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MPSI 2 (2024-2025) CPGE Salmane Al Farissi

Pr. BOUSMAHA Mohamed DL 2 Salé

CORRECTION DEVOIR LIBRE 2

EXERCICE 1 :
1. Montrer l’équivalence des trois propriétés
Montrons que : (c) ⇒ (b) ⇒ (a) ⇒ (c)
→ (c) ⇒ (b)
Supposons qu’il existe ε > 0 tel que A(ε) = {n ∈ N | |un − a| < ε} est fini. En posant N = max A(ε), on voit que pour
tout n > N , n ∈
/ A(ε). On en déduit alors que

∃ε > 0, ∃N ∈ N, ∀n ≥ N, |un − a| ≥ ε
ce qui est absurde.
→ (b) ⇒ (a)
Construisons par récurrence une extractrice φ telle que ∀n ∈ N,
1
|uφ(n) − a| ≤ .
n+1
— L’ensemble A(1) est non vide, il existe donc n0 ∈ N tel que |un0 − a| ≤ 1. On pose alors φ(0) = n0 .
— Soit n ∈ N. Supposons que pour tout k ∈ {0, . . . , n}, φ(k) est défini tel que

1
|uφ(k) − a| ≤ .
k+1
   
1 1
L’ensemble A est une partie infinie de N donc non bornée, il existe donc N ∈ A tel que
n+1 n+1
N > φ(n). On pose alors φ(n + 1) = N .
On a donc bien que pour tout n ∈ N,
1
|uφ(n) − a| ≤
n+1
et donc

uφ(n) −−−−−→ a.
n→+∞

→ (a) ⇒ (c)
(a) est équivalent à

∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀n ≥ N, |uφ(n) − a| < ε.


Soit ε > 0 et N ∈ N. D’après ce qui précède, il existe m ∈ N tel que pour tout n ≥ m,

|uφ(n) − a| < ε.
En posant n = φ(max(m, N )), on voit que n ≥ φ(N ) ≥ N et |un − a| < ε, ce qui est bien le résultat voulu.

3. Valeurs d’adhérence de la suite (cos(nπ/3))



Étudions la suite (un )n∈N définie par un = cos( )
 3

 un = 1 si n = 6k avec k ∈ N
un = 1


si n = 6k + 1 ou n = 6k + 5 aveck ∈ N

Pour n ∈ N , on a : 2
1

 un = − si n = 6k + 2 ou n = 6k + 4avec k ∈ N
2



un = −1 si n = 6k + 3 avec k ∈ N

 
1 1
L’ensemble des valeurs d’adhérence est donc : −1, − , , 1
2 2

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4. Une suite bornée divergente a au moins deux valeurs d’adhérence


puisque (un ) est bornée, le théorème de Bolzano-Weierstrass implique qu’elle admet au moins une valeur d’adhérence
a.
Puisque (un ) diverge, on sait qu’il existe ε > 0 tel que, pour tout N ∈ N, il existe n ≥ N tel que |un − a| ≥ ε.
Faisant varier N , on fabrique facilement une suite extraite (uφ(n) ) de (un ) telle que |uφ(n) − a| ≥ ε pour tout entier n.
Maintenant, la suite (uφ(n) ) est encore une suite bornée. Elle admet donc une suite extraite (uφ◦ψ(n) ) qui converge
vers b, nécessairement différent de a.
Mais (uφ◦ψ(n) ) est encore une suite extraite de (un ), et b est une deuxième valeur d’adhérence de (un ).

5. Montrer que si un+1 − un → 0, l’ensemble des valeurs d’adhérence est un intervalle


Posons F l’ensemble des points d’adhérences de (un ) . Supposons que F ̸= ∅. Considérons donc a, b ∈ F tels que a < b
et z ∈]a, b[. Supposons par l’absurde que z ∈
/ F , i.e. qu’il existe ε > 0 tel que

A(ε) = {n ∈ N | |un − z| < ε} est fini.

A(ε) est une partie majorée de N, on peut donc considérer M son maximum. Soit η > 0 tel que η < min(z − a, b − z, ε),
et soit N ∈ N tel que pour tout n ≥ N , on ait |un+1 − un | < η.
a et b sont des valeurs. d’adhérence de (un ), il existe donc n1 , n2 ∈ N tels que n1 ≥ max(N, M + 1) et n2 ≥
max(N, M + 1) tels que :
|un2 − a| < η et |un1 − b| < η.
Supposons, sans perte de généralité, que n1 ≤ n2 et posons

B = {k ∈ {n1 , . . . , n2 } | uk ≥ z}.

B est non vide car :


un1 ≥ b − η ≥ b − min(z − a, b − z, ε) ≥ b − b + z = z
et alors n1 ∈ B. De plus, B est une partie majorée de N, elle admet donc un maximum qu’on note m. m est strictement
inférieur à n2 car :
un2 < a + ε < a + min(z − a, b − z, ε) ≤ a + z − a = z.
On a alors um ≥ z ≥ um+1 et m ≥ N , donc |um+1 − um | < η ≤ ε, ce qui nous permet d’écrire :

um ≥ z ≥ um+1 > um − ε,

et donc |um − z| < ε, i.e. m ∈ A(ε), ce qui est absurde car m > M et M est le maximum de A(ε).

EXERCICE 2 :

1+x−1 x+1 1
1) lim = lim √ = .
x→0 x x→0 x( 1 + x + 1) 2p p
2) Puisque n2 ≤ n2 + n < (n + 1)2 , onr a n ≤ n2 + n < n + 1, et donc ⌊ n2 + n⌋ = n.
p 1
Et donc un2 +n = n2 + n − n = n( 1 + − 1).
n
q
1 + n1 − 1 1
Utilisons alors le résultat préliminaire : un2 +n = 1 → quand n → ∞.
n
2
1
Autrement dit, nous venons de prouver qu’il existe une suite extraite de (un )n qui tend vers .
2
1
Donc si (un ) possède une limite, celle-ci vaut nécessairement .
√ √ 2
Or, on a un2 = n2 − ⌊ n2 ⌋ = n − n = 0. Autrement dit, il existe également une suite extraite de (un ) qui converge
1
vers 0, contredisant le fait que la limite de (un ) ne peut que valoir (si elle existe !).
2
Et donc (un ) ne possède pas de limite.

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3) On a b2 n2 ≤ b2 n2 + 2an < b2 n2 + 2bn + 1 = (bn + 1)2 , de sorte que bn ≤ n2 b2 + 2an < bn + 1 :

Et donc r !
p 2a
un2 b2 +2an = n2 b2 + 2an − bn = bn 1+ 2 −1 .
nb
Utilisons encore une fois la première question :
q
2a
1+ nb2 − 1 2a a
un2 b2 +2an = 2a −→
nb2
b b

4) Si x est rationnel, c’est facile : il suffit d’utiliser la question précédente : il existe deux entiers a et b avec a ≤ b tels
a
que x = , et alors la suite (un2 b2 +2an )n fait l’affaire.
b
Le cas où x est irrationnel.
Nous allons utiliser à la fois la densité des rationnels dans R et la question précédente qui permet d’approcher un
rationnel par des éléments de (un ).

Commençons par fixer une suite (αn )n>1 de rationnels de [0; 1] telle que ∀n ∈ N∗ ,
1
|αn − x| ≤ .
n
Une telle suite existe par densité de Q dans R, ou plus précisément, de Q ∩ [0; 1] dans [0; 1].

Puisqu’il existe une suite extraite de (un ) convergeant vers α1 , il existe donc un entier n1 tel que |un1 − α1 | ≤ 1.
Posons alors φ(1) = n1 .
Par l’inégalité triangulaire, on a alors |uφ(1) − x| ≤ |un1 − α1 | + |α1 − x| ≤ 2.

On définit alors les φ(k) de proche en proche de la manière suivante : supposons φ(1), . . . , φ(k − 1) déjà définis.
ak
Notons αk = , avec 0 ≤ ak ≤ bk . Par la question précédente, la suite (un2 b2k +2ak n )n converge vers αk .
bk
Et en particulier, il existe nk tel que pour n ≥ nk ,
1
|un2 b2k +2ak n − αk | ≤ .
k
On pose alors Nk = max(φ(k − 1), nk ) et φ(k) = Nk2 b2k + 2ak Nk .

Alors, par l’inégalité triangulaire, il vient


1 1 2
|uφ(k) − x| ≤ |uφ(k) − αk | + |αk − x| ≤ + = .
k k k
Et donc par le théorème des gendarmes,

lim |uφ(k) − x| = 0 =⇒ lim uφ(k) = x.


k→+∞ k→+∞

Nous avons donc bien construit une suite extraite de (un ) dont la limite vaut x.

EXERCICE 3 :
(2a) Limite de (un ) si elle converge
Supposons que la suite (un ) converge vers une limite l ∈ C. En passant à la limite dans l’égalité
lim (3un + u2n ) = 1 on obtient : 3l + l = 1.
n→+∞
1
Donc, 4l = 1 d’où l = .
4

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(b) Principe général


Cette question fait appel au principe démontré dans la question 1) : pour conclure que (un ) converge, il suffit de
montrer que toute sous-suite convergente de (un ) converge vers une limite commune.

(c) Convergence des suites extraites


(i) Convergence de (u2k φ(n) )n∈N
Par récurrence sur k, pour k = 0 on a (u20 φ(n) ) est convergente de limite ℓ0
Soit k ∈ N on suppose que (u2k φ(n) )n∈N est convergente de limite ℓk et montrons que le suite (u2k+1 φ(n) )n∈N est
convergente :

∀n ∈ N : u2k+1 φ(n) ) = (3u2k φ(n) + u2.2k φ(n) ) − 3u2k φ(n)


d’autre part
lim (3uφ(n) + u2φ(n) ) = 1 et lim 3u2k φ = 3ℓk
n→+∞ n→+∞

En passant à la limite, on obtient :


ℓk+1 = 1 − 3ℓk ,
où ℓk+1 = lim u2k+1 φ(n) .
n→+∞
Par récurrence, pour tout k ∈ N, la suite (u2k φ(n) )n∈N converge et on note sa limite ℓk . On a la relation :

ℓk+1 = 1 − 3ℓk .

(ii) Expression explicite de ℓk


(ℓk )k∈N est une suite arithmético-géometrique
1 1
ℓk = (ℓ0 − )(−3)k +
4 4

(iii) Bornitude de (ℓk ) et valeur de ℓ0


La suite (un ) étant bornée, donc il existe M ∈ R tel que ∀n inN − M < u2k φ(n) < M donc −m < ℓk < M pour tout
k ∈ N donc la suite (ℓk ) doit aussi être bornée.
1
Or, si ℓ0 ̸= , alors
4
1
|(−3)k (ℓ0 − )| → +∞.
4
1
Donc nécessairement ℓ0 = .
4

(d) Conclusion : Convergence de (un )


1
En utilisant l’argument de la question 1), toute suite extraite convergente de (un ) converge vers . Par conséquent, la
4
1
suite entière (un ) converge vers .
4

PROBLÈME : Partie entière et densité


1) a) Avec ⌊x⌋ ≤ x < ⌊x⌋ + 1, il vient 0 ≤ x − ⌊x⌋ < 1, c’est-à-dire 0 ≤ f (x) < 1.
b) f (x + k) = x + k − ⌊x + k⌋. Or, pour tout k ∈ Z, on a ⌊x + k⌋ = ⌊x⌋ + k. Il s’ensuit :

f (x + k) = f (x).

c) De x = ⌊x⌋ + f (x) on déduit px = p⌊x⌋ + pf (x). Comme p⌊x⌋ est un entier, on utilise le résultat ci-dessus pour
obtenir :
f (px) = f (p⌊x⌋ + pf (x)) = f (pf (x)) .

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2) Remarque : f (x) = 0 équivaut à x = ⌊x⌋, c’est-à-dire f (x) = 0 ⇔ x ∈ Z.


a) Pour x rationnel, il existe p et q entiers, q ̸= 0, tels que qx = p. On a donc f (qx) = f (p) = 0. Supposons qu’il existe
q entier non nul tel que f (qx) = 0. Alors qx est un entier, donc x est rationnel.

b) La division de n par q se lit n = bq + r, avec b entier et r ∈ J0, q − 1K. Avec nx = bqx + rx et qx = p entier, donc
bqx entier, il vient f (nx) = f (rx). Il y a q valeurs possibles pour r, donc l’ensemble des rx est fini et il s’ensuit que
l’ensemble Fx est fini.

3) a) Fx contient f (x) et il est minoré par 0. Il admet donc une borne inférieure.

b) Avec α > 0, l’ensemble Hα des entiers k tels que kα ≥ 1 est non vide (propriété d’Archimède) et ces entiers sont
strictement positifs. Il reste à rappeler que toute partie non vide de N admet un plus petit élément.
α+1
p − 1 n’est pas dans Hα , donc (p − 1)α < 1, d’où pα < α + 1. Avec p > 0, il vient α < .
p
α+1
c) n’est pas un minorant de Fx donc il existe un élément de Fx qui lui est strictement inférieur.
p
α+1
Il existe ainsi n ∈ N∗ tel que f (nx) < . Et on a bien sûr α ≤ f (nx).
p
d) Multiplions par p > 0 cette double inégalité : pα ≤ pf (nx) < α + 1. Avec 1 ≤ pα, il vient 1 ≤ pf (nx) donc
⌊pf (nx)⌋ ≥ 1. Alors il vient f (pf (nx)) = pf (nx) − ⌊pf (nx)⌋ ≤ pf (nx) − 1. Et avec pf (nx) − 1 < α, on obtient
f (pf (nx)) < α.

Le résultat 1)c) donne f (pf (nx)) = f (pnx) et finalement on a obtenu f (pnx) < α. Comme pn est un entier naturel
non nul, f (pnx) est un élément de Fx et il est strictement inférieur au minorant α de cet ensemble. On a ainsi mis en
évidence une contradiction. Comme les valeurs prises par f sont positives, la borne inférieure α de Fx vérifie α ≥ 0.
L’hypothèse α > 0 conduit à une contradiction, elle est donc à rejeter. En conclusion, on a α = 0.

4) a) λ > 0 n’est pas un minorant de Fx ; il existe donc n ∈ N∗ tel que f (nx) < λ. On a f (nx) ≥ 0 et, avec x irrationnel,
on a f (nx) ̸= 0 (question 2/a). Il s’ensuit finalement : 0 < f (nx) < λ.

b) Avec b − a > 0, il existe alors n ∈ N∗ tel que 0 < f (nx) < b − a.


Avec a > 0 et f (nx) > 0, il existe k ∈ N∗ tel que kf (nx) > a (propriété d’Archimède).
Soit p le plus petit de ces entiers naturels non nuls k.
Alors on a pf (nx) > a et (p − 1)f (nx) ≤ a ; on en déduit pf (nx) ≤ a + f (nx) < a + (b − a) = b. On a donc obtenu
a < pf (nx) < b.
En particulier 0 < pf (nx) < 1 donne ⌊pf (nx)⌋ = 0 puis f (pf (nx)) = pf (nx).
En outre, la propriété 1/c) donne f (pf (nx)) = f (pnx). On en déduit que pf (nx) = f (pnx) et il s’ensuit a < f (pnx) < b.
Il reste donc à dire que f (pnx) ∈ Fx pour conclure.

5/5

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