Colette1 AUBE
Colette1 AUBE
Colette1 AUBE
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retenu par son poids baignait d’abord mes jambes, puis mon petit torse
bien fait, atteignait mes lèvres, mes oreilles et mes narines plus sensibles
que tout le reste de mon corps… J’allais seule, ce pays mal pensant était
sans dangers. C’est sur ce chemin, c’est à cette heure que je prenais
conscience de mon prix, d’un état de grâce indicible et de ma connivence
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avec le premier souffle accouru, le premier oiseau, le soleil encore ovale,
déformé par son éclosion…