricans
variété elliotii.
Sur les espèces ligneuses et herbacées recensées dans ces différents groupements,
77,6 % sont des éléments de la flore soudano-zambézienne, et 3,5 % de la flore guinéo-
congolaise, plus d'autres éléments phytogéographiques.
Lors des inventaires effectués dans le cadre de la caractérisation de la végétation des
milieux anthropisés de la province du Bazèga, Ouadba (2003) a recensé dans les bois
sacrés, 70 espèces ligneuses réparties dans 54 genres et 25 familles contre 51 espèces
réparties dans 42 genres et 24 familles pour les zones agraires alentours. Les espèces
herbacées recensées dans ces bois sacrés étaient composées de 59 espèces réparties dans 43
genres et 18 familles.
En termes de conservation de la biodiversité, le système de bois sacré représente
une des meilleures formes de conservation par les sociétés traditionnelles.
ressources biologiques du Burkina Faso est qu'il y a une volonté politique affichée pour la
défense, la conservation des écosystèmes et la reconstitution des milieux dégradés. Des
mesures de délocalisation de populations sont engagées par le MECV dans les forêts
classées et autres réserves forestières illégalement occupées et par le Ministère des
Ressources Animales dans certaines zones pastorales. De ce point de vue, un privilège est
accordé au dialogue avec les populations pour des solutions consensuelles. Toutefois, des
mesures fermes sont parfois nécessaires pour faire respecter l’intégrité des aires classées face
aux velléités d’empiétement ou d’occupation. Des exemples récents d’apurement réussi, sont
ceux menés ces derniers temps dans plusieurs aires de protection telles que la forêt classée
du Tuy et plus récemment dans les forêts classées de Dindéresso, du Kou, de Koulbi.
Dans la même optique, certaines aires ont fait l'objet de concession à des particuliers,
ONG et associations avec des cahiers de charge visant à inverser les tendances de
dégradation de la diversité biologique de ces milieux, tout en procurant des revenus aux
acteurs et à la population riveraine. Sur le plan de la conservation de la faune, le
Gouvernement a concédé 24 zones de chasse et créé une centaine de Zones villageoises
d'Intérêt Cynégétique (ZOVIC).
Il a été créé également par les autorités du Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie,
une Brigade Mobile Forestière chargée de la police forestière, tandis qu'au niveau local, des
Groupements de Gestion Forestière (GGF) et des surveillants villageois sont formés et
équipés en matériel pour la gestion et la surveillance de certaines aires protégées, c'est le cas
de l'AGEREF. Dans la plupart des formations naturelles soumises à des aménagements
participatifs, les GGF ont poursuivi la structuration et se sont regroupés pour former la
Fédération Nationale des Unions des Groupes de Gestion Forestières (FNUGGF). A travers
ces dispositifs, l'exploitation rationnelle de la faune et des forêts est en train de prendre le
dessus sur le braconnage et les exploitations irrégulières du bois
Une nouvelle tendance positive est la création de forêts communautaires et de zones de
pâtures, à la faveur de la décentralisation, par les collectivités locales qui ont pris conscience
de l’importance de la conservation et de la gestion durable des ressources naturelles. Ces
23
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
initiatives locales sont souvent soutenues par des associations et des ONG ainsi que par
certains partenaires au développement tels que la SNV et la Coopération italienne à travers le
Fonds Italie-CILSS de lutte contre la désertification et de réduction de la pauvreté au Sahel.
En 1994, a été lancé, le projet 8000 villages 8000 forêts qui encourageait les populations de
tous les villages du Burkina à réaliser une formation forestière. Suite à ce mot d’ordre soutenu
dans certains cas par des financements, des forêts villageoises ont été réalisées et font aujourd’hui
la fierté de ces villages. On peut citer également le projet de la Croix Rouge Burkinabè « Un
espoir dans le désert », le Projet PFIE, qui tous visaient l’inculcation d’une éducation
environnementale aux élèves du primaire. Les résultats dans certains cas sont assez éloquents. En
termes de résultats, certaines de ces écoles primaires sont entourées par de « véritables forêts ».
Les efforts de restauration du couvert végétal se manifestent à travers les reboisements, les
mises en défens, la création de forêts villageoises ou départementales, les défrichements contrôlés,
la régénération naturelle assistée ainsi que la récupération des terres dégradées par labour. Le
tableau 1 suivant fait le point sur les 10 ans (2000-2009) de la production des plants et des
reboisements au niveau national. On constate un dynamisme remarquable ces dernières années
pour ces activités de restauration du couvert végétal avec une grande implication du secteur privé.
En outre, les services techniques intègrent de plus en plus l’évaluation des taux de survie de ces
plantations dans la planification de ces activités de reforestation.
24
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Tableau 1 : Situation de la production des plants et des reboisements au Burkina de 2000 à 2009
(Source : Direction des Forêts, 2010)
Années Nbre de Production totale Nombre total de Superficie totale
pépinières des plants plants mis en terre plantée (ha)
fonctionnelles
2000 1 051 4 897 715 4131141 5 670,0
2001 641 3 904 207 3273208 2 919,0
2002 1 051 3 612 621 2812485 4 736,0
2003 857 3 536 996 3194889 5 952,0
2004 1 015 5 584 109 4956668 6 382,0
2005 1 155 7 848 407 6132433 9 582,0
2006 1 147 8 056 610 6837811 13 026,4
2007 1 322 8 969 781 7514820 14 306,0
2008 1 755 10 742 459 9712762 20 105,5
2009 1 862 11 050 000 10 678 655 22 651
Totaux 11 856 57 152 905 48 566 217 105 330
Moyenne 1 186 5 715 291 4 856 622 10 533
Concernant la protection des cours d'eau contre l'ensablement, des initiatives ont été
entreprises et se poursuivent par ailleurs à travers les nombreux projets de gestion des
terroirs. Dans les années 80, des expériences de stabilisation des dunes vives autour de la
mare d'Oursi ont été conduites en collaboration avec la FAO notamment. Toutes ces
initiatives ont permis d'enregistrer des résultats encourageants. On note avec satisfaction, la
mise en œuvre d'un programme sous-régional de lutte contre l'ensablement dans le bassin du
fleuve Niger, (PLCE). Un programme intégré dans ce sens est entrain d’être mis en place au
niveau de l’Autorité du Bassin de la Volta.
Des tendances positives pourraient s'afficher avec la mise en œuvre de la politique et les
stratégies en matière d'eau que le gouvernement du Burkina Faso a adoptées depuis 1998.
Dans ce document, le concept de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) y est défini
comme : «un processus qui favorise le développement et la gestion coordonnée de l'eau, des
25
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
D’une façon générale, de grands efforts sont déployés aussi bien dans le
domaine de la conservation, de la restauration ainsi que de la gestion durable de la
diversité biologique. Cependant des tendances négatives sont souvent observées.
Malgré une volonté politique affichée qui se traduit dans les discours et la négociation
de projets de développement, les tendances à la dégradation des écosystèmes se maintiennent
en raison de la péjoration climatique et de la pression démographique de plus en plus forte
sur les ressources naturelles. On estime à 110 500 ha, soit 4% en moyenne, le niveau de
régression des formations forestières (FAO, 2000). Le tableau 2 suivant illustre les tendances
évolutives des milieux. On note une progression des milieux agricoles et artificialisés au
détriment des formations forestières et assimilée de même que les zones humides autres que
les plans d’eau. Les surfaces en eau sont quant à elles en croissance du fait des implantations
de nouveaux plans d’eau.
Tableau 2 : Récapitulatif des tendances évolutives des surfaces et leur destination (ha) (Source
des données : Bombiri, 2008)
Territoires Territoires Forêts et Zones Surfaces en
artificialisés agricoles milieux semi- humides (sans eau
naturels les plans
d’eau)
Surfaces en 1992 64 767 12 568 861 14 447 077 93 207 122 018
Surfaces en 2002 67 673 13 626 311 13 364 358 89 406 148 183
Ecart (2002-1992) 2 906 1 057 449 - 1 082 719 - 3 801 26 165
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Tableau 3 - Evolution des superficies (ha) consacrées à la culture du coton : cas de la Région
Est du Burkina Faso (Source Bationo et al. 2006)
Années
Provinces
98/99 99/00 00/01 01/02 02/03 03/04 04/05 05/06
Gnagna 0 0 35,0 31,00 0 0 10,00 56,00
Gourma 0 0 2 837,0 4 790,0 6 849,0 9 880,0 17 881,0 23 346,0
Komondjari 0 0 0 0 0 0 77 100,0
Kompienga 0 0 1 198,0 2 265,0 2 520,0 2 402,0 4 242,0 7 567,0
Tapoa 11 557,0 8 385,0 11 304,0 18 163,0 21 363,0 33 145,0 36 514,0 35 757,0
Région 11 557,0 8 385,0 15374,0 25 249,0 30 732,0 45 425,0 58 724,0 66 826,0
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
De 50 à 99 ha 9% 11%
De 100 à 200 ha 5% 8%
Non déterminée 8% 4%
Les efforts de reforestation se trouvent souvent contrariés par les faibles taux de
réussite des reboisements. En effet une évaluation effectuée dans quatre zones du pays (le
Soum au Sahel, la Kompienga à l’Est, le Kouritenga au Centre-Est et le Sanemantenga au
Centre-Nord) sur la période 2006-2008 (Kouda. 2009) a mis en relief des taux de réussite
faible allant de 23% à 52% comme le témoigne la situation présentée dans le tableau 5
suivant. Plusieurs facteurs expliquent ces faibles taux de réussite parmi lesquels la
divagation des animaux, le non respect des normes techniques, la péjoration climatique etc.
Tableau 5 : Evaluation des taux de réussite des plantations période 2006-2008 (Source :
Kouda, 2009)
Zones Plants évalués Plants survivants Taux de survie (%)
Kompienga 46459 20849 44,9
Kouritenda 8163 4293 52,6
Sanamatenga 8163 3159 38,7
Soum 22846 5387 23,6
Les plans d'eau connaissent de plus en plus un envasement accru à cause des
défrichements incontrôlés des bassins versants des cours d'eau. Dans de nombreuses
situations, les producteurs défrichent en ignorant la bande de protection, ce qui prive le sol de
sa couverture de protection et active grandement l’érosion. La stérilisation de ces zones
provoque alors la disparition de nombreuses espèces du milieu.
plans d’eau sont infestés de plantes prolifiques et envahissantes. Le tableau 6 donne une liste
non exhaustive des espèces envahissantes ou prolifiques parmi celles inventoriées dans les
régions de l’Est, du Centre Ouest, de l’Ouest et du Centre Sud.
Ces différentes espèces envahissantes sont présentes dans les plans d’eau des
provinces des Régions indiquées, voire dans tout le pays. Ces espèces entravent énormément
les différentes activités socio-économiques qui y sont menées (difficulté pour la capture du
poisson, forte sédimentation, gène de la navigation, etc.), forte évapo-transpiration et
eutrophisation du milieu, etc.)
La prolifération et la propagation de ces végétaux constituent un véritable
problème de développement qui méritent qu’on s’y penche dessus par le biais de la
recherche pour trouver des technologies adaptées pour les contrôler, voir les éradiquer.
29
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
A l'état actuel des connaissances, le capital faunique Burkinabé compte 128 espèces
de mammifères, 477 espèces d'oiseaux et 60 espèces de reptiles et amphibiens, 121
espèces de faune ichtyologique, 1515 d’espèces d’insectes (CONAGESE, 1999). Des
études récentes conduites par la Fondation NATURAMA et ses partenaires
(Vogelbescherming Nederlands et BirdLife International) indiquent la présence de 516
espèces d’oiseaux (Oueda, 2008) soit 39 nouvelles espèces identifiées en 10 ans. On
compte quelques espèces emblématiques comme l'éléphant (Loxodonta africana), le lion
(Panthera leo), le buffle (Syncerus caffer nanus) ou l'hippotrague (Hippotragus equinus),
le phacochère, (Phacochoerus africanus) qui sont bien représentées dans le pays. Parmi les
espèces rares, on peut citer : la gazelle à front roux (Gazella rufifrons), le guépard
(Acinonyx jubatus), la hyene tachetée (Crocuta crocuta), le léopard (Panthera pardus) le
lycaon (Lycaon pictus) et le damalisque (Damaliscus lunatus korrigum) . Les espèces en
voie d’extinction sont l’autruche (Struthio camelus), la gazelle damah (Gazella damah).
Le pays regorge d’un potentiel faunique important disséminé aussi bien dans la zone
sahélienne que dans la zone soudanienne. La répartition des principales espèces de
mammifères à travers le pays est donnée en annexe 3.
Selon les informations recueillies, la région de l’Est serait bien représentative et donnerait
un aperçu de la situation au Burkina Faso. La faune est considérée comme étant l’une des
principales spécificités de la région de l’Est en termes de potentialité valorisable pour
contribuer au développement local. La chasse est assez bien organisée et donne une idée
de la mise en œuvre des réformes allant dans le sens du plan stratégique et plan d’action
relatif à une gestion durable de la biodiversité. Ici la chasse se pratique essentiellement
dans les Zones de Chasses et dans les Zones Villageoises d’Intérêt Cynégétiques (ZOVIC).
Les premières sont des zones concédées par l’Etat à des opérateurs privés suivant un cahier
des charges définissant les droits et devoirs des deux parties concernées (Opérateurs privés
et Etat). Le système de concession des zones de chasse a consisté à la cession par l’Etat de
son droit de gestion d’une zone délimitée du domaine foncier national classé ou non à
vocation faunique, halieutique et touristique à une personne physique ou morale de droit
privé burkinabè la possibilité de mettre en valeur et d’exploiter les ressources de cette
zone. L’attributaire d’un droit de gestion d’une concession ou concessionnaire a le devoir
de préservation et le monopole de l’exploitation des ressources fauniques, halieutiques et
30
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Quant aux ZOVIC, ce sont des espaces délimités par les populations locales sur leurs
terroirs villageois pour y réaliser une exploitation rationnelle de la faune. Les profits réalisés
sont gérés par les Comités Villageois de Gestion de la Faune (CVGF) et investis dans la
réalisation des infrastructures de développement communautaire. Ces profits sont constitués
essentiellement par les taxes de location des ZOVIC. On dénombre au total 75 ZOVIC dans la
région dont seulement 32 ont été délimitées. IL y en aurait une centaine au total dans le pays,
c’est dire combien cette région est bien représentative en hébergeant 75% des ZOVIC du
pays.
L’institution des ZOVIC ainsi que leur promotion autour des aires protégées contribuent à
maintenir un potentiel faunique important dans les aires de concessions. Les ZOVIC qui sont
des aires périphériques jouxtant les aires concédées de faune, instituées par la réforme de la
gestion de la faune au Burkina intervenue en 1996, constituent des zones tampons qui
renforcent et protègent la faune et son habitat contre l’avancée du front agricole. Elles sont
également un moyen efficace d’intégration des populations riveraines à la gestion de la faune
en fournissant un espace de dialogue pour la collaboration entre les populations riveraines des
aires de faunes, les concessionnaires et l’Etat sur la base de leurs intérêts communs.
Les membres des CVGF, principaux animateurs des ZOVIC sont aujourd’hui des
interlocuteurs incontournables à la base, favorables au plaidoyer en faveur de la faune et de
son habitat.
Au cours des cinq (5) dernières années, les zones concédées de la Région de l’Est ont
reçu en moyenne 564 chasseurs expatriés par an, toutes nationalités confondues. En moyenne,
396 animaux appartenant à 17 espèces ont été abattus par an. Les espèces concernées par ces
abattages sont : le lion, le buffle, l’hippotrague, le bubale, le cob Defassa, le cob de Buffon, le
redunca, le guib harnaché, le phacochère, l’ourébi, le céphalophe de Grimm, le céphalophe à
31
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
flanc roux, le cynocéphale, le patas, la civette, le lièvre et les outardes. Les statistiques
montrent que les espèces les plus chassées sont le buffle et l’hippotrague. Sur un quota total
de 4 277 bêtes allouées aux concessions pour la période allant de 2000 à 2005, 1 980 animaux
ont été abattus soit une réalisation de 46,29 % du quota total des 11 zones concédées de la
région. Cette situation s’expliquerait, selon la DRECV/Est, par une prise de conscience des
concessionnaires quant à la nécessité d’une gestion rigoureuse des quotas qui leur sont
alloués, mais aussi par une recherche par les guides de chasse de trophées répondant aux
normes prescrites. Il convient de signaler également que le manque de client peut constituer
une des raisons du non respect des quotas.
Le Burkina Faso dispose d'une densité élevée d'espèces d'oiseaux, et avec environ
516 espèces présentes, dont 191 espèces (37,9%) ont une signification particulière
comme espèces à protéger (Ouéda, 2008). Cela est en partie dû à sa position
géographique. Localisé sur les bords Sud du Sahara, le pays reçoit près de 260 espèces
migratrices saisonnières avec environ 120 espèces du paléarctique occidental et 123
espèces migratrices afro-tropicales.
Pendant l'hiver européen, environ 127 espèces voient leur nombre s'accroître dans les
plans d’eau du Burkina Faso avec l'arrivée de nouveaux individus de leurs espèces. Le
Burkina Faso est un pays qui est à cheval entre deux (02) biomes principaux, notamment les
biomes du Sahel et de la Savane soudano-guinéenne. Dans le biome des savanes sahéliennes,
onze espèces sont reconnues avoir une importance internationale, parmi celles-ci, quatre (04)
(Ardeotis arabs, Streptopelia roseogrisea, Mirafra cordofanica, Passer luteus) voient le
nombre de leurs individus s'augmenter en hiver avec l'arrivée d'individus venant d’autres régions
d'Afrique. Les sept (07) autres (Eupodotis savilei, Caprimulgus eximius, Trachyphonus
purpuratus, Cercotrichas podobe, Spiloptila clamans, Anthoscopus punctifrons,
Lamprotornis pulcher) sont dites espèces purement résidentes.
avoir une importance internationale en terme de conservation. Parmi celles-ci une seule
espèce (Coracias cyanogaster) voit le nombre de ces individus s'accroître en hiver avec
l'arrivée des migrateurs intra-africains. Le reste des espèces inféodées au biome des savanes
soudano guinéennes sont dites des résidents purs.
A titre indicatif, il faut retenir qu'il existe dans le monde 99 familles et environ 9 040
espèces. Il faut aussi noter que l'ordre des Struthioniformes peut être considéré comme étant
éteint au Burkina Faso.
Du point de vue des habitats, les oiseaux du Burkina Faso peuvent se subdiviser en
deux grands groupes relativement faciles à décrire. Il s'agit de ceux inféodés aux zones
humides communément appelés oiseaux d'eau et ceux couramment rencontrés dans les savanes
et forêts que l'on nomme oiseaux terrestres ou savanicoles
Les résidents
33
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Au Burkina Faso, on dénombre environ 373 espèces d'oiseaux que l'on peut qualifier de
résidents. Parmi celles-ci, on peut distinguer : (1) les résidents purs, (2) les résidents dont le
nombre d'individus s'accroît avec l'arrivée uniquement des migrateurs intra africains, (3) les
résidents dont le nombre s'accroît avec l'arrivée uniquement des migrateurs du Paléarctique
occidental, (4) les résidents dont le nombre s'accroît avec l'arrivée des migrateurs intra-
africains et du Paléarctique occidental, (5) les résidents dont le nombre d'individus peut varier
avec la combinaison de plusieurs facteurs.
Ce sont en général des oiseaux qui entreprennent des migrations sur le continent africain de
part et d'autre de l'équateur en fonction de la saison des pluies (exemple: Ixobrychus sturmii,
Ciconia abdimii, Sakidiornis melanotos, etc.). Au Burkina Faso, on en dénombre
environ 21 espèces purement migratrices intra-africaines. Le nombre d'individus de
certaines de ces espèces s'accroît en hiver avec l'arrivée des migrateurs du paléarctique
occidental.
Parmi les espèces d'oiseau qui hivernent au Burkina Faso, environ 73 peuvent être qualifiées
de purs migrateurs du Paléarctique occidental. Ce sont entre autres Anas crecca, Anas acuta,
Anas querquedula, Anas penelope, Anas clypeata, Circus marourus, Circus pygargus, Circus
aeruginosus, Calidris minuta, Calidris temmninckii, Calidris ferruginea, Calidris alpina,
Calidris alba, Pjiloamchus pugnax, Lymoncryptes minumus, Gallinago gallinago, Gallinago
media, Limosa limosa, Numenius phaeopus, Numenius arquata, Tringa erythropus, Tringa
totanus, Tringa stagnatilis, Tringa nebularia, Tringa ochropus, Tringa glareola, Actitis
hypoleucos, Arenaria interpres, etc.
Les errants
Au Burkina Faso, on en rencontre quelques espèces. Parmi ces oiseaux on note les purs
errants (Podicepts cristatus, Grus grus), et ceux qui sont soit migrateurs du Paléarctique
ou intra-africains et dont certains individus effectuent un erratisme (Phalacrocorax carbo,
Botaurus stellaris, Ciconia nigra, Plegadis falcinellus, Alopochen aegyptiacus, Aythia
ferina, Lymnocryptes minimus, Arenaria interpres, Larus cirrocephalus, Larus ridibundus,
Riparia cincta et Lusceinia svecica.
34
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
du pays était évalué à 12.500 tonnes en 1999. Il serait de 14 000 tonnes en 2009. Selon la
DGRH, la production halieutique nationale est passée de 9 006 tonnes en 2005 à 12 000
tonnes en 2009 (tableau 7) soit une production moyenne annuelle de 10 540 tonnes. La
DGRH estime que les plans d’eau du pays peuvent produire plus, aussi bien par la pêche de
capture, que par l’aquaculture.
La faune ichtyologique du Burkina Faso est assez riche. Elle est composée de plus de
121 espèces regroupées dans 57 genres, 24 familles. Elles sont réparties à travers les différents
plans d’eau du pays. Les espèces plus couramment rencontrées sur le marché appartiennent
aux genres suivants : Tilapia, Heterotis, Clarias, Mormyrus, Alestes, Distichodus, Citharinus,
Heterobranchus, Schilbe, Bagrus, Chrysichthys, Clarotes, Auchenoglanis, Synodontis, Lates,
Parophiocephalus et Protopterus (Traoré, 1999). Toutes ces espèces sont pêchées et bon
nombre présentent une bonne valeur commerciale (Tableau 8).
Tableau 8: Genres et Espèces de poisson à bonne valeur commerciale (Source : UICN, 1994, TRAORE,
1999)
Genre Genre Genre
Protopterus annectens Gymnarcus niloticus Barbus macrops
Polypterus senegalus Hepsetus sp. Clarias gariepinus
Heterotis niloticus Hydrocynus forskalii Heterobranchus bidorsalis
Mormyrus rume Alestes baremoz Schilbe intermedius
Mormyrops sp. Micralestes sp. Bagrus bajad
Gnathonemus sp. Distichodus niloticus Chrysichthys sp.
Petrocephalus bovei Citharinus sp. Clarotes sp.
Marcusenius senegalensis Labeo coubie Auchenoglanis occidentalis
Hemichromis fasciatus Lates niloticus Synodontis schall
Oreochromis niloticus Parophiocephalus sp. Malapterurus sp.
35
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
L'objectif des pouvoirs publics énoncé dans la stratégie nationale et programme prioritaire
de développement et de gestion des ressources halieutiques au Burkina Faso, adoptés en 2003 est
de redynamiser le secteur de la pêche afin de mieux contribuer à la sécurité alimentaire et la
réduction de la pauvreté par une exploitation optimale et durable des ressources halieutiques.
Cette stratégie et programme devraient permettre de renforcer la production actuelle qui est très
en deçà des potentialités halieutiques naturelles des plans d'eau et de réduire l'importation de
poissons qui avoisine 44 402 tonnes en 2009 pour environ 45 milliards de CFA (selon les
statistiques de la DGRH 2009).
La pêche présente pour les populations rurales une importance socio-économique appréciable
tenant au fait que l'exploitation piscicole est une activité de contre saison qui se concilie
parfaitement avec les tâches agricoles tout en procurant aux producteurs des revenus et un
complément alimentaire de bonne qualité.
Cependant, quelques exemples de surexploitation de ces ressources halieutiques montrent qu’un
grand effort reste à fournir en matière de sensibilisation et de gestion des écosystèmes pour une
bonne productivité de ces ressources. C’est le cas de l’exploitation des ressources halieutiques
dans la zone Est du Burkina qui connaît une baisse drastique de la production, notamment dans
le lac du Barrage de la Kompienga (tableau 9). Ce cas pourrait certainement être extrapolé à
d’autres sites du pays.
La pêche est donc couramment pratiquée dans la région, sur les plans d’eau naturels de
toutes tailles et sur les barrages existants même si ces derniers n’ont pas une première
vocation piscicole. On dénombre à l’Est environs 78 sites de pêche (sur 689 au niveau
national selon RGA, 2007) répartis dans les terroirs villageois et dans les aires classées, dont
les principaux sont :
− le lac de barrage de la Kompienga, d’une superficie variant entre 18 000 ha et 24 000 ha
en fonction des saisons ;
− le barrage de la Tapoa ;
36
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Comme on peut le constater sur le tableau 9 précédent, à partir de l’année 2000, il y a une
chute brutale de la production du poisson qui passe de 2000 tonnes en 1998 à 970 tonnes, puis
à 200 tonnes en 2002. Il y a manifestement des problèmes. Il est noté une invasion des
façades Est et Ouest du lac du barrage par un important peuplement de Mimosa pigra et
Vetiveria nigritana qui constitue un obstacle majeur à la capture du poisson. Il semble
également que la majorité des pêcheurs ont seulement comme souci de s’organiser et de
s’équiper pour mieux prélever les ressources halieutiques sans se rendre à l’évidence que la
ressource s’épuise rapidement. Les actions de sensibilisation et de responsabilisation des
principaux acteurs pour une gestion durable et pour la préservation de la ressource
commencent à peine. En fait, des pratiques prohibées de pêches ont cours dans la zone et
peut être ailleurs, mais rien n’y est fait de manière vigoureuse pour arrêter ces actes. De telles
pratiques sont causes de perte de diversité biologique et de productivité. A cela s’ajoute le
développement sur de grandes superficies de plantes envahissantes comme Mimosa pigra
réduisant ainsi les superficies des zones exploitables.
Eu égard à la place importante qu'occupent les insectes dans la vie de l'homme, ces
derniers ont également bénéficié d'une certaine attention. En effet, de nombreuses espèces
d'insectes sont utiles tandis que d'autres sont nuisibles. Aussi, plusieurs institutions dont les
activités portent en d'autres termes, sur les insectes, ont pu réaliser des collections
spécifiques. Ainsi, il est fait état de 1515 espèces d'insectes appartenant à 250 genres et 151
familles (SP/CONAGESE, 1999). Les principales structures abritant des collections de ces
genres se trouvent dans les villes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou (le Centre
MURAZ ; le Laboratoire d’Histoire Naturelle du CNRST, le Laboratoire d’Entomologie
appliquée de L’INERA/Kamboinsé, la station Farako-ba de l'INERA, le Programme Coton,
le Laboratoire de protection des végétaux, la station de Saria, le C.I.R.D.E.S, le programme
ONCHOCERCOSE; le Département de Production Forestière de l'INERA, l'Institut
Français de Recherche Scientifique pour le Développement en Coopération ; le C.I.R.A.D.;
le C.N S.F.; le Laboratoire d'Entomologie Appliquée de l'Université de Ouagadougou).
37
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
En ce qui concerne les vertébrés, peu de collections ont été réalisées. Seul le
Laboratoire d'Histoire Naturelle du CNRST dispose d'une collection de faune
domestique et sauvage à l'intérieur de laquelle on dénombre quelques 6 000 exemplaires de
serpents et une importante collection de poissons.
Selon les données publiées (tableau 10), la flore forestière ligneuse (arbres, arbustes
et lianes) locale comprend 55 familles, 214 genres et 376 espèces (dont 95 exotiques). Au
sein de cette flore, les familles monogénériques sont plus nombreuses que les familles
multigénériques qui comprennent les Caesalpiniaceae, les Apocynaceae, les
Euphorbiaceae, les Papilionaceae, les Rubiaceae, les Anacardiaceae, les Ampelidaceae, les
Mimosaceae, les Asclepiadaceae, les Meliaceae, les Palmae, les Sapindaceae, les
Capparidaceae, les Combretaceae et les Sapotaceae.
Les inventaires taxinomiques réalisés dans l'ensemble des localités du pays sur les
plantes herbacées terrestres ont permis de recenser 87 familles 333 genres et 627 espèces
Les données recueillies font état de la prédominance des espèces de certaines familles telles
que : les légumineuses (145 espèces) et les graminées (145 espèces). Par ailleurs, d'autres
familles sont considérées fréquentes sur le terrain, notamment les Acanthaceae (26 espèces),
les Amaranthaceae (21 espèces), les Asclepiadaceae (27 espèces), les Convolvulaceae (27
espèces), les Euphorbiaceae (12 espèces) et les Solanaceae (12 espèces).
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Sur les 1 347 plans d'eau que comptait le pays, seuls 5% avaient fait l'objet d'un
inventaire taxinomique de microflore et une cinquantaine ont été étudiés du point de vue de la
flore herbacée des milieux aquatiques par Ouédraogo (1996) cité dans SP/CONAGESE
(1999). Ainsi, 191 espèces, appartenant à 88 genres et 32 familles ont été déterminées. La
macroflore herbacée aquatique inventoriée figure dans le tableau 11.
Macrophytes aquatiques 23 28 46
Macrophytes semi-aquatiques 20 36 69
Macrophytes des zones saturées d'eau 10 17 24
Macrophytes hygrophiles 23 37 46
Total 76 118 185
Les semences des plantes ligneuses sont conservées par le CNSF dans trois milieux
différents : température ambiante, une salle climatisée et deux chambres froides. Le
matériel conservé est surtout fonction des priorités de la demande vis-à-vis des espèces. En
ce qui concerne la conservation des semences des plantes cultivées, chaque programme de
l'INERA gère son germplasm de travail selon les objectifs d'amélioration, Mais en réalité,
il n'existe ni de banque de gènes à vocation nationale, avec une équipe bien structurée ni de
programme national bien défini.
Pour ce qui est des plantes cultivées, la monographie nationale (1999) donnait la
situation des collectes suivantes. (Pour la conservation ex-situ des plantes agricoles, l'INERA
dispose de deux chambres climatisées (maintenant hors d'usage), une à la station de
Kamboinsé et l'autre à la Station de Farako-Bâ.
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Des essais d'évaluation ont été menés sur le terrain avec ce matériel. Ainsi, en tenant compte
des conditions écologiques d'origine des échantillons, la plupart des expérimentations ont été
conduites sur des sites proches de ces conditions. Les objectifs visés par ces évaluations, ont
généralement pour but, une caractérisation morphologique basée sur un certain nombre de
critères et une prise en compte de certaines maladies et de parasites. Malgré ces collectes et
évaluations, la variabilité de la diversité biologique, implique une poursuite des efforts par la
Recherche, afin d’améliorer la représentativité des échantillons collectés. Il convient de
souligner des difficultés liées aux conditions de conservation défavorables qui entrainent
parfois des pertes de ressources génétiques de plusieurs variétés.
Une couverture des régions Nord, Est, Centre en 1981 et Sud-Ouest en 1982, a
permis de rassembler respectivement 211 écotypes (dont trois formes spontanées)
et 76 écotypes.
40
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Les différents résultats montrent que les écotypes du Burkina Faso présentent une
grande variabilité génotypique (cycle, longueur, largeur et forme d'épi, couleur de grain...),
caractéristique des zones climatiques, correspondant en gros à la latitude. On distingue ainsi :
- au Nord (zone sahélienne), des variétés précoces (cycle de 90 à 100 jours), aux épis
généralement longs et minces de forme cylindrique, de couleur de grain jaune roux
(Gaouri Baleri) ou jaune clair (Gaouri Daneri). Ces formes seraient proches des Mils
"Haïni" de l'Ouest du Niger;
- au Sud (zone sud-soudanienne), des variétés à cycle tardif (120-150 jours), aux
épis courts à moyens (20 à 80 cm). Dans la partie Sud et Est de cette zone (Pô,
Diapaga), se rencontrent des formes très précoces de 90 jours (Mil Iniadi) aux épis
courts (30 à 30 cm) généralement de forme conique et aux grains gris;
- au Centre (zone nord-soudanienne), des variétés semi-tardives (100 à 120 jours), aux
épis courts (30 à 40 cm) et minces, fusiformes, coniques ou cylindriques. Ces épis
deviennent de plus en plus longs au Nord du plateau Mossi. La couleur du grain peut
être jaune (Kapelga) ou gris (Kassabelga). Dans la partie Ouest de cette zone
(Nouna), se rencontrent des variétés plus tardives proches des mils "Sanio" (130 à
150 jours).
La taille des écotypes observés à Gampéla (Centre), montre une variation de 124 à
386 cm (ZONGO J. D. et al. 1988 cités dans Monographie nationale 1999). En général c'est au
sud-ouest du pays qu'on rencontre les plus grands écotypes.
Les prospections de 1981 (CIRP- DSA), ont permis aussi le regroupement de 8 écotypes
du Nord, Centre et Est du Burkina Faso et de 153 écotypes du sud- ouest. Toute cette collection,
soit 201 écotypes, a été remise à l'INERA. Les résultats de l'évaluation de ces collections indiquent
41
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
que :
- les variétés du Burkina diffèrent par la couleur du grain (jaune, blanc, roux) et la
longueur de leur cycle;
- il y a prédominance au Centre et à l'Est, des écotypes à grains jaunes qui sont plus
précoces;
- au Sud-Ouest on trouve un mélange de variétés blanches et jaunes avec bonne
fréquence du type blanc denté;
- il n'apparaît pas de gradient marqué entre la longueur du cycle et la latitude.
La prospection n'a pas permis de collecter les espèces sauvages du type Oryza
barthii et O. longistaminata en raison de l'assèchement de leur site, de même la période
(novembre 1983 à février 1984) n'a pas été favorable pour toutes les régions. Néanmoins, ces
espèces existent dans la collection de l'Herbier National de DPF du CNRST. Une seconde
prospection serait nécessaire. Les résultats des évaluations, avec la prise en compte des caractères
agronomiques, morphologiques et du polymorphisme enzymatique, sont attendus.
Les prospections Niébé ont débuté en 1977 au Burkina Faso par la collecte d'environ
40 écotypes locaux (BALMA, 1985 cité dans Monographie nationale 1999).
42
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Tout le matériel a été testé pour la résistance aux aphides, aux bruches, au
Striga, à la sécheresse et pour la production de graines de bonne qualité. Quelques variétés
ayant présenté de bonnes caractéristiques sont utilisées dans les programmes de croisement :
- Ouahigouya locale résistante à la sécheresse croisée avec KN-1
(Kamboinsé Niébé1);
- Kaya locale avec une bonne qualité de grain croisée avec Gorom-
locale pour la résistance au Striga;
- Kaya locale croisée avec TVu 2027 pour la résistance aux bruches;
- Kamboinsé locale résistante au Maruca, croisée avec TVu 2027 pour la
résistance aux bruches.
Les entrées KVu-2 et KVu 20-2 semblent les meilleures, la variété Gorom locale est
passée depuis à la vulgarisation. Les variétés considérées intéressantes sont maintenues en
collections vivantes et régénérées tous les 2 ans.
Les premières prospections de Voandzou ont été menées accessoirement aux prospections
céréales de 1982 et 59 variétés locales ont pu être collectées (Sud- Ouest). Pour démarrer le
programme, on a réalisé également 67 introductions du Mali (22), du Nigéria (33), du
Sénégal(2) et de MITA/Ibadan (10). Un total de 45 entrées comprenant du matériel local et
exotique, a été évalué pour quelques caractères agronomiques. La plupart des entrées ont été
attaquées par les maladies. Après les évaluations le programme de sélection a réalisé un
certain nombre de tests de rendement qui se poursuivent actuellement. La collection de
Voandzou (KVs = Kamboinsé Voandzea subterranea) est maintenue en collections
vivantes renouvelées tous les deux ans.
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Cinq cultures : l'igname, la patate douce, le manioc, les Aracées (Taro et Macabo), le
fabirama et le Souchet ont été prospectées. Les évaluations ont concerné un nombre
important de caractères morphologiques prenant en compte, l'appareil végétatif et le
tubercule.
Dans chaque région prospectée 10 échantillons ont été recueillis par cultivar soit environ
300 échantillons d'igname cultivée. Des noms locaux ont été donnés à ces cultivars, tandis
que les ignames sauvages ont seulement été numérotées. Du fait de recoupement de
certains échantillons, le nombre de cultivars est réduit à environ 50.
Deux clones manioc (Manihot esculenta) ont été identifiés, un à peau rouge et un autre à
peau blanche. Une seule variété de taro (Colocasia esculentus) a été prospectée. Les
échantillons ont donné une variété pluviale de macabo (Xanthosoma sagittifolium) et une
variété aquatique. Deux variétés Souchet ou pois sucré (Cyperus esculentus)ont été répertoriées,
l'une à peau noire et l'autre à peau jaune.
Une prospection de plantes fourragères a été réalisée en 1984 dans le Nord du Burkina
(Abou et Fournier, 1984 cités dans Monographie nationale 1999) et a permis de récolter 40
taxons comprenant : 23 Gramineae annuelles, 9 Gramineae pérennes, 3 Papilionaceae annuelles,
3 Papilionaceae pérennes et 2 Cypéraceae pérennes. Les prélèvements ont concernés 148
semences (graines) et 106 échantillons végétatifs. Une évaluation initiale du potentiel de
production des écotypes collectés a été réalisée en 1986. Les résultats suivants sur 24
écotypes, ont été enregistrés :
- la matière verte locale varie de 0,130 T.M.S./ha (pour Chloris pilosa ),
à 18,7250 T.M. S./ha (pour Pennisetum pedicellatum);
- la matière sèche totale varie de 0.047 (même espèce) à 5.805 (même
espèce) T.M.S./ha ;
- Panicum laetum et Echinochloa sp. supportent jusqu'à 4 coupes.
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Pour l’arachide, plus d’une dizaine de variétés serait disponible. Comme exemple on
peut citer :
-Cycle long : RMP 12 ; RMP 91
-Cycle moyen : KH 149A ; KH 241D ; SH 470P
-Cycle court: TE 3; CN 94C; TS 321; QH 243C.
Pour le sésame on peut citer les 5 variétés suivantes: S 42, 38-1-7, 32-15, YENDEV 55,
CROSS-3
Selon des enquêtes menées dans le cadre d’un inventaire de l’agro biodiversité du
Burkina Faso (Zongo, 2002), il ressort que les espèces maraîchères non traditionnelles
(d’introduction relativement récente) sont cultivées à partir de semences achetées sur le
marché ou fournies par des organismes de développement. Ces semences sont produites par
des maisons spécialisées en production de semences sélectionnées et les paysans se les
procurent régulièrement. L’étude a recensé trente trois (33) espèces maraichères totalisant 191
variétés qui sont commercialisées par des maisons de semences. En dehors de l’oignon, il y a
très peu de production de semences par les paysans. On ne peut donc pas parler d'érosion
génétique en ce qui les concerne.
Pour les espèces maraichères traditionnelles, l’étude a permis de recenser, par province
échantillon, les différents morphotypes aussi bien cultivés qu’abandonnés ainsi que leur statut
(état de menace).
Les fonctions des ressources forestières, fauniques et halieutiques sont multiples dans le
développement économique et dans la réduction de la pauvreté (Sawadogo et Ouédraogo,
2004). Ces fonctions peuvent être directes ou indirectes. Certains rôles du secteur sont
quantifiables et peuvent être évalués financièrement. D’autres rôles, bien qu’évidents,
demeurent abstraits si bien que leur contribution à l’économie nationale et à la lutte contre la
45
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
pauvreté, quoique très importante, demeure virtuelle. Parmi les rôles des ressources
forestières, fauniques et halieutiques les plus importants, on retiendra :
L’élevage au Burkina Faso est totalement dépendant des ressources forestières pour la
satisfaction des besoins en fourrage ligneux et herbacé. En effet, Sawadogo et Ouédraogo
(2004), dans une étude sur la contribution du secteur forestier à l’économie nationale et à la
lutte contre la pauvreté, indiquent que 35 % de la phytomasse consommée par les animaux
dans l’année proviennent des forêts. Dans la même étude, cette consommation est estimée à
4.853.868 tonnes de fourrage par an, soit une valeur virtuelle de 72,808 millions FCFA par
an. Les ressources forestières jouent à la fois un rôle alimentaire (consommation directe par
les animaux) et un rôle de soutien à la production pastorale.
On note un intérêt grandissant des producteurs pour la production fourragère. Selon le rapport
d’activités 2009 du MRA, la production fourragère s’élevait en 2009, à 64 848 tonnes. Cette
production comprend aussi bien de fourrage naturel fauché (parfois dans des forêts classées et
réserves) que le fourrage cultivé par les producteurs.
Le rôle dans la santé : Vu l’état actuel de la pauvreté au Burkina Faso (le seuil de
pauvreté établi en 2003 est de 82.672 FCFA par an et par adulte ; l’accès aux produits
pharmaceutiques est de fait rendu difficile), de nombreux ménages ne peuvent pas accéder
aux produits pharmaceutiques. Cette situation oblige la plupart des ménages, notamment ceux
vivant en milieu rural, à recourir aux produits de la pharmacopée, constitués essentiellement
de produits forestiers (feuilles, racines, écorces, etc.) et aux sous produits de la faune (parties
d’animaux sauvages ou de poisson) pour se soigner. Certaines espèces de poisson rentrent
dans la préparation de produits de santé (médecine traditionnelle).
Tableau 13: Recettes issues de la faune tirées par des populations (Direction de la Faune et
des Chasses, 2010)
Permis de Frais de Taxe de Vente de
Ans/nature Location de
chasse pistage gestion viande de Autres Total
recettes ZOVIC
villageoise (50%) (50%) gibier
1996-1997 6 098 300 764 190 - - 604 450 6 048 500 13 515 440
1997-1998 6 242 000 4 802 600 2 191 600 8 331 150 473 000 1 238 700 23 279 050
1998-1999 8 379 500 3 699 500 2 915 000 10 213 650 623 600 1 211 125 27 042 375
1999-2000 7 438 500 74 500 - 10 202 000 - 6 100 000 23 815 000
2000-2001 10 171 000 2 773 050 4 188 000 4 682 055 1 223 150 2 464 700 25 501 955
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
2001-2002 5 933 400 1 348 000 5 247 000 9 322 650 1 132 000 852 000 23 835 050
2002-2003 5 674 750 1 487 000 4 247 500 9 548 650 2 265 600 - 23 223 500
2003-2004 9 504 500 2 808 150 4 336 000 14 768 250 1 899 445 3 931 450 37 247 795
2004-2005 9 173 000 1 527 300 7 957 400 12 943 650 1 908 450 14 302 500 47 812 300
2005-2006 15 035 377 606 600 4 719 000 12 948 650 2 866 950 16 000 900 52 177 477
2006-2007 12 374 750 1 687 800 7 104 500 12 883 650 1 911 000 30 303 400 66 265 100
Total 96 025 077 21 578 690 42 906 000 105 844 355 14 907 645 82 453 275 363 715 042
On note une croissance des recettes de l’Etat pour la période 2004 à 2008 (tableau 12). En
moyenne, les recettes annuelles de service du MECV se chiffraient à 741 080 069 FCFA.
Entre 1996 et 2007, la population des zones d’aménagement faunique, a tiré des recettes
moyennes annuelles de 33 065 004 FCFA. Ces recettes contribuent substantiellement à la
réduction de la pauvreté des populations dans le contexte de ces zones d’aménagement.
L’agro biodiversité ou diversité des plantes cultivées constitue l’élément essentiel pour la
sécurité alimentaire. C’est dans cette diversité que les producteurs trouvent leurs cultures pour
s’adapter aux variations des écosystèmes et du climat. L'ethnopluralité du Burkina Faso (une
soixantaine d'ethnies) s'accompagne d'une grande diversité dans la végétation domestiquée.
Ainsi, pour les plantes cultivées, la production agricole est assurée par des cultivars
traditionnels issus pour la plupart de domestication sur place, à partir des formes sauvages
encore présentes sur certaines aires de cultures. C'est le cas du sorgho, du mil, du riz, du
fonio, de l'igname,... Il est dénombré au Burkina Faso au moins une soixantaine de plantes
cultivées, considérées comme les plus vulgarisées.
De nos jours, l'économie du Burkina Faso est essentiellement basée sur l'agriculture et
l'élevage pratiqués par plus de 85 % de la population. Les populations de la partie sahélienne
du pays (le Nord) pratiquent surtout l'élevage, tandis que celles du reste du pays sont en
majorité des agriculteurs (Balma et al, 2004). Cependant, on assiste de plus en plus à la
pratique de ces deux activités sur l'ensemble du territoire.
Les bilans céréaliers de la période 1993-2003 indiquent que la production nationale a couvert
les besoins de la population durant 9 années sur 11 (Burkina, 2004). Toutefois, cette situation
est encore précaire, avec une disponibilité en céréales (différence entre la production et les
besoins de consommation) très variable, qui fluctue chaque année entre –250.000 et +1
000.000 tonnes. L’instabilité de la pluviométrie (fluctuations inter-annuelles et variabilité de
la répartition géographique), les difficultés d’ajustement du marché, et la pauvreté persistante
des populations rurales expliquent les difficultés alimentaires récurrentes dans certaines zones
vulnérables. Les tableaux 14, 15 et 16 illustrent respectivement, l’évolution de la production
agricole et les exportations de fruits et légumes et d’animaux sur la période 1993-2003.
48
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Les activités anthropiques destructrices des ressources naturelles, aggravées par les conditions
climatiques drastiques, ont entraîné l'appauvrissement des terres agricoles et des espaces de
pâturages dans les zones plus peuplées et/ou sèches, d'où la contrainte pour les agriculteurs et
les éleveurs de pratiquer des migrations de terroirs vers les zones les plus favorables à leurs
activités, notamment à l'Est, au Centre-Sud, au Sud et à l'Ouest. En plus de ces migrations, on
assiste à l'exode rural vers les centres urbains et les pays voisins où la main d'œuvre est
recherchée.
Tableau 14 : Evolution des productions agricoles de 1995 à 2003 (Sources : Burkina 2004)
Taux de
Production 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000 2 001 2 002 2 003* croissance
annuel moyen
Céréales ('000 T) 2 308 2 482 2 274 2 657 2 670 2 287 3 101 3 119 3 651 5,0%
dont maïs 212 293 366 378 469 424 606 653 801 17,2%
autres céréales 2 096 2 189 1 908 2 279 2 201 1 863 2 495 2 466 2 849 3,2%
Autres cultures ('000 T) 497 576 424 668 709 412 927 770 nd 6,4%
dont arachide 181 220 113 214 208 169 301 324 340 9,0%
dont niébé 195 254 183 338 309 128 376 330 nd 5,3%
dont patates 13 3 16 13 17 27 42 37 39 6,4%
dont sésame 8 13 6 13 9 7 31 14 nd 11,5%
Coton ('000 T) 151 214 338 285 254 276 378 406 500 11,5%
Prod. végétales (Mds
220 314 317 348 374 361 493 542 491 9,6%
FCFA courants)
Tableau 15 : Statistiques des exportations (en tonnes) de fruits et légumes du Burkina Faso
vers l’Union Européenne et vers la sous région de 1995 à 2002 (Source: : Douane du Burkina.
Cabinet Judicome/ Jexco, Janvier 2004 citée par Ouédraogo, 2004)
Années Haricots Mangues Légumes Mangues Noix de cajou Total produits
verts vers fraîches frais sous fraîches sous toutes frais exportés
l’UE vers l’UE région région destinations
1995 3 328 491 1 978 1 364 1 169 8 330
49
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Tableau 16: Evolution des exportations de bétail sur pied de 1993 à 2002 (unité = tête)
(Source: Burkina 2004)
Espèces 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Bovins 101 558 173 023 147 929 150 351 147 467 134 320 131 895 174 160 241 576 203 542
Ovins 131 465 162 638 171 403 161 353 178 366 215 819 187 219 223 202 244 441 213 302
Caprins 62 605 81 696 77 762 85 407 100 177 217 865 122 744 146 557 232 038 165 497
50
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Dans le même ordre, des travaux conduits dans les galeries forestières, les
montagnes, les collines, les plans d'eau naturels et artificiels par Jean César et Kiéma
Sébatien du CIRDES (2009) et Ouédraogo Louis et collaborateurs (2009) de l'INERA ont
donné lieu à des listes additionnelles dont la publication viendra en amélioration des
connaissances sur la flore du Burkina Faso. D’ores et déjà, Ouédraogo et collaborateurs
annoncent une centaine d'espèces qui viendront étoffer la liste actuelle des plantes
vasculaires du Burkina.
51
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Tableau 19: Nombre d’observations, d’individus et densité d’éléphant par aire faunique de la
région du Centre-Sud (Source : NAMOANO 2009)
Aires fauniques Nbre obs. Nbre ind. Densité %
Ranch de Gibier de Nazinga + 71 548 0,35 90.88
extension
Parc National de Pô dit Kaboré 2 24 0,03 3.98
Tambi
Zone de Chasse de la Sissili 6 17 0,05 2.82
Zones Villageoises de Chasse 2 14 0.05 2.32
Total 81 603 0.19 100.00
Néanmoins Sanou et Ouèda (2009) rapporte que sur des sites comme celui de la mare
d’oursi où des données ont pu être générées sur 10 ans, la tendance du nombre d’oiseaux
semble être à la hausse
Legrand et al. (2006) ont décrit une nouvelle espèce de Coléoptère sous le nom de
Dicronorhina kouensis Hope au Burkina Faso. Toujours dans le domaine des insectes,
Lamien et al. (2008) ont trouvé que les avortements de fleurs et de jeunes fruits du karité
sont causés par un papillon du genre Salebria. Des travaux sont en cours pour une
détermination de l’espèce.
52
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
pathologies tels que le striga et à des ravageurs. Dix et huit nouvelles variétés seront
également fixées dans les 2 à 3 prochaines années.
Tableau 21 : Acquis variétaux au cours des 4 dernières années et aussi pour les années à venir
(Source : Enquête auprès des programmes de recherche de l’INERA, 2010)
Spéculations Nombre de variétés Nombre de variétés
crées prochainement disponible
Maïs 2 3
Blé 2
Riz 7 3
Coton 3
Mil 5
Niébé 6 10
Fruitiers locaux (Jujubier) 7
Total 30 18
année. Par ailleurs, les aménagements hydro-agricoles en amont des plans d’eau ne
respectent pas souvent la bande de protection réglementaire. De plus, l’utilisation
intensive des intrants chimiques est aussi un des facteurs de dégradation de la diversité
biologique au Burkina Faso.
(MECV, 2006).
- la pauvreté conduisant à l'exploitation anarchique des ressources forestières;
- le développement de nombreuses espèces envahissantes aquatiques (Eichornia crassipes,
Azolla africana, Mimosa pigra, Typha domingensis, etc.) et terrestres (Hyptis suaviolens,
Senna occidentalis, Lippia chevalieri, Senna obtusifolia, etc.), ayant pour conséquences
l'appauvrissement de la diversité biologique de nombreux écosystèmes.
- développement des conflits Homme-faune.
Des interactions négatives entre Homme et faune sont de plus en plus constatées dans les
périphéries lointaines ou proches des aires fauniques. Ces conflits ont des impacts à deux
niveaux : un impact socio-économique et un impact biologique. Aussi plusieurs questions
sont aujourd’hui soulevées et sont généralement liées aux aspects ci-après :
• l’aménagement du territoire ;
• les systèmes de productions agricoles ;
• la valorisation des zones humides ;
• l’exploitation commune des pâturages ;
• la surabondance locale de certaines espèces.
- la fragmentation et la réduction de l’habitat de la faune provoquées, entre autres, par les
défrichements anarchiques ;
- le développement de l’exploitation illégale de la faune.
Tableau 22 Appréciation des Menaces sur la Diversité biologique au Burkina Faso
croissance rapide de la consommation du charbon de bois dans les principales villes du pays.
L’analyse de ce tableau montre que, selon les projections, le taux d’accroissement de la
consommation du charbon entre 2000 et 2010 sera de 95%
Tableau 23 : Evolution de la consommation de charbon (en tonnes) dans les principales villes
du Burkina Faso (Source : RPTES/CEEF, 2002)
Localités 2000 2002 2004 2006 2008 2010
Ouagadougou 16105 19871 23141 26945 31372 36523
Bobo-Dioulasso 10252 11294 12442 13707 15100 16636
Ouahigouya 624 1083 1143 1205 1272 1342
Koudougou 1296 1767 1878 1995 2120 2253
Banfora 1466 1679 1922 2201 2519 2884
Kaya 1100 1211 1333 1467 1615 1778
Fada N'Gourma 2643 2909 3203 3525 3881 4272
Koupèla 1050 1156 1272 1400 1542 1697
Kongoussi 550 605 667 734 807 889
Orodara 363 415 475 544 623 714
Houndé 688 787 901 1032 1181 1353
Niangoloko 421 482 551 631 723 827
Diébougou 352 403 462 529 605 693
Gaoua 589 675 772 884 1012 1159
Total 37499 44337 50162 56799 64372 73020
Les conséquences immédiates de ces facteurs sont des pertes massives et insidieuses de la
diversité biologique (tableaux 24-26) et la dégradation des écosystèmes.
Tableau 24: Espèces végétales en péril dans la partie nord et centre-nord du Burkina Faso
(source : SP/CONAGESE, 1999).
Espèces rares autour Espèces rares en Espèces alimentaires
des centres urbains voie de disparition vulnérables
Daniella oliveri Acacia erythrocalyx Adansonia digitata
Diospyros mespiliformis Annona senegalensis Bombax costatum
Entada africana Brachystelma simplex subsp. Vitellaria paradoxa subsp.
banforae Parkii
Zanthoxylum xanthoxyloides Gossypium anomalium Detarium microcarpum
Sarcocephalus latifolius Guibourtia copallifera Lannea microcarpa
Rauvolfia vomitora Hibiscus gourmassia Sclerocarya birrea.
Securidaca longepedunculata Landolphia heudolotti Spondias mombin
Trichilia roka (= T. emetica) Saba senegalensis variété
glabriflora
Vitex doniana Parkia biglobosa
Ximenia americana Tamarindus indica
Tableau 25: Situation des espèces ligneuses menacées du Burkina Faso (Thiombiano A 2010,
Com. Pers.)
Zone sahélienne Zone nord-soudanienne Zone sud-soudanienne
Acacia macrostachya Adansonia digitata Adansonia digitata
Adansonia digitata Anogeissus leiocarpus Afzelia africana
Adenium obesum Bombax costatum Anogeissus leiocarpus
Anogeissus leiocarpus Bombax costatum Borassus ake assii
Bombax costatum Borassus aethiopum Canarium schweinfurthii
Boswellia dalzielii Celtis integrifolia Ceiba pentandra
Combretum nigricans Daniellia oliveri Celtis integrifolia
Dalbergia melanoxylon Detarium microcarpum Fagara xanthoxyloides
Lannea microcarpa Diospyros mespiliformis Guibourtia copallifera
Pterocarpus lucens Parkia biglobosa Khaya senegalensis
Saba senegalensis Prosopis africana Landolphia heudelotii
Sclerocarya birrea Pterocarpus erinaceus Parkia biglobosa
Sterculia setigera Securidaca longepedunculata Pentadesma butyracea
Tamarindus indica Tamarindus indica Spondias mombin
Terminalia macroptera Vitellaria paradoxa
57
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Vitellaria paradoxa
Vitex doniana
Ximenia americana
Tableau 27: Espèces d’oiseaux menacées du Burkina Faso (Source : Ouéda 2008)
Familles Nonm scientifique Nom français Nom anglais Statut
Struthionidae Struthio camelus Autruche d’Afrique Ostrich Ew
Marmaronetta angustirostris Marmaronette marbrée Marbled Teal VU
Anatidae
Aythya nyroca Fuligule nyroca Ferruginous Duck NT
Necrosyrtes monachus Vautour percnoptère Egyptian Vulture EN
Gyps africanus Vautour africain White-backed Vulture NT
Gyps rueppellii Vautour de Rüppell Rueppell's Vulture NT
Trigonoceps occipitalis Vautour à tête blanche White-headed Vulture VU
Accipitridae
Torgos tracheliotus Vautour oricou Lappet-faced Vulture VU
Circus macrourus Busard pâle Pallid Harrier NT
Polemaetus bellicosus Aigle martial Martial Eagle NT
Terathopius ecaudatus Bateleur des savanes Bateleur NT
Falco naumanni Faucon crécerellette Lesser Kestrel VU
Falconidae
Falco vespertinus Faucon de kobez Red-footed Falcon NT
Neotis denhami Outarde de Denham Denham's Bustard NT
Otidae
Neotis nuba Outarde nubienne Nubian Bustard NT
Gruidae Balearica pavonina Grue couronnée Black Crowned-crane VU
Gallinago media Bécassine double Great Snipe NT
Scolopacidae Limosa limosa Barge à queue noire Black-tailed Godwit NT
Numenius arquata Courlis cendré Eurasian Curlew NT
Ryncopidae Rynchops flavirostris Bec-en-ciseaux d’Afrique African Skimmer NT
Coraciidae Coracias garrulus Rollier d’Europe European Roller NT
Lexique: Ew = espèces éteintes à l’état sauvage / En = espèces en danger / Vu= espèces vulnérables
Nt = espèces quasi menacées ou Near-threatened /
Concernant l’agro biodiversité, Zongo (2002) signale une perte de diversité par
abandon des morpho-types par les paysans pour diverses raisons dont:
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
- la baisse de la pluviométrie
- l'appauvrissement des sols
- l'introduction de variétés nouvelles plus rentables
- la sensibilité à la verse et aux maladies
- le calendrier cultural très strict
- la mauvaise qualité du produit
- la faible productivité ;
- la concurrence des produits manufacturés
- le travail très pénible et très prenant
- la difficulté à trouver des semences.
Selon le même auteur, la perte est surtout importante pour les céréales (sorgho, mil) dont les
morpho-types à cycle long sont abandonnés depuis le début des sécheresses.
De même les morpho-types traditionnels de niébé, d'arachide, de coton, de tabac et de riz ont
fortement régressé partout, non pas à cause de leurs qualités mais surtout à cause de la
longueur de leurs cycles.
Pour ce qui est du secteur des ressources halieutiques, on peut retenir que du point de
vue environnemental, c'est l'absence de normes d'hygiène applicables en termes de polluant
des eaux qui constitue le problème majeur de la conservation des ressources halieutiques.
A cela s'ajoutent les constats suivants:
- depuis l’inventaire exhaustif de la faune ichtyologique des fleuves Volta du
Burkina par Roman en 1966, aucun inventaire piscicole d'envergure nationale
n'a encore été réalisé ;
- peu de pêcheries bénéficient de plans d'aménagement et certaines d'entre elles,
à l'évidence, connaissent une surexploitation ;
- on assiste au cours de ces dernières années à l'aggravation de la dégradation et
de l'envasement des cours d'eau et plans d'eau et à la prolifération des plantes envahissantes
ayant entraîné une modification des écosystèmes et par conséquent les variables quantitatives
et qualitatives de la faune aquatique ;
- l'usage d'intrants agricoles (engrais chimiques, pesticides) dans l'agriculture
contribue à polluer les plans d'eau, rendant ces écosystèmes chimiquement impropres à la vie
de la faune qu'ils abritent, d'où la perte de nombreux spécimens et la diminution du nombre
des espèces fauniques et herbacées ; il en est de même des pollutions d'origine industrielle, à
la périphérie des villes et des zones industrielles.
servent souvent de faire-valoir et rares sont celles dont les plans d'atténuation des impacts
négatifs sont mis en application. Il apparaît également une certaine inadéquation entre les
mesures de réparation proposées et l'ampleur réelle de l'impact constaté. Si cette situation
n'était pas corrigée au plus tôt, il est à craindre une aggravation sévère de la dégradation de
l'environnement autour des sites miniers.
Pour la réalisation de cette ambition, les défis majeurs auxquels le Ministère en charge
des forêts devra faire face, sont de :
- disposer de données fiables sur les ressources forestières et
fauniques ;
- disposer de données exhaustives sur tout le potentiel de la
diversité biologique du pays par des inventaires systématiques
organisés et planifiés pour trois à cinq (5) années ;
- maîtriser les filières d'exploitation à des fins commerciales des produits forestiers
et fauniques ;
- asseoir l'exploitation forestière à des fins domestiques sur des bases durables ;
- accroître le potentiel forestier afin de renforcer la contribution du sous-secteur à la
lutte contre la pauvreté, au maintien de l'équilibre écologique, à la séquestration des
gaz à effets de serre et à la conservation de la diversité biologique ;
- accélérer la professionnalisation des filières des produits forestiers en général, et
en particulier le bois énergie, les Produits Forestiers Non Ligneux et
les semences forestières ;
- optimiser la contribution du sous-secteur au développement économique local et
national.
62
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
63
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
aquatiques;
ii) la conservation (in-situ et ex-situ) de la diversité végétale agricole, forestière et
aquatique.
Pour ce qui est de l'objectif d'utilisation durable des éléments constitutifs de la diversité
biologique, vu la dégradation actuelle des ressources naturelles, les composantes de la diversité
biologique ci-après décrites peuvent être retenues pour entreprendre des
actions allant dans le sens de leur utilisation durable :
i) Les écosystèmes terrestres et aquatiques sont les zones humides dont les plans d'eau
naturels et artificiels, les sols et les formations naturelles classées et protégées,
riveraines et/ou proches des agglomérations urbaines, qui subissent les pressions liées à
l'activité de l'homme.
ii) Les espèces qui devront faire l'objet d'utilisation durable sont, en priorité, celles qui
sont les plus exploitées par les hommes et les animaux, celles en voie de disparition,
celles qui sont menacées ou endémiques.
iii) Concernant les ressources génétiques, on constate actuellement une érosion
génétique qui porte préjudice au développement d’où la nécessité d’une meilleure
connaissance sur les potentialités génétiques des espèces animales et végétales pour
leur valorisation et leur utilisation durable.
Pour ce qui est de l'objectif de partage des bénéfices il a été retenu qu'au Burkina
Faso, la notion de partage des bénéfices peut s'appliquer à l'ensemble des richesses
en diversité biologique du pays. Parmi ces richesses, on peut citer les produits de la
flore, de la faune et des écosystèmes naturels. Les bénéfices à partager peuvent être
monétaires et non monétaires (tels que les biens de services, par exemple la technologie, le
matériel technique, l'information et le partenariat).
Bien que la stratégie nationale et le plan d'action du Burkina Faso en matière de diversité
biologique n'aient pas bénéficié de financement spécifique, si l'on considère l'ensemble des
acteurs concernés par la mise en œuvre de la convention à l'échelle du pays, force est de
constater que les structures publiques comme privées impliquées dans la problématique de la
biodiversité ont, par les initiatives sectorielles, concouru à la mise en œuvre des actions
prioritaires du plan au niveau des trois objectifs retenus par la convention. Les actions
développées depuis la dernière évaluation couvrent plusieurs domaines allant des aspects
institutionnels aux aspects stratégiques et opérationnels.
On peut signaler la création en 2005 d'une Direction du suivi écologique et des Statistiques
(DSES) au sein de la Direction Générale de la Conservation de la Nature (DGCN). Cette
structure s'est attelée à la production du document de critères et indicateurs de gestion
durable des forêts et cordonne techniquement les efforts de mise en place d'un système
national de suivi écologique.
La création de l'Office National des Aires Protégées (OFINAP) en 2008 répond au souci de
disposer d'une structure pouvant s'occuper de manière opérationnelle de la préservation et de la
protection des aires protégées. Ainsi, cinq (5) aires ont été confiées à l'OFINAP pour gestion.
Ce sont : Arly, Nazinga, Deux (2) ballés, Mare aux Hippopotames et Maro. Suite à la prise de
conscience grandissante au sujet de l'importance des produits forestiers non ligneux (PFNL),
le Burkina Faso a créé l’Agence Nationale de promotion des PFNL. La Valorisation des
PFNL, en plus du renforcement des revenus des populations, permettra une meilleure
65
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Le Burkina Faso s'est doté depuis 2006 d'une Agence Nationale de Biosécurité (ANB) dont les
missions sont les suivantes :
- examiner les demandes d'importation d'Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) et
des produits dérivés ;
- délivrer des autorisations de mise sur le marché des produits alimentaires contenant des
OGM ;
- réaliser des inspections et audites techniques des structures faisant de la recherche sur les
OGM et les produits dérivés ;
- garantir la conformité des travaux en laboratoire et sur le terrain réalisés sur les OGM et les
produits dérivés aux règles en usage au plan national en matière de biosécurité.
C'est ainsi qu'en 2006 il a été adopté un plan d'action de mise en œuvre des réformes
institutionnelles et juridiques pour la décentralisation dans le secteur forestier. L'objectif de
ce plan est de coordonner les actions et de mobiliser les moyens nécessaires à la mise en
œuvre des réformes proposées en vue de la décentralisation dans le secteur forestier. En
rappel, le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT), objet de la loi N°55/AN du 21
décembre 2004, consacre la décentralisation intégrale à travers l'organisation du pays en
Collectivités Territoriales (CT) dont la Région et la Commune (rurale et urbaine). L'année
2006 a vu la mise en place effective des Communes rurales (celles urbaines existant depuis
1998). Le CGCT divise le territoire de la CT en espace d’habitation, espace de production et
espace de conservation, énonce clairement les compétences des CT et indique que le
transfert effectif des compétences et des ressources doit être progressif et négocié entre l'Etat
et ces mêmes collectivités sur la base de leurs capacités réelles à assumer ces nouvelles
compétences.
Un guide méthodologique pour la création et la gestion des espaces de conservation par
les collectivités territoriales a été élaboré et est en phase de validation. Ce guide qui permettra
aux collectivités territoriales d'organiser leur espace donne des directives pour la conservation
de la flore et de la faune. Par ailleurs, l’élaboration d’un « Guide de l’environnement et du
développement durable » est entamé, ce qui, à terme constituera un outil de référence pour la
gestion des ressources naturelles au niveau communal. Des rencontres régionales sont
66
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
comprend 271 000 ha de forêt ayant déjà bénéficié de plan d'aménagement dans le cadre de
projets antérieurs tels que le RPTES et 270 000 ha de forêt dans les domaines protégés en
accord avec les collectivités territoriales. Ce projet couvrira 9 régions du pays à savoir les
Haut bassins, le Centre - Ouest, la Boucle du Mouhoun, Nord, le Centre - Nord, le Plateau
Central, l'Est, le Centre-Est et le Centre-Sud.
Dans le domaine de la faune, 26 aires fauniques sont en aménagement (cf. annexe 6). Les
régimes d’exploitation de ces aires fauniques sont variables. Ainsi 12 sont sous régime
d’exploitation « Grande chasse », 4 sous régime « Petite chasse », 2 sous régime
« Ranching », 2 sous régime « Tourisme de vision » et 7 sous autres régimes
d’exploitation.Ces aménagements couvrent 8 des 13 régions du pays. On distingue 3 types
d’acteurs principaux au niveau de ces aires aménagées : l’Etat (38%), les opérateurs privés
(54%) et les Associations (8%).
Concernant la gestion des ressources pastorales, on note une dynamique positive à travers la
création et l’aménagement de zones pastorales. Selon les statistiques de la Direction Générale
des Espaces et Aménagements Pastoraux, le Burkina compte 27 zones pastorales (Annexe 1).
Sur ces 27 zones pastorales, 20 ont fait l’objet de sécurisation à travers un arrêté
interministériel de délimitation, 12 disposent d’un plan de gestion, 9 disposent de cahiers de
charge spécifique et 8 ont fait l’objet de bornage et balisage. Ces actions qui participent à la
rationalisation de la gestion des espaces de production agro-sylvo-pastoraux, concourent à
limiter les risques de dégradation des écosystèmes et protègent de ce fait la diversité
biologique.
L'urbanisation croissante entraine une modification des profils énergétiques des villes. Il
ressort d'une étude menée en 2002 que 16,5 % des ménages urbains consommaient le charbon
contre 1% des ménages ruraux (MCE et CILSS ; 2004). Pour réduire la pression sur les
ressources forestières qui menace la diversité biologique, le Burkina Faso a élaboré en 2005
un document d'orientation de la filière charbon de bois. Ce document fait le point de la
situation des ressources forestières du pays, aborde la problématique de la filière charbon de
68
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
bois, évoque les défis à relever avant de donner les orientations pour la filière charbon de
bois. Enfin il propose un plan d'action.
Au Burkina Faso la population surtout rurale, est toujours fortement dépendante des
ressources forestières pour ses besoins énergétiques. Afin de réduire la pression sur les
formations forestières, le Burkina Faso s'est actuellement engagé dans la recherche d'une
diversification des sources d'énergie. C’est ainsi qu’une stratégie sur les biocarburants est en
cours d'élaboration et on assiste à une promotion des espèces telles que le Jatropha curcas à
travers la création de plantations industrielles.
Le Burkina Faso s'est doté en 2009 d'une stratégie nationale pour la production de plants.
Cette stratégie donne des indications sur les productions adaptées pour chaque zone
phytogéographique. Dans la même logique un cadre directeur pour les campagnes de
reboisement au Burkina Faso est en préparation.
De plus le pays s’est doté d’une Stratégie nationale d’aménagement paysager et d’un plan
d’action.
Parmi les menaces qui pèsent sur la diversité biologique il y a les feux de brousse
incontrôlés. C'est pourquoi, après s'être doté en 2006 d'une Stratégie Nationale de Gestion
des Feux en Milieu Rural (SNGFMR), le Burkina Faso a élaboré un plan d'action de la
stratégie nationale de gestion des feux en milieu rural. Le plan vise la réalisation des
objectifs de la SNGFMR dans au moins 50 % du territoire national d'ici 2010 et de passer
de 30% des superficies brûlées à 15% selon la Stratégie de Développement Rural (SDR).
L'une des menaces les plus sérieuses sur les formations forestières est constituée par
le front agricole avec les défrichements incontrôlés. Selon le rapport de l'étude Diagnostic
du Programme de Spécialisation de la Région de l'Est, (Bationo et al. 2006), la Région de
l'Est du Burkina Faso a connu un accroissement des superficies emblavées en coton de
l'ordre de 500% entre 1999 et 2005. Ce même développement de la culture du coton est
observé dans d'autres régions du pays. Le Burkina Faso a pris un Arrêté conjoint en 2009
pour règlementer les défrichements agricoles. Le texte retient des défrichements d'au plus
3ha comme relevant des besoins de consommation familiale. Au-delà, des
conditionnalités des contraintes croissantes seront appliquées. Cette réglementation va
contribuer à rationaliser surtout les interventions des nouveaux acteurs agricoles qui se
lancent dans « l'agro-business ».
69
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
La sécurisation du foncier rural est un élément important pour la gestion durable des
ressources naturelles. Aussi, après de larges concertations entre les acteurs du monde rural, le
Burkina Faso s'est-il doté en 2009 d'une loi sur le régime foncier rural qui détermine le régime
domanial et foncier applicable aux terres rurales ainsi que les principes de sécurisation
foncière de l'ensemble des acteurs du foncier rural. Cette loi vise à :
- assurer un accès équitable aux terres rurales pour l'ensemble des acteurs ruraux,
personnes physiques et morales de droit public et de droit privé ;
- promouvoir les investissements, accroître la productivité dans le secteur agro-sylvo-
pastoral et favoriser la réduction de la pauvreté en milieu rural ;
- favoriser la gestion rationnelle et durable des ressources naturelles ;
- contribuer à la préservation et à la consolidation de la paix sociale.
Certaines aires classées du Burkina Faso, ont fait l'objet d'occupation irrégulière par des
populations. Cette situation a été favorisée par l’absence de l'administration forestière (faiblesse
des ressources) mais surtout par la non matérialisation des limites des aires et la non
immatriculation de ces entités. Conscient que cette situation menace la survie des aires
classées (meilleurs réservoirs de la diversité biologique), le Burkina Faso a élaboré un plan
d'action pour la réhabilitation des aires protégées qui est en cours de finalisation. Ce plan
traite des questions d'assainissement des aires avec les procédures pour délocaliser la
population ainsi que des questions de sécurisation des domaines par le bornage et
l'immatriculation au service des domaines.
Avec l'appui de l'UICN, le Burkina Faso est engagé actuellement dans un processus
d'élaboration d'un programme national de suivi des écosystèmes et de la dynamique de la
désertification. Ce processus devrait aboutir à la mise en place d'un système national de suivi
écologique. En attendant le document de ce plan, des dispositifs de suivi écologique ont été
implantés dans trois forêts aménagées pour mesurer les indicateurs écologiques et les
indicateurs socio-économiques.
Le Burkina Faso dispose d’un réserve de Biosphère (Mare aux Hippopotames) et d’une
Réserve de Biosphère Transfrontalière (Parc W) avec trois frontières à savoir, Benin, Burkina et
Niger. Une autre Réserve de Biosphère Transfrontalière (Arly) avec deux frontières est en cours
de proposition.
Selon les recommandations sur les Réserves de Biosphère, ces dernières sont régulièrement
évaluées (avec l’aval du pays) par rapport aux objectifs de conservation de la diversité
biologique. Le Burkina Faso, pour sa part, a toujours subi avec succès ces évaluations, preuve
que les objectifs de conservation de la diversité biologique sont atteints au niveau des Réserves
de Biosphère du pays.
Parmi les nouvelles initiatives il convient de noter l'implication plus accrue des ONG et
associations (NATURAMA, New Tree, Tree Aid, AGEREF…). La promotion des mises en
défens menée à travers le pays par l'ONG New Tree participe à la conservation de la
diversité biologique dans des milieux où les menaces anthropiques sont réelles. L’ONG
NATURAMA, à travers la gestion des aires protégées et le suivi des zones d’importance pour
la conservation des oiseaux (ZICO) participe à la préservation de la diversité biologique et à
l'utilisation durable des ressources biologiques. Il en est de même pour l'AGEREF dans les
cascades dont l'objectif principal est de renverser les tendances de dégradation de la biodiversité
dans les aires de protection de la faune.
Les chantiers d'aménagement forestier au Burkina Faso sont une illustration des
retombés bénéfiques de la gestion participative des ressources pour les populations. Selon
l'UICN, le bilan de quelques années d'exploitation forestière dans le Centre Ouest du Burkina
Faso fait ressortir une contribution de 40,17% au revenu global des femmes et 35,63% à celui
des hommes. La majeure partie de ce revenu étant tirée de la vente du bois énergie. Les
produits forestiers non-ligneux représentent 43,96% pour les femmes et 26,02% pour les
hommes. Ces chantiers d'aménagement ont donc un impact très positif sur les populations qui
en retour sont durablement engagées dans la préservation de ces massifs forestiers, sources de
revenus.
Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d'appui à la gestion des
ressources naturelles dans la Région des Hauts-Bassins (PAGREN), les populations féminines
riveraines de la Forêt Classée de Dindéresso ont été organisées en association (YANTA)
pour participer à la préservation de la forêt et développer des activités rémunératrices.
Un autre type d'expérience est donné par NATURAMA qui, grâce aux sensibilisations
et formations, a suscité chez les populations la mise en place d'associations avec lesquelles
des protocoles de suivi écologique sont signés. Ces populations sensibilisées et formées à
l'identification des oiseaux contribuent aux observations dans le cadre du programme de suivi
écologique.
74
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Tableau 28 : Liste des Projets du Burkina Faso financés par le FEM pour la période 1991 - 2010 (Source : FEM )
75
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Tableau 29 : Liste des Projets sous – régionaux et mondiaux financés par le FEM et dont a bénéficié pour la période 1991 - 2010
(Source : FEM)
GEF GEF Project Cofinancing Project
ID Country Project Name Focal Area Agency Type GEF Grant Total Status
Full Size IA
1242 Regional Desert Margin Programme, Phase 1 Biodiversity UNEP Project 4,987,134.0 10,232,000. Approved
West Africa Pilot Community-Based Natural Resource and Full Size Project
55 Regional Wildlife Management Biodiversity IBRD Project 7,000,000.0 6,190,000.0 Closure
Medium
Climate, Water and Agriculture: Impacts on and Adaptation of Multi Focal Size Project
1394 Regional Agro-Ecological Systems in Africa Area IBRD Project 700,000.000 540,000.000 Closure
African NGO-Government Partnership for Sustainable Full Size Project
406 Regional Biodiversity Action Biodiversity UNDP Project 4,330,000.0 7,120,000.0 Closure
SPWA-CC: GEF Strategic Program for West Africa: Energy Climate Full Size Council
3789 Regional Component (PROGRAM) Change UNIDO Project 0.000 0.000 Endorsed
Addressing Transboundary Concerns in the Volta River Basin International Full Size IA
1111 Regional and its Downstream Coastal Area Waters UNEP Project 5,347,380.0 10,374,400. Approved
Building Scientific and Technical Capacity for Effective
Management and Sustainable Use of Dryland Biodiversity in Full Size IA
1216 Regional West African Biosphere Reserves Biodiversity UNEP Project 2,400,000.0 3,829,000.0 Approved
AFLDC:Capacity Strengthening and Technical Assistance for
the Implementation of Stockholm Convention National
Implementation Plans (NIPs) in African Least Developed Full Size Council
3969 Regional Countries (LDCs) of the ECOWAS Subregion POPs UNEP Project 8,000,000.0 8,400,000.0 Approved
Medium
Community-based Management of On-farm Plant Genetic Size Project
981 Regional Resources in Arid and Semi-arid Areas of Sub-Saharan Africa Biodiversity UNEP Project 750,000.000 1,300,000.0 Closure
Full Size IA
2911 Regional West African Regional Biosafety Program Biodiversity IBRD Project 5,400,000.0 15,540,000. Approved
Enhancing the Effectiveness and Catalyzing the Sustainability Full Size IA
1197 Regional of the W-Arly-Pendjari (WAP) Protected Area System Biodiversity UNDP Project 5,154,741.0 18,590,000. Approved
76
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Les lois et décrets suivants ont été pris par le gouvernement du Burkina Faso dans l'optique
de favoriser directement ou indirectement l'atteinte des objectifs de la CDB :
- la loi n°005/97/ADP du 30 janvier 1997, portant Code de l'Environnement au Burkina
Faso et son décret n°2001-342/PRES/PM/MEE du 17 juillet 2001 ;
- la Loi n°006/97/ADP du 31 janvier 1997, portant code forestier au Burkina Faso
- la loi N° 034-2002/AN du 14 novembre 2002, portant loi d'orientation relative au
pastoralisme au Burkina Faso
- la Loi n° 002-2001/AN du 8 février 2001, portant Loi d’orientation relative à la gestion de
l'eau.
- Loi n° 023/97/II/ AN du 4 décembre 1997, portant code minier au Burkina Faso
- La loi sur le contrôle des pesticides, Loi n° 41/96/ADP du 08/11/1996 modifiée par
la Loi n° 006/98/AN du 26/03/1998 ;
- Loi n° 23/94/ADP du 19/05/1994, portant code de santé,;
- loi n°055/ AN du 21 Décembre 2004, portant code général des collectivités territoriales
au Burkina Faso.
- La loi n° 010-2006/AN du 31 mars 2006 , portant réglementation des semences végétales
au Burkina Faso
- Décret n°2004-262/PRES/PM//MECV/ MAHRH/MS du 18 juin 2004 portant
réglementation de la sécurité en biotechnologie moderne au Burkina Faso
79
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
- loi sur la Stratégie Nationale d’Amélioration Génétique au Burkina Faso (en cours d’adoption).
- Décret n°2001-342/PRES/PM/MEE du 17 juillet 2001, portant champ d’application,
contenu et procédure de l’étude et de la notice d’impact sur l’environnement.
Les engagements nationaux préconisant une école, un bosquet et 8 000 villages, 8 000
Forêts sont des actions politiques en cours qui concourent à l'éducation environnementale et à
80
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
L'ambition pour les dix ans à venir est de limiter l'impact négatif de l'exploitation
minière sur les ressources naturelles, les eaux souterraines et le cadre de vie dans et autour des
sites miniers, au moyen d'un système de gestion environnementale de
l'activité minière. Pour ce faire, les défis suivants doivent être relevés :
- faire respecter le principe de la notice et de l'étude d'impact environnemental
par tous les projets miniers ;
- veiller à la mise en œuvre effective des plans d'atténuation issus des notices
et études d'impact environnemental et s'assurer que les effets et impacts
attendus de ces plans sont réels ;
- mettre au point des mesures d'atténuation à la hauteur de la nature et de
l'ampleur des impacts causés.
L'objectif global assigné au Plan d'Action de Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols
(PAGIFS) est : "assurer de manière continue la production agricole pour satisfaire les besoins
des populations tout en maintenant et en améliorant la qualité de la vie et de
l'environnement" (Ministère de l'Agriculture, 2000). Dans le processus de développement
81
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
local, le PNGT2 à travers son SILEM a mis un accent particulier sur la gestion des ressources
naturelles et la gestion intégrée des écosystèmes à l'échelle des micros bassins versants. C'est
ainsi qu'il travaille à faire prendre en compte la gestion des ressources naturelles dans la
planification du développement des communautés rurales où 20% du budget alloué est
chaque fois affecté à la gestion des ressources naturelles. En outre, il travaille au
renforcement des capacités des conseils municipaux en matière de gestion des ressources
naturelles, de gestion intégrée des écosystèmes, de protection des berges, de production de
fumure organique, de réalisation d'aménagements anti-érosifs et en confection de foyers
améliorés, toutes choses qui concourent à l'atteinte des objectifs de la CDB.
82
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
L'état des lieux de la décentralisation dans le secteur forestier faisait ressortir le rôle
prépondérant de ces organisations dans la gestion du secteur à travers les activités telles que
l'exploitation forestière, la gestion des zones villageoises d'intérêt cynégétique (ZOVIC), la
pêche et la transformation des produits de pêche, l'exploitation etlacommercialisation des produits
forestiers non ligneux (pharmacopée et miel notamment).
Ces dernières années ont vu l'émergence d'opérateurs privés dans les filières
suivantes :
- pépinières forestières et horticulture ;
- aménagements paysagers ;
- le recyclage des déchets plastiques.
Ces filières ont un fort potentiel de développement futur. Pour la filière ordures ménagères
les interventions du privé se limitent, pour l'instant à la collecte des ordures. Il existe encore
un potentiel de développement en ce qui concerne le recyclage. Mais l'environnement n'est
pas encore suffisamment perçu comme un secteur d'investissement rentable, d'où la timidité
observée dans le développement des filières environnementales, malgré les quelques progrès
constatés notamment dans le domaine des ordures ménagères et des aménagements paysagers.
Quant aux industriels, ils évoquent encore souvent les coûts élevés des technologies
propres pour ne pas intégrer effectivement la problématique environnementale dans la gestion
de leurs entreprises.
.
3.4.4. Les associations et ONG environnementales
3.5. Médias
La presse nationale (privée et publique) est en train de passer d’une phase de production de
reportages sporadiques sur les questions environnementales à des émissions et rubriques
permanentes et régulières.
Ainsi, la Radio Nationale du Burkina a instauré des émissions hebdomadaires et mensuelles
consacrées à l’environnement (Chronique environnement, Dialogue pour l’Environnement).
La Télévision Nationale du Burkina vient de créer « Vision Environnement » qui traite des
problématiques environnementales et du cadre de vie.
De même, plusieurs radios FM de la Capitale et en Régions, accordent de larges plages
(magasine, dossier, émission…) à l’environnement et aux questions émergentes et de
protection de la diversité biologique.
.
84
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Pour mettre en œuvre la Convention sur la Diversité Biologique, le Burkina Faso dispose
d'une structure spécialisée chargée de la coordination, du suivi et de l'évaluation des actions. Il
s'agit du Conseil National pour l'Environnement et le Développement Durable (CONEDD).
Cette structure a travaillé à élaborer une monographie nationale sur la diversité biologique du
Burkina depuis 1999, doter le Burkina Faso d'une stratégie nationale et d’un plan d'action en
2001 et d'autres documents favorisant la mise en œuvre de cette stratégie nationale. Le
Burkina Faso a donc balisé le terrain pour la mise en œuvre de la CDB. Ce quatrième rapport
national à la Conférence des Parties fait le point sur les progrès accomplis jusque là et les
entraves à l'atteinte des objectifs de la convention en général et plus particulièrement l'objectif
de 2010 qui est la baisse significative du rythme d'appauvrissement de la diversité biologique en
tant que contribution à la diminution de la pauvreté et pour le bien de toutes formes de vie sur
terre. Le tableau 30 résume les progrès accomplis par le Burkina Faso dans la poursuite de
l’objectif de 2010 et dans la mise en œuvre du plan stratégique.
Tableau 30A : Progrès réalisés par le Burkina Faso dans la poursuite de l’objectif de 2010
Objectif 2.2: L’état des espèces menacées Les informations recueillies n’ont pas permis de
amélioré. vérifier des mesures prises dans ce sens.
But 3. Promouvoir la conservation de la diversité génétique
Objectif 3.1: La diversité génétique des - De grands efforts sont en cours dans la préservation
cultures, du bétail, des espèces arboricoles de la diversité génétique. Des travaux sur l’agro-
récoltées, des espèces de poissons et des espèces biodiversité du Burkina sont en cours et livrent leurs
sauvages capturées et autres espèces à haute résultats qui sont dignes d’intérêts. Des orientations
valeur commerciale est conservée; les sont données dans le sens de la préservation de ce
connaissances autochtones et locales qui leur potentiel. La préservation de nos valeurs endogènes
sont associées sont préservées. traditionnelles est un fait d’actualité et commence à
85
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Objectif 4.2: La consommation non durable des - Malgré les efforts, de nombreux actes de prédation
ressources biologiques ou celle qui a un impact sur les ressources tant végétales que fauniques existent
néfaste sur la diversité biologique sont réduites. à tel point que selon des données recueillies, les
tendances négatives demeurent supérieures à celles
positives.
Objectif 4.3: Aucune espèce de flore et de faune - Des informations collectées, aucune mesure spéciale
n’est menacée par le commerce international. n’a encore été envisagée pour la résolution de ces
questions.
S’attaquer aux menaces qui pèsent sur la diversité biologique
But 5. Réduire les pressions résultant de la perte d’habitats, de la dégradation et du changement
de l’affectation des sols, ainsi que de l’utilisation irrationnelle de l’eau.
Objectif 5.1. Le rythme d’appauvrissement et de - Les enquêtes réalisées dans le cadre de ce rapport
dégradation des habitats naturels est réduit indiquent que le milieu naturel du Burkina connaît de
sérieux problèmes. Les actions mises en œuvre n’ont
pas encore permis de créer la stabilité et d’inverser les
tendances à la dégradation.
But 6. Lutter contre les risques posés par les espèces exotiques envahissantes
Objectif 6.1. Les voies qui seront empruntées - Le nombre d’espèces envahissantes est en
par les espèces envahissantes exotiques progression au Burkina depuis quelque temps.
potentielles majeures sont contrôlées.
Objectif 6. 2. Les plans de gestion sont en place - Le Burkina connaît depuis une quinzaine d’années
pour les principales espèces envahissantes qui une prolifération des espèces envahissantes, une
menacent les écosystèmes, les habitats ou les douzaine d’espèces sont concernées. Aucun plan de
espèces. gestion n’existe pour ces espèces. Quelques projets de
recherche-développement existent mais n’ont pas
encore eu de financement conséquent.
But 7. Relever les défis posés à la diversité biologique par les changements climatiques et la
pollution
Objectif 7.1. Préserver et renforcer la résilience - Dans le cadre de la connectivité des écosystèmes des
des éléments constitutifs de la diversité corridors ont été créés afin de faciliter la préservation
biologique à s’adapter aux changements de la faune et des espèces végétales.
climatiques.
Objectif 7.2. Réduire la pollution et ses impacts - De nombreux plans d’eau du Burkina connaissent
sur la diversité biologique. une eutrophisation et sont objet des invasions
biologiques et par conséquent de menace de leur
diversité biologique. Aucun programme de
restauration des équilibres et de préservation de ces
milieux n’existe pour le moment
Préserver les biens et services fournis par la diversité biologique à l’appui du bien-être humain
But 8. Préserver la capacité des écosystèmes à fournir des biens et services et à procurer des moyens de
subsistance
Objectif 8.1. La capacité des écosystèmes à - Des informations recueillies, la qualité des eaux des
fournir des biens et services est préservée. écosystèmes aquatiques demeure précaire et est une
quête non encore satisfaite. Des efforts importants
restent à fournir dans ce sens.
86
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Objectif 8.2. Les ressources biologiques qui - l’équilibre dans le sens de l’exploitation durable, la
assurent des moyens d’existence durables, la sécurité alimentaire locale et les soins médicaux sont
sécurité alimentaire locale et les soins médicaux, une quête permanente non encore satisfaite.
en particulier au profit des pauvres, sont
préservées.
Protéger les connaissances, innovations et pratiques traditionnelles
But 9. Préserver la diversité socioculturelle des communautés autochtones et locales
Objectif 9.1. Protéger les connaissances, - Des efforts sont en cours au niveau des structures de
innovations et pratiques traditionnelles. recherche (importants travaux au niveau de l’Institut
de Recherche en Science des Sociétés, UFR/FLASH)
pour la prise en compte de ces valeurs dans les
processus de développent du pays.
Objectif 9.2. Protéger les droits des - Des informations collectées, des efforts restent à
communautés autochtones et locales sur leurs fournir dans ces sens par le Burkina Faso. Un institut
connaissances, innovations et pratiques de recherche sur les savoirs traditionnels vient de voir
traditionnelles, y compris leurs droits sur le le jour au cours de l’année 2009, à l’initiative d’un
partage des avantages. brave Député traditionnaliste. Un effort salué par tous.
Garantir le partage juste et équitable des avantages résultant de l’utilisation des ressources génétiques
But 10. Garantir le partage juste et équitable des avantages résultant de l’utilisation des ressources
génétiques
Objectif 10.1. L’accès aux ressources génétiques - Au stade actuel aucune source d’information ne
est conforme dans son ensemble à la Convention permet de l’affirmer. Une évaluation devrait être
sur la diversité biologique et à ses dispositions organisée pour faire le point de la situation à ce sujet.
pertinentes.
Objectif 10.2. Les avantages résultant de - Les investigations réalisées n’ont pas encore permis
l’utilisation commerciale et d’autres utilisations de mettre en lumière une disposition prise ou en projet
des ressources génétiques partagées de manière sur le sujet.
juste et équitable avec les pays d’où elles
proviennent conformément à la Convention sur la
diversité biologique et à ses dispositions
pertinentes
Tableau 30B – Progrès réalisés par le Burkina Faso pour atteindre les buts et objectifs du
Plan stratégique de la Convention
87
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
But 2: Les Parties ont amélioré leurs capacités financières, humaines, scientifiques, techniques et
technologiques à l’appui de l’application de la Convention.
2.1 Toutes les Parties disposent de capacités Il est ressorti des enquêtes qu’en 2006 26 % du
appropriées pour mettre en œuvre les activités budget consacré aux activités relatives à
prioritaires prévues dans la stratégie et plans d’action l’environnement et à la conservation de la
nationaux sur la diversité biologique. biodiversité proviennent de la communauté
internationale, soit près de 6,5 milliards de FCFA.
2.2 Les pays en développement Parties à la - Dans les pays membres des PPTE, les ressources
Convention, en particulier les pays les moins tant financières qu’humaines constituent souvent
développés et les petits Etats insulaires en un véritable problème pour la mise en œuvre des
développement, ainsi que les autres Parties à programmes de développement. Les
88
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
économie en transition, disposent de ressources programmes sur la biodiversité n’en font pas
adéquates pour mettre en œuvre les trois objectifs de la exception.
Convention.
2.4 Toutes les Parties disposent de capacités - La législation sur la biosécurité est disponible et elle
adéquates pour appliquer le Protocole de Cartagena sur est traduite dans trois langues nationales du Burkina
la prévention des risques biotechnologiques. Faso à l’adresse des producteurs. Des séances
d’information et de sensibilisation sont mises en
œuvre à l’intention des producteurs.
2.5 La coopération technique et scientifique contribue - Grace à la coopération internationale, divers
beaucoup au renforcement des capacités. instituts de formation en science et génie de
l’environnement assurent la formation de nombreux
cadres pour le Burkina Faso et d’autres pays de la
sous-région Ouest africaine.
But 3: Les stratégies et plans d’action nationaux sur la diversité biologique et l’intégration des questions
touchant à la diversité biologique dans les secteurs pertinents servent de cadre efficace à la mise en œuvre
des objectifs de la Convention.
3.1 Chaque Partie a mis en place des stratégies, des - Un plan national sur la diversité biologique a été
plans et des programmes nationaux efficaces pour adopté par le Burkina depuis 2001 et ce plan est en
fournir un cadre national pour la mise en œuvre des trois phase de mise en œuvre progressive : Gestion
objectifs de la Convention et pour fixer des priorités participative, partage des bénéfices (Juste répartition
nationales claires. des bénéfices tirés de l’exploitation de la faune et les
autres ressources forestières ;
- Un maillon assez faible est sans doute l’absence de
mise en œuvre systématique des programmes
d’inventaires botaniques et zoologiques.
3.2 Chaque Partie au Protocole de Cartagena sur la - Le Burkina Faso dispose d’un dispositif législatif
prévention des risques biotechnologiques a mis en place très étoffé en matière de biosécurité. Les différentes
d’un cadre réglementaire et opérationnel pour lois ont été traduites dans trois des langues nationales
l’application du Protocole. du pays pour leur vulgarisation, c’est dire combien le
Burkina attache du prix à l’opérationnalisation de
l’application du protocole au niveau du pays
3.3 Les questions touchant à la diversité biologique sont - Il existe des plans et programmes de gestion des
intégrées dans les plans, programmes et politiques aires protégées et des formations naturelles, mis à
sectoriels et intersectoriels nationaux pertinents. travers les concessions forestières (24), et en œuvre la
participation des populations à la gestion à travers les
GGF, la FNUGGF, les ZOVIC (75), l’EE, etc.
3.4 Les priorités des stratégies et plans d’action - Il existe un plan stratégique de la recherche
nationaux sur la diversité biologique sont activement scientifique et des programmes de recherche sur la
appliquées, comme moyen d’assurer la mise en œuvre biodiversité et des programmes d’inventaires qui
de la Convention au niveau national, et en tant que n’attendent que des financements ;
contribution significative au programme mondial sur la - Un plan Stratégique d’Education Environnementale
diversité biologique. existe et est mis en œuvre à travers les systèmes
d’éducation formelle et informelle.
But 4: L’importance de la diversité biologique et de la Convention est mieux comprise, ce qui s’est traduit
par un engagement plus large de la société en termes de mise en œuvre.
4.1 Toutes les Parties ont mis en place une stratégie de - Un Plan Stratégique d’Education Environnementale
communication, d’éducation et de sensibilisation du existe. Il est mis en œuvre à travers les programmes
public et encouragent l’implication du public à des Enseignements Primaire et Secondaire ;
l’application de la Convention. - Pour le monde adulte et les jeunes à travers
différents projets comme : GEPRENAF, PAGEN,
PAGREN, PNGT, PROGEREF, les GGF, le
FNUGGF, des programmes de sensibilisation au
niveau des Réserves de la Biosphère et les Sites
Ramsar, etc.
- Des activités de sensibilisation sont organisées lors
d’évènements annuels comme la Journée mondiale de
l’Environnement,
89
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
4.2 Chaque Partie au Protocole de Cartagena sur la - Le Burkina Faso dispose d’un dispositif législatif
prévention des risques biotechnologiques promeut et très étoffé en matière de biosécurité, élaboré suite à
facilite la sensibilisation, l’éducation et la participation l’expérimentation et à l’adoption des organismes
du public à l’appui du protocole. génétiquement modifiés. Pour les producteurs et
leurs organisations devant adopter ces nouvelles
technologies des formations et sensibilisation sont
organisées à leur intention en cascade.
-
4.3 Les communautés autochtones et locales - Mise en place de Groupements de Gestion
participent effectivement à l’application et aux Forestière (GGF), des surveillants villageois formés
processus de la Convention aux niveaux national, et équipés en matériel pour la gestion et la
régional et international. surveillance de certaines aires protégées (cas de
l'AGEREF).
- Création de la Fédération Nationale des Unions des
Groupes de Gestion Forestières (FNUGGF).
4.4 Les Parties prenantes et acteurs-clés, y compris, le Le Burkina Faso compte 24 concessions d’Aires
secteur privé, collaborent ensemble pour appliquer la Classées ;
Convention et intègrent les questions touchant à la
diversité biologique dans leurs plans, programmes et - On dénombre au total 75 Zone Villageoise d’Intérêt
politiques sectoriels et intersectoriels pertinents. Cynégétique (ZOVIC), correspondant à des aires
fauniques protégées dont la gestion implique la
population. L’objectif à long terme est d’étendre ces
ZOVIC à l’ensemble du territoire.
Sur le plan législatif on peut noter qu'au Burkina Faso, la volonté politique est
maintenue à travers
les mesures de protection et de restauration des écosystèmes et habitats de la diversité et des
ressources biologiques. Les aires de protection sont maintenues dans leurs dimensions
originelles et là où il y a eu des empiètements des actions de déguerpissements et de bornage
sont entreprises. Une meilleure gestion des plans d'eau naturels et artificiels est en train de
voire le jour avec le PAGIRE et avec l’inscription de quatorze (12) nouveaux sites (Parc
national d’Arly, les barrages de la Kompienga de la Tapoa et de Bagré, les lacs Bam, Dem,
Higa, Tingréla, la Vallée du Sourou, la Forêt de Léra, la Forêt classée réserve partielle de
faune de la Comoé-Léraba et le Cône de d’épandage de Banh) au titre de la Convention de
Ramsar sur les Zones humides d’importance internationale. Des travaux pour une meilleure
connaissance du potentiel de ressources biologiques, la création de nouvelles variétés et
l'introduction de nouvelles espèces sont conduits dans diverses structures étatiques tels que le
CNRST, les Universités et les projets de développement, des ONG et associations
concessionnaires de certaines aires protégées (NATURAMA, AGEREF, etc.) et dans des
organisations régionales et internationales (CIRDES, IRD, etc.). Mais malheureusement, ces
structures se battent seules pour la mobilisation des ressources qui sont essentiellement
extérieures, car les moyens de l'Etat s'amenuisent.
90
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Néanmoins, il faut signaler que ces actions restent limitées dans le temps et dans
l'espace sans une réelle possibilité de compilation nationale. Le CONEDD qui rencontre
travaille pour l’intégration de la diversité biologique dans les politiques, programmes
sectoriels et intersectoriels des difficultés financières qui l’empêchent d’accomplir
correctement ses missions. De plus, la plupart des actions de la stratégie nationale
connaissent une timide mise en œuvre. Toutefois, en matière de centralisation des résultats
des travaux de recherches sur la diversité biologique, un projet de réalisation d'un nœud
national devant compiler toutes les données des structures détentrices est en cours de mise en
œuvre et son achèvement est pour avril-mai 2010.
La volonté politique induisant les efforts de mise en œuvre de la CDB au Burkina Faso
est manifeste et mesurable, mais force est de reconnaître que le gouvernement n'a pas
suffisamment de moyens pour sa politique. En face de la volonté politique, il y a une pression
croissante sur les ressources biologiques qu'exerce une population en expansion rapide, des
orientations de développement agricole parfois hasardeuses et sans étude d'impact, et une
péjoration climatique qui sont en passe de compromettre les efforts du gouvernement. Pour
inverser la tendance, le Burkina Faso a sans doute besoin de plus de moyens humains et
financiers pour mettre intégralement en œuvre sa stratégie et son plan d'action sur la diversité
biologique qu'il a élaborés et adoptés.
91
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Partie contractante
CORRESPONDANT NATIONAL
Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie / Secrétariat
Nom complet de l’organisme Permanent du Conseil National pour l’Environnement et le
Développement Durable
Nom et fonction Mamadou HONADIA, Secrétaire Permanent du Conseil National
pour l’Environnement et le Développement Durable
du chargé de liaison
Fax +226 50 31 64 91
Téléphone
Fax
Courriel
REMISE DU RAPPORT
Signature de l’administrateur
chargé de la présentation du
rapport national
Date d’envoi
92
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
La convention sur la diversité biologique prend une importance particulière en 2010, qui a été
déclarée année internationale de la diversité biologique par les Nations Unies. C’est ainsi que
les Parties se sont engagées à parvenir, à l’horizon 2010, à une baisse significative du rythme
d’appauvrissement de la diversité biologique, aux niveaux mondial, régional, et national en
tant que contribution à la diminution de la pauvreté et pour le bien de toutes les formes de vie
sur terre. De plus, la 10ème Conférence des Parties est prévue pour se tenir au Japon en octobre
2010.
C’est ainsi que les objectifs suivants ont été assignés au quatrième rapport national :
a) Permettre aux Parties d'évaluer et faciliter la mise en œuvre au niveau national des
objectifs de la Convention :
i) en donnant un aperçu sur les tendances de l'évolution de la diversité biologique au
niveau national et en identifiant les principales menaces pesant sur celles-ci,
ii) en évaluant la mise en œuvre de la stratégie et plans d'action nationaux sur la
diversité biologique,
iii) en donnant l'occasion d'examiner les progrès accomplis pour atteindre l'objectif de 2010,
et d'une manière générale les buts et objectifs du Plan stratégique,
93
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
iv) en identifiant les besoins et les priorités futurs pour la poursuite de la mise en
œuvre,
v) en communiquant avec les diverses parties prenantes et en les impliquant dans la
mise en œuvre de la stratégie et des plans d’action.
Le traitement et l’analyse des données ont permis au consultant de proposer une version
provisoire du rapport qui a fait l’objet d’une pré-évaluation le 10 mars 2010 par le
SP/CONEDD et ses principaux partenaires. Une version améliorée du rapport a été produite
après cette pré-évaluation et soumise à un atelier national de validation qui a regroupé le 04
mai 2010, l’ensemble des acteurs concernés par les données sur la diversité biologique. Une
autre version améliorée du rapport, intégrant les amendements de l’atelier a été produite et
soumise à l’examen d’un comité restreint de cinq personnes ressources issues de l’atelier
national. Le document issu de la concertation entre le consultant et ce comité restreint a été
soumis à l’atelier régional africain pour le 4ème rapport national sur la diversité biologique
tenu à Nairobi (Kenya) du 31 mai au 02 juin 2010. La version finale du quatrième Rapport
National du Burkina Faso sur la Diversité Biologique est donc le résultat de l’ensemble de ce
processus.
95
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
100
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
A – Progrès accomplis pour atteindre les objectifs de la Stratégie mondiale pour la conservation
des plantes
101
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Objectif 10 : Les plans de gestion d’au moins 100 des - Des initiatives sont en cours, mais de manière
principales espèces exotiques envahissantes menaçant les sectorielle, mais aucune action d’envergure nationale
plantes, les communautés végétales, ainsi que les habitats
et écosystèmes associés sont mis en place.
Objectif 11: Aucune espèce de flore sauvage n’est - Aucune statistique n’est disponible qui puisse
menacée par le commerce international. renseigner sur le sujet
Objectif 12 : 30 % des produits d’origine végétale - Aucune statistique disponible permettant de faire une
proviennent de sources gérées de façon durable. appréciation
Objectif 13 : L’appauvrissement des ressources végétales - Dans le passé les connaissances et pratiques endogènes
et des connaissances, innovations et pratiques contribuaient à la protection des ressources naturelles et
autochtones et locales associées, sur lesquelles reposent de l’environnement. Aujourd’hui une grande partie de ces
les moyens de subsistances durables, la sécurité valeurs sont perdues. De timides tentatives sont amorcées
alimentaire et les soins médicaux, est stoppé. pour la prise en compte de ces valeurs mais les résultats
ne sont pas encore tangibles
Objectif 14 : L’importance de la diversité végétale et de Plan d’EIE/0 travers des actions d’Ecocitoyenneté,
la nécessité de la préserver est intégrée dans les programmes et modules dans les programmes scolaires,
programmes de communication, d’éducation et de PFIE, Emissions radio et télévisuelles
sensibilisation du public.
Objectif 15 : Le nombre de personnes formées travaillant - Implication d’associations et de personnes dans la mise
avec des moyens appropriés dans le en place de mise en défens et d’espaces de régénération,
domaine de la conservation des plantes est accru, selon de conservation de plantes utiles (Médicinales, Fruitières,
les besoins des pays, aux fins d’atteindre les objectifs de etc.)
la présente Stratégie.
Objectif 16 : De nouveaux réseaux pour la conservation - Un certain nombre de réseaux de promotion d’espèces
des plantes sont créés et les réseaux d’ores et déjà (Réseau Moringa, Réseau Karité..) commencent à voir le
existant sont améliorés, aux niveaux national, régional et jour. La création de jardins de plantes médicinales par
international. des Tradipraticiens commence à se faire. Au niveau
régional en Afrique de l’Ouest existe le WANPRESS
(Réseau de chercheurs sur les plantes médicinales)
102
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
B – Progrès accomplis pour parvenir aux objectifs du Programme de travail sur les Aires
Protégées (AP)
1.3. Créer et renforcer Mettre en place et renforcer, d’ici à - Avec une contribution appréciable
les 2010/2012 6/, les aires protégées de l’UICN, Wetlands International,
réseaux régionaux, les transfrontières, d’autres formes de une amorce de collaboration entre les
aires protégées collaboration entre les aires aires protégées transfrontalières est
transfrontières et la protégées avoisinantes, de part et faite et devrait se poursuivre et
collaboration entre les d’autre des frontières nationales, et s’approfondir et des modèles du
aires protégées les réseaux régionaux, afin genre sont partagés : Cas de
avoisinantes, situées de d’accroître la conservation et ECOPAS et GEPRENAF qui intègre
part et d’autre des l’utilisation durable de la diversité le Bénin, le Burkina et le Niger d’une
part et le Burkina et la Côte d’Ivoire
frontières nationales. biologique, par
d’autre part.
l’application de l’approche par
écosystème et le renforcement de la
coopération internationale.
1.4. Améliorer Mettre en place une gestion efficace Le Burkina Faso compte 24
sensiblement la de toutes les aires protégées, d’ici à concessions d’Aires Classées ;
planification et la 2012, par la mise en œuvre de
gestion des aires processus participatifs et - On dénombre au total 75
protégées à l’échelle des scientifiques de planification des
103
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
1.5. Prévenir et atténuer Mettre en place, d’ici à 2008, des - Création de Brigades mobiles
les impacts négatifs des mécanismes efficaces permettant forestières chargée de la police
principaux dangers qui d’identifier, de prévenir ou forestière (Lutte contre le
menacent les aires d’atténuer les impacts négatifs des braconnage, les coupes
protégées. principaux dangers qui menacent les abusives) ;
aires protégées.
- Mise en place de Groupements
de Gestion Forestière (GGF),
des surveillants villageois
formés et équipés en matériel
pour la gestion et la surveillance
de certaines aires protégées (cas
de l'AGEREF).
- Création de la Fédération
Nationale des Unions des
Groupes de Gestion Forestières
(FNUGGF).
2.1. Promouvoir Etablir, d’ici à 2008, des mécanismes Les retombées économiques pour les
l’équité et le partage des pour le partage équitable des coûts et populations et Etat se chiffrent à :
avantages. des avantages résultant de la création - Etat ensemble du pays : 741 08 069
et de la gestion des aires protégées. F/an
- Population des zones faunique
aménagées : 66 130 000F/an ;
- Population des zones forestières
aménagées : 560 714 284 F/an
2.2. Accroître et obtenir Parvenir, d’ici à 2008, à la - Mise en place de Groupements
la participation pleine et entière des de Gestion Forestière (GGF),
participation des communautés autochtones et locales, des surveillants villageois
communautés dans le plein respect de leurs droits et formés et équipés en matériel
autochtones et locales, la reconnaissance de leurs
pour la gestion et la surveillance
et parties prenantes responsabilités, en conformité avec
compétentes. les lois nationales et les obligations
de certaines aires protégées (cas
internationales, ainsi qu’à de l'AGEREF).
- Création de la Fédération Nationale
la participation des parties prenantes
des Unions des Groupes de Gestion
à la gestion des aires protégées Forestières (FNUGGF), de ZOVIC,
existantes, ainsi qu’à la création de etc.
nouvelles aires protégées et à leur
gestion.
3.1. Fournir un Examiner et réviser, s’il y a lieu, - L’environnement politique tout à
environnement d’ici à 2008, les politiques, y compris fait favorable. De nombreux textes
politique, par l’utilisation d’évaluations et législatifs ont été adoptés en la
institutionnel et d’incitations sociales et matière. Il reste à traduire cette
socioéconomique économiques, afin de fournir un volonté politique en acte concret.
104
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
105
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
4.1 Elaborer et adopter Elaborer et adopter, d’ici à 2008, des - Les enquêtes réalisées n’ont pas
des normes minimales normes, critères et meilleures permis de constater l’existence de
et des meilleures pratiques aux fins de la planification, tels normes et critères de
pratiques pour le bien de la sélection, de la mise en place, planification et de gouvernance des
des systèmes nationaux de la gestion et de la gouvernance de aires protégées.
et régionaux d’aires systèmes nationaux et régionaux
protégées d’aires protégées.
4.2. Evaluer et Adopter et mettre en œuvre, d’ici à - Les informations recueillies n’ont
améliorer 2010, des cadres de pas révélé l’existence d’un tel cadre
l’efficacité de la gestion surveillance, d’évaluation et de surveillance, d’évaluation et
des aires protégées. d’établissement de rapports sur d’établissement de rapports sur
l’efficacité de la gestion des aires l’efficacité de la gestion des aires
protégées au niveau des sites, des protégées. Toutefois, la mise en
systèmes nationaux et régionaux et œuvre du projet ECOPAS au niveau
des aires protégées transfrontières. du parc frontalier du W par le
Burkina, le Bénin et le Niger est un
exemple qui peut faire école
4.3. Evaluer et suivre Etablir, d’ici à 2010, des systèmes - Il est rédigé de temps en temps
l’état et les tendances nationaux et régionaux aux fins de dans le cadre du PNGIM un état de
des aires protégées. pouvoir surveiller efficacement de la l’environnement du Burkina Faso, la
couverture, de l’état et des tendances dernière version date de 2006. Cet
des aires protégées à l’échelon exercice prend en compte l’évolution
national, régional et mondial et de la couverture de la flore et de la
d’aide à l’évaluation des progrès végétation y compris les aires
accomplis pour protégées.
réaliser les objectifs pour la diversité
biologique mondiale.
4.4. S’assurer que les Renforcer les connaissances - L’exécution de projets comme,
Connaissances scientifiques relatives aux aires ECOPAS et GEPRENAF implique
scientifiques protégées afin de favoriser leur fortement une communauté
contribuent à la création création et d’améliorer leur utilité ou scientifique pluridisciplaire et les
et à l’efficacité ou efficacité et leur gestion. connaissances engrangées sont très
utilité des aires importantes. Au niveau des structures
protégées et des de recherche des efforts sont réalisés
systèmes mais aussi à titre individuel et
d’aires protégées. sectoriel. Cependant les résultats
obtenus sont importants. Mais pour
plus d’efficience dans ce sens, il
conviendrait que le plan Stratégique
de la recherche Scientifique,
notamment, la partie concernant la
biodiversité trouve un financement
pour s’exécuter de manière
systématique.
2/ Les zones terrestres comprennent les écosystèmes des eaux intérieures.
5/ La notion de connectivité écologique peut ne pas concerner toutes les Parties.
6/ Les références aux réseaux d’aires marines protégées doivent être conformes à l’objectif du Plan
d’application du Sommet mondial pour le développement durable.
106
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
ANNEXES
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Annexe 1 : Zones pastorales fonctionnelles ou actives (Source : Direction Générale des Espaces et Aménagement Pastoraux, 2010)
N° Nom zone N° arrêté Plan de Cahier Bornage
pastorale Départements Provinces DRRA Superficie (ha) délimitation gestion charges Balises
Spécifique
01 BARANI Barani Kossi 48 924 2000-32 du 2008
Boucle Mouhoun 21/07/2000 -
02 TOENI Toeni Sourou 19 000 - 2004 2006 X
03 CEZIET Samorogouan 124 000 2000-40 du 2001 2009
21/07/2000
04 DIASSAGA/GO Kénédougou 600 2001-14 du
SSIAMANDAR 28/03/2002 -
A Hauts-Bassins
05 SAHO BONI Tuy 2 800 2001-16 du 2004
28/03/2002
06 GADEGHIN Mogtédo 6 000 2000-33 du 2004
21/07/2000
07 MANKARGA Boudry 6 270 2000-36 du 2004
V7 Ganzourgou Plateau Central 21/07/2000
08 SILMIOUGOU Zoungou 420 2000-42 du -
21/07/2000
09 GAONGHO- Kombissiri Bazèga 6 762 2000-34 du -
SUD 21/07/2000
10 LUILI- Béré 3 700 2000-35 du - 2006 X
NOMBERE 21/07/2000
11 NIASSA Gogo Centre Sud 19 000 2000-37 du 2005 2006 X
Zoundwéogo 21/07/2000
12 SONDRE-EST Bindé 16 459 2000-43 du - 2006 X
21/07/2000
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Annexe 4: Actions et activités prioritaires par objectif spécifique de la SN/PA sur la Diversité Biologique (Source :
SP/CONAGESE, 2001)
Sous-Objectifs Actions Activités
1. Objectif de la conservation 1.1.1 Bornage des formations classées ;
: Action 1.1 : Amélioration de la participation des populations locales aux 1.1.2 Création de forêts villageoises et protection des
assurer la conservation de actions de conservation; une attention particulière devrait être accordée à boisements culturels ;
la diversité biologique la participation des femmes en tant qu’utilisatrices principales des 1.1.3 Protection des sols fragiles ;
grâce à l'implication ressources biologiques mais surtout du fait de leur disponibilité habituelle 1.1.4 Aménagement des zones pastorales ;
des populations à s’engager dans les actions de développement local et leur rôle de canal 1.1.5 Amélioration de la couverture sanitaire du cheptel ;
préalablement privilégié dans le transfert des connaissances particulièrement au profit de 1.1.6 Protection et aménagement des espaces fauniques ;
responsabilisées la jeunesse 1.1.7 Protection et aménagement des plans d’eau piscicoles ;
1.1.8 Développement de l’agroforesterie ;
1.1.9 Meilleure valorisation des espèces végétales et animales
locales ;
1.1.10 Conscientisation des populations
Action 1.2 : Sensibilisation/information des bénéficiaires sur les enjeux de 1.2.1 Institutionnalisation de l’éducation environnementale à
la conservation de la diversité biologique afin de susciter leur adhésion tous les niveaux ;
permanente aux objectifs de la convention 1.2.2 Capitalisation et diffusion des informations sur la
diversité biologique ;
1.2.3 Prise en compte du savoir-faire traditionnel, des us et des
coutumes.
Action 1.3 : Amélioration de la capacité organisationnelle et augmentation 1.3.1 Renforcement des capacités organisationnelles ;
du taux d’alphabétisation des populations pour une meilleure prise en 1.3.2 Augmentation du taux d’alphabétisation de la population.
charge des actions de conservation
Action 1.4 : Intensification de la prospection et de la collecte des variétés 1.4.1 Conservation des espèces végétales en péril et
d’espèces agricoles et forestières pour leur conservation (in situ et ex situ) encouragement à la conservation in-situ des espèces agricoles ;
1.4.2 Capitalisation de l’information sur la diversité biologique ;
1.4.3 Amélioration de la connaissance (des ressources
biologique) de la diversité biologique ;
1.4.4 Conservation des ressources génétiques animales
(domestiques et sauvages).
113
QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Annexe 4: Actions et activités prioritaires par objectif spécifique de la SN/PA sur la Diversité Biologique (Suite)
Sous-Objectifs Actions Activités
1. Objectif de la conservation 1.5.1 Restauration des formations végétales dégradées;
: 1.5.2 Fixation des berges des cours et retenues d’eau ;
assurer la conservation de Action 1.5 : Développement de l’agro-sylvo-pastoralisme 1.5.3 Renforcement de la gestion des feux ;
la diversité biologique 1.5.4 Vulgarisation des pratiques d’exploitation durable
grâce à l'implication 1.5.5 Amélioration de l’exploitation des parcours naturels
des populations Extension du processus de décentralisation à toutes les échelles de
préalablement Action 1.6 : Développement du processus de décentralisation développement (village, département, commune, province, région)
responsabilisées 1.7.1 Protection des écosystèmes d’intérêt mondial ;
1.7.2 Protection des écosystèmes fragiles
Action 1.7 : Préservation des écosystèmes fragiles ou menacés ou 1.7.3 Inventaire et caractérisation de l’ensemble des écosystèmes du
présentant un intérêt (mondial et/ou national) prononcé pays
1.7.4 Prévention de l’érosion et restauration des sols dégradés
1.7.5 Lutte contre les menaces de pollution des eaux
Action 1.8 : Renforcement du processus d’aménagement et de gestion Intensification du processus d’aménagement et de gestion du territoire
du territoire ainsi que de la planification ainsi que la planification des actions
Action 1.9 : Renforcement de la lutte contre la pauvreté Amélioration du niveau de vie des populations
Action 1.10 : Mise en place d’un cadre de prévention des risques liés à Prévention des risques biotechnologiques en vue de la préservation de
la biotechnologie la diversité biologique
2. Objectif de l'utilisation 2.1.1 Renforcement et accroissement de l’appui aux associations
durable: Action 2.1 : Renforcement de la participation des populations à la paysannes à travers les projets, programmes, ONGs et institutions
assurer une exploitation gestion responsable des ressources biologiques financières ;
rationnelle 2.1.2 Formation des responsables coutumiers, religieux et des
et une gestion durable, organisations de base.
dynamique 2.2.1 Valorisation des ressources forestières (floristiques et
et participative des fauniques) d’utilités connues ou potentielles;
ressources 2.2.2 Développement des activités de recherche sur les espèces et
naturelles Action 2.2 : Meilleure valorisation des ressources forestières (produits variétés ;
forestiers ligneux et non ligneux, espèces locales, peuplements 2.2.3 Développement des activités de recherche sur le rendement
semenciers…) des formations forestières ;
2.2.4 Meilleure organisation de l’exploitation des ressources
disponibles ;
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Annexe 4: Actions et activités prioritaires par objectif spécifique de la SN/PA sur la Diversité Biologique (Suite)
Sous-Objectifs Actions Activités
2. Objectif de l'utilisation Conscientisation des exploitants à travers la conception et la diffusion de
durable: messages d’information et de sensibilisation, la formation des associations
assurer une exploitation Action 2.3 : Développement de l’éducation environnementale d’exploitants et l’institution de l’enseignement de l’éducation
rationnelle environnemental dans tous les établissements
et une gestion durable, Action 2.4 : Renforcement de la pratique de l’agroforesterie et de 2.4.1 Intensification et rationalisation du reboisement ;
dynamique l’agro-sylvo-pastoralisme 2.4.2 Amélioration de l’exploitation des parcours naturels
et participative des 2.5.1 Meilleure gestion des feux précoces ;
ressources 2.5.2 Lutte contre les feux de brousse ;
naturelles 2.5.3 Lutte contre la divagation des animaux ;
Action 2.5 : Renforcement de la lutte contre les activités 2.5.4 Lutte contre la coupe anarchique du bois ;
anthropiques destructrices des ressources biologiques 2.5.5 Meilleure gestion des pâturages ;
Lutte contre la collecte abusive des plantes médicinales.
Action 2.6 : Meilleure connaissance des ressources biologiques 2.6.1 Renforcement des capacités en évaluation des ressources
floristiques et fauniques des zones terrestres et aquatique biologiques ;
2.6.2 Evaluation du potentiel biologique par secteur ou sous-secteur
d’activité
Action 2.7 : Meilleure exploitation des plans et cours d’eau 2.7.1 Renforcement des opérationnelles des exploitants des plans et
cours d’eau
2.7.2 Elaboration de plans d’aménagement adéquats
2.7.3 Suivi des productions et de la productivité
Action 2.8 : Intensification de la production agricole par une 2.8.1 Amélioration de la production agricole
amélioration de la gestion de la fertilité des sols et par la 2.8.2 Restauration du maximum de la superficie des terres agricoles
diversification
Action 2.9 : Augmentation de la productivité des espèces et races Elaboration d’une stratégie d’amélioration génétique des espèces et races
par l’amélioration génétique
Combinaison des méthodes traditionnelles pertinentes aux techniques
Action 2.10 : Intensification de l’élevage modernes d’élevage pour atteindre l’objectif d’utilisation durable des
ressources biologiques
Action 2.11 : Normalisation de l’exploitation de la faune Lutte contre l’exploitation non réglementaire de la faune
Action 2.12 : Développement de l’élevage des animaux sauvages Promotion du ranching et du petit élevage privé d’animaux sauvage
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QUATRIEME RAPPORT NATIONAL DU BURKINA FASO SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (2010)
Annexe 4: Actions et activités prioritaires par objectif spécifique de la SN/PA sur la Diversité Biologique (Suite)
Sous-Objectifs Actions Activités
2. Objectif de l'utilisation Action 2.13 : Développement de la pratique du Mise en valeur du patrimoine touristique
durable: tourisme cynégétique et de vision
assurer une exploitation Action 2.14 : Renforcement du cadre institutionnel à la Renforcement des capacités opérationnelles des producteurs à la
rationnelle base base
et une gestion durable, Action 2.15 : Diversification des sources d’énergie Développement d’actions d’économie du bois de feu à traves le
dynamique renforcement des efforts de subvention du gaz et la promotion de
et participative des ressources l’énergie renouvelable
naturelles
3. Objectif du partage équitable Action 3.1 : Amélioration de la connaissance sur les Evaluation précise des potentialités en ressources biologique,
des bénéfices: assurer aux potentialités en ressources biologiques, surtout surtout génétiques du pays dont les retombées peuvent être
populations et au pays un génétiques, à bénéfice partageables partagées
partage équitable des Action 3.2 : Renforcement des capacités Renforcement des capacités opérationnelles des populations à
bénéfices issus de l'exploitation opérationnelles des populations locales en matière de travers la création de commission villageoise de gestion des
des ressources biologiques, conservation et d’exploitation des ressources terroirs, la sensibilisation des partenaires, l’organisation des
surtout génétiques biologiques, surtout génétiques producteurs et des tradipraticiens, le dynamisation des cadres de
concertation, la formation du personnel la réalisation
d’infrastructure, l’équipement des services technique et la
coopération.
Action 3.3 : Accroissement de la contribution de Mise en place des dispositions nécessaires pour le partage des
l’expertise locale dans la définition des problématiques bénéfices
internationales, régionale en matière de partage des
avantages de la diversité biologique et dans
l’élaboration des scénarios y relatifs
Action 3.4 : Renforcement de la coopération régionale Promotion de la coopération régionale et internationale en matière
et internationale en matière de recherche scientifique de recherche scientifique et technique
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Annexe 5 : Situation des forêts en aménagement au Burkina Faso (Source : DIFOR, 2010)
Superficie Période de Bailleurs de fonds Année de
Régions Nom de la forêt aménagée Statut validité du ayant appuyé concession Observations
(ha) PAG proposé l’aménagement de la gestion
à l’UGGF
Cassou 29 515 Forêt protégée 1993 - 2007 PNUD 2001
Bougnounou - 24 914 Forêt protégée 1993 - 2007 PNUD 2002
Nébielianayou
Nazinon 24 899 23 699 ha classés 1988 - 2007 PNUD 2002
Centre – 1 200 ha non classés
Ouest Sapouy – Biéha 21 000 Forêt protégée 2000 - 2014 PNUD 2001
Sud – Ouest Sissili 55 145 Forêt protégée 2000 - 2014 FED 2001
Silly – Zawara – Pouni 52 550 17 500 ha classés
35 050 ha non classés 1999 - 2013 PNUD 2001
Tiogo 30 000 Forêt classée - Suède / UNSO, - Co – gestion DRECV et
Danemark /DANIDA UGGF
Centre – Nazinon – Nord / 21 424 Forêt protégée /Forêt 1998 - 2017 PNUD 2001
Sud Nakanbé Sud classée
Zone Sud-Ouest 36 000 Forêt protégée Pays-Bas
Zoundweogo
Dindéresso 8 500 Forêt classée En cours Coopération - Co – gestion DRECV et
d’élaboration Luxembourgeoise UGGF
Hauts – Kou 117 Forêt classée En cours Coopération - Co – gestion DRECV et
Bassins d’élaboration Luxembourgeoise UGGF
Maro 50 000 Forêt classée En cours Banque Mondiale - Co – gestion DRECV et
d’élaboration UGGF
Sud - Ouest Nabéré 36 500 Réserve partielle de faune - Banque Mondiale - Co – gestion DRECV et
UGGF
Yabo 3 416 1 000 ha classés En cours Coopération - Co – gestion DRECV et
Centre - 2 416 ha non classés d’élaboration Danoise UGGF
Nord Korko - Barsalogho 24 763 Forêt protégée En cours Coopération - Co – gestion DRECV et
d’élaboration Danoise UGGF
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Annexe 6 : Aires fauniques en aménagement (Source : Direction de la Faune et des Chasses, 2010)
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