Economie d'Entreprise

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Ecole Supérieure de Gestion et

d’Administration des d’Entreprises


(ESGAE)

Cours
d’Economie d’Entreprise

Par Le groupe pédagogique Economie


BADILA MAKAYA Maurice
DIMI-KANGA Ulrich Gael
DZOKOU OMBELA Emmanuel
MALONGA Marie Albert

Année Académique : 2019-2020


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Economie d’entreprise : 2019/2020

Eléments Bibliographiques

1. BRENNEMANN, H (2001) Economie d’Entreprise Edition Dunod

2. CAPUL J.Y, GARNIER O. (2005) Dictionnaire d’Economie et de sciences sociales.

Paris Hatier.

3. COHEN E. (2001). Dictionnaire de Gestion 3e Edition. Paris La Découverte.

4. CHARPENTIER P. (1997). Organisation et Gestion de l’Entreprise. Paris Nathan.

5. DARDELET M. IZARD L., SCARAUZZA M. (1991). Economie d’Entreprise BTS2,

Paris Edition Foucher

6. Donnadieu G. Durand D. NEEL D. Nunez E,Saint Paul L. (2003). L’approche

systémique, De quoi s’agit-il ? synthèse des travaux du Groupe AFSCET. Paris

7. FATOUX F. TIBERGHIEN F. (2004). L’Evaluation extra-Financière des Entreprises,

FUTURIBLES N°293 Janvier 2004. Paris.

8. MOUILLESEAUX. (1997) Gestion Economique des Entreprises. Editions Foucher

9. Revue des sciences de Gestion N°11, (2007 Mars-Juin). La structure de l’organisation.


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CONTENUE PEDAGOGIQUE DU COURS D’ECONOMIE D’ENTREPRISE

INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ECONOMIE D’ENTERPRISE

SECTION 1 : DEFINITIONS DE L’ENTREPRISE


• Paragraphe 1 : Qu’est-ce qu’une entreprise ? Quel est son objet
• Paragraphe 2 : Définition de l’économie d’entreprise et son objet

SECTION 2 : FONCTIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES DE L’ENTREPRISE


• Paragraphe 1 : Fonction de production
• Paragraphe 2 : Fonction de répartition de la valeur ajoutée
• Paragraphe 3 : Fonction sociale et responsabilité sociale de l’entreprise. (Principes de
responsabilité sociale de l’entreprise – Développement durable – Investissement
socialement responsable – Ressources renouvelables et non renouvelables)
SECTION 3 : FACTEURS DE PRODUCTION
• Paragraphe 1 : Facteur travail
• Paragraphe 2 : Facteur capital
• Paragraphe 3 : Combinaison des facteurs de production
• Paragraphe 4 : Productivité du travail et du capital

CHAPITRE II : ENTREPRISE ET SES SYSTEMES


SECTION 1 : NOTION DE SYSTEME
• Paragraphe 1 : Définition du système
• Paragraphe 2 : Système et environnement
SECTION 2 : ANALYSE SYSTEMIQUE APPLIQUEE A L’ENTREPRISE
• Paragraphe 1 : Système physique de Gestion
• Paragraphe 2 : Système finalisé et ouvert

CHAPITRE III : ORGANISATION DES ENTREPRISES


SECTION 1 : Objectifs de l’organisation de l’entreprise
• Paragraphe 1 : Qu’est-ce qu’une organisation ?
• Paragraphe 2 : Nécessité et objectifs de l’organisation
SECTION 2 : FONCTIONS PRINCIPALES ET ORGANIGRAMMES DE L’ENTREPRISE
• Paragraphe 1 : Différents types de structures organisationnelles et fonctions
• Paragraphe 2 : La Triangle de la performance
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CHAPITRE IV : TYPOLOGIE DES ENTREPRISES

SECTION 1 : CLASSIFICATION ECONOMIQUE DES ENTREPRISES


• Paragraphe 1 : Critères de classification
• Paragraphe 2 : Classification en fonction des critères
SECTION 2 : Classification Juridique des entreprises
• Paragraphe 1 : Classement sur la base de la propriété des entreprises
• Paragraphe 2 : Classification en fonction de la personnalité morale
• Paragraphe 3 : Les sociétés commerciales.

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INTRODUCTION GENERALE.

Quand vous observez l’entreprise au plan macro-économique ou au plan micro-économique,


elle se trouve en relations avec d’autres entreprises.
Quel que soit le marché où elle développe ses activités, le secteur, la branche ou la filière,
l’entreprise se retrouve en interrelation avec d’autres entreprises.
Elle met au point une organisation adaptée à ses activités, en tenant compte des objectifs qu’elle
souhaite atteindre. Ces objectifs vont permettre à l’entreprise de déterminer ses performances, par
rapport aux moyens engagés (Ressources), aux résultats obtenus, aux rapports entre les moyens
et les résultats, les résultats et les objectifs, enfin les objectifs et les moyens.
Elle s’organise également en tenant compte des stratégies d’autres entreprises.
Que nous considérons les entreprises du point de vue de leurs fonctions principales, ou de leur
nature juridique ou économique, elles ne sont pas les mêmes, elles présentent une typologie
très variée.
Quel que soit l’organisation interne de l’entreprise, elle s’appuie sur ses dotations Humaines,
Financières et Matérielles, pour assurer sa production de Biens et services marchands
(entreprises privées) et des biens et services non marchands (Etat- administrations –
collectivités territoriales – Les établissements publics industriels et commerciaux et les sociétés
d’économie mixte).

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ECONOMIE D’ENTREPRISE

SECTION 1 : DEFINITION DE L’ENTREPRISE ET DE L’ECONOMIE D’ENTREPRISE

• Paragraphe 1 : Qu’est-ce qu’une entreprise ? Et quel est son objectif ?


L’entreprise est une structure productive qui crée des biens et des services marchands. Elle est
aussi un groupement Humain qui cherche à mettre en évidence le rôle des Hommes dans son
fonctionnement.
Elle est par ailleurs, une organisation qui interagit avec son environnement (richesse
organisationnelle).
Enfin chaque entreprise à une culture, une identité et une image (richesse et immatérielle).
• Paragraphe 2 : Définition de l’Economie d’Entreprise
L’économie d’entreprise est une partie de l’économie qui a pour objet d’analyser le comportement
de l’entreprise relatif à la production, à l’investissement et à l’échange. Le comportement de
l’entreprise, créatrice de richesses, nous pousse à répondre aux questions suivantes :
Quelles sont les entreprises qui produisent et comment elles créent de la richesse ?

SECTION 2 : FONCTIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES DE L’ENTREPRISE


• Paragraphe 1 : Fonction de production
La fonction de production est un processus technologique qui est caractérisée par la durée
de transformation des biens et des services et par la part relative des facteurs nécessaires à
son fonctionnement : Capital, Travail, matières premières.
La fonction de production est une relation établie pour chaque entreprise, entre son niveau
de production et les quantités de facteurs de production nécessaires. Cette fonction de
production peut s’écrire comme suit : P=f (T, K, matières premières). Cette fonction peut être
représentée par différentes étapes ou processus de production. Elle peut prendre différentes
formes. Exemple : la fonction de Harrod – Domar et la fonction de Cobb – Douglas
• Paragraphe 2 : Fonction de répartition
Une entreprise est une unité économique combinant divers facteurs de production afin de
produire des biens et des services. La richesse créée par l’entreprise s’appelle valeur ajoutée. 6/20
Elle permet d’être repartie.
Cette valeur ajoutée permet de rémunérer les salariés, les apporteurs de capitaux, de
s’acquitter des charges fiscales et de financer les investissements futurs.
La valeur ajoutée générée par l’entreprise est la différence entre la valeur de sa production et
celle des achats des biens et services qu’elle a réalisés auprès d’autres firmes. C’est cette
répartition de la valeur ajoutée qui donne à l’entreprise la fonction d’unité de répartition de la,
richesse. V.A = Production – consommations intermédiaires (C.I.)

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• Paragraphe 3 : Fonction sociale et responsabilité sociale de l’entreprise

Comme cellule sociale, l’entreprise à deux fonctions


- Une fonction économique pour satisfaire les besoins des consommateurs
- Une fonction sociale parce qu’elle emploie des individus qui ont des aspirations à exaucer.
La fonction économique est orientée vers l’extérieur de l’entreprise c’est-à-dire vers son marché
aval afin de satisfaire des besoins de la clientèle.
La fonction sociale est centrée sur l’intérieur de l’entreprise. Ce qui est au centre, c’est la
satisfaction des besoins des salariés, garante de leur motivation et de leur productivité.
Il importe donc que l’entreprise assure la satisfaction d’un certain nombre de besoins de ses
membres. (Voir la pyramide de Maslow).
Dans les entreprises suivant la taille, des liens se nouent, des antagonismes apparaissent, des crises
surgissent au niveau des relations individuelles ou des différentes composantes de celles-ci.
De l’évolution de la situation sociale dans l’entreprise, s’est développée l’idée de la responsabilité sociale.
Exemple : Dans les entreprises de plus de 300 salariés, la publication d’un bilan annuel est exigée. Des
tableaux de bord sont établis et sont constitués d’indicateurs sociaux.
La responsabilité sociale de l’entreprise a connu une grande dimension, avec la prise de conscience
des entrepreneurs, en ce qui concerne les effets externes, l’économie durable et la prise en compte
des générations futures.
La fonction sociale et la fonction économique sont complémentaires pour l’entreprise. Ne pas
prendre en compte la fonction sociale, se traduit par des dysfonctionnements.

SECTION 3 : FACTEURS DE PRODUCTION


Cette notion a évolué au cours du temps. Pendant des siècles, les facteurs de production furent
: la terre et le travail. Car la production était essentiellement agricole (Analyse des
physiocrates) Puis A. Smith et K. Marx ont proposé une analyse de la valeur fondée sur le
travail.
Toute production est réalisée grâce à une combinaison des facteurs de production. Les
principaux sont le travail, le capital et les ressources naturelles rares.

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Paragraphe 1 : Qu’est-ce que le capital technique et le capital circulant
Dans une entreprise de nombreux biens participent à la fabrication d’autres biens. Certains de
ces biens sont immédiatement détruits ou transformés durant le processus de production. Il
s’agit des consommations intermédiaires (C.I.) c’est-à-dire les matières premières, énergie et
produits semi-finis.
D’autres biens vont servir plusieurs fois au cours de l’activité productive. Ce sont des biens qui
constituent le capital technique de l’entreprise. On les appelle aussi des moyens de production.
Il convient de relever la différence entre le capital fixe et capital circulant.
Certains biens, comme les matières premières sont détruits dans le processus productif. Ils
constituent le capital circulant. Pour les biens qui servent plusieurs fois, il forme le capital fixe
ou encore le capital technique.
• Paragraphe 2 : Le Capital Financier de l’Entreprise
Une entreprise fonctionne avec des capitaux c’est-à-dire des moyens de financement. Il est
constitué par l’argent déposé auprès des organismes financiers. On investit directement dans
une entreprise sous la forme de parts sociales ou d’action constituant le capital social.
• Paragraphe 3 : Capital Humain ou le facteur travail
Dans l’ensemble de l’économie, le facteur travail est constitué par la population active, c’est-à-
dire la population en âge de travailler et désirant travailler.
Par rapport aux besoins des entreprises un double problème d’adaptation du facteur Travail se
pose.
- Quantitatif : il peut y avoir insuffisance de la population active ou au contraire excès
- Qualitatif : les qualifications doivent correspondre aux exigences des postes de travail
et s’adapter à leur évolution.

• Paragraphe 4 : Les ressources naturelles rares


Les ressources naturelles ne sont pas gratuites, car elles sont rares et il faut les exploiter.
Ces ressources peuvent être renouvelables ou non renouvelables. Certaines économies sont
spécialisées dans les activités fortement consommatrices de ces ressources, elles sont très
sensibles à l’apparition de pénuries et à la hausse de leur prix.
• Paragraphe 5 : Rendement des facteurs de production
Les facteurs de production sont combinés par l’entrepreneur pour obtenir la production
souhaitée.
A la base de tout calcul du producteur se pose la question de savoir comment varie la production
totale lorsque l’on fait varier un seul facteur de production, les autres facteurs restants fixes.
C’est ce que retracent les concepts de produit moyen et de produit marginal.
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On appelle Productivité Moyenne ou encore Produit Moyen d’un facteur de production, la
quantité produite par unité de facteur utilisé.

On appelle Productivité Marginale ou encore Produit Marginal d’un facteur de production,


la variation de la quantité produite, provoqué par la variation d’une unité de facteur utilisée.

APPLICATIONS :
QUESTIONS DE COURS
1. Donnez la définition de l’entreprise
2. Donnez l’objet de l’économie d’entreprise
3. Qu’entendez-vous par fonction de production ?
4. Que veut dire responsabilité sociale de l’entreprise ?
5. A quoi sert l’excédent brut d’exploitation dans le cadre de la répartition de la valeur ajoutée ?
6. Quels sont les facteurs de production que l’entreprise combine pour fabriquer un bien ?
Donnez un exemple.
7. Donnez la signification et le rôle de l’autofinancement.
8. Montrez la différence entre le capital fixe et le fixe circulant
9. Comparez le chiffre d’affaires et les consommations intermédiaires.
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EXERCICE 1 :
Vous êtes responsable d’une petite pâtisserie et on communique les renseignements suivants :

Achats des matières premières : 500.000FCFA


Achats des matières consommables : 400.000FCFA
Autres achats : 100.000FCFA
Facture eau et électricité : 300.000FCFA
Sel, beurre et huile : 200.000FCFA
Impôts et taxes : 700.000FCFA
Charge Financières : 30.000FCFA
Amortissements : 100.000FCFA
TAF : Déterminez

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1) Les montants de consommation intermédiaire et la valeur ajoutée, sachant que
le chiffre d’affaires s’élève à 7.700.000FCFA

2) L’excédent brut d’exploitation, sachant que la masse salariale représente 25%


du chiffre d’affaires

3) Le résultat de l’entreprise.

Exercice 2
L’entreprise X est spécialisée dans la fabrication et la vente des biscuits à Brazzaville.
Elle a reçu une grosse commande relative à l’organisation d’une grande fête (100.000
paquets de biscuits) à Brazzaville. Pour satisfaire cette demande, l’entreprise a combiné
les facteurs suivants :
▪ Colorants : 150.000f
▪ 40 sacs de farine à raison de 18000f l’unité.
▪ 10 cartons de sucre à raison de 25.000f l’unité
▪ 10 réservoirs servant à mettre l’eau dont l’unité coute 10.000f
▪ 100.000 litres d’eau à raison de 250f les 25 litres
▪ 80Kg de beurre et d’huile à raison de 80.000f les 8Kg
▪ Un four électrique d’un montant de 4.500.000f
▪ Salaire des travailleurs : 3.000.000f

TAF : Déterminez

1) Le montant des consommations intermédiaires


2) Le montant de la valeur ajoutée, sachant qu’un paquet de biscuit est vendu à 350f.
EXERCICE 3 :
Thème : La Productivité
Soient les hypothèses suivantes relatives à deux entreprises :

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Exercice 4

La pâte d’arachide est un produit qui est appréciée et consommée massivement par les
congolais. L’entreprise Peanut est une entreprise qui évolue dans ce secteur. Au cours
de l’exercice 2018, elle a produit 60.000 pots de pate d’arachide. Un pot de pate
d’arachide est vendu à 500f dans les supermarchés de Brazzaville (Grand Fleuve, Park
and shop, etc.). Les ressources humaines de l’entreprise sont constituées de 200
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personnes.
1) Calculer la productivité de cette entreprise
2) La crise économique a frappé ce secteur, poussant les entreprises à réduire leur
production. L’entreprise Peanut réduit sa production et l’effectif de son personnel ; la
production est passée de 60.000 à 40.000 pots l’an et le personnel de 200 à
150.Trouvez la nouvelle productivité, et dites s’il y’a gain de productivité.

Exercice 5

Une entreprise de fabrication de yaourt met sur la place de Brazzaville, une variété de
produits dont la production est évaluée à 500.000 pots l’an. Elle vend toutes les variétés
de produits au même prix de 250f CFA. Pour en fabriquer, elle a eu à recruter 500
personnes possédant des formations de qualité.
Deux ans plus tard, la conjoncture économique oblige cette dernière à accroitre sa
production de 15%, vue l’accroissement de la demande. Pour répondre à cette
augmentation de la production, elle a préféré augmenter l’effectif de son personnel d’un
quart. Les prix des produits étant restés les mêmes.
TAF :
1) Calculez la productivité avant la conjoncture
2) Calculez la productivité après la conjoncture
3) Que concluez-vous, y’a-t-il gain ou perte de productivité ? Justifier votre
réponse.

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CHAPITRE II : L’ENTREPRISE ET SES SYSTEMES

Qu’est-ce qu’un système ? Le mot vient du grec. Il désigne ce qui a été mis
ensemble.
Il faut relever que les phénomènes techniques, économiques ou sociologiques connaissent une
complexité croissante qui entraine une multiplication des interactions.

SECTION N°1 : METHODE ANALYTIQUE, SES LIMITES ET L’ANALYSE SYSTEMIQUE


• Paragraphe 1 : La méthode analytique ou Cartésienne
C’est une méthode qui conduit les phénomènes étudiés à être décomposés et à être isolés de
leur environnement. La méthode analytique ou cartésienne repose en quatre principes de base
:
- Vérifier chaque chose par soit même en évitant les préjugés
- Diviser le problème à résoudre en autant de parties que l’intelligence puisse les traiter
- Ordonner les problèmes du plus simple au plus complexe et les traiter successivement
par ordre de difficulté croissante
- Intégrer tous les paramètres (Ne rien laisser de côté).
Il faut relever, en définitive, que la démarche analytique n’est pas toujours adaptée aux
phénomènes complexes.
• Paragraphe 2 : Définition et caractéristiques des systèmes
Von Bertalanffy définit un système comme un ensemble d’éléments en interaction.
Nous retiendrons qu’un système est un outil de modélisation permettant de représenter et
d’analyser des éléments complexes caractérisés par leur nombre élevé et un réseau de
relations imbriquées.
Les caractéristiques principales d’un système sont les suivantes :
- Ses éléments : Un système est constitué par certain nombre d’éléments dont la
diversité et les interactions déterminent sa complexité.
Certains éléments peuvent être regroupés et forment ainsi des sous-systèmes ou modules.
- Ses frontières : Un système est un ensemble fini, borné. Il a donc des frontières qui le
séparent de sons environnement.

- Son réseau d’interactions : il permet les échanges. On distingue deux catégories


d’interactions :
Les relations entre les éléments du système
Les relations entre le système et son environnement.

- Son Etat : On appelle état d’un système, l’ensemble des valeurs prises à une date
donnée par les éléments qui le composent

- Sa variété : C’est l’ensemble des états possibles de ce système.


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• Paragraphe 3 : Typologie des systèmes
Un système peut – être concret ou abstrait.
- Concret : Les éléments qui le composent sont au moins en partie, des objets concrets.
Exemple : système informatique.
- Abstrait : les éléments de ce système sont des concepts ou des procédures. Exemple :
système de gestion des stocks.
- Finalisé : Il est alors affecté d’un ou plusieurs objectifs précis. Exemple : Un système de
traitement des commandes.
- Non finalisé : Le système n’est soumis à aucune finalité voulue ou imposée. Exemple :
Le système solaire.
- Ouvert : Il entretient alors des relations continues avec son environnement
- Fermé : C’est un système isolé de son environnement, il peut connaitre des
phénomènes d’entropie. Il ne dispose pas, en effet, de l’énergie, des matières ou des
informations nécessaires pour assurer sa régulation.

SECTION N° 2 : ANALYSE SYSTEMIQUE APPLIQUEE A L’ENTREPRISE


L’entreprise appréhendée comme organisation c’est-à-dire à la fois comme une structure sociale
concrète et comme un agent de production, possède des caractéristiques de système qui peuvent
être décrites à l’aide des concepts développés par la théorie générale des systèmes ouverts.
• Paragraphe 1 : L’entreprise constitue un système
L’entreprise constitue un système complexe composé de multiples parties interconnectées, en
évolution permanents, sous l’action de l’environnement et de ses dirigeants.
L’entreprise est assimilable à un système
Les différents types des systèmes permettent d’identifier divers types d’entreprises.
- L’entreprise, système concret
- L’entreprise, système organisé (dotée d’une structure)
- L’entreprise, système ouvert
- L’entreprise, système finalisé
- L’entreprise, système dynamique (évolue en permanence)
- L’entreprise, système réputé (Doit atteindre des objectifs).

• Paragraphe 2 : Entreprise, ensemble de sous – systèmes interconnectés

En regroupant certains sous-systèmes de l’entreprise, on peut identifier des sous – systèmes


remarquables, tels que des systèmes de gestion.

Un système de gestion est un ensemble de moyens matériels, humains et de procédures organisées


sous forme de système, qui ont pour objet d’assurer l’exercice des activités de l’entreprise.
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Ainsi différentes classifications apparaissent
- Sous système d’approvisionnement
- Sous système de production
- Sous système de commercialisation etc…
- Sous système physique (selon les flux échangés)
- Sous système financier (gestion de flux de capitaux)
- Sous système de communication (gestion de flux d’informations)
Une décomposition plus fine peut mettre en évidence
- Les sous-systèmes d’informations
- Les sous-systèmes de décision
- Les sous-systèmes opérationnels
L’interconnexion entre les sous – systèmes, peut permettre de dégager d’autres groupements,
d’autres couplages.

SECTION 3 : LA REGULATION DU SYSTEME ENTREPRISE


Pour réaliser ses objectifs, le système entreprise doit faire face aux perturbations venant des
dysfonctionnements internes, et de son environnement.
Ces perturbations nécessitent des corrections par le biais des régulations.
- Régulation par anticipation (agir avant que le système ne soit affecté)
- Régulation par alerte (effets sur le fonctionnement interne du système)
- Régulation par erreur (perturbation identifiée au niveau du flux de sortie du système
entreprise).

APPLICATION
QUESTIONS DE COURS
1. Qu’est-ce qu’un système ?
2. Etablissez la différence entre l’analyse systémique et la méthode analytique
3. Donnez les caractéristiques principales d’un système
4. Qu’entendez – vous par ‘’Entreprise - système’’ finalisé et entreprise système régulé
5. Pourquoi l’entreprise est-elle considérée comme un système ?
6. Pourquoi dit-on qu’une entreprise est un système englobant de sous-systèmes fonctionnant
comme un ensemble cohérent ?
7. Quelle est l’importance d’un réseau d’interactions d’un système ?
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CHAPITRE III : ORGANISATION DES ENTREPRISES
SECTION 1 : OBJECTIFS DE L’ORGANISATION DE L’ENTREPRISE
C’est quoi l’organisation des entreprises ? C’est une gestion coordonnée des différentes
composantes de l’entreprise, en fonction des objectifs et des contraintes. Pourquoi l’entreprise
s’organise ? C’est pour atteindre certains objectifs.

• Paragraphe 1 : Définition de l’objectif des organisations


Les objectifs des organisations sont déterminés par le système de valeurs des dirigeants. Dans
les économies de marché, la plupart des unités économiques poursuivent des finalités
fondamentalement disparates et parfois divergentes.
Les unités économiques sont clairement orientées vers la recherche du profit (maximum). Les
entreprises à but lucratif y constituent les entités les plus nombreuses.
Le profit a longtemps été présenté à la fois comme le mobile et l’objectif principal, sinon unique
de l’activité de l’entreprise.
Pourtant, il ne peut y avoir un objectif unique, mais plusieurs objectifs plus ou moins privilégiés.
D’autres entités privées à but non lucratif, cherchent d’abord à assurer leur survie et leur
pérennité, tout en rendant un service à leurs adhérents. C’est le cas pour les coopératives, les
mutuelles, certaines associations et de manière générale, toutes les institutions relevant de
l’économie sociale. Elle constitue ce que l’on appelle ‘’Tiers Secteur ‘’.
Les entités publiques poursuivent des objectifs qui entrent dans le cadre de leurs missions
publiques (bien être public ou intérêt collectif)

• Paragraphe 2 : Différence entre Finalités et objectifs


Il est nécessaire de ne pas confondre finalité et objectif. La finalité est un idéal abstrait, qu’il faut
concrétiser dans les objectifs pour organiser et faire fonctionner l’entreprise. Par contre l’objectif
est au contraire un but concret et accessible. Précisément, parce qu’il est concret et accessible,
l’objectif possède un effet mobilisateur sur les membres de l’entreprise.
La mise en place des objectifs constitue une double technique de motivation et de coordination.
La direction peut adopter des objectifs stratégiques consistant à introduire un changement
important pour agir sur l’environnement (Création d’un nouveau produit, ou d’un nouveau
procédé de vente) ou des objectifs tactiques : Objectifs d’adaptation aux changements imposés
de l’extérieur.
Les objectifs vont orienter le fonctionnement du système (entreprise) et permettre sa réputation.
Il convient de mettre en évidence deux autres types d’objectifs :
Les objectifs systémiques qui sont axés sur les relations du système avec son environnement
et les objectifs économiques, mesurant la production réalisée par les structures productives.

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SECTION 2 : FONCTIONS PRINCIPALES ET ORGANIGRAMMES DE L’ENTREPRISE

L’organisation de l’entreprise s’appuie sur ses fonctions principales et sur les organigrammes.

• Paragraphe 1 : Fonctions principales de l’entreprise


L’organisation de l’entreprise passe également par l’organisation de ses différentes fonctions

1er cas : La fonction commerciale est devenue centrale dans les organisations. Cette fonction
tend à avoir désormais un rôle d’intégration de l’ensemble des fonctions opérationnelles de
l’entreprise.

2e cas : La fonction de production. Elle est au cœur de l’activité économique et du processus


de création des richesses.
Au-delà de ces deux fonctions ci-dessus qui nécessitent beaucoup d’organisation de la part de
l’entreprise, il y a également les fonctions de support qui se définissent comme ‘’ l’ensemble des
tâches nécessaires à l’obtention, la conservation et le développement des ressources de toute
nature dont dépendent la conception et la conduite des opérations productives et commerciales
de l’entreprise’’.
Parmi ces fonctions se trouvent :

1er cas : La fonction financière et comptable


2e cas : La fonction recherche et développement
3e cas : La fonction ressources humaines.

• Paragraphe 2 : Organigramme de l’entreprise


On distingue trois grands types de structures :
- L’organisation fonctionnelle, dans laquelle le découpage des activités de l’entreprise
est opéré par des grandes fonctions ;
- L’organisation divisionnelle où les différentes unités correspondent aux domaines
d’activité de l’entreprise et ;
- L’organisation matérielle qui croise les deux logiques précédentes.
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A- LES STRUCTURES FONCTIONNELLES

Figure : Structure fonctionnelle simple

Le développement de l’entreprise conduit par la suite à accentuer la


spécialisation. La direction générale s’entoure des collaborateurs ayant des
compétences gestionnaires pour l’assister dans la préparation de la décision.

Figure : Structure fonctionnelle évoluée

Concernant les avantages et les inconvénients des structures fonctionnelles : en regroupant les
spécialistes au sein de différentes fonctions, l’entreprise concentre ses ressources et réalise
des économies d’échelle.
De plus ce type d’organisation est propice au développement des compétences. Cela dit la
structure fonctionnelle est fortement centralisée, le dirigeant étant seul susceptible d’assurer la
cohésion globale de l’organisation. Elle pose alors des problèmes de coordination et de
communication transversale (entre fonctions) et peut générer des cloisonnements.
B- Les structures divisionnelles
Les structures divisionnelles se rencontrent dans les grandes entreprises diversifiées. Elles sont
fondées sur les principes d’un découpage des activités selon les unités stratégiques de base.
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On peut également retenir comme critère de découpage les produits, les marchés, ou les zones
géographiques.
La structure divisionnelle est donc un ensemble intégré d’unités autonomes, la direction
générale (le siège) constituant le sommet stratégique de la firme.
Comme les décisions opérationnelles relèvent des divisions, la direction générale élabore la
stratégie d’ensemble, contrôle les performances des différentes divisions, assure entre elles
l’allocation des ressources financières ; par ailleurs, elle fournit des prestations communes
(services juridiques ou de planification par exemple), grâce à des services d’Etat – Major.

APPLICATION
QUESTIONS DE COURS

1) Comment sont déterminés les objectifs des organisations ?

2) Montrez la différence entre finalité et objectif d’une entreprise

3) Pourquoi les entreprises fixent des objectifs ?

4) Quelles sont les fonctions principales de l’entreprise ?

5) Donnez la définition de l’organigramme

6) Quels sont les effets de l’organisation sur les résultats de l’entreprise ? donnez deux

exemples

7) Quel est le rôle d’une direction générale au sein d’une entreprise ?


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CHAPITRE IV : TYPOLOGIE DES ENTREPRISES
Il est possible de classer les entreprises en fonction de nombreux critères. Il existe par exemple
un critère Juridique, ce qui entraine des classifications juridiques et qui permettent d’analyser la
répartition au sein de l’entreprise et les rapports avec les tiers. Autres exemples, il y a un critère
économique qui permet des classifications économiques qui visent surtout à établir des
comparaisons entre différentes entreprises.
SECTION 1 : CLASSIFICATION ECONOMIQUE DES ENTREPRISES
Plusieurs critères économiques permettent de regrouper les entreprises.

• Paragraphe 1 : Dimension des entreprises


Elle peut être analysée à partir du nombre des salariés, du montant du chiffre d’affaires, de la
valeur ajoutée ou des capitaux propres.
Concernant l’effectif salarié : les entreprises de 50 salariés sont considérées pour des petites
entreprises. Les entreprises qui regroupent 50 à 500 salariés, sont des entreprises moyennes.
Les entreprises employant plus de 500 salariés sont des grandes entreprises. Au-delà de 1000
salariés, on peut parler de très grandes entreprises.
Concernant le chiffre d’affaires : il représente le montant des ventes de produits ou de
services réalisés par l’entreprise au cours d’une année.
On classe généralement dans la catégorie de petites et Moyennes Entreprise (P.M.E), celles
dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 10 millions de francs.
Malgré un chiffre d’affaires (C.A) important, celle- ci peut accuser des pertes en raison des
coûts d’exploitation trop élevés, d’où l’intérêt de la prise en compte de la valeur ajoutée.
Concernant la valeur ajoutée (V.A), elle constitue un intéressant critère de comparaison des
entreprises.
Concernant les capitaux propres : qui représentent l’ensemble des moyens financiers (capital
social et réserves) qui appartiennent en propre à une entreprise.
• Paragraphe 2 : Domaine d’activités de l’entreprise
Identifiez le domaine d’activité suppose une connaissance préalable de la nature de l’activité.
La nature de l’activité renvoie à une référence par rapport à un produit spécifique ou à un
secteur précis. Par exemple :
- Les entreprises agricoles
- Les entreprises industrielles
- Les entreprises prestataires de services
- Les entreprises d’assurance
- Les entreprises de crédit
En termes de domaines d’activités, nous pouvons effectuer la classification par secteurs ou par
branches ou par filières.
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La classification par secteurs regroupe les entreprises ayant la même activité principale.
Par contre la classification par branche regroupe des entreprises fabriquant la même catégorie
de produits.

SECTION 2 : CLASSIFICATION JURIDIQUE DES ENTREPRISES


• Paragraphe 1 : Classement sur la base de la propriété des entreprises
En termes juridiques le premier critère de classement de l’entreprise est la propriété. La
propriété de l’entreprise type est repartie entre plusieurs associés, qui apportent chacun une
partie du capital.
Les entreprises individuelles sont gérées et dirigées par un propriétaire.
Certaines entreprises relèvent du secteur public et appartiennent majoritairement à l’Etat
(Entreprises publiques).
D’autres entreprises font partie du secteur de l’économie sociale (coopératives). La réalisation du
profit n’étant pas l’objectif principal. Ces entreprises appartiennent à leurs adhérents ou salariés.
• Paragraphe 2 : Classification en fonction de la personnalité morale
La personnalité morale désigne l’aptitude à être titulaire de droits et d’obligations.
La plupart des sociétés sont dotées de la personnalité morale. Elles ont leurs propres
patrimoines et des organismes susceptibles de les engager juridiquement.
Certaines sociétés cependant ne bénéficient pas de la personnalité morale. Il s’agit des
sociétés créées de fait (qui n’existent que dans les rapports entre associés).
• Paragraphe 3 : Formes juridiques

Parmi ces sociétés, on trouve les sociétés des personnes, constituées en considération de la
personne des associées.

▪ Une société anonyme est une entreprise dont le capital est partagé entre plusieurs
actionnaires, au nombre minimum de sept (7), qui ne sont pas obligés de dévoiler leur
identité et doivent apporter un capital global de départ. La société est responsable des
dettes en cas de faillite qu'à concurrence de son capital. Une SA doit compter un organe
de surveillance, chargé de représenter l’assemblée des actionnaires, de définir avec
eux la stratégie de la société puis de contrôler les actions menées par le pouvoir
exécutif.
▪ Entreprise individuelle : Ce type de société ne nécessite pas d'associé. La personne est
responsable de la totalité des dettes en cas de faillite et l'on peut saisir ses biens
personnels.
▪ Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) : Une entreprise
unipersonnelle à responsabilité limitée ou EURL est semblable à la société anonyme à
responsabilité limitée sauf qu’elle est composée d’un unique associé et qu'elle a son
propre patrimoine.
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Il n’y a pas un capital minimum, néanmoins 20 % des apports en espèces doivent absolument
être versés lors de la constitution de l’entreprise, ce même solde est obligatoirement libéré dans
les cinq ans.
▪ Société à responsabilité limitée (SARL) : La SARL est une forme juridique de société
commerciale à responsabilité limitée constituée par deux associés au minimum (ou par
un seul associé lorsqu’elle prend la forme d’une SARL unipersonnelle). En SARL, la
responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports

APPLICATION
Questions de cours

1. Comment pouvez – vous analyser la dimension d’une entreprise ?

2. Quelles différences faites – vous entre une société anonyme (S.A) et une société à

responsabilité limitée (S.A.R.L) ?

3. Classification de l’entreprise selon l’approche Juridique

4. Classification de l’entreprise selon l’approche systémique.

5.Quels sont les effets de la structure de propriété sur la performance des entreprises ?

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