Syndrome moteur central
Syndrome moteur central
Syndrome moteur central
3.2.1 Introduction
Au maximum les troubles de la commande motrice peuvent entraîner une impossibilité totale
de toute mobilisation. Cependant le plus souvent la force musculaire est conservée ou peu
altérée, mais les gestes sont malhabiles et les mouvements fins distaux difficiles ou
impossibles à effectuer.
Le trouble moteur a ainsi une répartition particulière, à la face il prédomine sur les muscles de
la partie inférieure du visage. Aux membres, le trouble moteur peut être global ou partiel, il
prédomine distalement et sur les muscles raccourcisseurs aux membres inférieurs, il épargne
les muscles axiaux et les muscles du cou.
Le déficit moteur est surtout apparent dans les activités volontaires et tend à s'atténuer ou
disparaître dans les activités spontanées : au visage la paralysie faciale est nette et marquée
dans la grimace volontaire et disparaît dans le sourire spontané : c'est la dissociation
automatico-volontaire.
Il existe aussi des syncinésies : ce sont des mouvements involontaires de groupes musculaires
à distance ou à proximité du mouvement volontaire effectué.
L'hypertonie spastique se manifeste lors de la mobilisation passive par une contraction réflexe
du muscle étiré qui s'oppose à l'étirement. Cette contraction se voit et se palpe. Elle apparaît à
partir d'un certain angle, elle augmente ensuite selon la vitesse et l'importance de l'étirement :
elles est dite « élastique ». L'hypertonie spastique est aussi particulière par sa répartition : elle
prédomine sur les muscles « allongeurs » aux membres inférieurs et sur les fléchisseurs aux
membres supérieurs. Elle se renforce à l'effort et à la fatigue. Elle entraîne des troubles de la
marche caractérisés par une démarche en fauchant, lorsque l'atteinte pyramidale est
unilatérale.
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3.2.2.3 Les troubles des réflexes tendineux
Les réflexes tendineux sont exagérés, il existe un signe de Babinski, une abolition des réflexes
abdominaux et une exagération des réflexes de défense.
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3.2.3 - Syndrome extrapyramidal
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3.2.3.2 Le syndrome parkinsonien (à retenir)
Tous les syndromes parkinsoniens ont en commun une lésion du locus niger.
L'anatomopathologie constitue la base de la classification : la présence de corps de Lewi est
spécifique de la maladie de Parkinson.
Outre ces 3 signes, l'examen doit rechercher les conséquences de leur association. Celle-ci se
fait dans des proportions variables, affectant les comportements moteurs de tous ordres
(marche, voix, écriture…) et les postures :
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du corps avec les avant bras demi-fléchis. Leurs gestes spontanés sont rares et
lents (bradykinésie). Lors des formes plus discrètes, l'examinateur doit
analyser de façon dynamique les mécanismes de compensation de l'équilibre :
lorsqu'on bouscule le patient, celui-ci se rattrape gauchement, « en bloc », et
perd facilement d'équilibre.
L'atteinte de la marche peut être très évocatrice : après un démarrage lent ou un
piétinement sur place, le patient fait de tout petits pas, penché en avant,
donnant parfois l'impression de « courir après son centre de gravité ». Le
passage d'un obstacle (seuil, marche…) peut faire réapparaître le blocage. La
réduction (ou la perte) du balancement des bras à la marche peut être le seul
signe.
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3.2.4 - Mouvements anormaux (à retenir)
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Ce sont des contractions brèves, involontaires intéressant un ou plusieurs muscles. Elles
peuvent être de nature épileptique.
3.2.4.5 L'asterixis
Il est défini par une brève relaxation des extenseurs du poignet, lors du maintien de la position
main tendue. Il est observé au cours des encéphalopathies hépatiques.
3.2.4.6 Le tremblement
Le tremblement est parfois dit physiologique, il est transitoire et souvent observé chez
les sujets âgés. Le tremblement provoqué par la fatigue, les émotions, le froid semble
pouvoir relever de cet état.
Le tremblement d'attitude (ou tremblement essentiel) s'oppose point par point au
tremblement de repos. Il est absent au repos, apparaît au cours du maintien volontaire
de certaines positions du corps, prédomine habituellement aux membres supérieurs ; la
gêne essentielle apparaît dans les gestes précis (verser à boire, tenir un verre) et surtout
dans l'écriture qui est tremblée. Son rythme varie entre 4 et 7 cycles par seconde, son
amplitude augmente tant que la position du membre est maintenue mais reste
généralement faible. Il n'y a aucun autre signe neurologique d'examen.
Le tremblement de repos (cf. Syndrome parkinsonien section 3.2.3.2)