plan du cours de droit pénal général 2024 2025

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Année universitaire 2024/2025

Droit pénal général

L2 – Semestre 3

Cédric Ribeyre

Plan du cours / Bibliographie

Introduction

Première idée de la matière

Le droit pénal est la « branche la plus spectaculaire du droit » (Larguier). Cf la guillotine, le dernier
exécuté en France en 1977 est H. Djandoubi. Abolition de la peine de mort en 1981.

Définition et objet du droit pénal

Le droit pénal général a pour « objet l’étude de la théorie générale de la responsabilité pénale :
conditions d’existence et conséquences de la responsabilité » (Merle et Vitu, dans leur Traité de droit
criminel, n° 349). Être responsable c’est répondre de ses actes. Répondre pénalement c’est risquer de se
voir infliger une peine (pénal vient de peine, poena en latin, c’est-à-dire souffrance) pour les faits qu’on
nous reproche. Etudier les conditions d’existence de cette responsabilité c’est étudier l’infraction, qui
est le fait générateur de la responsabilité. Etudier les conséquences de cette responsabilité c’est étudier
la peine, qui est la sanction de l’infraction.

Le droit pénal est donc la branche du droit qui détermine les infractions et les sanctions applicables à
ces infractions.

Phénomène criminel

L’étude du crime en tant que phénomène social a conduit à la naissance, vers la fin du 19 e siècle, d’une
discipline au carrefour de plusieurs sciences (médecine, psychologie, sociologie, droit) : la criminologie
(étude du crime). C’est l’étude des causes du crime et du traitement des criminels. Gassin notamment a
montré que le crime existait partout et de tout temps, à travers la répression de la violence et de la
ruse.

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Evolution du droit pénal

Ancien droit : châtiments cruels, peines arbitraires. Critiques des philosophes des Lumières. Cesare
Beccaria, économiste italien, en 1764, publie le « Traité des délits et des peines ». La DDHC de 1789
consacre l’égalité (les citoyens sont égaux en droit) et consacre surtout en son article 8 le principe de
légalité des délits et des peines (« Nul ne peut être puni qu'en vertu d'une loi établie et promulguée
antérieurement au délit, et légalement appliquée »). Influence encore de Beccaria sur les lois des 19-22
juillet et 24 septembre et 16 octobre 1791, qui constituent notre premier code pénal (suppression des
peines corporelles).

Puis code pénal napoléonien de 1810, entré en vigueur le 1 er juillet 1811. Code « de fer ». Des
propositions de réforme du code restent lettre morte dans les années 70-80.

Puis enfin adoption de 4 lois du 22 juillet 1992, chacune pour 4 livres du Code pénal actuel, entré en
vigueur le 1er mars 1994. Inflation législative depuis.

Evolution des idées pénales

On réfléchit aux fondements du droit de punir et donc aussi à la fonction de la peine, à quoi sert-elle ?

Vision chrétienne, utilitarisme, néoclassiques, positivistes, défense sociale nouvelle, éclectisme…

Le droit pénal en tant que discipline juridique.

Le droit pénal se trouve au cœur de ce que l’on appelle la ou les sciences criminelles (avec la procédure
pénale, le droit pénal spécial, la criminologie mais aussi la criminalistique – regroupant la médecine
légale, la toxicologie, etc.).

Rapports avec les autres branches du droit.

Le droit pénal est un droit qui entretient des rapports particuliers avec les autres branches du droit. Il
est en effet celui qui sanctionne certains comportements dont l’obligation violée relève avant tout d’une
autre matière. Suivant la formule de Portalis et Rousseau, la loi pénale serait « moins une espèce
particulière de loi que la sanction de toutes les autres ». C’est mal comprendre la fonction exacte du
droit pénal. Celui-ci a une valeur expressive, il exprime des valeurs à travers les infractions et les peines,
valeurs qu’il interdit de bafouer. Le droit pénal est donc normatif (il dit ce qui doit être en interdisant de
voler, de tuer, de violer), et il a son contenu propre, sa philosophie propre, et n’est pas le simple
gendarme des autres branches.

Le droit pénal appartient au droit privé (ce sont les magistrats de l’ordre judiciaire qui sont compétents).

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Les sources du droit pénal

Le droit pénal repose avant tout sur la loi, on l’a compris avec le principe de légalité : pas d’infraction ni
de peine sans texte légal.

Selon l’article 34 de la Constitution : « La loi fixe les règles concernant :

-les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l'exercice des libertés publiques ; la liberté, le
pluralisme et l'indépendance des médias ; les sujétions imposées par la Défense nationale aux citoyens en leur personne et
en leurs biens ;

-la nationalité, l'état et la capacité des personnes, les régimes matrimoniaux, les successions et libéralités ;

-la détermination des crimes et délits ainsi que les peines qui leur sont applicables ; la procédure pénale ; l'amnistie ; la
création de nouveaux ordres de juridiction et le statut des magistrats ».

Le principe de légalité a donc valeur constitutionnelle.

Et la jurisprudence ? Souvenons-nous des mots de Portalis : « En matière criminelle, où il n'y a qu'un


texte formel et préexistant qui puisse fonder l'action du juge, il faut des lois précises et point de
jurisprudence ». Elle joue toutefois un rôle crucial car il faut interpréter les lois.

Mais il faut tenir compte d’autres sources écrites.

D’abord il y a en dessous de la loi des sources réglementaires : les contraventions sont des infractions
qui relèvent du pouvoir exécutif.

Ensuite la coutume joue parfois un rôle indirect dans le droit pénal : ainsi les sévices sur animaux sont
interdits mais les courses de taureaux sont autorisées quand il y a une tradition locale ininterrompue
(521-1 du CP). Ou encore le juge se réfère parfois aux usages professionnels en matière de fraude sur
des produits alimentaires.

Et surtout il y a des sources constitutionnelles : c’est le bloc de constitutionnalité, revivifié par les QPC
depuis 2010.

Enfin il y a de nombreuses sources externes, c’est-à-dire européennes (bien distinguer le droit de l’UE et
le droit du Conseil de l’Europe, c’est-à-dire de la CEDH) et internationales. Elles ont une valeur
supérieure à la loi.

L’article 55 de la Constitution dispose que « régulièrement ratifiés ou approuvés, les traités et accords
internationaux ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois ».

Dans la CEDH il y a le principe de légalité criminelle : Art. 7 :

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1. Nul ne peut être condamné pour une action ou une omission qui, au moment où elle a été commise, ne constituait pas une
infraction d'après le droit national ou international. De même, il n'est infligé aucune peine plus forte que celle qui était
applicable au moment où l'infraction a été commise.

2. Le présent article ne portera pas atteinte au jugement et à la punition d'une personne coupable d'une action ou d'une
omission qui, au moment où elle a été commise, était criminelle d'après les principes généraux de droit reconnus par les
nations civilisées.

Mais aussi le droit au procès équitable (art 6), la liberté d’expression (art 10 : cf l’affaire de l’affichette
« casse toi pov’con »), l’interdiction des châtiments inhumains et de la torture (art 3 ; quid de la
perpétuité ?).

Plan

Si le droit pénal c’est le droit qui détermine les infractions et prévoit les sanctions encourues par ceux
qui les commettent, on va logiquement étudier l’infraction en première partie et la peine en seconde
partie.

Première Partie – L’infraction (ce qui est interdit par le Code pénal)

Toute infraction supposerait 3 voire 4 éléments. Le premier est l’élément légal, c’est-à-dire qu’il faut
qu’un texte vienne incriminer un comportement pour qu’il y ait infraction. Le 2 e est l’élément matériel,
c’est-à-dire l’action interdite par la loi, ou l’omission (l’abstention est parfois un délit), le fait qu’on
reproche à l’agent. Le 3° est l’élément moral, c’est-à-dire la psychologie de l’agent : ce que veut punir le
droit pénal correspond à un état d’esprit d’hostilité ou d’indifférence coupable envers les valeurs
sociales, on a eu conscience de violer la loi et cette psychologie, cet état d’esprit, appelle une réaction
de la société. Enfin il existe selon certains auteurs un 4 e élément, l’élément injuste, qui est un élément
négatif et qui consiste dans l’absence de fait justificatif : l’infraction disparait parce qu’elle est justifiée.

Chapitre 1 – La classification des infractions.

Section 1 – Classification légale (tripartite : contraventions/délits/crimes)

Section 2 – Classifications fondées sur les caractères de l’infraction (politique, terroriste,


instantanée/continue…)

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Chapitre 2 – Les éléments de l’infraction

L’infraction est un comportement matériel injuste, animé d’une certaine psychologie, que la loi interdit
et menace d’une peine au nom de valeurs sociales qu’elle protège.

Section 1 – L’élément constituant : l’élément légal (nécessité d’un texte qui décrit le comportement
infractionnel)

La première condition pour qu’il y ait infraction est la présence d’un texte d’incrimination (incriminer
c’est dire que tel comportement est une infraction). Le texte d’incrimination est donc la loi violée (ou un
règlement pour les contraventions). Ce texte doit préexister au comportement reproché. Le juge saisi de
faits poursuivis par le parquet va donc devoir d’abord vérifier si ces faits reprochés correspondent à
l’une des qualifications pénales qui sont contenues dans le Code pénal. La qualification est une
opération intellectuelle qui consiste à examiner le fait pour y accoler l’étiquette juridique adéquate. La
qualification pénale est ce que les Allemands appellent le « type » (V. X. Pin, et son « Droit pénal
général »), la description légale et abstraite de l’infraction. Il faudra choisir parfois entre plusieurs textes
qui incriminent des comportements qui se ressemblent (si je dérobe un bien c’est du vol, mais si je suis
agent public et que je prends un objet dans mes fonctions c’est de la soustraction de biens publics).

Qualifier c’est donc à la fois vérifier que le comportement est bien interdit par une loi pénale mais aussi
mettre en évidence l’appellation légale des faits, trouver la bonne étiquette.

§1) Principe de légalité criminelle

Nullum crimen, nulla poena sine lege : pas d’infraction et pas de peine sans texte légal. Le principe posé
à l’article 111-3 du Code pénal a pour corollaire celui d’interprétation stricte de la loi pénale.

A) Pas d’infraction et pas de peine sans texte


B) Interprétation stricte de la loi pénale

§2) Problèmes d’application de la loi pénale

A) Application dans le temps (non-rétroactivité et rétroactivité in mitius)


B) Application dans l’espace

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Les conflits de loi dans le temps sont complexes mais les conflits dans l’espace le sont aussi : où
s’applique la loi pénale française ? Il y a 4 systèmes possibles et tous utilisés par le droit français : le
système de territorialité ; celui de la personnalité ; celui de la réalité ; celui de l’universalité. Si la loi
pénale française s’applique, alors le juge pénal français est compétent.

Section 2 – Les éléments proprement constitutifs de l’infraction

Pour toute infraction il faut un comportement interdit, animé d’une certaine psychologie, reprochable à
une personne responsable de ses actes. Donc un élément matériel (actus reus) et un élément moral
(mens rea).

Sous-section 1 – L’élément matériel (action ou omission interdits)

§1) Infraction consommée

Se posent 3 questions : quel est le comportement incriminé ? faut-il que ce comportement produise un
résultat ? si oui quel lien de causalité doit exister entre les deux ?

A) Le comportement incriminé
1) Infractions de commission
2) Infractions d’omission
B) Le résultat de l’infraction
C) Le lien de causalité

§2) Infraction tentée

A) Nécessité d’un commencement d’exécution


B) Absence de désistement volontaire
C) Répression de la tentative

Sous-section 2 – L’élément moral (psychologie de celui qui commet l’action ou l’omission)

Pour que l’infraction soit constituée, il ne suffit pas que l’auteur ait accompli l’élément matériel
incriminé, l’acte n’est une infraction que s’il y a responsabilité pénale, c’est-à-dire si son auteur matériel
est un être responsable (pour les personnes morales V. infra), ce qui veut dire jouissant de ses facultés

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mentales (c’est l’imputabilité), sans quoi il n’y a pas d’acte à lui imputer (mettre sur son compte,
imputare, donc reprocher ; putare = compter). Mais cela ne suffit pas, il faut aussi que l’auteur matériel
ait commis une faute, autrement dit que sa psychologie soit condamnable : c’est la culpabilité (culpa = la
faute en latin).

§1) Imputabilité

Pour reprocher son acte à quelqu’un il faut qu’il ait été discernant au moment de l’acte et qu’il ait été
libre de choisir de ne pas commettre cet acte (qu’il n’y ait pas été contraint).

A) L’insuffisance du discernement
DISCERNEMENT = faculté de juger et d’apprécier avec justesse. Si la personne poursuivie n’est pas
imputable elle ne sera pas responsable. Cela peut arriver dans deux hypothèses.

1) La minorité
La majorité pénale est depuis une loi du 12 avril 1906 fixée à 18 ans.

Code de justice pénale des mineurs : Fixation d’un âge pivot pour le discernement du mineur .

La mise en jeu de la responsabilité pénale d'un mineur est, comme pour les majeurs, subordonnée à
l'existence du discernement au moment des faits (C. pén., art. 122-8 et CJPM, art. L. 11-1). Le CJPM
laisse inchangées les règles posant l’interdiction du prononcé de peines pour les moins de 13 ans (CJPM,
art. L. 11-4) de même que le principe d’atténuation qui bénéficie aux mineurs selon leur âge (CJPM, art.
L. 121-5 à L. 121-7). La nouveauté du CJPM est de fixer un seuil de discernement pour la responsabilité
pénale du mineur, ce qui met ainsi la France en accord avec la Convention internationale des droits de
l’enfant (CIDE, art. 40-3). Cet âge est celui de 13 ans. Enfin un mineur peut subir des mesures éducatives,
préférées aux peines (primauté de l’éducatif sur le répressif).

2) Le trouble mental

Il y a irresponsabilité pénale si discernement aboli au moment des faits, il peut y avoir atténuation de la
peine en cas de discernement altéré.

B) La contrainte

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Si pour commettre une infraction il faut une volonté libre, la contrainte est nécessairement une cause
d’irresponsabilité pénale puisque cette contrainte est une force à laquelle la personne n’a pas pu
résister (article 122-2). Elle est appréciée avec rigueur par les juges.

§2) Culpabilité

C’est la seconde composante de l’élément moral. La responsabilité pénale, à la différence de la


responsabilité civile, suppose toujours une faute de l’agent (en droit civil il y a des responsabilités sans
faute), il doit avoir agi avec une certaine psychologie, un état d’esprit, qu’on juge mauvais. Si l’auteur a
agi par erreur il peut, dans certaines conditions, ne pas être coupable.

A) Exigence d’une faute


Il faut noter que l’article 121-3 du CP dispose qu’il n’y a pas de crime ni de délit sans intention de le
commettre : la faute est donc en principe intentionnelle ; mais le texte poursuit en disant que lorsque la
loi le prévoit, il peut y avoir délit (jamais crime) en cas de faute d’imprudence ou de négligence. On va
donc d’abord voir la faute intentionnelle et ensuite celle non intentionnelle ou d’imprudence, avec
toutes les nuances qui existent entre les deux.

1) Faute intentionnelle
2) Faute d’imprudence

B) Absence d’erreur
1) L’erreur de fait
2) L’erreur de droit

Section 3 – L’élément injuste : l’absence de fait justificatif

L’élément injuste consiste dans l’absence de fait justificatif : s’il y a un fait justificatif l’infraction disparait
même si elle était constituée dans ses autres éléments légal, matériel et moral.

§1) L’ordre et l’autorisation de la loi

Notamment et spécialement : lanceur d’alerte, usage des armes par les forces de l’ordre…

§2) Le commandement de l’autorité légitime

§3) La légitime défense

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§4) L’état de nécessité

§5) Les droits de la défense

§6) La liberté d’expression ? Article 10 CEDH.

§7) Le problème du consentement de la victime

Chapitre 3 – La responsabilité pénale des participants à l’infraction (les personnes responsables de


l’infraction)

L’infraction est le fait générateur de la responsabilité pénale. Mais il faut y avoir participé pour voir sa
responsabilité pénale engagée, or il y a plusieurs situations où la pluralité de participants à l’infraction
ou la qualité du participant appellent des règles particulières.

Section 1 – Principe de responsabilité pénale personnelle et (fausses ?) hypothèses exceptionnelles de


responsabilité du fait d’autrui

Le principe fondamental en matière de responsabilité pénale est que « nul n’est pénalement
responsable que de son propre fait » (C pén , art 121-1).

Mais dans certains cas le chef d’entreprise notamment se voit reprocher des faits qu’il n’a pas lui-même
commis.

Section 2 – Responsabilité pénale du complice

Ici on participe à plusieurs de façon concertée.

L’auteur de l’infraction est la personne qui réunit sur sa tête l’intégralité des éléments constitutifs de
l’infraction. Or il peut y avoir plusieurs personnes qui réunissent ces conditions, on parle alors de
coauteurs. La coaction correspond à une infraction commise à plusieurs.

C’est différent dans la complicité : il y a aussi plusieurs personnes mais le complice ne réunit pas en sa
personne tous les éléments de l’infraction. Le complice va s’associer aux faits commis par l’auteur, il
participe de façon accessoire à l’infraction : on parle de criminalité d’emprunt pour désigner le fait que
la complicité n’est punissable que par le lien qui l’unit à un fait principal punissable.

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Section 3 – Responsabilité pénale des personnes morales

C’est une innovation du Code pénal de 1994. La responsabilité de la personne morale n’exclut pas celle
des personnes physiques.

Seconde partie – La peine (la sanction prévue par le Code pénal, mesure de la responsabilité pénale)

La peine est la conséquence de l’infraction, elle est la sanction de la responsabilité pénale de la


personne condamnée pour avoir commis ou tenté de commettre l’infraction, ou d’en avoir été le
complice.

On rappellera que le principe de légalité ne s’applique pas qu’à l’infraction mais aussi à la peine : pas de
peine sans texte, nulla poena sine lege. Le juge ne peut pas inventer une peine ni son régime.

Il y a aussi un principe d’égalité devant la justice pénale : on ne tient plus compte de la catégorie sociale
à laquelle on appartient contrairement à l’Ancien Régime.

Cependant il y a un 3e principe qui tempère cela : la peine est individualisée, on dit personnalisée depuis
que les personnes morales, qui ne sont pas des individus, peuvent engager leur responsabilité pénale.
Ce principe a valeur constitutionnelle (Cons. const., 28 juillet 2005), il découle de l’article 8 de la DDHC,
avec l’idée que la peine doit être nécessaire et proportionnée et pour cela le juge pénal doit motiver ses
décisions sur la peine.

Enfin un dernier principe : la peine est personnelle (responsabilité pénale personnelle V. supra).

Section 1 – Peines encourues

On dit « peine » mais il y a une autre sanction qui existe : la mesure de sûreté.

§1) Peines et mesures de sûreté

Ces deux sanctions se distinguent dans leurs finalités.

A) La peine
B) La mesure de sûreté
C) Rapprochement des sanctions

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§2) Présentation des différentes peines

§3) Aggravation éventuelle des peines, question du concours d’infraction

Section 2 – Peines prononcées

Aménagements, sursis…

Section 3 – Peines exécutées

Réductions de peines, libération conditionnelle, suspension, prescription des peines…

Bibliographie :

Code pénal annoté, Dalloz ou LexisNexis, édition 2025 (obligatoire pour le TD).

S. Fournier, Droit pénal général, LexisNexis, 3e éd., 2023.

X. Pin, Droit pénal général, Dalloz, 14e éd., 2024.

Ouvrage ancien de référence : R. Merle et A. Vitu, Traité de droit criminel, Cujas, 1997.

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